Un mariage avant le tournoi...

Toranur assistait légèrement amusé à la cérémonie de mariage qui se déroulait devant ses yeux. Au premier rang, représentant du père de la marié (ce dernier était un vieil angmarien croûlant dont l'état de santé ne permettait pas le déplacement), il avait une vue royale sur la cérémonie en elle-même (ce qui l'intéressait finalement assez peu) et sur la famille du marié et les hauts dignitaires d'Annuminas assis en face de lui. Sur sa gauche, sur un vaste espace, s'était agglutiné tous les badauds attirés par un tel mariage princier, qui plus est, célébré par la plus haute autorité du pays, à savoir Talman Sandar lui même, récipiendaire de Thaïs Laelias, elle même médiatrice directe entre les hommes et les Valars...
Mariage principer, c'en était un, Dame Carmine avait bien fait les choses. La grande salle où se déroulait la cérémonie avait été richement décorées aux couleurs entremêlées des deux nouveaux époux et des fleurs avaient été habilement disposés un peu partout, dégageant un parfum subtil et appréciable rappelant la pureté virginale. La mariée était d'ailleurs ravissante dans sa robe blanche très simple et sa couronne d'argent imitant les marguerites sauvages d'Angmar. Cette dernière avec le magnifique collier d'argent offert par Toranur venait rappelé le rang de cette jeune fille de 16 ans. Unique fille d'un des plus grands barons frontaliers, elle était par ailleurs la seule héritière du domaine paternel, ses deux frères étant morts à la Grande Guerre qui s'était terminée avec la construction du Mur. Le marié n'était si mal aussi. Issu d'une des plus grandes familles Arnoriennes (il était vingtième ou quelque chose de cet ordre là dans l'ordre de succession en cas de décès de Talman Sandar), le solide gaillard de trente ans s'était illustré sous les ordres de Beldorn lors de la Grande Guerre et faisait partie des rares Arnoriens à ne pas hésiter à venir donner un coup de main sur le Mur lors des fréquentes visites qu'il y accomplissait. Sa seule tâche, c'était d'être relativement pauvre. Fils cadet, les domaines paternels avaient par ailleurs bien souffert de la guerre, ce qui avait nécessité de mettre la main dans le trésor de guerre familial qui n'était déjà plus aussi plein... C'était d'ailleurs ce fait qui avait permis le mariage de convenance entre l'Arnorien et l'Angmarienne, les réticences à mêler les sangs restant fortes de part et d'autres de la frontière. Mais la fière Régente et ses vassaux avaient du céder sous l'autorité de l'Impératrice, et devant la patience désarmante et la bonne volonté du souverain d'Angmar. Le résultat en avait été une vingtaine de mariage, mais uniquement entre petites noblesses ou fils et filles cadettes, les deux aristocraties n'arrivant pas à surmonter certains préjugés vieux de plusieurs siècles. Ce mariage était le seul d'un tel niveau de sang bleu et ce n'était pas pour rien qu'il était assuré par l'héritier au trône d'Arnor en personne et que la Régente et Toranur y assistaient en personne.
Voir cette cérémonie enfin se dérouler était donc une grande victoire pour Toranur et il appréciait énormément de pouvoir contempler le visage déconfits de certains de ses adversaires. Par visages déconfits, Toranur pensait plutôt à yeux furieux. En belle aristocratie Arnorienne, seuls des visages aimables, souriants et recueillis lui faisait face. Mais lorsque son regard croisait le leur, il pouvait sentir l'humiliation et la rancoeur que certains lui portaient. Mais plus amusant encore étaient de constater combien le nombre de ces regards avaient diminué. La grâce et la beauté de la marié n'y était sans doute pas étranger, de même que les derniers sacrifices accomplis par l'Angmar. A cette pensée, toute trace d'amusement disparus de ses traits et c'est le regard sombre qu'il baissa les yeux.

