Où est-il? [PV Barhinï]

Sujet: Où est-il? [PV Barhinï] Mar 20 Jan 2015 - 21:26

Ils étaient là. Ils étaient enfin revenus. Mais il n'était pas TOUS là. Je ne les voyais que de loin pour l'instant. Je ne savais pas si Aglandil était là. Il ne pouvait qu'être là. Il avait simplement dû… Changer quelque chose. Oui, c'est ça, l'expédition a dû changer quelque chose. Je ne les connaissais pas tous, et c'est vrai qu'il est égoïste d'espérer qu'ils soient… Disparus, et que mon frère soit là. Mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi. Sans Aglandil, je ne suis plus rien. Je ne suis que l'ombre de moi-même. Mais, il est là. N'est-ce pas? Cette question, je me la pose à moi même. Personne ne peut y répondre. Je dois juste attendre. Les membres de l'expédition ont l'air exténués. Ce n'est pas grave, ils auront le temps de se reposer avant la fête. On trouve toujours le temps de se reposer pour mieux fêter. 350 ans, c'est pas rien! J'en ai vu des choses, j'en ai vécu aussi… Et j'en ai encore tellement à faire! J'ai l'impression que même une vie d'elfe ne sera jamais assez. Je plains ces pauvres humains… C'est vrai, une soixantaine d'année tout au plus à vivre, c'est si peu…

Je regardais au loin. La troupe se rapprochait toujours plus. Mais Aglandil… N'était pas là. J'observais chaque homme qui était là. Aucun n'était Aglandil. Aucun. Était-ce possible? Il était peut-être simplement en retard. Ou il s'était arrêté en chemin – on avait de la famille pas loin. Oui, c'était sûrement ça. J'allais vers Barhinï qui semblait lui être là. Au moins, j'avais un repère. Je le regardait droit dans les yeux.

« Hey! Tu sais… où est Aglandil? »

Il ne me regardait même pas. Il n'était pas du genre à ne pas me regarder. Je le savais très bien. Je n'avais pas envie de comprendre. J'avais peur de comprendre. Je n'étais pas prête à entendre ce qu'il allait me dire. Il n'avait pas l'air juste fatigué, non, c'était bien pire que ça. Comme s'il était en deuil. Il y avait eu forcément des problèmes, des gens morts... Mais Aglandil ne devait pas en faire partie.

Sujet: Re: Où est-il? [PV Barhinï] Mer 21 Jan 2015 - 0:59

Je n'avais jamais autant tremblé. Mon cœur battait à m'en fracasser les côtes, voulant s'arracher de la prison qu'était mon torse. Son regard d'or ne m'avait jamais paru aussi désagréable, aussi pesant. Chaque seconde qui passait, je sentais ses yeux me transpercer de part en part. Je sentais la peur, je sentais la douleur, je sentais la compréhension monter en elle, suivi de peu par une haine naissante envers moi... Moi... Mais qu'est-ce que j'avais fait.

J'avais laissé mourir mon meilleur ami, celui que je connaissais depuis ma naissance. Celui que je considérais comme mon frère. Et envers elle, qu'est-ce que j'avais fait? J'avais laissé mourir SON frère. J'avais laissé mourir une partie d'elle, j'avais laissé mourir son espoir et le pilier de sa vie. J'avais perdu non seulement une partie de moi, mais aussi une partie d'elle... J'avais tout perdu. Lui en premier, elle par la suite, et je m'étais perdu moi avec tout cela.

Je n'avais qu'une envie, fuir, disparaître, m'évaporer, mourir. J'avais toutes les envies du monde sauf celle de lui dire. Sauf celle d'affronter son regard de braise maintenant. D'habitude, j'aurai aimé l'affronter, ce regard. Mais pas aujourd'hui. Non, aujourd'hui, je voulais me retirer. Mais j'étais là, face à elle, face à la honte, face à la solitude. Entre deux périodes de vide dans mon esprit, je murmurai un "Je l'ai abandonné..."

