Labo; Ca va faire du bruit.

Sujet: Labo; Ca va faire du bruit. Lun 31 Mar 2014 - 5:06

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On dit d'une nouveauté ayant du succès qu'elle va faire du bruit, cette expression perdait son sens figuré pour devenir concrète dans le Mordor.

Cela faisait quelques semaines que la plus haute tour Est de la forteresse de Barad-dûr était sujette à une étrange activité.
Cela avait commencé par des explosions plus où moins puissantes, souvent suivies d'un "pardon! 'pas fait exprès!", qui avaient poussé les locataires de la tour à s'éloigner de celle-ci de peur de recevoir un pan de mur se détachant sur le coin de la figure.
Le second symptôme fut l'apport constant de matériel dans la tour, suivit de l'extraction de quelques éléments encombrant comme les planchers entre les étages.
Le troisième symptôme fut ce vaste récupérateur d'eau de pluie qui encombra le dernière étage, suivit de près par l'apparition d'une étrange flèche de métal qui perçait le ciel attirant à elle la foudre.
Et enfin, le dernier symptôme, et non des moindres, était ses cris de victoire qui perçaient la nuit, des cris ressemblant à des : "J'ai trouvé!!", ou des : " il vit! il vit! " ou encore : " AIeuuuuu!! mais qui a lâché cette m*rde! J'étais en dessous!"
Plus aucuns doutes n'étaient permis, un savant fou s'était installé au Mordor!

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Certains inconscients s’aventuraient encore aux abords de la tour circulaire, parfois même poussait la curiosité jusqu'à y entrer, malgré une rumeur persistante disant que peu en ressortaient avec un état psychologique stable.
Si l'extérieur ressemblait encore à une tour, il n'en était pas de même pour l'intérieur. Un farfelu semblait s'être échiné à en démonter le contenu ne laissant plus qu'une tour vide, telle une coquille d'escargot étant passée entre les mains d'un cuisinier français. Là où aurait dû se trouver des étages, des passerelles longeant des murs les avaient remplacées; sur leur rambardes des miroirs pivotant servaient d'éclairage en renvoyant le peu de lumière offert par le ciel triste du Mordor. Les escaliers n'étaient plus que des échelles ou des moignons plantés dans les parois. Dans l'immense vide laissé au centre, sur toute la hauteur, des poulies, des chaines et des engrenages grinçaient doucement dans les courants d'airs; de grandes roues à aubes reversaient l'eau provenant de la citerne et actionnaient divers mécanisme à l'usage plus ou moins louche. Accroché à des câbles, de massives pièces de métal attendaient patiemment qu'on est besoins d'elles. Et au sommet du vide, à une distance vertigineuse du sol, une énorme cage avait été montée.

Au sol, une forge était installée, c'était près de celle-ci que l'étrange créature, maître des lieux à l'esprit si en avance dans le marathon de l'évolution qu'il en paraissait dérangé, avait établi ses quartiers. Un hamac accroché entre deux chaînes prouvait qu'il y passait certaine de ses nuits. Mais pour le moment, il s'affairait sur un énorme tuyaux de cuivre d'un mètre de diamètre sur 2o de longueur.

Les yeux protégés par des morceaux de verre teintés, incrustés dans une bande de cuir passant dans sa crinière rousse ébouriffée d'où dépassaient deux pointes d'oreille, il chauffait une spatule de fer, dont il tenait le manche avec un tissus pour éviter de se brûler. Le feu, du four qu'il utilisait, était entretenu par un soufflet actionné grâce à l'eau des roues. Cet elfe avait retroussé les manches de sa chemise qui jadis avait du être blanche, mais à présent elle était marron clair tachée de suie et roussie à certains endroit. Elle était glissée dans un pantalon près du corps plongeant dans des bottes assez simple.
Il se retourna vers le tuyaux de cuivre pour appliquer la spatule sur une gaine de plomb la faisant fondre, visiblement il soudait un embout de cuivre, en forme d’entonnoir, au cylindre. Ce saisissant d'un marteau, pendent à une de ses ceintures au milieu d'autres outils qui auraient titillé l'imagination de n'importe quel bourreau, elle flanqua plusieurs coup sur la soudure pour l’aplatir à sa guise.
Elle, c'était une "elle" en effet, car en relevant son bras pour donner de l’élan à son marteau, les rondeurs de sa poitrine apparaissait sous la chemise. Non seulement une elle, mais aussi une elfe ne présentant aucune aura de corruption... Elle évoluait dans l'univers de Sauron comme un chat évoluait au milieu d'une meute de chien l'ayant adopté; il n'était pas comme eux moralement et physiquement, mais mangeait dans la même gamelle et posaient un œil critique sur toutes leurs activités en arborant son air supérieur de chat.

