Chroniques d'Arda
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 Dans les solitudes d'Amôn Hen

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Carden
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MessageSujet: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyMer 25 Mar 2009 - 17:06

Ayaral arrivait en vue des collines d'Amôn Hen, la forteresse en ruine. Il apercevait au loin les chutes bruyantes du Rauros mais ne les voyaient pas dans toutes leur grandeur. S'arrêtant à l'ombre d'un arbre, Ayaral soulagea son cheval de son fardeau et le laissa gambader et brouter. Lui, pendant ce temps là, s’allongea dans l’herbe verte et s’endormit.

Après un peu de repos, il appela son cheval et, après lui avoir remis son bagage, il repartit vers le nord. Le soleil brillait au-dessus des nuages et le paysage verdoyant d'Ithilien était plein de vie ; l'elfe se sentait chez lui et il revoyait les forêt du Lindon et la mer ... Ô la mer !! Rêve des elfes, mais lui y avait résisté, une mission lui avait été donné et au fond de lui, il savait que l'aventure le mènerait loin.

Après une longue chevauchée, Ayarl grimpa une colline et vit devant lui se tenir telles des montagnes, les chutes du Rauros. Il apercevait le dos des deux géants de pierre qui gardait les frontières nord du Gondor. Il se sentait tout petit, et le bruit déjà omniprésent lors de son approche, surpassait maintenant tout les petits bruit auxquels ses oreilles d'elfes étaient sensible.

Il resta longtemps à observer l'eau et ses nuages de fumée, puis continua son chemin. Il suivi un sentier qui le mena au milieu de deux à-pic qui se tenait telles deux murailles et qui impressionnait tout voyageur. La terre s'éleva et il suivit un sentier qui montait en colimaçon au milieu des pierres et de la falaise. Son cheval, à bout de souffle par cette rude pente, déboucha enfin sur le plateau au milieu d'une forêt dense et d'un relief vallonné.

Cela faisait plus de six heures qu'il n'avait pas mangé et son ventre le torturait. Il galopa jusqu'au bord de la rivière, libéra son cheval, et choisi un grand rocher sur lequel il mangea à sa faim. Après cela, il s'endormit car le temps était trop beau pour qu'il n'en profite pas. Ainsi, il se perda dans ses rêves ...
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Sefir
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyMer 25 Mar 2009 - 17:51

Un cavalier avançait, solitaire, vers les chutes de Rauros, là où l'Anduin se précipitait avec fureur dans une cascade sublime. Par quels tourments cet homme était-il passé? Sa cape était d'une couleur indéfinissable, tant elle avait été salie par les intempéries et la poussière de la route, mais elle avait du autrefois être d'un vert sombre parfait pour se fondre dans les bois. Le voyageurs était encapuchonné, et, bien que très visiblement alerte dans ses mouvements, avançait la tête un peu basse, de sorte qu'on ne pouvait, de loin du moins, distinguer ses traits. On ne voyait ainsi guère autre chose de lui que ses mains tenant les rênes, et ses bottes de cuir, elles aussi fortement vieillies, solidement enchâssées dans les étriers. Tout chez cet homme laissait deviner une certaine pratique de l'équitation, bien que l'homme tint les rênes fort près de l'encolure et d'une seule main, la lanière de cuir enroulée dans celle-ci, à la manière des gens du Sud.
Sa monture, elle, avait été un magnifique cheval bai, avant que les contraintes de la route n'appauvrissent la qualité de son poil et de son apparence. Il s'agissait là d'un cheval non pas particulièrement puissant, mais rapide et agile, ainsi que les gens de Harad les appréciaient. À la selle était accroché un paquetage de voyage, une toile de tente, ainsi qu'un carquois large dans lequel reposait un arc composite court, donc la double-courbure et les matériaux utilisés garantissait cependant la puissance. Tout cela ne laissait guère plus planer de doute quant au pays d'où venait ce voyageur, qui venait d'arriver sur les bords de Nen Hithoel, le lac sur lequel s'ouvrait l'Argonath, cette colossale porte formée de deux gigantesques statues, paume pointée vers les terres s'étendant au Nord en signe d'avertissement pour quiconque s'aventurait ainsi vers le Sud.
Le voyageur contempla un instant les eaux du lac, limpides et cristallines, avant de mettre pied à terre. Il mena par la bride sa monture jusqu'au bord de l'eau, l'y laissait s'abreuver. Tandis que l'animal lampait l'eau froide et pure, le voyageur releva sa capuche, découvrant un visage qui avait bien changé depuis la dernière fois qu'il avait été contemplé par une foule. Des cheveux longs d'un noir de jais encadrait un visage trop pâle pour être celui d'un homme de Harad, et cependant trop bronzé pour appartenir à un homme de l'Ouest. Des yeux vert émeraude brillant avec éclat au centre d'un visage mince, en lame de couteau, que venait manger une barbe de trois ou quatre jours venaient ajouter encore au doute existant. Cet homme, en tout cas, avait déjà vu bien des combats. Sa main droite était revêtue d'une mitaine de cuir, fort appréciable pour manier les lames longues, dont on devinait la présence d'une à son côté gauche par la forme sous la cape. À son poignet gauche était attaché un bracelet de cuir remontant presque jusqu'au coude, semblable à ceux des archers. Le dernier point qui ne manquait pas d'attirer l'attention était constitué par les cicatrices en travers de son visage, au nombre de trois. Une courant sur l'oeil gauche, sans pour autant l'avoir crevé. Une en travers du front, horizontale. Et la dernière sur la joue, venant barrer la première.
Il se pencha au sol, contemplant par terre les traces laissés par un autre cavalier.

