Chroniques d'Arda
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Le pèlerinage de Maître Grimbreorn 232342Grandebannire



 
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 Le pèlerinage de Maître Grimbreorn

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MessageSujet: Le pèlerinage de Maître Grimbreorn   Le pèlerinage de Maître Grimbreorn EmptyMar 22 Jan 2008 - 19:52

Au-delà du clos



Ce matin-là, l’on n’entendit pas le bruit du marteau qui frappait l’acier sur l’enclume, qui soudait les extrémités ouvertes de l’anneau dans un jaillissement d’étincelles, qui courbait le fer prêt à la fabrication d’un nouveau sceau. Aucune fumée ne s’échappait de la forge où, à l’accoutumée, maître Grimbreorn travaillait de bon matin. Ce ne fut pas que le beornide n’eût oublié de se lever, bien au contraire ! Le soleil n’avait point encore fait son apparition dans le ciel que maître Grimbreorn était déjà debout à se couper quelque tranche de pain pour tout repas. Mais pourquoi diable ne s’attelait-il donc pas à la forge ? Il se trouvait simplement que l’on était au mitan de l’Après-Noël (selon le calendrier de la Comté) et que c’est en cette époque que Grimbreorn entreprenait son pèlerinage. Au début, simple randonnée pédestre de quelques jours dans les plaines au sud du Carrock, cette excursion devint vite une habitude à laquelle l’on ne devait manquer. Le forgeron de l’Ancien Gué descendait alors le Grand Fleuve Anduin, passait les Champs aux Iris et s’arrêtait enfin lorsqu’il avait pu contempler le Lac du Miroir, le profond Kheled-zâram. Long et ovale, le lac ressemblait à un grand fer de lance profondément enfoncé dans la gorge du nord ; mais son extrémité sud se trouvait au-delà des ombres, sous le ciel ensoleillé. Les eaux en étaient cependant sombres : d’un bleu profond comme un clair ciel vespéral vu d’une pièce éclairée par une lampe. La surface était immobile, sans une ride. Là, lorsqu’arrivaient les beaux jours, Grimbreorn s’assoyait sur un moelleux gazon qui descendait jusqu’au bord nu et uniforme. Alors, il se levait et déclarait :

« Puissé-je éprouver de la joie à sa vue ! Mais je ne pourrai m’y attarder. Maintenant, je voyagerai longtemps avant d’éprouver de nouveau de la joie. C’est moi qui dois me hâter de partir, et lui qui doit rester. »

Grimbreorn avait à présent fini d’empaqueter le strict minimum à un tel voyage, à savoir : quelque provision de nourriture, une ou deux amples chemises ainsi que des braies de rechange. Au ceinturon, son marteau ; sur sa tête, son sempiternel chapeau orné de sa brune plume. Avant de prendre les chemins, il irait aux pâturages, s’enquerrait des besoins éventuels de ses moutons.
Grimbreorn refit cent fois le tour de l’unique pièce que comportait son humble demeure, et vérifiait si tout était en ordre. Cent fois aussi, il remit en place le même et unique vase sur l’étagère en bois. Cent fois il corrigea la position de la chaise autour de la table. Et cent fois il se demanda ce qu’il pouvait bien réajuster. Une fois seulement qu’il eût décrété que plus rien n’était à bouger, et surtout parce qu’il commençait à s’agacer de ces allées et venues, il se décidât à fermer la porte à clé. Bâton en main, il poussa le petit portail qui grinça au passage et se mit en route, fredonnant un air aux tons joviaux.


" La route se poursuit sans fin
Descendant de la porte où elle commença.
Maintenant loin en avant, la route s'étire
Et là, je dois la suivre, si je le puis,
La parcourant d'un pied avide,
Jusqu’à ce qu’elle rejoigne quelque voie plus grande
Où se joignent maints chemins et maintes courses.
Et vers quel lieu, alors ? Je ne saurais le dire. "
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Grimbold
Pas encore de rang... mais ça arrive !
Grimbold
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MessageSujet: Re: Le pèlerinage de Maître Grimbreorn   Le pèlerinage de Maître Grimbreorn EmptyMer 23 Jan 2008 - 14:59

[MJ on]

La ballade avait très bien commençait, le forgeron s'en allait tranquillement sur son chemin. Vers sa destination annuelle. Mais ce pélérinage allait être de courte durée.

Dans l'ombre, 3 paires d'yeux avaient observées discrètement le départ du forgeron. Lorsque ce dernier fut parti, trois hommes sombres sortirent de leur cachette, s'approchant prudemment de la cabane. L'un des hommes prit la parole :

-Je vous avait bien dit les gars que le forgeron ne tarderait pas à s'en aller. Son pélérinage lui coûtera cher, cette fois. Allez les gars, on enfonce la porte, et on se sert !
-Tu es sûr qu'on ne risque pas de le revoir ?
-Bien sûr que oui ! Je t'es déjà dit que son petit voyage le retenait durant plusieurs jours...