L'Elfe rengaina son marteau comme un Lucky Luke rengaine son pistolet et releva ses lunettes pour lancer un :
" Alors? Tu en es où sur ce Balrog?"
Elle traversa la pièce nonchalamment pour rejoindre un ébéniste humain qui sculptait un tronc de chêne.
"- Bein... je suis sur les craquelures de la jambe droite." Répondit-il, en soufflant les copeaux de bois collé à son ciseau.
"- Tu ne devrais pas d'abord excaver la forme du tronc avant de t'attaquer aux détails?"
"- Tu sais sculpter le bois, toi, maintenant?" Fit-il d'un ton accusateur.
"- Ok, j'ai rien dit." Trancha l'elfe qui était déjà forgeron, scientifique, intendante du Mordor et tavernière le week-end. Elle se trouvait suffisamment multi-classée pour ne pas s'ajouter sculpteur au cv!

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Du haut des cieux, la vision de la Terre du Milieu était magnifique. Un paysage splendide, peuplé de forêts, de montagnes et de pics. Quel dommage que tout cela devait brûler, et quel dommage que ce devait être de sa propre main. Mais Alfirin ne perdait pas espoir pour autant, il espérait toujours, pouvoir sauver Morgoth à son tour, et ainsi expier sa dette. Par ce fait, il serait libre d'agir, et si Morgoth l'attaquait dans le dos qui plus est, celui ci perdrait honneur, et plus aucune dette ne pourrait jamais le lier à lui. Cependant, en ce moment même, il était lié par son serment, au Noir Ennemi, et tant que ce dernier ne serait pas combler, il devrait faire au mieux, pour exécuter le plus possible, les ordres de son nouveau maître. Il releva son regard sur sa monture, Ancalagon, le grand. La bête était perfide, avide, cupide, insatiable. Tout son caractère était un mélange de noirceur et d'obscurité, ce qui inspirait le simple dégoût, rien que d'y penser, mais le jeune elfe ne pouvait s'empêcher d'admirer le physique et la beauté de la bête. Si Morgoth n'avait rien compris en ce qui concernait la beauté de l'esprit, il s'était durement rattrapé sur le physique. La bête était protégée d'une série d'écaille noire, qui formaient la plus solide des côtes de mailles, sauf au niveau de ses yeux, ou un écart permettait au ver géant de voir, et sous son ventre, ou les écailles était d'un gris très obscur. Ainsi, pas totalement noir, mais presque. Ce brusque changement de couleur, était du au fait, que malgré tout son art, Melkor n'avait pu appliqué des écailles solides sous le ventre de la créature, et par conséquent, il voulait marquer l'endroit de la vulnérabilité de sa création. Si tout avait été noir, il aurait été incapable de discerner quel endroit protéger par de solides armures. Quoiqu'il en fut, le tout était d'une beauté terrible et sombre, mais d'une beauté surpassant toutes celles des créatures de Morgoth. A vrai dire, peu de créature peuplant Arda pouvait se vanter de rivaliser avec les Urulóki, en terme de splendeur, même parmi celle d'Iluvatar.
Les ailes du dragon, était faite d'une fine membrane, ou aucun écaille n'était présente, mais Morgoth se fiait plus au mouvement de celle ci, qu'à sa résistance pour esquiver les coups. En ce qui concernait sa taille, elle faisait une centaine de mètres de long, et une vingtaine de haut, ce qui la rendait suffisamment imposante, pour que ses ennemies ne se frottent trop à elle. Ses dents étaient des épées, et ses griffes des haches. Nul ne survivait sous le rasoir de ces lames, mais plus encore était à craindre, la chaleur brûlante qui s'évadait de la gueule de l'animal, quand celui-ci voulait raser le monde. Melkor se moquait bien des noms, à vrai dire, seul Glaurung en avait un, mais Alfirin l'avait appelé Ancalagon, ce qui signifiait le Grand et ses battements d'ailes puissants, loin au dessus de la terre, menait son porteur en de nouveaux lieux sombres. Alfirin servait beaucoup de messager, et sur ordre de Melkor, il avait du informé Sauron de son statut "spécial", qui obligeait le maïa a donner des ordres très précis à l'Elfe, afin que celui-ci ne trouve une faille, et ne contourne ces injonctions. Eh oui, c'était un elfe, et un elfe craint, dont la réputation avait grandement crue, depuis qu'il était entré au service de Morgoth (contre son gré). De divers noms lui étaient donné dans Arda, tous plus sombres les uns que les autres, et seul lui avait la carrure pour monter Ancalagon. On l'avait vu, sur quelques champs de bataille, et sa présence était annonciateur de défaite pour ses ennemies. Presque jamais lui même, n'avait été mis en échec, mais il n'en était pas pour autant invulnérable. Il effectuait pour le moment, un énième voyage entre le Mordor et Angband, et fort heureusement, car il était las du voyage, Melko l'avait envoyé au service de Sauron. Rapidement, il mit pied à terre, la ou une aire spéciale monture aérienne avait été aménagé, et ou un grand orque, à la carrure impressionnante l'attendait. Pourtant, dans le salut de l'Yrch, il y avait une sorte de respect, mêlé de crainte, Alfirin n'était pas connu comme étant bon avec les orques. Cependant, l'Yrch en question, se nommait Krog, et son rang était élevé dans la hiérarchie du Mordor. Il était un important capitaine de la Tour Sombre, et Sauron lui même, l'avait chargé d’accueillir le nouvel invité.