"Tiens donc... Voici un voyageur qui n'a que quelques heures d'avance sur moi..."

Les mots avaient été prononcés plus pour lui-même que pour un éventuel interlocuteur ou même, à défaut, pour le cheval. Quand il se releva, il dardait en tout sens un regard inquisiteur, explorant méthodiquement chaque point de la colline qu'il avait en face de lui. Il était encore suffisamment proche du Mordor pour avoir à redouter la présence d'un agent de l'Ennemi dans les parages. Alerte, il attrapa de nouveau la bride de sa monture, et relâché son arme dans le fourreau, assurant ainsi que l'arme serait dégainée plus rapidement en cas de problème. Puis, subrepticement, il avança dans la colline, continuant de regarder, cherchant le moindre signe du voyageur précédent. Ses pas ne faisaient pas grand bruit en se posant sur le sol, même si quelqu'un d'habitué à marcher dans les bois comme un Rôdeur ou un Elfe en aurait fait moins.
Il suivait les traces du cheval. Ce dernier, au vu des espaces laissés entre les empreintes, paraissait épuisé. Bientôt, l'humain parvint auprès d'un rocher sur lequel se trouvait endormie la plus improbable créature qui soit. Un Elfe se trouvait là, a la merci de tous. Une lueur de désapprobation passa dans son regard. Il s'éclaircit la voix, avant de lancer, la main gauche reposant sur le pommeau de son épée tandis que la droite tenait les rênes.

"Vous ne devriez pas vous assoupir ainsi, Messire Elfe. Ces régions ne sont pas aussi sûres que leur tranquillité pourrait le laisser penser..."

Il se tint ainsi, à une bonne dizaine de mètres de l'Elfe, dans une attitude de neutralité totale. Le Noldor ne ressemblait aucunement à un serviteur de l'ennemi, ou du moins pas à ceux qu'il avait pu voir au service de Toranur, du temps où on le nommait Khaedril...

"Je me nomme Almandar, fils de Liklos. A qui ai-je l'honneur?"

Les mots avaient été prononcés de façon courtoise, sur le ton direct et amical à la fois qu'emploient les voyageurs entre eux.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyMer 25 Mar 2009 - 21:47

Tout d'abord, l'elfe ne trahit aucun signe de mouvement. On aurait pu croire qu'il dormait encore, mai, à y regarder de plus près, ses traits avaient changés de façon inattendue : il souriait. Cependant, il n'ouvrit aucunement les yeux car le soleil l'éblouirais et il n'en sentait pas le besoin. Une sensation d'assurance émanait de ce personnage mystérieux.
Un long silence se fit, puis, au moment où le son d'un gazouillement d'oiseau se fit entendre, l'elfe daigna descendre de son perchoir et saluer son visiteur.
Il était de taille moyenne mais d'une carrure peu commune chez les elfes. Plus trapu que les êtres sylvestres, il avait cependant la finesse de ses derniers. Sa chevelure sombre lui tombait sur les épaules. Ses yeux étaient ... intriguant. Son regard était à la fois perçant et perdu au fond de ses pensées. Un observateur extérieur aurait jurer que son regard était vide mais quand il se posait sur quelqu'un, ce dernier comprenait qu'un mystère se cachait derrière. Son visage était tout ce qu'il y a de plus normal - pour un elfe. Il était habillé d'une tenu sombre et sobre, sali par de trop nombreux jours de voyage. Aucune arme n'était accrochée à sa ceinture, mais les deux poignées de ses épées jumelles - Niérë et Narë (douleur et flamme) - étaient visibles. Pour finir, l'elfe portait des chaussures légères de fabrication elfe et une cape de velours bleu, qui brillait au soleil, comme les reflets de l'eau. Il s'avança lentement et lança deux longs sifflements bizarres. Quelques secondes passèrent et son cheval apparut derrière un arbre. En chemin, se dernier attrapa les affaires de l'elfe et les apporta à son maître. Après que ce dernier lui eu chuchoter dans l'oreille des mots étranges, le cheval alla se camper contre le rocher, à l'abri de son maître. Un arc était accroché sur son sac qui semblait bien maigre pour un voyageur. Enfin, l'elfe répondit à son visiteur :

" Je vous remercie du conseil voyageur, mais un elfe dérangé dans son sommeil est plus dangereux qu'un troll enragé. Et pour répondre à votre question, je me nomme Ayaral, elfe du Lindon, près des Havres Gris. Je suis venu chercher l'aventure, mais la vie des hommes m'a semblé trop difficile pour un elfe. Alors j'erre ici, dans ce paysage merveilleux. Et vous, que venez-vous faire ici ? "

Ayaral avait bien vu que l'homme à qui il avait affaire était un suderon ou un de leurs parents à ce qu'il lui semblait. Mais il ne se risqua pas à donner sa destination réel par soucis de sécurité.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyMer 25 Mar 2009 - 23:10

Almandar sourit. Il se voyait remercié de sa sincérité, ayant usé de son véritable prénom, et non pas d'un de ses nombreux pseudonymes. Il avait de tout temps été un homme déchiré entre ses origines, et il lui avait récemment fallu faire un choix. Il reprit la parole, tout en s'approchant de l'Elfe, sa main gauche retombant à son côté.

