L'éclaireur repéré | La croisée des chemins ...

=> Suite de ce Voyage

Les choses ne pouvaient pas aller pire ... voilà que le cor d'alarme sonnait fort sur la muraille et les Orientaux n'avaient pas demandé leur reste pour sortir acceuillir les invités. Nyla entendait les bruits lourds des déplacements d'une dizaine d'hommes vers elle, Badàer s'était retrouvé éloigné de la Paladin alors qu'elle venait de mettre à terre son premier ennemi. Il fallait faire vite ... vite pour se mettre à l'abri. Mais déjà, la route qui leur aurait permit de retourner vers la Lorien était coupée. Nyla se faufila, sa lame brillante pourfendait qui s'approchait trop d'elle. Malgré sa maîtrise du combat et son agilité, elle ne parviendrait pas à tous les mettre à mal... la fuite vers l'avant, quel illogisme ! Elle ne jeta pas un regard derrière elle, étant presque assurée que son compagnon suivait. Mais lorsqu'elle entendit un cri, elle comprit que son compagnon n'était pas en bonne posture. La dame elfe n'avait pas l'habitude de travailler en tandem et bien souvent, elle partait seule au devant des nouvelles situations. Cette fois ci, elle n'avait pas le choix, il fallait assumer les erreurs du serviteur de Celeborn ... et cela même si elle se mettait directement en danger. Elle venait d'atteindre les fourrés, prête à disparaitre. Mais son coeur la meurtrissait, il fallait qu'elle le sauve, déjà Badàer était essoufflé et il ne fallut pas longtemps pour qu'il soit assommé.

L'elfe s'accorda un instant de réflexion, une unique seconde avant de se mettre en garde, les Orientaux tournés vers elle attendait sa décision ... espérant qu'elle ne fuirait pas... elle ne leur offrirait pas le corps de son compagnon de route avec autant de facilité ! La lame au dessus de ses épaules, la posture de l'aigle était surement la préférée de Nyla. Et alors qu'elle s'était mise à courir en hurlant son soule, elle croisa la route des orientaux d'un chassé du bras au travers du groupe ... le sang tacha son armure luisante et son visage laiteux.

-" Pour Earendil et pour la Dame !"

Hurla t-elle alors qu'elle plantait son épée dans le torse d'un orientaux ... mais déjà elle sentait son corps se rompre sous les coups, son armure n'allait pas la sauver bien longtemps ... bien que l'esquive soit un arme chez les elfe, le sang coulait de son bras droit sans pour tant juger de la blessure qu'elle soit grave. Le sang coulait et ses sens devinrent flous. Il fallait qu'elle se sorte de là, qu'elle les sort tous deux de là. Deux orientaux se blessèrent mutuellement alors que l'elfe se baissait soudaine pour laisser passer leurs épées au dessus d'elle. La dizaine d'hommes étaient au sol et la plupart s'étaient perdu dans la frénésie de cette bataille ... Nyla tenta de tirer le corps de Badàer vers les fourrés, elle réussit après quelques minutes pour le cacher soigneusement. Mais déjà les renforts lui faisaient face ... allait-elle se donner à leurs épées ?

-" Comptez vous m'attaquer et finir comme vos frères d'armes ... ou enfin me mener à votre chef et me laisser pourparler ?"

L'un des hommes se présenta comme était le supérieur des hommes ... les autres se mirent à rire à l'entente de la demande de l'elfe ... bien sur, elle ne parlait pas de rencontre un caporal ou autre militaire sans sagesse ... mais le régent des lieux. N'ayant nullement connaissance de son compagnon, les hommes désarmèrent Nyla pour empoigner ses deux bras. Ils la soulevèrent avec une telle facilité qu'ils en furent eux-même déconcertés...

Quelques minutes plus tôt, au sommet de la tour sombre, une silhouette dominait l'immense paysage, l'air pensif.

Voila des semaines que Poudre attendait a Dol-Guldur, gardant la citadelle pour son capitaine, pardon général bien-aimé.

Le temps filait trop lentement, pour qui ne sais pas prendre le temps de vivre.
Poudre était un des meilleurs de la garde noire, un fidèle de la première heure du généralissime, une force de la nature et un fort en gueule, même selon les normes orientales.
Toutefois, l'inaction lui pesait plus que mille blessures.
Comme il peut être blessant pour un soldat, l'un des meilleurs, d'être laissé en arrière des grandes batailles et de voir ses amis et ses compagnons partir pour risquer leurs vies.