« Le Maître n'est pas disponible pour le moment, et ne voulant te faire attendre, il a décidé de t'envoyer directement en mission. Il veut que tu ailles prêter main forte à l'intendante, qui fait des recherches dans la tour voisine de Barad Dur. Tu dois me remettre le message que tu étais chargé d'apporter, et je le donnerais moi même au seigneur. »

A la simple idée de partir en mission, l'elfe grogna, mais quand il su qu'il devait venir en aide à l'intendante, il grogna plus encore. Non pas qu'il n'appréciait pas l'intendante, certes, il ne l'avait d'ailleurs, qu'entrevue lors d'une visite à Sauron, mais les rumeurs qui circulaient à son sujet n'étaient pas bonnes. Premièrement, les dires disaient d'elle, que c'était une personne impolie (si aucun terme plus fort ne pouvait la caractérisait), et de plus, et là encore, d'après les dires, elle était folle, décadente, et encore une fois folle. Vous pouvez donc assurément comprendre, la réticence du dragonnier, à aller voir la jeune femme. De plus, malgré le fait qu'il ne soit pas mauvais, Alfirin était terriblement arrogant, et la simple idée de prêter main forte à quelqu'un ne le réjouissait guère. D'ordinaire, c'était à lui que l'on prêtait main forte, pas l'inverse. Il regarda Krog, et celui ci baissa les yeux devant la flamme qui brûlait au fond de ceux de son adversaire, et qu'il ne pouvait supporter. Pour dire vrai, Krog craignait que de ne point baisser les yeux face à un tel regard, entraînerait de terribles sanctions, qu'il n'était pas sur de vouloir subir.

« Tu ne toucheras pas à cette missive, orque, car les ordres que j'ai reçu, viennent d'une directive plus importantes encore, que celle de ton maître, envers qui je n'ai aucune allégeance. J'attendrais donc que Sauron (l'Orque frissonna en entendant l'elfe oser prononcer ce nom) viennent me la réclamer chez l'intendante. »

Fort heureusement, si Melkor lui avait ordonner d'obéir à Sauron, il ne lui avait point dit d'obéir à une tierce personne, et il ne lui avait donné aucun ordre précis, quant à la manière dont il exécuterait ces tâches. Il se pressa donc rapidement vers la tour avoisinant Barad-Dur, de laquelle un boucan pas possible émanait, et laissa l'Yrch scotché derrière lui. Quant il entra dans la pièce avec circonspection, une nouvelle explosion eu lieu. Il entendit vaguement alors l'écho d'un dialogue :

"- Tu sais sculpter le bois, toi, maintenant?"

"- Ok, j'ai rien dit."

Alfirin leva les yeux au ciel, puis se concentra et pénétra à l'intérieur de la salle. Elle était ravagée de toutes pars, mais témoignait d'un certain ordre, quand les explosions cessaient pendant quelques semaines, si cela arrivait. De plus, il semblait y avoir un certain contrôle dans les expériences, car le mobilier, de manière générale, était en bon état, malgré le bois noircies, et le sol défoncé. Comme la journée s'annonçait bien, songea ironiquement l'Elfe. Il leva le regard sur l'intendante, avec un regard d'exaspération. Les vêtements étaient déchirés, noircis de même, ou teints d'une inquiétante couleur marron. D'étranges lunettes étaient posées devant les yeux de la jeune femme, mais quelque chose frappa Alfirin. Ses oreilles étaient fines,-, et en pointes. Il était hésitant, une elfe, ou une maïa, en tout cas ni homme ni orque, c'était déjà ça. Ce petit détail lui fit perdre sa concentration, et devant le regard interloqué de la jeune femme, il se ressaisie.

