Chroniques d'Arda
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 Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]

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Gabriel
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Gabriel
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MessageSujet: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyJeu 2 Juil 2015 - 11:47

Cela fait des années que je n'avais pas quitté Harondor. Me voilà en route pour les Halls de Thranduil, l'un des derniers royaumes elfes qui tient encore debout. Depuis, les évènements de Morgoth, la fédération elfique s'est disloquée et de nombreux elfes ont fuient vers les terres immortelles. Seuls quelques courageux ont décidés de rester, mais ils sont peu nombreux. L'Empire de L'Ouistrenesse a décidé de dissoudre son royaume pour se replier vers le Gondor. L'humanité est encore une nouvelle fois livrée à elle-même. Nous sommes devenu à présent le nouveau rempart contre l'ennemi, mais pour combien de temps …

Cependant, je ne suis pas venu dans les Halls pour demander une aide militaire. Les eldars ont trop versé de sang pour sauver la Terre du Milieu, c'est apparaissant à l'humanité de reprendre le flambeau. Malgré ces événements, Harondor gagne en puissance et en richesse. Depuis, on peut la considérer comme une « puissante émergent ».

Après des jours de voyages, j'arrivai vers les portes du royaume des Halls de Thranduil. Il y a quelques jours, j'avais envoyé un pigeon voyageur pour faire part de ma demande à Thranduil de négocier avec lui. En effet, je voulais établir de bonne relation avec le Hall, notamment dans le commerce. Cela a été complique, puisque les elfes sylvains étaient renfermés dans leur royaume. Toutefois, ce dernier a fini par accepter ma requête.

Une fois arrivée à la porte du Hall, un des soldats elfes surveillant la porte nous demanda :

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? »

« Je suis Solaiman Organa ! Le gouverneur de la province d'Harondor sous la couronne du Gondor ! Je viens ici pour négocier avec le grand roi elfe Thranduil ! Déclarais-je. »

Nous étions six ! Il y avait moi, quatre soldats du Gondor et un ambassadeur. Nous étions tous venus vers le Hall à dos de chevaux. Mais, alors qu'on attendait la venue de Thranduil ou d'un émissaire, un nouvel individu apparut …
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Idril Felagund
Diplomate de la Lorien

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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyDim 5 Juil 2015 - 16:09

Cela faisait douze jours que j'avais quitté le tertre de Cerin Amroth, et la Lorien. J'avais décidé de gérer les affaires diplomatiques depuis là-bas, et je n'en bougeais que rarement désormais. Cependant, la nouvelle était parvenue jusqu'à moi que le Seigneur Thranduil devait recevoir le Gouverneur d'Harondor, et cela avait permis à mon cœur de faire germer une graine d'espoir concernant la vie intérieure de la forêt elfique.

La méfiance, la vigilance et le questionnement avaient jalonnés mon voyage depuis que j'étais parti. Les terres n'étaient plus aussi sûres qu'avant, et le risque de se faire talonner de près par une troupe d'Orques en vagabondage n'était pas du tout exclu. Aussi le soulagement se faisait-il clairement sentir dans mon esprit, sachant que j'arrivais au terme de mon périple. Arùn soufflait, épuisé. Les temps de malheurs semblaient en effet s'être accentués dans ma vie ces derniers temps. J'allais revoir les lourdes portes des Halls. Ces mêmes portes que j'avais vues se fermer devant moi avec une résonnance grave et sinistre pour une durée indéterminée. Les étrangers étaient désormais une menace selon le Roi, et les elfes de Mirkwood avaient dû faire un choix. J'avais fait celui de combattre pour la Liberté. Et Arùn également.
Cependant, ce choix signifiait de voyager beaucoup...Et Arùn, que j'avais déjà depuis un bon moment, commençait à connaître le poids de la vie sur ses pattes hardies. Sa panse, que j'avais connue ferme et tendue, était aujourd'hui quelque peu relâchée...Ses yeux d'un brun plus profond que la plus belle des écorces, autrefois pétillants et vifs, recelaient désormais les fantômes d'une vie bien menée, et ils étaient soulignés d'une auréole bleutée...
Mon compagnon marchait à mes côtés vers sa fin, et c'était pour moi la plus belle des preuves d'amitié.

Je sautais à terre, afin de l'alléger et lui permettre de se reposer. Je voyageais légèrement, sans autres bagages que le nécessaire, et j'étais léger, mais 12 jours de voyage étaient extrêmement éprouvants pour lui. J'avais bien envisagé de le laisser aux écuries du palais de Cerin Amroth, mais son regard avait alors été clair. Les chevaux n'avaient peut-être pas le don de la parole, mais leur cœur pouvait s'exprimer à coup sûr, et celui d'Arùn aurait hurlé sa peine si j'avais essayé de lui épargner ce voyage.

Désormais, les portes étaient face à nous. Je n'étais pas le seul à attendre qu'elles s'ouvrent...

Un petit groupe de six personnes me tournait le dos, discutant avec l'une des sentinelles. L'un d'eux se déclara être Solaiman Organa. Au vu des tenus que portaient sa suite, ils venaient tout droit du Gondor. Moi-même, j'avais revêtu ma longue tunique blanche ainsi qu'une ceinture typique de la Lorien. Je tenais à représenter le royaume jusque dans la tenue. Mais par souci d'anonymat et de sécurité devant le voyage, le long manteau gris, que j'avais endossé lorsque j'avais fait le choix de quitter Mirkwood, embrassant de ce fait l'exil, recouvrait entièrement ma tenue. Elfe ou humain, de quelle contrée, personne n'aurait su le dire pour le moment. Même mes longs cheveux blonds en cette saison, ne dépassaient pas de la capuche qui dissimulait mon visage. Je tenais tout d'abord à connaître la réaction de ces gens face à un inconnu à première vue pauvrement vêtu. C'était ainsi que je recherchais la sincérité en ces temps troubles.
Et étant donné que je ne connaissais pas personnellement le Gouverneur d'Harondor, j'attendais de voir à quel genre de personne je pouvais avoir affaire. Diplomatiquement, c'était nécessaire.

En arrivant auprès du petit groupe, marchant auprès d'Arùn, je fis un salut poli, et me courbais légèrement.
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Thranduil Vertefeuille
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyDim 5 Juil 2015 - 18:49

Musique d'ambiance:


Après quelques instants de silence, les immenses portes des Halls s'ouvrirent, un Elfe s'approcha des deux étrangers :

" Bonjour, heureux de vous rencontrer. "

Il s'était addressé en sindarin à l'attention de l'homme encapuchonné, il se tourna à présent vers le diplomate humain :

" Bonjour, c'est donc vous avez harcelé nôtre Roi pour obtenir une audience. Suivez-moi. "

Les deux individus furent guidés dans un dédale de couloir tantôt au fin fond de la terre tantôt au dessus du vide. Cela dura de longues minutes pendant lesquels l'Elfe qui semblait être quelqu'un de haut placé ne dit mot. C'était sous-terrain mais aucun rapporchement n'étais possible avec les mines des nains, tout était plus fin, plus délicat et tout semblait plus clair, les paroi n'étaient pas faites de roche mais bien de bois, de bois clair.Les Halls étaient construits de façon à ce qu'un étranger s'y perde. On pouvait avoir l'impression d'être arrivé en bas quand soudain on se retrouvait au beau milieu du vide. Le guide les fît d'abord passer par l'étage le plus près du ciel, où il y avait nombre d'arbes, de fleurs et de buissons. Il travèrsèrent ensuite des immenses salles de banquets.Ils arrivèrent enfin sur une sorte de pont au bout duquel était rattachée une plateforme, celle-ci semblait être au centre de tout les Halls.

Il y avait un trône sur la plateforme, magnifiquement taillé dans un bois poli et dont le haut se terminait par deux gigantesques bois de cerf. Le guide se retira et les deux diplomates pouvaient à présent voir un Roi sur le thrône.

Thranduil était vêtu d'une longue tunique brune et d'une très longue cape, sur ses cheveux était posé sa couronne remplie de belles feuilles vertes et de petites violettes. Il était assis en travers, jambes croisées et tenait un sceptre dans sa main, ce sceptre devait mesurer au moins un mètre quatre-vingts. Sur ses doigts étaient solidement accrochés d'énormes bagues cosntituées de pierres toutes plus rare les unes que les autres, cela démontrait bien l'attirance des trésors chez Thranduil, il n'avait pas soif d'Or, mais de pièces rares, bijoux, diamants, cristaux et autre choses du même genre...  L'Elfe avait toujours cette allure froide, il regardait ses deux invités de haut. malgré le fait qu'il ne semblait pas sympathique, il se dégageait de lui une aura apaisante.



