Retour a la vie

"Plus vite esclaves !"

"Maître ! Ne nous envoyez pas la dedans !"

"Tais toi ! et entre, a moins que tu ne préfère que mes bourreaux ne s'occupe de toi !"

Dans les montagnes rocheuse a l'ouest de la mer de Rhùn se trouvait, blottie a l'intérieur d'une parois de pierre, un tunnel sombre aux abords sculpté finement par des artisans qui ne pouvaient être humains. Ici, des runes naines, la, le langages des elfes, cette sombre voie a travers la montagne ne semblaient pas a sa place mais il était écris, sobrement et en commun, au dessus du tunnel "Ici repose le mille fois maudit, n'entrez pas ou son sort sera le votre."

"Voila des années que nous cherchons cet endroit, entre ou bien Fureur et Violence s'amuserons avec toi."

La jeune femme secoua lentement la tête, les yeux plein d'horreurs devant le boyau sombre qui entrais dans la terre et les nombreux cadavres qui déjà bordaient les murs.
Elle avança toutefois, une torche pour tout bien et suivi par d'autres esclaves, car les pièges offraient une mort rapide, contrairement aux bourreaux des prêtres.
Voila des années qu'elle servaient l'ordre moribond des prêtres du Dieu-Roi, des années qu'on l'avait enlevée des vertes plaines et forêt de son Rhovanion natal, des années qu'elle subissais la cruelle domination de ces êtres, mais jamais elle n'avais connue telle folie. Pourquoi donc ces êtres pouvaient-ils


"C'est la tombe d'un empereur, il est normal qu'il sois truffé de pièges pour qu'on ne puisse pas profaner le repos de Krell..."
"Regarde les inscriptions...Comment les elfes ont-ils osés venir jusqu'ici, comment ont-ils put batir tel édifice juste sous notre nez !"
"Tu le sais bien, ici, a la bordure entre le désert et le Rhovanion, nous avions fuis trop loin a l'est pour les en empêcher."
"On as pas fuis !...Enfin si..."
"Assez ! Nous avons effectivement fuis devant les elfes, après que notre empereur sois tombé devant eux...Nous l'avons abandonné et sa colère sera immense quand nous le ramènerons, mais peut être nous pardonneras t-il si c'est nous qui le ramenons, une fois encore, a la vie."
"J'ai quand même un doute, Krell n'est pas connu pour sa capacité a pardonner la lâcheté..."
"Et que pouvions nous faire ? Nos hordes étaient défaites, Krell mort, qu'aurions nous put faire devant des elfes ?
Notre chance, c'est que dans leur folies, les elfes aient enterrés notre dieu sur nos terres et qu'il n'ait pas brûlé son corps."
"Cesse de blasphémer Larok ! Le corps du Dieu n'aurait pas put brûler ! Les esprits du feu ne l'auraient pas permis !"
"M'ouais..."

Tandis que les trois membres du clergé impérial déblatérait de sujet inutiles, les premiers cris de souffrance du vingtième groupes d'esclaves qu'ils avaient envoyés retentirent dans le tunnel. Des cris pour la plupart court, plus souvent un simple cri de surprise, suivi par ceux, terrifiés, de ceux qui avaient survécus.
Les esclaves avaient  eu raison de choisir cette mort, les bourreaux des prêtres étaient des êtres pervers et cruels, ils auraient beaucoup fait souffrir les esclaves avant de les achever...

Voila peut être la seule satisfaction qui restaient aux pauvres hères qui étaient ainsi sacrifiés pour déclencher les pièges et libérer la voie pour que les prêtres puissent atteindre le cadavre de leur divin empereur.


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Chaque jour était aussi long qu'une existence  sur la terre, voila ma seule vérité depuis que j'avais connu mon ultime défaite, je pouvais voir le soleil et la lune, parfois, quand je me concentrais beaucoup, je pouvais même percevoir les êtres vivants évoluer autours de moi...La, un homme enlaçais une femme dans ses bras, ici, un enfant courais dans une vaste prairie, poursuivi par un chien qui ne semblaient pas lui vouloir le moindre mal...Ces visions auraient dut apaiser mon âme, si je ce n'était pas un rappel permanent de mon existence spectrale, condamné a voir, sans rien pouvoir faire de mes propres mains.
Mes souvenirs comme seule compagnie, je voyais dans chaque couple un rappel des femmes que j'avais aimés, dans chaque enfant ceux que j'avais laissés derrière moi, dans chaque duel les combats que j'avais menés dans ma longue vie de guerrier...
Comment pouvait-on m'avoir oublier ? Pourquoi personne ne venait-il me chercher ?
Je ne voulais pas me laisser aller a cette pathétique faiblesse mélancolique, toutefois, rien ne m'en éloignait longtemps, même repenser a ceux que j'aurais a massacrer une fois ma vie retrouvée ne me laissais qu'un gout de cendre dans la tête...Le pire, c'était de voir les banquets dans les salles du trône que je visitais parfois pour me rappeler mon ancien rôle d'empereur d'un quart du monde connu...Voir toutes cette nourriture sans pouvoir la goûter...
J'arpentais la terre du milieux de long en large, comme un rodeur invisible dont le seul plaisir était d'épier la vie d'autrui...Plaisir bien mince, torture perpétuelle me rappelant ma condition, mais c'était bien tout ce que je pouvais faire.

