[FB] Voyage en Terres Inconnues

Après les événements dans les quartiers de l'Intendante, certains rocambolesques et assez incroyables il est vrai, Needa avait enfin obtenu ce qui lui manquait dans sa vie, mais aussi dans son cœur...de la considération et de l'amour. Son métier, forgeron, était des plus apprécié au Mordor. Voici quelques paroles de l'intendante à ce sujet, prononcées dans ses quartiers :

"En tout cas, je vais t'apprendre une chose: Ta petite "vermine" comme tu le nommes exerce la profession dont sauron est le maia. Ton Seigneur et Maitre est une sorte de "protecteur" des forgerons. Moi même je suis forgeron. Donc, pour avoir amené une denrée aussi précieuse, tu auras ta promotion, mais évite d'aller massacrer à tout va au dehors de nos frontières."

Needa oublia tout un tas de choses, mais ce genre de propos, car ça le concernait directement. Ainsi, au Mordor, il était quelqu'un, enfin, pas encore, il avait encore à prouver la valeur de ses compétences, mais du moins il était considéré. Needa ne se faisait aucun soucis pour prouver ses qualités de forgeron, car il avait énormément étudier, expérimentant beaucoup de choses, à tel point, que sa façon de faire était unique. Du moins au Rohan, peut-être qu'au Mordor elle serait banale.

Son ultime travail, en tant que forgeron, fut celui effectué sur la lame de son ancien grand ami, le capitaine Eodan, qui lui manquait beaucoup d'ailleurs. Ce dernier étant un héros de guerre, il avait usé son arme jusqu'à ce qu'elle en perdre son efficacité. Needa lui avait fait retrouver son tranchant, ainsi que sa gloire d'antan, la faisant briller de milles feux, tel un joyau elfique, réputé pour être parmi les plus beaux qui soit.

Needa ne se faisait donc aucun soucis sur les épreuves qu'il aurait à subir.

Autres que son métier et son futur au Mordor, Needa avait craqué complètement pour l'intendante du noir pays, Loréalle ou Dame Loréalle. Il n'avait rien vu venir, et surtout, il n'avait rien pu faire, car nul ne peut contrôler ses émotions sur ce point. Le coup de foudre peut vous prendre à n'importe quel moment. Dans sa folie amoureuse, il était allé jusqu'à faire une déclaration des plus surprenantes, et peut-être risquée d'ailleurs, à celle qu'il aimait. Le plus incroyable fut la réaction de l'intendante, qui bien qu'elle le remit en place, ne le rejeta pourtant pas. Elle lui avait reproché que ses sentiments soudains n'étaient que pour son physique, mais aussi que...enfin, il est peut-être plus simple de tout simplement vous montrer ses fameuses paroles :

"Quand a vous Needa, vous déclarez votre amour à une femme que vous ne connaissez pas. Votre seule base de jugement est mon physique car de mon caractère vous ne savez rien. Vous ne savez pas assez de moi pour être amoureux. Vous êtes juste perdue dans un pays inconnu. Vous cherchez une personne à laquelle vous attacher pour vous rassurer. Si dans 1 mois vos sentiments n'ont pas changé, nous en reparlerons. En attendant, évitez de faire des déclarations à tout va."

Alors peut-être qu'il y avait un espoir pour le jeune Needa, ou peut-être pas, mais le jeune forgeron allait tout faire pour montrer que ses sentiments sont vraies.

Après une nuit de sommeil, le jeune forgeron, qui ne savait pas du tout à quoi s'attendre de son futur, eut la surprise de voir l'intendante en personne débarquer dans sa petite tente. Son visage était encore caché, par un demi-masque de nacre. Après une petite déception, car il aurait bien aimé voir son visage si magnifique à ses yeux, Loréalle présenta sa monture, puis celle de Needa, un étalon du Harad. Apparemment, l'intendante pensait à tout, car le cheval avait quelques points communs intéressants avec le jeune forgeron, petit, mais musclé, agile, vif, et certainement un caractère un peu à part.

Depuis toujours, Needa avait toujours rêvé de monter, d'avoir son propre cheval. Lorsque la formation de soldat Rohirrim lui fut refusée, ses espoirs partirent en fumés. Mais tout n'était pas encore terminé. Lorsqu'il fit la rencontre du capitaine Eodan, ce dernier concrétisa alors l'un de ses rêves d'enfance, monter, mais surtout apprendre à monter à cheval. Needa, le regard émerveillé, déjà plein de tendresse et d'amitié pour sa monture, lorsqu'il posa, sa main, doucement sur la peau de l'animal, ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour Junior, son premier cheval.

*Mon ami, ou que tu soies, je ne t'oublis pas. Qui sait, un jour peut-être nous nous retrouvons. Je t'ai perdu à Mirkwood, mais je te sais encore en vie. Eodan a dû te prendre avec lui, je n'ai aucun doute là-dessus.*

Grâce à Eodan, Needa avait appris, bien qu'en peu de temps, à monter comme un capitaine rohirrim. Le jeune forgeron avait d'ailleurs, autre que tous ses nombreux défauts flagrants, une grande qualité, celle d'apprendre très vite. Il l'avait démontré au combat, il l'avait démontré dans son métier, et il l'avait démontré dans son apprentissage avec Eodan.

Les gestes de Needa, tout en en douceur, pour apprivoiser l'animal, étaient tout en contrôle. Eodan l'avait enseigné parfaitement, car aujourd'hui, il contrôlait parfaitement tous ses mouvements, et savait comment s'y prendre avec le cheval. Il ne put s'empêcher de faire un peu la grimace quand l'intendante lui appris son nom...Mabrizélénoi.

*Quel nom...hideux, non mais sérieux, c'est pas possible de s'appeler comme ça !*

Les dernières paroles de Loréalle, montant majestueusement sur sa monture, Saharley, un cheval d'une prestance et d'une stature presque royales, du moins pour Needa, évoquaient une petite ballade, dont le nain Tarkin, rencontré la veille dans ses quartiers, se joindrait à eux. Le jeune forgeron savait l'intendante assez grande, mais sur sa monture, elle paraissait gigantesque. Il se permit alors quelques paroles amusantes.

"Seigneur Loréalle, vous êtes, je suis désolé de dire ça, mais vous êtes gigantesque sur cette monture. Vous avez une de ces allures, wouah, vos ennemis en seraient terrifiés !"

*Non mais qu'Est-ce que je dis moi, je suis pas bien ou quoi ?!*

"Euh...non non, c'est pas ce que j'ai voulu dire !Enfin, vos ennemis trembleraient devant vous, mais...euh...mais ça ne change pas votre physique, mais..."

Needa, s'enfonça encore plus dans sa bêtise, vit son nouveau cheval lui mettre un petit coup de tête, comme pour lui faire comprendre qu'il était temps qu'il soit monté. L'animal semblait vouloir partir faire une ballade.

"Je crois...Je crois qu'il veut qu'on parte, ah...ah ah."

*Faudrait un jour penser à m'arracher cette foutue langue.*

Needa monta alors sur son nouveau cheval, apparemment les gestes en douceur et les caresses avaient eu raison de son caractère, pour le moment du moins.

