La taverne de la Lune rouge aux havres d'Umbar.

Tagazok se désaltérait avec son “doux nectar des dieux” comme il aimait à appeler la bière (d’ailleurs, Ghazza était de son avis), quand il vit son ami Hanzok se lever.
- Où vas tu donc, mon ami ? lui demanda t-il.
Mais Hanzok ne lui répondit pas. Il se dirigeait vers un homme en armure sombre... Curieusement, cette personne rappelait quelqu’un à Tagazok, ou plutôt quelque chose. Il lui rappelait une odeur de boue, de sueur, de sang, de cendres... Une odeur âpre qui se distillait dans l’air. Mais seul Tagazok pouvait cette odeur. Cette odeur de mort et de destruction... “L’odeur du Mordor”, pensa aussitôt Tagazok. Aucun doute là dessus. En regardant l’homme plus attentivement, il se rendit compte qu’il le connaissait. Mais il ne parvenait pas à savoir où il l’avait rencontré. Aussi, Tagazok se concentra à nouveau sûr cette odeur, pour voir si elle n’éveillait pas en lui un souvenir particulier. Et le déclic se fit. Cet homme, qui se tenait à quelques mètres d’eux, c’était celui qui était venu aider Algobar. Tagazok saisit sa hache, prêt à aller découper ce numénoréen. Et il l’aurait sans aucun doute fait, s’il ne s’était pas rendu compte que cet être était sans doute celui qui serait le plus à même de les aider. “Bah, si jamais il refuse notre offre, alors là, je le découpe”... Lui et ses compagnons nains allaient s’allier avec un de leurs anciens ennemis. “On va se marrer”, pensa Tagazok.

Tagazok, d’un coup de coude, avertit Ghazza de ce qui était sûr le point de se passer. En voyant la scène, Ghazza ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, tellement il était surpris.
- Ne t’inquiètes pas, lui dit Tagazok. Hanzok règle l’affaire. On va peut être s’allier avec cette crapule...
- De quoi parlez-vous, demanda Alrik.
- Ah oui, c’est vrai. Comme t’étais dans les geôles, tu n’étais pas là pour la bataille. Tu vois le Numénorien sombre, là-bas ? Et bien il a adé Algobar lors de la bataille de Khazad Dhûm. Et peut être qu’il va nous aider... ça me coûte de le dire, mais c’est le seul sûr qui on puisse compter. On a besoin de lui.
Tagazok faisait bien sentir que ça ne lui plaisait guère, mais qu’il était prêt à faire la paix avec le Numénorien. Alrik, voyant la situation, averti Raspoutine, Djeunki et Gurbil de ce qui se tramait.

Je n'aurais jamais cru que mes orques aient pu avoir des informations si précise.C'était bien ces fameux nains.Et aucun doute,c'étaient bien eux qui venaient de dévaliser une des banques les plus importantes de Minas Thirit.
Cela se voyait à leurs airs soupçonneux et joyeux à la fois.Cependant,je ne m'attendais pas à ce qu'un de ces nains osassent m'aborder.Mais après tout,cela m'arranger.

"-Bonsoir monseigneur, je peut prendre place?
_Mais bien sur.Aubergiste!Deux bières,et les meilleures que t'as."

L'aubergiste ronchonna un peu pour la forme mais il réussit à dégotter deux chopes propres et à les servir avec une bière à peu près convenable.
Sirotant lentement le breuvage,j'observai mon interlocuter.C'était bien le forgeron qui avait cru pouvoir me découper la tete en un seul coup de hache.Je décidai de reprendre alors la parole.

"_Vous etes Hanzok,n'est ce pas?Je suis bien celui que vous croyez.Je tenais à vous félicitez.Beau casse que vous avez réussi là."

Je vis le nain froncer les sourcils.En effet,il est extrèmement désagréable de se voir découvrir.Son regard se fit menaçant et je décidai d'enchainer.

"Ne vous inquiétez pas.Ces stupides humains sont trop stupides et trop occupés pour faire le rapprochement.Je suis le seul à le savoir.Avec vous bien sur...Bien,mais nous ne sommes pas là pour parler de ça.J'ai entendu dire que vous etes un des meilleurs forgerons que la Terre du Milieu ait jamais porté.J'avoue que j'aimerais bien voir ça."