"Il est bien curieux de voir ainsi un Elfe chercher l'aventure... Vous devez être le premier que je rencontre à exprimer un tel souhait, Messire Ayaral de Lindon... Je serais bien curieux d'entendre le récit de vos voyages, car ils ont dû être nombreux et remplis des richesses qui rendent les voyages si attirants, pour nous autres humains du moins: quels sont les paysages, les peuples que vous avez vus..."

L'homme eut un petit rire, dans lequel on devinait une pointe de tristesse.

"Vous avez déjà dû en voir bien plus que moi je n'en verrai jamais... C'est là la véritable bénédiction de votre race, avec tout le respect que je vous dois. Avoir le temps de faire les choses convenablement... Et avoir le temps de chercher."

Il s'assit sur un rocher non loin de l'Elfe. On se serait attendu à le voir bourrer sa pipe et l'allumer, mais il n'en fit rien. Il n'avait aucun nécessaire à fumer sur lui. Il décida de jouer à fond la carte de la sincérité.

"Quant à ce qui m'amène en ces terres, je dois vous avouer que je n'en sais trop rien. J'ai de vieux amis en Lorien, et je m'y rendrais peut-être. Ou alors je remonterai vers le Nord, pour voir Fondcombes, et les Havres Gris d'où vous venez... Ne croyez cependant pas que je suis de ces voyageurs qui laissent leurs pas les guider, non... Disons plutôt que je suis un voyageur avec une carte, mais qui ne trouve pas d'étoile pour s'orienter..."

Il soupira, une lueur triste revenant à nouveau dans ses yeux.

"Je cherche un repère dans ce monde, Messire Elfe. Ma vie s'est effondrée au Harad, et très rapidement... J'ai beaucoup voyagé, mais jamais jusqu'alors je n'avais pas de but. De cause à défendre... J'ai voyagé pour des seigneurs, pour ma famille, jamais pour moi... Et je ne sais où aller..."

Il se revoyait encore il y a de cela quelques semaines, resplendissant d'or et de pourpre, à la tête des colonnes de réfugiés... Il ne regrettait pas cette époque. Déjà en ce moment, il se raccrochait désespérément à l'autorité d'un autre, pour trouver un sens à une vie qui n'en avait plus.
Il n'avait jamais choisit, sauf en ce jour où il avait laissé une Elfe accéder aux archives de Harad. Ça, il ne le regrettait pas non plus.

"Je suis un exilé volontaire, maître Ayaral... Un homme qui a perdu la foi en tout ce en quoi il croyait, si ce n'est qu'il faut s'opposer à Sauron par tous les moyens..."[/b

Il venait en quelques instants de résumer sa situation. Il resta ainsi, toujours sûr de lui, et toute lueur autre que cette force tranquille disparu alors de son visage. Il changea légèrement de position, avant de reprendre la conversation.

[b]"Mais dites-moi... D'où venez-vous donc? Avez-vous quelques nouvelles que ce soit du Gondor, d'Arnor ou de Rohan?"
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyLun 30 Mar 2009 - 18:13

Une lueur passa dans le regard de l’elfe. Cet homme semblait être dans la même situation que lui. Il aurait bien voulu échanger ses pensés mais le silence était plus raisonnable.

« En disant que je dois avoir vu plein de peuples et de paysages, vous avez à la fois tord et raison. C’est étonnant mais ce que j’ai fait pendant cinq cent ans me semble lointain… Vous allez rire, mais … j’ai oublié ! La seule chose dont je me souvienne sont les vertes forêts du Lindon, les montagnes fabuleuses des nains et les Havres Gris. Ca, pour sûr que je m’en souviens ; Une ville fantastique, un décor féerique, et … la mer »

Sur ce dernier mot, Ayaral laissa paraître un ton nostalgique. Ses yeux se perdirent une fois de plus à l’ouest.

« La mer, oui. A la fois rêve et cauchemar de l’elfe. »

Ayaral se baissa pour prendre son sac qu’il passa autour de son épaule. Il revint à son rocher, caressa son cheval, laissa glisser son sac contre la paroi rocheuse et escalada le rocher. Almandar se rapprocha pour mieux l’entendre et ils se retrouvèrent ainsi tous les deux à regarder l’eau du lac car ils ne pouvaient rester l’un, la tête en l’air, l’autre, le cou tordu. Il y eu un grand moment de silence comme il avait déjà été le cas auparavant. L’homme semblait gêné mais l’elfe n’y faisait pas attention ; Les gens de sa race avaient horreur de se presser et préféraient regarder la nature. Almandar aurait été d’autant plus étonné si Ayaral lui avait dit que chez lui, il était le plus pressé de tous à tel point que certains se demandaient s’il n’avait pas du sang d’homme, ce en quoi ils n’avaient pas complètement tord. Cette réflexion réveilla un sourire chez Ayaral ce qui agaça Almandar qui ne pouvait deviner ses pensées. Cette fois, l’elfe apaisa ce malaise et continua :

« Je vais vous avouer que moi aussi je désirais me rendre en Lorien pour y voir des gens plus familier. Et je m’étonne de savoir que vous avez chez eux des cousins, auriez-vous du sang elfe ? »

Une pointe d’ironie était visible mais après tout, il ne savait jamais.