"Dîtes seigneur Loréalle, c'est possible de changer le nom de ce cheval, non, car je vais être honnête, il est assez moche."

Comme furieux, comme s'il comprenait les propos de Needa, le cheval de ce dernier fit alors un geste brusque et puissant, faisant tomber sur les fesses le jeune forgeron.

"Très bien, très bien, j'ai compris."

*Espèce d'imbécile. Bon, je l'ai pas volé aussi.*

Boudant presque, Needa se releva, fit quelques caresses à l'animal, et remonta. Il réfléchira, à l'avenir, à deux fois avant de critiquer quelque chose concernant le cheval.

"Seigneur Loréalle, je suis fin prêt, je vous suis."

*Je vous suivrai partout...quelle classe, quelle beauté...Non non non, pense à autre chose, c'est pas le moment espèce d'imbécile !*

Finalement, les deux compagnons du jour étaient enfin partis de la tente de Needa, galopant à vive allure à travers la région. Ce qui était marrant, c'est que bien que le jeune forgeron était accompagné d'une grande personnalité, personne ne sembla se soucier d'eux. Bon, à vrai dire, à cette vitesse, il serait fou de se mettre en travers de leur chemin.

L'intendante s'adressa alors à Needa, en criant pour que ce dernier, qui arrivait pour le moment à suivre le rythme, même si l'effort devait être fourni par son cheval au nom imprononçable, entende ses paroles. Le jeune forgeron s'étonna alors, non par ces mots, mais surtout par le ton employé.

"Seigneur Loréalle, si je puis me permettre, ne le prenez surtout pas pour une critique, mais je n'ai jamais vu des dirigeants tels que vous."

*Il faut bien choisir mes mots cette fois, mais c'est pas évident en criant, et avec tout ce vent qui arrive sur mon visage.*

"Vous savez, seigneur Loréalle, j'ai vu le comportement de grands dirigeants dans ma vie, des grands guerriers du Rohan, des personnages politiques importants, et en de rares fois le roi Eothain. Je peux vous dire que rien n'est comparable à ce que vous êtes. Attention, je ne suis pas en train de vous faire une déclaration encore une fois, ah ah, mais par rapport à vous, ils semblent tous avoir oublié de sourire."

*Et quel magnifique sourire.*

"Je...Je suis complètement d'accord avec vous, régner ou diriger par la terreur ?Ce n'est que mon avis, mais je trouve cela complètement inutile. Bien-sûr, il faut être craint ou respecté, mais je pense qu'il y a bien d'autres manières pour diriger certaines choses. Après, ce n'est l'avis que d'un simple forgeron qui n'a jamais dirigé quoi que se soit d'autre que sa forge familiale."

Pour le moment, le cheval de Needa faisait tout ce que ce dernier lui ordonnait. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, et pourtant, ils semblaient déjà en accord. Il était vrai aussi que Needa attirait la sympathie, même s'il avait aussi des ennemis, et certains voudraient lui couper la langue pour qu'il se taise à jamais. Un certain Juliouk ne serait pas contre^^. Du moment que le jeune forgeron ne fasse ou ne dise quelque chose qui pourrait vexer sa monture, il n'y aurait pas de soucis, et apparemment il le savait.

*Elle n'a vraiment aucun ennemi ?Peut-être ai-je mal compris, mais ça me parait quand même improbable.*

Needa fit accélérer sa monture pour qu'il se retrouve à hauteur de l'Intendante et son étalon aux allures royales.

"Seigneur Loréalle, croyez-vous vraiment n'avoir aucun ennemi ?Que se soit ici ou hors des frontières de ce pays ?Depuis toujours, on me raconte les pires horreurs sur le Mordor, on me raconte que c'est le pays du mal. A ma connaissance, les autres peuples ont toujours fait la guerre au Mordor et à son peuple. Si je peux me permettre de donner mon simple avis, je crois que les autres peuples n'attendent que ça, une belle occasion pour toucher le Mordor de plein fouet, et quelle meilleure occasion que de s'en prendre à la grande et belle intendante...euh...grande intendante."

Etant donné qu'ils n'étaient que les deux, que personne ne pouvait les entendre, et qu'il trouvait l'attitude de l'intendante plutôt amicale, Needa se permettait de donner son avis sur plusieurs sujets, s'adressant bien-sûr, toujours avec le respect qui lui était dû.

Toujours en train de parler, ne trahissant pas sa réputation de "parleur sans fin", Needa n'attendit pas que l'intendante réagisse à ses propos, si d'ailleurs elle devait réagir, pour continuer à parler.

"Vous savez ce que je pense, je pense que tous craignent le Mordor, parce que ce pays est différent des autres. Ils s'attaquent au peuple, gobelins, orcs, trolls, tous sont tués sans même la moindre discussion. Ici, il y a des prisonniers, mais moi, de mémoire, je n'ai jamais vu de prisonniers du Mordor dans les autres pays. Bien-sûr, on peut me sortir n'importe quel argument pour me contrer, mais mes yeux, ainsi que ma situation personne ne peuvent me faire changer d'avis."

Needa s'était permis quelques confidences sur son avis concernant les conflits entre le Mordor et les autres pays.

La présence de l'intendante à ses côtés mettait Needa dans une grande et bonne humeur. Il était vraiment content de se balader avec elle, même si c'était pour un but précis. Il était tout simplement content d'être avec elle. Et pour le moment, il se comportait bien, il n'avait fait vraiment de propos ou attitudes déplacées.

" C'est là toute le nuance.
Le Mordor a des ennemis. Oui. Mais moi, je n'en ai pas.
Sauron aurait été stupide de choisir un Intendant apportant son lot d'emmerdes personnels pour diriger en partie le pays. Vous ne croyez pas?  Aussi, il a choisi une personne qui n'a pas sa tête mise a prix, qui n'a pas trainé dans des arnaques troubles et qui n'a pas une réputation de tortionnaire.
C'est plutôt censé comme réaction. "

Son cheval ralentit pour s'arrêter en haut du crête plongeant sur un gouffre large de plusieurs kilomètre balayé par un vent puissant faisant danser sa crinière noir.
La rousse, qui avait prévu le coup en nouant ses cheveux d'un ruban de velours pour ne pas être ennuyé avec des mèches vagabondes, reprit :

" Le Mordor n'est pas un pays comme les autres. Mais je ne vais pas vous mentir. Sa réputation n'est pas mensongère. S'il a des ennemis, ce n'est pas pour rien. Ce pays est peuplé par des malades sadiques confondant politiques et violences. Pour tout vous avouer, Sauron a dû chercher hors de ses frontières pour trouver un Intendant ayant suffisamment de neurones pour mettre en place de grands projets autres que:  Attaquons le Gondor pour la énième fois. "
Prononça-t-elle d'une voix caverneuse voulant sans doute parodier les malades sadiques dont elle parlait plus tôt.
" Contrôler la tripoté de débiles ne sachant s'imposer que par la peur afin d'éviter les dérapage et faire entrer le Mordor dans une nouvelle ère de gloire. Voilà mes occupations. Et les votre si vous restez dans notre pays.

