Chroniques d'Arda
Étrangers venu d'ailleurs, prenez part à l'aventure et combattez,... mais surtout venez vous amuser! Rejoignez-nous!
Un Destin Royal [UC] 232342Grandebannire



 
Le Deal du moment : -34%
Smartphone 6,67 POCO M6 Pro – Ecran 120 Hz ( ...
Voir le deal
152 €

Partagez
 

 Un Destin Royal [UC]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar
Infos fermées
MessageSujet: Un Destin Royal [UC]   Un Destin Royal [UC] EmptyMer 23 Déc 2009 - 17:25


Première Partie: Une Enfance Elfique

    Maya, de son vrai prénom Oromë, est née dans une paisible forêt bordée d’arbres dorés, royaume paisible méconnu de bien des peuples. Comme peu d’entre vous le savent, la demoiselle est née d’une très ancienne lignée royale : Son père, Aldaron, reprit il y a bien longtemps les rennes d’un royaume elfique laissé à l’abandon par bien des monarques de sa lignée. Son mariage avec Aerin fut arrangé par la famille de celle-ci, souhaitant que le sang royal perdure encore sur les siècles à venir. Maya naquit dans un environnement paisible et longtemps envié, tout comme son frère jumeau, Cirth. On disait ces enfants nés sous une bonne étoile, accueilli entre les bras de parents aimants et protecteurs. A bien des égards, Aldaron veillait sur ses enfants comme n’importe quel père, mais il avait cette fierté en lui, caractéristiques des mâles de sa lignée : Avoir des jumeaux avait toujours été symbole de grande chance chez les elfes, aussi ne cessa-t-il de porter à nu la naissance de ses descendants. La petite elfe grandit donc dans une famille soudée, et dans les traditions elfiques royales : Le maintien, l’étude des différents langages de la terre du milieu furent rapidement assimilés, si bien qu’elle fut bientôt connue comme l’héritière présumée du trône de son géniteur. Cirth, plus fragile de constitution, restait paisiblement dans l’ombre, attendant l’heure où viendrait la gloire à laquelle il aspirait tant : Lui ne s’intéressait guère à l’étude des langues ou de la politique, se découvrant dès l’âge de seize ans une véritable vocation pour le combat. Bien des forgerons s’épuisèrent à lui forger une épée digne d’un prince tel que lui, jusqu’à ce que l’un d’eux parvienne à le satisfaire enfin : Il prit deux gouttes d’une eau sacrée, une goutte de sang du prince et, après avoir mélangé le tout au métal chauffé à blanc, il lui forgea un sabre elfique qui serait bientôt craint sur les champs de bataille. Rapidement, Cirth délaissa complètement ses études immatérielles pour se consacrer pleinement au combat, allant même jusqu’à demander deux précepteurs spécifiques à son apprentissage à son père lui-même. Aldaron, incapable de refuser quoi que ce soit à ses enfants, accepta sur l’heure. Il ignorait jusqu’à lors le goût de son fils pour la bataille, et se trouvait bien loin d’imaginer que ce désir de combattre le priverait bientôt de son fils.
    Maya, quant à elle, devint une damoiselle respectée et admirée au sein de son royaume : Souvent vue en compagnie de sa mère, elle portait en elle la grâce des Vanyar et la distinction si adulée de sa lignée. Nul ne pouvait contester le fait qu’elle ait la tête sur les épaules, ni le fait qu’elle puisse un jour reprendre les rennes du royaume qu’Aldaron avait si bien maintenu en paix jusqu’à lors. Mais la jeune elfe était bien loin de se douter que sa grand-mère maternelle, Idril, ne souhaitait nullement qu’elle accède un jour au trône. Souhaitant jouir des aptitudes de sa petite fille, elle la fit bientôt enlever lors d’une nuit calme. Ni Aldaron ni Aerin ne surent jamais ce qu’il advint de leur fille tant chérie jusque là. Ils eurent beau faire ratisser chaque motte de terre dans chaque forêt de la terre du milieu, nul n’eut jamais des nouvelles de l’héritière. Idril la fit enfermer dans une caverne sombre et humide, dans une montagne éloignée et très peu connue. Là bas, elle la fit son esclave personnelle, jouissant de ses connaissances en matière d’anciennes langues afin de déchiffrer certains parchemins dérobés à diverses bibliothèques. Mais ce ne fut pas tout ce qu’elle lui ordonna : Elle utilisa également ses dons cachés de forgeronne, la poussant à créer des armes toutes plus redoutables les unes que les autres, sans la moindre pitié. Bientôt, la jeune elfe s’improvisa meilleure forgeronne elfique de bien des royaumes, sans que nul ne sache quelle était sa véritable identité. Idril chassa le nom que ses géniteurs lui avaient donné à la naissance, et elle ne se fut bientôt appeler que par le nom « Maya ». Celui-ci, totalement éloigné de la richesse de son véritable nom, l’emprisonna dans une vie de servitude, dont fut incapable de se sortir elle-même. Pendant près de deux mille deux cent ans, l’ancienne princesse fut contrainte de forger des armes, utilisant un peu de son précieux sang afin de les rendre plus robustes. En effet, sa grand-mère s’était arrangée pour lui faire un tatouage gravé en plein dans la chair de son dos, en forme d’immense dragon, à l’aide d’un poignard incandescent. Ainsi, dès que Maya refusait d’utiliser son sang pour forger une nouvelle arme, Idril l’y contraignait en prélevant elle-même le liquide vital sur la blessure béante de son dos. La jeune elfe était singulièrement prise au piège…Sans aucun autre espoir à l’horizon que celui de vivre une vie de servitude sans se plaindre.

