Chroniques d'Arda
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 Il était une fois dans l'Est

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AuteurMessage
Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
Alcibiade
Nombre de messages : 365

Feuille de personnage
Race: Númenóréen
Possessions: Des cartes de navigation, une pierre de soleil, le cor du Gondor
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Il était une fois dans l'Est   Il était une fois dans l'Est EmptyMar 3 Juin 2008 - 0:41

" Ô toi le ciel noir et froid, tu portes ton ombre sur nos âmes quand avec toi vient la nuit. Les plaines ne sont alors plus qu'un long plateau où les regards se tournent vers tes lueurs, déchiffrant dans les étoiles le destin funeste des hommes. Car j'ai la conviction profonde que les âmes nobles ne sont point précipitées dans un royaumes d'âmes inégales, mais qu'elles se projettent vers le ciel, perçant le grand voile de l'obscurité, imprégnant une trace immortelle. Il est des groupes d'hommes remarquables qui se lient d'amitié et leur souvenir dans les temps à venir, prend la forme d'étranges constellations, aux symboliques hermétiques pour les néophytes. Ce soir, tandis que le feu réchauffera nos cœur face aux éléments du désert inhospitalier, je vous apprendrais à déchiffrer ces étoiles rassemblées dans la mort et la gloire...

Je me rappelle autrefois, alors que je servais de chamelier dans les caravanes marchandes d'Orient, de la rencontre de deux hommes bien étranges. Je fis la connaissance de Nùménoréens peu recommandables, bien qu'attachants et inoubliables. Ce cas étrange m'inspirera une crainte et un respect sans nom que je conserverais dans mon cœur jusqu'à mon dernier souffle. C'était des esprits qui se voulaient absolument libres, marchant dans des pas encore vierges. Ils étaient l'origine du progrès humain, comme le berceau d'une nouvelle émotion qui ne souffrait pas la comparaison avec les sentiments communs qu'éprouvent les vivants.

Le premier d'entre eux, celui là était Alcibiade, un être rare dans sa foi en l’Homme. Ce marin, car c'était là sa vocation, me fit le récit improbable de son histoire, une odyssée qui le mena à parcourir la Terre du Milieu dans de nombreux recoins éloignés. Il avait trouvé le moyen de joindre la mer de Rhùn en remontant les fleuves. Pour cela il avait fait porter son navire au dessus de la terre, une nef de taille réduite, idéale pour la navigation fluviale. Parti d’Osgiliath, il remonta jusqu'à un lieu lointain appelé le Rhauros. Là il fit porter son navire à l'aide de grues construites sur place, manoeuvré par de grandes créatures aux noms inconnus dans l'Est. Puis il s'était rendu en aval des montagnes grises. Là, le capitaine avait organisé un chantier follement ingénieux, et son navire avait glissé sur des rondins pendant près de quatre lieux, franchissant des collines abruptes et glissant de l'Anduin à l'une des trois rivières coulant jusqu'à la mer de Rhùn. J'en tairai le nom, car Alcibiade m'a fait promettre de ne rien dire pour ne pas attiser la convoitise d'une telle possibilité. Et je crois qu'un jour il viendra à nouveau pour porter ses nefs blanches dans cette mer grise et agitée, porteuse d'une folie frappant les hommes comme s'ils s'étaient perdu dans un labyrinthe sans autre mur que l'horizon pâle et effacé.
Après plusieurs semaines de navigation, il déboucha sur l'isthme salé, flottant comme jamais un navire n'avait pu le faire auparavant. Mais il est des choses étranges, et à la suite d'une sombre histoire, Alcibiade se trouva dérivant, sur son navire, seul, alors que son équipage avait refusé de pousser plus avant et était demeuré en Esgaroth. Dans la solitude du fleuve, il avait mené son exploration jusqu'au plus profond des mers, et il semble que le Valar Ulmo l'ait puni de son désir d'un monde autre en le faisant échouer sur les côtes plates à l'Est de Rhùn. Lorsque nous passâmes avec la caravane, il se joignit à nous, errant en territoire inconnu, couchant dans la poussière froide des plaines arides. Plus tard il apparu comme un homme utile, au sens pratique aiguisé.
Je ne sais combien de temps il passa à errer de cabanes de pêcheur en ports sordides et emplis de solitude, mais lorsque nous le trouvâmes, il semblait avoir une bonne condition physique, bien que son visage fin reflétait une certaine maigreur qui disparut dans les jours suivants. J'ai longuement conversé avec lui, lors de nos nuits à la belle étoile dans les plaines froides, et il me parla de la mer, des océans et de Nùménor. Il semblait avoir occupé son temps d'une manière originale pour les gens de son rang. Il était sympathique à tout le monde et d'une fidélité sans failles. Mais parlons à présent du second homme, celui par qui tout arriva.

En ce temps là les empires de deux soleils, celui du levant et celui du couchant, menaient une guerre sans merci. Les cimiers blancs des hommes de l'Ouest s'empourpraient au cours d'affrontements avec les fières armées du Rhùn. Les armées de Nùménor étaient menées par de fins stratèges à la rigueur minutieuse, ce qui leur permit de l'emporter sur les armées du tyran oriental Mazaios. Dans les armées de l'Ouest se trouvait un jeune officier, dans mon ignorance j'ignore son grade, mais il s'agissait aussi d'un noble de longue lignée. Il se nommait Aedelias et il me semble encore aujourd'hui entendre sa voix comme une menace lourde de sens. Il était d'une race d'homme pour qui la parole donné compte plus que tout. C'est gens possèdent un sens de l'honneur qui les mènera sans doute à leur perte, mais, auparavant, tous accomplissent de grandes actions qui restent imprégnées dans le sable et l'air des batailles.
Lors de la dernière bataille, nombre d'âmes furent précipitées dans les grottes de Mandos, et ceux qui survécurent étaient harassés par l'affrontement. La plaine n'était plus qu'un bourbier brun traversé de rivières pourpres, et la victoire de Nùménor était presque complète. Seul l'obscure tyran Mazaios était parvenu à fuir avec les restes éparpillés de son armée disloquée.
Au cours des précédentes batailles, notre second personnage, Aedelias, avait maintes fois cherché l'affrontement avec le chef de l'armée adverse. Mais ce dernier était un lâche et il était parvenu à éviter l'affrontement. Une vieille rancune opposait les deux guerriers, et pour Aedelias, il semblait indispensable de mener les choses à leur terme. C'est ainsi que lorsque les cors de la fin des combats résonnèrent, célébrant la gloire des hommes de l'Ouest, le jeune officier, qui avait enfoncé les rangs ennemis à la tête de son régiment, avait dépassé la ligne d'horizon depuis un moment, s'étant juré de rapporter la tête du tyran. C'était pour lui l'occasion de prouver ses compétences et d'effacer l'échec d'une promotion avortée. Ses fantassins l'avaient suivi , dans l'euphorie de la victoire, sans mesurer tout à fait leur acte. Et c'est ainsi que les restes d'un régiment pénétrèrent profondément dans les terres orientales, dépassant la mer fermée, poursuivant un adversaire sans cesse plus proche, et laissant derrière eux des traces de poussière que le vent ne tarda pas à balayer."
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