| | De Grands changements | |
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Alaryc Kommissar et Général d'Angmar
Nombre de messages : 239 Feuille de personnage Race: Homme (Angmar) Possessions: Statut:
| Sujet: De Grands changements Lun 29 Nov 2010 - 23:49 | |
| L’annonce avait fait grande impression. D’abord comme un murmure, le bruit de la nouvelle s’était amplifié jusqu’à devenir une véritable clameur. Tous les habitants de Carn Dûm étaient conviés, à la manière Angmarienne (à savoir très fortement conseillé), à se rassembler sur la grande place entre le Palais Royal, œuvre de l’imaginaire de Toranur et le Kommissariat, symbole de la puissance et de la ferveur d’Angmar. Si la foule rassemblée ici était composée de tout bord, forgerons, fermiers, palefreniers, pages… Elle comptait aussi parmi les représentants de toutes les compagnies de marchands d’Angmar ainsi que les nobles des campagnes de Carn Dûm. Sur une estrade montée, tout l’Etat Major de l’Angmar. Kommissar, Oberkommissar, simples capitaines… Mais tous les représentants de chaque classe, influente ou non de tout le pays étaient rassemblés. Nul n’ignorait que refuser une « invitation » à une session extraordinaire c’était s’exposer à une visite des terribles Kommissars. Aussi, tous répondirent présent à l’appel d’Alaryc, considéré comme la plus haute autorité politique et religieuse depuis que Toranur s’était rendu à Minas Tirith. La journée était à peine entamée mais tous étaient déjà rassemblés : les derniers étaient arrivés la veille au soir. Malgré l’heure matinale, il faisait déjà chaud et les armures propres des soldats brillaient au Soleil.
Alaryc, lui, n’était pas encore présent. Il avait congédié tous les servants du palais. Il avait revêtu son costume d’apparat, le costume d’orateur traditionnel des Kommisars, à savoir une grande cape blanche. Pour le reste, l’armure était la même, sauf des décorations dorées qui contrastaient avec le noir profond du reste du haubert. Debout devant la fenêtre, il regardait la foule qui s’était massée. Il avait à la main la lettre de son suzerain Toranur. Le Général D’Angmar était en proie à un plein doute. Lui qui était toujours remplis de ferveur et d’énergie, voila qu’il se sentait vieux, fatigué. Il avait l’impression de courir après le monde. De courir après Toranur. Après tout, lui était-il toujours utile ? Bien que peu d’hommes en Angmar aient pu vaincre Alaryc en combat singulier, il se sentait faible et seul. Terriblement seul et vulnérable. Il commença une courte prière et s’arrêta en plein milieu, serrant les mâchoires. Non, il ne devait plus prononcer ce nom, celui du Maitre qu’il avait toujours connu. Sauron était remplacé par Tar-Mairon. Tar-Mairon. Alaryc eut un sourire amer. Ce nom sonnait comme une insulte. Mais il fallait qu’il s’y fasse, qu’il s’y plie. Il fallait qu’il fasse son devoir.
Se détournant de la fenêtre il s’approcha d’un petit coffre dans le coin de son bureau. Il s’accroupit et l’ouvrit, non sans une certaine émotion. Sous un tas de vêtements orientaux, il retrouva son casque de Kommissar, celui qui l’avait sauvé depuis son départ pour la guerre de Dol Guldur. Bien qu’il fût réparé, on pouvait encore clairement voir les traces de coups. Il le mit puis alla récupérer son épée, accrochée au mur. L’épée anti-Morts. Elle ne servait plus à rien mais était fortement symbolique pour les Soldats d’Angmar. Quittant son bureau, il descendit les grands escaliers de pierre blanche puis quitta l’enceinte du palais. Aussitôt, deux soldats l’escortèrent jusqu’à l’estrade, lui faisant un passage à travers la foule…
Alaryc prit une grande bouffée d’air. Ca y est, il était prêt. Il avait retrouvé toute sa hargne, toute sa force, toute sa puissance, celle de l’Angmar. Toranur lui faisait confiance, il ne pouvait pas le décevoir. Un grand bruit provenait de la foule, dut à sa taille. Alaryc leva les mains et le silence revint rapidement. Après s’être éclairci la gorge, il commença son discours qu’il voulait enflammé.