    Pendant tout le temps où nul n’avait de nouvelles de la précieuse Maya, Cirth avait choisi une autre vie. Non désireux de reprendre le flambeau de son géniteur, il avait choisi la voie de la guerre. Allant de champ de bataille en champ de bataille, il fut bientôt connu comme l’un des chevaliers elfiques les plus redoutés sur la terre du milieu. Nul ennemi ne résistait sous le courroux de sa lame, et sa vie semblait être tracée dans le sang et la guerre depuis longtemps, pour son plus grand plaisir. Mais un jour, alors qu’il venait de remporter une victoire incontestable auprès d’une armée de rebelles, il fut trahi : Plusieurs de ses compagnons avaient pactisé avec l’ennemi, et Cirth fut tué lors de la bataille suivante, lors d’un soulèvement de rebelles auquel il ne pu faire face. La nouvelle de la mort de son fils anéantit Aerin : Celle-ci s’enferma durant plusieurs mois dans une chambre du palais, et ne dit plus un mot jusqu’à ce que son chagrin ne se soit apaisé. Aldaron, quant à lui, subissait la perte de ses enfants avec un air plus digne : Il ne pouvait se laisser aller au chagrin, surtout en tant que roi. Alors, une fois la nuit venue, il se recueillait dans l’ombre d’une chapelle, et pleurait toutes les larmes de son corps ses descendants disparus. Existait-il un espoir pour qu’Oromë lui revienne un jour ? Cirth était mort, Aerin se mourrait de chagrin, et il n’existait plus aucun espoir pour que sa lignée de se meure pas à son tour. Ainsi, alors que les murmures se disperçaient à travers chaque royaume elfique, l’épouse du roi finit par sortir de sa prison dorée, affrontant enfin les yeux désespérés de son époux. Une nuit, elle décida de partir à la recherche de sa fille disparue, comme s’il existait en son cœur un unique espoir de la sauver du danger. Aerin n’avait certes pas fait un mariage d’amour, mais entre Aldaron et sa personne était née une affection sincère, dont avait résulté la naissance de deux enfants. Et, comme toute mère, la majesté elfique qu’elle était aimait la chair de sa chair plus que n’importe quoi d’autre en ce monde. Après tout, ne faisait-elle pas partie de ce peuple si noble, vivant en communion avec cette terre mère, cette nature les entourant ? Et bien, Aerin aimait sa fille autant qu’elle aimait cette terre qui l’avait vue naître. Elle chérissait chacun des pas, des actes fais par sa fille autant qu’elle veillait sur son propre peuple. Alors, en cette nuit baignée par la douce lumière de la lune, la reine prit un cheval et se mit à parcourir chaque forêt de la région, espérant trouver ne serait-ce qu’une piste, un indice. Malheureusement, même le plus expressif des esprits de la forêt ne su jamais lui indiquer la route menant à son enfant tant chéri, sa fille dont elle était persuadée de la survie et qu’elle souhaitait sauver à n’importe quel prix. Elle passa donc quinze ans de sa vie à chercher désespérément sa fille disparue, jusqu’à disparaître dans les méandres des forêts elfiques. Alors qu’Aldaron désespérait de voir sa précieuse femme revenir un jour, nul n’eut plus de nouvelles d’Aerin. La reine elfique avait choisi la voie de « l’exil », se dissimulant à travers les arbres de diverses forêts, s’arrangeant pour que nul ne remarque sa présence. Elle n’avait jamais perdu espoir de retrouver un jour sa précieuse fille…Pendant une autre décennie, Maya continua donc à subir les tortures de son impitoyable grand-mère, ignorant tout des efforts de sa génitrice pour la retrouver. Avait-elle conscience qu’elle comptait désormais pour quelqu’un ? Non…Plus elle continuait son œuvre en tant que forgeronne, plus son cœur s’affaiblissait. Comme son cœur ne cessait d’être plus faible d’année en année, bientôt certains souvenirs finirent par s’estomper de sa mémoire : Avait-elle été un jour promise à un avenir radieu en tant que reine du royaume que son père avait si longtemps maintenu en équilibre ? Avait-elle été un jour en compétition avec son propre frère, qui finalement avait choisi le champ de bataille comme unique épouse ? Oromë s’effaçait tant que Maya prenait place dans le cœur et l’âme de la jeune elfe. Celle-ci n’avait désormais plus l’espoir que de vivre une éternité de servitude auprès d’une âme damnée qui n’aurait jamais du naître au sein du peuple pur des elfes.