"Je l'ai abandonné... Nous nous sommes fait encerclés par des wargs. Je les avais prévenu mais aucun ne m'avait écouté..."
Je marquai une pause pour ne pas m'effondrer et finir mon horrible récit de façon compréhensible. Puis je repris lentement, m'interrompant régulièrement.
"Ils sont sortis des bois en même temps, on n'a rien pu faire. On a couru... Pourquoi il a fallu que cette seule fois il fut derrière moi pour cette course... Je ne me suis pas retourné sinon j'aurai été l'aider... Je voudrais y retourner me faire happer à sa place. "

Elle me regardait en silence, mais la haine et l'éclat de ses yeux s'était estompé, laissant un vide sans fin qui me fixait. Je souffrais en silence, moins qu'elle pour sûr. J'étais la source de sa souffrance infinie, il était normal que j'en ressente les effets. Je mériterai de me faire broyer à sa place.

"Deux d'entre nous y sont passés. Non, trois. Non... Je ne sais plus. J'aurai dû être la seule victime. Le seul repas de ces wargs. Je suis désolé... Tu ne peux savoir à quel point... Je te dirai bien de ne pas m'en vouloir, mais c'est impossible. Je suis le seul responsable. C'est ma faute uniquement. Alors déverses ta haine sur moi, embrases moi de ton regard et foudroies moi de ta pensée. Je ne mérite que cela voire pire."

J'entendais le bruit de la mâchoire du warg s'abattre derrière moi, et je me revoyais courir sans m'arrêter, sans penser à qui pouvait être cette malheureuse victime. J'aurai aimé être à sa place, ne pas avoir à affronter son regard et sa beauté terrifiante en ce jour...

Sujet: Re: Où est-il? [PV Barhinï] Mer 21 Jan 2015 - 7:56

Il l'avait abandonné… Il l'avait abandonné… IL L'AVAIT ABANDONNE?! Quel genre de meilleur ami vous abandonne dans ce genre de moment?! Non, j'étais en train de rêver. C'était un cauchemar. J'allais me réveiller. Je vais me réveiller. Je fermais les yeux un instant et les rouvrit. Bahrinï était toujours là. Et il continua son récit. Aglandil… N'était plus là! Il y avait forcément une erreur! Ça ne pouvait pas être possible. Ni même imaginable. Non, non, non… Il ne pouvait pas avoir perdu la vie. Pas comme ça. Pas... maintenant. Je n'étais clairement pas prête à entendre ça. Je veux me réveiller. Je vous en supplie, que quelqu'un me réveille! Ça ne peut être vrai. Je refuse de le croire. Il n'est pas mort.

J'ouvris la bouche, mais aucun son ne sortait. Je n'y croyais pas. Je ne pouvais pas le croire. Il m'avait promit… Qu'il reviendrait. Il l'avait promit! Comment a-t-il pu briser sa promesse?! Je commençais tout doucement à me laisser engloutir par cette douleur grandissante. Il n'était pas revenu. Il ne reviendrait pas. Il ne reviendrait jamais. Il était mort. Il avait été abandonné…

J'ai toujours montré mes sentiments. Toujours. Aujourd'hui n'échapperait certainement pas à la règle. Je n'avais même pas la force de répondre. Pas maintenant. Mon père était toujours derrière, je sentais son regard sur Bahrinï et moi. Je ne sais pas s'il avait comprit. Mais il comprendrait sûrement maintenant que je m'effondrais à genoux. Le brouillard sur ce que je venais d'apprendre s'estompait. La vérité était de plus en plus claire, de plus en plus présente. Aglandil… n'était plus. Il ne serait jamais plus. Jamais il ne me dira de me reprendre, jamais il ne me dira que je suis étourdie, jamais il ne me dira que j'ai fais des progrès. Jamais il ne verra tout ce que j'ai accompli cette semaine. Jamais. Je déteste ce mot. Les larmes montèrent doucement. J'avais envie de vomir. Je ne comprenais rien. J'étais simplement assommée par cette nouvelle. Je ne m'étais jamais posé la question de savoir dans quel état je finirais lorsqu'Aglandil… Je n'envisageais pas que cela arrive. Je n'étais pas prête. Pas maintenant. L'aurais-je été un jour?

