Une pause pendant un long voyage

Eorindal était partit de Barad-dur il y a un jour. Il n'avait cessé d'avancer vers le nord et à la vue de la tour de Dol Guldur l'Elfe avait décidé de faire une pause avant la dernière partie de son voyage. Le Mordor était maintenant loin derrière lui. Il était épuisé et s'était alongé sur une petite colline qui dominait les alentours. Le ciel était sombre non loin de Dol Guldur et c'est ce qui a attiré Eorindal. C'était la terre foulée de l'empreinte du mal la plus proche de Fondcombe. Il s'allongea dans l'herbe et en regardant les étoiles, il repensa à tout ce qui c'était passé dans le Mordor: sa rencontre avec Murdog et sa mission qui consistait à trahir son peuple pour que Sauron puisse dominer les Elfes. Mais ce qui le motivait plus que tout était la possibilité de prendre sa revenche et de dominer ceux qui l'avaient rejeté avant.

Il ouvrit son sac et y prit une poignée de lembas. Il mangea en silence en scrutant l'horizon et en surveillant les alentours. Soudain les paroles de l'oeil lui revinrent en mémoire "Prends ta revenche sur ces êtres perfides!". Il avait était comme hypnotisé et il comprenait maintenant la force de Sauron et que personne ne pourrait s'opposer à lui et à sa colère.

Il comença à sombrer dans le sommeil et reva des terres de Valinor et de la paix qui régnait là bas. Les Elfes vivaient une vie paisible dans l'inconscience du mal. Il avait longtemps penser à aller à l'Est. Mais maintenant c'était finit. Le mal était fait et il devait agir. Il se reveilla dans un sursaut, il empoigna son épée Ringil et la planta avec rage dans le sol à coté de lui. Il haletai, son coeur s'était emballé. Il se rallongea et regarda les étoiles pour se calmer. Il réfléchi à la suite de son voyage et à la façon dont il serait reçu à Fondcombe. Comment réagirai ses parents en le revoyant? C'est en pensant à cette question qu'il s'endormi...

L'air était frais et le vent du sud emportait dans sa danse les effluves encore salées de la Grand Mer. Dans le calme d'une nuit sombre, une ombre se mouvait sans bruit, souple et rapide. On l'aurait dit portée par les souffles de Manwë à travers les plaines solitaires à l'est de la grande muraille. Prenant soin de dissimuler sa présence en se confondant du mieux possible dans un paysage infertile et sans vie, l'ombre traquait une proie. Elle la suivait depuis bientôt une journée entière. Elle connaissait parfaitement les règles de la chasse et savait garder ses distances avec le gibier sans pour autant le perdre de vue, jusqu'à ce que l'occasion se présente de bondir hors de la cache.

Car s'il est d'aucuns experts en matière de traque, Elladan, fils d'Elrond de Fondcome en fait partie.
Voilà près de cinq mois qu'il séjourne dans les terres arides de l'est, en mission d'espionnage pour le conte du maître Elrond. S'il s'est toujours montré le plus discret possible à entreprendre quelque action, certains auront peut-être aperçu une ombre dans le lointain et, le temps d'un instant, elle aura disparu.

Et cette même ombre traquait à nouveau, cette nuit. A la suite de sa proie, elle avait pénétré l'orée de la forêt noire. La proie, elle, se dirigeait ostensiblement du côté de Dol Guldur, repère de l'ennemi. Il fallait à tout prix l'arrêter avant qu'elle n'y parvienne. Elladan le savait: une fois pénétré l'enceinte de la tour sombre, il lui serait quasi-impossible d'en réchapper. Chance pour l'Elfe, celui qu'il avait pris en filature fit halte au sommet d'un monticule surplombant les environs. Une fois endormi, il serait chose aisée de l'approcher.

Elladan attendit patiemment, enfui dans les taillis, que sa proie s'endorme. Son sommeil semblait quelque peu agité. Apparemment, elle n'était pas décidé à fermer l'oeil. Elladan décida alors de passer à l'action. Il quitta sa chachette, le pas léger, comme glissant sur le sol herbeux. L'arc tendu, une flèche préalablement cochée, il arriva à quelques pas de la forme allongée.

« Ne bougez pas, qui que vous soyer, ou je vous transpercerai le poitrail. »

Elladan gardait un air décontracté, malgré le ton durci de sa voix. Sa vue perçante d'Elfe lui permit de détailler la forme plus amplement. Ce n'était assurément pas un orque ou quelque autre créature y ressemblant. Un nain encore moins. Ce pouvait être un humain mais il sembla à Elladan qu'il avait affaire à l'un de ses congénères.

« Il est rare de voir les serviteurs de Mordor faire route seul. A moins que vous ne soyer un espion. Car c'est bien de Mordor que vous venez, n'ai-je point raison ? Je vous ai pisté depuis ce matin. D'après la route que vous empruntiez, vous veniez soit de Mordor, soit d'Harad. Etant donné la récente construction d'une muraille le long de l'Anduin, j'opterais plutôt pour la première solution. »

Elladan, l'arc toujours tendu, attendit la réponse de son interlocuteur.