Apparence de Thranduil:



Il posa son regard sur l'encapuchonné, comme s'il le passait au rayons X :

" Vous avez aidé Mirkwood il y a maintenant 5 ans. Je vous remercie. Mais vous n'êtes sûrement pas venue pour parler des temps passés, ou alors vous auriez frappé à la mauvaise porte. Mais je souhaite écouter vos propositions. "

Puis il tourna son visage froid vers Solaiman Organa, il le dévisagea longtemps puis s'exprima d'une voix claire, glaciale, voici ses pensées :

" Vous, vous m'avez envoyé une quinzaine de pauvres pigeons, ils ont traversé plus de la moitié de la Terre du Milieu. J'ai accepté simplement pour voir ce que vous aviez à me proposer, j'éspère que cela en vaut la peine car sachez que nous n'avons besoin de personne pour survivre. Vôtre 'démocratie' comme vous vous plaisez à l'appeller me semble être une puissance émergente, mais elle se situe beaucoup trop loin d'ici pour conclure un accord commerciale. "
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyDim 12 Juil 2015 - 21:36

Alors que le guide nous mena vers le roi Thranduil assit sur son trône. Aussitôt, ce dernier commença à poser son regard sur nous. Apparemment, il appréciait la venue de l'étranger qui semblait d'après ses habilles être un diplomate de la Lorien. Cependant, ce n'était pas le cas pour moi, il me dévisagea pendant un moment avant de me dire :

" Vous, vous m'avez envoyé une quinzaine de pauvres pigeons, ils ont traversé plus de la moitié de la Terre du Milieu. J'ai accepté simplement pour voir ce que vous aviez à me proposer, j'éspère que cela en vaut la peine car sachez que nous n'avons besoin de personne pour survivre. Vôtre 'démocratie' comme vous vous plaisez à l'appeller me semble être une puissance émergente, mais elle se situe beaucoup trop loin d'ici pour conclure un accord commerciale. "

Je pouvais un peu comprendre sa réaction. En même temps, quelqu'un qui vous harcelle pour vous demander une audience est tout à fait très énervante. Suite, aux paroles du roi Thranduil, je répondis d'un air sérieux et calme :

« Je peux comprendre votre amertume. Je sais que j'ai été très agaçant, voir même insupportable pour obtenir ses négociations. Des négociations avec des régions lointaines n'aboutiront à rien. Faux ! D'ailleurs, les pigeons que je vous ai envoyés sont parmi les meilleurs d'Harondor, nous avons déjà installé ce système de pigeons voyageur pour envoyer des informations d'un endroit à un autre depuis deux ans. Mais, revenons aux négociations. Je sais que vous dépassez les humains dans pleins d'autres domaines, comme la forge. Mais, nous avons aussi nos propres avantage, comme nous sommes près des côtes du grand océan, nous possédons divers produits et trésors venant de la mer. »

Aussitôt, je sortis de mon sac une petite boite avant de la déposer près de Thranduil. Mais, alors que je l'ouvris, cette dernière contenait divers bijoux et trésors de la mer. Dont un collier en perles éclatant accompagné d'une plaque or où sont déposés divers grains en diamant. Il y avait aussi dans cette boite des bagues dans laquelle se trouvaient des perles de toutes les couleurs, des bracelets faits en or où était déposé d'autres perles et diamants scintillants, des boucles d’oreilles et divers autres bijoux d'originaire de la mer. Puis, c'est alors que je repris :

« Je sais que vous autres les eldars étiez autrefois de grands navigateurs des mers. Est-ce que cela vous feriez plaisir de revoir des souvenirs vous les évoquant ? Mais, nous avons autre chose à part des bijoux et des produits de la mer. »

C'est alors que je sortis de mon sac, un immense drap avec en plus un grand manteau et diverses épices enfermé dans d'autres petites boites. Le drap était fait de cotons, il était extrêmement doux en le touchant. De plus, on pouvait également apercevoir des dessins et des motifes typiques d'Haronor, mélangeant la culture Gondorienne et Suderon. Le grand manteau était blanc comme neige, lui aussi fait de coton, il était très léger et facile à déplier. Les épices enfermés dans de petites boites étaient extrêmement rares, on pouvait seulement dans les régions les plus lointaines de la Terre du Milieu, comme Rhùn, L'Harad ou encore Harondor. Ces épices étaient principalement du curry, du poivre, de fines herbes et divers autres épices. Alors que je sortais ces produits de mon sac, je les offrais à Thranduil, mais aussi à l'émissaire de la Lorien. D'un air courtois, je repris à nouvau :

« Ces épices, ce drap, cette chemise et ces bijoux, je vous les offre gratuitement en gage de mon amitié. À part des épices, des produits de la mer et du textile provenant des plantations de cotons, nous avons également plein d'autres produits en Harondor. Qu'en dites-vous ? »
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyMar 14 Juil 2015 - 0:31

J'allais adresser la parole au Gouverneur d'Harondor, afin de faire plus ample connaissance, lorsque des sons se firent entendre de l'autre côté de la porte. Je me figeai, et retint mon souffle un court moment. Mes pensées étaient entièrement tournées vers les portes, qui allaient s'ouvrir dans peu de temps. L'instant était solennel. J'allais de nouveau pénétrer dans ce lieu qui avait autrefois été chez moi. Après avoir pris la lourde décision de quitter mon peuple, qui se terrait, avoir l'occasion de revenir ne fut-ce que pour un petit moment serrait mon cœur, et le déliait tout autant.
Enfin, elles s'ouvrirent.
Un elfe à la tenue raffinée s'approcha tout d'abord de moi, me saluant dans la langue de mon peuple. Je répondai par un respectueux signe de tête. Aucun manteau ample ne pouvait tromper un autre elfe lorsqu'un semblable se trouvait face à lui. Il savait qui j'étais. Puis le garde s'adressa au gouverneur, dans une langue que j'avais apprise, et que je parlais tout à fait couramment désormais.

" Bonjour, c'est donc vous avez harcelé nôtre Roi pour obtenir une audience. Suivez-moi. "

Je fus tenté de sourire. J'avais eu vent de l'audience, mais je ne savais pas qu'elle n'avait été accordée que par le biais d'une insistance de la part du gouverneur ! Pour oser appuyer à ce point, il devait avoir beaucoup de sujets d'importance à traiter avec le Roi.
Entrant à la suite des autres dans le grand hall d'entrée, je confiai Arùn aux palefreniers qui se précipitèrent à notre rencontre.
Nous prîmes la suite de l'elfe, qui servait surtout à guider le Gouverneur Organa plus qu'a me guider moi dans ces lieux qui m'étaient familiers. Passant les portes, je retrouvais avec la même émotion ces grottes naturelles ciselées par les mains les plus douées et les esprits les plus créatifs qu'Arda eut jamais porté. Avant d'arriver à la salle du trône, nous passâmes par d'innombrables halls, tout plus élégants les uns que les autres. Parmi l'un de ceux que l'on pouvait distinguer de l'autre côté de notre chemin, se trouvait la bibliothèque royale, où mes parents m'avaient fait étudier.
« Comme j'étais rêveur à cette époque ! » songeais-je amusé. La petite maison où nous vivions se trouvait en dehors des Halls, dans la forêt, mais j'avais également eu une chambre ici, durant le temps où j'étais retourné à Mirkwood afin de me battre pour la première fois contre les envahisseurs qui avaient saccagés nos terres. Ce n'était pas un temps que je me remémorais sans amertume.
Nous continuâmes durant de longues minutes à arpenter un nombre incalculable de chemins et de ponts, évoluant parfois au milieu du vide, tantôt marchant dans d'incroyables couloirs souterrains, traversant encore des halls, dont l'un présentait une table qui se déroulait sur de nombreux mètres, et arborait toutes sortes de plats au fumet si appétissant que l'eau venait instantanément à la bouche.
« A ce que je constate, le Roi est toujours aussi gourmet » pensais-je amusé.
Le chemin qui menait à la salle du trône n'était pas fait pour être découvert. Mais enfin, nous y parvînmes.

