Quatre voyageurs dans les profondeurs.

par **Eberk** Dim 16 Oct 2011 - 18:11

Les quatre voyageurs abandonnèrent la sécurité et l'abondance du monde de la grande place, pour s'engouffrer dans les couloirs de Khazad-Dùm. Les corridors étaient fortement bien creuser, la parois lisse comme l'armure d'un nain, les lanternes accrochaient sur les murs éclairaient le chemin. A certains endroits précis du mur, il y avait des petites rainures laissant apparaître la lumière extérieur. Reimgall, laissa passer en premier Rohmrûr et Orki, marchant aux côtés de l'elfe. La voyageuse était courageuse et certainement très braves, mais dans les dédales de la Moria, sans connaissance, on pouvait facilement perde la tête. Puisqu'à certains endroits, les nains n'avaient pas encore réussit à avoir accès et à reconstruire les ruines. Malgré la magnificence de l'endroit, la citée souterraine restait encore très dangereux pour un voyageur sans connaissance des lieux.
Les voyageurs traversèrent le couloir tranquillement, à l'extrémité se retrouvèrent dans un espace immense, des arches sculptés dans la pierre étaient soutenu par de grande colonne. Les nains prirent les devants, passant devant une petite fontaine et un nain assis sur une estrade plongeait dans un sommeil profond. Ses ronflements ignobles changeait un peu le silence ambiant. Reimgall se mit à rire, sans prendre vraiment une intention particulière à cet étrange personnage.

Pendant des heures entières, le groupe de voyageur passèrent dans les dédales de couloirs, des pièces plus grandes et étranges les unes des autres. L'elfe pouvait enfin apercevoir la grande beauté de Khazad-Dùm. L'architecture des nains et leur connaissance de la forge était leur renommé sur toute la Terre du Milieu. Ils étaient reconnut sur tout les territoires pour leur force et la patience qu'ils mettaient dans tous ce qu'ils entreprennent. Le conseiller aimait regarder de plus près l"elfe. Il rester souvent en retrait pour guetter tout ses gestes, parfois même à déceler le moindre signe d'impatience. Mais la cartographe gardait une patience légendaire, Reimgall en était satisfait, mais comment réagirait-elle une fois un combat en approche?

Lorsqu'ils arrivèrent proches d'un échafaude descendant en profondeur dans la mine de mithril. Reimgall demanda un arrêt, afin de prendre un peu de repos pour la suite, il savait très bien où il se trouvait en ce moment, à l'approche de l'endroit précis de leur sortie. Mais la suite devenait presque dangereuse, c'était un espace confiné, les murs étaient coupant et humide. Plus loin dans les profondeurs de la mine, on entendait des gouttes d'eaux tomber sur le sol rocheux. A part les petites rainures dans les murs, il n'y avait aucune lumière. Les naugrims allumèrent des petites torches et prirent place contre les pilonnes. Reimgall s'installa sur un amas de débris, posa sa hache sur le sol. Il dit soudainement à ses compagnons:

-Orki, monte plus haut afin de savoir ce qu'il se trouve sur la route devant nous. Rohmrûr va vers la porte et avance sur le chemin et rapporte moi les mouvements ennemis.

Les gardes s’exécutèrent aussitôt, chacun partant dans une direction différente. Maintenant le petit groupe de voyageur était seul, sans personne pour venir à leur aide. Sur la grande place, ou même dans l'antichambre du conseiller. Ils étaient à l'abri de tout, mais ici. Une attaque soudaine de gobelin en nombre pouvait s'avérer fatale. Reimgall scruta l'elfe encore debout, le regard dans l'espace de l'endroit. Le conseiller se leva et vint à sa rencontre.

-Ne vous inquiétez par Madame, je connais les alentours. Nous avons maintenant deux solutions, soit prendre le chemin sous la montagne et sortir plus loin. Ou prendre par la porte et suivre la route des Monts Brumeux. Dans les deux cas, nous trouverons sans doute une bande de gobelins prêt à nous dépouiller de nos bien et nous vider de os entrailles. Il marqua une pause. Pardon de parler si sèchement, mais avec le temps j'ai appris à connaître les peaux-vertes. Nous ne serons pas en sécurité, tant que les montagnes ne seront pas derrière nous.

Reimgall s'adossa contre le pilonne le plus proche, en espérant voir très rapidement l'un de ses hommes. Arrivant avec de bonnes nouvelles.

par **Zarielle** Dim 16 Oct 2011 - 20:53

Au fur et à mesure que le petit groupe progressait sous la montagne, Zarielle prenait conscience de la beauté de Khazad-dûm. Les salles, innombrables, semblaient se succéder indéfininement et le respect de la jeune elfe pour le travail acharné des nains monta encore d'un cran. Décidément, si elle avait su plus tôt quelles merveilles elle trouverait sous les Monts-Brumeux, elle s'y serait sans doute rendu depuis bien longtemps.

La galadhrim s'était peu à peu habituée au manque de lumière, malgré les torches et les rainures régulières dans le mur qui permettaient à la lumière de pénétrer dans Khazad-dûm. Cependant, elle n'arrivait pas à chasser un mauvais pressentiment qui l'avait envahi dès que le petit groupe avait commencé son périple sous la montagne, malgré la présence rassurante de Reimgall. Même lorsqu'ils rencontrèrent un naugrim qui venait visiblement de plonger dans un profond sommeil, innondant la pièce de ronflements sonores et déclenchant les rires du conseiller et de Zarielle.

Ce dernier était dans son élément et se mouvait avec une facilité étonnante, semblant parfaitement à l'aise dans l'environnement rocailleux qu'offrait les lieus. Rohmrûr et Orki ouvraient la marche avec assurance afin de prévenir toute mauvaise surprise. Mais le danger pouvait venir de partout dans ces mines, et la présence de Reimgall à ses côtés la rassurait.