Je me tus et attendis la réaction du nain.

Hanzok s'apprêtait à répondre, quand Soudain, Tagazok et Ghazza arrivèrent. Hanzok voulut les renvoyer, mais Tagazok lui coupa la parole.
- Tu as entendu ? Il réclame une démonstration. Veuillez m'excuser, reprit Tagazok en s'adressant au Numénorien, mais je considère que dans ce genre de cas, les actes valent plus que des mots. Permettriez-vous que mon compagnon ici présent (désigne Ghazza de la main) vous fasse la démonstration de ce qu'est une lame d'Hanzok ?
Sans attendre la réponse, Ghazza sortit son couteau à fromage, et d'un coup, d'un seul, il trancha parfaitement en deux la chope d'Hanzok, sans que la moindre petite fissure puisse se voir sur la chope. On aurait dit que cette choppe avait été coupée par une lame divine, tant la coupure était parfaite.
- Messieurs, merci de nous avoir écouté, dit Tagazok en s'en allant avec Ghazza. Et pardon pour l'effronterie.

Des nains forts sympathique ma fois.un seul détail génant,leur loyauté.Si là,ils semblaient pret à me rejoindre,je savais qu'ils n'hésiteraient pas à se retourner contre moi sitot leur contrat fini.

"_En effet,les orques seuls ne me permettront d'obtenir ce que je veux.Mais je peux compter sur beaucoup d'autres ressources,dont vous..Du moins,je l'espères...Une armure de troll de plus ou de moins,quelle différence?Mais je ne sais ce que vous etes pret à m'offrir en échange.J'ai cru entendre armes de guerre et Gondor,mais j'avoue etre parfois long à comprendre..."

Ce nain était formidable.Je n'essayai meme pas de cacher mon interet pour ses dires.

"_Ainsi,c'est donc vrai?Les gondoriens ont trouvé le moyen de mettre au point ces terribles armes?Vous me confirmer donc ce que je sais déjà.Cela voudrait-il donc dire que vous connaisez leurs secrets de fabrications?"

Tagazok intervint à nouveau dans la conversation, en empoignant son ami Hanzok, et en l'amenant de force à leur table.
- Tu ne vas pas lui fabriquer des balistes à répétition, tout de même ?
- Mais c’est le seul qui soit susceptible de nous aider...
- Là n’est pas la question. Tout ce que tu lui demandes en échange, c’est une armure pour mon troll. Tu pourrais exiger plus...
Hanzok réfléchit à cette demande, puis il retouna voir la bouche de Sauron.
- Je pourrai vous en fabriquer, et même en dérober à nos adversaires, mais à condition que, en plus de l’armure, vous nous fassiez une promesse sur votre honneur, et sur la vie de votre maître. Un jour, nous vous demanderons de l'aide. Nous l'accorderez vous ? Cela sous entend aussi que nous ne vous trahirons pas une fois notre contrat fini... Du moins, pas tant que vous ne nous aurez pas rendu ce service. Alors ?

Je me disais aussi que c'était trop facile.Mais bon.Je m'étais préparé à ce que les négociations soient dures.Mais je ne m'attendais pas à cette demande.Je fis mine de réfléchir.

"Votre offre présente des avantages mais...Si le Mordor peut bien se passer d'armes et armures,donner une protection est bien plus dur.Cependant,pour des gens tel que vous,nous pouvons négocier cela.Qu'etes vous pret à mettre dans la balance pour obtenir cette protection.Car après tout.Une baliste reste une baliste.Savoir qu'elles existent suffit à motiver nos chercheurs."

La voix du numénorien montrait bien que les motivations du Mordor n'étaient pas du meme type que celle utilisé par le Gondor.

Hanzok réfléchit à la question. Il savait qu'il n'aurait pas dû écouter son ami Tagazok sur ce coup, mais au point où il en était, autant continuer, et s'il le fallait, revenir à la simple offre de départ.
- Et bien, je vous propose de vous donner plusieurs balistes à répétition, ainsi que les plans de fabrication de cette arme. Cela vous convient-il ? Ou mieux. Confiez moi vos ingénieurs, et je leur apprendrai à fabriquer ce genre d'arme. En attendant que j'ai fini de former vos ingénieurs, nous vous en prêterons.
- Et comment allez nous nous en prêter ?
- Nous avons volé de l'or. Nous pouvons voler des armes. À vous de voir. Avec cette offre, beaucoup de temps sera gagné. Et vous pourrez assurer notre protection plus efficacement.