Vous devez vous demander pourquoi vous?"
Sans laisser à Needa le temps de répondre à cette question, elle y répondit elle même.
" Très peu d'habitants du pays sont doués de la logique permettant les grandes évolutions dans une nation.
La plupart d'entre eux ne pensent qu'à la puissance ou la force de frappe. Pourtant, les Mordoriens sont des perdants chroniques. Ils oublies que pour faire fonctionner une armée, il faut les infrastructures nécessaires en arrières plans  pour la soutenir.
Mais laissons-les continuer de faire cette erreur... après tout, qui a envie de voir Sauron à la tête du l'Arda? Pas moi en tout cas vu comment il gère son Mordor."
Fit-elle dans un léger rire.
" Revenons à vous.  
Vous êtes un étranger comme moi et Tarkin. Ce qui nous permet d'avoir un sens critique plus aiguë que ceux nés dans ce pays et qui l'ont toujours connu à l'état de dépotoir des Uruck-Hai."
Elle était cruelle dans ses mots, mais ils étaient aussi précis que les balles d'un sniper.


( hrp : je ne continue pas le monologue de mon perso car je pressens que le tient meurt d'envie de la couper depuis un bout de temps lol )

[mdr, oui, mon perso veut couper la parole à tout le monde, un jour, on va lui coudre la bouche^^]

Needa avait appris de ses erreurs, du moins, c'est ce que lui avait dit son grand ami, l'orc Juliouk, il ne coupait pas la parole à Loréalle lorsque celle-ci répondait aux questions posées, même si l'envie était là. Encore une preuve, bien que petite, que le jeune forgeron apprenait vite et écoutait les conseils donnés, même s'il ne le montrait pas aux premiers abords.

Les deux compagnons du jour s'étaient arrêtés en haut d'une crête plongeant sur un gouffre large de plusieurs kilomètres, un endroit qui inspirait une certaine crainte chez Needa tant il n'avait rien d'accueillant. L'endroit faisait froid dans le dos, et ce n'est pas le vent puissant qui changeait ce sentiment.

Mais Needa ne s'attarda pas sur cette vision chaotique, car l'intendante continua son long monologue, monologue dont il écoutait attentivement chaque mot prononcé. Il aimait la façon de parler de Loréalle, il aimait surtout sa voix, voix qu'il avait aimé à la première seconde où elle avait parlé, la veille, dans ses quartiers.

"Seigneur Loréalle, avant de répondre à vos paroles, du moins, je pense pouvoir y répondre, car j'ai l'impression que la discussion du moment permet un échange, que vous permettez que je puisse faire part de mon opinion...Si je me trompe, pardonnez mon erreur."

Avant de parler, Needa jeta à nouveau un regard au gouffre large de plusieurs kilomètres, avant de revenirse poser sur Loréalle.

"Seigneur Loréalle, pourquoi gardez-vous ce masque encore ?Je...Je comprends que vous vous devez de le porter en public, mais ici, il n'y a que nous, je ne vois personne d'autre. Vous m'avez montré votre visage hier dans vos quartiers, et...et je trouve que ce pays, bien que je m'y plais, est froid, sombre et que les belles choses ici sont rares...voir inexistantes. Un visage si beau ne peut être qu'une bonne chose pour le Mordor. Encore une fois, ne vous méprenez pas sur mes propos, je ne vous fait pas la cour, je ne me le permettrai pas, je ne fais simplement que donner mon avis."

*Il faut maintenant que j'arrête avec ce genre de remarque, un de ces quatre, c'est une volée que je risque de prendre, si ce n'est pire.*

"Si je comprends bien vos propos, vous...vous n'aimez pas du tout la façon dont est dirigé le Mordor ?Je suis en tout cas d'accord avec vous sur le fait que diriger par la terreur n'est pas la bonne solution, et comme vous dîtes, si le Mordor est un perdant chronique, c'est que forcément sa façon de faire est à revoir. Comme je vous disais tout à l'heure, vous êtes différent de ce que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui, dans votre façon de diriger ou d'autres choses. Avec vous, le Mordor ne peut que s'élever. Si le grand et tout puissant Sauron est venu vous chercher au-delà de ses frontières, c'est qu'il espère peut-être que vous serez cette personne, celle qui mènera ce pays vers des sommets insoupçonnés."

*Sauron, le grand et tout puissant Sauron, j'espère qu'un jour je le verrai, voir à quoi il ressemble, voir de mes propres yeux la personnalité la plus connue de ce monde.*

Bien-sûr, Needa ne mesurait aucunement l'étendue de sa pensée. S'il savait ce qu'il se disait, alors très certainement il ne voudrait avoir à faire au tout puissant maître des lieux.

"Je suis tout-à-fait d'accord avec vous, en tant qu'étranger, nous pouvons comparer nos pays respectifs au Mordor, et donc être plus critiques, ce qui va sans dire que nous pouvons apporter ou proposer certains changements qui puissent peut-être permettre l'évolution du Mordor. Je me sens déjà investi par cette mission."

Needa s'arrêta un instant de parler, repensant aux douloureux souvenirs passés, puis reprit.

"Vous savez, je ne vais pas vous embêter en racontant certaines choses, mais par mes expériences personnelles, bien que je sais qu'il y a des êtres mauvais ici, je ne suis pas idiot, mais je ne peux penser comme vous concernant les êtres débiles et sadiques qui peuplent ce pays. Par exemple, je sais que Juliouk est un être vil et cruel, mais...il m'a sauvé et recueilli alors que ceux qui étaient censés être les bons dans l'histoire ont voulu ma mort. Le Rohan m'a tout pris, mon métier, mon honneur, ma famille, et le Mordor me donne tout. C'est pour cela que je me sens investi par cette mission, et c'est pour cela que vous pouvez compter sur moi pour faire évoluer ce pays."

Par ces paroles, Needa ne voulait pas du tout qu'on s'apitoie sur son sort, au contraire, il voulait montrer de la détermination et une envie sans faille pour la futur mission qui l'attendait. Bien qu'il se trompait complètement sur ce pays, et au fond, il le savait, il n'était pas si stupide que ça, comment pouvait-il en vouloir à la région qui le rendait heureux et lui donnait tout ?