"Melkor m'a abandonner...Il n'y a plus d'espoir..."

Alors que je m'apprêtais a diriger mon esprit pour le long voyage vers la tour de Barad-Dur, espérant que Sauron broierais mon esprit dans un ultime acte de charité, croyant m’empêcher une fois pour toute de revenir le hanter, je sentit quelque chose de puissant me tirer brusquement vers l'est...
Enfin...
Je me rappelais la dernière fois qu'on m'avais ramené a la vie, c'était exactement la même sensation, comme si un fort courant d'air me soulevais et m'emportait sans que j'ai mon mot a dire vers un autre lieu. Alors que je m'envolais, je commencais a entendre les incantations Rhùniènne qui devais replacer mon esprit désincarné dans mon corps décédé.

Quelqu'un plaça ma hache, Belakor, dans la main de mon corps et alors je sentis toute la puissance de cette arme maudite et millénaire se déverser et dans mon esprit et dans mon corps dont je me rapprochais a grande vitesse. Alors que je survolais l'Anduin, puis le marais des morts, mon corps physique me rapportais un grondement sourd provenant des profondeur de la terre, les pierres et cailloux tressautaient et alors que mon corps commençais a descendre vers mes terres natales, je perçu des couleurs que j'avais oubliés depuis longtemps...Le jaune du désert, le vert des foret, le rouge des nuages qui annonçaient la magie maudite issue de ma hache.

Alors, tout s'accéléra encore, propulsé a toute vitesse droit dans les entrailles de la terre, mon esprit fonça vers mon corps réclamant mon âme et alors que je reprenais la place qui me revenais de droit au sein de mes boyaux, je pris a nouveau conscience du plaisir qu'on pouvais avoir a respirer, bien que ma première inspiration fut sans doute plus douloureuse encore que celle que je fis a l'aurore de ma vie, quand je sortait du ventre de ma mère.

J'étais ressuscité, enfin, deux fois mort, je vint a la vie pour une troisième fois, en espérant que ça serais bien la dernière.


Alors que mes yeux de mortel s'ouvraient a nouveau, la lumière des nombreuses torches autours de moi me brûlait les rétines, sèche après dix ans de décrépitude. Tentant de me relever directement, je me découvris faible, plus faible qu'un nourrisson, incapable de me dresser simplement debout. Comme ce corps me parut lourd, comparé a la légèreté d'un esprit.
De multiples partie de mon corps s’élevaient doucement une opaque fumée pourpre, signe que Belakor, déjà, commençaient a réparer les dégâts que le temps et les asticots n'avaient pas manqué de faire a mon enveloppe charnel.

"Seigneur ! Nous y sommes parvenus ! Enfin ! Voila des jours que nous incantons en vain ô Dieu-Roi !"

"Je..."

"Ne gaspillez pas vos maigres forces a nous parlez, divin empereur, laissez votre arme guérir votre corps du fléau du temps et des blessures que vous ont laissez les cruels elfes."

"Regardez, sa peau redevient blanche...Incroyable, cette magie est si puissante !"
"Tu parles d'un homme qui s'est hissé au statut de dieu ! D'un homme ayant affronté et servis les plus puissants êtres que ces terres aient jamais portés...Krell, le Dieu-Roi, est de retour parmi nous. Annoncez la nouvelle a tous les orientaux !"

"...N...Non..."
"Mais seigneur ! Vos fils et vos filles ont le droit de savoir que vous êtes de retour dans notre monde ! La plupart d'entre eux vous priaient de toutes leur forces.
Vos ennemis, vos anciens alliés doivent l'apprendre ! Tout le monde doit le savoir !"

"J'ai...dit...NON !"

"Ne comprend tu pas Garzac ? Notre maître a un plan qui nécessite que son retour reste secret encore un moment."