Bonsoir, mlle l'impératrice. Sauron m'a envoyé vous porter assistance si besoin est. Il semblerait que les explosions se passant au sein de cette pièce l'aie troublé, voir exaspéré peut être, et il semblerait que mon aide soit opportune, sans vouloir vous offenser.

Un sourire carnassier s'étala sur le visage de du dragonnier, maïa ou elfe, elle était du coté de Sauron, et il n'avait aucun devoir de sympathie...

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Quand il entra, l'Intendante était accroupie près du menuisier et sous ses lunettes lui cachant une bonne partie du visage, et Loréalle lui adressa en effet un regard interloqué.
Car au début, elle crût reconnaitre en cette silhouette : Imrazhôn, et s’apprêtait à lui rappeler que l'entrée de ce lieu lui était interdite depuis qu'il avait perdu, dans un des mécanismes de la soufflerie du buffet, un sandwich jambon-beurre en croyant que, ce qu’appelai Renarde un buffet, était un meuble pour poser de la nourriture. Mais la grande silhouette de noir vêtue se résuma bientôt à un elfe de 1m7o, bien loin des deux mètres d'Imrazhon.

" Faudra un jour qu'on m'explique pourquoi vous avez tous la manie de vous vêtir en noir? C'est un phénomène de mode? Les patrons s'habille en noir, vous faites de même? " Fit-elle, en se redressant de toute sa hauteur et baissant les yeux pour regarder l'Elfe ayant fait irruption dans son atelier. A vrai dire, du haut de son 1m95, même pour s'adresser à Sauron elle devait baisser la tête. C'était une particularité de son peuple de pouvoir tenir tête, au sens propre du terme, à une bonne partie de la communauté Eldar et Maïar.

" Mademoiselle l’impératrice? C'est ironique j'espère? Car Mademoiselle, je ne le suis plus depuis quelques décennies."
En fait, un court moment elle avait fait l'expérience du mariage, mais après quelques semaines, les deux époux avaient convenu qu'ils n'étaient pas encore près mentalement pour se supporter l'un et l'autre, bien que depuis que Loréalle était devenue Intendante et cet ex-époux lui trouvait un charme tout particulier et n'hésitait pas à proclamer haut et fort que cette femelle était sa femme, encore un qui espérait de la promotion par le mariage.
Elle attrapa un chiffon et commença à s'essuyer les mains.
" Et d'Impératrice... D’accord, on dit que je dois mon poste grâce à quelques nuits alcoolisées passées avec Sauron..."

"- Le Seigneur Sauron." Rectifia machinalement le menuisier, tout en continuant à travailler.

Loréalle souffla en relevant la tête " oui.. oui.. le Seigneur Sauron... pff. Bref." Fit-elle en transition pour revenir à la conversation. " Mais je tiens à souligner que c'était des nuits de travail et que même si s'était des nuits d'autre chose, de 1) ça ne vous regarderez pas et de 2) j'imagine mal 'Ron... "

"- le Seigneur Sauron."

"- .. Partager le pouvoir avec une autre personne que lui même. Donc, je décrète qu'Intendante suffira. Ainsi, Sauron ..."

"- Le Seigneur Sauron." A croire que le menuisier était le gardien du protocole en ce lieu.

"-.. vous a envoyé pour m'aider?"
Quelque chose clochait dans cette histoire, elle ne connaissait pas cet elfe et imaginait mal le Maia lui envoyer un parfait inconnu en sachant parfaitement qu'elle avait une très mauvaise influence sur les êtres vivants. Ce n'était pas ce genre d'influence poussant les autres à commettre des actes répréhensibles, non, cela aurait été trop beau. Mais c'était ce genre d'influence qui poussait les gens à ce poser des questions sur eux-même et remettre leurs décisions en doute.
Et il n'y avait rien de pire que des servants se posant des questions existentielles tel que : qui suis-je, ou vais-je? Car souvent, ils ouvraient les yeux pour découvrir que leur vie n'était qu'une suite de regrets et ils leur prenaient une subite envie de peindre leur chambre en noir, d'y mettre de grands bougeoirs, d'avoir un teint blafard avec du rouge à lèvre sombre et d'écouter des bardes tels que "Marie lit le Mainesone". Bien que les agents du Mordor et de Morgoth avaient déjà fait la moitié du travail avec leur vêtement noirs!
Loréalle regarda attentivement Alfirin et lui posa une question clef: " Et vous êtes doué en quoi?"
Avant de reprendre le nettoyage méthodique de ses mains couvertes de cendre.

