A la taverne

Sujet: Re: A la taverne Mar 27 Aoû 2013 - 10:46

Le soleil tombait lorsque Carden ouvrit la porte de cette taverne. Une odeur forte en dégageait, et il dut retenir un haut-le-cœur pour franchir la porte. La journée avait été longue, comme à son habitude, et il espérait pouvoir récupérer tranquillement, mais à ce moment précis, il ne devait pas penser au repos à venir, ce n’était que le cadet de ses soucis. Il passa devant le bar en ignorant volontairement le tavernier, espérant passer inaperçu. Il alla se terrer à l’opposer de celui-ci, dans un coin sombre où la torche le surplombant était éteinte, et où personne ne semblait vouloir s’installer malgré le fait que la salle était comble, d’où le tumulte incessant qui exaspérait Carden.

Il n’avait pas vraiment eu le choix ; on lui avait indiqué cette auberge comme la plus grande d’Edoras, et s’il voulait trouver un boulot, c’était bien le seul moyen pour lui d’avoir une chance, car il ne connaissait personne ici, il n’y était jamais venu.
Carden avait enlevé son capuchon, bien qu’il aurait aimé le garder : il ne voulait pas attirer l’attention, et se rendre encore plus mystérieux qu’il était n’allait qu’attirer les curieux. Il commença à regarder autour de lui, dans l’espoir de trouver un employeur potentiel. Mais il n’avait guère envie de faire cela, et encore moins de discuter ou d’aborder un paysan bourru du coin. Il resta donc là sans broncher, mais malgré toutes ses précautions pour passer inaperçu, et être ignoré en particulier du barman, les regards indiscrets se tournaient de plus en plus vers lui, et pire encore, le tavernier s’approchait de son emplacement.
Carden continuait à l’ignorer lorsque celui-ci lui adressa la parole avec un grand sourire ironique :

« Bonsoir étranger, il aurait été plus poli de venir me demander au bar votre commande, mais comme j’ai l’impression que vous n’êtes pas vraiment dans votre assiette, je vais être sympa avec vous ; Que voulez-vous que je vous serve ? »

Carden n’avait pas bronché et resta tout aussi silencieux après cela. Le nombre de regards curieux tournés dans sa direction ne fit qu’augmenter, et comme à son habitude, il se retrouvait dans une situation délicate. En effet, c’était la première fois depuis cinq longues années qu’il retournait à la civilisation des hommes, et n’avait par conséquent pas un sou en poche. Le problème pour lui, c’est que son seul moyen de trouver du travail était de fréquenter les bars, or il allait s’en faire éjecter dans les plus brefs délais s’il ne prenait pas de consommation.

Il leva lentement les yeux, étudiant scrupuleusement le tavernier. La bedaine bien pleine, une barbe blonde et des cheveux qui recouvraient son cou : il avait devant lui le type même de l’aubergiste rohannais. Mais pour l’heure, il n’avait pas encore trouver de solution à son problème.

Sujet: Re: A la taverne Mer 28 Aoû 2013 - 17:50

Torenn était assis au comptoir depuis déjà plusieurs minutes. Il avait terminé son repas sur une table et pour laisser un peu la place il était venu finir sa boisson alcoolisée au comptoir. Il rentrais d'un voyage depuis Aldburg et n'avait pas eu le courage de se cuisiner un plat pour manger tout seul chez lui. Ce qu'il aimait dans les tavernes c'était de se sentir moins seul même si parfois certains clients sont parfois un peu éméchés.
Lorsque cet homme inconnu était entré dans la pièce, il semblait mal à l'aise et cherchais à se faire le plus discret possible ce qui semble difficile dans une taverne. Le voyant s'installer sur la table la plus sombre et éloignée qu'il soit, torenn en conclut que l'homme voulais manger tranquille.
Mais le tavernier semblais insister pour lui servir quelque chose et pourtant l'homme ne répondait toujours pas ce qui attirais l'attention vers lui.
Torenn pensa qu'il était sans argent et qu'il était rentré pour se réchauffer un peu.
Lorsqu'il vit que le tavernier commençait a s'impatienter et que les clients se fesaient de plus en plus curieux, il lança :

" Tavernier ! Servez donc à cet homme un peu de soupe et du pain ! Je le prendrais sur mon compte "

Il fouilla dans sa poche pour en tirer une petit bourse qu'il posa d'un mouvement sec sur le comptoir comme pour signaler aux autres que l'affaire était terminée et qu'ils pouvaient se re-concentrer sur leur consommations. Torenn était généreux et cet homme ne semblais pas dangereux mais plutôt démuni et désorienté. Le tavernier s’exécuta sans broncher car torenn était très respecté de part son savoir médicinal surtout à Edoras et de plus il payait toujours sa note de comptoir.
Il se leva et s'approcha de la table du mystérieux voyageur qui releva la tête puis il s’assit à sa table toujours avec son verre à la main

" La prochaine fois, evitez de rester muet si vous voulez rester discret... Les taverniers sont susceptibles et leurs clients pas toujours sobres "

Dit il amicalement avec un léger sourire

" Comment vous appelez vous ?"