Les larmes coulèrent, sans ne plus s'arrêter. Ma douleur était toujours plus vive. J'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur. Cela devenait de pire en pire. Je ne contrôlais plus rien. J'étais simplement là, à terre, pleurant. Je criais mon désespoir. Je criais son nom. Mais qu'avais-je fais aux Dieux pour mériter ça? Les avais-je offensé? Mon père a eu raison de me nommé de la sorte. Je n'apportais que cendre et tristesse. J'avais enlevé la vie à ma mère. Et mon frère avait subi le même sort. Pourquoi j'étais toujours en vie, moi? Pourquoi ma vie valait-elle plus que la leur? Je n'étais rien. En ce moment même, je n'étais plus que larmes et douleur. Je sentais des bras me relever. Je ne tenais plus debout, je ne voyais plus rien. Je ferma les yeux un instant et prit une grande inspiration. Quand je les rouvrit, Bahrinï était toujours là. Il n'avait pas bougé. Il n'avait pas encore fini de parler. Mais je n'entendais plus rien. Mon cœur m'assourdissait de ses a coups. Je ne voulais plus rien entendre. J'aurais aimé être sourdre à ce moment. Je commençais seulement à répondre.

« Pour… Pourquoi? Pourquoi lui et pas toi? Pourquoi t'es en vie, toi? Pourquoi… tu vis? »

C'est tout ce que j'avais réussi à articuler. Je n'avais pas la force d'être en colère. Je lui en voulais bien sûr, comme jamais je n'en avais voulu à personne. Mais je n'avais pas la force de me battre. Pas maintenant. Pas… Comme ça. Pas aujourd'hui. J'allais de nouveau m'effondrer, lorsque mon père me rattrapa. J'avais peur. Peur qu'il recommence à me frapper. Mais sa haine avait disparue. Il me tenait simplement debout. Je repris peu à peu mes esprit. La douleur était toujours là. Toujours aussi vive. Aussi prenante. Aussi poignante. Rien n'avait changé. Je ne me réveillerais pas. J'affrontais la réalité. Une dure réalité. Alors que j'avais toujours condamné la haine, la colère et la vengeance… Cette dernière était en train de me submerger. Je pensais être trop fatiguée pour me battre aujourd'hui, mais la douleur était si forte… Qu'elle était ma seule force. Je m'approchais de Bahrinï, la haine accrochée au visage.

« Je n'oublierais jamais ton visage. Ta lâcheté. Je ne l'oublierai jamais. Je vengerai Aglandil… Tu m'entends?! Je le vengerai!»

C'était clairement une menace de mort. Ma voix tremblait toujours, et moi aussi. Je voulu le frapper, le transpercer de mes flèches – mais je n'avais pas mon arc, et à peine avais-je levé le bras que mon père me retint contre lui. Je hurlais à Bahrinï de dégager. Je hurlais de tout mes poumons. De tout mon être. Toute ma douleur devait sortir.

Sujet: Re: Où est-il? [PV Barhinï] Jeu 22 Jan 2015 - 15:09

Pendant un moment, j'eus envie de la prendre dans mes bras. De la consoler. De lui dire que j'aurai préféré mourir à sa place... Ce qui était le cas. J'eus envie de mourir pour qu'il vive, j'eus envie de ne pas la détruire. J'eus envie de ne pas avoir détruit cet amour et cette beauté qu'elle portait en elle. J'eus préféré partir avec une bonne image plutôt que de vivre avec cette honte et ce malêtre, ce désespoir, cette douleur qui me tord et me perce chaque instant.