« Sachez aussi que vous n’êtes pas seul. Moi aussi je suis perdu et ne sais où aller. Quelque chose bouillonne dans ma tête mais c’est trop imprécis pour que je puisse le décrypter. Voyez comment le destin fait bien les choses et comment ma prophétie est déjà en train de se réaliser : voilà deux voyageurs perdus qui se croisent. »

Il avait laissé un mystère sur la « prophétie », mais c’était voulu. Ainsi, Almandar était bien plus attentif et curieux. Un nouveau silence de quelque minutes se fit ; trop court pour l’elfe, trop long pour l’homme. Alors qu’Almandar s’apprêtait à parler, Ayaral lui coupa lui coupa la parole sans en avoir l’air gêné.

« Enfin, je vais répondre à votre dernière question même si ma réponse sera très abrégée. Je suis venu de loin en direction de Minas Tirith. Dans cette cité, je prononçai mes paroles de malheur et d’espoir. L’intendant, qui ne me comprenait pas se préparait à me jeter en prison. Je fus sauvé par les rebelles qui me menèrent à leur chef : Eldarion, fils d’Aragorn. A son camps, je retrouvai Mithrandir qui me mis au courant des bruits qui couraient alors et des évènements présents. Puis je repartis à Minas Tirith à la tête des rebelles pour retrouver le nouveau roi qui était revenu : Elessar. Eldarion, pour une raison personnelle, ne vint pas et me chargea d’un message cruel pour son père. Après l’avoir transmis à l’empereur, je me fis oublier et m’en allai vagabonder au nord. Ainsi, me voilà. Voici tout ce que je sais et vous devriez en faire autant car Mithrandir a gardé trop de secrets et les nouvelles du Sud m’intriguent au plus haut point car, à ce que j’ai entendu, c’est de là que viennent les troubles. »

Cette fois, Ayaral changea de position pour se retrouver en tailleur, face à face avec Almandar.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyJeu 9 Avr 2009 - 20:43

Aux dires de l'Elfe, le regard d'Almandar se noircit, devenant aussi dur que de l'acier trempé.

"Ainsi, selon vos dires, Aragorn de Gondor, le Tar, est revenu sur son trône... Voilà une nouvelle assez surprenante... Je n'aimais pas Herunumen, mais ce retour ne me plaît guère plus... Je reconnais les mérites du Roi, ne vous méprenez pas, mais je lui porte un grief personnel depuis qu'il me laissa pourrir dans les geôles de Mordor, dont je ne m'échappait que par moi-même."

Il tourna la tête vers les chutes de Rauros, vers le Sud, vers Minas Tirith... Plus il se déplaçait, et plus les contrées qu'ils traversaient lui devenaient résolument hostiles, comme si une malédiction s'acharnait sur lui. Il maugréa quelques mots, dont Ayaral ne perçut guère que des bribes, malgré ses sens elfiques.

"...saigné pour lui...tout perdu pour lui..."

L'homme sortit de ses pensées après quelques temps, se tournant vers l'Elfe avec une lueur triste dans son regard, tandis que le reste de son visage était désormais teinté d'une résolution qui serait fort dure à ébranler.

"Vous désirez donc des nouvelles du Sud? Soit, je vous en donnerai, Messire, mais je voudrais que vous me disiez où je peux trouver Eldarion... J'ai à m'entretenir avec lui..."

Il s'installa plus confortablement, avant de s'atteler à son récit.

"Je ne saurais vous dire quels sont les troubles venus du Sud dont vous parlez. Je me trouvait il y a une semaine encore à Nazik-Zaddan... C'est une cité située à une trentaine de lieux au Sud des Havres d'Umbar. Ici avait été rassemblée la population des Havres, par le Seigneur de Harad, Tulkor. Il avait confié cette tâche à quelqu'un dont la renommée vous est peut-être déjà parvenue. Sefir le Sombrelame, un des Hasharii au service de la couronne du Sud. Un homme à la fois passionné, loyal et ne reculant devant rien pour accomplir les missions qu'on lui confie. Il me semble que certains au Nord le connaissent comme le Danseur de Mort, il aurait pris ce nom en dérision du poète elfique connu comme le Danseur de Mots."

Almandar soupira, et ajusta sa position pour la rendre plus confortable.

"Je quittais la ville, devenue surpeuplée et peu sûre malgré la poigne d'acier de son nouveau maître. En arrivant aux alentours d'Umbar, je trouvais les vestiges d'une armée d'Orques, trente mille au bas mot, massacrés sur place. Je ne sais toujours pas par quelle force ils le furent, mais elle n'a laissé aucune trace. Je me suis bien vite détourné de ce charnier... Je suis arrivé à la Porte de Harad, que j'ai trouvée refermée de l'intérieur. Il s'agit encore d'une des choses que je ne m'explique pas: les traces indiquaient le passage d'une forte troupe, composée de véritables colosses. Je ne sais s'il s'agissait de Gardes Pourpres en vadrouille, mais c'est ce qui s'en approchait le plus. L'un d'eux avait perdu ceci..."

Il se leva alors, fouilla dans le paquetage de sa monture, et en tira une dague de facture orientale, qu'il tendit à l'Elfe.

"Autant de mystères auquel je ne peux répondre... Quand à la suite de mon voyage, il m'amena ici, et je ne vois guère qu'en dire de plus..."

Il se tût ensuite, réfléchissant. Un long moment de silence passa. Puis, assez soudainement, l'humain sortit de sa torpeur.

"Nous ferions mieux de commencer à construire un semblant de camp. Les nuits ici ne sont pas toujours tranquilles... Demain, j'irai avec vous jusqu'en Lorien, si tel est toujours votre désir, et en repartirait avec les hommes que je dois y rencontrer... Quelle sera notre route, je l'ignore, mais je pense pousser vers l'Arnor, en passant par le col de Carhadras, ou, s'il est bouché...les mines..."