Le réveil fut dur pour le jeune Nain, le repas d’hier soir lui avait rempli le ventre et la boisson lui avait fait tourner la tête. Quand ses nouveaux servants sont entrés dans la chambre pour le réveiller, il ne souhaitait qu’une chose : DORMIR. Dormir jusqu’à pas d’heure et faire une grasse matinée digne de ce nom. Mais au lieu de ça, il s’obligea à se lever puisque aujourd’hui il avait rendez-vous avec Renarde et Needa pour une ballade. Il se dirigea vers un seau d’eau qui trainait dans la salle et plongea sa tête dedans pour se rafraichir mais aussi se réveiller de la courte nuit qu’il avait passé. Il ne se souvenait pas de grand-chose sur cette soirée d’ailleurs. Après ces quelques minutes à se rafraichir dans l’eau fraîche, il s’essuya puis se mit à découvrir réellement la chambre dont il n’avait prêté aucune attention lors de son coucher. C’était une chambre aux couleurs d’or, de vert et de noir, les meubles étaient sombres comme le noir de la chambre. Il y avait un placard entre ouvert où pendaient dedans, des longs vêtements, certainement ceux d’un elfe pensa t’il.
Non loin de ce placard se trouvait une table et une chaise, chaise sur laquelle était posés des vêtements appropriés pour un Nain qu’il s’empressa d’enfiler avant de manger rapidement le plat qui était posé sur la table. C’est gentil d’avoir pensé à ça pour moi, pensa le Naugrim. Il ne pensa pas trop à la manière dont le Mordor avait eu ces vêtements mais il s’en réjouissait.
Après ceci il était temps de sortir de la pièce, c’est ainsi donc qu’il prit sa sacoche et s’orienta vers la porte. Le fait qu’il soit en retard tilta dans l’esprit du Nain jusqu’à le faire stresser, en effet arriver en retard à son premier rendez-vous au Mordor n’était pas top.

Devant sa porte, il rencontra un elfe, vêtu d’une armure, celui-ci se présenta à la venue du Naugrim :

" Sir Phreank, messire Tarkin. Vous êtes attendu par l'Intendante si vous voulez bien me suivre. Nous sortons. N'oubliez pas de vêtir votre cape."

Tarkin répondit :

« Salutation messire Phranck, je vais la chercher desuite.»

Il re-rentra dans la pièce pour aller chercher la cape qu’il avait aperçue sur la chaise mais qui, au moment de s’habiller ne lui semblai pas importante. Il l’enfila et sorti rejoindre Phreanck. Celui-ci était un grand elfe, enfin un elfe est toujours grand aux yeux du nain Tarkin, donc ça ne changeait pas de d’habitude.  Il ne parlait pas trop et ça ne dérangeait pas Tarkin qui était encore en phase de « réveil », il essayait de repenser au repas d’hier soir et de ne plus penser à la fatigue qui s’abattait sur lui.
Ils traversèrent des couloirs pour arriver vers une porte donnant sur une assez grande cour, là attendait sagement un cheval pour l’elfe et un poney pour le Nain. Hé ben ils pensent à tout ici, ils ont même prévu un poney pour moi ! pensa Tarkin.
D’ailleurs le Naugrim s’avança vers la bête, celle-ci portait une robe brune à la crinière de couleur crème.

« Il est vraiment beau, comment s’appelle-t-il ? »

" Ladhâ, il provient du Rhûn. "

« Coucou Ladhâ », déclara Tarkin d'une voix douce en le caressant avant de monter assez aisément dessus.

Phreank fit de même sur son cheval noir. Ensemble ils prirent la route, le début était calme puis ils se mirent à accélérer pour ne pas perdre du temps.Tarkin qui avait déjà pris des poneys n’eut pas de mal à avancer avec. Pendant le voyage, Tarkin reprenait peu à peu de la forme pour être présentable à la rencontre de Renarde et du jeune forgeron.

Il était totalement réveillé par le voyage quand il arriva accompagné de Phreank dans le dos de Needa et de Loréalle. Ils étaient tous les deux sur un cheval et regardez depuis la crête un grand gouffre que la crête dominait. L’Herboriste et Phreanck arrivèrent derrière eux au pas, et arrivés au niveau des deux individus, Tarkin déclara :

« Excusez-moi pour mon retard, j’ai eu des complications ce matin…  Et désolé aussi d’interrompre votre conversation…»

Par complication il parlait évidemment de son réveil tardif, il espérait que l’Intendante ne soit pas trop énervée par ce délai et qu’il n’avait rien raté en termes d’explication donnée par celle-ci.

" Juliouk et moi, nous vous donnons tout."
Rectifia l'Intendante, sans colère, son regard toujours tournée vers le canyon.
" Mais vous le savez déjà, il ne faut pas prendre nos cas pour des généralités. Tôt ou tard, vous allez croiser les êtres typique du coin qui occupent les hautes fonctions et vous prendrons pour - tout au plus - un paillasson. Oh, certain vous parlerons avec la même voix mielleuse que j'ai adopté hier quand je vous ai remit mon drap.. mais si comme hier vous vous laissez abuser, il prendront possession de votre vie.
Alors restez vigilant.
Car même le "gentil", en apparence, Ciryandil n'hésiterait pas à vous tuer si Sauron le lui ordonnait.

Mais nous reprendront cette conversation plus tard... "
Souffla-t-elle, bien décidée à mettre en garde coûte que coûte, et du mieux qu'elle pouvait, ce forgeron qu'elle imaginait innocent et vulnérable, même si il disait le contraire.


Prenant appuis d'une main sur la croupe de Saharley pour se retourner à moitié.
" Ah! Tarkin! Vous arrivez juste à temps! A quelque minute près vous auriez raté le premier essais du Monorail."
S'exclama Loréalle.
" Venez donc à nos côtés que je vous parle de cela. "
De l'index, elle montra le fond du ravin ou plus exactement un mur rectiligne, de 1m de haut et de large aux bord parfaitement lisse, qui le traversait dans le sens de la longueur.
" Voici la ligne. Cela fait 2 mois qu'elle est en construction. Pour le moment, elle s’étend jusqu'à la mer de Nurn. Si aujourd'hui l'essai est concluant: demain, nous utiliserons le monorail pour rejoindre la mer....

Bien dormit sinon? "
Pour un changement de sujet, c'était un changement de sujet.


( hrp, si je fais des rp courts, c'est normal, c'est pour permettre les dialogues. )

Tarkin après s’être excusé avança aux cotés de Renarde, il était arrivé à temps pour voir le premier essai du Monorail du Mordor, le nain n’avait aucune idée de ce qu’il allait voir.
L’endroit était assez venteux, et la cape qu’avait équipait Tarkin flottait maintenant dans son dos, le Naugrim plissait les yeux pour ne pas être gêner par le vent. Il regardait désormais ce qu’indiquait l’index de l’Intendante depuis son grand cheval noir.

« Pour rejoindre la mer, intéressant,  mais pourquoi faire ? »

S'interrogea le Naugrim, au moment où l’Intendante changea de sujet :

« Très bien dormi, tellement bien dormi que je ne voulais pas quitter le lit ce matin, heureusement qu'on m'a réveillé d'ailleurs ce matin sinon je ne serai certainement pas encore ici, il faut dire que la journée de voyage et le repas d’hier méritait un bon sommeil. Et vous vous avez bien dormi ? »

Demanda-t-il à Needa et L’Intendante, en regardant le jeune forgeron qui lui était sur une jolie monture blanche, toujours plus petite que la monture de Loréalle qui imposait vachement dans le décor.

« Hé ben vous en avez un gros cheval, avec mon poney je me sens vraiment petit »

Rigola l’Herboriste avant de regarder le gouffre à l’endroit que montrer précédemment Renarde. D’ailleurs celle-ci portait toujours son masque.