Peuple d’Angmar, fils et filles du Nord ! Vous vous demandez surement pourquoi vous avez été tiré de vos affaires afin de répondre à mon appel. Sachez que j’ai une grande et très importante nouvelle à vous faire parvenir. Vous n’êtes pas sans savoir que Toranur, notre bien aimé souverain a quitté Carn Dûm pour rallier Minas Tirith, la Cité Blanche de l’Ouistrenesse. Et bien sachez que notre Seigneur a encore une fois prouvé sa valeur et sa sagesse. Il m’a fait parvenir une lettre dans laquelle il me tient au courant de certains évènements…
Peuple d’Angmar, souvenez vous que vous vous battez pour Toranur, vous vous battez pour Carn Dûm, vous vous battez pour l’Angmar et sa grandeur, peu importe les sacrifices, peu importe les dangers. Vous êtes parmi les plus loyaux et les plus fervents guerriers, marchands, artisans d’Arda. Vous pouvez en être fiers. Sachez que notre suzerain a fait preuve d’une grande confiance en nous tous en mettant à exécution son idée. Il a fait preuve de courage et il compte sur nous pour l’imiter, pour le soutenir, dussé-je mourir comme chacun d’entre vous !
Alaryc marqua une pause. Il voulait que la foule commence à prendre. Ses premières paroles avaient allumé le feu et maintenant, il ne ferait que le raviver afin de créer une flamme de plus en plus grande. Et du feu, Angmar en aurait bien besoin devant les ténèbres qui la menaçaient. La lettre de Toranur parlait d’une immense armée. Et immense, venant de Toranur n’était pas vraiment rassurant. Mais qu’importe, ils avaient défaits les terribles orientaux, ils massacreraient sans pitié les Orcs. L’Oberkommissar reprit d’une voix plus forte encore.
Sachez, peuple d’Angmar que votre souverain a encore fait une fois preuve de bonté envers les hommes. Et que notre cité sera bientôt en fête. J’ai le grand honneur de vous annoncer que Toranur, Souverain d’Angmar va prendre pour épouse Thaïs Laelias, héritière de l’Empire de l’Ouistrenesse. Aussi, l’Angmar est maintenant un fidèle et puissant allié de l’Empire de l’Ouistrenesse et donc de l’intendant Denethor !
Cette déclaration provoqua une véritable clameur de la foule. Le brouhaha emplit l’espace mais Alaryc demanda aux gardes de vite faire taire la foule. Il avait un tas de choses à leur dire encore et mieux valait qu’il le dise vite et d’un seul bloc.
Bien entendu, ce mariage et cette alliance implique un certain nombre de changements très importants, vous vous en doutez. Tout d’abord, toutes les forces du Mordor sont désormais nos ennemis. Aussi, tout orc ou créature de Morgoth doit être éliminée si aperçue. De plus, nos relations commerciales avec l’Empire doit commencer. L’ouverture de nos frontières commerciales a donc été programmée et rentrera en vigueur dès que les représentants marchands ici présents auront pris connaissance de leurs nouveaux vis-à-vis. Mais ce n’est pas tout. Dans son infinie sagesse, Toranur… Alaryc ferma les yeux, ne se rendant toujours pas compte de ce qu’il allait prononcer a découvert que la foi en Sauron n’était qu’un leurre et que cette fausse idole nous a trompé depuis le début. Tout ce que nous croyions était faux. Bien heureusement, nous avons découvert qui était notre véritable Seigneur. Tar-Mairon, le Roi Admirable. Nos kommissars ainsi que tous les commis du temple se chargeront de vous montrer la bonne voie. Continuez à garder votre ferveur légendaire, mais rectifiez là ! Les temples seront ouverts exceptionnellement toute la journée d’aujourd’hui et de demain afin que chacun d’entre vous puisse s’informer et se repentir. Le culte ne changera pas ni les horaires des offices. Sachez maintenant que le nom de Sauron est prohibé ! Gloire à Tar-Mairon ! Peuple, je vous écoute, que dites-vous ? Avez-vous pris conscience de la Sagesse de Toranur, guidé par Tar-mairon ? Saurez-vous vous montrer digne de sa confiance ? Saurez-vous vous montrer de vrais Angmariens ? Que dites-vous ?!