Les trois bandits s'approchèrent de la porte. Le forgeron l'ayant verrouillé, ils décidèrent d'enfoncer cette dernière. Ils eurent quelque mal à la dégonder, mais elle finit par céder.
Ils entrèrent dedans, observant l'intérieur de l'unique pièce. L'un des hommes lâcha un coup de pied rageur dans une chaise :

-Evidemment ! Ce bougre de forgeron n'a rien de précieux, tout cela n'est qu'un strict minimum, sans aucune valeur...
-Bon, on va se servir dans sa forge, et lui "emprunter" quelques moutons, ça lui apprendra à se fiche de nous !!


Les trois hommes ricanèrent, et se dirigèrent vers la forge. Ils parvinrent à l'ouvrir, et prirent tout ce qui pouvait être utile ou se revendre à bon prix. La forge fut vidé d'une parti de ses outils précieux.

Puis, n'ayant pas encore fini leur pillage, ils partirent tout trois en direction du champ des moutons...

______
Heureusement pour le forgeron, les trois brigands n'étaient pas seuls. Un enfant passant par là, venu chercher les soins de Grimbreorn pour les outils de son vieu père, les aperçu en train de commètrent leur méfait.
Le jeune enfant lâcha ses outils, et partit en courant sur le chemin emprunté peu de temps auparavant par le forgeron.

Un petit instant plus tard, il apercut la silhouette massive de l'homme au marteau. Il cria et s'arrêta devant le forgeron étonné :

-M'sieur le forgeron, M'sieur le forgeron ! J'en étais sûr de vous trouver sur ce chemin ! Vite, des vilains sont en train de piller votre forge, et ils sont partis en direction du champ ! Dêpéchez vous !!

Pour la première fois, l'important pélérinage de Grimbreorn allait être écourté...

[MJ off]
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MessageSujet: Re: Le pèlerinage de Maître Grimbreorn   Le pèlerinage de Maître Grimbreorn EmptyVen 25 Jan 2008 - 22:09

En trois coups de marteau


Les immenses pieds de maître Grimbreorn allaient d'une allure moyenne pour le Beornide mais égalaient approximativement la vitesse d'un homme qui trottait. Aussi se le forgeron se trouvait-il déjà fort loin de sa demeure lorsqu'un il entendit une voix dans son dos. Ralentissant mais ne s'arrêtant pas pour autant, il tourna la tête et aperçu un jeune garçon aux airs effarés. Ce dernier parvint à rattraper Grimbreorn et alla se placer devant lui afin de lui barrer la route. Décontenancé mais n'affichant néanmoins aucun signe extérieur d'interdiction, il jugea le garçon d'un air sévère comme s'il venait de commettre une faute grave.

« Eh bien mon garçon, tonna-t-il de sa voix rude. Que fais-tu donc là ? Ne vois-tu pas que tu m'importunes ? »

Aussitôt, sans même reprendre sa respiration, l'enfant exposa la situation au géant et rendit compte de la scène à laquelle il venait d'assister. Ce faisant, il parlait avec un entrain excessif et très expressif, trop pour le forgeron qui lui ordonna de recommencer à plusieurs reprises; et ce jusqu'à ce qu'il se fasse clairement comprendre.

Maître Grimbreorn eut alors un regard noir et méchant tel qu'on ne lui prêtait pas volontiers. S'armant de son marteau, il fit demi-tour et regagna au plus vite son domaine, laissant le garçon derrière lui. Tant pis pour le Celebdil, le Danuidhol et le Caradhras; tant pis pour les Rigoles sombres, les eaux aux grandes vigueurs descendant des neiges des Monts Brumeux, les torrents s'écoulant comme une dentelle blanche par une échelle sans fin de petites cascades et la buée d'embruns suspendue dans l'air autour du pied des montagnes. Tout cela attendrait.

Son ombre grandissait et se rendait menaçante sur les prés abondants le sentier de fin gravier quand Grimbreorn parvint à quelque pas seulement de sa masure. De là, il pouvait voir la porte enfoncée et dont les chambranles avaient été malmenés, mis à rude épreuve. Accélérant le pas, il se retrouva bientôt à l'intérieur, ses gros doigts s'agrippant à son marteau, prêt à faire rebondir la lourde masse sur quelque scélérat mal intentionné. Mais à sa surprise, le Beornide trouva une pièce identique à celle qu'il avait quitté un dizaine de minutes auparavant, si ce n'est une chaise couchée au sol. Le garçon lui aurait-il joué quelque farce de mauvais goût ? Afin de s'en assurer, Grimbreorn se dirigea vers sa forge dont la porte avait elle aussi subie des dégâts. Cette-fois-ci, l'état dans lequel se trouvait le sanctuaire du forgeron fut à la hauteur de ces craintes. Partout il n’était que désordre. L'enclume était renversée, des éclats d'une lame nouvellement frappée gisaient ça-et-là, quant aux marteaux et autres cisailles, ils avaient tout simplement disparus. Ainsi le géant avait-il été victime de rapine.

