L'amour à tout les coins de rue [PV: Isil]

Au loin Eldarion pouvais distinguer la sombre masse de Mirkwood, la forêt elfique dont il ignorais beaucoup de choses, sa famille n'ayant pas beaucoup de liens avec leurs cousins de la Forêt Noire. La seule chose notable c'est la masse monstrueuse de Dol Gudur au loin. Sauron ou l'ennemi public numéro 1 n'était qu'une vaste mascarade comparé à son maître Melkor, Morgoth, le Valar noir. Il fallait toujours que des gens viennent perturber l'harmonie d'un lieu, d'une forêt, d'un pays, d'une planète. C'était dans la nature des choses, la paix n'était pas faite pour durer et toujours une guerre suivant pour des idéaux ou pour un esprit conquérant. Bien que n'étant pas un Elfe ou un Hobbit et bien qu'originaire de la cité blanche, Eldarion vouait un grand amour aux plantes et aux arbres. Restant aussi admiratif devant un pin noir millénaire que devant Argonath. Il aimait les choses simples mais être héritier de l'Empire ne lui déplaisait pas non plus, il souhaitait améliorer beaucoup de choses que son père n'avait pas eu le temps de faire ou ne pourrait pas.

Il avança son cheval jusqu’à environ un mile de la forêt et apercut des troupes d'orques. Immédiatement il banda son arc et tira sur les orcs qui étaient a moins d'un mile et l'avait aperçus. Il étaient une dizaine et Eldarion les surpassait dans son habileté a l'arc et a l'épée. Il en abattit trois avant que les autres furent sur lui. Il en toucha deux gravement qui s'écroulèrent par terre mais ne put pas voir le troisième qui le blessa a l'épaule. Toutefois il parvint a abattre les autre. Il remonta en cheval et s'allongea sur l'encolure de son destrier qui l'envoya dans la forêt noire. La il s'écroula par terre et resta inconscient.

Isil Errait dans Mirkwood, seule. Elle avait décidé de revenir dans la forêt de ses premières années, pour un temps encore indéterminé, elle était bien consciente du danger de la sombre forêt, mais elle n'était pas venue les mains vides. En effet, elle avait son carquois sur l'épaule, son arc en main et son épée dans son fourreau. Elle connaissait bien la forêt, ses pas la menait dans divers endroits où elle allait jadis fréquemment.
Alors qu'elle grimpait parmi les branches d'un grand arbre, ses yeux se posèrent sur un détail, quelque chose qu'elle n'avait pas vu dans la forêt peu auparavant : Un cheval. Il n'était pas très loin, sa robe blanche étincelait sous les rares et faibles rayons de soleils qui parvenaient à se glisser à travers l'épais feuillage des arbres de Mirkwood. Elle descendit de sa branche et marcha prudemment jusqu’au bel animal. Lorsqu'elle fut proche de lui, elle remarqua qu'il avait un cavalier, mais que ce dernier n'était plus sur son cheval mais au sol, inconscient. Elle se baissa pour lui porter secours. L'épée de l'homme était tachée de sang d'orc, son épaule l'était, elle aussi, il avait à cet endroit une blessure visiblement profonde. Il ne faisait aucun doute qu'il s'était battu avec des orcs, beaucoup traînaient par ici. Isil l’installa contre un tronc d'arbre et examina la plaie. Elle se leva afin de chercher parmi les arbres et buissons une plante pour soulager la blessure de l'homme. Elle trouva ce qu'elle cherchait un peu plus loin, en ramassa une bonne poignée et retourna près du cheval et de son cavalier. Elle s’assit aux cotés de l'homme, lui dégagea l'épaule et commençait à appliquer la plante sur la plaie quand il ouvrit les yeux.

