Chroniques d'Arda
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 Les chroniques du Fennec

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Raya
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MessageSujet: Les chroniques du Fennec   Les chroniques du Fennec EmptySam 21 Oct 2006 - 18:45

CHAPITRE I :
Origines et début d'une enfance brisée



Mon histoire commence dans les terres désertiques du Rhùn, il y a 20 ans, dans une caverne pleine de merveilles…

Je suis née dans un clan d’assassins nomades, mon père dirigeait ce clan d’un poigne de fer, et ne laissait que peu de repos à ses hommes, mais savait se montrer généreux quand il le fallait ; il s’appelait Malik. La devise de l’organisation était de « rendre justice »…
Ma mère répondait au nom de Bahia, elle était très belle, mais ne combattait jamais, elle restait dans la grotte à s’occuper de moi. Mon frère Abbes était souvent avec Père, il était de 10 ans mon aîné et assassinait déjà nombre de gens.
Nous habitions tous –y compris les membres du clan- dans un immense palais de pierres blanches en ruines à quelques kilomètres d’une ville elfique, Mirkwood je crois.
Nous étions riche grâce aux pillages effectués par les troupes de mon père, a tel point que sous le bâtiment, il y avait une grande caverne dans laquelle étaient disposé toutes nos richesses comme des bijoux, des pierres précieuses, des pièces d’or et des armes ; Père venait souvent ici lorsqu’il avait besoin de repos après son « travail ». Nous avions aussi des chevaux, ils étaient dans des écuries derrière la maison.

Je ne vais pas passer mon temps à vous décrire touts les aspects matériels de mon enfance, passons à l’essentiel…

Je me faisais toujours surnommée « Fennec », je ne savais pas ce qui c’était, ni pourquoi l’on m’appelais ainsi…
Un jour, alors que j’avais 5 ans, je suis allé voir Rachid, qui s’occupait des chevaux ; c’était un homme trapu aux yeux verts, à la peau très foncée, aux longs cheveux noirs et avec toujours un turban sur la tête.
A cette époque, j’avais des cheveux assez courts, et toujours soigneusement coiffés. J’étais très peureuse et je ne pouvais pas me séparer de ma mère d’un point de vue moral. Rachid brossait l’étalon de mon père mais s’arrêta vite pour me prendre sur ses genoux.

-Hé bien mon petit fennec, que fait-tu ici ? Ton père te cherche partoût pour aller avec toi au marché !
-Oh pardon monsieur Rachid, où il est alors mon papa ?

Soudain, mon père arriva, avec un grand sourire.

-Tu étais là ma fille !

Il me prit dans ses bras, il sentait l’amande, je dois avouer que j’adore cette odeur. Père avait des cheveux courts et des yeux noirs ; il avait lui aussi le teint halé, et un véritable corps de guerrier. Je l’admirai énormément bien sur.
Nous sommes donc partis au marché, à pied ce n’était pas bien loin.
Arrivé là-bas, nous achetions nombre de choses en toute honnêteté car non seulement nous avions beaucoup d’argent, mais aussi parce que les membres du clan étaient des « assassins de l’ombre », c'est-à-dire qu’il agissaient rapidement, sans laisser de traces.
Après une heure passée dans la ville, mon père était chargé de plusieurs kilos de viandes, de fruits, de boissons, et de vêtements ; moi j’ai insisté pour prendre les fruits, ce n’était pas très lourd.
Tout à coup, tandis que l’on marchait, mon père posa son sac de toile à terre et me prit dans ses bras ; il me montra alors un petit animal dans une cage, cela ressemblai à un renard mais ce n’en était pas un, il avait de grandes oreille, un long museau, un pelage brun clair et était sans aucun doute de petite taille aussi bien de près que de loin. On aurais dit un mélange de loup, de chien et de renard…

-Tu vois ma fille, c’est ça un fennec. C’est un tout petit animal mais très malin, car il peut se cacher dans le sable et grâce à ses oreilles, la nuit il peut situer précisément ses proies.
-C’est quoi une proie ?
-C’est un autre animal que le fennec doit manger si il veut vivre longtemps…
-Et moi pourquoi je suis un fennec ?
-Parce que tu est une maligne, et que tu adore te cacher.

Je me suis mise à rire, tout comme lui. Quelques instants plus tard, mon père acheta le fennec pour pas très cher, et j’en ai fait mon animal de compagnie. Je l’avais nommé Fathi.

Les chroniques du Fennec Vulpeszerdafrontviewbj3


2 ans s’écoulèrent, paisiblement…
Jusqu’au jour où des membres de notre clan revinrent morts sur leurs chevaux ; sur le dos de l’un d’eux, il y avait écrit de son sang :
« La Mort frappera bientôt à votre porte … »
Cette vision m’horrifia, d’autant plus que le lendemain à l’aube, des assassins d’un autre clan tuèrent mes parents sur le seuil de la maison. Abbes et moi étions cachés dans la caverne, et les autres membres dormaient à point fermé suite à une soirée trop arrosée.
Ce flot d’alcool et de sang me plongea dans la tristesse et la haine, tandis que mon frère devint le chef du clan à seulement 17 ans.