C’est pour Needa qu’elle garde son masque ? Je ne pense pas que ça soit pour moi vu qu’on se connait déjà… Pensa Tarkin en attendant une réponse des deux compagnons.

(HRP : J'ai fais pareil, j’espère que c'est assez, au pire je rajouterai des choses .)

[hrp, je vais essayer de m'inspirer de vous, histoire de pas faire des posts trop longs ]

Avant l'arrivée de Tarkin

Comme toujours, lorsque l'intendante parlait, Needa se taisait, écoutant avec respect ses dires. Il pensait que Loréalle essayait tant bien que mal de le mettre en garde, contre des ennemis de l'intérieur, contre des êtres si terribles, qu'il ne fallait mieux pas pour lui les croiser. Il aimait ce fait, du moins, ce qu'il pensait être, que l'intendante le protégeait en quelque sorte.

Mais Needa était quelqu'un de têtu et de borné, tôt ou tard il en ferait qu'à sa tête, et tôt ou tard il regretterait peut-être de ne pas plus suivre certains conseils donnés. Seul l'avenir peut le dire. Quoi qu'il en soit, pour le moment, il n'a suivi que son instinct et ses convictions, et regardez où cela l'a mené...Peut-être que son futur réservera bien des surprises qui sait ?

Avant toute chose, Needa était un grand sentimental qui ne se cachait jamais de ses émotions. Pour lui, par rapport à de nombreux grands guerriers sillonnant la Terre du Milieu, il ne trouvait pas que cela était une faiblesse, au contraire. Son défunt père, Neden, lui avait toujours dit qu'un homme, un vrai, assume ses sentiments et ne se cache de rien.

Lorsque Loréalle prononça le nom de "Juliouk", Needa eut un petit pincement au cœur, et une grande pensée pour son grand ami orc, cet ami qu'il adorait haïr et maudire.

*Sacré Juliouk, je me demande ce que tu es en train de faire ?Le maître-espion Ciryandil doit être en train de te former, mais bon, vu ton peu d'intelligence, il doit être en train de te faire découvrir le feu, ah ah ah.*


Après l'arrivée de Tarkin

Quand le nain arriva finalement sur place, les rejoignant dans ce lieu froid et hostile, Needa ne parla pas tout de suite, laissant Tarkin et Loréalle discuter. Il écouta attentivement la discussion, apprenant alors que le Mordor construisait depuis environ deux mois une ligne pour permettre à un monorail de rejoindre apparemment la mer...d'ailleurs quelle mer ?

*Un monorail ?Une ligne ?Qu'Est-ce que c'est ?Je n'ai jamais entendu des choses à ce sujet, que veulent-ils faire ?*

Needa était plongé dans son esprit, son cerveau en pleine cogitation, cherchant à comprendre tout ce que cela signifiait. Mais il y avait plus simple, il suffisait simplement de poser la question, chose qui bien-sûr il fit, après un certain temps, car il n'allait trouver de réponse tout seul.

"Euh...c'est quoi tout ça ?Je dois vous avouer que je ne comprends pas le moindre mos que vous vous dîtes."

*J'espère qu'ils vont pas me prendre pour un imbécile ?Ah mais je suis nul, j'ai oublier de répondre au nain.*

"Ah navré Tarkin, pardonnez-moi, oui oui, j'ai bien dormi, mais si certains personnages devraient arrêter de se battre près de ma tente, non mais sérieux, aucune éducation, ils savent pas que des gens essaient de dormir. Je vous jure, si je trouve qui sait, je les suivrai, et quand ils essaieront de dormir, je danserai comme un fou durant toute la nuit !"

*Ils me le paieront ces maudits...maudits...euh...je sais même pas ce que c'est. Troll ?Orc ?Aucune idée.*

Needa avait complètement changé de discussion, lui aussi, racontant alors n'importe quoi. Mais la veille, dans les quartiers, il s'était très bien entendu avec Tarkin, et il était content de le retrouver aujourd'hui, car le nain était, tout comme lui, un étranger dans ce pays.

Alors que Needa disait n'importe quoi au nain Tarkin, lui parlant de ses réveils nocturnes et de son manque de sommeil, l'intendante les coupa pour divulguer certaines informations concernant les orcs et les trolls. Apparemment, c'était des créatures nocturnes.

*Nocturne ?Je me disais bien que Juliouk avait l'air toujours réveillé la nuit et que cet imbécile semblait ne pas aimer la lumière du jour. Maintenant je comprends.*

Needa eut ensuite l'explication tant attendue concernant le monorail, dont il ignorait complètement de quoi il s'agissait. Il n'avait jamais entendu parler de ce type de chose ici, et d'ailleurs, n'importe où ailleurs. L'intendante se chargea d'expliquer certaines choses, comme trouver une énergie autre que musculaire pour transporter de lourdes charges.

*Je suis toujours dans le flou, laissons-la terminer, on en saura sûrement plus.*

Cette fois, l'intendante en avait apparemment fini avec les paroles, place à la démonstration. Elle sortit alors une chose inconnue pour le jeune forgeron, un manche ergonomique, qui après une pression à un endroit voulut, se transforma en une arbalète de métal.

*Wouah, c'est quoi ce truc ?!*

L'intendante allait faire la démonstration de cette arbalète si spéciale. Elle l'arma d'une flèche, puis tira en l'air, en direction des nuages. Certainement qu'elle ne voulait prendre le risque de blesser qui que se soit durant sa démonstration. Le ciel fut alors enflammé d'un arc jaune...c'était magnifique, du moins, d'après le regard de Needa.

*C'est magnifique, cette couleur jaune contrastant avec l'obscurité ambiante du Mordor.*

Needa s'émerveilla très facilement devant toute nouvelle chose, ou inconnue à ses yeux. Tel un enfant, tout ce qu'il découvrait devenait souvent magnifique. Il voulut poser une question à l'intendante, mais il n'eut pas le temps, car bientôt, un bruit sourd, comme un bruit de tonnerre, provenant du fond du large gouffre, qu'ils surplombaient du haut de leur crête.

*Je pense qu'on est pas au bout de nos surprises.*

Quant le monorail se montra à la vue des trois compagnons du jour, Needa, incrédule, tomba à la renverse, chutant de son cheval. Surpris au plus haut point par cette "chose" nouvelle, il en fut en quelque sorte effrayé, l'espace d'un court instant. Il tomba le dos en premier sur le sol, mais heureusement pour lui, il n'y eut aucune séquelle.

*Mais qu'Est-ce que c'est encore que ça ?*

Alors qu'il se relevait, s'aidant de son cheval, en y prenant appui, l'intendante leur annonça ceci :

"Bienvenu dans l'ère moderne. Je vous présente le monorail."

*C'est...C'est donc le monorail ?*

Les paroles de l'intendante prirent tout leur sens pour Needa, quand il vit débarquer le monorail, qui, propulsé par des voiles, dépassant en vitesse tout ce qui pouvait être fait jusque-là. Le jeune forgeron comprit qu'il assistait à la naissance de quelque chose d'unique, de quelque chose qui allait peut-être changer le monde.