La salle du trône était un large espace depuis lequel on pouvait contempler un savant enchevêtrement de chemins qui serpentaient sens-dessus-dessous des ponts sinueux, embroglio de bois finement sculpté de motifs végétaux. De majestueux piliers de roche parsemaient à intervalles réguliers la salle, semblables aux racines des arbres de la forêt. Car le lieu n'était ni plus ni moins qu'une splendide forêt, taillée et née de la roche aussi naturellement que pu le faire la nature. On pouvait sentir la vie régner dans cet espace éthéré, aux tons chauds et réconfortants. La pierre, qui faisait corps avec les parois de bois clair, avait perdue toute sa froideur, et elle était plus agile que le vent jouant dans les fourrés, les ponts de bois dansaient avec la grâce renommée de Luthien la défunte tout autour de nous.
Un son puissant, dégagé par les tumultes d'une cascade souterraine régnait dans ce lieu, lui conférant une force et une vivacité extraordinaire. Le haut plafond, ouvert à quelques endroits, et donnant sur le couvert de la forêt, laissait filtrer des rayons dorés qui illuminaient cet espace ouvert. La végétation à la surface s'engouffrait légérement dans les orifices de la pierre, et semblait flotter dans l'espace, telle d'incroyables lustres végétaux. L'ensemble était un harmonieux mélange de douceur et de majesté.

Au centre de cette salle où j'avais pénétré quelques fois avec mes parents lorsque ceux-ci présentaient un nouveau vin au Roi, se tenait le dieu vivant de ce paradis souterrain.
Lorsque le guide s'éclipsa, nous pûmes admirer enfin l'unité qui se dégageait du lieu. Car le Roi Thranduil, majestueusement assis sur son trône de bois sculpté, se révélait à nous comme incarnant l'essence même de ce lieu sans âge. Il était la puissance de la rivière, la grandeur des arbres et la solidité du roc.
Il n'était pas souriant, mais je l'avais suffisamment approché à de rares occasions pour ressentir la personne qu'il était véritablement. Il était comme la nature, sévère au premier abord, mais déployant des trésors de biens lorsqu'on avait appris à le connaître.
Assis les jambes croisées, il dégageait une essence féline, comme si cette position qui semblait immuable pouvait se transformer à tout moment en un saut rapide et gracieux.
C'était pourtant une caractéristique de notre peuple...les elfes étaient tous ainsi faits. En contemplant cette image, je compris pourquoi certains Hommes avaient peur de nous. L'impression que tout pouvait arriver était présente.

Dessinant une profonde révérence, je saluais respectueusement le Roi.
-Les valars bénissent notre rencontre. Dis-je en sindarin. La formule de politesse n'était pas officielle, mais elle avait le mérite d'être sincère.
Le regard perçant du Seigneur Thranduil bascula sur moi, et j'eus la sensation d'être mis à nu malgré le manteau qui dissimulait mon visage.

" Vous avez aidé Mirkwood il y a maintenant 5 ans. Je vous remercie. Mais vous n'êtes sûrement pas venu pour parler des temps passés, ou alors vous auriez frappé à la mauvaise porte. Mais je souhaite écouter vos propositions. "

J'ôtais le long manteau qui couvrait ma tenue de diplomate, dévoilant mon visage et laissant apparaître mes cheveux, tressés selon la tradition sylvestre pour l'occasion. Je hochais légèrement la tête, signe que j'avais entendu et reçu sa gratitude. Ces quelques paroles coulèrent dans mon cœur comme un miel bienfaisant. Après toutes ces longues années, où par deux fois je m'étais battu pour Mirkwood, obtenir la reconnaissance du Seigneur Thranduil était en quelque sorte...apaisant.
Puis il tourna son visage froid vers le Gouverneur d'Harondor, qu'il dévisagea longtemps. Je ressentais une certaine exaspération émaner du Roi...
"Mais qu'a bien pu faire le Gouverneur Organa pour mériter pareil dédain ? Apparemment, son insistance a impatienté le Seigneur Thranduil..." songeais-je, pensif. Je me contentais d'observer attentivement les expressions de chacun, le moment semblant suspendu...Il était primordial que les relations restent au minimum cordiales entres les peuples libres. De cette entente ne dépendait pas seulement l'avenir de la Lorien et du peuple Elfe, mais celui de tous ceux qui affrontaient le Seigneur Noir.
Lorsque le Roi s'exprima enfin, ce fut d'une voix claire, glaciale.

" Vous, vous m'avez envoyé une quinzaine de pauvres pigeons, ils ont traversé plus de la moitié de la Terre du Milieu. J'ai accepté simplement pour voir ce que vous aviez à me proposer, j'espère que cela en vaut la peine car sachez que nous n'avons besoin de personne pour survivre. Vôtre 'démocratie' comme vous vous plaisez à l'appeler me semble être une puissance émergente, mais elle se situe beaucoup trop loin d'ici pour conclure un accord commercial. "

Le gouverneur gardait une attitude calme et concentrée face à la froideur du Roi. Il semblait comprendre ce dernier, à mon grand soulagement. Un homme vertueux et capable de calmer les ardeurs de notre Seigneur n'était pas de trop, en matière de commerce.

« Je peux comprendre votre amertume. Je sais que j'ai été très agaçant, voir même insupportable pour obtenir ses négociations. Des négociations avec des régions lointaines n'aboutiront à rien. Faux ! D'ailleurs, les pigeons que je vous ai envoyés sont parmi les meilleurs d'Harondor, nous avons déjà installé ce système de pigeons voyageur pour envoyer des informations d'un endroit à un autre depuis deux ans. Mais, revenons aux négociations. Je sais que vous dépassez les humains dans pleins d'autres domaines, comme la forge. Mais, nous avons aussi nos propres avantage, comme nous sommes près des côtes du grand océan, nous possédons divers produits et trésors venant de la mer. »

Il semblait décidé à vendre les avantages qu'offraient la culture de son peuple. Mes premières préoccupations en venant ici avaient été de désenclaver le royaume sylvestre avec le soutien du Roi, mais face aux intérêts que portaient ce peuple renaissant, et désormais allié à nous, je me devais de reconsidérer mes objectifs. Une importante discussion avec cet homme qui tenait à cœur les mœurs de son peuple se devrait d'avoir lieu tôt ou tard, quand bien même l'un de nous deux dû se déplacer chez l'autre. Je n'avais jamais visité ces contrées...Peut-être était-ce l'occasion ? Mais je rechignais également à quitter encore la Lorien. Priver le Royaume de Galadriel et Celeborn de son diplomate n'était pas la meilleure option en ces temps obscurs.
"Tant que nous sommes réunis, autant porter ici la discussion..." pensais-je avec raison. Aussi redoublais-je de concentration sur les objets que présentait le Gouverneur Organa. Tout en contemplant les trésors qu'il dévoilait à nous, ouvrant avec un contentement non feint ses boîtes qui montraient toutes les traces d'un art de joaillerie parfaitement maîtrisé, je songeais à ce que les elfes de Lorien pouvaient offrir à ce peuple. Lorsque l'Homme évoqua la mer, je songeais avec un petit regret que je n'avais encore jamais eu la chance de contempler les blancs rivages qui menaient aux terres immortelles. Songer au départ de bon nombre d'entre nous vers ces lieux bénis me fit soudain sentir face à moi comme une sorte d'abîme de nostalgie, qui risquait bien de m'emporter si je me laisser tomber dedans ! Imaginant une épaisse et solide corde, je me visualisais en train de me hisser jusqu'à un terrain plat, hors de danger pour mon esprit, ce qui me permit de revenir à ce qu'était en train de dire le Gouverneur. Ayant eu un court moment d'absence, je ne captais que la fin de sa phrase.

 «...épices, des produits de la mer et du textile provenant des plantations de cotons, nous avons également plein d'autres produits en Harondor. Qu'en dites-vous ? »

Avec un air parfaitement courtois, le Gouverneur nous regardait tour à tour. Observant les objets qu'il avait étalés devant nous, je vis des textiles à la trame régulière et solide, qui me semblaient être tissés dans un coton très pur, ainsi qu'un manteau blanc splendide. Une quantité incroyable de boîtes aux odeurs parfumées et variées se mêlaient aux coffrets de bijoux. Le tout témoignait d'une culture riche et habile à utiliser les ressources de son pays. Interpellés par ces étranges condiments parfumés et colorés, qui se présentaient sous formes de poudres ou de grains de toutes formes, je m'avançais lentement vers l'Homme.