Mais elle me hait. Elle me hait de tout son être, désormais douleur. Elle me hait de cette haine qui ne partira jamais. Elle me hait de cette haine qui pousse à tuer. Mais elle n'aura pas à le faire. Je ne veux pas qu'elle ait à le faire. Je le ferai moi-même, je n'ai su mourir pour le sauver, je mourrais pour m'excuser. De ma lâcheté, d'avoir trahi celui qui pour moi était mon frère, d'avoir trahi celle qui comptait le plus pour moi. Je ne lui ai que trop parlé avant, et maintenant elle me hait.

Je me hais. Je me hais d'avoir été aussi lâche. Je me hais de l'avoir abandonné, je me hais de pas m'être retourné pour le sauver. De toute mon âme je me hais, et si les dieux devaient eux aussi me haïr, tant mieux. Abrégez mes souffrances et laissez moi m'en aller. Laissez moi emporter toute la douleur et le malheur que j'ai créé dans mon trépas. Laissez moi me racheter, au prix de ma vie.

« Je n'oublierais jamais ton visage. Ta lâcheté. Je ne l'oublierai jamais. Je vengerai Aglandil… Tu m'entends?! Je le vengerai!»

Elle hurla ça, de toute ses forces, de tout son cœur. Sa voix tremblait de haine et de rage. Elle leva le bras pour me frapper, j'étais prêt à subir ses coups aussi violents soient-ils, j'étais prêt à assumer mes actes. Je ne comptais pas riposter ni me défendre, alors je fermai les yeux. Deux secondes, puis trois, et quand je rouvris les yeux, son père la tenait contre lui. Alors elle hurla, elle hurla, encore et encore, elle m'hurla de m'en aller, de partir.

«Soit. Si tu veux que je parte, alors je partirai. Oui, avant demain, je m'en irai et jamais ne reviendrai. Si cela peut t'aider, te réconforter, ou... Peu importe.»

Je me retirai, partant vers mon foyer. Je sentais sa douleur dans l'air, je sentais sa haine dans les arbres. Je sentais son désespoir dans le sol. Partout, tout n'était qu'elle. Sur le chemin, je cru l'entendre hurler de toute ses forces, souhaitant ma mort plus que tout au monde. Je voulais mourir. Tout me rappelai elle et sa haine envers moi. Je partis vers chez moi pour préparer mon départ.

Il partira. Plus jamais je ne le reverrais. Oh, ne comptes pas sur ça! Je te retrouverais. Où que tu ailles. Ou que tu sois. Je ne vivrais plus que pour toi. Pour ta mort. Pour Aglandil. Pour sa vengeance. Je te suivrais, qu'importe l'endroit. Je serais dans ton ombre, et je t'engouffrerais toujours plus. Tu sombrera dans mon désespoir, j'en ai bien assez pour toi. Et pour quiconque en voudra.

Je le regardais s'éloigner. Je sais où il habites. Je lui demande de partir, mais je le suivrais. Chaque jour. Discrètement. Il ne saura pas que je suis là. Non, il ne le saura que lorsque ma flèche l'aura transpercer. Lui et son cœur de pierre. Lui et sa lâcheté sans limites. Mais je ne le tuerais pas tout de suite, non. Il l'a dit lui même, il aurait aimé mourir à la place d'Aglandil. Oh, j'aurai adoré ça aussi. Mais tu vas vivre, vivre avec cette culpabilité. Tu te noieras dans ton chagrin, mais je ne te laisserais pas mourir. Je te tuerais de peine, je jouerais avec toi, avec ton cœur, avec ton corps. Tu ne sera rien de plus que ma marionnette.