Quel gâchis il avait mené. Rarement dans sa carrière il avait été surmonté à une telle difficulté et il se prenait à regretter le temps où il commandait à des orcs aisément sacrifiables. L'expédition menée par l'Impératrice en vue de sauver Beldorn n'avait essuyé quasiment que des revers et il était bien difficile pour les généraux d'y voir une victoire majeure. Certes, les force coalisées du Gondor, de l'Arnor et de l'Angmar avait réussi à desserer fortement l'étau qui pesait sur le Mur en détruisant les quatre armées de siège que Melkor avait formé, mais ce n'était qu'un gain de temps bien cher payé. Des milliers d'hommes perdus et pas une information sur ce qu'il était advenu du Comte et pire que tout, le principal lieu de production orc n'avait toujours pas été atteint. Si le Mur était un bel ouvrage, la défense des orcs, plus extensible, était toute aussi efficace! Et que dire de cette damnée Isengard? L'incompétent chargé de libérer l'Orthanc avait été incapable de faire un siège convenable et les orcs retranchés à l'intérieur semblaient aussi peu affamés et affaiblis qu'au début de la bataille. Avec le retour de Thaïs Laelias à Minas Tirith, Toranur pouvait être certain que les choses allaient bouger, mais la situation n'en restait pas moins amère.
Soudainement tiré de sa rêverie par le bruit des participants acclamant les tous nouveaux époux, le souverain d'Angmar se joignit bien vite aux choeurs d'acclamation et tâcha d'éliminer ces sombres pensées tandis que les deux jeunes gens sortaient les premiers vers les jardins d'Annuminas où se déroulaient la suite de la réception. Contraint par le protocole de donner le bras à la mère du marié, une noble arnorienne dont la beauté fânée et le corps affadi procuraient bien peu d'attraits, Toranur suivit les deux mariés tandis que la foule autour de lui continuait ses acclamations. Il lui fallut quelques longues minutes avant d'arriver à l'air libre. Là les attendait un soleil radieux, ce qui était une chance car le matin encore le ciel était bien ombrageux. Mais il était dit que les Valars béniraient cette union. Après avoir quelques compliments d'usage à sa compagne qui la fit glousser rapidement et redonna l'espace d'un instant un semblant de beauté à ce visage vieilli, Toranur put enfin s'en séparer et la laisser aux mains des complimenteurs de l'occasion. Lui même se dirigea vers le magnifique couple qu'il avait formé lors de longues tractations.
La mariée, rouge d'émotion, se tenait timidement collée au bras de son mari qui souriait de toutes ses dents en rendant les poignées de mains des nobles d'Arnor et d'Angmar venus le féliciter de sa bonne fortune. Ce dernier semblait du mal à croire à sa chance. Non seulement il devenait en une journée un baron riche, mais en plus, son épouse était loin de ressembler à une vieille peau et provoquait déjà des regards jaloux parmi ses amis. Fendant avec autorité la foule des amis (aidé en cela par les larges épaules de son nouveau Ober-General Randar Von Missenches), Toranur arriva aux deux jeunes gens et serrant la main du marié, il dit avec un large sourire:

"Vous formez le plus joli couple que j'ai pu voir depuis bien longtemps. Il faudra nous donner de jolis enfants aussi beaux que vous l'êtes. Mais attention, pas que des soldats! Je veux d'aussi belles fleurs que ma chère Mina pour réjouir nos coeurs et nos âmes."

Ce disant, il pinça amicalement la jolie joue de la Mina en question et écouta les réponses du jeune époux. Au vu de la chaleur que mettait ce dernier à remercier Toranur de sa présence, le souverain d'Angmar compris qu'il venait de se faire un nouvel ami dans la noblesse d'Arnor. Et il espérait bien que ça ne serait pas le dernier! Cette magnifique fleur qu'il envoyait dans la haute cour d'Arnor saurait conquérir les coeurs sans rien renier de sa culture d'origine. Toranur y veillerait. Ce n'était pas pour rien qu'il avait poussé à ce mariage si inégal en terme de richesses. Il s'était auparavant assuré de la loyauté de la jeune fille. Sa mère morte en couche, son père et ses frères à la guerre, la belle Mina avait été éduquée par les Kommissars qui avaient très bien travaillé. Dans tout l'Angmar, il ne devait pas y avoir de jeune fille de la haute noblesse aussi patriote et religieuse que Mina tout en ayant une telle discrétion dans ses croyances. Mina était connue pour être la plus adorable et la plus malléable des jeunes filles. En réalité, si elle ne disait jamais non, son père spirituel avait pu constater combien la fille du baron n'en faisait qu'à sa tête et utilisait les voies les plus détournées pour arriver à ses fins... Le jeune Arnorien n'arriverait pas si aisément à la corrompre. De plus, le souverain d'Angmar escomptait bien sur l'écart d'âge et le caractère tête brûlée du mariée pour que sa petite Mina soit veuve assez rapidement, lui laissant ainsi toute lattitude pour élever dans les droits chemins de la foi et du patriotisme l'héritier du père... Mais il était inutile de penser à cela maintenant. Le futur restait bien trop instable pour savoir véritablement ce qui allait se passer. Si la graine était plantée, il ne restait plus qu'à attendre désormais.