Mais c'était la la volonté de Torn, un homme trop prudent certes, mais sa prudence avait sauvé bon nombre de vies jusqu'alors.
Peut être sauverait-elle une autre ce soir ?

Alors que Poudre se servait son troisième cruchon de Losak et qu'il se sentait déjà quelque peu éméché, un guerrier qui semblait provenir de la tribu des Lok'nim selon ses tatouages, arriva en trombe, haletant.

"Prend ton air guerrier, parle lentement, nous avons tout notre temps ici..."

"Champion Poudre...Une elfe...Entrée sur notre territoire !"

"Pardon ? Vous l'avez capturée au moins ?!"

"Pas vraiment...Encerclée en fait."

"Et vous osez vous dires guerriers ? Mène moi a elle !"

Après un long soupir résigné, le guerrier se retourna et repartit, suivit du lieutenant de la garde noire.

Plusieurs minutes plus tard, alors que les guerriers Orientaux, de plus en plus nombreux, encerclaient Nyla et son compagnon assommé, elle vit un soldat a l'allure fière et a la marche rapide, caparaçonné dans une armure complète sombre et a l'allure menaçante, entouré par une dizaine de sosies qui s'approchaient a grand pas de l'attroupement.

Sa voix n'eut même pas a résonner pour qu'un chemin se creuse entre les maraudeurs pour laisser passer ces colosses, signe évident d'un rang complètement différent.

"Elfe, je suis Poudre, champion de la garde noire, ce qui correspond au grade de lieutenant dans vos armée, je suis le plus haut responsable en ce moment dans les environs de Dol-Guldur.
Tu te bat bien, tu doit donc être quelqu'un ayant une valeur chez les tiens.
Déposes immédiatement les armes et tu as la parole d'un garde impérial que la mort ne te sera pas donnée ce soir.

Résiste, proteste ou menace moi et je t'infligerais moi même la peine que mon peuple réserve aux espions.

Prend ta décision femelle, mais sache que ma solution est la meilleur, pour ma fierté comme pour ta dignité."

Poudre n'étais pas un adversaire a prendre a la légère, encore moins entouré d'une dizaine de gardes noirs.
D'ailleurs, ces derniers venaient de sortir leurs armes, prêt a donner leur vies pour leurs supérieurs.
Ces troupes d'élites encerclaient déjà les deux elfes.

Même Nyla avait bien dut entendre parler des fameux gardes impériaux de l'Orient, leurs réputation était a peine au dessus de la réalité et a voir onze pareils guerriers vous encerclez, elle ne paraissait en rien surestimé.
La vie, ou la mort.

Bien sure, elle pouvait tenter de résister, elle en tuerait certainement un ou deux, peut être trois, mais elle n'avait pas affaire a de vulgaires orcs, ni même aux farouches Huruk-Hai ou aux barbares de l'Est.
Les gardes Impériaux avaient longtemps été les troupes de chocs des forces du mal. Les plus farouches des guerriers que pouvaient aligner les seigneurs mauvais. Seulement égalés par les sombres numénoréens noirs.
Ils représentaient la parfaite opposition pour les paladins dévoués au Valar comme elle.

V

-" Mes armes ... soit, je les laisserai choir. Tant que je peux parler à votre supérieur le plus vite possible. Mais avant tout, laissez l'elfe qui m'accompagne repartir, il n'est pas un guerrier, il fut mandé pour me conduire jusqu'à vous. Son destin n'est nullement lié au mien, laissez le retourner auprès des siens. Quant à moi, je me constitue prisonnière dès à présent."

R

-" D'ailleurs, je tenais à vous remettre cette missive ... que nous avons retrouvé sur la route de Lorien. "

L

Pendant les quelques instants qu'il fallu a Nyla pour prendre sa décision, Poudre crut qu'il aurait a dégainer son arme.
C'est avec un certain soulagement qu'il saisit le fourreau de son épée, admirant un peu sa garde tandis qu'elle négociai les conditions de sa reddition.