-Permettez-vous que j'étudie de plus près ces curieuses poudres ? A quel usage les employez-vous dans vos contrées ? Les trésors que vous déployez là me semblent d'une grande finesse, et à leur vue, je devine que ces produits doivent être rares et fort coûteux. remarquais-je.
Etudiant les traits du Gouverneur, j'en retirais la sensation d'un homme fondamentalement bon, et au cœur noble et fidèle à son peuple. "Voilà une personne avec qui il me serait plaisant de discuter, même hors de tout contexte officiel" Pensais-je.

Pour l'instant, je me contentais surtout d'écouter l'échange entre le Roi et le Gouverneur, car ce n'était pas la principale raison de ma venue, mais devant les déballages de nouveautés peu connues chez nous, je me devais de porter une attention plus poussée à l'échange commercial auquel j'assistais.
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Thranduil Vertefeuille
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyMer 15 Juil 2015 - 17:10

Le Roi attendit la réponse du Seigneur Organa, c'était pour lui un moyen de savoir à qui il avait à faire, et justement, le diplomate d'Harondor de se fit pas attendre :


« Je peux comprendre votre amertume. Je sais que j'ai été très agaçant, voir même insupportable pour obtenir ses négociations. Des négociations avec des régions lointaines n'aboutiront à rien. Faux ! D'ailleurs, les pigeons que je vous ai envoyés sont parmi les meilleurs d'Harondor, nous avons déjà installé ce système de pigeons voyageur pour envoyer des informations d'un endroit à un autre depuis deux ans. Mais, revenons aux négociations. Je sais que vous dépassez les humains dans pleins d'autres domaines, comme la forge. Mais, nous avons aussi nos propres avantage, comme nous sommes près des côtes du grand océan, nous possédons divers produits et trésors venant de la mer. »


- Si vous doutez que vos courriels à répétitions ont été agaçants, pourquoi l'avoir fait ?



Il n'attendit pas un seul instant et sortit tout ses arguments de vente,  la première fut une boîte, savamment sculptée, elle semblait avoir été poli. Le diplomate s’approcha et l'ouvrit. Elle était remplie de bijoux... Cet homme était rusé, il connaissait les centre d'intêret de Thranduil, les diamants brillaient, on aurait dit des petites étoiles que l'on avait arraché, le collier aussi était très beau, tout cela avait du appartenir à des gens riches... Les yeux du Roi brillèrent un instant puis il passa à autre chose :


« Je sais que vous autres les Eldars étiez autrefois de grands navigateurs des mers. Est-ce que cela vous feriez plaisir de revoir des souvenirs vous les évoquant ? Mais, nous avons autre chose à part des bijoux et des produits de la mer. »


Et là, il montra de beaux vêtements, mais cela intéressait pas Thranduil, là-dessus les Elfes n'avaient aucun problème, c'était même assez déplacé qu'un homme vende des produit de ce genre à des Elfe,s il devrait savoir que ça n'a aucun sens, mais le Roi reconnaissait tout de même la volonté d'Organa de faire valoir ses produits. Il sortit après quelques épices, mais rien de tout ça n'impressionait Thranduil, il restait de marbre.


« Ces épices, ce drap, cette chemise et ces bijoux, je vous les offre gratuitement en gage de mon amitié. À part des épices, des produits de la mer et du textile provenant des plantations de cotons, nous avons également plein d'autres produits en Harondor. Qu'en dites-vous ? »


Thranduil se redressa dans son siège et attendit quelques instants que les deux diplomates échangent quelques mots puis il dit :

- Ces bijoux sont certes magnifiques, mais pensez-vous que je m'abaisserais à ramasser les déchets que rejettent la mer ? Pensez-vous vraiment que je suis avide de bijoux dont je ne connais l'histoire ? Je suis pas un Eldar, mais un Sindar, et je n'ai jamais navigué.

Il observa Solaiman qui était manifestement prêt à tout pour obtenir un accord

- Ensuite, ces toges, comme vous l'avez dit précédemment, nous sommes plus doué que vous dans bien des domaines, dont celui de la couture. Quand vous êtes entré dans les Halls, vous du remarquer que nous étions entouré d'une forêt ? Alors pourquoi aurions besoin d'acheter des épices, nous en avons des centaines de différents.

Après ces paroles sûrement déconcertante pour Solaiman organa, le Roi Elfe se redressa sur son fauteuil :

- Dites-moi, Seigneur de l'Harondor, pourquoi quémander à ce point une audience ? Nos Royaumes sont tout les deux à l'opposé ? Vous auriez pu choisir le Gondor, le Rohan, ou même la Lothlorien. Et vous devez savoir que dans toute la Terre du Milieu, nous sommes le Royaume le moins susceptible de conclure un quelconque accord commerciale.

Puis il se leva et s'avança d'un pas léger, presque aérien, il était bien plus grand que les deux diplomates, son sceptre était au moins aussi grand qu'Idril Felagund.

- Vous devez vous douter que je ne porte pas la race des humains dans mon coeur, mais vous avez tout deux fait un long voyage et ici, vous ne trouverez pas le réconfort d'une nuit dans un lit agréable. En revanche, ce n'est pas dans mes habitudes mais je vais vous accorder un repas. Suivez-moi.

Thranduil avait décidé de rendre ces négociations plus agréables, c'était les premières depuis très longtemps et l'Elfe pensait qu'un repas délierait mieux les langues que sa froideur, il était conscient qu'il n'avait pas une si bonne réputation, mais il se plaisait à être un Roi redouté dans les négociations.

Il conduit l'elfe et l'humain dans les profondeurs du hall et arriva finalement dans une salle au mur remplie d’inscriptions elfiques, il y avait une table de bois énorme, au pieds taillé finement. Deux assiettes étaient déjà posées et remplie, il y avait une pièce de bœuf rougeoyante décoré d'un herbe verte sur le coté, des pommes de terres coupées en carré à la peau luisantes ainsi qu'une sauce à l'odeur poivrée. Les couverts étaient en argents, si on les regardait de près, on pouvait y voire des petits dessins étrange.  Et bien entendu deux verres de vin rouge, mais Thranduil n'avait pris qu'un verre de vin. Celui s'approcha d'une longue corde tissé et tira dessus, la lumière du soleil de midi envahit la pièce, le plafond était remplie de fenêtre aux formes triangulaires ou rectangulaires. On se demandait comment faisait les elfes pour attirer la lumière à une telle profondeur.

Le Roi Elfe s'assit sur une chaise qui n'avait rien de plus que les autres mis à part qu'elle se situait en bout de table.

- Prenez place.
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptySam 18 Juil 2015 - 22:46

Le diplomate de la Lorien était ravi et surpris de voir les produits que j’avais emmenés. Ce dernier m’avait même demandé :

-Permettez-vous que j'étudie de plus près ces curieuses poudres ? A quel usage les employez-vous dans vos contrées ? Les trésors que vous déployez là me semblent d'une grande finesse, et à leur vue, je devine que ces produits doivent être rares et fort coûteux.

D’un sourire amical, je lui répondis :

« On s’en sert pour rajouter des goûts exotique dans nos plats. Mais, on les utilise également pour divers domaines, comme la médecine, la teinture, les produits cosmétiques et encore dans pleins d'autres domaines. Servez-vous en. »

Certes le diplomate était ravi de me voir, mais je n’en dis pas autant pour le roi Thranduil. Ce dernier me regardait d’une façon assez étrange avant de répondre :

- Ces bijoux sont certes magnifiques, mais pensez-vous que je m'abaisserais à ramasser les déchets que rejettent la mer ? Pensez-vous vraiment que je suis avide de bijoux dont je ne connais l'histoire ? Je suis pas un Eldar, mais un Sindar, et je n'ai jamais navigué.

Suite à cette phrase, j’avais vraiment une envie de foutre une claque sur ma gueule. J’aurais dû étudier l’histoire plus en détail. Je me sentais vraiment stupide devant lui. Aussitôt, le grand elfe répondit à nouveau :

- Ensuite, ces toges, comme vous l'avez dit précédemment, nous sommes plus doué que vous dans bien des domaines, dont celui de la couture. Quand vous êtes entré dans les Halls, vous du remarquer que nous étions entouré d'une forêt ? Alors pourquoi aurions besoin d'acheter des épices, nous en avons des centaines de différents.

Après ces paroles, le Roi Elfe se redressa sur son fauteuil :

- Dites-moi, Seigneur de l'Harondor, pourquoi quémander à ce point une audience ? Nos Royaumes sont tout les deux à l'opposé ? Vous auriez pu choisir le Gondor, le Rohan, ou même la Lothlorien. Et vous devez savoir que dans toute la Terre du Milieu, nous sommes le Royaume le moins susceptible de conclure un quelconque accord commerciale.