A peine avait-il quitté les mariés que Toranur se retrouva assailli par de nombreux invités au mariage qui venait le féliciter de la beauté de la marié. En tant que représentant du père de cette dernière, le souverain d'Angmar ne couperait pas à ces mondanités. Si ce n'était pas son activité favorite, il devait reconnaître que ces simples paroles de courtoisie échangées pouvaient changer favorablement le regard de ses interlocuteurs sur sa personne. Jamais Toranur n'avait semblé plus charmeur et agréable que depuis que le Mur avait été construit et qu'il se comportait comme un vrai prince de l'Empire. Ce qui l'inquiétait beaucoup en revanche, c'est qu'il semblait y prendre goût. A qui devait-il allégeance déjà? Ne plus avoir une réponse aussi nette et immédiate que dans sa jeunesse troublait parfois durant de longues heures l'ancien maréchal du Mordor. Mais pas aujourd'hui car c'était jour de fête!
En parlant de fête, alors que Toranur n'était entouré que d'Angmariens, un serviteur vint lui servir du vin. Le roi n'aurait sans doute pas fait attention à ce dernier si celui-ci n'avait soudainement tapotée sur un rythme particulier ses doigts sur la carafe d'argent. Soudainement devenu attentif, Toranur put observer ce que le serviteur lui montra discrètement dans la paume de sa main: un pendentif de fer de mauvaise qualité représentant une tête de loup à l'oeil rouge tel celui du Mordor. Le Schwartzwolf était ici bien évidemment et en attente d'instruction comme il l'avait exigé. Goûtant le vin, Toranur fit une grimace et dit au serviteur:

"Ce vin n'est pas digne de moi. Comment osez-vous me servir de la piquette pareille? Allez donc me chercher un meilleur breuvage que celui-ci ou je vous ferai rendre gorge!"

Le serviteur s'inclina respectueusement, presqu'effrayé et courut aussi vite que le permettait la foule bigarrée dans les jardins chercher une autre carafe. Toranur avait beau connaître les capacités de son unité d'élite, il était à chaque fois impressioné par leurs talents de comédien. Le souverain d'Angmar avait été incapable de distinguer ce qui relevait du vrai visage du faux dans l'expression faciale de son espion infiltré. Le serviteur revint rapidement et servit de nouveau avec toute l'humilité du domestique craignant la colère de son maître. L'illusion était parfaite. En réalité, ce dernier était ainsi plus proche de Toranur pour entendre ce que le souverain d'Angmar lui murmura en bougeant au minimum les lèvres:

"A 4h, lorsque le baron Grim tombera, venez m'aider. Instructions à donner."

Puis, l'air de rien, il goûta en connaisseur le vin et déclara:

"Vous voyez que vous pouvez y arriver. N'oubliez pas de me servir le même la prochaine fois."