Une belle lame, voila le signe d'une guerrière remarquable, ainsi était la pensé de l'Est.
Si tu est assez fort pour posséder quelque chose de valeur, seul ton honneur ou ta faiblesse peuvent t'en empêcher.

Une philosophie qui avait mené bien des armées hors de Rhûn, qui avait couté bon nombre d'amitié fraternelle ou de mariage heureux. Mais elle avais aussi ses bon cotés, comme la distinction d'un coup d'œil entre le fort et le faible.

Cessant ces inutiles réflexions, Poudre accrocha l'épée a sa propre ceinture, a coté de la sienne.

Alors que ses armes tombaient au sol, Poudre dévisageait Nyla, cherchant un signe de révolte chez elle sans vraiment y croire, éternelle vigilance des gardes impériaux.
Elle semblait résignée, elle avait fait le bon choix.

Mais elle avais raison sur un point, son ami n'était pas un soldat, a peine digne de tenir une arme.

"Votre ami aura la vie sauve lui aussi, mais nous ne le porterons pas directement sur vos terres...
Votre roi a envoyé une bande d'espion sur nos terres et il aura a rendre des comptes.
Il y'a trois ans de cela, un acte pareil serait passé pour une déclaration de guerre et votre résistance n'aurait fait qu'aggraver les choses.
Mais votre peuple a des amis dans notre hiérarchie, des amis qui font en sorte que la guerre n'est pas l'unique moyen de rembourser une offense pareille."

Alors que sa dernière arme venait de tomber, un guerrier plus téméraire que courageux s'approcha pour tenter quelque chose.
Heureusement pour l'Elfe, un coude d'acier sur son nez l'empêcha d'aller plus avant.

"La vie pour aujourd'hui, voila ce que je vous ai promis, et un garde noir n'a qu'une parole."

Alors qu'il s'apprêtait a repartir vers la tour sombre, Nyla lui tendit un parchemin. Poudre le saisit et après une seconde d'hésitation, l'ouvrit.
Il le lut rapidement, ce n'était pas un roman, loin de la.

Restant quelques instants sans réponse, il enleva son lourd casque de guerre avant de fixer un moment la femme Elfe.

"Je ne sais pas ou vous avez eu ceci...
Mais ces informations sont de la prime importance pour nous, je vous confisque cette lettre le temps que mon supérieur revienne.
En attendant, considérez vous, vous et votre ami, comme des invités ou comme des otages, peu m'importe.

Je n'ai peut être pas besoin de vous le dire, mais en d'autres circonstances, vous seriez déjà empalés sur le portail du fort face a la Lorien, n'abusez pas de notre patience et ne tentez pas de vous évadez. A ces conditions, tout ira bien.

En attendant, vos appartements vous attendent, suivez nous."

D'un bras levé, Poudre fit signe a deux cavaliers, suivit d'une quinzaine de montures de se rapprocher.
Puis il s'adressa d'une voix forte et énervé, comme un parent qui hurle sur ses enfants.

"Nak'la* ! Retournez a vos postes et priez les Esprits pour que nous ne prenions pas le temps de punir votre incompétence, guerriers !"
*Reculez

Alors que Poudre apportait lui même la monture sur laquelle les elfes ferons le voyage, un autre garde noir prit la précaution d'attacher les poignets de la guerrière dans son dos.

Nyla eut comme dernière vision un grand cheval caparaçonné et marqué du même signe que portaient les colosses en armure noire, un crane blanc sur fond noir, dans une des orbite vide du crane grimaçant, un oeil pourpre qui semblait rayonner faiblement.

Après ? Plus rien, un garde impérial lui avait mit un sac de lin sur la tête.

"Laissez vous faire Elfe, nous allons vous mener a Dol-Guldur où vous attendrez que mon seigneur, le baron Torn, décide de votre sort, une fois qu'il sera de retour.
Au fait, vous ne m'avez toujours pas donné votre nom, il est très difficile de remplir un rapport de façon convenable sans un nom a mettre sur une pareille figure !"

Une teinte d'humour dans sa voix, qui ne fit rire que lui d'ailleurs, Poudre saisit l'elfe par la taille avant de la placer d'une manière peu orthodoxe la guerrière sur sa monture, avant de monter derrière elle.
Alors qu'il s'apprêtait a donner l'ordre de départ, Poudre se pencha en avant et dit a voix basse

"Si vous tenez deux semaines sans provoquer de chaos, je vous rendrait votre arme et nous aurons peut être l'honneur d'échanger quelques passes d'armes, si le cœur vous en dit.