Le conseiller se prêtait volontier au jeu des réponses auquel le soumettait Zarielle de façon presque inninterrompue. Impressionnée par ce qu'elle voyait, la jeune elfe avait milles questions qui se bousculaient dans sa tête. Elle eut rapidement l'impression qu'il ne suffirait pas d'une vie pour visiter le cavenain dans son intégralité.

L'attention qu'elle portait à l'artisanat naugrim ne l'avait pas empêchée de se rendre compte des regards que Reimgall posait régulièrement sur elle. Elle ne s'en offusqua pas, bien au contraire; En guerrier prévoyant qu'il était, le conseiller souhaitait sans doute se faire une idée du caractère de la Galadhrim à travers ses gestes. Une façon habile pour savoir s'il pourrait compter sur elle en cas de danger. Bien que semblant parfaitement maîtresse d'elle-même, la jeune elfe n'en était pas moins inquiète à et vrai dire redoutait une éventuelle confrontation avec des gobelins dans un environnement qu'elle ne maîtrisait pas.

Quelques heures plus tard, Reimgall ordonna une courte pause alors qu'ils venaient d'arriver en vue d'un large échafaud semblant mener aux profondeurs de la mine. Nul doute que cela marquait un tournant dans leur voyage souterrain. Elle avait la vague impression que la partie "agréable" de leur périple laissait maintenant place à une lutte pour la survie. Tandis que Reimgall ordonnait à ses deux soldats de partir en éclaireur, elle observait avec appréhension les profondeurs de la mine. Presque sans s'en rendre compte, elle tira son arc de son étui et le tint fermement dans sa main, prête à l'utiliser.

Le conseiller se releva et vint à sa rencontre d'une allure assurée:

- "-Ne vous inquiétez par Madame, je connais les alentours. Nous avons maintenant deux solutions, soit prendre le chemin sous la montagne et sortir plus loin. Ou prendre par la porte et suivre la route des Monts Brumeux. Dans les deux cas, nous trouverons sans doute une bande de gobelins prêt à nous dépouiller de nos bien et nous vider de nos entrailles.

Zarielle haussa un sourcil étonné, peu habituée à ce genre de langage. Son interlocteur dut s'en rendre compte puisqu'il s'empressa d'ajouter, après une courte pause:

- "Pardon de parler si sèchement, mais avec le temps j'ai appris à connaître les peaux-vertes. Nous ne serons pas en sécurité, tant que les montagnes ne seront pas derrière nous.

- "Je vous en prie, ne vous en excusez pas!"

La Galadhrim lui adressa un sourire éclatant qui indiquait clairement qu'elle ne lui en tenait pas rigueur. Elle posa son regard une nouvelle fois sur le gouffre devant eux, réfléchissant aux deux choix qui s'offraient à eux. Continuer sous la montagne ou choisir l'option de la porte et parcourir le reste du chemin à l'air libre. Si cela ne tenait qu'à elle la jeune elfe aurait choisie la deuxième option, d'autant plus que d'après Reimgall une rencontre avec les gobelins était inévitable. Elle serra sa prise sur son arc, ce qui la rassura un peu plus:

- "Je crois cependant qu'il existe un troisième choix.. Si nous quittons la Moria par sa porte, nous avons toujours la possibilité de longer ensuite le Bruinen. Cela nous fera un détour mais nous aurons ainsi moins de chances de subir une attaque ennemie, le fleuve passant loin des montagnes..."

Elle marqua une pause à son tour, observant la réaction du nain alors qu'elle parlait du fleuve. Elle n'avait aucune idée du point de vue des naugrims sur l'eau et elle se demandait s'ils avaient le pied marin. Elle ne souhaitait pas leur imposer une route sur laquelle ils ne seraient sous doute pas à l'aise.

- "Toutefois je sais que votre expérience est bonne conseillère en ces lieus, Reimgall. Si vous souhaitez continuer sous terre car cela vous semble la meilleure solution alors qu'il en soit..."

Elle ne termina pas sa phrase, le regard attiré par une petite forme qui se rapprochait aussi vite que possible du nain et de l'elfe. Zarielle reconnut à son équipement un naugrim, même si elle n'arrivait pas à distinguer s'il sagissait d'Orki ou Rohmrûr. Il se passa quelques secondes avant qu'il soit assez prêt:

- "Conseiller.. Une patrouille de gobelins... Environ une quinzaine! "

Le nain, malgré son lourd équipement et la distance qu'il avait du parcourir, semblait à peine fatigué par sa course. Toutefois son message était lourd de menace. Immédiatement, Zarielle encocha une longue flèche à la pointe argentée sur son arc, sans le bander. Tentant de garder la tête froide malgré l'éventuelle imminence d'une attaque gobeline, elle tourna son regard emeraude vers Reimgall:

- "Et bien conseiller.. Vous qui vous languissiez des batailles, il semblerait que les dieux vous aient entendus mon ami!"

En attendant les instructions de Reimgall, le plus à même de prendre des décisions en connaissance de cause, elle observait avec attention l'endroit d'où le nain était venu les avertir, prête à décocher une flèche si un gobelin pointait le bout de son sale nez.

par **Eberk** Lun 17 Oct 2011 - 16:08

Reimgall regardait autour de lui tout en écoutant les paroles subtiles de l'elfe. Il est vrai que suivre le Bruinen serait moi risquer pour la suite du voyage. Mais pouvez s'avérer tout aussi dangereux. Car les gobelins, comme les naugrims n'aimaient pas beaucoup l'eau. Mais cela ne gênais nullement les féroces Uruk-Haï. Le conseiller ne savait plus réellement comment poursuivre, il avait la carte en poche. Son seul but était de sortir des cavernes et rejoindre la route au plus, afin de mettre Zarielle à l'abri. La proposition forte intéressante, permis au conseiller de se poser plein de questions. Quand un naugrim arriva en courant, Orki revenait des hauteurs souterraines, à peine fatigué de sa course et hurla.