PS: Elladan n'est pas au courant qu'Eorindal a été banni de Fondcombe
PPS: j'apprécie beaucoup ton rp très agréable à lire ^^

Eorindal était fou de rage de s'être fait avoir comme un bleu, lui qui était pourtant un guerrier entrainé. Il ne se doutait même pas que quelqu'un le suivait depuis sa sortie du Mordor. Il observa dans l'obscurité l'homme qui le tenait en joue. Il semblait être un elfe de la même région que lui. Eorindal chercha ensuite du coin de l'oeil son épée q'il avait planté dans le sol avant de s'endormir. Il avait était stupide de s'emporter ainsi. Il serra le poing.

"Je suis Eorindal, elfe de Fondcombe. Je viens en effet du Mordor, mais je ne suis ni un être maléfique ni un espion. Je suis simplement un elfe qui s'est fait capturé et torturé par les êtres perfides du Mordor alors qu'il explorait le monde. J'ai souffert comme personne ne devrait avoir à souffrir. Mais voyant que je ne leur dirai rien, les orcs m'ont relaché. Je suis actuellement sur le chemin de Fondcombe pour retrouver ma famille et mes frères."

Eorindal ne pensait pas que l'Elfe allait croire ce mensonge car les troupes du Mordor laissent rarement des prisonniers partir. Il se leva et se tint droit devant l'elfe qui le tenait toujours dans sa ligne de mire. Il se décala lentement vers son épée et fit diversion. Si son interlocuteur ne le croyait pas, il aurait surement à se défendre. Il pourrait même avoir à le tuer s'il s'interposait entre Eorindal et sa mission.

"Entre frère de même race, la politesse voudrait que vous vous présentiez le premier. Surtout que vous pointez une flèche sur moi et que j'ai répondu à vos questions. Et puis d'abord pourquoi me suivez-vous depuis mon échappé du Mordor?"

Eorindal s'était suffisament rapproché pour empoigner son épée s'il le fallait.

Ayaral avait marché sans s’arrêter depuis midi. A la nuit tombante, il s’était rendu compte qu’il n’était toujours pas arrivé. Alors, il accéléra le pas. Il monta sur une colline et aperçut devant lui la grande muraille de l’est. Il revit dans sa tête l’endroit où était passé Almandar et put voir de sa position que la direction qu’il avait prise était bien celle des bois donc de Dol Guldur. L’elfe tourna les talons, remonta la muraille en courant comme il en avait l’habitude seul, et il s’enfonça dans la forêt. La construction s’arrêtait là et grâce à l’obscurité de Mirkwood, Ayaral put pénétrer les lignes ennemies. Puis il prit plein est à travers les arbres. Son pas léger ne s’entendait pas dans la nuit noire.

Tout à coup, Ayaral s’arrêta, il sentait une présence. Doucement il avança et se cacha le long d’un tronc. Devant lui, à une centaine de pied, se tenait une silhouette allongée. Dans l’obscurité, seul des yeux d’elfe pouvaient la voir. De là, Ayaral assista à la scène, et pour mieux entendre, il se rapprocha car ses dons elfiques de l’ouïe ne lui permettaient pas d’entendre distinctement à une telle distance.
…
Ayaral avait tout entendu … et tout vu. Sa perspicacité affirmée lui avait montrer deux choses : la première était que le ton d’Eorindal trahissait une grande peur et une rage certaine qui se lisait dans ses yeux, la deuxième était qu’il s’était rapproché de son épée.
Ayaral connaissant par dire Elladan était prêt à tout pour lui car il descendait d’une noble famille. C’est pourquoi Ayaral préféra rester à couvert, prit son arc et encocha une flèche. Si la discussion tournait mal, ils seraient deux contre un au moins, et cela était plus rassurant.

Eorindal sentait une présence depuis quelques minutes. Il ne pouvait pas dire qui s'était ni même de quelle race il était. Il l'avait sentit depuis que l'elfe était venu lui parler. Tout ce qu'il savait c'était qu'il fallait couper court à cette discussion pour éviter tout risque d'échéc à sa mission.

Si la personne qui se cachait et espionnait la scène était un ennemi alors tout combat serait perdu d'avance. La seule solution serait d'attirer les êtres maléfiques de Dol Guldur pour qu'ils chassent l'elfe et qu'Eorindal puisse continuer sa route vers Foncombe. Mais cette solution était impossible, comment attirer les orcs et les gobelins de Dol guldur sans élever la méfiance de l'elfe en face de lui ? Et puis comment les orcs feraient pour le différencier de l'autre elfe et savoir lequel était avec eux ? Les orcs ne font pas dans le détail et ils s'attaqueraient surement à Eorindal.

Il faut donc arriver à partir d'ici sans se faire suivre par les deux êtres qui l'observent. Le problème est que la colline où ils se trouvent domine des plaines et Eorindal serait donc facilement repérable.

"Ecoute, je ne cherche pas les ennuis. Tout ce que je veux, c'est rentrer chez moi et retrouver les miens."

Eorindal. Ce nom là évoqua quelque chose à Elladan lorsqu'il entendit l'Elfe se présenter. Il disait venir de Fondcombe. Ce devait sans doute être ici qu'il avait déjà entendu ce nom. Pourtant, son visage ne lui disait rien. Pour sûr, c'était la première fois qu'il avait à faire à lui.
Alors qu'Eorindal expliquait les raisons de sa venue, Elladan l'observa se rapprocher discrètement de son épée dont la lame était enfoncée dans le sol. Prêt à décocher sa flèche, il suivit lentement les mouvements de son vis-à-vis. Si Eorindal tentait quoi que ce soit d'un geste trop brusque, Elladan n'hésiterait pas un instant à l'abattre.
A son tour, Eorindal exigea de connaître l'identité de son interlocuteur.

