[FB] Un voyage qui se passe mal [PV Ciryandil]

[Erebor => Dol-Guldur]
(20 h à pied, en contournant la majeure partie de la forêt)

Tarkin était parti tôt ce matin, il avait rassemblé toutes les affaires nécessaires pour son métier d’herboriste, c’est-à-dire, de quoi couper, soigner, et d’autres équipements pour se ravitailler, se défendre, et dormir absolument nécessaire pour n’importe lequel de ses voyages. Avant de sortir de son atelier ressemblant plutôt à un modeste laboratoire, il indiqua sur un panneau son absence pour prévenir ses fidèles clients.


Il sortit de la ville par les grandes portes, calmement et emprunta le chemin pour aller vers le sud, il souhaitait contourner la forêt de Mirkwood pour ne pas perdre du temps pour son excursion vers Dol-Guldur, où il souhaitait en cette période de l’année trouver des fleurs ne se trouvant que là-bas.


Après quelques longues heures de marche, Tarkin avait dépassé Dale et s’approchait d’Esgaroth, il trouva judicieux de s’arrêter faire une pause, premièrement pour dégourdir ses petites jambes, mais aussi pour manger et boire calmement.  Il s’était placé à quelques pas du chemin principal, loin du passage, sous un arbre dans une petite plaine. Le bruit des oiseaux résonnait pendant que le Naugrim sortit de son sac du pain et une gourde remplie de bière pour commencer à se nourir tranquillement.


Il était clairement midi déduit Tarkin grâce à la position du Soleil, l’heure parfait pour faire une sieste, le ventre plein à l’ombre par cette grande chaleur, qui incitait le Naugrim à s’endormir quelques temps.  *Je serais peinard ici* pensa l’herboriste en souriant, les yeux fermés, commençant sa douce sieste.

Pavé César! Ceux qui vont devoir tout lire te saluent!



La fermeture de la boutique de l'herboriste n'était pas passée inaperçue. Dans la foule qui animait la rue un homme qui semblait faire du lèche vitrine avait regardé avec intérêt le nain installer la petite pancarte signalant son absence.
Fumant la pipe, il avait alors regardé sa blague de tabac et émi un léger soupir avant de s'éloigner...


Ciryandil regardait le nain s'assoupir sous un arbre depuis un point d'observation éloigné. Sa vue perçante ne lui permettait pas de dire s'il dormait déjà où non. Mais l'elfe sentait une certaine méfiance monter en lui. Le naugrim était-il insouciant, confiant, ou avait-il un tour dans son sac?
Ce n'était pas si souvent que le Loup du Mordor voyait de ses propres yeux un voyageur seul dormir dans un recoin isolé : la lumière de l'astre solaire ne protégeait que des créatures de l'ombre, des trolls et des spectres. Des orcs ou des bandits eux n'auraient aucun mal à détrousser le nain.

A côté de lui, King of Lorien murmura, même s'ils étaient hors de portées de voix :
"Comment comptes-tu procéder mon ami?"

"Comme toujours. De manière innatendue!"
répondit l'elfe. Si un masque de loup hurlant n'avait pas caché son visage, King Of Lorien aurait pu le voir sourire. Mais la créature, en réalité deux gobelins fardés pour ressembler à un elfe, connaissait suffisament bien Ciryandil pour le deviner...



Quelques minutes après qu'il se fut couché sous l'arbre, Tarkin pu entendre un raclement de gorge suivi d'une question :
"Messire Tarkin? Navré de vous déranger, mais j'ai une question à vous poser. Un peu gênante."

Si le nain ouvrait les yeux, il verrait un elfe de grande taille qui lui faisait face, sans cacher la lumière du soleil qui tombait sur le visage du nain. Il avait des yeux jaune clairs, une longue chevelure noire et un visage souriant.
Il portait une armure, car on ne pouvait qualifier sa tenue autrement, ouvragée mais étrange. Elle semblait aussi souple qu'un tissus et on la devinait pourtant aussi solide que de l'acier nain, de couleur noir mat. En dessous, il avait des vêtements gris foncé. A son côté pendait une épée à la garde noire, rangée dans son foureau. Un arc long à double courbure, un carquois et un sac de voyage, tous dans son dos, complétait le tableau.