Gardes impériaux, en avant !"

Reposant alors son casque sur sa tête, il leva la tête vers le ciel avant de partir au galop.

Une demi-heure plus tard, Poudre enleva le sac sur la tête de Nyla et elle put découvrir l'environnement, tombant nez a nez avec l'immense tour de roche noir qu'était la fameuse tour de Dol-Guldur.
Forcé de lever la tête pour découvrir le sommet, il y'avait de quoi avoir le vertige.

Alors que les gardes impériaux mettaient pied a terre, Nyla put voir que son ami était a nouveau conscient et il semblait intimidé, au mieux.

"Descendez, elfes !"

Poudre n'était alors plus aussi poli qu'il l'avais été auparavant, il était devant ses hommes et se devaient d'agir comme tel.
Alors que plusieurs hommes s'avançaient vers eux, Poudre désigna quatre gardes pour emmener les prisonniers dans leurs appartements.

"N'oubliez pas, nous ne sommes pas en guerre contre leur pays alors ne soyez pas trop brutal avec eux..."

Q

-" Un nom ... soit, de toute manière il faudra bien que vous le sachiez. Je suis Nyla Elbereth, Paladin et porteuse de Illumaril, l'épée pourfendeuse des ombres. Peu me connaissent, je ne suis pas une massacreuse, j'agis pour la sécurité de mon peuple bien avant les victoires sur les champs de batailles. "

B

-" Jouter ... avec plaisir, je n'ai jamais refusé un combat à la loyale. Encore faut-il que je survive plus de deux semaines..."

L

-" Ne crains rien, tu seras vite chez toi ..."

M

Plusieurs heures s'écoulèrent alors que la nuit tombait sur la Tour de Dol-Guldur.

Nyla, qui était une elfe, ne se sentait pas aussi mal qu'on pouvait l'imaginer en étant dans une des ancienne forteresse du grand ennemi.
L'édifice ne propagait plus des ténèbres aussi intense qu'auparavant.
Bien entendu, les murs noirs, l'architecture, mélange improbable entre celle du Mordor et des hommes de l'Est, semblait des plus solide et des mieux entretenu.

A vrais dire, Dol-Guldur émanait quelque chose, un sentiment unique sur lequel il était difficile de mettre un mot, entre rage et calme, entre colère et honneur, bref, quelque chose d'officiel qui était loin d'être aussi désagréable que l'on pouvait imaginer.

La chambre des elfes était spartiate, mais pas miteuse, deux lits recouvert de peau d'ours et de draps propres, la nuit était froide dans cette région. Une petite table ronde au dessus stylisée par de grands cercles qui s'enroulaient l'un sur l'autre. Ainsi qu'une armure vide de garde pourpre juste a droite de la porte.

Deux fenêtres, une dirigée vers le Nord, l'autre vers l'Est, laissait l'occasion a Nyla de détailler les environs de la citadelle.

Les abords immédiat était purgée de toute forme de végétation, c'était l'une des premières améliorations des Rhûniens, pour permettre a de grandes armées de se rassembler sur la plaine qui entourait désormais la citadelle, tandis que plus loin, l'immense Mirkwood reprenait ses droits, lugubre forêt.

Actuellement, Nyla pouvait surtout voir les Orientaux qui allumaient des feux tout autours de la forteresse, autant pour se réchauffer que pour éloigner les prédateurs, tandis qu'elle commencait a entendre les très réputés tambours de l'Est, qui résonnaient littéralement dans la terre et dans la pierre, donnant une mélodie plus qu'énergique.
Parfois des voix prenaient le dessus pour chanter de longues litanie étrange, pas désagréable pour autant.

Mais des bruits dans le couloir réveillèrent la femme Elfe.

Poudre poussa la porte, entouré de deux gardes noirs.

"Elfes, vous allez être séparés.
Vous..."

Dit-il en désignant l'homme.

"Vous allez être ramené a Fondcombe par une troupe rapide, votre roi se trouve actuellement la-bas, ainsi que notre seigneur.
Celeborn devra répondre de votre envoi devant nous, cela pourrait allez plus loin qu'un simple échange diplomatique, mais nous n'aimons pas que l'on se mêle de nos affaire de cette manière.