Puis, il se leva d’un pas léger presque aérien. Il commença s’avancer vers moi et le diplomate Lorien avant de déclare :

- Vous devez vous douter que je ne porte pas la race des humains dans mon coeur, mais vous avez tout deux fait un long voyage et ici, vous ne trouverez pas le réconfort d'une nuit dans un lit agréable. En revanche, ce n'est pas dans mes habitudes mais je vais vous accorder un repas. Suivez-moi.

Je ne fis que baisser ma tête pour le remercier de son hospitalier. Ce dernier nous emmena dans les profondeurs du Hall. Durant le trajet, je ne faisais que regarder la splendeur de cette cité, c'était vraiment magnifique à voir avec les bois qui l'entouraient, son architecture qui n'existait presque nulle part ailleurs et surtout son calme plaisant. Très vite, Thranduil nous conduisit vers une immense table avec des signes et des symboles elfiques. Deux assiettes étaient posées avec une pièce de viande, de l'herbe bien verte (sans doute de la salade) et des pommes de terre bien carrés. Tout ceci était accompagné d'une odeur de poivre bien parfumé. Il y avait également du vin rouge disposé sur la table. Le seigneur elfe commença à tirer les rideaux laissant la lumière du soleil envahir la salle. Ce dernier commença à s'asseoir sur une chaise avant de déclarer :

- Prenez place.

C'est ce que je fis. Aussitôt, je baissai ma tête devant le roi elfe pour le remercier avant de m'asseoir sur une chaise. Devant moi se tenait une de ces fameuses assiettes remplies de son plat bien chaud et raffiné. Je ne dis presque pas un seul mot, j'étais gêné depuis l'audience avec le roi elfe. Toutefois, je me souvenais que le roi avait dit qu'il n'accordait aucun intérêt pour les humains et l'accord commercial. Je ne voulais pas répondre à cela quand on était avec lui dans la salle du trône. Mais, je voulais dire quelque chose d'important au roi elfe en rapport un peu avec cela. D'une voix calme, je déclarai :

« Je suis désolé pour ce désagrément. Mais, vous savez que votre race a aidé la mienne et on vous a aidés en retour. Après tout sommes-nous pas les enfants du tout puissant Eru Ilúvatar? Vous vous demandez pourquoi je veux faire un accord commercial avec vous ? En Harondor et même dans le reste du Gondor, nous sommes intéressés par la culture et les produits au-delà de nos frontières. Nous serons heureux de connaître votre culture et votre histoire. Vous avez vu que je ne la connais pas très bien pour l'instant, mais je souhaiterais la découvrir comme de nombreux Gondoriens. Après tout, c'est votre race qui nous a fait apprendre l'écriture, la lecture, la forge et encore pleins d'autres domaines. Je  m'égare, ce n'est pas encore le moment et le temps pour parler de ce genre chose. »
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyJeu 30 Juil 2015 - 15:28

Tandis que je m'approchais des présents étalés sous nos yeux, le Gouverneur parut heureux de l'intérêt que je portais à ses produits, que le Roi n'appréciait visiblement pas autant. Sa réponse à mes questions fut claire et concise.

« On s’en sert pour rajouter des goûts exotique dans nos plats. Mais, on les utilise également pour divers domaines, comme la médecine, la teinture, les produits cosmétiques et encore dans pleins d'autres domaines. Servez-vous en. »

En matière de teintures, nous avions le nécessaire, et quand aux produits de cosmétique, l'usage n'en était guère répandu chez nous, cependant, le fait qu'ils utilisent ces épices pour leur médecine était particulièrement intéressant. Avec la permission du Gouverneur, je prélevais une partie de chaque sorte d'épice, afin de les étudier plus tard. La grande bibliothèque de Caras Galadhron verrait un occupant assidu durant les prochains jours...
Ressentant un grand froid émaner soudain du Roi, je relevai la tête et interrompais mes prélèvements.
J'avais tout ce qu'il me fallait. Sur son trône, le Seigneur Thranduil affichait un air à la fois méprisant et incrédule. Je compris qu'il avait tiqué sur la même chose que moi peu de temps auparavant.
Les elfes de Mirkwood étaient aussi appelés "Elfes gris"...

- Ces bijoux sont certes magnifiques, mais pensez-vous que je m'abaisserais à ramasser les déchets que rejettent la mer ? Pensez-vous vraiment que je suis avide de bijoux dont je ne connais l'histoire ? Je suis pas un Eldar, mais un Sindar, et je n'ai jamais navigué.

Malgré le fait que je trouve l'erreur du jeune Gouverneur amusante, je m'empêchais de rire. Le pauvre Homme semblait déjà avoir envie de s'enterrer sous terre. Devant une personne comme le Roi Thranduil, un elfe bien assez âgé pour avoir été témoin de la longue Histoire des Elfes, l'erreur semblait d'autant plus grossière. Bien que je compris l'embarras dans lequel se trouvait, je décidais de laisser le Gouverneur se débrouiller seul. Lui venir en aide ne ferait que le rendre plus méprisable et faible aux yeux du Roi, qui ne portais déjà pas la race des Hommes en grande estime.
D'ailleurs, le Seigneur Sylvain ne manqua pas de le rappeler à son interlocuteur.

- Ensuite, ces toges, comme vous l'avez dit précédemment, nous sommes plus doué que vous dans bien des domaines, dont celui de la couture. Quand vous êtes entré dans les Halls, vous avez dû remarquer que nous étions entourés d'une forêt ? Alors pourquoi aurions-nous besoin d'acheter des épices, nous en avons des centaines de différentes.

Après ces paroles, qui devaient sonner comme un glas aux oreilles de l'Homme, le Roi asséna le coup de grâce. Se levant lentement de son fauteuil, sa position était aussi menaçante que l'orage dont les nuages noirs grondent déjà dans le ciel, avant que l'éclair ne transperce les airs.

- Dites-moi, Seigneur de l'Harondor, pourquoi quémander à ce point une audience ? Nos Royaumes sont tous les deux à l'opposé ? Vous auriez pu choisir le Gondor, le Rohan, ou même la Lothlorien. Et vous devez savoir que dans toute la Terre du Milieu, nous sommes le Royaume le moins susceptible de conclure un quelconque accord commercial.

Au moins, c'était dit. J'avais senti que les relations entre l'Harondor et Mirkwood ne seraient pas tissées du meilleur fil, et j'en avais désormais la preuve. Restait-il un espoir pour la Lorien d'arriver à effectuer des échanges avec Mirkwood ? Etant un Elfe, et un elfe qui avait fait ses preuves au combat, ainsi que le Diplomate de la Lorien, et fils des anciens Œnologues au service du Roi, peut-être avais-je plus de chances que le pauvre Solaiman ? J'espérais que le Roi Thranduil aurait plus de considérations pour l'émissaire du Royaume de Celeborn et Galadriel. Cependant, pour le moment, il ne semblait pas vouloir continuer la discussion...
Se levant, il se dirigea vers nous. Je me sentis un court instant ridicule, car le Roi me dépassait de deux bonnes têtes. Entre le Gouverneur, qui était d'une sacrée taille pour un humain, et Thranduil, j'avais l'impression d'être tout petit, avec mon mètre quatre-vingts deux !
"De toute façon, je ne suis pas très grand pour un elfe...Je n'ai malheureusement pas hérité de la taille de mes parents... Enfin, au moins suis-je d'une bonne carrure ! " me surpris-je à penser quelques secondes. Je me reconcentrais sur l'instant présent.

- Vous devez vous douter que je ne porte pas la race des humains dans mon cœur, mais vous avez tout deux fait un long voyage et ici, vous ne trouverez pas le réconfort d'une nuit dans un lit agréable. En revanche, ce n'est pas dans mes habitudes mais je vais vous accorder un repas. Suivez-moi.