Alaryc était en sueur. Il chancela, il se sentait nauséeux. Comment avait-il pu tromper Sauron? Comment avait-il pu profaner ainsi Son nom? Tout cela était un cauchemard. Combattre le Mordor et prier un hérétique. Tout cela était trop pour Alaryc qui dut s'appuyer à la hampe d'un garde pour tenir debout. Il se sentait encore une fois totalement perdu et se demanda si Toranur lui même n'avait pas été leurré... Les cris de la foule emplissaient l’air Angmarien. Le bruit était insupportable mais bien vite il finit par se taire, comme si tout le monde était abasourdi. Les communautés se regroupèrent et vite, les représentants de chaque caste commencèrent à prendre la parole…
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| | | Toranur Pas encore de rang... mais ça arrive !
Nombre de messages : 1366 Feuille de personnage Race: Numénorien Noir Possessions: Trésor Royal d'Angmar Statut: Joueur(se) actif(ve)
| Sujet: Re: De Grands changements Mar 7 Déc 2010 - 19:36 | |
| La foule parut un instant absourdi par ce que venait de dire l'Oberkommissar. Avaient-ils bien toux entendus? Etait-ce là chose possible? Alaryc, le héros de la Nation et Toranur, leur souverain libérateur avaient-ils pu trahir ainsi leurs idéaux? C'était là chose impossible et après un instant de silence qui parut durer des heures à Alaryc, un long et pesant bourdonnement commença à s'installer sur la place tandis que les différents protagonistes de la pièce commentaient ce qui était en train de se dire. A voir les visages graves et les gestes animés, on sentait que la tension était importante. D'ailleurs, les soldats eux même la sentaient et la sueur commençait à empoisser leurs mains tenant armes et boucliers. Si jamais la foule tournait sa colère envers Alaryc, sauraient-ils surmonter leur répugnance et obéir à leurs serments? Rien n'était moins sûr...
C'est alors que l'Oberkommissar sentit une présence rassurante derrière lui. Tournant légèrement la tête, il vit qu'Ulf, Kommodor Unstergiven, Rhùnien offert en cadeau à Toranur par Krell lui même, s'était avancé. Des 50 guerriers qu'il commandait, la quasi totalité était parti avec Toranur vers Minas Tirith, aussi n'avait-il pas eu grand choses à accomplir durant ces dernières semaines et il en avait profité pour entraîner toujours plus les hommes à combattre. Aussi bénéficiait-il d'une certaine notoriété parmi le peuple qui le connaissait sous le nom de: "Tonnerre de l'Est", référence aux fréquents orages tumultueux d'été porté par le vent d'Est. De plus, il avait été très impliqué dans les problèmes de rebellion de la noblesse ainsi que dans la gestion de la cité, ce qui avait donné lieu à de fréquents et vifs rencontres avec Alaryc qui savait pouvoir lui faire confiance. Continuant sa marche, Ulf dépassa légèrement l'Oberkommissar et contempla silencieusement la foule sous lui. Sous la puissance brute qui se dégageait de lui, les premiers rangs cessèrent leurs bavardages. Ce n'est qu'assuré d'avoir l'oreille de quelques uns que sa voix s'éleva dans les airs, emplissant la place de la présence d'Ulf.
"La Garde Jais plie mais ne rompt pas! Qu'importe la politique, les Unstergivens de l'Est suivront leur roi Toranur jusqu'en enfer."
Tournant les talons, Ulf regagna sa place parmi les officiels tandis que surpris par cette si forte preuve de loyauté la population repris ses conversations avec plus d'animation. Furieux de s'être fait voler la vedette, Karl Lingman Zu Wittsen, Konsul des Unstergivens, se précipita (mais dans la dignité), aux côtés d'Alaryc et s'adressa à la foule de sa voix d'orateur:
"En notre Roi, nous avons placé notre confiance et Tar-Mairon en est le témoin. Les Unstergivens ne renieront par leurs serments. Longue vie au Roi! Gloire à Tar-Mairon! Honneur à l'Angmar!"