Vous, Nyla, vous resterez ici, en tant qu'invitée de notre empire, aussi bien qu'en tant qu'otage pour que ceci ne se reproduise plus.
De plus, votre lame a été souillée du sang de nos frères, vous méritez un jugement mais je ne suis pas habilité a le faire.

Pendant ce temps, vous aurez libre accès a la bibliothèque ainsi qu'a notre salle d'entrainement, votre séjour peut être agréable comme mortel, cela dépend de vous.
Si vous avez des gens a prévenir, faite le moi savoir et nous enverrons un messager.

A partir de maintenant, vous ête libre de sortir de vos appartements, ne sortez pas de la tour, les gardes ne vous laisserons pas passer et de toute façon, je vous garde a ce niveau pour le moment, vous ne pourrez emprunter les escaliers.
La bibliothèque est au bout de ce couloir, la salle d'entrainement est a gauche, sixième porte a droite, les autres salles sont des chambres ou des boudoirs, n'entrez pas dedans.

Vous vous trouvez actuellement au huitième étage, la tour en comporte quinze en partant du sol, ainsi que six autres sous le sol.

Il est de plus formellement interdit d'entrer dans les caves de la tour, cette section contient des geôles ainsi que d'autres salles beaucoup plus sombres, les gardiens vous tuerons si ils vous trouvent la bas.

Rappelez vous, pas d'armes, pas de menaces, pas de fierté mal placé, la majorité des hommes de mon peuple ne sont pas aussi patient que les gardes impériaux.
Lorsque je vous ferais assez confiance pour vous permettre de sortir de cet étage, je vous adjoindrais un gardien pour que rien ne vous arrive.

Si vous avez quelque chose a dire a votre ami une dernière fois, faites le, son départ est prévu dans l'heure et vous risquez de ne pas le revoir avant un long moment.

Des questions ?

Poudre, accompagné d'autres colosses d'acier en armure noire, la terre tremblante des tambours et des milliers de guerriers qui entouraient la tour, ces murs froids, tout cela avait quelque chose d'irréel, comme si les elfes ne se trouvaient plus en terre du milieux, mais bien au fin fond des terres de l'Est.

L

-" Va mon frère ... retourne dans le coeur de notre patrie et portes les dernières nouvelles à notre seigneur... ne craints rien, ni pour ta vie ... ni pour la mienne."

L

-" Remercies ton seigneur pour son hospitalité mais surtout pour l'offre de bon retour donné à mon compagnon. Ma seule interrogation porte sur l'heure l'audience auprès de ton maître, mais tu dois déjà t'en douter. Pour le reste, je ne transgresserais aucunement l'ordre donné, mes pas seront rarement posés en dehors de cette chambre... "

Q

Poudre regarda longuement Nyla, avant de lui répondre, tandis que ses hommes emmenaient l'autre elfe.

"Mon seigneur se trouve actuellement a Fondcombe, mais je crois te l'avoir déjà dit, lorsqu'il reviendra, sa première occupation sera de rendre ton verdict.
Comme cela aurait été plus simple si tu n'avais pas fait coulé le sang de nos guerriers...
En attendant, tu peut toujours te balader a ce niveau.

Je reviendrais ce soir pour voir si tout se passe bien pour toi, nous avons encore a discuter de toi.
En attendant, ton repas ne devrait pas tarder a arriver."

Alors qu'il s'apprêtait a sortir, Poudre, du haut de son armure noire, tourna légèrement la tête et dit a voix basse :

"Bienvenu dans l'Est, Elfe de l'Ouest."

Il sortit, sans un mot de plus.

L'attente parut peut être longue pour Nyla, ou peut être pas, une trentaine de minutes passèrent avant que sa porte ne fut a nouveau ouverte, cette fois par une jeune humaine qui semblait-il n'avais pas encore dépassé la vingtaine d'hiver.

"Je vous apporte votre repas, dame elfe."
Dit une petite voix timide, provenant d'une jeune femme, brune et a la peau d'ébène.