L'elfe était accompagné d'un homme à l'air songeur, qui nettoyait une pipe. Moins grand que l'elfe, il disposait d'une carrure beaucoup plus large. Il avait la peau tanné des travailleurs au grand air et portait une armure de cuir assortie de plaque de métal aux endroits les plus sensibles de son anatomie. Un cimeterre pendait à sa ceinture, à la mode des cavaliers du Harad, et un bouclier rond était visible dans son dos.

Les deux compagnons semblaient attendre une réponse du nain, ne sachant s'il dormait profondément ou s'il allait se réveiller sur le champ.

-*-

A un peu moins d'un kilomètre de là, l'orc Khiss et les gobelins qui étaient King of Lorien patientaient auprès d'une meute de loup. A cette distance aucun des deux n'étaient capable de voir le nain ou leur chef et Akkan, leur compagnon, mais les loups sauraient les guider.
Khiss était un orc barde. Une profession qui n'avait jamais cessé de l'isoler de ses camarades! C'était pourtant un bon combattant : pour preuve, il avait toujours réussi à survivre dans la société ultra-violente des orcs. Mais il était plus intéressé par la musique que par le combat. Il tentait pour le moment de comprendre comment un violon devait s'accorder, avec l'aide de King of Lorien.

Ce dernier était une énigme, y compris pour lui même. Ils étaient deux gobelins. Il y avait une tête pensante et une autre spécialiste du vol et des rapines en tout genre. Mais ils se prenaient pour UN elfe. La tête pensante connaissait le sinda et le gobelin, tandis que le voleur connaissait... Et bien le gobelin.
Ils ne se souvenaient pas de leurs vie d'avant. Ainsi, impossible de savoir s'ils étaient des gobelins fous ou un elfe maudit.

Tête (appelont ainsi la tête pensante du duo) avait le visage blanc, lourd de maquillage, tant il s'efforçait d'avoir le visage d'un elfe malgré le rictus et les rides naturelles d'un gobelin. Et cela marchait étonnament bien, peut être à cause de son expression de grande intelligence et d'amabilité, deux traits qui faisaient défaut à un gobelin...
Il était, presque toujours, installé sur les épaules de Voleur (appelont ainsi le deuxième membre du duo) afin d'atteindre en partie une taille elfique. Ensemble ils portaient l'une de ses robes traditionnelles des érudits elfes, comme Sauron les affectionnait. Et si les bras de Tête ne remplissaient pas les manches, des milliers d'années de pratique rendaient la silhouette de King of Lorien aussi gracieuse et noble que possible, un exploit!

"Cette corde doit sonner un peu plus aigüe ami Khiss. Tourne la visse ici dans le sens de la course du soleil. Voilà." déclara le gobelin, attendant que les loups se déplace, signe que leurs chef de meute, Ciryandil, en ferait autant.

Tarkin, toujours dans sa sieste, rêvait de naviguer sur un bateau,  une grande galère qui partait du port d’Umbar, naviguant vers l’horizon lointain… Le nain avait toujours voulu monter sur un bateau, mais il n’en avait jamais eu l’occasion,  en même temps, quand on nait dans une montagne à des kilomètres de la mer, on monte rarement sur ces grosse planches de bois flottantes. Le rêve du nain aurait continué si, d’un coup, il n’avait pas été surpris, mais surtout réveillé par deux individus se tenant devant lui.

Après que ces yeux se soit habitué à la lumière pour voir parfaitement et ainsi observer les deux hommes, il vit un grand individu aux longs cheveux noirs, aussi noir que son armure légère, il remarqua une sangle sur chacune de ses épaules, sans doute un sac pensa t’il rapidement. De plus il avait de quoi se défendre ou chasser, l’herboriste déduit au départ que c’était un simple chasseur.
Un chasseur qui semblait être accompagné par quelqu’un du sud, en effet l’autre personne portait une armure ressemblante à celle qu’il avait pu croiser lors de son voyage à Umbar.  Ce qui lui confirma cette hypothèse, était son cimeterre, beaucoup utilisé dans au Harad.