L'attitude de l'homme avait changé du tout au tout. Il était maintenant plus droit, plus résolu. Et cela se ressentait dans la façon dont il parlait. Il semblait assez habitué à donner des ordres. Il parla une fois de plus entre ses dents.

"...je vais avoir besoin de tout le monde... Et ils sont dispersés... Combien sont encore en vie, c'est la question sur laquelle tout repose..."

Puis il s'en fut, courbé, ramassant du bois alentours, ne daignant se servir de la hachette accrochée à son paquetage pour taillader un arbre en la présence de l'Elfe.


[HRP: Désolé du retard dans la réponse. Case les réponses d'Ayaral entre ce que mon personnage raconte. Évite de faire passer la nuit trop vite^^]
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptySam 11 Avr 2009 - 17:50

Ayaral était remplis de joie ; l’aventure lui souriait enfin. Ayaral s’enfonça dans les bois peu épais. Il ramassa des brindilles et revînt aussitôt. Là, il les disposât en un petit chapiteau sous lequel il mit une petite feuille qu’il avait sorti de sa poche. Cette feuille était une plante inconnue et nouvelle et quand il l’alluma avec son briquet, elle ne se consuma que très lentement ce qui fit brûler les brindilles et démarra le feu. A ce moment, Almandar arriva avec un fagot qu’il jeta à quelques pieds du feu. Ayaral s’empressa de le mettre au feu sans l’étouffer ; il dut donc disposer les branches une par une. Ensuite, il repartit ainsi qu’Almandar afin d’aller chercher assez de bois pour tenir toute la nuit.

Ayaral n’avait aucune envie d’aller chercher du bois car il n’en éprouvait nul besoin. Il courut à travers les branches silencieusement. Après quelques minutes, il se retrouva au siège de la vue. Ses yeux s’éblouirent face à cette ruine chargée d’histoire pour laquelle il avait beaucoup d’estime car c’était l’œuvre des hommes d’antan, cousins des elfes. Il s’assit sur le siège et balança sa tête en arrière pour admirer les étoiles. Il resta ainsi pendant un certains temps.

Enfin, il se décida à revenir. Quand il arriva au camps, il fut surpris de voir qu’Almandar avait déjà monter sa tente. Il avait même sorti ce qu’il lui restait de provision. Ayaral, quant à lui, mangea un peu de lembas et s’assit près du feu. Après avoir fini son repas, Almandar vint le rejoindre.

Les deux hommes se regardèrent, se dévisagèrent, comme si tous ce qu’ils voulaient savoir de l’autre était écrit dans ses yeux. Ayaral éleva alors la voix dans cette forêt bien silencieuse …

« Le monde change. La traîtrise nous entoure et les amis sont peu nombreux. Prenons Aragorn, par exemple ; je ne pense pas qu’il soit spécialement votre ami. Eldarion ne me paraît pas mieux et je pense que vous aurez beaucoup de mal à le trouver et je ne pourrais vous y aider. Au sud ce lève une nouvelle force, celle dont Mithrandir m’a parlé … Je pense que la force mystérieuse dont vous m’avez parlé, les troubles de notre temps et ce que m’a dit Mithrandir ont un rapport. »

Ayaral, se leva et dit à Almandar :

« Si vous me l’accordez, je dormirai en premier car je me sent las. Les étoiles se troublent et je ne les comprends plus. Je préfère m’abandonner à un repos mérité que m’inquiéter toute la nuit à propos de ce que je ressens. C’est pourquoi, je vous demanderez d’être très vigilant, ces troubles sont lointain, mais nous pouvons aussi en subir les effets. »

Après ces paroles mystérieuses, Ayaral prononça une bénédiction elfique et alla se coucher sans attendre la réponse d’Almandar. Il sombra dans le néant et ses pensées vagabondèrent dans des rêves troublés. Parfois, Ayaral prononçai des paroles bizarres dans son sommeil.

Quand Almandar vint le réveiller, il s’arrêtât, inquiet, en entendant ces voix. Quand il comprit que c’était Ayaral, il écouta et ce qu’il entendit ne lui appris rien d’autres que de savoir que ce personnage était tout aussi troublé que lui. Tout à coup, Ayaral changea de ton :

« Hirmacil… Hirmacil… martatië Arda »

Cette langue était une dérive du Quenya que seul les Noldor du Lindon connaissait ; Almandar n’y comprit pas grand chose. Il se décida alors à le réveiller…
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyDim 19 Avr 2009 - 16:02

[Mode MJ Créatures des Ténèbres On]

Il faisait particulièrement frais cette nuit-là,et lorsqu'Almandar vint réveiller Ayaral,celui-ci sentit frémir sa chair sous l'effet de la bise. Les arbres agitaient vivement leurs branches vers les nuées,dissimulant par intermittences quelques étoiles parmi le nombre considérable d'astres qui s'offraient à la vue des voyageurs. Un peu engourdi,le Premier-Né mit quelques secondes pour sortir de sa torpeur ; puis,revigoré par la fraîcheur nocturne,il se leva prestement et s'enroula dans sa cape,prêt à veiller à son tour. Tandis que l'homme s'allongeait dans la chaude couverture,deux corbeaux croassèrent,ajoutant à la nuit sombre une touche sinistre. Mais le doux clapotis du lac fit bientôt oublier les cris néfastes.