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" Faudra un jour qu'on m'explique pourquoi vous avez tous la manie de vous vêtir en noir? C'est un phénomène de mode? Les patrons s'habille en noir, vous faites de même? "

Alfirin resta septique, et abasourdi. L'impératrice devait finalement s'avouer fidèle à sa réputation. Et puis, pour être franc, il ne s'attendait pas le moins du monde, à ce qu'on s'adresse à lui de cette manière et ça lui déplaisait fortement. Sous le coup de la surprise cependant, il ne dit rien. Le patron ? C'était qui lui encore ? Pourtant, la jeune femme avait poursuivie son discours, sans ménagement, sans même accorder de regard au nouveau venu. Elle dévalait, sans le moindre gène, le parcours de son ascension, de ses nuits avec Sauron (dont Alfirin ne voulait rien savoir), à sa nomination au poste d'intendante. Pour le peu que cela importait à Alfirin, il décida plutôt d'avancer, et de s'adosser au mur, pour attendre qu'elle aie finie. Enfin, elle sembla s'arrêter sur une question, auquel il avait déjà répondu, et tourna son regard vers lui. Elle remarqua alors, qu'il n'était pas si pareil que les autres. Toutefois, c'était ce qu'osait penser Alfirin, car il ne voulait en rien se laisser marcher sur les pieds par cette femme.

"Et vous êtes doué en quoi ?"

Alfirin eu un sourire ironique. Il n'avait pas la moindre idée, de ce qu'il pouvait apporter à cette elfe. Lui il était au front, elle à l'arrière, lui il combattait, elle elle préparait les armes. Il était un elfe, elle était une elfe. Il ne voyait en rien, une quelconque ressemblance avec l'intendante, qui les aurait amené à étudier des choses communes, et par conséquent, il ne voyait en rien, en quoi il pouvait lui être utile. Quoiqu'il en fut, il décida, plutôt que de laisser la jeune femme plus longtemps dans l'attente, il se redressa, et se décida enfin à parler :

"A quel question dois je répondre en premier ?"

Il y eu un léger silence, sur quoi il poursuivit :

"Eh bien je dirais que les couleurs sont choisies par Melkor, qu'il prend le noir, car les hommes haïssent, et craignent l'obscurité, que je ne vois pas de quel patron vous parler, car lui même ne revêtit que rarement une apparence et que ne ressemblant à rien, je ne peux pas dire si celle-ci s’apparentait à un phénomène de mode. De quel patron parlez vous ? Je n'en ai qu'un, mais je dois supposer que nous n'avons pas le même, étant donné votre position ici, et votre présence à Mordor. Si vous parlez de Sauron, sachez qu'il n'est en rien mon chef, mon patron, ou n'importe quoi. Je ne sers que Morgoth, et pourtant, cela ne veut pas dire que ses plus bas subalternes me sont agréables."

Il avait dis ça avec froideur, et l'on pouvait aisément lire dans ses yeux, la colère. Si lui avait été contraint à suivre Morgoth, cette elfe n'avait apparemment aucun serment, ou aucune dette qui la retenait ici, et la trahison n'est bonne conseillère, que tant que l'on reste loin des dits trahis. Il se rendit dès lors compte d'un truc idiot, complètement ridicule, et pourtant assez nécessaire, si il devait entamer une coopération avec cette femme. Ayant laissez une courte pause, entre ses réponses, il reprit :

"Je suis doué en beaucoup de chose, pour dire vrai, mais j'ignore si ces choses vous seraient utiles, donc il vaudrait mieux que vous me disiez en quoi puis je vous être utile, et je verrais si mes compétences seront utilisables. Je penses cependant ne pas m'être présenté, je me nomme Mornedhel, Alfirin ou Tûr-Ancalagon, et je suis un envoyé d'Angband."

Le silence s'installa dès lors dans la pièce, tous connaissez, la terrible réputation des cachots de Morgoth, et il espérait ainsi, éviter les sarcasmes de ses nouveaux collègues. Pourtant, il semblerait que ses espérances devaient être vaines...