Le Naugrim toujours mal réveillé fut vraiment surpris par cette venue, lui qui pensait être tranquille ici, ce n’était sans doute pas le cas. Il avait entendu à son réveil une phrase qu’il n’avait pas entièrement comprise. Cependant il réussit plutôt rapidement à la reconstituée pour finalement la comprendre et ne pas faire répéter son propriétaire. Il répondit aussitôt avec une voix faible :

"Hein ? Comment connaissez-vous mon prénom, je ne vous ai jamais vu avant… Que voulez-vous ?"

Tarkin était surpris, il songeait à partir maintenant qu’il était éveillé mais il voulait tout de même savoir ce que les deux hommes voulez lui demander.

Comment je connais votre nom, ami Naugrim? répondit Ciryandil en souriant. Et bien c'est plutôt simple en fait : vous tenez une boutique d'Alchimie non? C'est en me renseignant auprès d'un de vos client, qui a trouvé porte close ce matin, que j'ai appris votre nom.

Je m'appelle Ciryandil, et mon compagnon ici présent se nomme Akkan.

" 'Lut" déclara sommairement l'homme en question.

"Ouiii il n'est pas très bavard. Bref, ce que je veux... C'est un peu gênant comme je vous le disais.

Ils se trouve que pour des besoins médicinaux, pour le moment peu urgent, j'ai besoin d'herbe des rois. De l'Athelas. J'ai aussi besoin qu'elle soit fraiche. Premier problème, messire Tarkin : j'ai beau être un elfe, l'herboristerie c'est pas mon truc. On m'a bien montré à quoi ressemblait l'herbe en question, mais je suis à peu près certain que je ne la reconnaitrait pas même si je marchais dessus. Deuxième problème : fraiche indique que je dois la cueillir et la ramener au plus vite et non pas la piquer dans la réserve de quelqu'un.
Tout ce que je sais, c'est qu'elle est rare et qu'elle pousse là où des numénoréens ont vécus. Et puis, j'ai pas de coin à Athelas. J'ai bien un coin à champignon, mais dans le cas qui me préoccupe, ce n'est pas très intéressant. De toute façon, je me fais toujours accompagner par un hobbit quand je dois cueillir des champis.

Bref. Accessoirement, certains des lieux où poussent l'Athélas sont dangereux, alors plutôt que de faire appel à un vieil herboriste lambda... Je me suis dis qu'un nain comme vous accepterait de m'aider?

Ciryandil s'arrêta de parler. Il ignorait si le nain allait mordre à l'hameçon, mais pour le coup, quand il disait que l'herboristerie et les plantes ce n'était pas son truc... Et bien c'était la vérité. Il n'avait pas tous ces talents elfiques pour les planplantes de la forêt et n'avait jamais appris jusqu'ici. Il savait tout de même reconnaitre une fougère ou les arbres, mais guère plus... Ciryandil repris la parole pour ajouter :

"Je peux payer bien sûr. Y compris en bière où en herbes diverses et variées. Elles ne sont plus de première fraicheur, mais elles viennent du Mordor, du Rhun et du Sud. Enfin surtout du sud. C'est plus facile à avoir."

HRP : Désolé, il doit y avoir des fautes De plus pour l’emplacement de l'Athelas, je ne suis pas totalement sûr ( j'ai un peu inventé )


Tarkin écouta attentivement les paroles de l’homme qui venait de se présenter,  l’individu semblait vouloir lui parler urgemment déduit le nain, du fait qu’il l’avait apparemment suivit depuis Erebor lorsqu’il avait vu le panneau d’absence. Ce dénommé Ciryandil voulait donc de l’Athelas, plante rare en Terre du Milieu, en effet elle ne poussait qu’à Numénor, malheureusement englouti dans des eaux profondes, cette plante aussi appelée « feuille de roi » fut cependant amenée par les habitants de Numénor dont Elendil, elle pousse maintenant dans les environs du Gondor. Tarkin en avait déjà cueillie, mais celles qui lui restaient n’étaient pas fraiches et se trouvaient dans son atelier.