"Pour un long voyage, ce fut un long voyage...douze jours à cheval...Pauvre Arùn ! Si je repars pour le même laps de temps dès aujourd'hui, il ne va pas tenir !...Je passerai donc une semaine devant les portes de Mirkwood. Il faut que je le laisse se reposer. Je vais le tuer, sinon, vu son grand âge..." pensais-je. J'avais choisi de quitter Mirkwood, n'acceptant pas la décision du Roi de se terrer, avec les conséquences que cela présenterait à l'avenir. Je me devais de les subir aujourd'hui. Je n'étais plus chez moi ici, apparemment. Tout comme lorsque les portes s'étaient refermées officiellement lors de la décision du Roi de fermer son Royaume aux étrangers, j'eus la sensation qu'on me perçait le cœur.
Un discret soupir franchi mes lèvres. Ce jour-là, j'aurais pu franchir les portes avant qu'elles ne se soient inexorablement closes. J'aurais pu rejoindre les miens, et choisir de vivre dans l'enceinte sécurisée des Halls une vie confortable. Parfois, je me trouvais inconscient de ne l'avoir pas fait.
Mais sitôt après, je prenais toujours du recul, et je constatais que j'était heureux d'être resté diplomate de la Lorien. Me terrer avec les miens n'aurait pas été digne de la confiance que m'avait accordée le Seigneur Celeborn.
Et c'est au nom de son peuple que j'étais ici aujourd'hui !


Tout à mes pensées, je suivais distraitement le Roi et le Gouverneur. Le fumet appétissant d'un repas chaud, chose que je n'avais pas connue depuis plus d'un semaine, me fit instantanément relever la tête. Je constatais avec un large sourire qu'un verre de vin était disposé pour chacun d'entre nous sur la table. Au vu des efforts qui avaient été faits, je compris que les négociations n'étaient pas terminées. Ce serait un repas d'affaire que nous allions faire là. Le Seigneur Thranduil tira sur un cordon, révélant de larges fenêtres qui illuminèrent la salle d'une lumière dorée, venant tout droit de dehors. Le système était ingénieux. Je me souvenais vaguement de quelques cours de mon précepteur sur le système de réflexion de la lumière dans les Halls. Me rappeler cette époque me fit sourire. Comme je pouvais être rêveur à cet âge !

Je bénis mes parents de m'avoir enseigné les usages de la cour, et de m'y avoir parfois emmené avec eux lorsque j'étais en âge d'y aller. Les chose que j'avais apprises me seraient bien utiles !

- Prenez place, Nous convia le Roi.

Je m'exécutais aussitôt, ainsi que Solaiman.
J'attendis quelques instants. Ayant jeté un rapide cou d'œil au Gouverneur pour voir s'il était à l'aise, je compris qu'il avait encore des choses à dire. Bien qu'ils aient semblés clore la discussion sur les éventuels commerces entre l'Harondor et Mirkwood, il avait l'air d'avoir quelque chose à ajouter. Cela ne tarda pas à sortir.
Ce que l'Homme expliqua fut très intéressant, mais également très risqué.
Mettre dans le même panier les Hommes et les Elfes en les classant Enfants d'Eru Ilùvatar était juste, mais sa manière de le dire n'était pas la meilleure, vu que Thranduil risquait de se vexer qu'un humain puisse se comparer à lui.
Cependant, on disait le Roi juste et sage, et j'avais confiance.
Au moins avais-je la preuve que le courage faisait bien parti des vertus humaines !
Peu après, ce que je considérai comme un très beau compliment, sortit de la bouche du Gouverneur.

-Après tout, c'est votre race qui nous a fait apprendre l'écriture, la lecture, la forge et encore pleins d'autres domaines.

De la justesse à part entière de cette phrase, je doutais un peu, mais il était certain que pareils mots ne sauraient rester sans flatter les oreilles délicates du Roi.

Apparemment, l'Homme avait dit tout ce qu'il avait sur le cœur. Témoin de son échange avec le Roi, j'attendis que ce dernier fasse une éventuelle réponse. Ou qu'il prenne finalement place pour le repas, sans répondre, bien que cette option-là me soit désagréable.

Pouvais-je désormais espérer parler de ce qui m'amenais ici ? Ce repas était pour moi la dernière occasion de traiter avec le Roi, et je ne m'en irais pas sans en tirer un accord au moins qui me satisfasse. La diplomatie était un mélange de patience, de douceur et d'entêtement, pour le meilleur et pour le pire, et je mettrais ces qualités à contribution.
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 22:42

Il semblerait que je n'étais plus la bienvenue dans ces lieux. Le roi Thranduil me dévisageait mon visage et en lisant son visage, il était apparemment en colère. J'aurais voulu continuer la discussion et essayer de détendre l'atmosphère, mais un messager elfe entra rapidement à l'intérieur des lieux. Ce dernier me remit une lettre avant de déclarer :

« L'un de vos compagnons, veux-vous voir tout de suite monsieur. Il vous attend en dehors des portes de la cité. Je vous pris de lire la lettre pour en savoir plus. »

Aussitôt, j'enlevai l'enveloppe avant de lire le contenue dans le papier :

Lettre:

Très vite, je me levais de ma chaise avant de déclarer au roi Thranduil :

« Je suis désolé, mais je dois vous quitter. Ma province à un grave problème qu'elle doit gérer et mes bureaucrates ne sont pas assez compétents pour s'en occuper. Je vous remercie pour votre hospitalier, malgré mes propos agaçants. Sur-ce je dois vous quitter de toute urgence. Peut-être à une prochaine fois. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse ma lettre. »

Aussitôt, le messager elfe me guida vers les portes de la cité après avoir déposé la lettre près du roi Thranduil et du diplomate de la Lorien. J'en profitai pour regarder probablement une dernière fois l'architecture de cette cité elfe avant de quitter les lieux. Une fois, les portes de la cité traversée, les elfes refermèrent derrière eux les portes sans poser le moindre regard sur nous. Aussitôt, je me dirigeai vers mes gardes du corps et l'ambassadeur qui avaient attendu depuis tout ce temps dehors avant de leur demander :

« J'étais en pleine réunion, la … »

« Je suis désolé Gouverneur, mais l'heure est grave ! Nous devons revenir rapidement en Harondor. Le temps presse ! »

Aussitôt, nous remontâmes sur le dos de nos chevaux avant de prendre la route. Mais, alors qu'on était sur le point de partir, je regardais une dernière fois les portes de la cité elfique avant de rattraper rapidement mes compagnons qui avaient pris de l'avance.

FIN DU RP POUR SOLAIMAN.
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Thranduil Vertefeuille
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptySam 12 Sep 2015 - 15:44

Tandis que Thranduil allait répondre aux propos tenus par le Seigneur Organa, un Elfe entra et déclara :

- L'un de vos compagnons, veux-vous voir tout de suite monsieur. Il vous attend en dehors des portes de la cité. Je vous pris de lire la lettre pour en savoir plus.

L'interressé ouvrit la lettre avec empressement, la lu rapidement et déclara tout en se levant :

- Je suis désolé, mais je dois vous quitter. Ma province à un grave problème qu'elle doit gérer et mes bureaucrates ne sont pas assez compétents pour s'en occuper. Je vous remercie pour votre hospitalier, malgré mes propos agaçants. Sur-ce je dois vous quitter de toute urgence. Peut-être à une prochaine fois. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse ma lettre.


Thranduil acquiesça d'un signe de tête neutre. Il ne toucha pas à la lettre, sachant bien évidemment que le Seigneur Organa ne mentait pas, c'était aussi une question de politesse. Enfin, cet homme avait une certaine forme de courage, sûrement couplée à l’inconscience pour harceler un Seigneur Elfe. Mais il avait l'air sincère quand il disait vouloir découvrir la culture Elfe, mais aussi que SON peuple en apprenne plus sur les Elfes. Solaiman Organa semblait vraiment se soucier du bonheur de son peuple, c'était quelque chose qui se faisait rare ces temps-ci.

- Bien, cela clos cette première négociation, j'imagine que vous avez mieux à me proposer concertant vos marchandises ?
, dit Thranduil, malgré ses mots plus conciliants, il paraissait agacé et le "J'imagine " semblait surtout être un "J’espère pour vous".

Puis il y eut un bruissement d'aile, Thranduil tourna sa tête lentement, les pigeons envoyés par Solaiman Organa étaient reconduits vers la surface, les elfes les avait nourris, hébergé et soignés si besoin. Le Roi but une gorgée de vin et reporta son attention vers le diplomate Felagund :

- Je vous écoute.

Le Roi croisa les jambes, posa son verre et joignit ses doigts dans une position attentive.

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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyMar 27 Oct 2015 - 22:29

[HRP: Encore toutes mes excuses pour cet inadmissible retard --']

Lorsque le Gouverneur Organa nous annonça qu'il nous quittait, rappelé chez lui par une urgence, je me levai rapidement pour lui souhaiter bon retour. Mon ton se voulait posé, mais en mon for intérieur, je sentais poindre une légère inquiétude. Les temps promettaient d'être assez compliqués sans en plus risquer de voir un allié bloqué par des problèmes au sein même de ses terres.