Eldarion ouvrit soudain les yeux et fut ébloui par la lumière qui émanait d'au dessus de lui, ce n'était pas les rayons du soleil, mais une femme, la femme de sa vie cela se voyait au premier regard. Immédiatement au premier regard il en était tombé amoureux. Elle était son unique espérance, sa vie ne tenait qu'a elle et elle pouvait le reconstruire et le briser comme elle voulait. Sans la voir il l'aimait. Sans entendre le son de sa voix il l'aimait. C'était son âme sœur sans qu'il n'ai pu y faire quoi que ce soit. Il ignorait qui elle était, tout sur elle jusqu'au son de sa voix. Mais la seule chose qui le rattachait à elle était le fait qu'elle le tenait dans ses bras. Lui blessé, misérable, sale et enduit de sang d'orc. Comme il aurait aimé se présenter sous son plus beau jour, comme il aurait aimé pouvoir lui chanter poèmes et chansons. Mais il ne pouvait pas il était la dans cette sombre forêt, sans oiseaux, sans animaux, avec pour seule compagnie la respiration de sa compagne.

Il posa sa main sur son épaule la où il avait été blessé et fit une figure de douleur. Et il se mit a contempler la femme qui se trouvait devant lui. Sans pouvoir dire si il hallucinait ou si c'était bien réel. Il ne pouvait rien dire, il aurait tellement voulu lui dire. Mais il ne put dire que:

-J'ai....j'ai mal

Mais les yeux d'Eldarion brillait devant la beauté de cette femme

À l'instant où il avait ouvert les yeux, tout avait changé, il n'y avait plus que ça qui comptait. Un instant, un simple instant et une regard suffisait à Isil pour qu'elle se rende compte qu'il était son âme sœur. Elle voulait rester au près de lui, l'aider. Les cheveux noirs de l'homme étaient tachés de sang d'orc, ses vêtements l'étaient aussi, mais même cela ne pouvait troubler la beauté de son visage  don les traits semblaient à la fois elfiques et humains.
Il porta sa main à son épaule, ce qui lui arracha une expression de douleur.  
J'ai... j'ai mal.
Ces trois mots la ramenèrent peu à peu à ce qu'il se passait. Elle se mit à appliquer la plante sur la blessure de celui dont elle venait de tombée amoureuse. En appliquant la plante, elle fit couler un filet d'eau sur la blessure. Elle n'était certainement pas la meilleure guérisseuse, mais elle avait de bonnes bases et elle avait déjà vu faire plusieurs personnes.
Ça...ça devrait vous soulager de la douleur. Déclara t-elle quand elle eu finit.
Heureusement, le remède commençait à faire son effet. L'expression de douleur quitta le visage de l'homme. Isil lui sourit. Il y eu un moment de silence, on entendait seulement quelques bruits de la forêt, ils avaient tout les deux les yeux plongés dans ceux de l'autre. Un bruit de mâchonnement se distingua alors des bruits d'arbres : le cheval. Ce dernier mâchonnait quelques plantes de la forêt qui ne lui était pas dangereuse et qui poussaient au pied de l'arbre auquel son cavalier était adossé.  Isil lui caressa doucement le museau, avant de demander quel était le nom de ce beau destrier et de son cavalier.

Eldarion était envoûte par cette femme, ne sachant quoi dire, quoi répondre. Pour la première fois il pouvait l'admirer, c'était une Elfe ce n'était pas a remettre en question bien que ses oreilles ne furent pas pointues, ses yeux marrons étaient d'une profondeur inouïe, soudain son elfe s’avança vers son cheval Bucéphale et lui caressa le museau. Eldarion voulut se redresser légèrement mais grimaca un peu avant de finalement y parvenir. L'elfe lui demanda le nom de son cheval et le sien alors tout simplement il répondit

-Je...suis Eldarion,...voici Bu..Bucéphale et...quel est...le votre?

Il voulait en savoir le plus possible sur cette Elfe, ne jamais la perdre, ne jamais en être séparer. Elle était celle qu'il attendait depuis longtemps mais que tout opposaient. Il savait pertinemment l'amour impossible, le fait qu'elle était une Elfe et lui un Dunedain, ils ne pourraient pas, sans lui faire un immense chagrin. Soudain Eldarion a son plus grand regret se leva difficilement et appuyé contre l'arbre prit les mains de l'Elfe dans les siennes en la regardant dans les yeux

Eldarion, il s'appelait donc Eldarion. Ce nom sonna familièrement à l'oreille de l'elfe, elle était persuadée de l'avoir déjà entendu quelque part mais elle ne parvenait pas à se souvenir, son esprit était ailleurs. Elle y repenserait plus tard, elle avait le temps.
À son tour, il lui demanda son nom.