Les yeux de Needa étaient fixés sur l'engin, ils ne le quittaient pas. Il ne remonta pas sur son cheval et préféra même marcher un peu au devant de Tarkin et Loréalle, pour avoir encore une meilleure vision d'auparavant, pour pouvoir profiter de cette vision si unique, si irréel pour lui.

*Je ne pensais pas que ce genre de chose pouvait exister ?!C'est comme...comme un bateau terrestre.*

Needa détourna alors son regard du monorail pour retrouver celui que l'intendante, toujours masqué.

"Seigneur Loréalle, c'est vous...c'est vous qui êtes à la base de ce projet ?Je n'ai jamais rien vu de tel, on dirait un bateau terrestre, et quelle rapidité, alors que l'engin doit peser un nombre incalculable de tonnes !"

Needa regarda encore une fois le monorail, avant de reprendre une nouvelle fois ses paroles.

"Avec un tel engin en possession du Mordor, je vois une économie et des échanges commerciaux grandissants. Je vois rien ni personne pouvoir stopper ce monorail, il va trop vite. C'est une énorme, que dis-je, une gigantesque avancée technologique et je vous remercie, d'ailleurs, seigneur Loréalle, de nous faire part de cette merveille."

Needa n'en revenait toujours pas de ce qu'il voyait, et en même temps, c'était normal, il n'y avait rien de tel en Terre du Milieu.

Tarkin avait écoutait la réponse de l’Intendante, celle-ci selon ces paroles avait donc trouvée une force, une énergie pouvant remplacer plusieurs chevaux, trolls et autres bestioles aussi grosses et puissantes. Avant que celle-ci présente le monorail, l’esprit scientifique du nain chercher qu’est-ce que Renarde allait lui montrer, il cherchait qu’est ce qui allait tirer de lourdes charges, le Naugrim ne chercha pas assez vite, puisqu’en effet, Loréalle avait déjà sorti une arbalète se dépliant d’un manche en métal, une chose que n’avez jamais vu Tarkin auparavant.

*Hé ben, je suis encore étonné de cette invention, mais c’est ça qui va tirer de lourde charge ?*

Se demanda intérieurement le Naugrim alors qu’il n’avait pas encore vu le plus gros, en effet ce n’était pas cette ingénieuse arbalète qui allait tracter de gros paquets, en effet celle-ci servit de signal, déduisit le Nain qui vit une grande explosion dorée grondante quand le carreau fut tiré.

Et là ce présenta devant les trois compagnons, le fameux monorail, le Naugrim en resta bouche bée, l’engin prenait une vitesse considérable avec l’aide de vent et de voiles. L’herboriste comprit alors l’importance du lieu, profiter du vent qui soufflait fort en ce lieu depuis son arrivée pour tracter ses lourdes charges.

"Je n'ai jamais rien vu de tel, on dirait un bateau terrestre, et quelle rapidité, alors que l'engin doit peser un nombre incalculable de tonnes !"

Needa ne croyait pas si bien dire, l’engin paraissant énormément lourd allait à une vitesse folle, qu’aucun animal ne pourrait le rattraper.

« C’est merveilleux, vos inventions me blufferont toujours mon amie, bravo »

Déclara Tarkin en se tournant vers Renarde, il replaça cependant la tête aussitôt pour continuer d’observer le monorail et pour le comprendre en analysant son fonctionnement ingénieux.

Finalement, Needa eu connaissance des réels projets de l'intendante. Il écouta très attentivement chaque mot, chaque parole, sortant de sa bouche, des lèvres si appétissantes qu'il rêverait d'embrasser, mais cela est bien-sûr une autre histoire^^.

*Je comprends...Je comprends enfin son but premier, sauver des vies. Même si elle est l'intendante du noir pays, le monde du mal pour ceux de l'extérieur, elle est une bonne personne. La guerre et les morts ne l'intéressent pas, pour preuve, elle ne veut surtout pas que ce projet soit utilisé comme une armée contre les ennemis du Mordor. Quelle grande dame.*

Avec tout ce qu'elle avait dit, Needa était convaincu de la bonté d'âme de l'intendante. Même s'il en était tombé fou amoureux, et que cette dernière s'était montrée patient et quelque peu sympathique avec lui, enfin pour son esprit, il n'oubliait pas qui elle était, et qu'elle était sa fonction.

Il ressenti alors un frisson dans tout son corps, un frisson de joie, car bien entendu, pour sa tête, il était mieux de tomber amoureux d'une bonne personne, que d'une mauvaise, et même si personne ne peut contrôler ses sentiments, il avait eu, au fond de lui, quelques remords d'aimer une telle personne. Mais maintenant, avec ce qu'il venait d'entendre, il ne ressentait plus aucune honte à éprouver quoi que ce soit.

*Si elle veut sauver des vies, rendre la vie meilleure au Mordor, alors je serai son homme. Elle veut des preuves de mes capacités de forge, alors elle en aura.*

Needa, qui depuis sa chute n'était toujours remonté sur son cheval, vint plus proche de l'intendante, afin de lui parler.

"Seigneur Loréalle, vos paroles me comblent de bonheur, pour une raison qui me regarde seulement. Sachez en tout cas que votre cause m'a convaincu au plus haut point. Pour une raison qui m'est propre, j'aime ce pays, j'aime ses habitants, et j'aime y vivre. Alors rendre la vie meilleure ici sera ma priorité. Je suis forgeron depuis mon plus jeune âge, ainsi, donnez-moi une mission, donnez-moi quelque chose à faire pour vous prouver mes compétences !"

Needa avait un style dans son métier unique et assez originale, mais il savait bien-sûr suivre et respecter des ordres à la lettre, comme il l'avait toujours fait lorsque son défunt père le dirigeait, sachant donc travailler de manière plus classique.

Lorsque son père mourut, durant la terrible guerre contre les orientaux, Needa, seul, dû s'occuper et faire vivre la forge familiale. Au début, un peu perdu, il avait de la peine, car sa formation n'avait pas été terminé. Mais téméraire et déterminé comme il l'était, il avait beaucoup étudié par la suite, lisant de nombreux livres sur son métier, mais également d'autres sur la création de diverses choses.

Il avait terminé sa formation tout seul. Grâce à toutes ces lectures, il s'était ensuite lancé dans les travaux pratiques, effectuant diverses expériences, certaines loufoques, certaines magnifiques. Mais c'est en testant plusieurs choses que l'on apprend et s'améliore.

Malheureusement, il n'avait jamais pu montré toute l'étendue de son talent et de son style novateur au peuple du Rohan. Le seul qui l'eut fait ne regretta pas son geste. C'était son grand ami, le capitaine Eodan. Needa avait fait de son arme sa plus belle œuvre.

Needa repensa alors à certaines choses, après ses paroles à l'intendante.

*Mais j'y pense, si je comprends bien, elle est en train, en quelque sorte, de se jouer du grand Sauron en personne. Mais...Mais alors, si venait à l'apprendre, elle serait en danger !*

Needa voulut alors parler pour revenir sur ses paroles, pour lui dire de ne pas prendre de risques avec Sauron, mais au dernier moment, il se retint, pensant au fond de lui qu'il ne pourrait lui faire changer d'avis et qu'après tout, elle était très certainement au courant des risques.