Je me mis à froncer les sourcils.

"_Ce que vous me proposez la est exactement la meme chose que ce que vous me proposiez au début.Vous ne me faites gagner que du temps et...le temps est mon arme principale.Non,ce que je veux...

Je baissai alors le ton et me penchai vers le nain.

_C'est une armure et une lame telle que n'a jamais vu la Terre du Milieu.

Je me renversai en arrière.

_Car vous n'etes pas sans savoir que seul des généraux compétents et charismatiques pourront vaincre l'alliance des Gens Libres comme ils s'appellent eux meme.Voici donc mes conditions,à prendre ou à laisser.
Vous me fournissez les plans et 5 prototypes de balistes à répétition,vous créer pour moi une épée et une armure incomparable.Et moi en échange,je vous offre protection et une armure de troll."

J'attendis alors la réponse du nain qui se retrouvait ainsi dans une réflexion intense.

Hanzok réfléchit encore à la situation. Après tout, lui et ses compagnons avaient du temps. D'ailleurs, ceux-ci s'amusaient bien. Puis, il releva la tête, souriant. Il s'adressa à la bouche de sauron en ces termes :
- Je vous préviens, votre offre me prendra du temps. Pas mal de temps. Je ne sais si vous avez assez de patience. Car pour forger une telle armure, il me faudra bien deux mois. Ajoutez à cela le temps de fabrication des balistes à répétition, ça risque de durer longtemps. Pour ce qui est de la lame, ça ne prendra pas tellement de temps, mais le tout combiné... À vous de voir.

Je souris d'un sourire carnassier.

"Le temps n'est pas un problème.Donner moi juste les plans des balistes et après,vous n'aurez plus qu'a vous occuper que de l'armure et de l'épée.Le Mordor a des ressources que vous ne pouvez imaginerAinsi,vous et moi gagnerons du temps.Ma promesse contre les plans et l'armure du troll contre la mienne.Cela vous va-t-il?Il va de soit que vous avez le droit de réfléchir et d'en discuter avec vos amis.Je ne suis pas ce monstre sanguinaire que certains essaient de faire croire."

Cette tirade finit,j'appelai l'aubergiste et lui commander 2 nouvelles bières.

Hanzok sourit. Il éait sûr et certain que la bouche de sauron était bien le monstre décrit, mais en un peu plus patient. Puis, il alla voir ses compagnons pour prendre en compte leur réaction. Il s'imaginait déjà que la conversation serait houleuse. Après tout, il y a peu, la bouche de Sauron était un de leurs ennemis. Mais, contrairement à ce à quoi il s'attendait, ils prirent la chose bien.
- Il n'y a pas d'énormes problèmes pour moi, répondit Tagazok... Certes, on a failli se péter la gueule, mais ça crée des amitiés. Et du moment qu'on n'aide pas directement Algobar...
- Pareil pour moi, dit Ghazza.
- Aucune objection en ce qui me concerne, ajouta Alrik. Le contrat semble honnête.
Tous les autres fûrent de cet avis. Hanzok retourna donc voir la bouche de Sauron et dit
- C'est entendu... Je vous forgerai cette armure et cette lame. Je vous communiquerai les plans aussi. Nous nous retrouverons donc dans trois mois ici même ?Pendant ce temps, faisons la fête

Alors que le nain s'éloignait pour aller discuter avec ses compagnons,je vis avec satisfaction que tout son etre exprimait la satisfaction.J'appelai alors l'aubergiste.

"_Oui monseigneur?
_Apporte à moi et aux nains la bas ton meilleur vin.Pas ta piquette.Et gare à toi si il est coupé."

Je fis alors un geste de la main pour lui signifier son congé,chose qu'il fit avec plus de rapidité que ne le laissait prévoir sa corpulence.
Hanzok revint alors à ma table,un sourire en coin.

- C'est entendu... Je vous forgerai cette armure et cette lame. Je vous communiquerai les plans aussi. Nous nous retrouverons donc dans trois mois ici même ?Pendant ce temps, faisons la fête
_D'accord.Pendant que vous discutiez avec vos camarades,j'ai pris la liberté de faire venir du vin.J'étais sur de la finalité de notre accord."

