A la Bataille! Départ des Troupes pour l'Est. [EN COURS]

Le vent soufflait fort, lorsque le soleil se leva enfin. La nuit avait été longue pour tous, tant l'excitation et l'appréhension se mêlaient dans le cœur des hommes. A la bataille! Le vaste campement avait longtemps résonné d'une intense activité, et lorsque le soleil éclaira enfin le ciel, chacun était prêt au départ. Une joie sauvage animait chaque parole, chaque chanson, les rires étaient forts et tendus, et beaucoup se demandaient où ils dîneraient ce soir-là; avec les esprits ou les vivants?
L'issue de l'assaut demeurait incertain; les guerres tribales n'étaient pas rares, mais c'était la première fois qu'une rébellion atteignait une telle ampleur et nécessitait un assaut si massif. L'enjeu était de taille: libérer la capitale et briser le siège des rebelles, pour mettre sur le trône une femme que beaucoup considéraient comme une usurpatrice. Mais les rumeurs couraient, nombreuses; et les plus crédibles prétendaient qu'elle portait en elle l'enfant du Dieu-Roi.
Un espoir, pour beaucoup.

Les étendards se dressèrent dans l'air froid, claquant dans les rafales, leurs ornements multiples se balançant avec un tintement sinistre. Tous se rangèrent derrière l'emblème de l'empire, menaçant et conquérant; le taureau dardait des yeux de sang sur la plaine, du haut de sa hampe où étaient accrochés une multitude de colifichets en os. Le sang frais des sacrifices fumait encore dans l'air matinal, répandant l'odeur ferreuse et fade du sang humain.

Lentement, on se mit en ordre de marche; les esclaves furent menés à coups de fouet en première ligne, juste derrière celui qui assumait la lourde tâche de tenir l'étendard, et donc d'essuyer les premiers tirs dès qu'il arriveraient en vue de l'ennemi.
Pesamment, tous se rangèrent derrière leurs bannières, leurs chefs et leurs représentants lourdement harnachés, revêtus de fer de cuir, portant avec ostentation les couleurs de leurs clans. Dans les rangs, résonnaient des cris, des apostrophes et des bravades, chacun défiant l'autre de tuer plus d'ennemis; façon de se donner du courage, d'oublier que la guerre n'était qu'une affreuses boucherie. Mais n'étaient-ils pas le peuple guerrier par excellence? N'avaient-il pas soumis tenu en échec, des années durant, les puissantes armées de l'ouest?
Ils étaient les fils et filles du Rhûn. Et leur sang était colère.

Dans le vacarme des vociférations, des tambours roulèrent, comme le tonnerre furieux, lorsque les portes de la tour s'ouvrirent pour laisser passer Torn, ainsi que l'impératrice, entourée d'une solide escorte.
Un mystérieux prisonnier les accompagnait.

La reine, montée sur un cheval harnaché de cuir, se plaça en queue de cortège, tandis que Torn rejoignait ses hommes, toujours suivi du prisonnier. Dès qu'ils furent dans les rangs, un mur compact de gardes noirs entoura Sefir, comme pour le décourager de tenter quoi que ce fût.
Des cris résonnèrent, tambours roulant comme une avalanche meurtrière. La machine de guerre du Rhûn était en marche, et rien ne semblait pouvoir résister à ces innombrables rangs de guerriers sauvages, qui maniant l'arc, la hache, ou ces armes étranges qui sont en usage dans les lointaines terres orientales.
Peintures de guerre, ornements et trophées sinistres, le vent courait dans les rangées, attisant les cris de guerre et les chansons sauvages; comme si tout ce que l'empire recelait de féroce et de barbare s'était donné rendez-vous en cette aube martiale pour sonner l'hallali sur les rebelles.