L'ouïe d'Ayaral,de par sa nature elfique,était particulièrement développé. Ainsi,lorsqu'à bonne distance un étrange grognement se fit entendre,ses longues oreilles frémirent. Il se tourna vivement,scruta l'obscurité de ses yeux félins - rien. Le bruit ne revint pas,et il n'y eut pas le moindre chuintement,le moindre craquement qui eut pu trahir la présence d'une bête quelconque. L'Elfe se détourna du lieu d'où était venus les bruits. À tort.

Quelques secondes après qu'il eut tourné la tête,le grognement revint,mille fois amplifié,accompagné d'un affreux bruit de cavalcade. Le cri lointain était devenu un hurlement monstrueux,et une charge de cavaliers n'eut pas fait autant de bruit. Vif comme l'éclair,Ayaral se retourna immédiatement - trop tard. Sans rien pouvoir faire pour éviter la confrontation,il vit une forme colossale,monstrueuse se dresser devant lui,masquant la lune et les étoiles et prête à l'écraser : dans les froides solitudes d'Amôn Hen,l'Elfe Ayaral venait de croiser le chemin d'un Troll.

Avec une vélocité extraordinaire,le Noldor se jeta à terre,évitant de peu les effroyables pattes de la créature. Il se releva tout aussi prestement,et put alors observer à loisir son adversaire qui,du fait de sa rage et de sa bêtise,enfonçait un énorme trident à divers endroits du sol moux et herbeux pour s'assurer que sa victime était bien morte. La bête était d'une constitution impressionante,même pour un Troll des Montagnes - car c'était la race à laquelle elle appartenait. Elle semblait sauvage,pourtant son armement,le collier de bronze qu'il portait au cou et la lourde chaîne brisée qu'il portait au cou semaient le doute. Il semblait s'être échappé d'un de ces lieux ténébreux où l'on tient les Trolls en esclavage en prévision des escarmouches - mais lequel ? La Moria était bien loin,l'Ithilien encore libre,le Gondor étroitement surveillé.... Le mystère restait entier. Mais ce n'était pas la provenance de la bête qui inquiétait Ayaral en ce moment. Non,les larges cicatrices qu'elle arborait,son oeil crevé où était restée fiché une flèche à moitié brisée,ses muscles bandés,la bave jaunâtre qui dégouttait de ses babines noires étient bien plus source d'appréchension.

Enfin,réalisant après sa fouille infructueuse que sa vicitime lui avait échappé,le Troll releva la tête et arracha Ayaral à sa contemplation. Lorsque le monstre le vit,il beugla et se redressa,prêt à charger de nouveau et à le réduire en miettes. C'est à ce moment-là qu'Almandar,violemment sorti de sa torpeur,choisit d'intervenir.

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Sefir
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyDim 19 Avr 2009 - 22:58

[HJ: Enfin!^^]


Almandar venait d'être tiré de son sommeil au demeurant bien léger par un beuglement qui lui rappelait étrangement celui d'une hyène blessée à la patte arrière gauche accouchant de deux jumeaux*. Certes vif, mais pas autant que l'Elfe, il se redressa prestement, attrapant sa lame dans le même mouvement. Il ne lui fallut pas longtemps pour appréhender la situation dans toute son horrible entièreté.
Car en face de lui se dressait un spécimen particulièrement représentatif de la bêtise des Trolls.

"Diantre! Le bel animal... Voyons un peu ce qu'il vaut..."

Le ton était léger, moqueur. Almandar n'en était visiblement pas à son premier affrontement. Il fit voler sa cape, qui retomba derrière lui, et referma ses doigts sur la poignée de son cimeterre. Dans un chuintement discret, la lame courbe glissa hors de son fourreau, se teintant à la lueur du feu de camp mourant d'un éclat rouge qui faisait écho à la teinte qu'elle ne tarderait pas à prendre.
Constatant que le Troll était tout à sa fureur et à son entêtement à essayer de trouver l'Elfe, il se baissa, attrapa une pierre, et, fort habilement, l'expédia contre l'arrière du crâne de la bête. Un tel coup ne ferait que la chatouiller, mais c'était là tout ce dont il avait besoin pour entrer en jeu. Le Troll se retourna, et dans un nouveau beuglement agrémenté de salive et d'odeurs infectes, il chargea le nouveau venu dans le combat, projetant son trident en avant pour l'empaler.

Almandar ne bougeait pas, alors même que l'arme arrivait droit sur lui. Quand elle ne fut plus qu'à une dizaine de centimètres de son corps, Ayaral cru que sa vision s'était un instant brouillée, car Almandar devint flou tandis qu'il se déplaçait habilement. Il tourna sur lui-même, suivant la hampe de l'arme sur l'intérieur de la garde du Troll, qui ne comprit pas grand chose.
Abordant sa deuxième rotation, il se baissa pour éviter le bras faible de la bête, et acheva sa rotation dans une gerbe de sang gras, quand sa lame percuta le flanc du monstre avec tout la rapidité et la force que lui avaient fait acquérir ces rotations successives.

Le Troll continua sa course sur quelque mètres, avant de se retourner, beuglant en constatant qu'il était blessé. Almandar s'était quand à lui relevé, son visage aussi inexpressif qu'une statue des Rois des temps anciens.
La blessure qu'il venait d'infliger au Troll n'était pas très grave, tout au plus avait-il crée une entaille dans son cuir, et peut-être avec de la chance entamé un muscle, mais vu la corpulence de l'autre, c'était pour ainsi dire une égratignure.