Le Naugrim a toujours du mal à refuser une offre ou une demande, surtout que celle-ci ne lui déplaisait pas, puisqu’en effet, Ciryandil proposait des plantes du Sud, qui, bien qu’utiles, se faisaient rares dans le labo de l’Herboriste.

« Je veux bien vous aider, même si j’étais parti pour faire autre chose initialement, cela fait quelques temps que je ne me suis pas rendu au Gondor. En effet je connais votre plante, elle pousse dans les bords du fleuve de l’Erui qui se jette dans l’Anduin. Il faut y aller mais nous allons devoir bien marcher, car ce n’est pas à côté.

En ce qui concerne le paiement, vos plantes m’intéressent, celles du Mordor et du Rhun je les connais déjà, mais celles du Sud en revanche me sont presque inconnues. Par contre en plus de ces plantes, je voudrais également de l’or. Cela vous fait peut être beaucoup mais c’est le coût pour le trajet  et le reste. Alors c’est comme vous le voulez. »

Dit-il, intéressé, en se levant et s’appuyant contre l’arbre qui l’abritait du Soleil.

Topez là messire nain! répondit Ciryandil, tendant la-dite main au nain.

L'elfe adressa à son compère naugrim un réel sourire chaleureux. Ciryandil avait toujours préféré ces derniers aux autres elfes. Les nains étaient loyaux, bon vivant et des combattants acharnés comme il les aimait. Et puis... Cette amitié remontait à loin. Si Eol avait été un aussi bon forgeron, c'est parce qu'il avait eut l'humilité d'admettre que lui, un elfe, pouvait en apprendre plus après du peuple qui vivait sous terre.
Une attitude que Ciryandil n'avait jamais cessé d'admirer, même après tout ce temps.

Ne vous en faites pas pour l'or, je vous paierais bien assez. Après tout, vous avez une boutique et il faut bien vivre. Oh! Et si ça ne prend pas trop de temps, et que ce n'est pas un trop gros détour, on peut d'abord faire ce pour quoi vous étiez parti à la base.

Ciryandil ressentit un petit pincement au cœur. Il trompait Tarkin après tout. Ce n'était pas une grosse tromperie et si tout allait bien, il ne le saurait jamais. Mais il avait plus de mal à tromper les nains que les humains, les elfes ou les hobbits (sans parler des orcs, trolls et autre) : la confiance des nains étaient quelque chose de précieux. Plus, jugeait-il, que celle des elfes (dont on se passerait parfois, comme faire confiance à Fëanor pour être un pourri capricieux) ou des humains (qui semblaient faire de la trahison un art de vivre, ou au moins un sport de haut niveau, à tel point que ça en rattrapait la confiance par l'autre bout et qu'ils avaient appelé ça la franchise).

Tarkin tendit également sa main pour ensuite la taper dans celle de l’elfe qui semblait content que l’herboriste puisse les aider. Le Naugrim lui aussi était content de l’aider, non pas parce qu’il allait gagner de l’argent ou autres récompenses, mais tout simplement parce que c’était dans l’esprit du nain, la générosité et la solidarité. Peu importe si cette personne était un elfe, Tarkin, de nature, souhaitait dépanner ceux qui en étaient dans le besoin. C’est alors qu’il sourit aussi, à son tour, aux deux individus se tenant en face de lui.

« Si on se rendait là où j’avais prévu d’aller, à Dol-Guldur, c’était pour rester au moins une semaine, histoire de faire le plein de plante, je n’ai pas envie de vous imposer un si grand temps d’attente, alors nous pouvons nous rendre directement au fleuve de L’Erui. Cela ne me dérange pas. J’aurai le temps de revenir à Dol-Guldur après vous avoir aidés.»