A partir de ce jour, je me fit enseigner le maniement de diverses armes, et je changea de mental : je me renfermais sur moi-même, solitaire, rongée par la culpabilité et la colère, puis surtout, une forte irrésistible envie de tuer, un acharnement sans égale à devenir forte, je m’entraînais sans relâche, et le jour je ne rêvais que de vengeance ; la nuit je vivais pour tuer, pour chercher mes proies…

Toutefois, malgré mon désarroi, je trouvai le temps de me recueillir sur la tombe de mes parents avec Fathi…mon seul ami à présent, ce fennec qui se cache, qui dort le jour et sort la nuit, comme moi… nous sommes si seuls tout les deux...
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MessageSujet: Re: Les chroniques du Fennec   Les chroniques du Fennec EmptyDim 22 Oct 2006 - 0:08

CHAPITRE II :
La vie d’assassin



Les années passèrent, ma rage grandissait, ma force ne cessait plus d’accroître…
Je devins agile et rapide en en quelques années, tout comme je devins un membre à part entière du clan –à cause de mon frère entre autre- mais je ne faisait pas encore de meurtres.

Un jour de ma treizième année, mon frère me réveilla en pleine nuit, il me dit qu’il avait une mission importante pour moi, celle de tuer un messager.
J’ai vite accepté bien évidemment, j’avais vraiment hâte d’y être, j’étais très excitée à l’idée de tuer pour la première fois…
Tout c’était déroulé très rapidement, nous allons de toits en toits, de maisons en maisons, de meurtre en meurtre, de pillage en pillage…
J’adorai l’odeur du sang par-dessus tout, je me rappellerai toujours de celle de ma première victime, ce messager stupide et horriblement laid, contrairement à son sang…

Depuis ce jour, je tuais, je tuais, et je tuais.
Et pourtant je mourrai d’ennui jour après jour, crime après crime… pour oublier ma tristesse je m’entraînais avec Abbes, mon frère aîné ; il était très fort, et ne s’avouait jamais vaincu.
Dans ses moments là, j’étais moins mélancolique, mais cela ne suffisait pas, je continuait à me cacher ; d’ailleurs, lorsque j’étais seule, je parlais avec Fathi de ce que je ressentais car je savais que lui au moins ne dévoilerai mes secrets à personne puisque c’est un animal, mais je pense qu’il me comprends…
En réfléchissant bien, il n’y a que les animaux qui fassent attention à leurs maîtres ou amis ; je crois qu’un animal à un genre de sizième sens pour déceler la tristesse des gens, contrairement à l’être humain, pour vous illustrer ça, je prends le cas de mon frère et de Fathi lorsque je me suit fait maltraitée par un membre du clan durant quelques semaines : mon frère ne voyait rien, il disait sans cesse que si on le menaçait il se défendrait quoiqu’il arrive, sans me consoler de mon chagrin croissant. Et puis, dans ma chambre, je pleurai, seule…je me remémorait le visage de mes parents qui me consolaient par un « ne t’inquiète pas petit fennec » et à une atroce envie de mourir…à ce moment là, Fathi se blottissait contre moi et léchait mes larmes.
Je ne pouvais pas mourir, je ne devais pas, au moins pour ce petit animal qui me comprenait et me ressemblait tant…

Pourtant, durant 3 ans, cette existence me détruisait un peu plus au fil du temps, je voulais du changement, que quelqu’un, quelque chose vienne me sortir de cette spirale du crime, souvent je me surprenait à rêver que Fathi se transforme en un homme inconnu qui me sauverait qui m’aimerai et que j’aimerai ; mais il faut ce rendre à l’évidence, ce n’est que fantaisie…en réalité, tuer les autres me tuais intérieurement et je ne voulais pas l’admettre…
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MessageSujet: Re: Les chroniques du Fennec   Les chroniques du Fennec EmptyDim 22 Oct 2006 - 18:18

CHAPITRE III :
Rencontre fatale



Je venais maintenant d’avoir 16 ans, et maintenant près de 10 ans que je menais une vie ennuyeuse, indigne… nous n’avions fait aucune fête pour mon anniversaire.
Je suis devenue non seulement une bonne guerrière, mais aussi une femme car mon corps changeait, j’étais une fille en fleur soi-disant.
Mes membres s’étaient affinés, et en même temps d’autres se développaient, comme ma poitrine bien sur ; mes cheveux s’étaient éclairci, et ma peau avait légèrement foncée.
Beaucoup de membres du clan demandaient à mon frère ma main, mais ce dernier refusait, prétextant que je n’étais pas encore épanouie. Cela me faisait plaisir qu’il repousse les autres, car après tout, aucun d’eux ne m’intéressaient, ils étaient de la famille pour moi, et bien souvent, il n’y avait que mon corps qui les intéressaient.

Et puis un jour, mon vœu de changement se réalisa...
En cet après-midi à la chaleur intense et insupportable, mon frère et moi, ainsi qu’une partie du clan étions prêts à aller à la ville voisine au grand galop –Fathi venait avec moi, caché dans mon manteau- , que soudain, un homme arriva sur un cheval noir ; il était vêtu comme un nomade et il avait le teint halé également, mais il avait des traits plutôt noble et raffinés contrairement aux nomades dans leurs généralité… Ses longs cheveux blonds fuyaient aux vents, tels des fils d’ors, et ses yeux d’un noir profond regardaient mes camarades avec un air à la fois hautain et interrogateur. Nous sommes arrêté face à cet homme que je trouvais divinement beau, et je sentais quelque chose en lui qu’il avait une âme combative.

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Mon frère descendit de cheval, comme l’inconnu. Je pu l’observer de plus près, et j’étais pour le moins troublée face à cet homme atrocement séduisant…
Mon frère parla le premier.