    Tout espoir semblait s’être dérobé du cœur de la belle Maya, jusqu’à ce qu’un elfe vienne un jour à la forge où elle était retenue. Sa grand-mère s’était absentée pour une raison qui lui échappait, et ce fut donc elle qui reçut l’inconnu pour lui demander s’il souhaitait commander une quelconque arme, et quelle en serait la sorte. La jeune elfe ne se doutait pas un seul instant que son semblable n’avait pour unique but que celui de la sauver de ce marasme d’esclavage dans lequel elle avait été injustement plongée. Il fit donc mine de commander une épée, dont la lame devrait être aussi tranchante que celle d’un rasoir, et aussi légère qu’une plume. Mais ce n’était pas sa commande en elle-même qui troubla Maya…Ce fut plutôt la phrase qui prononça pour conclure cet entretien : « Faites de cette prière au fond de mon cœur une vérité…Faites que ce rêve ne finisse jamais. » Sans comprendre un traître mot de cet étranger, la jeune elfe se mit immédiatement au travail. Pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, sans jamais observer la moindre minute de pause, elle œuvra de toute son âme afin que l’épée dont elle serait la créatrice soit l’équilibre parfait entre l’efficacité et la légèreté. Elle ne fit qu’un avec le métal, tandis qu’elle frappait la lame afin de lui donner la forme, chaque goutte de sueur de son royal front semblait donner une allure presque divine à cette arme qui serait probablement annonciatrice de mort et de désolation. Bientôt, Maya mélangea une seule goutte de son précieux sang au dernier trempage de la lame, comme pour la rendre plus solide que la pierre, et plus légère qu’une plume. Durant l’affûtage, l’elfe donna toute son âme à l’ouvrage : Comme si, dans le fond de son cœur, elle sentait que cette épée avait un destin spécifique. Comme si elle voulait être le maître d’œuvre d’une épée au destin formidable, dont on conterait l’épopée à travers les siècles. Bien sûr, tout ceci n’était qu’un rêve de fou…Mais elle prenait cet étranger au mot : Elle faisait d’un rêve une réalité. Ainsi, alors que sa grand-mère s’était encore absentée, l’étranger revint voir l’elfe, qui au bout d’un mois de travail continu en avait enfin terminé avec l’épée. Elle l’avait précieusement placée dans un fourreau dont la richesse pouvait combler tout désir de chevalier : A la fois léger et solide, il épousait parfaitement la taille de son futur possesseur, comme si elle s’était montrée capable de calculer la taille adéquate en à peine quelques secondes. Ainsi, lorsqu’elle lui enfila le dit fourreau après lui avoir vanté toutes les qualités de son ouvrage, quelle ne fut pas sa surprise qu’il ose serrer sa main dans la sienne, avec une douceur digne d’un véritable prince. Leurs regards se croisèrent et, aussi soudainement qu’il avait crée un lien entre leurs deux corps, il prononça des mots dont Maya ne cerna pas immédiatement le sens : « Venez avec moi, Altesse ». Reculant d’un pas, par pur acte de méfiance, la jeune elfe regardait ce véritable inconnu comme si elle venait de comprendre qu’il détenait plus de vérités sur elle qu’elle ne le pensait. Alors, en toute inconscience, elle reprit sa main et lui demanda de l’aider à sortir d’ici, si toutefois il s’en montrait capable.