Sujet: Re: A la taverne Mer 28 Aoû 2013 - 19:13

Quand il entendit une voix s'élever dans la taverne, Carden n'esquissa pas un mouvement, un homme venait lui sauver la mise et il ne bronchait. Il fallut que celui-ci s'approche de la table pour qu'il daigne lever la tête. C'était un jeune gars, qui devait avoir pitié de lui et qui pensait bien faire en venant le secourir, mais Carden ne supportait absolument pas une chose, c'était quand on venait se mêler de ses affaires. Il essaya donc d'esquisser un sourire vers l'homme qui venait de l'aider, mais ce ne fut pas une grande réussite.
Malheureusement pour Carden, la fin des ennuis n'était pas arrivé, car il s'assit en face de lui, et lui demanda son nom.

Déjà, il avait été profondément blessé que ce jeune premier lui offre son repas, ce qu'il trouvait des plus déshonorant, et maintenant, il venait faire la discussion. Carden leva à nouveau les yeux, et esquissa un sourire, un vrai cette fois, car il riait intérieurement :

"Jeune premier, jeune premier ... ce gars-là doit avoir mon âge en fait"

Son séjour dans les montagnes ne l'avait pas seulement transformé physiquement et psychologiquement, mais il avait gagné en maturité, et semblait avoir pris bien dix ans de plus.

Il finit par bien vouloir répondre à son interlocuteur, non sans avoir déliberemment ignoré sa requête et laissé un long silence :

" Je me nomme Carden, et qui ai-je l'honneur de remercier pour ce repas ? "

Carden avait laissé toute sa rancœur de côté soudainement, ses traits s'étaient détendus et il paraissait maintenant bien plus cordial. Après tout, il n'allait pas s'en sortir seul.

Sujet: Re: A la taverne Mer 28 Aoû 2013 - 20:05

Torenn fut rassuré de savoir que l'homme n'était pas vraiment hostile à toutes discussions bien qu'il n'était pas très démonstratif.
L'homme se présenta et demanda le nom de celui qui venait de lui offrir son repas.

" Je m’appelle Torenn ! Je m'excuse si je vous ai ennuyé en vous payant le repas mais vous alliez ressortir plus vite que vous n'êtes entrée "

En effet les tavernes n'étaient pas des hospices de charité et peu de taverniers ne toléraient que quelqu'un entre chez eux sans consommer mais pour profiter de la chaleur des buches au feu ou de l'ambiance festive qui pouvait y régner.
Torenn ne voulait pas embarrasser son interlocuteur plus qu'il n'en fallait bien que tout les autres s'étaient déjà retournés sur leurs tables et leurs comptoirs.

" Bien ! Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps je suppose que vous voulez rester seul alors bon appétit et si vous avez besoin d'aide n’hésitez pas ! Je suis médecin vous savez !"

Sur ces derniers mots Torenn se leva et prit son verre pour le boire en cul-sec puis il le reposa sur la table et salua Carden d'un signe de tête

Sujet: Re: A la taverne Jeu 29 Aoû 2013 - 17:55

Eberk avait quitté son royaume en laissant le soin du commandement à son second dans la hiérarchie. Il était resté trop longtemps enfermé dans ses montagnes, lui le voyageur et le guerrier à la hache furieuse. La régence de la Moria imposé des responsabilités trop importantes, mais maintenant tout ceci était devenu le problème du naugrim. Entouré d'une suite royale de renom, le nain n'avait pas son pareil pour commander des hommes et faire renaître l'immense splendeur de Khazad-Dùm redevenu le beau royaume,, comme il était dans le passé.
Ayant quitté la montagne, le nain décida de retourner dans un endroit qu'il connaissait très bien. Le Rohan et le Riddermark. Un pays magnifique et agréable pour les promenades. Les hommes aux chevaux étaient fabuleux, une hospitalité incroyable et le cœur sur la main en toutes circonstances. Depuis trois heures, Eberk marchait dans les plaines prenant le temps de la balade. Au loin sur la colline, le château d'or se dressait fièrement au centre d'Edoras.