-Qui êtes vous, et que faites vous sur nos terres ?
-Cela ne vous regarde pas brigands, je ne vois pas en quoi je vous intéresse, sachez juste que je suis quelqu’un d’important…

Il avait une voix grave mais terriblement sensuelle, j’ai senti un frisson me parcourir toute entière, à cet instant, Fathi sortit de sa cachette et se dirigea vers l’inconnu ; il avait l’air joyeux. L’homme le remarqua et le prit dans ses bras en souriant.

-Tiens, tiens, mais qui est tu toi ?

Mon frère se tourna vers moi, très en colère, d’ailleurs j’en fus très surprise…

-Je croyais t’avoir dit de ne me pas l’emmener, cette bestiole nous cause que des ennuis !

Il me gifla, sans que n’eut le temps de réagir. Fathi dressa ses oreilles, et tourna sa tête vers moi ; tout comme l’inconnu, qui me regarda droit les yeux. Je me sentis en sécurité rapidement, et je m’avançais malgré mon frère vers lui pour reprendre mon animal. Le Fennec bondit dans sa cachette. Je levai la tête vers l’inconnu, qui me regardait en souriant.

- Je m’appelle Saladin, je suis ravi de vous rencontrer mademoiselle malgré les circonstances…

Je me sentis rougir, je tournai ma tête pour cacher ma gêne, même si Abbes remarqua un fin sourire se dessiner sur mes lèvres. Je me tourna de nouveau vers le dénommé Saladin, et je lui dit en baissant les yeux que je l’étais également, ainsi que mon nom.
Je ne m’étais jamais sentie aussi gênée, mais en même temps aussi attirée par un homme –il semblait un peu plus vieux que moi mais plus jeune que mon frère- .
Il fit une révérence, et remonta sur mon cheval.

- J’espère bientôt vous revoir jeune demoiselle…

Puis il partit après un sourire, laissant derrière lui des nuages de sable. Lorsqu’on ne le voyait plus et que l’on entendait plus son cheval, mon frère s’avant ça vers moi, prêt à me gifler. Mais d’un côté cela m’était égal, je ne pensais à rien d’autre qu’à ce noble nomade.

-Je ne laisserai jamais ce manouche de pacotille t’approcher, et toi aussi d’ailleurs, je t’interdis de le revoir !

Au moment où sa main allait frapper ma joue, Fathi sortit sa tête de mon manteau et mordit la main de Abbes. Il injuria le fennec, puis s’en alla en donnant l’ordre à d’autres membres de me surveiller, car maintenant, il m’interdit de sortir, je ne pouvais même plus aller au marché ou à la tombe de mes parents sans 3 ou 4 autres membres dont Yassir, le meilleur ami de mon frère…lui aussi m’a demandé en mariage, mais lui m’aimais sincèrement…
Je passais la plupart de mon temps à dormir, Fathi au creux de mes bras…

Les semaines passèrent, et je pensais toujours autant à Saladin… et j’en voulais énormément à mon frère, il m’étouffait…mais pour combien de temps encore avant que je l’assassine… ?

Un jour, Yassir vint me voir. Ses yeux bleus ainsi que sa chevelure rousse flamboyante ne passaient pas inaperçus.
J’étais dans la caverne, allongée sur une peau de bison que mon père Malik mettait souvent sur son dos ; elle était imbibée de son parfum d’amande. Fathi était assis près de moi.
Yassir s’assit en face de moi, sur un petit tas de pièce d’or.

-Raya, je suis venu te parler...
-De quoi donc ?
-Je vois bien que cette situation t’exaspère, et que tu aimerais revoir ce…
-Saladin ?
-Voilà… écoute, je me suis renseigné sur lui mais je n’ai rien trouvé, à par que tous les jours il va dans une taverne près du marché… et comme tu sais que je t’aime et que je ferai tout pour toi alors…je vais t’emmener le voir…

Je me suis mise pleurer, j’étais ravie de savoir que au bout du compte j’avais un ami au sein de l’organisation… je lui fit la bise en souriant, puis je couru à ma chambre pour prendre mon manteau. Pendant ce temps, Yassir alla aux écuries et prit un cheval ; il rencontra Abbes en chemin, et lui dit que je désirai me rendre au marché avec lui ; mon frère ne se méfia pas et accepta…

Après une longue marche dans le désert, nous arrivâmes en ville, les rues étaient bondées. Yassir me montra la fameuse taverne : « Chez Ali »
En y entrant, on pouvait fortement sentir une forte odeur de différentes boissons mélangées à celle de la sueur, essentiellement masculine.
La taverne était plutôt malfamée, et mal entretenue ;le gérant était gras et particulièrement laid…
Au fond de la taverne, je vis Saladin devant une table, qui nous regardait…

Les chroniques du Fennec Taverneeq4

Yassir me laissa aller le voir, il se mit à jouer aux cartes avec d’autres clients.
Saladin me regardait avec un grand sourire, et plongeait son regard dans le mien. J’en ai rêvé de ce moment, je me sentais bien, presque ailleurs…

Nous avons parlé longuement, au moins deux heures, et nous sommes vites devenus amis.
J’appris que c’était un prince, mais qu’il fuyait des parents trop autoritaires en devenant nomade. Il avait 19 ans et venait du Harad.
Depuis ce jour nous nous sommes vu régulièrement, toujours grâce à Yassir, et mon frère ne le soupçonnait jamais.