*Je ne peux certainement pas lui faire changer d'avis, mais je peux montrer une détermination à toute épreuve pour ce noble projet, je peux montrer une loyauté sans faille. Si je suis chaque jour à ses côtés sur ce projet, ainsi je pourrai avoir un œil, du moins je l'espère, et qui sait, peut-être qu'un jour je lui sauverai la vie ?Si je peux donner ma vie pour empêcher qu'on emporte la sienne, je le ferai sans hésiter.*

Needa pensait réellement à tout cela. Même s'il n'avait jamais été un grand chevalier, et d'ailleurs, peut-être qu'il ne le deviendra jamais, il en avait en tout cas la noblesse et la mentalité. Il n'avait pas le pouvoir de changer des choses par son physique, mais qu'importe cela, s'il devait faire face au danger, alors il le ferait. Il avait peur de bien des choses, mais ses sentiments et ses convictions étaient plus fortes, et toujours elles le faisaient avancer.

Tarkin avait maintenant réellement comprit les intentions de Renarde, si elle travaillait ici c’était pour une bonne cause, et de manière subtile, de façon que personne ne s’en doute. Le Naugrim était impressionné par ces plans subtils de l’Intendante. Ainsi donc le monorail servirait à sauver des vies, c’était bien pensé.  Et l’Intendante nous avait fait venir justement pour la même cause qu’elle.

« Donc, améliorons cette contrée... mais subtilement. "

Après ces paroles, Tarkin n’était donc pas déçu par son choix d’être ici. Pendant que le Naugrim regardait le paysage, toujours face au vent, la cape volante, Renarde lui posa une question qui fit ravir le nain.

« Tarkin. En premier, nous allons créer des papeteries. Serais-tu capable d'adapter le processus de ta famille, pour créer le papier,  à grande échelle? »

Le Naugrim avait déjà parlait de cet invention à Renarde, lors de sa visite à Umbar, celle-ci s’en était souvenue à la plus grande joie du Nain et demandait à l’Herboriste de faire ça à grande échelle :

« Je pourrais effectivement, mais il va me falloir les outils nécessaires et peut être un peu de main d’œuvre, ainsi qu’une salle assez grande pour contenir tout ça. Je me souviens exactement de la fabrication par contre je vais devoir un peu réfléchir pour mettre ça à grande échelle, ça ne devrait pas être complexe je pense. »

Répondit Tarkin, content.  Cela le ravissait, il allait pouvoir exposer cette invention et l’améliorer, ce qu’il a toujours voulu faire, et ainsi donc  convenir à l’Intendante et au Mordor.

Après ça l’Intendante demanda au jeune forgeron de connaitre son niveau de forge, le Naugrim voulait bien voir le travail de Needa, qui, semblait être un bon forgeron de par son expérience. En tout cas Tarkin s’avérait être curieux des créations de Needa, mais aussi impatient de commencer sa papeterie.

( de retour! enfin! Sorry pour mon absence.)


" Pour une raison qui vous regardes seulement?
Décidément, vous êtes à la diplomatie ce qu'est un Mulmakil à la poésie." Souffla l'Intendante, en croisant ses deux avants bras sur le pommeau de sa selle afin de se baisser pour faciliter sa conversation avec le piéton. " Première leçon, si vous teniez tant à garder secrète la raison pour laquelle mes paroles vous comblent de bonheur, il vous aurait suffit de ne pas évoquer ces raisons. "
Mais, malheureusement pour Needa, l'Intendante avait comprit qu'une épine d'expérience valait mieux que toutes les brousses d'avertissements, aussi, son explication ne s'arrêta point là.
" Mais la leçon n'est pas finie. Ce serait trop simple et vous n'en aurez rien tirée. Ce comportement franc est plaisant à mes yeux. Vos fautes et vos faux pas sont d'un naturel charmant. Mais pas auprès de tous les seigneurs du Mordor. Aussi, je vais vous apprendre dans la douleur.." A ce mot, le visage de Phreank de déforma d'un rictus qui devait s'apparenter au sourire dans la famille biologique des requins. " Ce qu'il arrive aux personnes, n'ayant pas la protection de Sauron, dévoilant qu'ils possèdent des secrets qu'ils ne veulent révéler. Cette leçon est pour votre bien Needa.

SIR PHREANK? "
Elle se redressa, désignant d'un signe impérieux le jeune humain.
"Je l'offre à vos bons soins. Faites le parler par la force si besoin."
L'Elfe bondit de son cheval avec une rapidité fulgurante, passa dans son élan au dessus de la croupe du poney de Tarkin et, en moins de temps qu'il ne le fallut pour dire Barad-dur, emporta dans sa chute contrôlé  Needa qui se noya dans un tourbillon de cape, de cheveux et de dagues.

La force de Phreank n'avait rien a voir avec celle de Simor ou d'un troll. Il était souple mais surtout rapide. Il ne laissa le temps à Needa de réagir, lui qui était habitué aux combats contre les orcs mais pas à l'attaque d'un elfe de plus de 1000 ans. Le jeune humain se retrouva au sol, une dague sur sa gorge d'où perlait quelques goutes de sang.
" Tu as entendu la Maîtresse? Parles.. mais pas trop vite que je puisse t'arracher un ou deux ongles pour délier ta langue"
Glissa-t-il à l'oreille de Needa, avec le sadisme de tous disciple de Sauron.

" Je devines ce que tu penses Tarkin." Fit-elle, dans un murmure coupable. " Mais c'est pour son bien. Beaucoup n'hésiterons pas à le torturer pour obtenir de lui les résultats des travaux que nous allons faire. Aussi, pour son bien, il faut qu'il apprenne à contrôler sa langue. " Loréalle se força a effacer l'air inquiet sur son visage et sourit, même si peu de ses expressions apparaissait au delà de son masque d'ivoire. " Fait une liste dans les prochains jours du matériel et de la main d’œuvre qui te sera nécessaire. Je te la fournirais. La pression de la lave pourra servir d’énergie motrice pour les machines. Donc, n'hésites pas à voir à grande échelle.    


( alors? Ca valait le coup d'attendre? lol)

[no soucy et oui, ça valait le coup d'attendre pour me retrouver à me faire torturer, mdr]

Needa ne comprit absolument rien de ce qui lui arriverait à l'instant. Il avait pensé bien faire, en révélant certaines choses à l'intendante, se prosternant devant elle, lui jurant fidélité. Mais tout ne c'était pas passé comme prévu.

Les paroles de l'intendante inquiétèrent Needa, qui ne les comprenait pas du tout...du moins pour l'instant. Néanmoins, il ne se permit pas de l'interrompre, il ne cherchait de justification à son comportement, et pour lui, il en avait pas besoin, il pensait avoir été clair.

*Je...Je ne comprends pas, qu'Est-ce qui se passe ?!*

Les dernières paroles de l'intendante mirent Needa encore plus dans l'incompréhension.

"SIR PHREANK? "
"Je l'offre à vos bons soins. Faites le parler par la force si besoin."