- "Conseiller.. Une patrouille de gobelins... Environ une quinzaine! "

Reimgall le remercia de l'avertissement, plia les genoux en ce mettant en position de combat. L'art des nains dans la bataille, résider avant tout dans la défense et leur coup de haches dévastateurs. Brusquement, sentant une pointe de moquerie dans la voie de l'elfe et lui rappela ses paroles dans l'antichambre. Reimgall se surprit à rire, malgré la situation actuel. Orki, empoigna son hache, montant sur un amas de débris et s'exclama en direction du conseiller.

-Conseiller, ils arrivent. Il me semble qu'ils ont un troll avec eux.

Reimgall plissa les sourcils et supplia Aulë que ce n'était qu'une hypothèse. Les cris des gobelins et leur sale langage se faisait entendre. On en voyait certains, grimper sur les murs comme des araignées. Le conseiller jura et cracha sur les pierres. Il tapotait le manche de sa hache, le sang lui montait à la tête. Enfin sa hache allait trancher quelques têtes de peaux-vertes. Il dit à Zarielle.

-Restez bien derrière moi! Utilisez votre arc dut mieux possible!

Zarielle d'un signe de tête donna son accord, le conseiller s'avança pour rejoindre Orki et scruta les parages. Les gobelins avançaient tranquillement, sans se rendre compte que malgré leur nombres, la mort guettait leur pas. Les naugrims et l'elfe se tenait sur les débris, Quand dans l'ombre, sur le chemin de gauche, un nain brandissait sa hache, hurla des jurons en langue naine et attaqua les premiers gobelins. Orki reconnu son ami Rohmrûr, et sauta du rocher. Reimgall prit sa suite et arriva dans les rangs ennemis. Il sectionna une tête de son corps, les gobelins tombaient comme des mouches, sous la rapidité de l'attaque naine. Les flèches de l'elfe sifflaient au-dessus de leur tête, touchant à chaque fois une victime. Il ne leur fallut pas longtemps, avant d'abattre le dernier gobelins. Le sang noir des créatures inondant le sol rocheux, des partis de corps se trouvaient ici et là. Orki et Rohmrûr commencèrent à entasser les corps et les jeter dans le puits de Mithril. Le conseiller nettoya sa hache avec un chiffon blanc et reprit:

-Se fut très rapide. Mais nous ne devrions pas rester dans le coin plus longtemps. Seulement des éclaireurs et par chance Orki eut tord. Pas de troll dans leur rang.

Il toucha sa barbe, étrange tic que celui-ci pour les nains. Toujours à mettre leur main dans cette pilosité faciale.

-Bien, je retiens votre proposition Zarielle, mais avançons avant sur le chemin en-dehors et si cela ne va pas. Nous partirons vers le Bruinen. Maintenant partons, avant que des saloperies de peaux-vertes reviennent plus nombreux.

Le dernier corps jetait dans le puits, Reimgall prit les devants et s'élança dans le chemin. Ils marchèrent une centaine de mètre et demanda à Rohmrûr s'il avait trouver quelque chose sur la route.

-Rien conseiller, personne n'as pris le chemin depuis bien longtemps. Nous devrions être en sécurité.

-Parfait alors en route!

Le groupe de voyageur quittèrent les cavernes de Khazad-Dùm pour se trouver sur le flanc des montagnes. Les rayons du soleil venant lécher les casques de guerre nains. en plein le jour, la route allait être encore plus ardu que dans les cavernes.

par **Hatori Hanzok** Lun 17 Oct 2011 - 17:47

[HRP: Je me permet de m'immiscer, mais nous avions la même destination]

Descendant des hauteurs du Caradhras, un troupes marchait à vive allure le long des flancs bruns de la montagne. Ils portait un équipement de bonne qualité, de grosses fourrures qui les avait préservé du froid glacial qui soufflait sur les hauteurs du col. De plus sous les peaux de loup et d'ours qui les réchauffait, ils portaient de lourdes côtes de mailles. L'une d'elle était en mithril, mais elle n'était guère apparente.

Il y avait les frères Doïn et Moïn, Haglim le Fort, Kazador le Bavard, direct descendant de la lignée déchue des rois de Khazad Dûm, et Thorek, l'une des meilleurs lames que Hanzok ai jamais rencontré. Et puis à leur tête marchait l'Archiforgeron. Ils se rendaient en Eregion pour une mission dont seul Hanzok et le Conseil des Forge avait idée.
Et le vieux nain apportait avec lui quelques secrets dont il avait l'habitude. C'est pour protéger ce bien qu'il avait fait appel à quelques uns des meilleurs guerriers de la Mine. Il les payait de sa propre bourse, bien que le Conseil lui ai offert une avance pour son voyage.

Vers trois heure ils firent une halte. Faisant quelques pas seul, le forgeron gagna un surplomb d'où il dominait la vallée. Et soudain il aperçut plus en aval un groupe de voyageur. Était-ce des orcs? Il ne pouvait le distinguer. Mais ils ne semblait pas très nombreux. Il rassembla sa petite troupe, leur indiqua le tâches plus bas et alors ils se mirent d'accord pour aller à la rencontre de ces voyageurs.
S'il s'agissait de nains, ils pourrait faire route ensemble. Mais si c'était des orcs, ils les taillerait en pièce. Ils étaient plus nombreux et avait parmi eux de puissants guerriers ainsi qu'un bon équipement. Des gobelins ne feraient pas le poids...

Ils se remirent donc en marche vers, suivant la pente tout en s'ajustant sur la trajectoire des étrangers. Mais parvenu à une cinquantaine de mètre, il distingua un elfe ainsi que des heaumes aux allures Khazad. Il les interpella alors:

"Ola!!! Mes frères!! Je suis Hatori Hanzok. Je me rend en Eregion avec cette escorte. Les routes sont peu sur ces temps-ci et peut être pouvons nous partager notre chemin. Quelle est votre destination?"

par **Zarielle** Lun 17 Oct 2011 - 19:49

[[HRP: Avec plaisir Hatori Wink

soit le bienvenu Very Happy

]]

L'escarmouche avait à peine durée quelques secondes et fort heureusement Orki s'était trompé concernant le Troll. La première flèche de Zarielle avait fendu l'air avec précision avant de se loger dans la gorge de l'un des gobelins qui n'avait rien vu venir. Un flot de sang noirâtre jailli de la plaie, inondant le sol de la vaste pièce. La créature porta les mains à son cou, visiblement surprise d'y trouver un trait. Puis la vie le quitta et il tomba lourdement sur le sol dans un dernier râle.