3 mois s’écoulèrent sans encombre…
Aujourd’hui, il y a une grande fête au village près de la maison, Saladin y était.
C’était en pleine nuit, près d’un feu, et je dois avouer que lui et moi avions bu beaucoup ce jour là. Nous avions échappés à la vigilance de Yassir, occupé par une courtisane.
Saladin et moi sommes arrivés à un campement abandonné depuis peu, le feu était encore bien, il l’alluma et s’assit devant. Il m’invita à ses côtés, et j’acceptai avec plaisir.

Petit à petit, l’ivresse de la boisson se dissipa, et fit lace à un climat plutôt romantique entre nous. Je mis ma tête sur son épaule en fermant les yeux ; son épaule musclée me rassura. Il passa son bras autour de ma taille

-Raya, croit-tu que Yassir continuera à nous aider ?
-Bien sur, il m’aime, il me l’a dit, il ferai n’importe quoi pour moi…
-Et toi, tu l’aimes ?

Je me mis à rire.

-Non, je le considère comme un très bon ami, c’est tout…

Il eut un petit sourire, puis me regarda dans les yeux en caressant mes cheveux ; son regard était différent de d’habitude, ses yeux brillaient d’une étrange lueur, que je ne lui avais jamais vue, une lueur qui me fendit le cœur…

-Je le comprends quand même, tu es vraiment très belle Raya, en plus d’être aussi gentille que n’importe qui…je l’ai compris dès que je t’ai vu dans le désert, tu n’es pas faites pour cette vie. Si je décide de revenir près de mon père et que je deviens roi, tu sera ma reine…

J’étais pétrifiée, mon cœur battait à tout rompre, la fièvre me montait à la tête au fur et à mesure qu’il parlait ; je ne bougeait pas, j’en étais incapable sur le moment, ma bouche restait entrouverte, et mes yeux grands de surprise par cette déclaration. Je croyais rêver, mais un baiser de Saladin me ramena à cette réalité, j’étais bel et bien près d’un feu de camps, dans les bras d’un prince, et il m’embrassait tendrement…c’était lui le sauveur que j’attendais…

Nous sommes longtemps restés dans les bras l’un de l’autre, je me sentais tellement mieux avec lui que chez moi… mais il fallait que je reparte, Yassir nous trouva et me ramena au repaire. Sur la route du retour nous échangions quelques mots au sujet de l’évolution de ma « relation » avec Saladin, il était heureux pour moi…

De retour à la maison, mon frère et les autres membres étaient à la caverne ; en général lorsqu’il ce retrouvaient ici, c’était pour annoncer le nom de la prochaine victime.
Yassir et moi avancions vers la masse.

Mon frère était au milieu, avec un sourire ironique, j’avais un mauvais pressentiment. Et il se confirma d’autant plus lorsqu’il prononça le nom de sa prochaine victime : Saladin Asmar, prince du Harad

Mon cœur bondit dans ma poitrine, et ma tête me fit mal, je n’arrivais pas à y croire !
Je sortais du rêve pour plonger en plein cauchemar !
Yassir remarqua mon trouble et me passa son bras autour de mon épaule.

-Motif ?
-Outrage à votre chef…

Mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines, rien que la vision de mon frère entrain de tuer Saladin me terrorisait, me glaçait…
J’ai vite compris que durant tout ce temps, mon frère c’était renseigné sur un « manouche » qui lui a tenu tête peu de temps auparavant, c’était une sorte de vengeance, empreinte d’un sadisme et d’une stupidité éblouissante ; dès cet instant je voua une haine sans limite pour mon frère, si bien que je quitta la salle sans bruit avec Yassir pour aller parler tranquillement dans ma chambre au sujet de la victime de mon frère.
Nous avions rapidement convenu que l’on cacherait Saladin dans une auberge sans histoires, le plus longtemps possible et surtout, le plus rapidement possible, car le temps nous était compté…lui était compté…
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MessageSujet: Re: Les chroniques du Fennec   Les chroniques du Fennec EmptyMar 24 Oct 2006 - 16:29

CHAPITRE IV :
La marque de la honte



Le lendemain, Yassir partit aux aurores trouver Saladin, quand à moi, j’étais resté dans ma chambre avec Fathi, qui avait visiblement l’air aussi attristé que moi… j’étais encore choquée par l’annonce du futur assassinat de Saladin, j’espérai de tout cœur que mon frère ne le trouverai pas… Je priais également pour que Yassir réussisse à cacher longtemps mon prince…
L’heure du déjeuner arriva au moment même que Yassir revint de la ville…j’avais un peur si grande au ventre que je ne mangea presque pas.

Quelques heures plus tard, Yassir et moi prirent la route vers la ville, Abbes était malade en ce moment, et donc inapte aux déplacements importants ; par conséquent, je pus voir Saladin assez régulièrement, et parfois même, rester la nuit à ses côtés…
Je crois que même encore aujourd’hui je dois une fière chandelle à Yassir, bien son destin soit plus tragique que la mienne…

Lorsque je voyais Saladin dans sa chambre, à l’auberge, je me sentais bizarrement comme chez moi, voir beaucoup plus à l’aise. Fathi venait avec moi, je crois qu’il appréciait beaucoup mon prince, il adorerait se blottir dans le turban de mon bien-aimé, et s’y endormir paisiblement ; cela ne dérangeait pas Saladin, il était amusé de cette situation…
Lui et moi restions souvent seuls dans la chambre dans les bras de l’un et de l’autre, et je m’endormais souvent. Il jouait souvent de la luth et chantait en langue oriental ; ses chants étaient très beaux, et sa voix me faisait frissonner d’un plaisir indescriptible…
Moi aussi je chantait, mais de temps en temps, seulement lorsqu’il dormait. Ma voix était plutôt grave, mais assez sensuelle et envoûtante selon Saladin –il m’a surprise quelques fois- et il disait que le charme de ma voix était encore plus puissant lorsque je faisait des vocalises de voyelles. Il aimait m’écouter, et j’aimai chanter pour lui ; d’ailleurs encore actuellement, je chante en hommage à ce prince que j’aime autant que ma vie…

