Mes pérégrinations...

[ Khazad-dûm -> Lorien = 1 cases / A pied = 3h ]

Ce petit voyage sera raconté par de petites descriptions des lieux que Kibilturg aura pu observer...




Au loin, au Nord, derrière les brumes et les fumées de la plaine, s'étend le Lac Miroir. Ses éclats bleutés ont illuminé ma pupille ce matin. J'entend autour de moi, à la sortie du Bastion de Khalim, une agitation et une fougue folle, mais quand je pense au silence des eaux, là-bas, derrière la brume, je ne peux m'empêcher d'être attiré par elles. Je pense à la végétation qui environne le Lac, je pense à la vie là-bas. J'imagine la libellule survoler l'étendue en un instant, l'espace d'une fraction de seconde, et rencontrer lors de sa course une deuxième libellule, avec laquelle elle danse et ne fait plus qu'un... Je pense à la biche qui vient se rassasier dans ces eaux limpides, calmes et sans souillure. Immobile, mais alerte, au moindre bruit elle s'en va, pour que revienne le grand silence du Lac du Miroir... C'est le marché de la ville, c'est le coffre des mendiants, c'est le vide des sages, c'est le havre de paix fertile de la Moria.



Rien, encore du silence, mais le silence d'une désolation infertile. Rien ne vient troubler le lourd silence angoissant de la plaine. Le soleil ici brûle comme la braise. La chaleur est étouffante aujourd'hui, et il n'y a aucun refuge pour se reposer, ou pour se rafraîchir la pensée. Ma gourde est à sec.



Enfin de la compagnie ! Ce soir, le contremaître m'a fait bon accueil et m'a félicité pour ma nomination au rang de général des armées. Nous avons festoyé, chanté, ri et bu ! Jamais depuis ma nomination je n'avais assisté à de telles réjouissances...
Puis au petit matin je suis allé voir les moulins. Les pales tournaient à peine, car aucun vent d'aucune sorte ne semblait vouloir se montrer. J'ai attentivement observer l'eau coulant dans les pales, je l'ai vu rebondir, dégringoler, glisser, tomber ! Et puis j'ai dit au revoir au contremaître et aux ouvriers bienheureux. Ils m'ont offert un sac de blé, et ont rempli ma gourde.



Voilà enfin la Lorien. Quand je pense au nombre d'années qui s'est écoulé depuis ma dernière venue en cet endroit, je tremble et perds l'esprit. Quand j'y avait été, les gobelins assaillaient violemment les défenses elfes, mais maintenant c'est une étendue verdâtre calme, presque morte, que j'observe devant moi. Il est presque midi, je suis allé plus vite que je ne l'aurais imaginé. Un noir corbeau brusquement s'échappe des branchages de la lisière de la forêt. Vient ensuite toute une "escorte" qui suit le même mouvement, et qui dans le silence sauvage du pays, appelle ou crie de grands Cccrrroooaaacc ! Ces cris stridents et rauques à la fois me laissent un avant goût hostile de la forêt qui se dresse devant moi...
Pour l'instant pas l'ombre d'un elfe.

Voyage terminé.