- Bien, cela clos cette première négociation, j'imagine que vous avez mieux à me proposer concernant vos marchandises ?

Des bruissements d'ailes se firent soudain entendre, et je tournais soudain la tête vers leur provenance. Une bonne cinquantaine de pigeons voyageurs s'envolaient gracieusement. Leur splendeur était si pure que je me surpris à les admirer quelques secondes de trop. Puis j'eus la pensée que si c'étaient là les pigeons du Gouverneur, son insistance n'avait en effet pas été exagérée !

- Je vous écoute.

Cette si petite phrase me rappela aussi efficacement à mon devoir qu'un cors de guerre.
Le Roi croisa les jambes, posa son verre et joignit ses doigts dans une position attentive. Sentant que j'avais toute son attention, je me jetai à l'eau.

« Seigneur Thranduil...

J'eus une seconde de flottement. La raison de ma présence ici ne concernait pas vraiment un échange de marchandises. Du moins, cela dépendait du sens que l'on donnait à marchandise.

...Je ne suis pas venu jusqu'ici, avec les dangers que comporte un tel voyage depuis la Lothlorien, juste pour échanger des marchandises... Je pense que dans un tel cas, je me serais contenté d'envoyer moi aussi des pigeons, ajoutais-je avec un sourire.
Je bus une gorgée de vin, et me plu à en apprécier toute la richesse et la complexité. Cette entrevue me rappelait l'entretien que j'avais passé avec le Seigneur Celeborn pour obtenir le poste de diplomate. Lui aussi avait mis du vin à notre disposition, et nous nous étions retrouvés à parler comme aujourd'hui de commerce.
...quoiqu'un vin d'une telle qualité pousserait plus d'un à se déplacer, même par les temps les plus périlleux qui soient ! Concluais-je d'un air entendu. Me reconcentrant quelques minutes, je me décidai enfin à faire part de mes interrogations.

« En vérité, depuis que vous avez décidé de fermer les portes de votre Royaume pour protéger les vôtres, je ne peux m'empêcher d'être inquiet. Mes parents se sont unis ici, j'ai grandi ici...Toute mon enfance, je l'ai passée dans cette forêt, dans ces salles de merveille. J'ai toujours été admiratif de la beauté de la civilisation Sindar, et aujourd'hui tandis que la guerre frappe à notre porte, je vois cette forêt pour la conservation de laquelle je me suis battu jusqu'au sang, risquer d'être ravagée par les armées ennemies. Vous qui avez fondé cet endroit, qui vous battez pour les intérêts de votre peuple, et qui avez néanmoins quitté la fédération, je viens m'enquérir de vos projets pour l'avenir des Elfes de Mirkwood. Je suis devenu diplomate parce qu'une chose me tenait plus que tout à cœur : la conservation et la prospérité des nos peuples face aux menaces.
Et alors que les portes se fermaient officiellement, devant moi qui avait décidé de ne pas m'enfermer dans les halls, je me suis senti comme orphelin. Ayant appris par les sentinelles que vous deviez recevoir un certain Gouverneur, j'ai donc décidé de venir, malgré les périls, m'enquérir de vos souhaits, et vous portez ma parole quant à la loyauté que je garderais toujours envers Mirkwood, Loyauté, qui n'est pas, dans ma bouche, un faible mot dépouillé de sa valeur profonde. »

Je venais de prononcer de longues paroles, et quitte à peut-être paraître long ou bafouillant, je parlais avec mon cœur. Contrairement aux Eldars, les Sindars n'avaient pas cette coutume d'afficher une figure dépouillée de toute émotions. Nous étions davantage sincères, et c'était une vertu en laquelle je croyais énormément, en tous temps. Je me tus, ayant déversé l'essentiel de ce qui me causait du souci. Car si j'étais le Diplomate de Lorien, et en avait donc les intérêts profondément à cœur, je restais également un natif de Mirkwood, et cela je ne l'oubliais pas !
D'ailleurs, je prenais un plaisir non considérable à me trouver à nouveau dans ces lieux qui m'étaient si familiers. La pièce de bœuf était apprêtée à merveille, et certains pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, dès lors qu'il s'agissait d'élever la cuisine au rang d'Art, les elfes savaient préparer aussi bien les légumes que la viande.
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyMar 23 Fév 2016 - 14:37


" Je ne suis pas venu jusqu'ici, avec les dangers que comporte un tel voyage depuis la Lothlorien, juste pour échanger des marchandises... Je pense que dans un tel cas, je me serais contenté d'envoyer moi aussi des pigeons. "

Idril Felagund but une gorgée de vin et prit le temps d'en apprécier les nuances. Thranduil, lui, n'avait pas bougé, il attendait patiemment la suite.

" En vérité, depuis que vous avez décidé de fermer les portes de votre Royaume pour protéger les vôtres, je ne peux m'empêcher d'être inquiet. Mes parents se sont unis ici, j'ai grandi ici...Toute mon enfance, je l'ai passée dans cette forêt, dans ces salles de merveille. J'ai toujours été admiratif de la beauté de la civilisation Sindar, et aujourd'hui tandis que la guerre frappe à notre porte, je vois cette forêt pour la conservation de laquelle je me suis battu jusqu'au sang, risquer d'être ravagée par les armées ennemies. Vous qui avez fondé cet endroit, qui vous battez pour les intérêts de votre peuple, et qui avez néanmoins quitté la fédération, je viens m'enquérir de vos projets pour l'avenir des Elfes de Mirkwood. Je suis devenu diplomate parce qu'une chose me tenait plus que tout à cœur : la conservation et la prospérité des nos peuples face aux menaces.
Et alors que les portes se fermaient officiellement, devant moi qui avait décidé de ne pas m'enfermer dans les halls, je me suis senti comme orphelin. Ayant appris par les sentinelles que vous deviez recevoir un certain Gouverneur, j'ai donc décidé de venir, malgré les périls, m'enquérir de vos souhaits, et vous portez ma parole quant à la loyauté que je garderais toujours envers Mirkwood, Loyauté, qui n'est pas, dans ma bouche, un faible mot dépouillé de sa valeur profonde. "


Après quelques instants de silence, le Roi inclina la tête vers Idril. Ces gestes, aussi simples soient-ils, peuvent prendre une grande envergure venant de Thranduil. Il sait rendre la moindre de ses actions aussi significatives d'un discours. En l’occurrence, ce geste exprimait du respect et une certaine forme de gratitude. Puis il prit la parole :

" Sachez que vous, ainsi que vos parents, serez toujours les bienvenus ici. Vous avez longtemps oeuvré pour la protection de tous, et personne ne l'a oublié. Si je me souviens bien, de graves blessures vous ont écartés du champ de bataille, mais malgré tout, vous vous êtes à nouveau battu au coté de Maldagath, mettant vôtre vie en péril. Je souhaite vous remercier pour cela. Vos parents aussi, méritent ma gratitude."


Il fit une pause, puis continua sur un ton sincère :

" Vôtre résidence est toujours inhabité et entretenue. Non pas dans l'espoir que vous reveniez mais par respect pour vos actions passées. Chaque elfe ayant œuvré pour le royaume voit toujours sa demeure entretenue, comme une relique sacrée. Mais si, un jour, vous souhaiteriez venir passer quelques temps dans les Halls, vous seriez accueilli chaleureusement. "


Il esquissa un sourire, bref, mais reprit rapidement un visage neutre, signe qu'il allait entrer dans le vif du sujet, il plongea son regard dans celui du diplomate :

" Je ne peux pas encore vous parler de l'avenir de ce Royaume. Rien n'est encore sûr concernant ses projets. "

Il but une gorgée de vin et termina :

" Vous avez décidé de partir, je respecte cela. Mais maintenant, vous n'occupez plus de poste vous permettant d'en apprendre davantage qu'un citoyen. Mais, je peux au moins vous dire une chose. Le royaume renaîtra de ses cendres. Nous ne resterons pas indéfiniment dans cet état d'infériorité. "


Il ne voulait en dire plus, les plans futur n'étant eux-même pas complétement au point.
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Idril Felagund
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MessageSujet: Re: Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund]   Une réunion ? [PV Solaiman Organa, Thranduil Vertefeuille et Idril Felagund] EmptyJeu 21 Avr 2016 - 17:44

Le silence qui envahit la pièce suite à mes paroles me parut durer une éternité. L'espace d'un instant, je ne pus m'empêcher de repasser dans ma tête toutes les paroles que j'avais pu prononcer, avec l'inquiétude de m'être montré incorrect. Le temps semblait suspendu. Mes yeux ne quittaient pas le Roi, qui finit par incliner la tête. Sur l'instant, j'eus du mal à saisir la portée de ce geste. Puis au bout d'une seconde, j'en compris le sens profond, et j'en fus tout retourné.