La jeune elfe avait déjà encochée une seconde flèche sur son arc et choisit sa prochaine cible, sous la forme d'un second gobelin qui se rapprochait sournoisement le long du mur, ayant l'ambition de les prendre à revers. Le trait elfique se ficha dans son dos, transperçant le coeur de l'ignoble créature dans un bruit sourd. Mortellement blessé, le gobelin tenta de lutter contre la mort qui l'envahissait mais il se résigna bien vite. Lorsque le dernier souffle de vie le quitta, il chuta lourdement dans le gouffre menant à la partie inférieure des mines.

Zarielle allait tirer une troisième fois lorsque du coin de l'oeil elle vit l'attaque arriver. Dans un réflexe salvateur elle se baissa juste à temps pour éviter le coup circulaire de l'arme adverse. Elle tira rapidement sa dague de son étui avant de se relever vivement et, profitant du déséquilibre de son adversaire qui avait frappé avec trop de force, elle lui planta la fine lame elfique sous le menton. La pointe de la dague réapparut au sommet du crâne presque immédiatement, puis la jeune elfe la fit tourner d'un quart de tour avant de la retirer vivement du corps de son adversaire. Un coup de pied étala définitivement le gobelin.

La jeune elfe se tourna pour faire face à un éventuel adversaire mais Reimgall et ses deux nains s'étaient déjà chargés du reste de la sale engeance. Elle porta un regard circulaire aux alentours pour s'assurer que tout danger était définitement écarté et une fois qu'elle en fut convaincue, elle s'autorisa un petit soupir. Elle observa les corps qui jonchaient le sol, soulagée de voir qu'aucun de ses compagnons ne comptait parmis eux. Elle se pencha sur l'un des cadavres et essuya délicatement la fine lame elfique sur ce qui lui servait de vêtement avant de la ranger délicatement dans son fourreau.

Déja Orki et Rohmrûr jettaient les cadavres dans le puit sans réels efforts tandis que Reimgall, qui semblait satisfait d'avoir détaché de leurs cous quelques têtes gobelines, entreprenait de nettoyer sa hache:

- "Se fut très rapide. Mais nous ne devrions pas rester dans le coin plus longtemps. Seulement des éclaireurs et par chance Orki eut tord. Pas de troll dans leur rang."

- "Cette fois-ci, du moins... Qui sait ce que nous rencontrerons la prochaine fois.."

Elle ne put réprimer un sourire en voyant le nain caresser à nouveau sa longue barbe d'un geste machinal, même après avoir décapité des ennemis quelques secondes auparavant. Il semblait que le nain était aussi habile pour ôter la vie des gobelins que pour caresser sa barbe. Même si elle n'en avait jamais douté, elle prenait pleinement conscience des capacités martiales impressionantes de son compagnon de route. Elle adressa une prière silencieuse aux Valars pour les remercier d'avoir mis le Naugrim sur son chemin.

- "Bien, je retiens votre proposition Zarielle, mais avançons avant sur le chemin en-dehors et si cela ne va pas. Nous partirons vers le Bruinen. Maintenant partons, avant que des saloperies de peaux-vertes reviennent plus nombreux."

Zarielle acquiesa à la remarque de Reimgall qui, comme d'habitude, étaient pleines de sens. Inutile de perdre du temps à discuter alors que leur position les exposait à de nouvelles attaques gobelines. Le conseiller prit la tête du petit groupe et la jeune elfe lui emboîta rapidement le pas, gardant fermement son arc en main, prête à l'utliliser si le besoin s'en faisait à nouveau sentir.

Elle écouta avec attention Rohmrûr décrire la situation de la route sur laquelle il était parti en éclaireur, indiquant qu'elle n'avait pas été pratiquée depuis un certain temps et que le passage offrait ainsi une relative sécurité. Silencieuse, Zarielle se contentait de suivre les naugrims qui se mouvaient avec facilité dans l'environnement hostile de la montagne. Finalement, après encore de longues minutes de marche, ils parvinrent aux portes de la mine qui donnaient sur la partie occidentale des Monts-Brumeux.

La jeune elfe laissa avec bonheur le soleil inonder son visage de sa chaleur rassurante alors que le petit groupe quittait enfin les mines. Anor éclairait de toute sa bonté la Terre-du-Milieu, dévoilant un paysage magnifique aux yeux de la petite troupe. Si les rayons de l'astre ne leur procureraient pas forcément la sécurité, ils avaient au moins l'avantage de réchauffer des coeurs. La Galadhrim tourna un regard reconnaissant vers Reimgall;

- "Je sais ce que je vous dois, conseiller.. Sans vous je ne serais jamais parvenue à traverser vivante ces mines et croyez-moi, je ne l'oublierai pas! Mon amitié vous est acquise, Reimgall..."

Le naugrim ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'il n'ait pu prononcer le moindre mot une voix s'éleva des hauteurs derrières eux.

- "Ola!!! Mes frères!! Je suis Hatori Hanzok. Je me rend en Eregion avec cette escorte. Les routes sont peu sur ces temps-ci et peut être pouvons nous partager notre chemin. Quelle est votre destination?"

Les trois nains et la jeune elfe se retournèrent vivement, faisant face à l'endroit d'où venait la voix, leurs armes brandis pour faire face à toute éventuelle menace. Mais ils les baissèrent bien vite en constatant qu'il s'agissait d'un autre groupe de nain. La Galadhrim se pencha vers Reimgall:

- "Qu'en dites-vous, Reimgall? Ils pourraient être d'une précieuse aide dans ses terres dangeureuses..."