Puis il congédia le domestique d'un geste négligent de la main tandis que les Angmariens autour de lui continuaient à discuter. Soudain, apparu dans le champ de vision de Toranur un autre groupe aussi important si ce n'est plus que le sien: celui de Dame Carmine et Talman Sandar. De ce groupe, se distinguant de tous les autres, le commandant Trajan, de passage sur Annuminas avant le tournoi de Bree où il se devait de motiver de jeunes gens à venir dans la Garde de la Nuit. Pfeuh, quelle perte de temps. Certes, la Garde de la Nuit avait fait ses preuves et l'idée de réutiliser les criminels étaient brillantes (quoique l'Angmar pratiquat aussi d'une certaine manière la même astuce), mais qui était assez fou pour venir s'engager de lui même à vivre sur le Mur? Toranur lui même, qui était loin de manquer de courage, n'accepterait jamais de vivre ad eternam sur le Mur. C'est pour cela qu'il faisait attention à faire tourner le plus possible ses armées, mais malgré cela, les cas de folie et de suicide étaient des problèmes désormais récurrents dans l'armée Angmarienne. Et le plus angoissant était qu'ils n'arrivaient que sur le Mur. Dès que les hommes s'en éloignaient, que ce soit vers l'intérieur des terres ennemies ou vers leurs foyers, le ratio retombait drastiquement à un niveau très bas montrant l'efficacité du conditionnement des kommissars. Le Mur en lui même était une énigme et Toranur doutait de la santé mentale de tout homme volontaire pour y vivre et y mourir.
Toujours était-il que Trajan était comme tout commandant aux ordres de son seigneur et qu'il ne faisait qu'obéir même si à son air révêche et taciturne on le prendrait plus pour un guerrier de l'Est que pour un fier Arnorien! Enfin, tout cela n'était pas les affaires de Toranur qui devait néanmoins aller accomplir ses mondanités aussi avec la personne qui le haïssait sans doute le plus dans cette assemblée: la belle et fière Dame Carmine. Bien entendu, elles durèrent peu et chaque groupe se sépara le plus rapidement possible, non sans que de sous-groupes mixtes Angmariens-Arnoriens n'en aient profité pour se former.

La fête continua ainsi pendant deux bonnes heures, vin coulant à flot et nourriture sans cesse renouvellés quand soudain, le comte Grim qui n'avait cessé d'accompagné Toranur dans ses déplacements, s'effondra sous le poids du vin en commençant à chanter d'une voix éraillée. Il n'était pas le premier de l'après-midi et il ne serait sans doute pas le dernier, mais au vu de la taille du personnage, sa chute fit beaucoup de bruit et fut assez remarquée. Pour lui éviter la honte publique de l'ivrogne abandonné, Toranur s'empressa d'aider son vassal, épaulé par un serviteur qui s'était sans bruit approché. Les deux réussir à remettre le comte sur pieds et commencèrent à le ramener à ses quartiers tandis que chacun était retourné à ses affaires.
Tant qu'ils furent dans les couloirs, seuls Grim parla, ou plutôt marmonna ou chantonna des paroles sans signification. Mais une fois arrivée à ses quartiers, alors le trio changea complètement de visage. Le Comte se tint droit sans l'aide de personne, complètement sobre et s'il continuait à chantonner et marmonner, c'était pour couvrir le bruit de la conversation qui se déroula entre Toranur et son assassin aussitôt la porte refermée.

"Ma lame est inutile...
- Tant qu'elle n'a pas de serment à défendre
- Mon regard est aveugle...
- Jusqu'à ce que la foi lui donne la lumière.
- Mon esprit est faible...
- lorsque le doute s'en empare.
- Parfait Zwolguard. J'ai besoin de vous pour une mission de la plus haute importance et qui vous demandera une discrétion encore plus grande qu'à l'accoutumée. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un grand tournoi va commencer dans la ville de Bree d'ici quelques jours. Des plus humbles villageois aux plus grands seigneurs vont vouloir y asssister et je ne serai pas étonné si certains enemis de l'Angmar ne profitent pas de l'occasion pour s'entretenir ensemble. Je veux que vous et vos frères et soeurs tissiez une toile épaisse d'informateurs de manière à ce que pas un noble de l'Empire ne puisse parler sans que je ne sache ce qu'il en est. J'ai chargé le Feld-General Bearnus Von Guesclin et son épouse de mener la délégation des champions de l'Angmar. Ils devraient arriver à Bree dans deux jours au plus tard et vous fourniront tout l'or dont vous pourrez avoir besoin. C'est à eux seuls que vous rendrez compte des informations que vous obtiendrez. Des questions?"