Après ces quelques mots, répondant à la phrase de Cyriandil, le Naugrim chercha dans les alentours des chevaux, ou quelconques animaux, permettant d’accélérer le voyage qui se préparait.

« Je suppose que vous aussi n’avez pas de monture, tout comme moi, faudrait que je songe à en acheter une. »

Déclara-t-il en attendant une réponse de l’elfe, qui allait sans doute donner le départ de la longue marche vers les terres du Gondor.

Laissons tomber Dol-Guldur dans ce cas, approuva Ciryandil.

L'elfe aurait bien aimé suivre le trajet initial du nain, oui mais voilà, ce ne serait pas cohérent avec l'histoire qu'il avait inventée de toutes pièces. Mais peu importe. Une chose était sûr, il prévoyait un voyage agréable en compagnie du Naugrim.
Quand vint la question des chevaux, Ciryandil s'obligea à continuer de sourire. Les chevaux étaient un grand problème dans la vie de l'elfe. Ils ne l'aimaient pas. Ils avaient, constamment, l'impression de transporter un loup. Par conséquent, des chevaux "normaux" paniquaient, et des chevaux de Nùménor tentaient irrémédiablement de lui offrir un rendez vous romantique avec le premier arbre ou poteau qu'ils croiseraient (le genre de relation fusionnelle qui vous laisse groggy). Les seules montures qui l'acceptaient étaient les wargs.
Autant se promener en plein Gondor avec un panneau "I ♥ Sauron".

"Hm... Oui. Ce serait une bonne idée d'acheter des chevaux. Enfin, surtout si on en trouve un qui accepte de me porter. J'ai un problème avec ces sales bêtes : j'ignore pourquoi, mais elles paniquent constamment quand j'essaie de les monter. Quoique je fasse.
Je crois qu'on va être contraint de faire ça à pied. Ou alors on peut acheter un poney pour vous et un cheval pour mon compagnon, mais je serais toujours à pied." déclara Ciryandil.

"L'idéal, dit soudainement Akkan, ce serait un char. Comme ceux des hommes du sud 'savez? Z'avez jamais essayé les chars patrons? Sinon, on prend une charette, c'est plus simple à trouver."

"Tiens... Non, c'est vrai." répondit l'elfe. "Mais peut importe. Allons y. Nous verrons bien en temps voulu comment on procède. Pour le moment, on utilise nos pieds! Enfin, si vous avez fini votre pause, maitre Nain.
Il vaudrait en tout cas mieux que l'on trouve une charrette pour voyager, sinon nous on avons pour vingt jours environs."

HRP : Si tu es prêt, voici le voyage Tarkin, à pied. Si on va à Esgaroth pour une charette, ce sera plus cours, je te laisserait calculer
[alentours d'Esgaroth -> rivière de l'Erui = 13 cases /à pied 39h / 19 jour et demi de voyage]

Le Nain remarqua dans les paroles de l’elfe que celui-ci n’aimait pas les chevaux,  il est vrai que certaine personne ne soit à l’aise avec ce genre d’animal, mais après tout c’était gentil comme tout et c’était surtout bien utile. Bref le nain ne chercha pas à en savoir plus sur le fait que Cyriandil n’accepterai pas de chevaux comme monture. Le Naugrim s’intéressait désormais au moyen de transport qu’avait proposé le compagnon bien discret du grand elfe, c’est vrai qu’une charrette serait sympathique.

Le Nain approuva cette idée :

« La charrette c’est intéressant ça, j’ai l’habitude d’en prendre parfois, ça peut nous faire gagner du temps sans trop demander d’effort… »

Le Naugrim avait l’habitude d’acheter des carrioles, il en prenait, et les revendait à l’arrivée, ou sinon parfois il demandait à un marchand d’avoir le droit de s’installer à l’arrière au milieu des légumes, et souvent ils acceptaient.