Elle souhaitait laisser le choix au conseiller, ne sachant pas quelles relations il entretenait avec Hatori. Après tout elle n'avait jamais entendu parler du nouvel arrivant et elle ne souhaitait pas créer d'éventuelles tension entre les naugrims s'ils s'avéraient que leurs relations étaient difficiles pour quelques obscures raisons. Ne souhaitant pas faire attendre leur interlocteur sans pour autant prendre une décision qu'elle laissait à Reimgall, elle fit un pas en avant:

- "Mae Govannen, fiers naugrims.. Nous nous rendons actuellement à Fondcombe où je suis attendue. Le premier conseiller Reimgall et ses deux compagnons m'ont fait l'insigne honneur d'accepter de m'escorter pour ce difficile voyage!

Après avoir fait les présentations, Zarielle tourna légèrement la tête en direction de Reimgall, l'invitant à prendre à son tour la parole pour décider de la suite. La jeune elfe espérait qu'il accepterait qu'Hatori prenne part à leur voyage. Après tout l'union faisait la force et la présence de nombreux nains à ses côtés représentait un avantage certain en cas de confrontation, même si cela augmentait leurs chances de se faire repérer. Mais après tout, comme le lui avait clairement expliqué son maître, il fallait mieux laisser les affaires naugrims aux naugrims.

Conseil qu'elle décida de suivre en laissant Reimgall accepter ou refuser la proposition de Hatori et sa troupe.

par **Eberk** Lun 17 Oct 2011 - 21:14

[Parfait les braves ensembles. Ravi de rp une fois encore avec toi]

Les voyageurs se trouvait sur le chemin, la route était longue et circulait sur les flancs de la montagne. L'elfe avait remercié le conseiller pour son aide, le nain inclina légèrement la tête. Lorsque sur la route, quelqu'un se mit à crier. Reimgall prit la posture de combat quand il remarqua que des nains arrivaient à leur rencontre. Le conseiller détendit ses mouvements, en reconnaissant ses frères. Reimgall reconnu l"'un des héros de la dernière guerre des nains. L'Archiforgeron se trouvait sur la route lui aussi, en partance pour l'Eregion. Zarielle prit la parole et accepta la proposition d'Hatori, avant de laisser son compagnon de route prendre la parole. Reimgall avant de dire quoi que ce soit, pris note de chaque nain en face de lui. Tous armés comme pour partir en guerre. Tous fiers et brave, une troupe d'élite.

-Parfait, je ne vois aucune raison pour refuser votre aide archiforgeron. Nous connaissons parfaitement vos exploits. J'ai d'ailleurs moi-même participer à la dernière bataille des mines. Je me trouver avec les Uruks.

Il remarqua brièvement une grimace sur le visage de l'elfe. Orki trépignait d'impatience. il fallait continuer et nom échangé des civilités. Le moment n'était pas propice à cela. Reimgall l'arrêta avant de reprendre.

-Une petite troupe passait inaperçu pour l'instant. Mais les routes sont incertaines en ce moment et je serais fou de refuser votre aide et celle de votre suite. Un nombre important pourra repousser n'importe quelle force ennemi. Il s'essuya les mains sur sa tunique. Comme vous la expliquer Zarielle nous allons à Fondcombe. Vous pouvez venir, vous m'expliquerez un peu plus le but de votre mission en chemin.

Comme conseiller Reimgall devait tout savoir sur les dires et les patrouilles naines en mission. Le régent au courant, mais comment un conseiller digne du nom, pouvez prendre note. Sans en avoir eu échos et avoir tout noté dans ses registres. Il excusa l'elfe et ses compagnons et s'avança sur le chemin. Il suivait de près Orki et Rohmrûr partis en éclaireurs.

par **Hatori Hanzok** Lun 17 Oct 2011 - 22:42

Ainsi les voyageurs partagèrent-ils leur itinéraire. La petite troupe se mit en route. Ils étaient désormais dix voyageurs convergeant vers la même ville. Il leur fallait descendre des montagnes pour suivre le cours du Bruinen. Et pour l'atteindre, ils devaient aller vers l'Ouest et redescendre les montagnes. Une vallée le séparait encore de l'Eregion et elle était vaste et peu couverte. C'était un itinéraire périlleux, bien que la région soit tout de même quelque peu surveillé.

"Je me rend à Foncombe afin d'y rencontrer les plus grands forgerons elfes. Je doit discuter avec eux de quelques questions techniques. Comme vous le savez, lors de l'affrontement du barde Epixarkoïs et du Balrog, la lame de l'une de mes épées s'est consumé. Il ne demeura qu'un tas de métal fondu et le vieux manche couvert de cuir. Or la particularité de mes armes est qu'elles sont forgées dans un alliage de Mithril et de Galvorn, un alliage inventé par Eöl.
Je souhaite donc récupérer les alliages, et la sciences des elfes dans la fonte des métaux me permettrait de récupérer l'alliage et ainsi reforger l'arme. Vous n'êtes pas sans savoir, qu'une telle lame est une défense non négligeable pour une cité comme la notre... le Conseil des Forges m'a ainsi chargé de cette tâche et m'a octroyé quelques fonds pour mener cette entreprise à bien."

Le vieux naugrim, tout en parlant, jouait avec les anneaux enserrant les mèches de sa barbe. C'était des tubes composés des dix alliages sacrés des Arts de la Forge, une tradition dans la guilde qui permettait de déceler l'érudition de son interlocuteur. Mais Hanzok avait noué en plus de longues pierres bleu et rouge, au couleur délavée et sans valeur apparente. Il les faisait jouer comme des billes qui retombaient en claquant entre elle, provoquant une sorte de cadence aigüe dans sa marche.

Derrière eux, la garde de Hanzok fermait la marche. On entendait le cliquetis de leur armure et c'était là de solides gaillards que Hanzok avait engagé. Cinq guerriers plus que farouches, des naugrims dans la force de l'âge et bardé de solides armures. Il fallait voir leurs trognes, pour certains marquées de dizaines de cicatrices, au nez brisés, aux mâchoires noyées sous des barbes pesantes et des heaumes ouvragés. Il tenait d'une poigne ferme leurs haches et leur boucliers. Seul Thorek maniait une longue épée à deux mains qui pourfendait armures et chaires aussi facilement. Et ils plaisantaient entre eux, semblant ne pas prêter attention aux paroles de l'Archiforgeron de Khazad Dûm.