Il ne fallut que deux heures de marche, de l'endroit ou le naugrim se trouvait pour enfin se retrouver devant les immenses portes en bois de la cité rohirrim. Le soleil cognait et la soif tenaillait le gosier du naugrim. La sueur commençait à perler sur son front, coula dans les premiers poils de sa longue barbe soigneusement peignée. Sa lourde hache accrochait dans le dos pas une ceinture en cuir et un petit écu en bronze sur le coude, le nain passa les portes sans encombre. Les gardes l'avait sans doute reconnu de son ancien voyage. Ils le saluèrent d'un signe de tête et son nom était maintenant entendu sur toute la terre du milieu, comme étant le grand régent de la Moria.

Sans attendre, le naugrim se dirigea vers la taverne de la cité. L'une des plus connus après celle se trouvant dans les mines bien sur. La bière y était bonne, pas autant que celle brassée par les nains, mais un régale pour les papilles quand même. Après tout, un nain ne refuse pas une bonne chopine en toutes circonstances. Il poussa la porte de la taverne et se dirigea aussitôt vers le comptoir. Le tavernier le salua d'un signe de tête, le nain de la main. D'une voix imposante, il frappa de la main sur le comptoir et demanda:

-Une bière bien fraîche tavernier! La meilleure de votre boutique, ma bourse attends de vous payer en conséquence.

Le gros bonhomme ne rechigna même pas et se dirigea vers l'arrière cuisine pour allait y brasser un pichet de sa meilleure bière brune. Eberk n'eut pas longtemps à attendre, quand le tavernier lui ramena le verre, la mousse y était conséquente, les bulles montaient en dansant vers le sommet du verre. Son parfum si subtil remonta aux larges narines du nain. Eberk porta le verre à ses lèvres, le liquide commença sa descente dans le gosier du nain. Les papilles du naugrims se ravivèrent , ses yeux s'éclairèrent d'une lumière puissante. Son voyage l'avait fatigué et le gout de ce breuvage le ferait revivre. Ravi, il retira deux pièces d'argent de sa poche et les déposa sur le comptoir. Le tavernier le remercia d'un lage sourire, lui souleva ses bonnes grosses pommettes.

Eberk se retourna sur le tabouret et jeta son regard dans la taverne. L'endroit ne désemplissait jamais, toujours autant de monde. Quand, il vit un homme recourbé sur une assiette. Le visage blême, l'air complètement démunit par les événements actuel et le monde l'entourant. Eberk se voyait en cet homme, il avala une autre rasade, puis se dirigea vers l'homme et lui demanda:

-Puis-je m'asseoir monsieur. Une bonne chaise et un peu de compagnie ne serait pas de refus!

Sujet: Re: A la taverne Ven 30 Aoû 2013 - 14:33

Le jeune rohannais qui l’avait abordé s’était finalement retiré à une autre table, laissant Carden à nouveau seul. Le tavernier lui apporta son repas, non sans lui lancer un regard réprobateur, puis le laissa à nouveau à ses pensées.

Carden jeta quelques regards vers le jeune Torenn, mais celui-ci semblait l’avoir oublié et était plongé dans une conversation avec d’autres gens du coin. A contrecœur, Carden entama le plat qu’on lui avait offert, et s’il n’était pas de grande qualité, c’était tout à fait suffisant pour le vagabond qu’il était qui n’avait vécu que de piètres repas depuis plusieurs longues années. C’est alors qu’une voix forte et grave s’éleva du comptoir et attira l’attention de Carden : un nain avait vraisemblablement franchi la porte de la taverne. Ces curieux personnages avaient toujours le don pour attirer l’attention. Le naugrim balaya la taverne du regard et Carden replongea dans son assiette pour ne pas avoir à croiser le regard de ce gaillard-là. Mais comme il semblait attirer les pots de colle aujourd’hui, il ne fut finalement qu’à moitié surpris quand il entendit les pas caractéristiques du nain se rapprocher de sa table.

« Puis-je m'asseoir monsieur. Une bonne chaise et un peu de compagnie ne serait pas de refus ! »

Mais qu’avaient-ils donc tous à vouloir lui parler ? Apparemment, les étrangers ne passaient pas inaperçus en tout cas. Le nain avait une démarche d’autorité et imposait le respect, c’est pourquoi Carden trouva juste de ne pas le contrarier, et essaya de répondre le plus poliment :

« Enchanté ! Cette chaise est à vous sans aucun problème, puis-je seulement savoir à qui ai-je l’honneur ? »

Le nain avait encore un peu de bière dans sa barbe. Carden le dévisageait avec insistance, car des nains dans sa vie, il n’en avait tout simplement jamais vu. Ils étaient finalement assez fidèles à la description qu’on lui en avait faite, à l’exception peut-être de cette aura qu’il dégageait, une sorte de malaise chez son interlocuteur.

Sujet: Re: A la taverne