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Sans le savoir Alfirin avait marqué un point en demandant à quelle question il devait répondre en premier, car dans cette démarche l'Intendante y voyait non pas du sarcasme mais un certain goût pour la logique, mais Témoa restait une optimiste de la pire espèce. Elle n'était pas de ceux ayant toujours le sourire et ignorant les soucis, elle était de ceux qui étudiaient les faits, analysaient les paramètres et enfin décidaient de la démarche à suivre pour éviter de se confronter aux ennuis. Elle était une optimiste paranoïaque et d'avoir dit "je suis un envoyé d'Angband" alluma tous les voyants rouge de sa paranoïa latente.

Si l'annonce de ses titres avait eut l'effet escompter sur le Menuisier qui cessa son travail pour dévisager l'arrivant juste avant de s’éclipser par une porte dérobée, cette même annonce n'eut sans doute pas l'effet espéré sur Loréalle. Ce fut pas de la soumission qui fit face à Alfirin mais de l'hostilité.

Le changement était presque imperceptible pour un oeil humain, mais l'atmosphère si joyeuse auparavant, presque légère et festive s’alourdit subitement. Si Sauron était feu souterrain et lave, Témoa était comme le soleil. Elle apportait de la lumière dans les esprit endormit, colorait les objets de mille nuances rendant une simple poterie attirante pour l'oeil, dispensait de la chaleur dans les coeurs froids. Mais là... le soleil venait de passer en mode : Grillade à volonté sur sol désertique. C'était le souci avec le soleil, on ne pouvait pas lui faire confiance, un coup il était amicale et le coup suivant il brulait tout sur son passage; alors qu'avec la lave, s'était simple : tu touches, tu te brûles!

" Je vois."
Fit-elle froidement, en continuant d'essuyer ses mains.
Pourquoi un agent de Morgoth est-il ici? Se demandait-elle, sans doute pour faire un rapport à son imbécile de maître. L'avis de Loréalle sur Melkor était simple et clair : C'est un sale môme faisant une crise, se roulant par terre en hurlant et boudant car on lui refuse le dernier jouet sorti en magasin : les Terres du Milieu. Avec Sauron, c'était différent, il avait été corrompu par Morgoth mais avant il servait Aulë et deux forgerons ne pouvaient que s'entendre si ils mettaient tout d'eux un peu d'eau dans leur vin. Mais là, de lui envoyer Alfirin, elle prenait cela pour une insulte de la part du Maia.

" Vous n'avez rien à faire ici, disciple de Morgoth."
Une banquise en plein blizzard aurait été plus chaleureuse que le timbre de sa voix.
Comment Sauron avait-il pu avoir l'idée de lui envoyer un tel être?
" J'ignore ce qui est passé par la tête du Seigneur Sauron..."
C'était un signe de son énervement quand Sauron se voyait affublé de son Seigneur.
"... mais nous allons de ce pas tirer cela au clair. Laissez moi le temps de me changer"
Dit-elle alors que ces pensées étaient : mais je sens que la prochaine chose qui lui passera dans la tête sera mon poing.

Elle glissa son pied dans un anneau accroché à une corde, saisit à une main la corde et tira sur une poignée. La glissière se déclencha libérant le contrepoids et emportant à grande vitesse la femme dans les hauteurs de la tour.

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Au bout de dix minutes, une ombre colorée descendit les escaliers disposés dans les contreforts de la tour. Passant d'un bond la rambarde, elle sauta le dernier étage, atterrissant légèrement accroupie et se redressa tandis qu'elle finissait d'enfiler ses gants.
Le turquoise était la couleur des Mocitl, ils leur rappelaient le plumage de certains oiseaux de leur forêt. Aussi, il n'était pas étonnant que cette couleur fasse partie de la garde robe de l'Intendante. Quand elle n'était pas en rendez-vous officiel, elle essayait toujours de porter un élément de cette couleur que ce soit par un foulard ou un vêtement de dessous, cette fois-ci, cette couleur était bien plus apparente. Elle portait une longue redingote de damas turquoise rehaussée d'argent sur les boutonnières, qui lui donnait un air de pirate. Comme elle n'avait pas à cacher sa nature de femme en ces lieux, dessous elle avait une chemise blanche au col délassé qui laissait sa poitrine respirer et un pantalon brun moulant qui s'enfonçait dans de haute cuissarde de cuir noir lui arrivant jusqu'à mi-cuisse. Elle réajusta son tricorne à plume par dessus le masque d'albâtre lui cachant le visage.