"Je vous propose de passer la nuit au poste de garde de Targar. C'est une bâtisse de pierre, légèrement fortifiée, où se trouve une petite garnison. Cela rallonge un peu, mais ce serait plus sur...?

par **Zarielle** Lun 17 Oct 2011 - 23:11

Zarielle avançait sur le chemin sinueux en prêtant attention aux discussions des nains, toutefois quand il faisaient l'effort de parler en langage commun et non en Khuzdul. Reimgall et Hatori semblaient bien se connaître et semblaient ravis de pouvoir voyager à nouveau ensemble. Les laissant profiter de leurs retrouvailles, elle se contenta d'observer les environs de sa vue perçante pour y déceler une quelconque présence ennemie. Présence ennemi qui, si toutefois existait, restait très discrète.

Elle eut un léger sourire en pensant que quelques cycles auparavant cela lui aurait semblé étrange si on lui avait dit qu'elle voyagerait avec une troupe de nains. Et pourtant les voies d'Iluvatar étant impénetrables, c'est ce qui était arrivé. Elle se sentait privilégiée d'avoir pu se joindre à la petite troupe, qui ne comptait rien de moins que le premier conseiller de Khazad-dûm et l'archiforgeron de la cité.

Depuis qu'ils avaient quittés la Moria et ses dangereux souterrains elle se sentait bien plus à l'aise. Même si l'environnement actuel était encore loin des forêts de la Lothlorien, le fait de sentir la douce morsure du soleil sur sa peau lui donnait force et assurance. Pourtant Arnor allait bientôt disparaître à l'horizon, englouti par l'océan, et la température chutait doucement.

Quelques dizaines de minutes plus tard le pâle reflet du soleil ne semblait plus que l'ombre de lui-même et les ténèbres commençaient à prendre leurs droits sur la vallée environnante. Vallée qu'il serait illusoire de traverser de nuit, les dangers étant bien trop nombreux et imprévisibles. Visiblement Hatori devait avoir pensé la même chose:

- "Je vous propose de passer la nuit au poste de garde de Targar. C'est une bâtisse de pierre, légèrement fortifiée, où se trouve une petite garnison. Cela rallonge un peu, mais ce serait plus sur...?"

Zarielle acquiesa en silence. Elle avait une idée très relative du temps; etant immortelle elle prêtait moins attention à son écoulement et ses ravages. Aussi perdre quelques heures pour rejoindre cette fameuse tour de garde de Targar ne représentait guère pour elle plus que quelques secondes de la vie d'un humain.

Au contraire, la sécurité qu'ils y trouveraient, ainsi qu'un repas chaud et la possibilité de se reposer sans risque de se faire attaquer pendant leur sommeil valaient largement la peine que l'on s'attarde un peu pendant le voyage.

- "M'est avis que c'est une excellente idée, archiforgeron! Un repas chaud et un bon lit ne serons pas du luxe, d'autant plus qu'un long chemin nous attends demain..."

Elle tourna son regard vers Reimgall, curieuse de son avis, même si elle pensait que le conseiller approuverait également cet option. En plus du gîtes et du couvert, cela permettrait à la troupe de faire plus ample connaissance, ce qui n'avait pas été rendu possible par le silence qu'un voyage discret dans la Moria imposait.

- "De combien de temps aurons-nous besoin pour rejoindre Targar?"

Même si elle ne voulait pas le montrer aux naugrims, elle commençaient à être fatiguée par le voyage contraignant entrepris depuis Khazad-dûm. Peut habituée aux souterrains, le trajet lui avait demandé une concentration de chaque instant pour simplement ne pas trébucher sur le sol rocailleux. Et les heures de marches commençaient à se faire sentir même si les nains ne semblaient pas être outre-mesures fatigués par le périple.

par **Eberk** Mar 18 Oct 2011 - 14:40

Malgré leur force de caractère, les naugrims ne ressentaient pas la fatigue du voyage. Mais la faim tenaillait l'estomac du conseiller. Ils avaient quittés Khazad-Dùm sans prendre réellement le soin de prendre quelques nourriture. Reimgall marchait devant accompagnait d'Hatori, il écoutait l'archiforgeron avec beaucoup d'attention. Après tout ce nain, fut l'un des héros de la guerre contre les gobelins. L'un des bâtisseurs d'une grande victoire qui fut retranscris dans les manuscrits. Lrs de la reprise de Cavenain. Le Conseiller avait beaucoup de respect pour ce personnage rocambolesque. Avec ses étranges bijoux dans les plis de sa barbe. A chacun de ses pas, ils cliquetaient les uns aux autres, laissant écouter une petite mélodie.
La troupe avançait paisiblement sur le flanc de la montagne, le soleil allant se perdre de l'autre côté de l'océan, pour abandonner sa place, face à la lune et ses rayons pâle. Reimgall n'aimait pas tellement voyager de nuit, surtout sur la montagne. Alors que des vils gobelins patrouillaient régulièrement, avide de destruction. Il pouvait se remémorer à chaque instant les batailles titanesques contre les peaux-vertes. A flanc de montagne, étroit, raide, le vide tout autour. Les corps dévalant les flancs, les cris et les attaques surprises de gobelins sortant de nul part.
La proposition de l'Archiforgeron fut que plus propice en cette instant. Il fallait à tout pris rejoindre Targar et prendre un peu de repos avant de rejoindre l'Eregion. Reimgall ne fit rien transparaître, mais il n'était plus tout jeune et ses jambes le lançait. Il tapota son flanc gauche et sentit une petite chaleur, en regardant la paume de sa main, il vit du sang. Sans doute un coup reçu lors de l'escarmouche en Moria. Il ne dit rien, déglutit, lâchant un nouveau glaviot. Fier et courageux, il marcha tête haute.