Le temps s’écoula, 3 merveilleuses semaines…les plus belles de mon existence sans doute…

Et puis il y eut cette nuit, entre joie extrême et profond désespoir…

Yassir était à la taverne en face, comme d’habitude…
Saladin et moi étions étendus sous les draps, nus…depuis que nous étions ensemble, c’était cette nuit notre première fois, enfin…la mienne surtout… bon, je vous passe les détails, ceci n’est pas important.
Mon prince me caressait les cheveux en m’embrassant sur la tempe, tandis que je fermais les yeux pour profiter pleinement de cet instant de bonheur ; je ne me sentais plus comme une petit fille fragile sous l’emprise de son frère, désormais je me sentais forte et rayonnante, comme un soleil…
Fathi vit s’allonger entre nous, et me lécha le visage ; je rouvris mes yeux en souriant ; puis mon regard se plongea dans celui de Saladin, rempli de tendresse. Il prit délicatement mon visage entre ses mains et m’embrassa langoureusement, je me laissait faire, écrasée par un sentiment de bien-être. Nos lèvres se détachèrent quelques longs instants plus tard.

-Tu es de plus en plus belle de jour en jour, tu es resplendissante même, une vrai déesse…
-C’est grâce à toi…

Je ne pouvais pas m’empêcher de rougir tellement j’étais ravie du compliment, il me prit dans ses bras puis nous enveloppa dans le drap. Je me sentais si bien…
Soudain, il me regardais comme lorsqu’il c’était déclaré, je ne m’y attendais pas, et mon cœur battait à en crever.

-Ma douce et tendre Raya, je ne peux plus supporter cette vie à cause de ton frère, je veux que cela change… Je veux fuir, fuir loin de ce village et aller à Umbar voir mon père et devenir roi…mais sache que je ne partirais pas sans toi ma princesse, sinon je préfère mourir… je te veux pour femme Raya…viens avec vivre avec moi au palais…je t’aime tant, je ne suis rien sans toi…

J’étais pétrifiée comme à sa première déclaration, j’étais comme se jour là…
Je me suis mise à bredouiller un « oui » assez convainquant même si je pleurais de bonheur, blottie dans les bras de Saladin.

Quelques heures plus tard, nous préparions nos bagages, et nous volions un cheval dans les écuries de l’auberge, pour finir ensemble sur la même monture au cœur du désert…bizarrement, Fathi avait disparu en route…

Soudain, dans les brumes de sable, je distingua une ombre plus que familière puisqu’il s’agissait de…Abbes !!
A cet instant, tout se déroula rapidement…
Tout le clan se rua sur nous, au grand galop. Notre cheval fut transpercé par une lance, puis mon prince fut blessé ; il tomba à terre. Je me suis précipitée sur lui pour essayer de le soigner, mais des hommes du clan me l’arrachèrent vivement, et le traînèrent loin dans les brumes, tandis que mon frère s’avançait vers moi.
Au moment où je me retournais, les yeux en larmes, il sortit une dague de sa manche, et me fit une coupure sur la joue droite ; elle commença près de l’œil pour finir près du coin de mes lèvres. Alors que j’étais sous le choc de cet action, il m’assena un coup de poing au ventre, je tomba à terre ; le sang coulait le long de ma joue, et parfois je me mettais à cracher du sang. Puis Abbes prit un ton froid, et autoritaire…

-Je te bannie de notre clan, et je te condamne à l’exil, sale traînée !

J’étais comme assommée, et je senti intérieurement comme un coup de couteau en plein cœur; la tristesse s’emparait de moi, mes larmes se mirent à couler…

-Grand frère…
-Je ne suis pas le frère d’une courtisane aussi dépravée que toi !Vas te cacher dans ton trou misérable petit fennec puant, retournes-y comme avant, et crève ! J’espère ne jamais te revoir, sinon je n’hésiterai pas une seconde à te tuer ou à donner ton corps à tout ceux qui veulent assouvir leurs fantasmes. Tu n’as que ce que tu mérites, adieu…

Il remonta sur son cheval et s’en alla, me laissant seule au milieu du désert ; à l’arrière de son cheval je pus distinguer un cadavre…celui de Yassir…ma tristesse ne fit qu’augmenter, si bien que je me mis à hurler, comme si mon cri allait frapper aux portes du Royaume des Dieux, et qu’ils allaient me sauver…
Mais une fois encore, comme avant, les rêves n’existent pas, j’en eus la preuve ce soir…

Après une crise de larmes et de hurlements hystérique, je me sentis épuisée, je ne savais pas où aller, je n’avais nulle part où aller…
Je revins donc vers le village, toujours aussi abattue…
Mes pas me guidèrent dans le quartier des courtisanes, devant une maison close.


Les chroniques du Fennec Hk2ne3


Une jeune femme m’aborda, c’était une courtisane bien sur, elle était vêtue d’une robe à frou-frou de couleur rouge, et ses longs cheveux noirs bouclés entouraient son visage ovale, avec des yeux dessinés au charbon, ainsi que ses lèvres d’un rouge sang très beau. Ses yeux verts se plongèrent dans les miens. Je pouvais sentir son parfum…de jasmin…

- Tu n’es pas d’ici toi, je le vois bien . Qui es-tu ?