Isil, je m'appelle Isil.

Son nom à elle ne lui évoquerait certainement rien, mais ils semblaient maintenant plus proches. En contemplant les yeux d'Eldarion, elle oubliait tout les soucis qu'elle eu au cours de sa vie, près de lui, elle se sentait infiniment bien.
Soudain, il se leva douloureusement,  appuyé contre le tronc de l'arbre présent depuis des lustres, et pris les mains de Isil dans les siennes.
Il la regardait dans les yeux, elle était comme dans un rêve, dans une torpeur apaisante. Elle ne s'était pas attendue à croiser qui que ce soit dans la forêt (sauf peut être des orques ou d'autres créatures ), encore moins un humain, encore moins sur lui. L'elfe avait toujours le regard plongé dans celui de l'homme, elle ne voulait plus le quitter, rester à ses cotés. C'était comme si la forêt toute entière s'était tut. Comme si le temps s'était arrêté, Isil n'était jamais tombé amoureuse auparavant. Elle savait que cet instant resterait à tous jamais gravé dans sa mémoire, et que jamais elle n'oublierait.

Il n'entendit pas les bruits que son cheval faisait en mangeant seul comptait Isil, sa Isil celle qu'il aimait et qui l'aimait. Lù dans la clairière silencieuse, illuminée d'un simple halo de lumière blanche faisait briller Isil. Elle était magnifique. Le temps paraissait figer pour Eldarion et même sa blessure n'arrivait plus à le faire souffrir. Il était debout au milieu d'une clairière, appuyé contre ce pin noir, l'armure sale, les traits tirés il ne se montrait pas sous son meilleur jour à la belle Elfe. Il serra fort les mains de l'Elfe dans les siennes comme pour prouver que ces mains qu'il tenait était vraies. Il l'aimait cette fois ci il en était certains et il pensait aussi qu'elle l'aimait car ils se regardaient d'une façon nouvelle qu'il n'avait jamais vu mis à part entre son père et sa mère. Longtemps ils restèrent la sans rien dire, plongés dans les yeux l'un de l'autre et dix années auraient pu passer sans qu'ils ne se rendissent compte de rien. Il lui murmure doucement

-Ma dame, je me suis noyé dans vos yeux et mon amour pour vous est incommensurable, me feriez vous l'honneur d'être ma femme? Bien qu'avant nous devrions aller me et vous présenter à nos parents respectifs. Votre amour est attaché à moi plus fortement que mon âme et vous m'avez voler mon coeur, me laisserez vous voler le votre afin que notre amour perdure durant toute la longue vie que les Valar m'ont accordée?

C'était un rêve, Isil n'en cru pas ses oreilles quand il lui murmura ces mots. Elle voulait croire qu'il l'avait réellement dit, qu'elle n'avait pas simplement imaginé sa voix et ce qu'il avait dit. Mais l’éclat qui brillait dans ses yeux confirma à l'elfe qu'Eldarion avait bel et bien prononcé ces mots. Elle en était très touchée, ses paroles étaient sincères et on avait jamais rien dit de tel à Isil. Elle aussi s'était noyée, perdue dans les yeux de son compagnon, elle aussi éprouvait pour lui un amour qui ne connaissait pas de limites. Même le fait d'aller voir son père ne l'inquiétait pas, car ce sera pour lui présenter Eldarion, et elle ferait tout pour lui.

-Mon cœur, vous l'avez déjà volé, répondit-elle en murmurant aussi. Et cela dés le premier instant.

Elle rayonnait de bonheur, elle était aussi heureuse d'avoir fait part de ses sentiments, elle savait qu'elle avait de la chance qu'ils soient réciproques, Eldarion était très beau et aurait put avoir une promise. Mais ce fut grâce au hasard qu'ils furent réunis. La forêt semblait plus belle, le soleil plus présent et les environs moins dangereux.
Ce fut avec un sourire et des yeux pétillants, qu'elle lui dit :

-Ce serait un honneur.