Reimgall fulminer dans sa barbe, se remémorant les derniers instants des compagnons de guerre. L'affrontement contre les gobelins aux bastions de Khalim. La perte soudaine de son paternel et de son frère. Tuer par un troll à coup de massue. Le conseiller s'essuya une petite larme, qui coulait le long de sa joue. Pour se perdre dans les poils de sa barbe. Sans que personne ne sens rend compte, il enleva son signe de faiblesse. Reprenant ses esprits, alors que la température ambiante chuter brutalement. Il demanda à ses compagnons Orki et Rohmrûr de partir plus en avant, trouver la tour. Prévenir en cas de danger futur, les deux acolytes partirent sans attendre d'autres informations. Ils tournèrent sur le chemin et en quelques instants, ne furent que deux points sombres dans le vide astrale.

La compagnie marchait tranquillement, l'elfe semblait regarder les alentours avec des yeux d'enfants. Reimgall fut satisfait de voir cette réaction. Il laissa Hatori seul avec l'un de ses guerriers et partis rejoindre Zarielle. Le conseiller inclina la tête et continua de marcher tout en demandant.

-Je vois madame, que le périple sous la montagne, à grandement diminuer vos forces. Nous arriverons bientôt en vue de Targar. Ainsi, nous pourrons
prendre un peu de repos bien mérité.

Bizarrement, le conseiller se semblait fort gêner à chaque fois qu'il s'adressait à l'elfe. Les premiers-nés, étaient des êtres magnifiques et formidable. Immortel et les favoris d'Illùvatar. Il se reprit à remettre les mains dans la barbe et faire des boucles avec ses doigts. Le conseiller préféra baissait la tête et continué de marcher sans rien rajouter. Des rires moqueurs se faisaient entendre dans son dos, les compagnons d'Hatori, venait de remarquer la gêne du nain. Reimgall jura et marcha plus rapidement pour rejoindre l'archiforgeron, laissant l'elfe en bonne compagnie. La douleur de la cicatrice s'amplifiait à chaque minute. Le sang coulait plus rapidement, il découpa avec précaution un morceau de tissu et l'appliqua sur la plaie. Sa vision se troubla, tout en luttant, il continua la marche. Targar ne devait plus être très loin, le conseiller trouverait un coin tranquille et pourrais enfin prendre soin de la blessure. Tout en espérant qu'aucun poison n’infecte la plaie.

par **Hatori Hanzok** Mar 18 Oct 2011 - 20:40

Zarielle semblait du même avis que Hanzok. Visiblement, le comabt qui avait précédé leur rencontre rendait l'elfe prudente. Elle n'était d'ailleurs pas la seule. L'Archiforgeron savait que les vallées étaient encore peu sur. Mais le poste de Targar était suffisamment solide et ses hommes courageux. Seule une forte offensive des gobelins aurait pu en venir à bout, et un tel rassemblement aurait était remarqué par les patrouilles d'éclaireurs qui surveillaient la région.
L'elfe l'interrogea:

"De combien de temps aurons-nous besoin pour rejoindre Targar?"

"Et bien si nous marchons à bonne allure, nous y seront peut être à la tombée du jour. Donc je dirais de deux heure, peut être plus si nous trainons... il nous faut gagner la route menant à Tharbad. Elle est plus au Sud et nous éloigne de notre objectif. Mais nous sommes d'accord pour dire que ce serait plus sage. Vous avez eu une dure journée! Quand à nous, le passage des cols ces derniers jours ne nous a pas ménagé non plus..."

Ainsi ils bifurquèrent vers la tour. Les hommes de Reimgall partirent en éclaireur prévenir la tour de leur arrivée. Ils semblaient être des coureurs infatigables. Mais cela n'étonnait guère Hanzok qui connaissait l'endurance de son peuple, et la grande force de certains d'entre eux. C'était toujours une bonne chose d'avoir quelques gens de cette trempe lorsque l'on voyageait.

Ils s'acheminèrent à travers la plaine. Le soleil déclinait tandis que les brumes de la montagne se levaient dans le soir à venir. Bientôt la montagne devint violette. Ses cimes s'empourprèrent, les glaciers luisant dans les dernières lueurs de jour.
Et la compagnie n'avait pas encore achevé son périple. Il restait deux milles à parcourir. La cime de la tourelle était apparue, mais l'obscurité ne tarderait pas à se faire, et alors les gobelins seraient à même de sortir de leurs abris et d'errer dans la vallée en quête de mauvais coups. Le temps s'était couvert et l'obscurité n'en serait que plus profonde.

Enfin il fit noir. On n'alluma aucune torche, cela aurait risqué d'ameuter quelques ennemis. Les étoiles étaient voilé, la lune trop basse pour percer derrière la crête des montagnes, et on n'y voyait pas le bout de son nez. On pouvait cependant entendre le son des bottines cloutées frapper la pierre. Et devant eux une lumière jeta son fanal doucement. C'était le poste de Targar qui, de l'une de ses fenêtres laissait filtrer une faible lueur.
Ils corrigèrent ainsi leur itinéraire. Mais après qu'ils eurent traversé le fond d'une petite ravine, la lueur ne reparut point. Ils ne devaient plus être qu'à cinq cent pas de l'édifice, quand ils entendirent des cris dans la nuit. C'était une patrouille du poste de garde qui s'était avancé à leur rencontre, guidé par les deux éclaireurs nains. Hanzok se réjouit en entendant leur voix dans la nuit impénétrable. À son tour il cria pour les guider:

"Khazâd! Khazâd!!"*

Peu à peu, les appels se rapprochèrent. L'inquiétude de l'obscurité se fit moins pesante. Ils étaient presque arrivés. Et comme il avançaient à tâtons, au détour d'un talus, la tour jeta à nouveau son rayon salvateur.