A la mine dégoutée que tira le nain,je sus que j'avais touché une corde sensible des nains.Faire la fete avec du vin n'avait pas la meme saveur qu'avec de la bière.Mais après tout,il m'avaient bien fait boire de cette immonde boisson,à mon tour de leur rendre la pareil.Levant mon verre je dis:

"An otre accord.Et évitez de penser si haut.Je pourrais me facher de savoir que vous me preniez pour un monstre."

J'adorais jouer au voyeur de pensée.Mais il faut dire que les nains sont si transparents dans leurs émotions...

- Voyons, mon cher. Vous ne seriez pas un monstre si vous ne saviez lire aussi facilement dans l'esprit des gens, répondit Hanzok sur le ton de la plaisanterie.
Hanzok n'aimait pas trop l'idée de boire du vin, mais il fallait avouer qu'il en avait fait baver son interlocuteur. Et il voulait aussi conserver sa réputation de grande ouverture d'esprit. Aussi, il se servit une bonne rasade de vin, et alla en servir ses camarades, qui étaient déjà assez saouls. Il faut dire que ceux ci avaient attendu la fin des négociations en s'humectant sans cesse le gosier avec de la bière, alors forcément... Mais ce qui surprenait le plus Hanzok, c'était que la bouche de Sauron soit d'humeur fétarde. Il allait bientôt pouvoir le vérifier, puisque tel que ses compagnons étaient partis, ça allait durer toute la nuit...

Plaisantin?J'n doutais.Ce n'étais plutot qu'une tentative maladroite de se donner contenance,mais peu m'importais.J'étais décidé à profiter de ce moment de pause pour boire et manger,chose que j'appréciais beaucoup mais qui m'arrivait rarement.Resservant le nain,je bus une nouvelle rasade et encore une,puis une autre...Je me sentais divinement bien et voulus chanter.Heureusement,je réussis à me reprendre à temps et je jetais discrètement le fond de mon verre.Les nains,eux,étaient déjà ivre et se donnaient à coeur joie à la fete.

Le lendemain, la bouche de Sauron et les sept nains durent se séparer. Chacun avait à faire. Mais ça avait quand même été une excellente fête. Par une sorte de miracle, aucun des sept nains n'avaient la gueule de bois. Il faut dire qu'ils étaient habitués. Quand à la bouche de Sauron... On ne pouvait pas dire qu'il avait l'air de se sentir mal, mais il mettait du temps avant de parler, comme si ça lui était désagréable, et qu'il devait se forcer à contrôler ses paroles.
À l'heure du départ, Hanzok s'approcha de la bouche de Sauron, et dit :
- J'espère que nous aurons l'occasion de refaire affaire ensemble, cher associé.

A cette remarque je souris.Pas trop fort car cela me faisait mal à la tete mais je souris quand meme.

"Moi aussi cher associé.Sachez que j'attendrais avec joie les autres transactions que vous aurez à me proposez.Les portes du Mordor vous sont ouvertes dorénavant.Je vous souhaite un excellent voyage,chers nains."

Et enfourchant un cheval,je m'éloigné dignement.

HPsuite ici dans 15jours environ pour les échanges.

Une fois que la Bouche de Sauron fût parti, les nains se réunirent pour savoir ce qu'ils devraient faire.
- Nous allons retourner aux treize tours, où nous serons en sécurité, dit Hanzok. Une fois là bas, je forgerai l'armure. La lame est prête.
- Et pour les plans ? demanda Alrik.
- J'ai les plans des balistes en tête, mais il se peut que ceux ci soient faux. Au pire, je vous demanderai d'aller voir une de ces balistes et d'en dessiner les plans.
- Peut être vaudrait-il mieux que l'on se sépare, non ? demanda Gurbil. En plusieurs petits groupes, j'entends.
- Non, dit Tagazok. On s'est retrouvé, ce n'est pas pour se séparer.
- Allons aux treize tours. Chacun prendra le chemin qui lui plaît, mais rendez vous là bas dans cinq jours maximum. Nous aviserons là-bas...

[hors R.P. : suite pour Ghazza, Alrik, Tagazok et Hanzok dans la section autres leiux, les collines des tours]