« Vous avez raison. Il m'est de mon devoir de me présenter moi aussi. Je suis Elladan, fils d'Elrond de Fondcombe. Quant aux raisons de ma présence en ces terres éloignées d'Imladris, elles ne concernent que ma personne. Si je vous ai suivi depuis votre départ de Mordor, c'est qu'il m'est apparu chose curieuse qu'un être quel qu'il soit ne quitte ces terres sans difficulté... à moins qu'il soit chargé d'accomplir quelque mauvais forfait. »

Elladan ne croyait pas un mot de ce que venait de dire Eorindal. Nul ne peut pénétrer au Mordor et en resortir indemne. Ce n'est pas le genre des orques de laisser repartir un prisonnier qui n'a livré aucun information. Au mieux il deviendra esclave à la construction de divers édifices, au pire... sa chair régalera les bourreaux qui l'auront soumis à la question.

« Admettons néanmoins que ce que vous disiez soit vrai. Qu'on vous a laissé quitter le Mordor et que vous retourniez dans votre foyer. Je trouve votre itinéraire bien étrange, surtout quand on sait ce qu'abrite la sombre tour de Dol Guldur.
Ma conclusion est la suivante: soit vous êtes chargé de parvenir à un quelconque accord entre le Mordor et l'Empire de l'Est, soit vous n'êtes qu'un vulgaire espion, et pas des plus discret. Dans tous les cas, je vous aurrai tué dans l'heure. »

A ce moment, Elladan sentit une présence dans son dos. Il regarda Eorindal et nota que lui aussi avait remarqué la présence de cet être sans pour autant s'en troubler. Elladan sourit.

« Je vois. J'ai été bien stupide de vous croir seul et sans escorte. Une fois de plus, mon tempéramment fougueux m'aura joué mauvais tour. »

Elladan s'adressa alors à l'être tapis dans l'ombre.

« Eh bien! Sortez donc ! Venez vous joindre à nous ! »

Ce faisant, Elladan réfléchissait déjà à un plan pour sortir de ce pétrin dans lequel il s'était mis. Il avait cependant la main toujours prête à décocher le trait.

Voilà ce à quoi ne s’attendait pas Ayaral. Mais au fond, il savait qu’il avait été trop bruyant. Ces deux elfes l’avaient entendu comme il les avait entendus. Ayaral avait remarqué tout de même qu’Elladan était d’accord sur un point ; cet Eorindal était bizarre. Mais maintenant, Ayaral était dans une situation bien embarrassante. Elladan ne le connaissait point et il ne saurait faire la différence avec Eorindal. Mais Ayaral avait confiance dans le jugement du fils d’Elrond et il se montra.

« Maître Elladan, je suis ravi de faire votre connaissance. Excusez mon manque de courtoisie, j’ai la fâcheuse habitude d’espionner les gens, même ceux que je connais. C’est ça de vivre au fond des bois. Mais d’abord, permettez-moi de me présenter ; Ayaral, elfe du Lindon. Je viens tout droit de Fondcombe. Si vous pense que je suis votre ennemi, alors sachez que vous auriez une flèche plantée dans le dos, et que je ne vous parlerez pas à l’heure qu’il ait. Ayez donc confiance en moi, je ne vous veux que du bien. Mais en ce qui concerne cet Eorindal,… j’aimerai qu’il nous conte ses dernières aventures. »

Ayaral se tourna vers Eorindal.

« Alors mon ami, vous venez du Mordor ? Décrivez-donc moi la porte noire, l’œil de Sauron et ce qu’il y a en Mordor ? »

Un sourire s’étira sur les lèvres d’Ayaral car une pensée lui était venue.

Eorindal fut surprit d'entendre que l'elfe qui le tenait en joue n'était autre qu' Elladan fils d'Elrond qui était sa cible. Il pensa un instant que s'il tuait son fils, Elrond serait affaibli et sa vengeance serait proche. Ou mieux encore, il pourrait ammener Elladan comme prisonnier à Sauron. Se serai un moyen de pression énorme pour conquérir Fondcombe. Un frisson le parcourut à ce moment.

Mais Elladan appela l'être qui se cachait et les espionnait. En voyant que c'était un elfe, Eorindal comprit que les choses se compliquait. Surtout quand il apprit qu' Ayaral était de Fondcombe et donc naturellement du coté de son prince Elladan. Quand il lui demanda plus de détail sur son séjour en Mordor, le poul d'Eorindal s'accélera. Il devait trouver un mensonge assez plausible pour que les deux elfes y croient et le laissent continuer sa route.

"Tout d'abord, je me promenais en Arnor lorsque les orcs me sont tombés dessus par surprise. Je n'ai pas eu le temps de sortir mon épée que leur chef m'a assomé. Il m'ont ensuite emmené en Mordor. Je ne me souviens plus de la porte noire car j'étais encore endormi lorque j'y suis passé. Je me suis ensuite réveillé dans les géoles de Baraq-dur. J'étais enchainé, il faisais une chaleur étouffante et j'étais entouré par des orcs qui ricanaient. Je me souviendrai toujours de leur rire perçant."

Eorindal marqua une pose et fit semblant d'être touché. Ses interlocuteurs semblaient de marbre face à son histoire.

