Eliarën

(Hrp : ce voyage s'est fait avant tous les évènements actuels, cela nous donne le temps de nous connaître et de reprendre ensuite le cours des évènements.)

Avant que je parte en Hitlum de Dorthonion, l'armée sous mes ordres me devança et suivi mes directives. Je me devais de connaître davantage Eliarën, cette pensée troublante ne me quittait pas et je savais qu'elle l'avait perçue et s'approchant d'elle, Eliarën m'invita à l'accompagner vers la Lorien, j'acceptais, je me devais d'éclaircir cette familiarité...

Des regards se croisèrent tout le long de la journée et avant la fin de celle-ci, Eliarën me posa une question... Je me devais de répondre au mieux de ce que je percevais et connaissait de moi-même.

Je lui racontais toute mon histoire, ma vie chez les Ents en Fangorn, Sylvebarbe, ce père adoptif qui me fit boire une eau mystérieuse durant tout le temps que j'ai passé avec lui qui je le suppose me transforma au delà des apparences... L'espoir de retrouver les femmes Ents et les ramener en Fangorn, le lien profond avec eux, peut-être une destinée...

Mon départ vers la Lorien, mon apprentissage chez les elfes verts, ma rencontre avec Galadriel qui par ses pouvoirs sur l'esprit m'aida à retrouver la mémoire de mon origine. Mon père était sage de Nevrast et avait combattu auprès de Turgon, il était mort en brave pour son roi et avait pour quelques raisons qui m'étaient encore inconnues, m'avait confié dès ma naissance aux gardiens des arbres et ceux-ci devaient me remettre un pendentif avec deux arbres entremêlés, l'un fait d'argent et l'autre fait d'or...

L'appel irrésistible de retrouver Turgon pour le servir me permis de retrouver une partie de ma mémoire et me fit revivre les paroles dites quand j'étais tout bébé par mon père Elkäèl de Nevrast et oui je porte le même nom que lui et son esprit vit en moi pour toujours.

Je lui expliquais aussi mes changements de couleur de mes yeux en fonction de mes émotions, des lieux et personnes et surtout en face du bien et en face du mal.

Je lui expliquais aussi mes dons, celui de guérir le corps et l'esprit affectés par le mal et intégralement pour les coeurs purs, d'être protégé instantanément et pendant quelques secondes par une aura blanche aveuglant et affaiblissant tous mes agresseurs et le pouvoir de changer mensuellement parce que me drainant un maximum d'energie, un terrain en vallée fertile ou forêt luxuriante et en tout temps communiquer avec la nature; les plantes, les arbres et les animaux.

Eliarën m'écoutait, attentive et impressionnée... et je lui dis ce qu'elle espérait vraiment entendre.

Je suis votre Frère, parce que je ne sais pourquoi le visage de ma mère est votre visage et je ne peux l'oublier.

A cette phrase, je me mis à pleurer et mes yeux devinrent d'un bleu saphir et d'un vert émeraude. Ils étaient étincelants...

Encore sous l’émotion de mes retrouvailles, je me laissais porter par cette présence devenue si familière. Je la regardais et m’imprégnait de chaque détail de son visage, de sa silhouette, elle était une magnifique jeune femme. Je l’écoutais fraternellement; un mot, une phrase est tout devenait simple, clair, comme si je ne m’étais jamais séparé d’elle, ma sœur aînée était belle, douce et puissante, je ressentais toute sa force et sa vitalité. Nous étions des noldor et notre dialogue fut baigné de lumières merveilleuses et d’une paix sereine, tout autour de nous était plus vivant, plus beau…

J’étais attentif à son récit, son enfance surtout, elle fut protégée et quelque part je savais pourquoi, elle était une des rares noldor à être privilégiée, elle était ce don, comme je l’étais aussi , l’héritage de notre famille pas seulement de sang, mais de la lignée des valar eux-mêmes. Ce don perdu au fond des âges, que par la volonté des dieux, nous étions leur reflet, une de leurs plus belles pensées.

Je l’écoutais encore et encore, jusqu’à cette question dont je sentais qu’elle me la poserait tôt ou tard.

Ma chère Eliarën, tu n’as pas su que j’existais parce que ce fut la volonté des valar eux-mêmes, ils ont chargé notre père de me confier aux Ents afin que je boive une eau mystérieuse et sacrée qui leur fut confiée avant tous les âges de la vie, le printemps d’Arda par Yavana et qui en la buvant me permit d’accomplir une destinée, comme les racines d’un arbre s’enfoncent en terre, je devais rester caché pour que le Mal ne puisse me trouver, bien que les arbres de Valinor furent vidés de leur fluide vital et que leur mort tragique et cruelle fut donnée par Ungoliant en étant aidée de Melkor, les anciens par une cérémonie et un rituel ancestraux, gardèrent une vasque scellée de leur sève immortelle et la confièrent aux Ents. Par la puissance d’Ilúvatar ce secret fut gardé et la lumière à jamais préservée. L’histoire que nous connaissons tous sont les Silmarils, le souvenir des arbres et la lutte incessante qui engendra tant de ténèbres dans les terres immortelles, dans nos vies et dans les terres du Milieu. Ce secret fut donné aux noldor, à deux familles, la nôtre ainsi qu’une autre cachée elle aussi. Le sceau de notre famille sont deux arbres entremêlés rappelant la lumière des arbres de Valinor, d’argent et d’or et celui de l’autre famille, un arbre fleuri de mille et une feuilles, d’un vert profond comme l’émeraude brillant sous le soleil et chaud à la lueur de la lune rappelant que la vie est éternelle et trouve toujours son chemin. Il nous faut aller en Fangorn afin que toi aussi tu boives de cette eau et devenir porteuse de ce secret comme je le suis et réunissant ces deux familles, apporter aux esprits des arbres, un espoir, redonner aux Ents, leur intégrité originelle, leur moitié perdue retrouvée, qui germera et fleurira à chaque printemps pour leur plus grand bonheur et que leur descendance puisse parcourir de nouveau les forêts et les vallées. De notre sang offert et mélangé à un autre sang aussi désintéressé, par des paroles oubliées et prononcées et d’un amour plus fort que la mort, pendant un seul jour de l’année donnera vie et lumière à ce qui fut et anéantit par la haine.