Fidèle à leur réputation, les Schwartguards maîtrisaient à la perfection l'art du déguisement et de la tromperie sans que cela n'altère leur loyauté. Toranur apprécia donc à sa juste valeur le salut respectueux de son serviteur qu'il reconnut bientôt comme une femme... reconnaissance qu'il aurait été incapable de faire tout à l'heure au milieu de la fête! La magnifique chevelure blonde retenue soigneusement aurait du lui donner un indice sur l'identité de son assassin, mais Toranur se sentit horriblement désappointé de ne pas se rappeler le nom des membres du Deitruppe du Schwartzwolf affecté à cette mission. En bon général, le souverain d'Angmar aimait à connaître les serviteurs à qui il confiait une mission ainsi qu'entretenir leur loyauté en les appelant par leurs noms ou en leur rappelant quelques anecdoctes à leur sujet. Bien souvent, ces infimes marques de faveur étaient plus efficaces que n'importe quelle corruption!
Mais pour l'heure, il ne s'en rappelait pas et il fallait faire avec. C'était néanmoins atrocement gênant car les propos de la Schwartguard n'était pas fait pour plaire à Toranur:

"Prenez garde Schwartguard à votre initiative. Qu'auriez-vous fait si j'avais ordonné à votre Deitruppe d'anéantir d'ici ce soir un de nos ennemis présent à cette fête? Vos frères et soeurs à Bree n'auraient guère pu vous servir et..."

Mais soudain, le visage de Toranur qui s'était contracté en même temps qu'il prononçait ses reproches s'adoucit. En condamnant l'initiative de son assassin, le souverain d'Angmar venait de se rappeler à qui il avait à faire: Irina Von Matterhorn, la pupille de Krasten et sans doute une des plus talentueuses du Schwartzwolf... Si elle se permettait d'éloigner aussi facilement ses camarades de travail, c'était parce qu'elle était sur de son talent et avait une des mieux compris que dans son métier, l'information était la clé. Le reproche semblait ainsi bien abscons et continuant sa phrase, Toranur sourit à son assassin dont la tête avait plié sous le reproche:

"... et malgré cela, la mission aurait été mené à son terme, n'est-ce pas Irina Von Matterhorn?"

Tendant sa main pour faire relever son serviteur, Toranur continua:

"Votre sens de l'initiative vous ayant jusqu'ici parfaitement réussi, je ne doute pas un seul instant que même sans instruction supplémentaire vous n'arriveriez à accéder à mon Feld-General. Je ne sais que trop combien les procédures prévues à l'avance sans une bonne connaissance du terrain peuvent être source d'ennuis aussi n'ai-je rien prévu. Néanmoins, sur mes instructions, ce dernier doit se rendre tous les jours au lieu du tournoi pour voir l'état d'avancement des travaux de lice et encourager les athlétes qui devront loger là bas. Je lui ai dit que vous profiteriez sans doute de cet endroit pleins de passage et d'inconnus pour prendre contact avec lui, à moins que vous ne préfereriez vous adresser à sa femme qui ne manquera pas d'étudier longuement les marchandises proposées à la foire chaque jour. Faites au mieux avec ces données Schwartguard, l'Angmar et moi savons pouvoir compter sur vous."

Se tournant vers le Comte Grim, Toranur s'adressa à ce dernier qui s'était assis sur son lit et avait cessé de chantonner lorsque Toranur et Irina s'était éloigné de la porte:

"Désolé Comte de vous imposer ce repos forcé, mais il était de toute nécessité que cet entretien se passa. Maintenant, je vais retourner à la fête où mon absence prolonger pourrait sembler suspecte."

Saluant Irina qui venait de remettre son chapeau, Toranur ouvrit la porte et sortit de la pièce, immédiatement suivi de son assassin afin de se fondre à nouveau dans la foule des invités au mariage. Apparemment, nul ne s'était inquiété de cette absence et Toranur fit comme si rien ne s'était passé durant le reste de la soirée.