J’avais la gorge serrée, je ne pensais pas que quelqu’un viendrait tout de même à mon secours.

-Un animal puant abandonné…

Je me suis mise à pleurer dans ses bras, comme une enfant dans les bras de sa mère…
Elle m’hébergea chez elle, elle s’appelait Kisha et se montrait très gentille ; elle me rappelait ma mère…
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MessageSujet: Re: Les chroniques du Fennec   Les chroniques du Fennec EmptyVen 26 Jan 2007 - 11:11

CHAPITRE V :
Les marches du Destin



Kisha était une femme de 32 ans, et exerçait sa « profession » depuis environ 15 ans, et y tenait le plus haut grade ; ses clients étaient souvent des hommes importants, mais elle faisait sa sélection parmi eux ; elle espérait un jour prendre place dans le harem du roi du Rhun... Son père était un forgeron, et sa mère, une empoisonneuse, mourut en la mettant au monde.
Elle m’avait raconté brièvement son histoire, et moi je fis de même ; elle m’écouta avec attention, et cela me procura un immense plaisir. Elle me considéra tout de suite comme sa fille et me proposa de m’héberger aussi longtemps que je le souhaitais.
Les courtisanes ont une vie plutôt comparable à celle des assassins : la nuit elle font leur travail avec une certaine peur au ventre d’être démasquée, comme un meurtrier ; de plus, elle vivent normalement le jour, dans la plus grande honnêteté, comme le tueur…
Par contre, ma « deuxième mère » était une agile combattante avec des éventails en fines lames de fer. La voir ce battre était un vrai spectacle, mais il était plutôt rare…
Kisha se plaisait à faire des achats dans la journées pour toutes les courtisanes ; elle étaient 18 en tout dans la maison close où j’étais logée ; bien évidemment, la nuit je sortais du quartier pour aller dans une taverne où l’on chantait et dansait ; cela me remettait du baume au cœur…
Je restais la plupart de la journée cachée dans la chambre de ma « deuxième mère », je ne voulais pas sortir, de peur de croiser mon frère dans les rues qui brandirait le corps mutilé de Saladin sur un croix de bois –notre clan faisait cela lors d’assassinats de personnes importantes-, je savais que tôt où tard il mourrait, mais je m’efforçait de ne pas y penser…

Trois jours s’écoulèrent ainsi, jusqu’à ce beau matin…
Je me réveilla avec un mal de tête épouvantable, et dehors, un étrange bruit courait : « Le Prince est mort, le Prince est mort ! ». C’est alors que Kisha entra, toujours avec une élégance sans égale…elle m’annonça la mort de mon prince dans la nuit, son corps décapité avait été déposé ce matin sur la place public de la ville…je suis allé le voir avec elle, c’était une affreuse vision ; je me demandais bien où étais passée sa tête…

Nous avions gardés le corps dans un sac de toile, badigeonné dans des huiles de fleurs, je ne me remettais pas de la mort de mon prince… je mangeai encore moins qu’avant, je ne dormais pas, je restais près de lui, je ne voulais pas partir, je ne voulais pas le laisser…

Je suis resté encore une semaine dans cette maison close, plongée dans la déprime comme autrefois dans mon enfance, affalée sur un banc près du récipient où reposait le corps inerte de Saladin. Et puis un jour, les paroles de Kisha m’éclairèrent sur mon avenir, me firent sortir du gouffre…
Kisha arrivait avec un bol de thé, et s’assit près de moi, en souriant. Elle me caressa les cheveux ; je me suis mise à pleurer comme un veau…

- Ma pauvre chérie, si tu savais à quel point cela m’attriste de te voir comme ça…

J’avais la gorge serrée, mais je pouvais parler…et pourtant je me taisais…soudain, elle me gifla, si bien que j’en tombai du banc. Kisha était maintenant devant moi, debout, ses yeux verts plongés dans les miens, les bras croisés. Je ne l’avais jamais vue ainsi, dans une colère aussi splendide que son regard de démon…

- Raya, tu dois te battre ! Je refuse que tu te laisses écraser par cet homme stupide qu’est ton frère ; ressaisit toi ! Il t’a prit ton bonheur, et tu te laisses faire ?! Je ne tolèrerai pas qu’un homme, aussi cruel qu’il soit de me faire ça ! Tu me déçois petit fennec, je te croyais plus malin ! Résiste bon sang !! Par n’importe quel moyen !! Tu as appris à te battre alors bats toi, tu as appris le sens de l’honneur, alors applique-le, tu as appris as tué, alors tue ! Même si ce n’est que pour ta propre justice et pour ton bonheur, il le faut ! Au nom de ta liberté ! Convoites la mort et la vie te sera donnée !