"Ils m'ont ensuite questionné pendant des jours et des jours sur l'endroit d'où je venais et sur les miens. Je n'ai cessé de leur répéter que j'étais un elfe solitaire et que je ne connaissais donc rien des autres elfes pour protéger maitre Elrond et Fondcombe. Plusieurs semaines ont du passer ainsi. Il m'ont même montré à l'oeil de Sauron. J'ai alors souffert le martyre mais je n'ai rien dit. Voyant que même Sauron ne pourrait me faire avouer quoi que ce soit, il m'ont escorté à la sortie du Mordor. J'ai alors croisé des terres de cendre et de chaos, vierges de toute végétation. Ils m'ont ensuite relaché à la porte noire. Elle était fermée et des trolls des cavernes et des orcs surveillaient cette porte immense et terrifiante. J'ai ensuite érré jusqu'ici épuisé. Je me suis égaré et c'est pour cela que je suis arrivé à Dol-guldur."

Voyant que les deux elfes étaient toujours dubitatifs, Eorindal leur montra une cicatrice au poignet droit qu'il s'était fait en chassant la veille et la fit passer pour les séquelles de son entrevue avec les orcs.

"Maintenant si vous le permettez, j'aimerai continuer mon voyage jusqu'à ma ville de Fondcombe."

Le visage d’Ayaral se durcit, il banda son arc et le leva un peu ; son attitude était menaçante.

« Mon pauvre ami, je ne sais pas qui t’a appris à mentir mais c’est un mauvais professeur. Sache que l’Arnor est à l’opposé des terres du milieu par rapport au Mordor. Tu aurais pu imaginer une contrée plus proche. Secondo, personne ne voit l’œil de Sauron en face sans s’en sortir avec l’âme brisé à moins que tu ne sois un seigneur elfe ; Dans ce cas là, pourquoi mentir sur ton identité. Puis, cette petite cicatrice n’est rien par rapport aux vraies tortures du Mordor et enfin, je ne supporte pas les menteurs. Qu’as-tu donc à cacher ? Nous sommes tes frères, qui es tu réellement et que nous caches-tu. Ma patience a des limites et ma colère est terrifiante. Ne cherche pas les ennuis mon jeune ami. Parles notre noble langue et je daignerai t’écouter. »

Ayaral avait parlé avec fermeté, la colère se lisait sur son visage. Il s’était emporté.

« Pour finir, je ne connais aucun frère elfe qui ne m’a raconté de tels ragots jusqu’à ce jour. Tu es bien bizarre pour un être de notre espèce. Mais je te laisse une chance. Dis-nous la vérité, la stricte vérité, et quelle qu’elle soit, horrible ou charitable, nous aurons meilleure opinion de toi. »

La colère d'Ayaral fit réapparaitre les vieux démons d'Eorindal. Il revit les elfes de Fondcombe qui le méprisaient et les interrogatoires subit par les gardes de la cité. Eorindal sera le poing. Il n'avait rien fait de mal. Pourquoi les elfes étaient-ils si méfiants? Pourquoi avaient-ils remis en doute sa parole lui qui était un des leurs? Eorindal éclata, fou de rage.

"Tu veux savoir la vérité ?! Très bien, la voici. Lors d'une attaque du Mordor sur les elfes d'Eriador, j'étais absent parce que j'étais partis à la découverte des terres du millieu. Lors de mon retour à Fondcombe, les habitants m'ont méprisé, pensant surement que j'étais responsable de cette attaque. Les gardes de la cité m'ont fait subir de nombreux interrogatoires pour me faire avouer un acte que je n'avais pas commis. Finalement, les séances d'interrogatoire ont cessées. Mais les habitants eux ont continué à me regarder étrangement, à m'ignorer. Je ne me sentais pas le bienvenue chez moi. L'atmosphère étant trop pesante, j'ai décidé de quitter ma ville. J'ai erré sur les terres du milieu et j'ai étais attiré vers le Mordor.

Eorindal se calma. Il décida de taire la suite de son histoire. Il était persuadé qu'Ayaral et Elladan n'hésiteraient pas à tirer s' ils apprenaient qu'Eorindal était un espion envoyé par Sauron pour mettre fin au regne des elfes à Fondcombe. Son épée était à présent à ses pieds. Mais il ne serait jamais assez rapide pour l'attraper sans que les deux Elfes ne le transpercent de flèches.

[HRP: à partir de maintenant, je pense qu'il faudra toujours poster dans cet ordre, à savoir Ayaral-Eorindal-Elrond, afin d'éviter les confusions]

Elladan pensait devoir s'attendre à tout sauf peut-être à cela. La présence qu'il avait sentie de son dos était certes un Elfe mais n'avait pas pour but de lui nuire et n'était aucunement rattaché à cet Eorindal. Il en eut même la confirmation en voyant l'air plus que surpris d'Eorindal dont l'arrivée de ce troisième protagoniste ne lui laissait certainement rien présager de bon.

Elladan se détendit donc quelque peu et laissa l'Elfe s'approcher. Sa façon de se présenter l'avait convaincu qu'il ne servait pas l'ennemi d'aucune manière. Son ton était neutre mais il ne se dégageait rien de mauvais de sa personne.