Un sourire se dessinait sur mon visage. Comment pouvais-je sourire après de telles nouvelles? Je devenais folle. Heureuse folie qui prenait possession de mon corps, de mon être. J'allais radicalement changer. Je fis signe à mon père que je voulais rentrer. Il fallait que je me prépare. Moi aussi, j'allais partir. Et pas dans cet accoutrement d'apparat, non. Il fallait que je me déguise, en quelque sorte. Je lâchais mes cheveux que je tressa: jamais je n'avais coiffé mes cheveux ainsi. Cela me changeait quelque peu, bien sûr on me reconnaissait toujours à cause de mes yeux. Mais je ne pouvais rien y faire.

J'expliquais à mon père mon envie de partir. Bien sûr, je ne voulais pas l'abandonner si tôt, mais il comprenait. J'espère simplement le retrouvais quand je rentrerais. Je l'espère vraiment. J'assemblai mes affaires, pris une dague dans la chambre d'Aglandil – pièce qui me ramenait plus ou moins à la réalité, mais je ne m'y attarda pas, je n'avais pas envie de sombrer. Pas maintenant. Ainsi, tu seras toujours avec moi, mon frère. Je pris mon arc et mes flèches, et je repartis discrètement. J'alla dans la forêt non loin et me percha dans un arbre, scrutant de mes yeux dorées l'horizon. Je t'attendrais Bahrinï, je te suivrais. Je sais que tu vas partir bientôt, et je serais là.

J'arrivai chez moi après une marche qui me semblait interminable. Je préparais mon sac de voyage. Mon sac d'exil. Le sac d'une vie nouvelle, le sac d'une rédemption, le sac de ma rédemption. Alors je pris du Lembas qu'il me restait de mon dernier voyage en grande quantité. Près d'une dizaine de pain. Je pris ma dague que j'accrochais à ma ceinture, mes outils que je rangeais soignement dans mon sac. Quelques souvenirs de ma vie antérieure, et je partis.

Au début, je souhaitais aller voir mes proches avant que je ne parte, comme je le faisais à chaque fois que je partais en expédition ou en voyage pour un certain temps. Mais je n'avais plus de proches. Je n'avais plus personne. Aglandil... n'est plus. Lithënwen veut ma mort, si ce n'est plus. Et je ne peux que la comprendre. Moi aussi, je souhaite ma mort. Et Sirûth. Le père d'Aglandil et de Lithënwen. Que dirait-il si j'allais le voir? Oh, il me tuerait sûrement. Non, définitivement: je devais partir.
Alors je sortis de chez moi rapidement après avoir complété mon sac. Je m'enfuis vers l'extérieur de la ville, sentant une curiosité et une agitation naissante dans cette ville qui était mienne. Maintenant, je n'y suis plus qu'un intru.

Personne ne me remarqua jusqu'à la sortie. Je sortis de la ville rapidement, sans croiser personne. A croire qu'ils m'évitaient. Je me demandais ou j'allais aller. Pas chez mes parents, non ils ne devaient pas savoir. Nul part. Je devais errer en Terre du Milieu jusqu'à la fin. Jusqu'à ma fin. C'est ce que j'allai faire. J'errerai, passant par les Bois de Lorien, de Fangorn, aperçevant les Montagnes Grises, les Plaines du Rohan. Mais jamais je ne m'y attarderai. J'oublierai, à force de marcher et au fil des contrées, qui j'étais, ce que j'ai fais. J'oublierai mon nom, mon visage. Barhinï n'existera plus. Je serai un rôdeur.

Au commencement, je n'avais pas de destination. Je ne souhaitais pas penser, à rien, alors je marchais tout droit de jour, et campais de nuit, croquant un morceau de pain de Lembas par jour, deux au maximum. Puis, plus le temps passait, plus je sentais comme une présence derrière moi, invisible, mais présente. Quand je passais dans des bois, j'entendais des branches craquer, dans les montagnes, la neige se compresser sous les pas d'une présence imperceptible. Je pensais perdre la raison. Je ne dormais plus, je ne souhaitais pas dormir de peur que l'on m'égorge durant mon sommeil. C'était le fantôme de Aglandil qui me hantait, sûrement.

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