Karl tira l'épée pour déclamer ses dernières sentences, immédiatement suivi par les Unstergivens, unis par un même esprit. Notons qu'en temps qu'Unstergiven, Ulf suivit le mouvement. Karl commença à se retirer pour laisser place à l'Herrschaft, vénérable vieil homme qui avait survécu aux persécutions Edaines et qui étaient connues pour sa grande sagesse. Lorsqu'Alaryc croisa le regard avec lui, il se sentit troublé. Contrairement à lui, le Herrschaft, guide spirituel de l'Angmar, ne semblait aucunement troublé par le discours qu'avait prononcé Alaryc. Bien au contraire, il irradiait de lui une confiance absolue que l'Oberkommissar aurait bien voulu avoir... Lorsqu'il eut pris place devant la foule, celle se tut immédiatement et de nombreux fidèles mirent un genoux à terre. Aussi est-ce dans un véritable silence que le guide spirituel de l'Angmar put prononcer son discours:
"Mes enfants, je sens le trouble dans vos coeurs, mais il faut avoir la foi. Sauron n'était qu'un nom. Tar-Mairon en est un autre. Ce ne sont là que deux choses pour désigner la même face d'une pièce. Notre souverain pose des actes qui ne sont pas accessibles à nous autres simples Angmariens qui n'avons pas à supporter la charge écrasante de la survie du royaume. La roue de l'Histoire tourne et le sacrifice de Sancta Johanna doit s'accomplir de nouveau. Gardez espoir et montrez vous les dignes fils de l'Angmar. Que Tar-Mairon vous bénisse et vous garde!"
Le Herrschaft se retourna dans le même silence qui l'avait accueilli tandis qu'une aprtie de la foule inclinait le buste en posant le poing droit au sol en signe de respect à la parole divine. Pour autant, les conversations reprirent vite car tous avaient encore du mal à croire tout ce qui leur était dit. Qui était ce Tar-Mairon dont on leur rabachait les oreilles? En passant à côté d'Alaryc, le Herrschaft laissa tomber ces mots entendus du seul Oberkommissar:
"Je vous sens tendu mon fils, un lourd poids pèse sur vos épaules. Venez me rejoindre lorsque tout cela sera fini. Nous avons à parler..."
Pendant ce temps là, les 8 Feld-Generals, représentants des armées de l'Angmar, s'étaient placés face à la foule en demi-cercle et avaient tiré leurs épées qu'ils avaient entrecroisées. Le plus âgés dit alors:
"Nous avons fait serment de servir l'Angmar. Et c'est ce que nous ferons! Nous suivrons les ordres de Toranur et de l'Oberkommissar."
Certes, le soutien à Toranur ne paraissait pasd remis en cause, pour autant, Alaryc discerna dans ces paroles une certaien pointe de menace. Tar-Mairon n'avait pas été invoqué, le titre de Toranur non évoqué et les généraux avaient rappelé leur serment envers l'Angmar et non envers le trône. Ce qui avait été annoncé déplaisait donc souverainement à l'armée, pourtant le plus important soutien de Toranur. La Heerdornen deviendrait-elle dans l'avenir un foyer de séddition? Voilà qu'il convenait de surveiller...
Les officiels du Palais avaient terminé, c'était désormais aux autres rouages du pays de s'exprimer. Sur la droite, des tribunes réservées à la noblesse, plusieurs voix s'élevèrent pour rappeler leur fidélité au roi mais là encore, les anciens soutiens de Toranur ne le firent que du bout des lèvres. Le vieil irascible Von Zismagen, avec lequel le souverain avait du composer jusqu'à devoir le faire entrer au conseil royal, s'abstint de dire quoi que ce soit. Ce fut son fils aîné qui déclara que la famille Von Zismagen suivrait le roi. Et cela n'échappa pas surement pas à la foule. Or, malgré son caractère détestable, Heinrich était une véritable relique et ses actes pesaient lourdement dans la politique du pays malgré l'insignifiance de son fief... D'ailleurs, de nombreux seigneurs du Sud, en première ligne de toute les guerres de par l'emplacement frontalier de leurs fiefs, ne desserèrent pas les dents. En d'autres mots, c'étaient là ce qui ressemblait le plus à un refus au royaume d'Angmar. La noblesse hostile jusque là à Toranur apporta elle aussi un soutien modéré. Si elle se réjouissait par avance des perspectives d'avancement, d'intrigues et de paix qu'annonçait la nouvelle alliance, elle ne tenait pas non plus à s'aliéner ce damné peuple qui avait si farouchement combattu contre eux lorsqu'ils s'étaient rebellées contre l'autorité royale...