En une fraction de seconde, l'elfe bondit de son cheval et s'attaqua à Needa, sans même lui laisser le temps de réagir. Il le mit à terre avec une facilité déconcertante. Needa voulut se redresser pour faire face à cette situation, mais il comprit immédiatement qu'il était mieux pour lui de rester immobile, une dague menaçait sa gorge. Elle était si coupante, que le simple frôlement sur sa peau avait déjà fait couler quelques petites gouttes de sang.

*Qu'est...Qu'Est-ce que j'ai fait ?!*

Needa ne comprenait absolument rien. Apparemment l'intendante voulait lui donner une leçon, sur quoi dire ou non au Mordor. Il tourna alors son regard vers celle qu'il aimait, cherchant de l'aide, pendant que l'elfe lui somma de parler, prononçant certaines paroles empli de sadisme.

"Tu as entendu la Maîtresse? Parles.. mais pas trop vite que je puisse t'arracher un ou deux ongles pour délier ta langue"

Mais l'aide espérée par son regard ne donna rien, car l'intendante, comme l'ignorant ou se moquant de son sort, commença une discussion avec Tarkin. Très vite, Needa comprit qu'il n'aurait aucune aide, quelle qu'elle soit. Il revint alors fixer l'elfe, qui semblait prendre du plaisir dans cette situation.

"Qu'est...qu'Est-ce que tu veux ?Tu veux que je parle, mais de quoi ?"

*Je ne comprends rien, il est fou ?!*

"Je ne comprends pas, de quoi veux-tu que je te parle, qu'Est-ce que l'intendante veut ?Je n'ai aucun secret, je ne suis pas un espion, autrement cela ferait belle lurette que j'aurai quitté le Mordor, surtout que je peux me déplacer librement dans ce pays."

Needa cherchait à se défendre comme il le pouvait. C'est dans ce genre de situation que l'on pouvait voir qu'il avait bien changé, car autrefois, il aurait été mort de trouille, quitte à faire ses besoins sur lui, mais après toutes les expériences vécues, il n'avait pas peur. Il était surtout dans l'incompréhension totale, peut-être pour ça aussi qu'il n'avait pas peur.

Needa avait beau être la personne la plus gentille qui soit, s'il y a bien une chose qu'il détestait par-dessus tout, c'est de se faire attaquer ou frapper. Par le passé, il ne s'était jamais laissé faire, pas même face à un Rohirrim, alors qu'il courrait droit vers une raclée monumentale. Il ne supportait pas cette situation, de voir que l'elfe le tenait en joue, et surtout qu'il prenait du plaisir à ça. Il ne peut s'empêcher de le provoquer.

"Espèce...Espèce de lâche !Tu m'as attaqué en traître, alors que je m'attendais à rien du tout. Seuls les faibles attaquent de la sorte !ça ne m'étonne surtout pas venant d'un elfe !"

Needa faisait référence à ce qu'il s'était passé dans la forêt de Mirkwood avec son ami Juliouk.


FLASH BACK

Les deux compères du moment étaient aux anges, mais leur joie fut bientôt stoppée nette quand un elfe les tint en joue, arc à la main.

Elfe: Ne bougez surtout pas !
Needa: Attendez, c'est pas ce que vous...
Elfe: C'est pas ce que je crois ?Et qu'Est-ce que je dois croire ?Ce que je vois peut-être ?Car ce que je vois est un humain associé à un orc !
Needa: Non non, vous vous trompez, on essaie seulement...
Elfe: Ferme-là, tes dires ne m'intéressent pas !
Needa: Attendez, je...

L' elfe perdit patience et décocha une flèche sur Needa. Ce dernier tomba, apparemment inconscient, voir mort. L'elfe pointa ensuite son arc en direction de Juliouk. Il allait tirer d'une seconde à l'autre. Il se rapprocha de l'orc, passant devant le corps inerte de Needa, pour s'assurer un tir mortel. Mais au moment de tirer, il poussa un cri de douleur, avant de tomber tête la première sur le sol, le corps sans vie. Une flèche était plantée dans son crâne. Needa était encore en vie, et cette attaque venait de lui. Par une chance miraculeuse, la flèche de l'elfe avait transpercé le sac rempli de bijoux, que Needa tenait devant lui juste avant. Il était tombé sous la puissance d'impact, mais en aucun cas blessé. Il avait ensuite attendu le bon moment pour frapper.

FIN DU FLASH BACK


"Maintenant que tu me tiens en joue, quelle est la prochaine étape ?Tu vas me torturer n'Est-ce pas ?"

Needa lança alors un regard noir en direction de l'intendante, un regard empli de haine et de dégoût.

"Si telle est ce que veut l'intendante, et bien qu'il en soit ainsi, mais je te préviens, il va te falloir te montrer persévérant, j'ai connu un tortionnaire bien pire que toi, avant que je parle."

Needa faisait bien-sûr référence aux tortures subies par Juliouk. Elles avaient été terribles et cela l'avaient en quelque sorte endurcies. Cette fois, Needa commençait à trembler intérieurement, car il voyait au regard de l'elfe que ce n'était pas du bluff, il allait souffrir. Il avait peur, mais il voulait résister, et surtout, il ne savait pas quoi dire, ignorant encore quels propos cherchaient l'intendante de sa part. Comme à son habitude, alors que son corps commençait à trembler, bien qu'il essayait de cacher ses émotions, il faisait face avec courage, comme il l'avait toujours fait.

Tarkin n’avait rien comprit à ce qu’il s’était passé… Phreanck, l’elfe qui l’avait accompagné de sa chambre jusqu’à l’Intendante avait bondit sur l’ordre de Renarde sur Needa, le Naugrim l’avait vu passé dans son dos, au-dessus de la croupe de son poney pour ensuite atterrir sur Needa, le faisant tomber au sol. Ceci s’était passé en une fraction de seconde et le jeune forgeron avait déjà le couteau sous la gorge.

Tarkin dans la panique et l’incompréhension totale, avait instinctivement déplacé sa main vers son fourreau prêt à sortir son arme, arme qu’il n’avait pas. C’était simplement l’instinct qui l’avait poussé à faire ce geste, dont il avait tant l’habitude de faire, au moindre comportement suspect durant ses voyages. Ce n’est qu’après quelques secondes, que Tarkin fut rassuré,  par la conversation qu’il écouta, mais aussi par les paroles de l’Intendante. Si elle avait dit ça, c’était pour préparer Needa à se faire torturer s’il gardait des secrets pour lui.

Après l’action, Renarde demanda à l’Herboriste de lister le matériel et la main d’œuvre dont il aurait besoin, de plus il aura l’occasion de voir grand pour son projet, à l’aide de la lave qui fournirait de l’énergie motrice aux machines. Bien qu’il s’y attèlera à faire ça plus tard, il commença tout de même à réfléchir au matériel et surtout à la façon d’optimiser ça.

« D’accord, je ferai ça. Sinon étonnante démonstration de bond d’elfe, il est vraiment rapide. »

Souria l’Herboriste, partagé entre le rire et la pitié pour ce qu’il venait d’arriver à Needa.