Je suis restée bouche bée à la regarder, dans sa furie remarquable… en même temps, ses paroles se répétèrent dans mon esprit, et me torturèrent jusqu’à ce que Kisha quitte la pièce en poussant un soupir courroucé…
Seule au milieu de la pièce, je réfléchissait à un moyen de trouver ma liberté… puis quelques heures plus tard, mon regard se posa sur le récipient macabre… la rage monta dans mes veines, mes poings se serrèrent en tremblant… c’était si étrange… je sentais monter en moi une irrésistible envie de tuer…une envie de vengeance inébranlable… je me sentais comme possédée par la fureur, comme si les Dieux me demander d’accomplir un dessein sinistre…

Je me suis emparée du corps décapité de Saladin en pleine nuit, dans la plus grande discrétion… je pris également ma double-faux, et je parti à pieds en direction du désert…
Mon regard était aussi dur que la pierre, aussi inébranlable que ma détermination…
J’avançais donc tranquillement vers le désert en traînant le corps embaumé de Saladin…

Lorsque je suis arrivée au lever du jour près du repère de mon clan, je ne vis personne aux alentours ; bizarre…
Je suis entrée discrètement dans le repaire, j’entendis alors des voix dans la caverne… le clan était sûrement en réunion pour un nouvel assassinat…
Je descendis sans faire de bruit dans le repère, et je me cachai derrière un tas de pièce d’or.
Mon frère était entouré des autres membres du clan, sauf Yassir : sa tête était au bout d’une lance, à côté d’une autre avec celle de Saladin. A ce moment là, je regardai le paquet contenant son corps, qui commençait à pourrir…
Abbes parlait sans cesse : son nouveau projet était de tuer le roi du Harad, et d’accéder au pouvoir. Quelle ironie…
A cette pensée, je me sentis sourire, tandis que je jetai le corps de Saladin parmi la foule. Ils furent surpris, aussi bien par l’arrivée du cadavre que par son odeur pestilentielle…
Je m’avançai vers eux ; le regard assassin, comme autrefois…seul ma colère me contrôlait…

- Tu feras régner l’imbécillité cher frère…mais sache que moi je suis plus forte que toi ; car tous ceux qui m’approchent font partis de mon royaume…celui de la Mort…

Il n’eut pas le temps de réagir, que je le décapitai ; les autres membres du clan prirent leurs armes, et se précipitèrent sur moi. Je les tuai avec une folie destructrice et solennelle ; pour moi, cela signifiait une nouvelle page de ma vie. Je me battais dans une mare de sang, et c’est moi qui le faisais couler… l’odeur du sang frais me chatouillait les narines, et décuplait mon plaisir de tuer… mes pupilles étaient rétrécies, comme ceux d’un chat…
Lorsqu’ils furent tous morts, je pris le maximum d’argent que j’ai pu, le mis dans ma bourse, et alla dans ma chambre rapidement. Là, je pris un grand sac de toile, et mis quelques vêtements en vrac, sans y prêter la moindre attention…
Je retournai à la caverne, devenu une espèce de cimetière ; je pris une torche, et j’allumai chacun des corps, un par un, avec une rage irrésistible d’en finir avec le passé. Je brûlais même le corps de Saladin… je voulais oublier la souffrance que je lui avais fais subir…
Puis, je partis ; tandis que derrière moi brûlais les bâtisses de mon passé… sans réellement savoir pourquoi, de fines larmes coulaient, même sur ma cicatrice… quand à ma double-faux, elle était devenue très abimée, et maculée du sang des miens… des « anciens » miens…
Je ne dois plus m’attacher, je ne dois plus ressasser, je dois vivre autre chose…

Je décidai de retourner au harem, pour dire au revoir aux femmes. Kisha m’attendais sur le perron, le sourire aux lèvres. Dans ses mains, elle avait un grand sac chargé de nourriture. Elle semblait avoir deviné mes intentions ; je dois avouer qu’elle est la seule à m’avoir totalement comprise…

- Tiens, tu en aura besoin durant ton voyage… que les Dieux te soient favorable… par contre, retiens bien ceci : « La blessure d’un sabre plein de rancœur ne guérit pas tant que cette rancœur n’a pas trouvé vengeance »...

Elle me serra dans ses bras, et je mis à pleurer ; pour la dernière fois…ou presque… Je savais que je ne la verrai sûrement plus jamais…elle me manque horriblement…
Puis, je me suis mise à penser à sa citation au sujet de ma cicatrice ; mon frère ne trouvera jamais vengeance, il est mort ; et il n’avait pas vraiment d’ami… j’en aie donc déduit que je vivrai toujours avec le poids du passé par cette cicatrice, même si je voulais l’oublier…

Je me mis à voyager ; longuement… jusqu’à ce que je m’écroule de fatigue en Angamar, dans les montagnes…
Lorsque je me suis réveillée, j’étais dans une forge, allongée sur de la paille ; le foin sentait terriblement bon ; à mes côtés se tenait un vieillard qui me tenait le poignet, plutôt robuste, le teint pâle, avec des yeux foncés. Il avait un début de barbe, et les cheveux poivrés. Je me sentais un peu faible.

- Bonjour à vous mademoiselle, je commençais à m’inquiéter pour vous ; c’est une chance que mon neveu vous à trouvée…

A cet instant, la porte de la forge s’ouvrit ; il neigeait dehors… Un jeune homme au teint foncé entra ; il avait de courts cheveux blonds, et des yeux vert foncés. Il était habillé comme un herboriste, et portait sur son dos un sac de toile avec brodé dessus « Médecine par les plantes ». Pourtant, il n’avait pas la carrure d’un simple herboriste…
Il s’avança vers nous et s’assit aux côtés du vieil homme sans dire un mot. J’ai tout de suite deviné son identité. Le forgeron donna un coup de coude dans les côtes du nouvel arrivant, qui bien sur était le fameux neveu.