« Enchanté, Ayaral de Lindon. Je suis soulagé de vous voir venir, non pas l'arc tendu dans ma direction. Ainsi vous venez de Fondcombe. Bien. Cela fait de longs mois que je n'y suis pas retourné. J'espère que vous m'apportez de bonnes nouvelles concernant la cité cachée. »

Elladan observa ensuite la façon dont Ayaral mena l'interrogatoire, comme s'il s'était agi de sa proie. Il n'apprécia guère cette prise en main de la situation mais n'en dit pas un mot. Si l'on disait le maître Elrond comme étant l'un des plus grands sages des Terres du Milieu, son fils, Elladan, lui, était fougueux pour ce que son père était prudent. Le geste vif et de prompt de parole, Elladan n'était pas vraiment reconnu pour sa sagesse mais on le respectait car il était le fils du Semi-Elfe.

Malgré la manière avenante avec laquelle s'était présentée Ayaral, Elladan avait en lui un soupçon de méfiance. Comment faire confiance à un parfait inconnu sorti de nul part ? Peut-être était-ce là comédie pour mieux endormir ses suspicions, alors qu'Eorindal feignait d'être surpris.

Toujours est-il qu'Elladan se contenta d'écouter la conversation, et la façon dont Eorindal aurait échappé à la torture du Mordor. S'il était très bon chasseur, il ne menait pas bien le débat, alors qu'Ayaral semblait extirper nombre d'informations. Mais tous deux se rejoignaient sur un point: ils avaient beaucoup de mal à croire les propos d'Eorindal.

« En effet, tu es un bien piètre menteur. Mais nous n'allons pas te torturer comme tu prétends l'avoir été en Mordor car nous n'appliquons pas ce genre de barbarie comme le font les sbires de Sauron. »

En disant, Elladan, savait qu'il n'avait pas entièrement raison. Il était au courant que même à Fondcombe, certains Elfes avaient pratiqué la torture afin de vérifier qu'aucun ennemi ne pourrait s'introduire dans la cité cachée. Mais la torture que pratiquaient les Elfes ne laissait que peu de marques physiques. La torture était d'ordre psychologique, bien pire car les lésions n'en sont que plus difficiles à se refermer.

Au moment où Elladan évoqua la torture, il vit Eorindal, le teint rouge, prêt à exploser de colère. Tous deux, Ayaral et lui-même, l'écoutèrent déverser son venin sur la race des Elfes, en particulier ceux de Fondcombe. Ainsi il était l'une de ces rares personnes a voir subi la torture des Elfes.
Le silence se fit. Les trois Elfes s'observaient, l'un le regard plein de haine, les deux autres abassourdis d'entendre pareils propos.

« Si vraiment tu as enduré de tels suplices, sache que j'en suis navré.Seulement, maintenant que tu nous à dis cela, nous n'allons pas pouvoir te laisser repartir tranquillement. Et puis tu viens de dire avoir été au Mordor de ton plein gré... »

Elladan se retourna vers Ayaral pour observer sa réaction. A vrai dire, il attendait qu'il prenne le relais et savoir ce qu'il convenait de faire.

Ayaral était perturbé. Si Eorindal était bien un serviteur de Sauron comme il l’avait presque avoué, alors, il aurait du le tuer. Mais le remord le pris. Il n’avait jamais tué d’elfes, ses frères, mais voilà qu’il était confronté à une situation bien difficile. Son arc se baissa légèrement et Ayaral, comme il en avait l’habitude, scruta le regard d’Eorindal. Ce fut un long silence pendant lequel Ayaral essayait de savoir le maximum de choses sur Eorindal ; mais l’elfe était tenace, et Ayaral n’arriva pas à sortir de cette situation.

« Voilà une situation bien insolite ; Trois elfes se menaçant les uns les autres attendant dans l’ombre de Dol Guldur. Mon ami _ Ayaral s’adressait à Eorindal et son ton s’était détendu , voilà dans quel pétrin tu nous mets. Qu’allons-nous faire de toi : t’enchaîner ? te tuer ? te traîner jusqu’à Fondcombe ? »

La tension était très forte entre les trois elfes, et les paroles d’Ayaral était triste à entendre.

« Non ! je n’ai jamais fait prisonnier ni maltraité un elfe. Regarde-moi Eorindal . »

Ayaral s’approcha, ayant rangé son arc, et s’adressa à Eorindal.

« Pourquoi veux-tu te venger car c’est cela n’est-ce pas ? J’ai vu dans tes yeux la colère qui emmenait de toi. La vengeance est difficile à contrôler mais il ne faut pas se laisser faire. »

Ayaral recula tout en restant en face d’Eorindal. Il soupira et continua.

« Désormais, je ne peux te donner que trois solutions ; La première, la plus sage, est de nous suivre jusqu’à Fondcombe où nous statuerons sur ton sors. La deuxième est de tout mais alors tout nous avouez. Et la troisième enfin, est de faire comme tu voudras, mais l’arc d’Elladan et mon épée : Niérë ,( douleur )seront là si tu tentes de t’enfuir. »

Sur ces mots, Ayaral sortit une de ses deux lames, qui réfléchit la lueur de la Lune.

Eorindal était furieux. Il s’attendait à être perforé par les flèches des deux elfes. Mais au contraire, Elladan et Ayaral firent preuve de compassion. Ils comprenaient la détresse d’Eorindal. Ayaral abaissa même un peu son arc. Mais Eorindal ne pouvait toujours pas agir. Il se calma et respira profondément.