    Maya et l’inconnu se retrouvèrent bientôt à errer dans les méandres d’une montagne totalement inconnue aux yeux de l’héritière royale. Pourtant, ce goût de liberté soudainement acquise donnait à l’elfe l’envie de hurler. Comme si, même perdue dans une montagne dont elle n’avait jusqu’ici jamais entendu parler, elle ne s’était jamais sentie aussi libre. Pourtant, de nombreuses questions restaient posées, notamment le connaissance de son sauveur. Comment avait-il appris qu’elle se trouvait en danger ? Après tout, aux yeux de beaucoup d’elfes, d’hommes et autres races venant dans sa forge afin d’obtenir l’une de ses précieuses armes, Maya n’avait jamais été qu’une forgeronne silencieuse, dont le sourire était rare et précieux. Elle du cependant attendre un certain moment avant de lui poser la moindre question…Qu’ils soient dans une forêt et que sa grand-mère n’ait plus aucune possibilité de retrouver sa trace notamment. Les révélations ne tardèrent pas dès ce moment précis, puisque l’étranger s’arrêta de lui-même et profita de la nuit qui berçait doucement la terre pour s’asseoir sur un tronc sec et commencer à raconter son histoire, sans même que Maya n’ait la moindre question à poser. « Je fus le précepteur de votre frère. J’ai eu l’immense honneur de lui apprendre les rudiments du combat, profitant ainsi de la bienveillance de votre famille, et surtout de votre père, Aldaron, roi Elfique. D’aussi loin que je me souvienne, vous avez toujours été destinée à régner une fois que votre père vous jugerait prête. Il me semble également me souvenir qu’entre votre frère et vous était née une certaine rivalité : Lui vous enviait votre don pour la politique, l’étude des langages de notre bonne terre et votre capacité à vous lier à tout ce qui porte une âme en ce monde. Même étant enfant, vous vous êtes toujours montrée capable de comprendre tout ce qui vit…Mais vous enviez également Cirth, votre jumeau, pour son don véritable pour l’art de combattre. Lui ne se sentait vivant qu’avec une épée entre ses mains, et il fut mon meilleur élève. Ce fut un honneur que d’être à l’origine du combattant qu’il est devenu. Mais vous avez été enlevée majesté…Et bien après votre disparition, votre mère, la reine Aerin a mit tout en œuvre pour vous retrouver…Sans jamais y parvenir. Mais elle est toujours portée disparue à l’heure actuelle…Et votre frère est mort dans un champ de bataille, trahit par ses propres soldats. Cet environnement n’est pas propice à votre sécurité altesse…Et j’ai juré au roi Aldaron d’assurer votre protection tant qu’il me resterait un souffle de vie. Il vaut mieux ne pas traîner ici ». Le cœur lourd de toutes ces vérités dont elle se sentait totalement dépossédée, Maya n’était pas en état de rétorquer quoi que ce soit. Alors, plus encore que lorsqu’il l’avait sauvée de sa forge, elle le suivit à travers la forêt. Elle avait du mal à s’imaginer en tant que future reine d’un royaume dont elle n’avait fondamentalement aucun souvenir, pas plus qu’elle avait réellement l’impression d’être à l’image de ses parents, qui possédaient véritablement une force qu’elle n’avait pas. Mais cet espoir que le précepteur de son frère lui offrait, elle voulait y croire justement. Alors, jusqu’au bout, elle l’aurait suivi…Si une troupe d’orques ne leur avait pas tendu une embuscade. Le précepteur avait fait diversion afin de leur permettre de s’enfuir, mais hélas cela ne suffit pas : Même s’ils avaient atteint le fleuve qu’il convoitait afin de pouvoir mettre Maya en sécurité, il avait été violemment touché par une flèche. Il lui ordonna donc de prendre la barque se trouvant à proximité et de fuir, aussi loin qu’elle le pourrait, sans jamais se retourner.

Revenir en haut Aller en bas
 
Un Destin Royal [UC]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chroniques d'Arda :: Les Lois d'Arda :: Votre quotidien :: Bibliothèque des Personnages :: Histoires et liens des personnages-
Sauter vers: