L'arène des esprits.

Sujet: L'arène des esprits. Dim 22 Fév 2009 - 5:18

La grande plaine que les orientaux avaient creusés a même la forêt noire s'était étendu depuis mon dernier passage ici, il était impressionnant de voir a quel point l'influence de mon peuple sur ces terres était grande, pour une simple raison a vrais dire:
Je ne pense pas avoir déjà vu de paradis terrestre, sinon les terres elfique qui sont chantés dans les livres, en revanche, dans ma vie, j'ai vu deux enfers, le Mordor, son ciel sombre et sa terre carbonisé, ainsi que Dol-Guldur désormais, une immense plaine au ciel pourpre et coléreux, percé d'éclairs couleur du sang, ainsi qu'une terre étrangement dure et sombre, aux reflets pourpres, comme si l'influence du Dieu-Roi, ainsi que les créatures que j'avait découvert dans les catacombes de la tour sombre, avait condamné ce lieu a une perpétuel malédiction.

D'ailleurs, cette influence s'étendait a toute les terres oriental, car désormais, le chaos régnait, les tribus recommençait a se faire la guerre, a l'Est, près de Krell-Kain, Maladrok le sombre et son armée de guerriers a la peau noire se taillait une part du lion dans les terres auparavant calme de l'empire de l'orient.

Personne ne pouvait plus s'opposer a ce chaos et Maladrok le savait, tout du moins, le pensait.
Car revenant du sud, moi et la garde noire avions désormais un plan tout autre qu'une vie d'errance et de chaos, notre périple avait commencé durant le vivant de notre ancien maitre, elle se terminera après sa mort.

J'avais envoyé une centaine de mes compagnons vers chaque grand chef des tribus qui restait de l'empire de Krell, leur proposant de combattre chacun dans un formidable championnat rassemblant les plus grands guerriers de tout l'orient.
Tous pouvaient participer, du plus humble au plus puissants, ainsi, je savait que tous accepteraient le jugement des esprits.

La construction de l'arène, faite en bois, assez beau mélange entre l'architecture des hommes du nord et des orientaux, prit encore moins de temps que je l'aurais imaginé, les hommes du nord et les gardes pourpres, persécuté et isolés depuis la chute de l'empire, voyait cette idée que je leur avait proposé un mois auparavant une chance pour retrouver le calme.

A notre arrivé, la garde noire avait grandit de façon spectaculaire, nous partîmes d'Erebor a trois cents soldats d'élites, nous somme maintenant un peu plus de mille, reste des gardes pourpres de Dol-Guldur qui nous avaient rejoint après maintes discussions et des esclaves des villages des alentours a qui j'avait rendu leur libertés en échange de leur participation a la construction, ils ne savaient plus quoi faire, leur esprits touchaient du doigt pour la première depuis bien longtemps ce qu'on appel la liberté, l'influence de notre maitre avait disparut, désormais, ils restaient seuls avec leur souvenirs.

D'ailleurs, plusieurs chefs avaient déjà répondu car le prix du gagnant n'était autre que le titre de nouveau Empereur de l'orient, ma renommée d'ancien second de Krell valait toujours quelque chose ici apparemment.

Je n'avais pas de grand amour pour ces stupides guerriers, mais je me devais, pour le bien de tout les peuples, de maintenir en place cet empire et peu être même d'en prendre le commandement si les esprits le désirait, car un empire de l'Orient disloqué en dizaine de clan était bien plus dangereux pour les voisins de l'empire qu'un empire dirigé par un homme sage.

Le premier combat entre deux chefs avait commencé, la tribu Bafamas contre celle des Bramanes, résultats: Mort de la matriarche des Bramanes, Claudia, violé et cloués a un arbre par Batayas, dommage, Claudia était l'une des plus fidèles guerrières de Krell, elles m'aurait suivit sans hésitation.

A vrais dire, je n'ai put m'empêcher de détourner les yeux lors de la mise a mort, les hommes étaient braves d'être des guerriers, mais les femmes étaient téméraires d'être des guerrières.

Qu'importe, le prochain combat, se sera moi, nouveau chef de la garde pourpre renommé garde noire, contre un certain Ulrik, le champion d'une tribu du nord rallié peu avant la mort de Krell.

Cet homme ne ressemblait pas aux autres orientaux, en vérité, seuls les chefs des orientaux étaient souvent grands, la majorités était petits, mais lui...
Il n'était pas chef et pourtant, il faisait un peu près la même taille qu'un garde pourpre.

Impressionnant, vraiment impressionnant, j’avais combattu a quelque reprises les hommes du nord, ils étaient de véritable fauves au combat, leur férocités n’étaient plus a prouver, mais a vrais dire, je ne pensais pas avoir grand-chose a craindre, si Krell les avait vaincu, j’en suis aussi tout a fait capable…Je l’espère en tout cas !

L’avantage d’avoir vécu trois ans d’errance a travers tout l’est de la terre du milieux, c’est que j’avait eu mainte occasions de combattre et d’affuter ma stratégie, chose que je n’avais pas eu a faire en tant que simple capitaine de la garde pourpre, ma tache ne constituait qu’a relayer les ordres, manier l’épée et as inspirer la peur, désormais, j’avais prit l’habitude de discerner l’adversaire, un avantage en duel.

Le vrais travail d’un soldat et plus encore celui d’un guerrier est de bien savoir en quelque secondes qui de son adversaire ou de lui est le plus fort, nous verrons bien, en attendant, je continue de dominer mon petit monde, maintenant, même les seigneurs de guerre qui domine les clans me regardaient dans mon dos avec une certaine estime forcée, de renégat, j’étais devenu sacro-saint a leur yeux.

Un vrais travail de pros mon vieux, pas a dire, si Galadriel, l’elfe des bois pouvait te voir maintenant, que dirait-elle ?

Mes gros doigts se refermèrent sur la petite rose blanche entre les fentes de mon armure noire alors que je pénétrait dans l’arène de bois pour fumer la pipe avec Vautour et Cloche, avec toute cette agitation, je n’avais plus eu le temps de passer même un bref moment avec mes lieutenants.
Les seigneurs de guerres ne comprenait pas pourquoi les gardes pourpres et les gardes noirs se regardaient avec autant de déférences, pouvait-il véritablement comprendre ?
A moi, qui suis l’un des rares survivants de la première génération de la garde pourpre, je ne pouvais qu’appréhender ces frères de damnation qui se respectaient, montrant plus de tolérance vis-à-vis de leur couleur d’armures respectives que les bon nombres d’hommes avec la couleur de peau d’autrui.

J’avais ce grave défaut, c’est que j’aimait laissez vagabonder mes idées et mes pensées quand j’en avait l’occasion, ce qui, forcement, entrainait un certains chaos dans mes notes.

Il faudrait que je pense a me trouver un remplaçant dès a présent.
Bah ! Allez Torn, tu as un empire a rebâtir !

J’ai passer toute la soirée et même un morceau de la nuit a fumer la pipe avec mes lieutenants et quelques vieux amis qui passait par la, c’est ce genre de souvenirs que je voudrait garder, les moment où la vie est simple, belle, froid mais clair et puissant, comme un pale matin d’automne.
Les étoiles cachés par les nuages pourpres, seule la lune se discernait derrière la voute céleste brumeuse de Dol-Guldur, demain, de nouveau clan arriveront et mon premier Shagal en tant que capitaine de la garde pourpre pour le titre d’empereur.

Un étrange ressentiment planait sur le camp formé autours de l’arène qui s’étendait au pied de la tour sombre, quelque chose de secret, comme si les esprits tentaient de nous faire comprendre quelque chose.

Ha, une elfe est arrivé alors que la lune commençait a disparaître, elle dit s’appeler Finra et as été reconnu par quelque chef comme l’ancienne confidente de Krell, pour ma part, je ne pouvais pas oublier la douleur qui vrillait mon œil a son approche et dans ce genre de conditions, allez essayer de comprendre quoi que ce soit.
Je prends un peu de repos avant de devoir combattre, nous verrons bien demain si mon destin est de devenir le martyr d’une cause ou d’être empereur.

A vrais dire, le titre ne m’intéressait pas outre mesure, je n’aimais pas vraiment cette idée d’ailleurs, mais voir mon peuple se déchirer lui-même et déchiquetez les autres ne m’était pas supportable, allez savoir pourquoi.
Peut-être que Krell avait déjà tout compris des mois auparavant, ce fou n’était pas stupide, juste rarement hypocrite.

L’avantage notable qu’il y’a avec cette région du Rhovannion, c’est qu’elle était plutôt caché du reste du monde, les araignées géantes nous prévenait avant l’arrivé d’un intrus, dans ces conditions, nous avions put nous servir a loisir dans les immenses réserves de cette région.
Ces créatures étaient vraiment utile, si j’en avait l’occasion, je les mêlerais a certain plan de bataille qui trottait dans ma tête.

Et voila le pauvre erre qui se fait appeler la bouche de Dol-Guldur, décidément, je ne pourrais pas me reposer, moi qui pensait qu'a cette heure de la nuit je pouvais être a l'aise.

Je lui dit d'entrer et il commencer a psalmodier des paroles sans queux ni tête, je suis trop prudent pour le renvoyer brutalement, c'est lui qui contrôle les araignées et les monstres, mais quand même...
Brusquement, je me lève et plante mon oeil pourpre sur lui, bien que privés de ses yeux, il le sent et recule brusquement avant de sourire d'un air qui me rappel terriblement celui de Krell quand il avait un mauvais plan derrière la tête.
Je devrais peut être faire attention, je ne suis pas a l'abri dans mes quartiers de la tour sombre...
Il s'excuse et disparaît alors dans les ombres, deux heures plus tard, j'avais encore mauvaise mine de cette visite incompréhensible mais lourde de sens pour un esprit plus réveillé que le mien.

Le soleil flamboyant au dessus des nuages pourpres commence a se voir, décidément, je ne m'y habituerais jamais.

Sujet: Re: L'arène des esprits. Dim 1 Mar 2009 - 10:48

Faisant route depuis les terres du Nord du Rhùn, accompagné de ses cent plus braves et puissants guerriers, le chef de la tribu des Shatowar, nouvellement à sa tête depuis ce jour-même, arriva enfin là où il devait se rendre...

Il fut saisi par cette immense plaine, creusée à même la forêt, qui rendait l'espace soudain clair et vaste. Ses pensées s'étendirent d'elles-même alors qu'il continuait à marcher droit vers l'arène installée là...

Il vit la surprise sur le visage de certains Orientaux qui, ayant reconnu à quelle tribu ils appartenaient, ne comprirent pas immédiatement pourquoi Vokry le Loup n'était pas à la tête des Shatowar. D'autres furent méfiants en voyant Kaol, mais beaucoup semblaient remplis de colère et de désir... Un désir brûlant de se battre et de vaincre...

Kaol aimait cet esprit autant qu'il le repoussait, car mal interprété il était dangereux et auto-destructeur. Les esprits le guidaient et il n'engageait pas un combat s'il savait qu'il allait irrémédiablement perdre... Mais s'il pensait avoir la moindre occasion de vaincre, alors il fallait se battre, et il fallait vaincre.

La lutte était son présent et le présent de bien des Orientaux...

Son regard croisa celui d'autres chefs de tribu, et il ne l'abaissa pas, et n'en faiblit pas la dureté. Il fallait être dur, il fallait être conquérant. C'était comme un premier duel contre chacun d'eux, un duel implicite qui n'avait pas d'autre résultat que de donner plus de confiance à celui ou celle qui le gagnait. Mais c'était nécessaire.

Le garde pourpre, Borr, et les gardes noires Sourire et Siffleur... Ces trois-là les avaient accompagné, sa tribu et lui, sur le chemin... C'étaient même ces deux derniers qui avaient relayé l'invitation de Torn... Kaol était confiant sur ce qui allait se passer, mais craignait de rencontrer en personne l'ancien second du Dieu-Roi. Il n'en avait pas peur mais éprouvait un étrange ressentiment, ne sachant que bien trop peu de choses sur Torn... Était-il comme le Dieu-Roi ? Serait-il respectueux de l' "héritage" qu'avait laissé Krell après sa mort ?

Puis allait venir aussi le combat... Le chaman était prêt à se battre, même s'il avait déjà gagné un premier Shagal sur le territoire-même de sa tribu... Le chant qu'un de ses guerriers avait entonné, sous son ordre, l'avait revigoré et lui avait donné une nouvelle force, une nouvelle volonté de vaincre... Il irait jusqu'au bout et ne s'arrêterait que lorsqu'il aurait perdu, c'est-à-dire lorsqu'il serait mort...

Il n'y avait pas d'autre alternative... Kaol attendrait son premier Shagal dans l'arène des esprits, son deuxième, son troisième... autant qu'il pourra avant de mourir sous les coups d'un ennemi plus fort...

Sujet: Re: L'arène des esprits. Lun 2 Mar 2009 - 1:32

Alors que je tenais a jour cet annal entre deux combats, Sourire vint me voir, accompagné d'un garde pourpre qui se présenta comme Borr, père du fameux gouverneur de Dale et comme le gardien de la tribu des Shatowar, cela était intéressant...

Ils prirent le temps de me raconter en détail la dignité de Kaol, comme chacun des gardes noires et des gardes pourpres avaient fait avec leur chef de tribus respectifs.
Kaol le digne hein? Je faisait confiance a Sourire, son air un brin benêt n'était qu'une couverture pour un esprit aiguisé comme une lame, après des dizaines d'années de combat avec lui, j’avais finit par prendre son sourire comme un bouclier devant la rude vie des gardes, qu'ils soient noirs ou pourpres.

Après les quelques minutes de questions réponses sur le nouveau chef, ils prirent congés, me laissant encore une fois seuls avec mes pensées.
Je commençais étrangement a comprendre la solitude dont se plaignait parfois Krell, surtout quand il avait trop but, il y'a une grande différence entre un rôle de capitaine et un rôle de Baron, alors le rôle d'empereur, je n’avais aucun mal a l'imaginer!

Kaol hein...
Il serait bon que j'aille lui parler, le temps de finir ces présentes annales.

Mon premier combat m'avait propulsé au titre suprème de chef d'un tribu supplementaire, un combat beau, mais trop rapide, l'ancien chef de guerre a finit embrocher par le pique de mon bouclier sans en prendre garde.

L'organisation était a revoir, Krell était un grand guerrier et un esprit rusé, il avait rassemblé les tribus liés par des pactes d'amitié et éloigné celles qui étaient le plus en querelles contre les autres, mais tout cela ne suffisait pas, le Rhovanion devait être définitivement Oriental et déjà plusieurs idées me venait en tête afin de faire naitre dans le peuple du Nord un véritable engagement envers mon propre peuple!

De toute façon, je venais de recevoir un message d'un certain Danivain, homme de Dale, un message fou pour un homme fou, il disait déjà que Dale était libre, formidable, non vraiment...
Il faudrait que j'envoi de nouveaux hommes là-bas, je le ferais dès la fin du Shagal des chefs.

Ho, glorieuse peur qui m’a saisit en apprenant la traversée d’une compagnie de nains a travers nos terres, formidable, Krell avait raison sur une choses concernant cette race que je ne connaissait qu’en tant qu’ennemis : Ils sont têtus, sans aucune prudence et terriblement dangereux.
300 nains traversant un Empire, c’était trop beau pour être vrais, un exploit digne d’une compagnie de mercenaire.

Quelques heures plus tard, alors que la lune apparaissait, je prit le temps d'allez voir le nouveau chef des Shatowar, prenant soin de me faire attendre, je me fit annoncer par la fameuse bouche de Dol-Guldur avant de pénétrer dans ses appartements dans la tour sombre, cela était obligatoire que de séparer les hommes des chefs, sans quoi les petites guerres entre tribus auraient recommencés, chose que je ne voulait pour rien au monde.

Une fois que la bouche de Dol-Guldur eut annoncé mes titres qui commençait a faire vraiment long*, je pénétra dans les appartements de notre nouveau chef de tribu en enlevant mon casque de guerre.

"Laisse nous, bouche...
Bienvenu a toi, Kaol le digne, je suis Torn, aurai-tu un peu de temps pour discuter? J’aimerais te parler pour mieux t’expliquer le fonctionnement et le but de cette…assemblé ! "
Une politesse bien peu utile, en tant qu'invité, il n'en avait guère le choix.
En le voyant, quelque chose me choqua, c'était sa ressemblance de regard avec un homme que j'avait très bien connut, l'Ancien Dieu-Roi, un regard fort et fier, un regard d'aigle, dure et droit, le maintien d'un homme de combat a qui la vie a finit par donner un commandement tant rêver.

Et bien, je me fait plus polie moi, pas a dire, ca me réussi pas d’être nouveau tyran, ca ne me plait pas d’ailleurs, cette nouvelle tache n’est pas vraiment pour moi, je suis un soldat, un guerrier, un commandant pas trop médiocre tout au plus, par contre, le pouvoir, le prestige, tout ca, ca fait un peu creux a vrais dire, je n’aime pas qu’on voit en moi plus que ce que je suis.
Mais concentre toi sur ta conversation, plutôt que d’avoir ce genre de pensé, qu’importe, ma face dure et mon œil pourpre n’ont pas laissés transparaitre cet agacement de la vie banal d’un homme au pouvoir.

*Imaginer vous, un Baron, capitaine de deux gardes et chefs d'une demi-douzaine de tribus, rien a redire, ca fait vraiment long.

Sujet: Re: L'arène des esprits. Mar 3 Mar 2009 - 17:54

Qu'importe les titres que portait cet homme, Kaol ne le craignait que pour ce qu'il était en lui et non hors de lui. Et il comptait bien rester prudent face à ce Torn...

Ainsi, il n'avait effectivement pas le choix. Et même s'il l'avait, il n'aurait pas refusé. Puisqu'il fallait écouter Torn expliquer le pourquoi et le but de cette "compétition", Kaol prêterait une oreille attentive... Il était intrigué de savoir ce que lui sortirait Torn... Simple envie ? Besoin de violence ? Véritable organisation ? Un plan ?... Un plan pour quoi ? Rebâtir l'empire ?...

Le chaman et chef de la tribu des Shatowar se tenait droit et ouvrait grand les oreilles. Il ne pensait encore que peu de choses de Torn en cet instant, il ne savait que le strict minimum : excellent guerrier, brave, fidèle second du Dieu-Roi... Peut-être quelques légendes ou anecdotes par-ci par-là... Rien de bien sérieux...

" J'ai des oreilles pour t'entendre et un esprit pour t'écouter. Parles, Torn. "

Sa voix était empreinte de respect... Oui, il l'avait tutoyé, oui il l'avait appelé par son simple prénom, oui il avait omis tous ses titres... qu'importe... cet homme s'appelait Torn et c'était ainsi qu'il l'appellerait en s'adressant à lui. Kaol le respectait, et c'était aussi pour cela qu'il lui parlait ainsi.

Il avait un sentiment, encore profond, encore caché, que Torn n'était pas un homme mauvais, un homme perdu, un ignorant ou un fou, un égaré. Était-il digne, était-il respectueux du culte des esprits ou du Dieu-Roi, des femmes ou des breuvages ? C'était encore à voir... et Kaol verrait...

A côté de ça, Kaol appréciait bien moins la "bouche de Dol-Goldur"... Cet homme-là, si tant est qu'il était vraiment homme, n'était pas bon et digne de confiance... C'était une erreur de la nature, certainement un croisement d'impurs et de bâtards, plus hypothétiquement de monstres... Mais il ne le respecterait pas comme Torn.

Sujet: Re: L'arène des esprits. Mer 4 Mar 2009 - 15:29

Huuum...
Inspectant attentivement ce Kaol, ces gestes et ces paroles, écoutant les esprits qui l'entouraient, j'avais l'impression de pouvoir lui faire confiance.
Kaol le digne, un bon titre de guerrier pour un esprit fort et plein de valeur.
Un oriental du présent et non du passé...Enfin!

Avoir pitié de soit-même, c'est se croire déjà mort, pourtant, en voyant ma position, je ne pouvait que me regarder comme un être si pitoyable, m'en remettant aux autres pour fonder un espoir sur un empire qui pourrissait déjà a mes yeux.
Mon peuple était un peuple de guerrier, bâtir quelque chose d'éternel était au dessus de nos moyens de simples nomades et pourtant je ne pouvait m'empêcher de rêver de quelque chose de plus grand pour les Orientaux.

Pourtant, les esprits étaient bon avec moi, tout se déroulait a merveille, un assassin Dalien prêt a tout, un chef de tribu neuf et plein d'honneur, un baron étant déjà l'une des principal puissance militaire de l'Empire, pas a dire, c'était trop beau.
Sans compter les autres tribus voyant de plus en plus mes ennemis naturel comme des monstres, tout allait pour le mieux.

"Fort bien! Merci a toi."

Je prit un moment pour bien préparer mes mots devant cet homme avant de me positionner devant la fenêtre, d'où on pouvait voir l'immense campement et l'arène de bois.

"Ce Shagal des chefs n'a qu'un but, mettre sur le trône un nouvel empereur en ralliant tout les orientaux derrière un seul homme, les chefs ne devront pas tous être tués et les morts seront remplacés bien sure, mais comme tu l'a déjà deviné, l'héritage de Krell est au plus mal...

Au sud, les orcs se font de plus en plus téméraire dans leur raids autours de la mer de Rhùn et dans les terres sauvage, en ce moment même, Krell-Kain est assiégé par un chef de guerre venu du Sud-Est.
De plus, les nains s'éveillent et font naitre dans le cœur des Daliens survivants un esprit d'indépendance qui ne me plait pas.

Sans compter les Balcoth qui se renforce a chaque nouveau combat, si ils gagnent ce Shagal des chefs, alors, les ténèbres recouvriront a nouveau nos terres et tout ce que Krell as bâtit s'effondrera, notre peuple redeviendra un esclave de plus au yeux de Sauron le noir.

Pardon de mettre tant de peine dans un cœur si jeune et si brave que le tient Kaol, mais si rien n'est fait, bientôt, quelque soit la façon, ton peuple, le mien, l'Empire tout entier, tout cela n'existera plus, cela ne sera plus que ruine.

Je tenais a te parler car ton peuple est un des rares que la corruption des forces noires n'a pas encore touchés, tu est un des espoirs que je fonde, Kaol le Digne.

Si je te parle ainsi, c'est que je n'ai entendu que du bien a ton sujet et c'est pour cela que j'aurais besoin de tes chasseurs nocturnes demain soir pour une mission très particulière...

Tu n'est pas obligé de m'obéir Kaol, après tout, tu est peut être un de ces chiens qui pense que Sauron est notre seul véritable maitre, dans ce cas, lève toi et sort tes armes!"

Mon ton avait été brusque et mon œil pourpre, sévère et mauvais, s'était planté dans les yeux fier du nouveau chef alors que les lumières du camp plus bas allumait mon visage de milles feux.
Je reprit alors plus doucement, sachant très bien que mes paroles étaient aussi fausses que les plus idylliques des rêves.

"Sinon, vient avec moi, ici, les murs ont des oreilles, prépare toi a ton premier Shagal...Contre moi."

La seule manière de connaitre un guerrier, c'était de le combattre, c'était ma pensée la plus formelle sur mon peuple.
Retirant lentement mon regard de mon adversaire, je fit voler ma cape noire avant de me diriger vers la sortie.

"Suis moi, je t'emmène dans l'arène pour un combat privé entre deux chefs, aucun spectateur, les actes sont plus compréhensible pour nous guerriers que les mots, de plus, un Shagal est un bien plus beau sanctuaire pour ce que j'ai a te dire que cette chambre."

J'ouvris la porte pour découvrir au fond du couloir sombre un de mes hommes qui me fixait avec un grand sourire, un simple clin d'œil de ma part et il se dirigea au pas de course vers l'escalier, le bruit de son armure résonna un moment avant de disparaitre dans la pierre.
Un regard vers Kaol, lui intimant de me suivre, l'attendant.

Les esprits en avaient décidé ainsi, refusé un défi ne se faisait pas pour un jeune chef, j'avais l'impression de revenir trente années dans le passé, alors que moi et Krell naviguions sur la rivière pourpre pour défier l'ancien chef des Shatowar, en accompagnant Kaol dans ma forteresse.

Je vivant trop dans le passé pour être optimiste, je crois que c'était ça, mon plus grand défaut, pourtant, cela ne m'empêchait pas d'être aux yeux de la plupart un chef, finit mon statut de renégat, nombre d'orientaux pensaient que l'esprit de Krell me guidait dans mon but, si ils avaient sut la vérité, j'aurais surement été brisé.

Sujet: Re: L'arène des esprits.