« Malheureusement ma vengeance est inévitable et vous ne pourrez pas me faire changer d’avis. Les elfes de Fondcombe ont changé ma vie. A cause d’eux plus rien ne sera jamais comme avant. Je ne suis plus accepté parmi les miens ! »

On pouvait sentir la détresse dans la voix d’Eorindal.
Un long silence suivi. Eorindal observa Ayaral et Elladan. Il vit dans leurs yeux de la compréhension. Mais comment pouvait-il sortir de cette situation ?

« Evidemment tes solutions ne m’avantage pas. Mais je crois que je n’ai pas vraiment le choix. Nous sommes dans une impasse. Je crois que la meilleur solution pour tous serai de chacun partir de son coté. »

Eorindal réfléchit quelque seconde puis soupira.

« Je vous promets d’abandonner ma vengeance sur Fondcombe et de ne jamais y remettre les pieds. Je continuerais d’errer sur les terres du milieu et vous n’entendrez plus parlez de moi. De votre coté, je vous demande de ne pas parler de moi à Fondcombe pour m’éviter des ennuies. »

Eorindal observa alors la réaction de ses deux interlocuteurs.

L'atmosphère qui régnait autour des trois Elfes s'était quelque peu détendue alors que l'air embiant se faisait moins lourd. Depuis les déclarations d'Eorindal, personne n'osait se regarder en face. Elladan avait les yeux rivés sur le sol, songeur. Il repensait aux paroles prononcées tantôt. Puis il se revit plus jeune, à parcourir les nombreux ouvrages que comptait la bibliothèque de Fondcombe. Des récits qui chantaient la gloire des anciens guerriers Elfes, ces héros de jadis qui avaient combattu le mal sans relâche et sacrifié leur vie pour une caus qu'ils croyaient noble. Mais à y voir de plus près, il s'avère que tous, hommes comme Elfes, avaient aussi été à l'origine de grands maux aujourd'hui toujours présents.

Enfin, Ayaral rompit le silence qui s'était fait. Il avait abaissé son arc et Elladan le voyant en fit de même. Il s'adressa à Eorindal sur un ton plus doux que précédemment. Il lui proposait une alternative, celle de les suivre jusqu'à Fondcombe, ou de tenter la fuite.
A cela, Eorindal promit abandonner ses idées vengeresses à la condition où on le laisserait repartir et suivre sa propre route. Elladan fronça les sourcils.

« Au risque de te décevoir, je ne vais pas te lâcher du regard après que tu nous as raconté tout cela. Tu dis vouloir te repentir. Sache que je n'en crois pas un mot. Tu as peut-être souffert aux mains de tes bourreaux mais jamais tu n'oublieras ton idée de vengeance.
Pour ma part, donc, il est exclu de te laisser filer en douce. »

Elladan avait repris le ton dur qu'il avait eu en abordant Eorindal. Il se tourna ensuite vers Ayaral pour voir quelle serait sa réaction.
Puis il continua, comme s'il avait été le seul à prendre la décision.

« Bien. A présent, je pense que nous connaissons déjà notre itinéraire. Fondcombe. Seulement, il ne va pas être aisé de s'y rendre depuis ici. Vous n'êtes pas sans savoir la récente construction d'une muraille qui s'étend des Montagnes Grises au Mordor. Je l'ai parcourue sur toute sa traversée et je puis vous assurer qu'elle est quasi-infranchissable.
Il n'existe que trois points de passage: trois forteresses réparties entre le nord et le sud. Je suis parvenu à en approcher l'une d'elles. Près d'un millier des soldats d'élite impériaux y sont abrités. Autant dire qu'on ne peut même pas imaginer la pénétrer. La prendre d'assaut serait encore plus fou. Seul un siège pourrait en venir à bout. Et encore...

Et puis n'oublions pas que nous sommes qu'à une demi-lieue de Dol-Guldur. Je suppose que l'ennemi a investi un vaste périmètre tout autour. »

Alors qu'il présentait son exposé géographique détaillé de la région, Elladan jeta tour à tour un coup d'oeil à chacun des deux Elfes qui l'écoutaient. Finalement il déclara:

« J'ai bien peur que nous ne soyons coincés en territoire ennemi, face à un obstacle de taille. »

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mar 1 Sep 2009 - 9:08

Ayaral avait suivi la conversation et n’avait fait qu’approuver les dires d’Elladan. Il avait entièrement raison ; laisser Eorindal serait une grave erreur. Mais la question du voyage de retour s’avérait bien plus embarrassante que ne l’avait été la question d’Eorindal. En effet, la muraille était terminée depuis sa dernière escapade avec Almandar, et voilà qu’en plus, ils avaient avec eux un elfe qui n’était pas digne de confiance.

« Je vous approuve seigneur Elladan. Déjà que cette muraille est difficilement franchissable seul, alors à trois avec une personne qui pourrait nous trahir à tout moment, je ne vois pas comment faire. »

Ayaral s’assit sur un rocher de deux-trois pieds pour réfléchir pendant qu’Elladan en faisait de même. Eorindal, quant à lui, attendait on jugement.

« Au sud, c’est la mort qui nous attend. A l’ouest aussi, et à l’est encore la mort. Partons au nord, rejoindre nos frères les elfes sylvestres. Leur geôles ont connus déjà de nombreux ennemis, ou amis d’ailleurs. Voilà une bonne idée n’est-ce pas ? »

Ayaral se tourna vers Eorindal puis Elladan, il attendait une réponse.