C’est alors que le groupe se rendit finalement dans une ferme non loin d’Esgaroth, mais pas dans la ville évidemment. Et c’est ici que Ciryandil négocia avec un marchand pour acheter une charrette, Tarkin était resté à l’entrée de la ferme, assis sur un caillou pour manger un petit bout de pain déjà entamé, qui errait dans sa sacoche. "La marche, ça creuse l’estomac !" pensa le nain avant de voir revenir Ciryandil avec une vraie carriole en bois, elle ressemblait à celle qu’utilisaient les marchands.

Le Naugrim posa directement sa sacoche à l’arrière pour soulager son épaule droite, après ça il demanda en s’étirant les bras :

« Heu qui souhaite prendre les rênes ? »

Ce fut Akkan qui répondit, en souriant :

J'm'en charge. M'en voulez pas patron, mais je pense que vous ne sauriez pas quoi en faire. J'ai l'habitude des charrettes. Enfin, ça fait longtemps que j'ai pas conduit ce genre d'engin, mais ça ira.

L'homme s'installa à l'avant et invita les deux autre à monter. Le cheval que Cyriandil avait négocié était nerveux, mais quand Akkan manipula un peu les rênes, il se calma, sentant que quelqu'un de sûr de lui et d'expérience le dirigeait. C'était une bête solide, et très loin des critères elfiques de beauté. C'était un bon gros vieux canasson, pas rapide, mais qui pouvait avaler des kilomètres et des kilomètres sans broncher et sans trop se fatiguer. A condition de ne pas être pressé, ce cheval donnait la net impression qu'il arriverait à destination, sauf événement contraire (troll affamé, bandit de grand chemin, etc).

Je ne t'en veut pas. Tu as raison, déclara Ciryandil en montant et s'installant confortablement. Puis il commença à discuter, attendant que le nain monte et que la charrette parte :

Je sais que c'est un cliché, maître Tarkin, mais je me demande tout de même ce qui a poussé un naugrim à se tourner vers la chimie, l'alchimie et les plantes.

Cette conversation lui donnait le temps de réfléchir. Comme par exemple sur le fait qu'il "attaquerait" dans un peu moins d'une semaine : il serait alors au bon endroit pour bifurquer vers le Mordor. Il nota aussi mentalement de confier le cheval, placide et tranquille, à quelqu'un en chemin : ce genre de bête s'appeler "manger" au Mordor, et il n'avait pas envie de ce destin pour l'animal.

HRP: Désolé pour le retard, j'étais trop concentré sur les autres RP ^^


C’était Akkan qui finalement prit les rennes de la charrette, il s’installa sur le vieux cheval, prêt à endosser ce long trajet. Tarkin monta dans la charrette sans aucune difficulté malgré sa taille, à vrai dire la charrette était assez basse par rapport au sol qu’il était assez facile d’y monter et d’y descendre. Cyriandil s’était déjà installé et Tarkin faisait de même. Il se mit en face de Cyriandil et utilisa les bords de la charrette pour s’en servir d’accoudoir improvisé pour l’un de ses bras, l’autre était posé sur ses jambes.

Ils étaient prêts donc la charrette commença à avancer au rythme du cheval qui l’a tirée.  Tarkin profita de cet instant pour répondre à la question de l’elfe :

« Ce qui m’a poussé à me tourner vers l’herboristerie et la science, c’est plusieurs choses à vrai dire, d’abord mon grand-père qui était l’unique herboriste de la ville, et qui m’a éduqué pour m’apprendre ce métier intéressant, ensuite il y a aussi cette part d’originalité, un Nain Herboriste c’est assez rare, je n’avais pas envie de prendre un métier des plus courants, ainsi j’ai pu voyager et rencontrer plein de personnes, tandis que certains de mes amis nains, sont jamais sortis des mines….

Mais il n’y a pas que ces deux points qui m’ont poussé à exercer ce métier, c’est aussi une certaine soif de connaissance que j’ai depuis que je suis petit, j’ai toujours voulu voir comment fonctionner ce monde, et comment l’exploiter pour le rendre meilleur… »

Le Naugrim finit cette phrase en souriant et demanda à son tour une question à l’elfe :

« Et vous messire Cyriandil, quel est votre métier ? »