La manifestation de soutien des Korporations marchandes fut beaucoup plus sincère. Pour les artisans de l'Angmar, c'était une véritable aubaine. Ils avaient la possibilité de faire leurs affaires en paix et d'avoir enfin accès à cet immense marché de l'Empire. En revanche, les Korporations en lien avec la Heerdonnern furent beaucoup plus mitigé, et notamment l''Ingénieur Korporation s'abstint de dire quoi que ce soit. Et ce ne fut par le seul! Les représentants des villages agricoles de l'Angmar s'abstinrent eux aussi de dire quoi que ce soit. l'ouverture des frontières signifiaient l'arrivée massive de céréales de l'Empire qui ruinerait leur commerce et diminuerait leur influence. Or, les agriculteurs de l'Angmar étaient nécessaires au bon fonctionnement du royaume car sans eux, pas de nourriture!
Le petit peuple, qui avait fait montre d'un tel enthousiasme à l'arrivée de Toranur, qui était si respectueux des kommissars que lorsque l'un d'entre eux passait dans la rue il mettait un genoux à terre et se penchait jusqu'à leur autre genoux, ne fit pas preuve d'une grande joie lorsqu'il dut réitérer sa confiance dans le roi. Nul doute que els kommissariats seraient assaillis toute la journée...
Lorsque chacun se fut exprimé, tous attendirent alors qu'Alaryc reprennent la parole et les congédie. Pour les taverniers, cette réunion était une excellente chose. Nul doute que les gens iraient discuter longuement les dernières interventions autour d'une chope! |
| | | Alaryc Kommissar et Général d'Angmar
Nombre de messages : 239 Feuille de personnage Race: Homme (Angmar) Possessions: Statut:
| Sujet: Re: De Grands changements Sam 11 Déc 2010 - 12:07 | |
| Alaryc était terriblement troublé par tout ce qui se passait. Mais cela aurait pu être pire, bien pire. Même si l’armée semblait le faire à contrecoeur, elle suivait quand même Toranur, et pour le moment, Alaryc. Donc, même en cas d’insurrection, l’Oberkommissar pourrait compter sur le soutien de ses soldats pour ramener l’ordre et faire quelques exemples. L’homme de confiance de Toranur sentit ses genoux défaillirent puis il se rappela qu’il devrait assumer ce rôle jusqu’à l’arrivée de Toranur, pas plus. Après, ce serait à Toranur d’assumer ses actes… Actes qu’il demandait à Alaryc d’assumer. Chose qu’il tentait plus ou moins de faire dans l’ordre et la paix.
Chaque clan, chaque classe, chaque famille de la noblesse, tous prirent position. Si la plupart acceptèrent les changements, certains ne pipèrent mot et restèrent sombres et silencieux. Alaryc se promit de charger quelques kommissars de les faire changer d’avis. Bien sur, la caste marchande réagit avec entoushiasme. C’était une très bonne chose car grâce aux échanges, l’Angmar s’ouvrirait plus vite. Mais Alaryc se demanda encore comment réagirait l’armée, le dernier pilier fiable de l’Angmar quand on lui demanderait de combattre Sauron aux côtés de soldats du Gondor… La deuxième chose qui troublait profondément Alaryc c’était le Herrschaft. Lui, qui avait vécu tant et tant de choses. Lui, Alaryc aurait parié qu’il serait réfractaire au changement. Mais non, il venait de faire ce qu’Alaryc n’avait pas su faire : garder son calme et faire preuve de lucidité, et d’intelligence. Il irait le voir oui, il avait besoin de parler à quelqu’un de sensé. Mais avant tout, il fallait qu’il close la séance.