Calmement, il changea de posture de garde, ses deux mains se rejoignant sur la poignée de son sabre tandis qu'il écartait les jambes, présentant son profil à l'ennemi, son arme tenue par dessus sa tête.
La posture du Scorpion.
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Shraknag
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyMer 22 Avr 2009 - 18:26

[HRP : toi,le repenti à deux balles,on t'a rien demandé ! JEPOSTKANJEVEUDABOR ! Non mais...]

L'homme avait été d'une rapidité extraordinaire pour le Troll. Celui-ci n'avait rien vu venir,et alors qu'il avait cru embrocher l'impudent qui avait osé le provoquer,il avait senti une douleur fulgurante au flanc. La blessure que la lame d'Almandar avait infligé à son cuir n'était pourtant que très superficielle,mais la morsure était cruelle. Furieux,le monstre avait tenté de piétiner son agresseur - en vain. Il était déjà réapparu quelques mètres plus loin,le sourire aux lèvres,prêt pour une nouvelle confrontation. La colère du Troll décupla,et il poussa un terrible beuglement. Il était prêt à charger de nouveau l'assassin...mais c'est ce moment-là que choisit Ayaral pour se relever,pantois,et de se dresser bien en vue à quelques mètres d'Almandar. Alors,dans un éclair de génie,de bêtise ou de fureur,le colosse leva bien haut son immense trident,et le projeta sur l'Elfe. L'énorme pointe de bronze aurait dû l'embrocher instantanément ; mais c'était sans compter la chance des Premiers-nés. L'arme cueillit Ayaral à la taille,entre deux de ses pointes,et et alla se ficher avec force dans un chêne centenaire qui trônait derrière son prisonnier. Pris en étau entre les lames,l'Elfe était cloué à l'arbre - mais il était bien vivant. Peu soucieux de savoir si sa victime était morte ou non,le Troll se jeta sur elle,et l'arracha violemment de sa prison de métal. Ayaral était toujours prisonnier d'un terrible étau,mais cette fois-ci,c'était un étau de cuir,de chair et de sang noir qui le tenait : l'énorme main du Troll s'était refermée sur lui,et accentuait à chaque seconde son étreinte tandis qu'elle se rapprochait de la gueule béante de la créature. L'humain était un adversaire suffisament coriace,autant éliminer son acolyte tout de suite.

Doté de peu de sens stratégique,le Troll,pour dévorer à son aise le Noldor,avait laissé son trident fiché dans l'arbre et offrait à Almandar de nombreux points faibles. C'était maintenant à lui de choisir : blesser gravement la bête mais risquer de voir l'Elfe succomber,ou sauver ce dernier au péril de sa propre vie.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyDim 17 Mai 2009 - 15:48

Tandis qu'Almanda s'approchait tout doucement du trident en continuant de regarder le troll pour ne pas se faire attaquer dans le dos, la bête se préparait à prendre son repas sans se soucier de la présence de l'homme.

Ayaral était compressé entre les trois énormes doigts de la bête et suffoquait. Tout semblait perdu ; ses deux lames gisaient au sol à plusieurs pieds, son arc, toujours en bandoulière, n'avait pas été brisé par chance mais il lui ruinait le dos à cause de sa position le long de sa colonne vertébral ; il ne pouvait l'atteindre ni l'enlever, de plus l'arme lui était inutile. Sa respiration s'accélérait, il allait s'évanouir car l'air lui manquait. L'horrible bête leva la main à la hauteur de sa bouche et l'elfe vit le gosier du troll se rapprocher. Au dernier moment, la bête hurla soudainement et se retourna brutalement. D'un geste de la main, elle envoya Almandar valser à plusieurs pieds. Ce dernier s'était rapproché du troll par derrière et lui avait enfoncer le trident par derrière, mais il n'avait pu éviter la colère du troll. Ce-dernier avait relâché un tantinet son étreinte, distrait par sa blessure, et Ayaral en profita. La bête fonçait sur Almandar qui se relevait péniblement. Ils allaient tout les deux finir en bouillie pour troll. Mais Ayaral avait eu le temps de reprendre ses esprits. Quand il regarda autour de lui, il se sentait balancer ; le troll chargeait Almandar et il était bien connu que la rage du troll était semblable à celle d'un Mûmak. Ayaral comprit la situation. Avec beaucoup de difficulté, il réussit à dégager son bras droit. Au moment où Almandar n'était plus qu'à quelques enjambées de troll, l'elfe agît avec une vivacité impressionnante ; De sa main gauche, coincée au niveau du bassin, il fit tomber son ceinturon. De l'autre main, libre, il le récupéra, le fit sauter et, toujours aves la même main, il dégaina son poignard long de trois quatre pouces et l'enfonça de toutes les forces qui lui restaient dans la main du troll. Une si petite lame n'aurait rien fait en tant normal à la masse imposante du troll, mais elle était de fabrication elfique. Le troll s'arrêta dans un hurlement de rage tourna la tête et vît un poignard filer dans l'air. Dans un cri de souffrance qui fit fuir toutes les bêtes de la forêt et résonna dans la vallée, le troll lâcha Ayaral qui s'effondra au sol et tituba un instant. Il agitait sa main devant son oeil percé et ruisselant de sang, mais n'arrivait pas à arracher le poignard trop petit qui continuait à le faire horriblement souffrir. Tout était fini pour la bête. Les deux compagnons se tenaient debout devant lui _ non sans mal _ et se rapprochaient. Les derniers instants du troll étaient proches.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyJeu 28 Mai 2009 - 15:16

[HRP: Désolé pour le retard...]