- Voyons Frey ; tu pourrait te montrer plus accueillant !!
- Je n’ai pas de temps à perdre avec ces bavardages mon oncle…

Je me suis mise à rire ; il me regardèrent avec une moue interrogatrice, ce qui renforça mon rire.
Quelques jours s’écoulèrent, ainsi ; malgré la fatigue j’essayais de les aider dans leur métier : livreur de médicament pour Frey, et forgeron pour le vieil homme.
Frey était un ancien soldat, qui avait déserté il y a peu de temps, pour un motif inconnu. Je me suis vite liée d’amitié avec lui, je le considérais comme un frère. Il était un peu plus âgé que moi, et plus vieux que Saladin.
Le forgeron avait une cinquantaine d’années, et se faisait appeler Ekiel. Il était un peu gâteux malgré son allure robuste ; il m’offrait toujours quelques vêtements dans la semaine, et me considérait comme une petite fille trop tôt sortie du nid…
Je pensais souvent à Fathi lorsqu’il évoquait cette vision de moi. Ce petit fennec qui m’avait suivit tout au long de mon périple me manquait aussi…

Je suis restée trois semaines avec eux, et lorsque je décida de partir, Ekiel m’offrit une autre double-faux. Il faut dire que l’ancienne était triste à voir…
Cette fois, les lames étaient fines et bien aiguisées, le manche en or était gravé d’arabesques. Je fus ravie du cadeau, même si il n’allait pas me servir à grand chose : je m’étais jurée de ne plus tuer… j’eus aussi deux sabres, plutôt simples…
Quand à Frey, il me serra dans ses bras et me fit la bise, tout en me donnant des provisions pour un mois. Ekiel allait me chercher un cheval pendant ce temps…

Puis, après avoir reçu ces présent, je me mis en route.

Après environ 2 jours de voyage, j’arrivais à présent dans une forêt assez profonde, l’air frais était apaisant pour ma cicatrice.
Sur mon chemin, j’arrivais devant une rivière, à la lueur de la lune, entourée d’arbres et de buissons.
Je n’arrivais pas à me retenir de me baigner, j’en mourrai d’envie, je ne m’étais pas baignée depuis très longtemps. Décidée, je retirai ma robe de lin beige et je mis une robe légère blanche, immaculée, puis finalement, je plongeai dans l’eau calmement, l’eau était froide mais cela m’était égal, je me sentais vraiment bien.
Je suis restée quelques minutes les yeux fermées en faisant la planche sur l’eau, soudain, j’entendit un bruit suspect dans les fourrées ; je m’empressa de saisir ma dague. Un homme sortit des buissons, il était blond, avec des yeux bleus perçants, habillé un simple pantalon en tissu. Il souriait, stupidement…

-Que me voulez vous ?
-Rien de bien méchant ma jolie, juste une petite gâterie…

Décidément, j’avais devant moi un homme qui me donnait envie de vomir, pire que mon frère défunt…
Je m’emparais alors de ma double-faux, rapidement ; tout en le découpant en deux, je lui hurlais que les types dans son genre, je les préférais morts.
Les deux moitiés de son corps reposèrent dans l’eau ; soudain, j’entendis d’autres bruits, et bientôt, je me retrouvai entourée d’une dizaine d’hommes armés…
Au moment où ils allaient m’attaquer, j’entendis un bruit de lames, perçants. Quatre hommes s’écroulèrent devant moi, morts ; les autres brigands s’enfuirent, pris de peur.
A cet instant, ma cicatrice sur la joue me fit mal, et je vis sortir de l’ombre un homme habillé tout en blanc. Je ne voyais pas son visage, je pus juste distinguer le teint hâlé de ses mains.
Je me suis mise à grogner.

-J’aurai pus le faire toute seule !
-Je préfère faire ça moi-même, c’est toujours mieux…
-Hé bien…le succès doit être au rendez-vous avec les femmes…à moins que vous préfériez les hommes…

Je mis à rire de manière sadique.

-Et vous avec votre apparence vous pourriez faire fuir Sauron en personne par votre laideur.
-Au moins je suis fière de faire fuir la peste…

Je me rhabillai rapidement, avec un peu de gêne, puis je ramassais ses armes. Je me retourna en direction de l’homme mais il n’était plus là.

-Merci l’inconnu…

Puis, je repris ma route, sans réel but précis. Le visage de cet inconnu me revenais en tête de temps en temps…
Je traversa le Mordor, le Khând, puis le Harad…

Je restais 4 ans à Umbar; je dois avouer que le Harad était une magnifique contrée, Saladin m’en avait souvent parlé… souvent, durant toute une journée, je restais devant le Palais à l’admirer…

Je repris donc la route, car cette vie dans le royaume de mon défunt bien-aimé me tiraillait…

Ma quête de la paix intérieure était vaine, et inassouvie…

Et puis…me voilà aux portes d’une ville appelée Minas-Tirith ; je suis fatiguée et sale, je suis lassée de voyager, car finalement, cela ne m’a pas servi à grand chose… c’est donc ici que je décida de me reposer enfin, pour trouver le repos tant espéré… Qui sait ce qui m’arrivera désormais, seuls les Dieux le sauraient… et j’espère qu’ils sauront d’accord avec moi…




Les chroniques du Fennec Feuxgif13TO BE CONTINUED...Les chroniques du Fennec Feuxgif13


Bonjour à tous, merci d’avoir suivi et lu le passé de mon personnage, vous pouvez suivre le début de ses péripéties à Minas-Tirith en cliquant sur le lien suivant : Cliquez ici...

Autrement, pour ceux que cela intéresserait, je propose de mettre la genèse de cette histoire, alors si vous la souhaitez, n’hésitez pas à me prévenir par MP ou dans les commentaires de biographies.

Merci à tous les lecteurs, et bonne continuation pour les autres !!
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