***

*Naugrims! Naugrims!!

par **Zarielle** Mar 18 Oct 2011 - 22:05

Le petit groupe progressait bien malgré la tombée de la nuit. Heureusement Ithil éclairait suffisament de ses reflets argentés les environs, favorisant une progression rapide. Malgré tout la fatigue et la faim commençaiet à se faire sentir dans le groupe. Et, Arnor ayant disparu depuis un plus d'une demi-heure, il faudrait composer avec le froid mordant qui descendait des montagnes.

Zarielle était légèrement vêtue, ne portant pour tout vêtement que sa tunique elfique et son armure de cuir légère. Sa cape de la Lorìen, même si elle avait l'avantage de la cacher aux regards quand elle en éprouvait le besoin, ne pouvait remplacer les chaudes fourrures dont les nains étaient affublés. Même ses bottines légères étaient peu adaptées à la rudesse du chemin rocailleux. Avec regret elle songea qu'elle ne s'était pas suffisament équipée pour un voyage dans le nord, elle qui était remontée du Sud depuis Minas Tirith. La fougue de la jeunesse souffrait parfois de lacunes...

Elle tentait depuis un petit moment de masquer sa fatigue aux naugrims, soucieuse de ne pas représenter un poids pour la petite compagnie. Malgré tout, Reimgall semblait avoir remarqué que l'elfe n'était pas au mieux de sa forme. Quittant un instant Hatori, il se porta à sa hauteur:

- "Je vois ma dame, que le périple sous la montagne a grandement diminué vos forces. Nous arriverons bientôt en vue de Targar. Ainsi, nous pourrons prendre un peu de repos bien mérité."

Zarielle observa le conseiller avec un léger sourire de gratitude sur le bout des lèvres. Ce dernier ne lui faisait aucun reproche et de plus se révélait fin observateur. Elle ne sentit aucun reproche dans le ton qu'il avait employé, ce dont elle lui fut reconnaissante. A mesure que les lieues s'écoulaient, elle appréciait de plus en plus le naugrim, soucieux du bien être de la jeune elfe:

- "Décidément il semble que peu de choses vous échappent, conseiller..."

Il lui sembla remarquer une petite gêne chez le naugrim, ce qui l'amusa. Les premiers-nés faisaient souvent cet effet là sur les autres races et avec le temps la Galadhrim avait appris à composer avec. Son impression fut confirmée en entendant les petits rires moqueurs s'élevant du groupe de nains qui accompagnaient Hatori. Zarielle ne leur prêta aucune intention, soucieuse de ne pas accroître la gêne du premier conseiller de Khazad-dûm.

- "Quoiqu'il en soit je vous remercie de l'attention que vous me portez, mon ami... Je ne saurais vous dire à quel point cela compte pour moi! Les dieux ont été bien généreux en me permettant de faire votre connaissance..."

Nul besoin de mots supplémentaires, le regard emeraude de la Galadhrim suffisant pour traduire la reconnaissance qu'elle éprouvait envers le naugrim qui l'avait si chaleureusement accueillie lors de son arrivée à Khazad-dûm puis l'avait si habilement menée à travers la mine.

Cela dit les rires moqueurs s'élevant dans leur dos semblèrent agacer le nain, qui sorti une panoplie de juron que la jeune elfe n'avait jamais entendus. Mais si au début du voyage elle aurait traduit sa désapprobation par un froncement de sourcils, à présent un léger rire cristallin démontrait l'amusement de la Galadhrim. Décidément les naugrims, malgré leur rudesse, étaient très attachants et Zarielle appréciait de plus en plus leur compagnie.

Après un dernier regard entendu, le conseiller rejoignit Hatori en tête de colonne, laissant la jeune elfe à son observation des environs pendant sa marche. Quelques minutes plus tard, son attention fut attirée par une petite tâche brillante sur le sol. Elle s'en approcha et constata qu'il s'agissait d'une goutte de sang qu'un bref éclat de lumière d'Ithil avait révélé. Elle leva le regard pour voir d'où cela provenait, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Reimgall, qui se tenait le flanc en silence. Il confirma ce qu'elle redoutait en arrachant un morceau de tissu et en le pressant sur sa plaie.

Elle se porta rapidement à sa hauteur alors qu'il marchait à côté de l'archiforgeron, ne laissant rien paraître de sa blessure. La Galadhrim s'en voulut de ne pas avoir remarqué plus tôt la blessure du naugrim. Un exemple parmis d'autre de la dureté du caractère des nains, qui ne se plaignaient jamais.

Ne sachant comment aborder le sujet sans paraître désobligeante, elle se contenta de poser doucement sa main sur l'épaule de Reimgall et de poser ses yeux sur la blessure pour lui faire comprendre qu'elle l'avait remarquée. Elle ne prononça pas un mot et se contenta de l'interroger du regard. Reimgall acquiesa signifiant par la même qu'il pouvait encore marcher et qu'il ne fallait pas s'inquiéter.

La Galadhrim lui répondit par un léger sourire, impressionnée par la ténacité du nain. Toutefois elle resta prudement à ses côtés, se tenant prête à le soutenir s'il montrait quelque signe de faiblesse. Heureusement la tour de garde n'était plus très loin, comme en témoignait la lumière qui se dévoila, indiquant clairement que leur objectif n'était plus très loin. Elle se pencha à l'oreille de Reimgall:

- "Nous sommes bientôt arrivés, conseiller..."

En apparence anodine, cette phrase se voulait un encouragement pour son ami sans pour autant dévoiler l'état dans lequel il se trouvait à toute la compagnie. S'il voulait rester discret à ce propos, il n'appartenait pas à la jeune elfe d'aller contre sa volonté.

Au fur et à mesure que la distance entre la compagnie et la tour de garde s'amenuisait, les cris provenants d'un groupe d'éclaireur envoyés depuis Targa se firent entendre avec plus de force. Guidés par leurs voix, le petit groupe ajustait sa trajectoire pour les rejoindre.

Comme souvent, la dernière lieue parut la plus longue, mais finalement la tour de garde naugrim fut en vue, éclairant de sa lumière rassurante les dix voyageurs, signifiant la fin du voyage... du moins pour aujourd'hui!

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