"Je suis Bari'sa, fille de Latori des Kurgans, mais vous pouvez m'appelez Eniat', ce qui veut dire Aube dans la langue de mon peuple."
Dit-elle dans un commun presque irréprochable, bien qu'accompagné d'un fort accent Oriental.
La jeune dame posa le plateau sur la table ronde et remplis le verre de Nyla d'une eau claire avant de se retourner vers la porte.

"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez moi au garde qui est devant votre porte, je verras ce que je pourrais faire pour vous.
Excusez moi mais...Est-il vrais que vous venez de derrière Karam-Kar...Pardon, de derrière la grande muraille ?"

Eniat' avait dans les yeux une lueur d'humanité que peu de jeunes femmes en ce monde semblait encore posséder, elle n'était pas une fière guerrière comme certaines, ni même une tranquille femme au foyer ou bien une de ces sages chamanes qui parcouraient l'Empire de long en large.
En vérité, elle n'étais qu'une jeune femme, perdu dans une tour immense et a l'apparence peu accueillante.

"Ne vous en faites pas pour Poudre, c'est un garde impérial certes, mais il est comme son seigneur et comme la majorité des gardes noires, il semble dure mais il n'est pas mauvais.
Toutefois, je vous déconseille de vous approcher des gardes pourpres qui trainent encore dans l'endroit, ils sont beaucoup moins recommandables ! Enfin, quand ils vous parlent.
Enfin, tout ceci ne doit être que du charabia d'orientale pour vous, désirez vous quelque chose d'autres ?"

P

M

S

(Pour les Mj's lisant ceci : Au vu du temps que prend le conseil, j'ai décidé de ne pas faire plus attendre Nyla et d'avancer un peu dans le temps, Torn reviendra du conseil dans deux ou trois post.
Si cela pose un problème, me le dire en mp ^^.)

Une autre nuit froide pour Nyla qui laissant désormais place au lever du jour.
D'ailleurs, aujourd'hui, la journée était belle et c'est alors que se levait le soleil que la jeune servante apparut après avoir frappé a la porte.

"Debout, dame Nyla, aujourd'hui est un grand jour.
Poudre m'a dit qu'il va venir vous chercher après le déjeuner pour vous entrainer, de plus, le seigneur Torn rentre de son voyage ce soir même !"

Eniat' était tout sourire aujourd'hui pour une raison qui échappait encore a l'Elfe.
Alors qu'elle portait dans sa main un plateau garnis de fruits qu'elle déposa sur sa table de chevet, la jeune Orientale regardait la prisonnière, une lueur d'espoir dans les yeux.

"J'ai entendu dire que le conseil s'était mieux passé qu'on n'aurait pu l'espérer et que votre compagnon avait été rendu devant tout les souverains de la terre du milieux a votre seigneur, c'est plutôt de bon augure non ?"

Dit-elle avec un grand sourire.
Eniat' s'était toujours montrée rassurante avec Nyla, selon ses dires, Torn, le seigneur des lieux, était un homme sage et compatissant.
D'ailleurs, c'était ce qui disait la majorité des subalternes du baron, qui le dépeignait comme un homme dure mais le plus souvent juste et aimable, bien que quelque peu froid.

Alors qu'Eniat' prenait une poire juteuse dans la corbeille de fruit qu'elle avait apportée, elle regarda longuement par la fenêtre.
En se faisant, elle révéla une marque très particulière sur son coup, signe qu'elle s'était trouvé un homme.

Le soleil se dressait déjà dans le ciel et tandis que les deux jeunes femmes discutaient de choses et d'autres, une autre servante arriva a la porte pour apporter le repas frugale qu'on apportait a la dame.

Eniat' se leva alors et fit un sourire.

"Je vais vous laissez mangez en paix, quand vous serez prête pour votre entrainement, dite le au garde devant votre porte, il ira le dire a Poudre qui finira bien par arriver !"

Eniat' regarda a nouveau l'Elfe avant de lui faire un sourire poli. Puis elle sortit, laissant la dame avec une assiète de légumes et d'un peu de viande sous le nez.

L

-" C'est une bonne nouvelle, Eniat', j'espère pouvoir me défouler. Voilà des semaines que je n'ai pas laissé perler une goutte de sueur, j'ai peur de prendre de l'embonpoint si cela continue !"

R

-" Tu illumines ma journée par un telle nouvelle, merci."

A

-" Passes une bonne journée, Eniat'."

D

-" Bonjour Poudre ..."