Le couronnement du régent.

Hatori Hanzok était venu accompagné de l'essentiel du Conseil des Forges. Seuls les plus vieux érudits n'avaient pu accomplir le voyage et étaient demeurés dans les murs du vaste manoir qui abritait tant de précieux et anciens savoirs. Ils avaient revêtus des vêtements assez simples dans leur forme, mais unis par une teinte commune: le rouge, symbole du feu et de leurs arts. Ils apportaient avec eux maintes présents pour le futur roi. La mine se trouvait dans une effervescence exceptionnelle et la traversée du pont de Khazad Dûm s'avérait presque périlleuse tant les naugrims se pressaient pour venir assister au couronnement. À l'entrée de celui ci, la Lanterne des Fëamenels avait était ôtée.

Parvenus devant la salle du trône, l'Archiforgeron et ses compagnons durent patienter. La pièce demeurait close jusqu'au ébut de la cérémonie. Pilgrim tenait le bras du forgeron devenu aveugle, et lui énonçait les personnalités présentes. Nombre de nains importants ne tardèrent pas à venir saluer les maitres du savoir naugrim. Il y eu d'abord Artaxerxias, représentant les Compagnies Indigènes. Il s'était couvert pour l'occasion d'une superbe coiffe de plumes multicolores. Sa grande silhouette, au milieu des nains, détonait par ses nuances puissantes qui dominait l'assemblée. Il portait avec lui le bâton de commandement qu'il remettrait plus tard au roi pour ainsi renouveler la fidélité de ses compagnies de mercenaires.

Puis vinrent deux généraux,Azraphâl et Finubar, vieux frère d'arme de Hanzok. Il le saluèrent avec respect et parlèrent quelques instants d'histoires passées qui à présent était des récits célèbres de leurs exploits passés. Il y eu ensuite les représentants de la compagnie minière, les chefs de la guilde du commerce ainsi que de vieilles familles lié à celle de Hatori. Mais ce fut la venue de Néméarque qui fit à l'archiforgeron le plus grand plaisir. Ce dernier s'approcha et Hanzok distingua bientôt comme une musique étouffée et très douce. Le Grand Juge avait avec lui la Lanterne.

"Ce n'est que justice de le déplacer pour l'occasion, dit ce dernier en tendant l'objet à son ami. Nul autre que lui ne mérite autant d’assister à la cérémonie".

Hanzok prit la Lanterne et la porta contre ses tympans. Un doux chant s'en échappait. Il ne parvenait pas à distinguer les paroles. Mais il savait sans le voir que l'objet devait luire d'une grande intensité. Il lui sembla distinguer la voix de son ami tombé en affrontant le Balrog. Et de ses yeux mornes au regard vide, quelques larmes coulèrent que le nain cacha en détournant la tête. Son ami lui manquait plus que tout. Le forgeron réalisa alors que pour masquer son deuil, il s'était plongé corps et âmes dans le travail et les études au point d'en perdre la vue. Ce jour était aussi une fête à la mémoire d'Epixarkoïs, le Barde de guerre comme certains l'appelaient, l'homme qui avait rendu la mine de Khazad Dûm aux nains, cela, au prix de son corps. Son esprit demeurait, certes, mais seul et isolé, fondu avec celui de deux noldors déchus pour leur ubris.

[HRP: en attendant que les autres personnes postent, je répond pour faire avancer le sujet]

Eberk était assis sur le trône des mines, la coiffe bien assise sur le sommet de son crâne. Le brouhaha de l'extérieur se faisait entendre dans la salle du trône encore très clame. Le monde affluait derrière les portes et les nombreux invités commençaient à s'impatienter. Le couronnement était le jour le plus beau de toute la Moria, après sa reconstruction et malgré les difficultés rencontré par Eberk pour devenir la personne la plus importante dans les mines. Il savait que tout ceci lui apporterait un lourd tribu, des responsabilités importantes. Alors pour ne plus faire attendre les convives plus longuement, le régent demanda à l'un des servants en tenu d'apparat d'ouvrir les portes.

Le naugrim se dirigea lentement vers les lourdes portes de la salle du trône. Il entendait le boucan derrière les portes, les convives avide de pouvoir entrer et de participer à la futur fête en l'honneur du régent. Il posa les mains sur la poignet et les ménestrels commencèrent à jouer de la musique. Les cors raisonnèrent contre les parois rocheuses de la pièce, les trompettes allaient bon train et les tambours martelaient comme lorsque les nains allaient en guerre. Le naugrim ouvrit les portes et demanda aux invités de rentrer. Les nains hurlèrent leur joie et entrèrent dans la salle. Narin arriva de derrière une colonne de pierre derrière le trône et souffla à l'oreille du régent:

Si tu veux partir mon ami c’est le moment!