" Je vais dire deux mots à Sauron. Libre à vous de m'accompagner ou pas... mais ce sera pas jolie-jolie à voir. Ah, et pour la signification du mot patron, vous avez vu juste. Le votre est Melkor, le mien est Sauron. Et ce dernier va se faire souffler dans les bronches tellement fort qu'il pourra jouer l'hymne nationale du Gondor rien qu'en flatulences!"
Annonça-t-elle sur un ton joyeux et avec un sourire que l'on ne pouvait qualifier que de sadique. Tout autre adjectif s'effaçait tant le sadisme exsudait de ses lèvres.
Loréalle avait retrouvé son aplomb habituel après avoir digéré que son "patron" lui envoie un sbire de Morgoth et elle comptait bien lui vomir son mécontentement sur les pieds!

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Soudain, l'ambiance changea. Ce n'était plus une simple discussion entre deux alliés, deux collaborateurs, servant la même cause, les mêmes valeurs, ni un entretient entre un subordonné ou son sous fifre. Rien de tel n'avait été vue dans cette pièce jusqu'alors. Quelque chose de sombre, de pesant, s'était posé tel un voile entre ces quatre murs. Alors, l'ambiance devint suffocante, l'animosité que la jeune femme portait à son égard semblait avoir fais disparaître le vent, et la pression s'était accrue. Il commençait à faire chaud, Alfirin sentait même quelques gouttes perler sur son front. Il ignorait quoi, qui, mais cette jeune femme devait avoir une raison bien suffisante de haïr Morgoth. Elle le regarda dès lors différemment, sans la désinvolture qu'elle avait abhorrée lorsque pour la première fois, ses yeux s'étaient posés sur lui. Ce nouveau regard était froid, glacial, d'une mortelle froideur et pourtant, la source de cette froideur, était un feu brûlant de haine. Elle resta ainsi longtemps, à le fixer, et dans son œil, défi et fierté. Sans doute ne tolérait t-elle pas que l'on conteste la force de son seigneur, ou peut être était ce simplement la présence d'un général de Melkor sur son lieu de travail, mais l'un de ces deux facteurs semblaient avoir ouvert les portes à la tempête. Puis, quelques mots s'échappèrent d'entre ses lèvres, et bien que son ton fut bas, comme presque un murmure, il était dur, dur d'arrogance et de résolution.

" Je vois."

Cette courte réponse apportait des certitudes à Alfirin, il n'était pas le bienvenue ici, en rien. Elle continua de le regarder, puis poursuivi, mais avec plus de force, et sa voie avait pris de l'ampleur, comme pour combler le vide qui les entourer de toutes pars, et avait rendu l'ambiance si pesante.

" Vous n'avez rien à faire ici, disciple de Morgoth."

L'affairement repris alors, et l'ombre qui était passée sur la discussion se réfugia dans un recoin plus sombre encore. Notre intendante était très préoccupée de toute évidence. Une fébrilité émanait d'elle, et elle semblait plus vive, plus agitée. Elle se mit à murmurer, pour elle même, ou pour répondre à Alfirin, et puis, elle reporta son regard sur lui. Elle savait ce qu'elle voulait faire.

"/Mais nous allons de ce pas tirer cela au clair. Laissez moi le temps de me changer"

Elle se retourna, mais avant qu'elle ne disparue dans l’entrebâillement de la pièce, Alfirin lui répondit.

"Ma Dame, de tout cet entretient je ne vous aie point manqué de respect, et aucunes de mes paroles à votre égard n'a été injurieuse. Je vous pris dès lors, non pas de m'aimer, ou de m’apprécier, mais au moins de tolérer ma présence, car vous n'êtes pas en mesure d'en faire autrement, et car moi même en fais autant. Toutefois, si vous choisissez tout de même, de me refuser le minimum de dignité que peu demander un elfe, à être traité avec respect, ou tout du moins un semblant de respect, alors je n'aurais nul engagement, qui m'oblige à faire de même avec vous. Je ne suis point un disciple de Morgoth, ni même un serviteur, je suis un prisonnier, et ce que je fais en son nom reste ici (il désigna sa tempe de son index). Aussi je me souviens du moindre traître à ma race, et je haï le moindre serviteur ou allié, de mon seigneur, et il en est de même pour tout les serviteurs de ses alliés, et tout les alliés de ses alliés."