Trente milles hommes, autant de lueurs d'espoir, de rage, de flamme, de rêve, d'attente.
D'ailleurs, c'était la première grande armée que je dirigeait personnellement au combat, moi qui avait dut toujours me placer en second, derrière un homme qui en éclipsait tant d'autres, oui, avec Lui, la guerre serait déjà finit, les ennemis aurait fuit au simple son de son nom synonyme de ravage.

Et voila que la formidable machine qu'il avait crée a la force de ses bras se mettait en marche, sans lui, certes, cela était l'accomplissement de tout mes efforts pendant ces derniers mois et je doit bien avouer qu'au plus profond de mon cœur, dans les plus secrets replis de mon œil pourpre, descendant d'un mort, une lueur d'accomplissement sain vint caresser mon égo personnel.

Mais tout le mérite ne venait pas que de moi, dans mon propre plan, je n'avait été qu'un exécutif, la reine, Morrigane, était la véritable flamme qui m'avait permis de forger ce rêve, rêve d'acier, de sang et peut être de gloire, si les esprits en décidaient ainsi.

Mais pour le moment, je savourait la satisfaction personnelle de voir mes gardes, mes frères de longue date, marchant aux cotés de leur subalterne fièrement, ma compagnie de mercenaire a nouveau sous un blason était a la fois intéressant et a la fois dégoutant, nous qui avions fuit cet ordre avec fierté.

Longeant la longue colone de guerrier, je prit un moment pour saluer tour a tour tous les chefs, nobles ou simples vétérans qui nous avaient rejoints, d'abords le fier et grognard Lian, ancien gardien des puits que j'avais dressé au rang de grand commandant de mon infanterie, ensuite Damon des Kurgan, Morr des Balcoth, Elia des Bramane, Bola des Tarkomaïs, Kaol des Shatowar, etc etc.
Regardant longuement Kar des Bladefist, je finit par lui rendre un sourire avant de me diriger vers les campement des Angmariens.

Les Bladefist étaient sans doute l'une des tribus avec le plus d'histoire depuis le fondement de l'Empire, clan d'origine du Dieu-Roi, ils l'avaient trahis lorsque Krell avait bafoué les lois de l'honneur a Erebor.

Arrivant devant la forteresse dressé en un temps records par les hommes de Toranur, mon envoyé se fit annoncer comme ceci:

"Homme de l'Angmar, les plus vieux d'entres vous me connaissent, je suis Siffleur et j'ai participé a l'élaboration de votre armée en tant que second de Torn, je vient demander audience auprès de votre roi pour mettre en accord nos plans, laissez moi entrez."

Fixant les sentinelles de son oeil valide, Siffleur prit le temps d'attendre une réponse, tournant parfois la tête pour regarder la colonne de mes guerriers qui continuait de se former autours de Dol-Guldur,

Quand a moi, qui avait prit la tête de la dite colonne, quels ne fut pas ma surprise quand un cavalier de l'Orient vint a ma rencontre pour me donner un message.
Déroulant le message après avoir arraché la cire portant la marque de Mola, le chef des Manortô, une grande peine vint écraser le récent bonheur que j'avais ressentit

Les Lirmndao étaient quelques kilomètres avant l'Anduin, mais impossible de savoir si ils allaient rejoindre les Manortô qui attendait ma propre armée ou rejoindre nos adversaire.
Si ils étaient a compter comme des ennemis, alors, nous devront nous battre contre leur montres du désert, des adversaire redoutable, monteurs de rhinos, d'ours et de scorpions géants...
Je fit apporter un message a mon dresseur d'araignées pour qu'il fasse emmener une centaine de ces créatures en renfort, cela ne sera pas de trop je pense.

Se retournant vers le campement des hommes de l'Angmar, Siffleur fut pour ma peine en attendant une réponse, avec l'espoir que Toranur vienne lui même le rejoindre, afin de mettre en place nos approvisionnement et chemin de route distinctif, ce dont je n'avait guère pris le temps pour le moment, faute de temps devant ce départ précipité.