Almandar acheva de se relever dans un mouvement élégant qui témoignait de son habitude du combat. Son regard se fixa dans celui du Troll. Plus noir que jamais. Son attitude avant changé du tout au tout: lui qui il y a peu se tenait droit et fier était maintenant courbé comme un prédateur, ramassé pour bondir...

"C'est tout? Déçevant, j'aurais crus à mieux..."

La voix était traînante, même si on y percevait bien le ton particulier d'Almandar.
Le Troll choisit cet instant pour beugler de rage, et peu après, l'humain hurlait:

"Tais-toi!!!"

Il sauta tandis que le monstre les chargeait une dernière fois, lame à hauteur de la taille. Son bond le fit passer juste au dessus du bras avec le Troll avait tenté de l'attraper. Il s'appuya au passage sur la masse de chair, se mettant à tourner sur lui-même.
Il passa à hauteur du coup de la bête, qui porta la main à sa jugulaire droite, tandis que, achevant sa rotation, l'homme retombait souplement derrière, s'ébrouant légèrement avant de reprendre sa stature précédente, celle du fier voyageur.
Il contempla avec indifférence le Troll qui, incrédule, voyait son sang noir et visqueux sortir en bouillonnant de la plaie béante maintenant sise à son cou.

"Meurt maintenant..."

Au moment où, Almandar prononçait ces mots de la même façon qu'il aurait signalé un chevreuil à un chasseur, la monstrueuse masse de chair du Troll s'effondra, tendant un bras vers Ayaral dans un dernier et vain effort d'entraîner quelqu'un dans sa chute.

Le silence de la nuit revint bientôt. L'humain restait aux aguets. Finalement, il se décida à bouger, allant chercher son cheval, par bonheur attaché assez loin et assez solidement des lieux de l'affrontement pour ne pas avoir fuit.
Il calma l'animal, puis se tourna vers l'Elfe.

"Nous ne pouvons rester ici. S'il y a un Troll des Montagnes ici, c'est qu'il s'est échappé d'un de leurs camps. Et ça signifie que nous pourrions bien tomber sur un parti de Gobelins partis à sa recherche... Vous n'êtes pas sans savoir que ces bestioles sont assez rares et dures à élever pour qu'ils se donnent cette peine..."

Il n'eut pas besoin d'ajouter que le raffut qu'avait fait leur combat était suffisamment fort pour rameuter toutes créatures dotée d'ouïe à une demi-lieue à la ronde.

Néanmoins, son regard s'arrêta sur le cadavre du Troll, tandis que son visage faisait montre d'un certain trouble. Il ramassa une étoffe accrochée à un des crochets que le Troll portait sur son armure, puis arracha une flèche, l'examinant.
Aucun doute n'était permit. La pointe était très particulière. La dernière fois qu'il en avait vu, elles avaient décimé ses hommes devant la Porte de Mina Tirith... Il y a de cela une éternité...

"Messire Ayaral... Entre ce passage de Gardes Pourpres au Sud et le fait que ce Troll porte des objets Orientaux sur lui, les choses ont changées... Je me dois d'aller vers Dol Guldur au plus vite, toutes affaires cessantes."

Il rengaina son sabre, rassembla ses affaires, avant de les remettre dans son paquetage.

"Je ne sais quelle est votre décision, mais elle est vôtre. Je vais fureter autour de ce repaire, et il se pourrait bien que je n'en revienne pas. Choisissez... Mais soyez prompt à le faire."

Les premiers rayons de l'Aube venait de pointer à l'horizon, tandis qu'il se tenait prêt de sa monture, prêt à l'enfourcher sitôt qu'il aurait reçut la réponse de l'Elfe.
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyVen 29 Mai 2009 - 19:22

Ayaral était épuisé et n'avait pas bronché à la fin du combat ; Il se tenait contre un arbre à moitié endormi. Quand Almandar vint lui parler, il le tira de sa torpeur et l'elfe revint au monde réel. Il ne lui répondit pas immédiatement et prit son temps. Il alla ramasser ses deux lames et son poignard qui étaient tomber. Il mit le tout avec ses affaires et son arc dans un coin sur un petit rocher et siffla pour appeler son cheval. Il le scella et lui accrocha son sac de voyage. Puis il se rassit, pris une épée et, tout en la nettoyant, il adressa la parole à l'homme :


" Tu as raison, l'endroit n'est pas très sain. Moins qui cherchait l'aventure ... je vais être servi. A ta question, je répond que évidemment je t'accompagnerai à Dol Guldur même si le lieu me fait froid dans le dos. Je ne sais pas pourquoi tu souhaites y aller, mais je ne préfère pas rester seul dans cet endroit ..."

A ce moment là, un hurlement retentit dans la vallée, et, même s'il semble lointain, les deux compagnons se raidissent.

" Nos craintes se confirment et je propose de presser le pas. "

Sur ce, il range ses armes au fourreau et attache son arc. Almandar ayant aussi fini, ils montent tout les deux sur leurs montures ...
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen EmptyLun 1 Juin 2009 - 12:38

[suite dans Voyages]
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MessageSujet: Re: Dans les solitudes d'Amôn Hen   Dans les solitudes d'Amôn Hen Empty

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