Le ton qui avait débuté respectueux avait tourné à la menace. Alfirin ne pensait pas que celle ci ferait effet sur son interlocutrice, elle était trop fière, trop orgueilleuse, mais cela servait au moins de prévention. Il haïssait Melkor, sans doute plus que quiconque au monde, et Sauron était un serviteur de Sauron, son plus fidèle Lieutenant. Alors, autant qu'il haïssait les orques qui étaient au service de Gorthaur, il détestait tout autre être qui le servirait et deux fois plus, si c'était là un elfe ou une elfe, qui avait trahi les siens. Il ne lisait nul regret dans le regard de l'Intendante, et cette elfe n'en avait aucun, il en était sûr, alors, lui même n'avait aucune raison de l’apprécier. Il ignorait si elle avait entendu cela, et s'en moquait bien, ses futurs réactions varieraient en fonction de la conduite de cette dame. Le temps de sa réflexion cependant, elle revint, pleine de couleur. Turquoise, blanc, brun, argent, elle avait du goût pour les couleurs luxueuses.

" Je vais dire deux mots à Sauron. Libre à vous de m'accompagner ou pas... mais ce sera pas jolie-jolie à voir. Ah, et pour la signification du mot patron, vous avez vu juste. Le votre est Melkor, le mien est Sauron. Et ce dernier va se faire souffler dans les bronches tellement fort qu'il pourra jouer l'hymne nationale du Gondor rien qu'en flatulences!"

Elle partit alors de bon train, et Alfirin était à sa suite. Il était amusé de voir une telle indiscipline au sein de l'armée de Sauron, et cette dispute égayerait sans doute sa journée, pourtant, il n'en laissa rien paraître. Il ne dit mot, lorsqu'elle lui proposa ou pas de l'accompagner, mais parcouru Barad Dur à ses cotés, jusqu'à ce qu'ils arrivent devant une grande porte noire...

- A vous de voir ce qu'on fait, ce peut être Foxy, Dolan ou Sauron qui répond à ce poste Wink

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N'étant pas partie par une porte entrebâillée mais par un élévateur bruyant, elle n'avait rien entendu de la tirade d'Alfirin sur la dignité, sur le respect, les traites à sa race et le fait qu'il était prisonnier. Pour elle, il restait un agent de Morgoth.

( Hrp : sorry, je suis obligée de faire ça ainsi, sinon mon personnage aurait changé d'attitude vis-à-vis du tien et elle ne t'aurait pas emmené à Sauron, elle aurait discuté avant pour savoir ce qu'était cette histoire de "prisonnier" . C'était pour cela que je t'avais proposé de m'arrêter avant le retour de mon perso, histoire de laisser à ton personnage le loisir de réagir aux propos du miens. Mais ça s'est mal combiné. Tant pis, ou plutôt dommage, nos persos ne se connaitront pas plus que ça.)

Elle l’emmena en silence dans les couloirs de Barad-dûr. Il était amusant de voir les orcs l'éviter soigneusement, il était de notoriété public que l'intendante avait un sens de la punition en cas d'échec très imaginatif. Il n'était pas rare d'entendre des orcs hurler à la mort à l'idée que c'était Loréalle qui allait se charger de leur sort. Autant Sauron aimait les répressions classiques, autant l'Intendante s'amusait comme une psychopathe de film d'horreur à inventer des punitions de plus en plus horrible. Il n'y avait qu'un esprit dérangé pour menacer un orc de le laver avec du savon au parfum de rose s'il ratait sa mission!

Ils arrivèrent devant une grande porte noire. Voyant que l'Intendante continuait d'avancer d'un pas rapide, les gardes comprirent qu'il était hors de question de l'arrêter à moins de vouloir perdre le peu de chance qu'ils avaient d'avoir une descendance. Quand cette elfe avait un coup de sang, elle devenait bien plus vicieuse et dangereuse qu'un Balrog! Ils poussèrent les portes pour qu'elle puissent les franchir sans s'arrêter. Une fois les portes passées, Loréalle stoppa net en beuglant pour bien se faire entendre dans toutes la salle :
" Seigneur Sauron! Je vous ramène le jouet de Morgoth " Fit-elle en montrant du pouce le jouet concerné. " Je ne sais pas ce qui vous a prit de me l'envoyer. Mais la prochaine fois que vous avez des idées pareilles, abstenez-vous!"
A ces mots, elle s'en repartie, à grands pas et poings fermés, aussi vite et furieuse qu'à son arrivée, devant des gardes médusés qui serrèrent les dents en supposant qu'une telle réclamation n'allait pas ravir le Seigneur des Lieux et que les premières victimes de ce désappointement allaient être eux.

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Modération Mordor
RP Arrêté pour cause de disparition du personnage Alfirin

Sujet: Re: Labo; Ca va faire du bruit.