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mar 1 Sep 2009 - 14:34

Eorindal avait remarqué qu'en réfléchissant, Elladan et Ayaral avait baissé leur garde. Ayaral s'était même assis sur un rocher. Eorindal regarda autour de lui et chercha un endroit à couvert pour s'enfuir mais les alentours étaient totalement désert, aucun moyen de s'échapper.

Ayaral évoqua ensuite les geoles des elfes sylvestres. Mais pour Eorindal il était hors de question d'être enfermé. Il avait deux solutions: convaincre les deux elfes de ne pas le faire enfermer ou arriver à s'échapper. La deuxième solution était pour l'instant impossible. Il fallait donc tenter de convaincre les deux autres elfes, ce qui n'allait pas être facile.

"Se déplacer à trois dans un lieu comme celui ci est beaucoup trop dangereux, on risque de se faire attraper par les armées de Dol-guldur. Nous sommes trop repérable."

Etre repéré par les orcs serait aussi une bonne solution pour Eorindal. Ayaral et Elladan serait capturé et torturé par les orcs alors qu'Eorindal pourrait partir et continuer sa mission. De plus le fils du Demi-elfe était une prise de choix qui vaudrai une récompense à Eorindal.

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mer 9 Sep 2009 - 21:28

[hrp:mille excuses pour mon retard]

Elladan ne put s'empêcher de retenir un sourire aux propos d'Eorindal. Son tempérament intrépide l'emporta sur sa raison et il déclara sur un ton de vantardise:

« C'est bien mal connaître Elladan le rôdeur que de parler ainsi. Ce ne sont pas quelques orientaux en armure qui m'arrêteront aussi facilement. Et je suppose que notre ami Ayaral n'est pas en reste. »

Il s'éloigna quelque peu du cercle où tous trois se tenaient et regarda en direction de la sombre tour dont on distinguait vaguement les contours à la lumière de la lune. Ce lieu était maudit depuis que Sauron y avait élu domicile. Et à présent que la tour était aux mains des orientaux, il ne faisait pas bon s'y trouver alentours. Pourtant, Elladan avait une profonde envie d'aller voir de plus près ce qui s'y tramait. Une envie que seul l'instinct dictait et non plus la conscience.

Ayaral proposa alors de se rendre au nord, dans le royaume des Elfes sylvains où l'ombre ne s'était pas étendue. Elladan fit une moue. A vrai dire, son envie de se rendre à Dol Guldur croissait dans son esprit au point qu'il en perdait presque toute notion de sécurité.

« Eh bien... Je ne suis pas sûr que nous trouvions quoi que ce soit d'utile en ces lieux. Et puis notre objectif est de nous rendre à Fondcombe... »

Un éclair traversa son regard. Il s'adressa à Eorindal:

« Tu n'es pas sans savoir que Dol Guldur est aux mains des orientaux. Si par hasard ils te mettent la main dessus, ils n'auront aucune réticence à te torturer... ou t'abattre sur le champ. Personnellement, je préférerais encore finir dans les mains d'un bourreau orque qu'oriental...
C'est pourquoi tu as tout intérêt à collaborer et nous suivre sans broncher. »

Finalement, Elladan se tourna vers Ayaral.

« Que dites-vous d'une petite visite nocturne aux environs de la tour sombre ? »

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Jeu 10 Sep 2009 - 18:22

Ayaral ne comprenait pas Elladan. Quelque chose de bizarre était à l'oeuvre car voilà que le fils d'Elrond était attiré par la noirceur de Dol Guldur.

Ayaral sentait bien une force inconnue qui émanait de la forêt, quelque chose était à l'oeuvre et cela l'intriguait. Mais il se controlllait et ne montrait pas ses pensées. Il se retenait de regarder vers la forêt toutes les minutes car cela le démangeait.

Chose encore plus intriguante, Almandar, son ancien ami était parti vers la forteresse, cela, il en était sûr. Mais que s'y passait-il donc ?

Ayaral se tourna vers Elladan puis vers Eorinal. Soudain, un bruit retentissant se fit entendre ; un bruit sourt et lointain, mais qui était audible pour des elfes tels qu'ils étaient tout les trois. Un vent de panique passa au milieu des trois elfes. Le bruit qu'ils avaient entendu était un cri de guerre, tout droit venu de Dol Guldur, ou de cette direction en tout cas.

" Je vous suivrais maître Elladan, où que vous alliez. Mon intuition me porte à vous suivre, car la route au Nord ne me parait plus si sûr. Mais nous devons tout d'abord désarmé notre elfe. "

Sur ces mots, ils se tournèrent vers Eorindal.

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Sam 12 Sep 2009 - 18:01

Cela faisait quelques minutes qu'Eorindal était tourné vers la tour de Dol-guldur. Il avait remarqué qu'Elladan et Ayaral était aussi troublé. Il était comme attiré par une force qui lui disait d'aller vers la tour. En entendant le cri de guerre venant a priori de Dol-guldur, Eorindal comprit qu'une armée se préparait à partir en guerre. Son attirance vers la tour venait probablement de toute cette agitation.

Il fut satisfait d'entendre les deux autres elfes décider d'aller vers Dol-guldur. Un sourire en coin se dessina sur son visage. Mais ce qui lui plut moin fut d'être désarmé. Mais il ne se revolta pas car il ne pouvait rien faire d'autre. Il prit son épée dans le sol et la tendit à Ayaral.