À ce moment, elle voulu le serrer dans ses bras, puis elle songea à la blessure, la blessure ! Elle avait toujours la plante, elle posa sa main sur l'épaule d'Eldarion, termina d'y appliquer la feuille, ce qui ne dura que quelques secondes, et serra l'homme dans ses bras. Peu importait le sang d'orque qui maculait son armure, peu importait le fait que ses vêtements soient sales, ce qui comptait, c'était de l'avoir dans ses bras.

Eldarion serra fortement Isil dans ses bras, en ce moment il ne pouvait être plus heureux. Mais il savait que de nombreux obstacles l'attendait, il devait déjà présenter Isil à ses parents et l'inverse était aussi vrai. Il lui prit les mains et lui déclara:

-Je t'aime, mais il nous faut les accords de nos parents réciproques mène moi à ton père que je lui dise combien je t'aime, mais je préférerais mourir si jamais il me refusait ta main.

Eldarion retourna alors auprès du cheval et remit correctement en place la selle. Il marcherais a coté du cheval, il ne pouvait laisser son amour marcher a pied à ses cotés. Il lui sourit. La forêt était alors plus clair et l'air ambiant semblait s'être réchauffe, cette forêt sauvage n'était pas morte, mais bien vivante autant qu'Eldarion et Isil. Les haches et les arbres ne font pas bon ménage, ils marchèrent durant longtemps avant d'apercevoir la caverne du Seigneur Thranduil

Les gardes qui encadraient la porte les firent s'arrêter, avant de reconnaître les deux personnages qui se serraient l'un contre l'autre. Isil leur annonça qu'ils devaient voir son père, les gardes, bien que l'ayant reconnue, hésitèrent un peu à les laisser entrer. Il fallut quelques négociations prononcées dans la langue elfique pour que les gardes daignent leur ouvrir la porte.
Cela faisait longtemps que Isil n'était pas revenue ici, et pourtant elle connaissait toujours cet endroit comme sa poche. Ils restèrent un moment planté là, puis Isil tourna la tête vers Eldarion.

Bienvenue chez moi … lui dit-elle d'abord avec une moue triste car cet endroit n'éveillait pas en elle que de bons souvenirs, puis en souriant à Eldarion.

Si tout ce passait bien, tout les mauvais souvenirs que Isil y avait enfermé seraient éclipsés par cette bonne nouvelle, si le roi … si son père, leur accordait ce bonheur. de toute façon Isil était bien décidée à ne pas le laisser refuser !
L'elfe guida Eldarion dans les passages de la caverne de son père, en direction de la salle du trône. Elle lui souffla que son père était probablement là, qu'il n'y avait pas de raison qu'il soit autre part. Quand ils pénétrèrent tout les deux dans la salle et qu'on annonça leur arrivée, Isil serra un peu plus fort le bras de l'homme qu'elle aimait, puis releva la tête et se retrouva face à face avec son père.
Même si les gardes avaient annoncés leur noms, Isil ne savait pas par où commencer et présenta donc Eldarion :

Ada … père, reprit-elle, voici Eldarion de … du …

Elle questionna Eldarion du regard, elle n'était plus sûre de savoir d'où il venait. Puis elle se souvint, Eldarion n'était-il pas le nom du fils d'Aragorn et de Arwen ? Elle examina du regard les vêtement de cet homme et finit par en déduire qu'il venait bien du Gondor.

Du Gondor. Termina l'elfe et jetant un coup d’œil à Eldarion pour voir si elle s'était trompée ou non.

La pression de la main d'Isil sur son bras perturbait la circulation sanguine d'Eldarion. Il sourit a Isil alors qu'ils passaient le porche de la caverne et qu'ils s’avançaient vers Thranduil. Eldarion lui même était un peu stressé par les présentation. Ils furent introduit dans la salle du trône et ELdarion s'inclina longuement jusqu'à ce que le seigneur lui permette de se relever. Isil le présenta avec difficulté. Enfin après qu'Isil ait terminé il déclara:

-Sire Thranduil, je suis Eldarion du Gondor, fils d'Aragorn, j'ai l'honneur de vous demander la main de votre fille Isil de Mirkwood.

Thranduil le regarda bizarrement et enfin après quelques minutes de blanc. Enfin il sourit et descendit de son trône et s'avança vers Eldarion et Isil,

-Je vous accorde sa main faite qu'elle soit heureuse

Et il partit Eldarion et Isil s'en allèrent