Le dernier lieu auquel il fallait se rendre était les pâturages. Certainement que les brigands y aurait fait un tour. Les pâturages se trouvaient non loin de sa demeure et le maître les rejoindrait rapidement. Quand il arriva sur place, il ne remarqua pas tout de suite les trois hommes qui essayaient d'enfiler les moutons à l'intérieur de sacs trop petits. Puis, les ayant repérés, il leur lança un appel à venir se battre. Les brigands, armés de dagues et de longs couteaux, se concertèrent brièvement avant de se décider à attaquer le forgeron. Celui-ci ne leur présenterait pas de difficulté majeure. Mais c'était sans compter la hargne qui habitait Grimbreorn et sa volonté de fer qui faisait vite plier l'ennemi et l'incitait à se retirer.

Le géant n'en fit qu'une bouchée. En trois coups de marteau bien placés il les mit hors d'était de nuire. Laissant les deux autres s'échapper en prenant leurs jambes à leur coup, il en ramena un chez lui après l'avoir assommé ainsi que les outils que tous trois avaient volés.

Lorsque tout fut remis en ordre, Grimbreorn s'attela à clouer le brigand sur une planche qu'il plaçât devant la masure, et ce pour dissuader quiconque passerait par-là. A ce sujet, le forgeron ne faisait étalage d'aucune pitié.

Son travail accompli, il s'en retourna sur les chemins. Cette fois-ci, nulle être pour venir le déranger.
S'exprimant comme s'il s'était retrouvé meneur d’une troupe, Grimbreorn déclama:


« Ceignons nos reins et renonçons aux larmes ! Allons ! Nous avons devant nous une longue route et beaucoup à faire. »
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MessageSujet: Re: Le pèlerinage de Maître Grimbreorn   Le pèlerinage de Maître Grimbreorn EmptyDim 27 Jan 2008 - 12:09

« O jolies baies d'or »


Le soleil avait bientôt atteint son point le plus culminant dans le ciel et Maître Grimbreron allait d'un bon train. Il avait suivi la route qui descendait de l'Ancien Gué. Elle était rude et défoncée, et elle finit par n'être plus au bout de quelque temps qu'un sentier serpentant entre la bruyère et les ajoncs qui poussaient parmi les pierres crevassées. Mais on pouvait encore voir que, dans un temps lointain, une grande voie pavée avait monté en lacets des basses terres du royaume des Nains. Il y avait par endroits au bord du chemin des ouvrages de pierre en ruine, et des remblais d'herbe surmontés de minces bouleaux ou de sapins qui soupiraient dans le vent. La route, tournant alors vers le sud, descendait en pente rapide d'entre les bras du vallon. A une certaine distance en dessous d'une colonne isolée au haut brisé, témoignage de l'activité des Nains dans cette région en une époque reculée, le forgeron tomba sur une source profonde, d'une clarté de cristal, d'où une eau fraîche tombait sur un rebord de pierre pour courir ensuite scintillante et gargouillante, dans un lit de roches escarpées. Elle devint bientôt rivière rapide, qui récolte les eaux de maints autres ruisseaux de montagne. Le Beornide la suivit sur plusieurs milles et s'en abreuva là où elle présentait un aspect plus élargi et plus profond, avant de la quitter pour retrouver les plaines étendues. Sur sa gauche coulait l'Anduin dont les tortueuses méandres tantôt s'approchaient, tantôt s'éloignaient de Grimbreorn qui toujours avançait en droite ligne. Autour du fleuve s'élevaient des sapins, courts et tordus; les rives étaient escarpées et recouvertes de scolopendres et de buissons de myrtilles. Dans le fond, il y avait un espace plus pat par lequel l'Anduin coulait avec bruit sur des cailloux luisants. Grimbreorn décida de se reposer là. Il partit à la cueillette aux baies et en revint une besace pleine. Il était alors près de trois heures de l’après-midi, et Grimbreorn n’était éloigné d’une petite clairière qu'il savait un endroit idéal pour la nuit. Le soleil passait déjà à l’ouest.


« O jolies baies d'or que vous resplendissez !
O jolies baies d'or grâce vous sont donnée.
O jolies baies d’or,
Et bientôt dans mon ventre vous finirez. »
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