Je la rassurais comme je pus, je sentais son trouble, je lui pris la main et la réconforta.

Ma chère Soeur, prends ton temps, tu m'as posé une question et je t'ai répondu avec franchise, je me devais de te révèler tout ceci. Il m'a fallu des années pour l'accepter et je ne t'impose rien, j'assumerai cette mission seul s'il le faut, ta présence et ton soutien est tout ce qui compte pour moi aujourd'hui et cela me suffit. Tu es libre de tes choix.

Me revelant,

Nous devons maintenant partir Eliarën, allons en Lorien et profitons de ces instants fraternels sans penser à demain, vivons nos retrouvailles sans nous poser de questions pour le moment, chaque temps apportera ce dont nous avons besoin à son heure.

Je lui rendis mon sourire

*Tu es une jeune femme courageuse et je suis heureux d'être ton frère, prends ton temps Eliarën, profitons de ces retrouvailles*

Oui, ma chère soeur, nous avons du temps à rattraper et allons en Lorien, profiter d'être en forêt, nous ressourcer auprès d'eux et de nos amis les elfes verts, apprendre l'un de l'autre.

Il nous fallut peu de temps pour arriver en Lorien. L'accueil fut très amical et un bien-être nous envahit dans ce lieu protégé par Dame Galadriel, sa présence était partout et tout était sous son enchantement.

LORIEN -> ARMANELOS

7 Cases terre ferme a cheval -> 14 heures de voyages
9 Cases bateau -> 9 heure de voyage

Total: 23 heures de voyage. Arrivée prevue a 17 le lendemain

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Eliarën partit le coeur et l'esprit soucieux, de la Lorien, laissant Astyan derrière elle. Ca faisait peu de temps qu'ils s'étaient retrouvés et devaient a nouveau se separer... Mais maintenant qu'elle l'avait revue, Eliarën d'apercevait qu'elle avait besoin de solitude et de liberté, que cela lui manquait enormement.

Ce voyage seule lui ferait le plus grand bien et elle sortirait ainsi un peu des endroits reculés qu'elle frequentait jusqu'alors.

Pensant soudain a un detail, elle informa son frere de ses deplacement. Alors qu'elle se preparait a l'appeller telepathiquement, elle s'arreta. Elle aurait tout le temps de le prevenir une fois en Numenor, et qui sait, il serait peut etre là bas... Mais cela elle en doutait fortement.

Elle était attentive sur les routes, essayant de croiser le moins de monde possible mais c'était peine perdue, pas mal de gens allaient au couronnement d'Aragorn. Tant pis. La vitesse primait sur la discretion cette fois ci et elle était totalement capable de se defendre en cas d'attaque.

Les Havres Gris -> destination encore inconnue

Eliaren, une fois sortie du palais, contacta aussitot son frere par telepathie.

* Mon frere ou te trouves tu? J'eprouve le besoin de te voir... Je ne sais pas pourquoi mais il le faut, je n'en pouvais plus des Havres! *

Sentant les questions qu'Elkael allait lui poser, elle continua de lui dire sans même lui laisser le temps de parler.

* Kementari est restée là bas, elle sera dans de bonnes mains. Vu son etat, crois moi qu'il est plus sage qu'elle ne voyage pas. Alors ou es tu?*

Elkäèl était encore au Rohan et allait se mettre en route vers Eregion. Il perçut les pensées de sa soeur qui le cherchait à le joindre au plus vite.

*Eliarën, je me trouve au rohan et je vais sous peu revenir en Eregion. Nous pouvons nous retrouver là-bas ou préfères tu la Comté, nous pourrons ainsi rencontrer le seigneur des hobbits et profiter de la nature ? Je suis rassuré pour Kementari, je te remercie de tes attentions.*

Elkäèl sentait bien les frustrations de sa soeur et voulut la soulager du mieux qu'il put par ce séjour où il fait bon vivre et source de paix et d'harmonie si recherchés ces temps-ci.

*He bien....*

Elle hesita un petit moment. L'un comme l'autre lui importait peu. La comté lui irait très bien.

* Va pour la comté. Je t'y retrouve là bas au plus tot.*

Elle esquissa un sourire. La perspective de pouroivr enfin voyager e revoir son frère lui remplissait le coeur de joie. Decidement elle ne se sentait bien que sur la route et non pas enfermée dans un palais comme tant de femmes.

Elle fit pivoter son cheval pour setourner dans la bonne direction et partit au galop dans la direction de la comté.

Arrivée dans 4 heures