"Tenez, voila la seule arme que je porte sur moi en preuve de ma bonne volonté. Ne craignez rien, je n'essairai pas de m'enfuir. Je vais vous suivre sans faire d'histoire.

Il n'était pas serein sans son arme mais il n'avait pas le choix. Il ne pouvait rien faire pour le moment sinon attendre une opportunité ou un coup du destin. Qui sait ce qu'ils trouveraient à Dol-guldur?

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mar 27 Oct 2009 - 20:06

Mode MJ = On

Kajd avançait à pas de course avec ses trente guerriers. Après tout, il n'était pas mécontent de la mission qu'on lui avait confié. Le Général Alaryc l'avait convoqué et demandé de partir pour Carn Dum afin d'avertir Toranur que la campagne se passait comme prévu.

Kajd et son escorte avait fait un long détour et avançait maintenant rapidement. Le chef de l'escorte avait une musculature impressionante. Tous les guerriers étaient des vétérans endurcis au corps d'acier. Chose surprenante, un Orc marchait également aux côtés des soldats d'Angmar.

Alors que la petite troupe progressait rapidement, l'orc justement, qui s'appellait Kzandhoc s'arrêta brusquement. Plusieurs hommes se bousculèrent en voulant l'eviter. Kajd se retourna, furieux.

"Que se passe t'il encore ? J'en peux plus de tes arrêts l'orc ! Alors si tu veux pas y passer cette fois, tu ferais mieux de te remettre en chemin !

Mais l'orc n'avait nullement envie de se taire. Il avança, hésitant. Puis il se retourna vivement.

Tu peux dire ce que tu veux, chien de Toranur. J'ai flairé un elfe ! Ou plus ! Gnark !

Kajd fut fort surpris par cette déclaration. Des elfes, si proches de Dol Guldur ? Mais l'orc ne semblait pas mentir, bien au contraire. La petite troupe se dispersa pour retrouver les trois intrus. L'heure matinale pouvait jouer en leur faveur. Kzandhoc progressait rapidement, jubilant à l'idée de tomber sur des elfes encore endormis. Au détour d'un gros rocher, il repéra enfin ce qu'il avait flairé. Trois elfes... Ils n'étaient point endormis mais semblaient émerger d'un profond sommeil. L'Orc hurla et se jetta sur les trois êtres sylvestres. Pour toute réponse, une lame s'enfonça profondémment dans sa poitrine avant de le decapietr.

Mais le mal était fait. Kajd entendit le cri desespéré de l'Orc et ses macabres gloussements. Accompagnés de huits vétérans, il se précipita au pas de course jusqu'a la petite clairère. Armés et determinés, les Angmariens trouvèrent trois elfes étonnés sur la défensive. Dans de nombreux cris de guerre, le petit duel commença. Un elfe semblait désarmé et il prit la fuite en premier. Après quelques passes d'armes, les deux autres suivirent son exemple. Kajd ragea... Il venait de perdre trois elfes.

Il se retourna et vit que toute sa troupe s'était rassemblée. Les petits echanges de lames n'avaient fait aucun blessé. Il décida alors de séparer sa troupe en deux. Pendant qu'il continuerait vers l'Angmar, les autres tâcheraient de poursuivre les elfes... Qui avaient pu partir au loin ou s'être cachés tout prêt...

Mode Mj = Off

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mar 27 Oct 2009 - 21:19

Ayaral courait à toutes jambes comme il n'avait jamais couru. Après un quart d'heure de course folle sans qu'il ne sache où il allait, il s'effondra contre un arbre, essoufflé.

La question d'Eorindal était réglé puisque l'elfe avait pris une autre direction, tout comme Elladan. Ainsi, Ayaral était perdu au beau milieu de la forêt noire. Il leva les yeux vers le soleil levant pour s'orienter. Il prit la direction du sud-ouest afin de sortir au plus vite de cette maudite forêt. Il arriva enfin à la lisière et s'assit. Dans sa fuite, il avait oublié ses provisions mais ses armes étaient toujours là. il maudit cet orc qui les avaient dérangés. Il ne savait où aller désormais.

Mais, connaissant Arda mieux que quiquonque, il se dit que la Lorien était le meilleur endroit et le plus proche pour se réfugier. Ainsi, il partit en Lorien au plus vite en mangeant des baies sur le chemin car cela faisait deux jours qu'il n'avait point mangé.

[suite dans VOYAGE]

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage Mer 28 Oct 2009 - 12:09

Eorindal avait était le premier a réagir après l'attaque de l'orc. Il n'eu pa le temps de voir qui l'avait tué. En effet, l'elfe saisit sa chance et saisissant son épée réstée au sol, il se mit à courir le plus vite possible. Il fallait mettre le plus de distance possible entre lui, Ayaral et Elladan, et leur nouveaux assaillants.

Une fois qu'il se sentit enfin hors de danger, Eorindal chercha une cachette pour se reposer. Il trouva un énorme rocher avec un creux en son centre. Il s'en servit de grotte afin de retrouver ses esprits et de réfléchir à ce qu'il advenait maintenant de faire.

Il sortit le dernier morceau de lembas qu'il lui resté. Son objectif était toujours de retourner à Fondcombe. Mais maintenant que sa mission avait était découverte, cela devenait plus difficile, surtout avec ce groupes d'hommes armés.

Eorindal décida que le mieux à faire était de se faire oublier un moment et partir loin de Fondcombe.

Sujet: Re: Une pause pendant un long voyage