« Fils d’Angmar… Comme vous pouvez le voir, l’Armée, les Marchands, les grandes Familles, la Noblesse et le Herrschaft s’alignent à la décision de Toranur. Aussi, vous ne pouvez que voir que c’est la meilleure chose à faire et la meilleure position à adopter. Chacune de vos familles, vous qui êtes ici, recevra un pli ou tout est expliqué, et ce que l’Angmar, ce que votre grand pays attends de vous ».
Soudain, un grand mal de tête pris Alaryc. Il pensa à Toranur. Oui, il avait une affaire d’un autre genre à régler avec lui. Mais cette affaire risquait de mettre en péril tout ce que le souverain avait commencé à entreprendre. L’Oberkommissar devait faire un nouveau choix. Ou régler son problème seul, rester dans l’ombre et détruire une grande partie de l’avenir obscure de l’Angmar, ou en parler à Toranur et tout risquer… Mais au moins, Alaryc n’aurait pas à assumer une telle responsabilité. Il venait déjà de trahir son peuple en étant fidèle à Toranur, il ne pouvait pas tout faire…
« Je n’ai plus rien à ajouter, vous savez désormais tout. Chacun recevra ses consignes. Et le retour de notre souverain vous aidera surement à compléter les questions laissées sans réponses. Bonne journée à tous, et souvenez vous .Force et Honneur. Que Tar-Mairon nous guide… »
Alaryc se retira sous un tonerre de bruit. Les gardes se dispersèrent afin d’éparpiller la foule qui ne tarda pas à se retirer dans les différentes tavernes ou temples, selon la piété des familles. L’Oberkommissar, quant à lui, n’aspirait qu’à retourner dans son bureau. Ces derniers temps, il n’avait que rarement pris l’air, assommé par toute l’administration du royaume. Etre suzerain devait être exténuant. Mais être le Régent officieux, l’était surement plus, du moins du point de vue d’Alaryc. D’autant plus que d’un point de vue tout à fait objectif, il n’était plus tout jeune… Il avait déjà beaucoup voyagé. Une bonne chevauchée, voila ce qui le remettrait d’aplomb. Il avait déjà l’idée d’où il allait se rendre. Oui, il allait donner la chasse. Mais avant, il fallait qu’il se rende voir le Herrschaft, ce dernier l’avait gracieusement invité et refuser une telle invitation était impensable. Aussi Alaryc repassa dans son bureau pour déposer les pièces les plus lourdes de son armure et lorsqu’il descendit, il croisa celui qu’il cherchait. Les deux hommes allèrent sur le chemin de ronde, où ils marchèrent un bon moment côte à côte sans parler.
« Mon cher, comme je vous l’ai dit, je vous trouve bien préoccupé. Vous connaissant assez bien, et votre réputation parlant pour vous, je me doute bien que ce nouveau Tar-Mairon doit vous troubler profondément. Mais cependant, vous ne devez pas perdre de vue que nous ne sommes que des hommes et que notre temps sur cette terre est bref. Aussi, nous ne pouvons pas discuter des décisions des rois ou des Dieux…
- Oui Herrschaft, mais j’ai du mal à avoir foi. J’ai une loyauté absolue envers Toranur, mais parfois j’ai l’impression qu’il ne se rend pas compte que tout un pays est à ses pieds. Il fait, défait et refait sans se soucier de ce qu’il se passe. Pour l’instant, la population réagit bien, même depuis que la noblesse a été matée, mais que se passera-t-il s’il continue ? Ou quand les orcs nous assiègeront ? J’ai peur pour l’Angmar, si Toranur ne se montre pas plus… Moins précipité. J’ai hâte qu’il rentre, d’autant plus que j’ai une grande nouvelle à lui annoncer…
- Puis-je en connaitre la teneur ? De cette nouvelle ?
-Je crains que non Herrschaft, mais vous serez très vite alerté. Je vous remercie pour votre aide et votre sollicitude.
Alaryc continua à marcher avec le Herrschaft en priant intérieurement. Qahat, son fidèle ami devrait revenir assez vite en Angmar. Il était parti dans les montagnes, et lorsqu’il ferait son rapport, tout s’accélererait très vite…
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