" Sachez que vous, ainsi que vos parents, serez toujours les bienvenus ici. Vous avez longtemps oeuvré pour la protection de tous, et personne ne l'a oublié. Si je me souviens bien, de graves blessures vous ont écartés du champ de bataille, mais malgré tout, vous vous êtes à nouveau battu au coté de Maldagath, mettant vôtre vie en péril. Je souhaite vous remercier pour cela. Vos parents aussi, méritent ma gratitude."

Rares étaient les personnes qui parvenaient à me clouer ainsi au sol d'étonnement. Parmi tous ses soldats, il se souvenait de moi ? J'avais certes été blessé, mais combien d'autres avaient connu sort plus cruel encore ? Les connaissait-il, tous leurs noms ? Ce plongeon éclair dans mes vieux fantômes remuaient d'anciennes douleurs en moi. Ravivées furent mes peurs de jeune soldat tandis que mes souvenirs se battaient pour remonter à qui le premier. Ma cicatrice à l'avant-bras me picota désagréablement, comme à son habitude, ce qui eut pour effet de me ramener instantanément à l'instant présent. Ce qui n'était pas plus mal quand on se trouvait face à son Souverain. Et que celui-ci venait de vous accorder l'honneur de vous remercier en personne pour vos services rendus !

" Vôtre résidence est toujours inhabité et entretenue. Non pas dans l'espoir que vous reveniez mais par respect pour vos actions passées. Chaque elfe ayant œuvré pour le royaume voit toujours sa demeure entretenue, comme une relique sacrée. Mais si, un jour, vous souhaiteriez venir passer quelques temps dans les Halls, vous seriez accueilli chaleureusement. "


J'étais toujours muet, bâillonné par un mélange de reconnaissance, de joie et de mélancolie. Les images du foyer dans lequel j'avais grandi tourbillonnèrent un court moment devant mes yeux. "Comme il serait bon de revoir cet endroit..." Songeais-je. Et pourtant, je n'étais pas venu dans ce but, et j'en avais conscience. Cette visite affective devrait être remise. J'avais nombre d'affaires autrement importantes qui m'attendaient en Lothlorien.
Le regard perçant du Roi captiva mon attention.

" Je ne peux pas encore vous parler de l'avenir de ce Royaume. Rien n'est encore sûr concernant ses projets. "

Je n'insisterais pas. Le simple fait que ses projets soient incertains signifiait qu'il y en avait au moins quelques-uns d'importance en cours. C'était tout ce que je voulais savoir...pour le moment.

" Vous avez décidé de partir, je respecte cela. Mais maintenant, vous n'occupez plus de poste vous permettant d'en apprendre davantage qu'un citoyen. Mais, je peux au moins vous dire une chose. Le royaume renaîtra de ses cendres. Nous ne resterons pas indéfiniment dans cet état d'infériorité. "


Cela, je l'espérais. Cependant, une de ses paroles m'avait surpris. Il me fallait éclaircir ça avant de repartir.

-Seigneur Thranduil, je ne suis pas venu vous voir pour assouvir une soif de réponses personnelle. Vous plus que quiconque savez à quel point les intérêts personnels se noient dans ceux du peuple lorsque l'on est à la tête d'importantes responsabilités...Les rares occasions où je me permets de quitter la Lorien s'amenuisent davantage chaque année. Cependant, la nature d'un diplomate n'étant pas de rester cloitré, il me faut m'entourer de mille précautions avant d'entreprendre le moindre voyage. Les temps ne sont doux pour personne, et encore moins pour les imprudents.
C'est pourquoi, apprenant par mes services qu'un notable du Gondor devait vous rencontrer, j'ai pris la décision de me joindre à cette visite sans avertir quiconque, et caché sous de pauvres habits. Il n'eut été bon pour personne que je vienne en m'annonçant à grands bruits. Cependant, c'est bel et bien en tant que Diplomate de la Lorien que je me rend vers vous. Seulement, vous comprendrez qu'il m'est impossible d'organiser des voyages officiels, et encore moins d'envoyer mille et cents pigeons, qui risqueraient d'être interceptés, comme l'expérience en a démontré le risque par le passé.

Que le Roi Sylvestre me dise que je n'occupais plus de poste me permettant d'en apprendre davantage qu'un citoyen m'avait étonné. Pas froissé, mais étonné. Si l'on considérait juste ma position au sein du Royaume de Mirkwood en tant que natif, sa déclaration était juste. Mais si l'on repensait la phrase avec mon statut actuel, cela changeait la donne. Je ne prétendais pas recevoir le même accueil qu'un Roi, mais je venais tout de même en tant qu'envoyé du Seigneur Celeborn, qui m'avait lui-même accordé la charge de Diplomate.
Je pouvais comprendre que le Roi Thranduil ne puisse m'en dire davantage. Mais il me faudrait revenir plus tard, et rester au courant de ce qui se tenait à Mirkwood. Pour le moment, la seule chose qui était en mon pouvoir était de l'assurer de mon aide et de l'appui du Seigneur Celeborn et de Dame Galadriel. Puis je repartirais comme j'étais venu. Vêtu comme un pauvre hère, monté sur Arùn, qui voyait le poids des années courber son échine de plus belle à mesure que les jours passaient.

-Soyez assuré du soutien du peuple du Seigneur Celeborn et de Dame Galadriel pour toutes les actions que vous entreprendrez par le futur. Je vous prie de ne pas hésiter à me faire mander si je peux vous être utile de quelque manière que ce soit. Permettez-moi de m'apprêter au retour, car mon absence n'a déjà que trop duré.

Sur ces dernières paroles, je saluais le Roi, et le remerciant pour son accueil, je repartis comme j'étais venu. Un haut-fonctionnaire apparut soudain, sans que l'on eut besoin de l'appeler. Il me pria de bien vouloir le suivre, mais je lui fis signe qu'il lui était inutile de me guider. Je connaissais ces lieux comme ma poche. Il était de ces endroits que je ne pouvais oublier. Ils avaient traversés les âges et portaient tous encore les effluves spirituelles de ceux qui les avaient autrefois arpentés. Voilà pourquoi il nous était si aisé de ne pas perdre notre chemin. Nous partagions notre mémoire avec celle de ces lieux, et la communion était parfaite.
En passant devant les grandes portes ouvertes sur les salles menant aux habitations, je fus fortement tenté par ces pierres familières, qui m'appelaient à revenir habiter ces lieux que j'avais connu enfant. J'arrêtais mes pas quelques secondes en plein milieu du couloir et restais debout silencieusement, pensif sur mon vécut, et ce qui m'attendait encore.

"Dire que je n'en suis qu'au début..." songeais-je en pensant à tout ce qui m'attendait et m'étais inconnu. Jetant un dernier regard à ces salles qu'arpentaient joyeusement un bon nombre d'elfes et desquelles émanaient une agitation toute elfique, je repartis avec un léger voile au cœur.
Enfin, je vis les écuries. Arùn m'attendait devant, paré pour le voyage, et doté d'un regain formidable d'énergie !
Je constatais avec plaisir que ce court séjour dans les boxes de Mirkwood lui avaient fait grand bien. Il avait pourtant la chance de vivre tout au long de l'année dans celles de Lorien ,mais apparemment, le changement d'air lui était bénéfique !

Tandis que je revêtais mon long manteau gris, les portes s'ouvrirent avec cette majesté lente et silencieuse qu'ont les plus graciles danseuses. Les rayons du soleil couchant venaient s'allonger sur le parvis des Halls avec dans leur sillage la luminosité céleste des étoiles dans la nuit. Sur ce sol béni, la puissance des astres se déclarait, glorieuse et vivifiante, et ce fut pour moi comme un baptême de marcher sur ce sol doré, Arùn à mes côtés. J'avais foi en Arda, et plus que jamais, je mis à nouveau tout mon espoir sur la race des Hommes qui demain hériterait de ce monde...



_o0O(- Fin du RP -)O0o_
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