Eberk lui tapota l'épaule un sourire au visage, un étrange éclat dans les yeux et lui dit:

Je ne peux pas tout le monde compte sur moi et ceci est aujourd'hui ma responsabilité.

Eberk se leva et écarta les bras vers ses convives et les remercia tous en Khuzdul. Il voyait tous les personnages importants des mines. Artaxerxias l'homme aux hautes couleurs. Les indigènes étaient de bons amis des nains depuis la mort du Balrog et Eberk les remercié chaque jours. Puis des compagnons de longues date du Régent, Azaphral, Finubar et Hatori l'archiforgeron. Il tenait avec lui la lampe des Fëamenels, l'âme du barde de guerre Epixarkoïs semblait danser à l'intérieur et sentait qu'une grande fête allait avoir lieu en ce jour. Eberk en voyant la lampe abandonna le trône en descendant les quelques marche et annonça fortement pour permettre à tous d'entendre:

Que la fête commence mes amis et bienvenus à tous!

Le régent s'engouffra dans la foule, quand tout le monde se jetèrent sur les cuves de bière et les gourmandises sur les tables disposaient dans la salle. Eberk se dirigea vers Hatori son vieux compagnon et le salua d'un signe de tête et lui dit:

Ravi de vous voir mon ami. Rien ne m'aurais fait plus plaisir que de vous voir en ce jour heureux et bienvenue pour notre peuple.Il pointa de la main la lampe. Je vois aussi que vous avez emmené notre ancien ami. Le barde! Il aurait été étrange de le laisser là-bas (il parlait du pont).

un serviteur approcha avec deux grandes chopines et les donna aux naugrims. Eberk voulait avoir une discussion avec Hatori avant de se voir remettre la couronne.

Les portes de la salle furent ouvertes et les naugrims se déversèrent dans l'immense lieux. Hatori, guidé par Pilgrim tant bien que mal pénétra à son tour dans la salle. Les généraux regagnèrent leur état major et bientôt, au gré de la fête, le conseil des forges se dispersa. Hanzok se trouva alors en la seule compagnie de son apprentie. Mais bientôt, Eberk s'avança vers lui pour lui parler. Il fit commander deux chopes et et ensemble, ils trinquèrent. Hanzok savoura le breuvage.

« À toi Eberk ! Je te souhaite que ton règne soit prospère et sage. »

L'Archiforgeron se frotta alors les mains. C'était signe qu'il allait parler de ses projets. Des armures enfin achevées qu'il avait façonné ces derniers temps dans les forges enfouies du manoir. Et cela avec l'aide de Celebrimbor, le plus talentueux des forgerons elfes. Maintenant, il fallait transformer ces œuvres en armes redoutables contre les ennemis de Khazad Dûm. Il n'avait encore qu'une idée vague de l'ensemble, mais il savait que cela serait son ultime œuvre. Aussi il avait hâte de parvenir à trouver l'équilibre conceptuel et les formules nécessaires à l'élaboration d'un si vaste projet.

« Récemment, j'ai forgé cinq armures sans pareil. Elles sont d'une qualité et d'une solidité inégalée. J'ai offert l'une d'elle aux elfes de Foncombe, en remerciement de l'aide de Celebrimbor. Cette coopération a été fructueuse et il nous faudra poursuivre nos échanges dans les temps à venir. Mais dans mes recherches, j'ai trouvé de nouvelles pistes vers l'âme et la vie. Ainsi Epixarkoïs n'est-il peut être pas condamné à cette cage perpétuelle. Sa lumière est vive et il espère toujours en une proche délivrance...Puissent les Valars nous entendre. »

Leur discussion fut interrompu par l'arrivé impromptue du Grand Maître des Runes Torgim. Ce dernier avait une tenue d'apparat des plus ésotériques, ce que ne manqua pas de faire remarquer Hanzok. Il leur expliqua qu'il y avait une anneau à sur toutes les tresses représentant chacune des runes naugrims. Et chaque symbole avait une correspondance avec un métal ou un alliage noble sur un une perle de cette matière. Il y avait aussi des perles pour les étoiles correspondantes ainsi que des perles éparses indiquant l'équivalent dans les cirths elfiques. Tout cela tissait un réseau complexe que seules de très rares érudits de la Terre du Milieu pouvaient déchiffrer. Même Hanzok ignorait quelques uns de ces signes. Torgim prit la parole.

« Sire : j'ai lu les oracles dans le ciel. Ils sont favorables et présagent des jours heureux à venir pour notre royaume. Ayez confiance en vous et en votre discernement ! »