Un sourire sinistre vint s'afficher sur mes lèvres. Déjà, je sentais la vie reprendre le contrôle de mon corps...Enfin...
Je ne savais pas vraiment pourquoi je ne voulais pas que ce prêtre aillent annoncer a tous mon retour a la vie, mon ancien moi n'aurait pas hésiter une seconde a faire trembler la terre du milieux a nouveau mais...Dans le fond, je me sentais trahi par le monde pour avoir dut attendre tant de temps pour qu'on puisse enfin me ramener d'entre les morts.
Trahi, mais reconnaissant envers mes fidèles prêtres. Je ne pourrais sans doute jamais imaginer les sacrifices et les pertes qu'ils avaient dut endurer pour retrouver ma carcasse, ainsi que Belakor.

Alors que mes doigts commençaient a percevoir l'acier froid du manche de Belakor entre eux, je pris un grand bol d'air avant de rassembler mes forces pour me redresser difficilement, lentement et aidés par mes serviteurs, je put être a même de m’asseoir a même le tombeau où mon corps avait négligemment été abandonné a la pourriture.

Saloperie d'elfe...Dix ans de plus et mon corps n'aurait plus été qu'un squelette...Mieux valait ne jamais savoir si j'aurais put être ramené dans un état de décomposition pareil.

J'étais vivant, mais j'étais perdu...Je ne savais plus ce que je devais faire...
Ce que je savais, c'est que l'idée de remonter sur mon trône ne me plaisais pas. Le monde avait trop changé et j'avais bien besoin d'en apprendre plus...Sans oublier le fait que si je revenais maintenant sur le trône, cela n'apporterais que ruine sur mes enfants orientaux.
Sauron, en l'apprenant, enverrais ses légions d'orcs sur mon pays. Les elfes et les nains pouvaient encore s'allier contre moi et dans mon état, je ne savais même pas si j'étais capable de vaincre un simple eldar...

Il me faudrait du temps, a mon corps pour retrouver son ancienne force, a Belakor sa puissance et a mon esprit son ancienne fermeté.

"Merci..."

"Maître ? Vous n'avez pas a nous remerciez ! Nous sommes vos humbles serviteurs. Sans vous, nous serions encore de simples esclaves de Sauron, anonymes parmi tous les peuples orientaux du monde, grace a vous..."
"Grace a moi, des hordes entières de mes fils de l'orient sont morts, grace a moi, le sang de notre peuple a nourri le sol d'innombrables terres."
"Non, Dieu-Roi...Ou oui, effectivement, mais c'était le prix a payer pour la liberté et la gloire. Aujourd'hui, tous connaissent, craignent et admirent les orientaux. Avant votre venu, nous n'étions que de simple esclaves, voués a mourir pour protéger les légions orcs."
"Peut être...Mais toujours est-il que ma volonté actuelle n'est pas celle de vous diriger...Je ne suis pas assez fort pour vous protégez de Sauron, des elfes et de tous les ennemis que j'ai fais a notre peuple.
Je dois...Je dois voyager, je dois me battre seul, a nouveau, faire goutter a ma fidèle Belakor de nouvelles âmes...elle est affamée, je le sens au plus profond de mon esprit."

A ces mots, un grincement métallique ressemblant étrangement au grognement d'une bête retentit dans la pièce, issu du visage démoniaque gravée dans l'acier de ma hache.

"Retournez a Krell-Kain, dites a mes enfants que vous avez échouez...Morrigane ?"
"Vous avez perdu la mémoire mon maître...votre impératrice est morte depuis bien des années maintenant..."
"Ah..."

Je le savais déjà, mais je sentit, comme la dernière fois qu'on m'avais appris sa mort, une déchirure se faire dans mon cœur.

"Torn ? Porteruine ?"

"Vous avez tué Torn de vos propres mains...Quand a l'ancien régent, il s'est enfui après la bataille de Dol-Guldur où vous avez été défait."

"Je vois...Raison de plus pour ne pas revenir sur le trône. Un empereur seul ne peut pas diriger un peuple et défaire tant d'ennemis a la fois...Il me faut trouvez de nouveaux amis, de nouveaux lieutenants...Et je sais, je sens qu'aucune âme digne de cela n'est actuellement sur nos terres."

"Votre divinité sais tout, ô Dieu-Roi, nous ferons comme vous dites."

"Comme vous l'avez toujours fais. Allez, fidèles parmis mes fidèles, votre grand-père a besoin d'être seul...Je reviendrais, ne vous en faites pas."

"Vous êtes sans doute l'homme le plus puissant des terres du milieux, maitre, mais faites attention, je doute que notre rituel soit passés inaperçu, vos ennemis ont bien des espions et je crains pour vo..."

"Comme tu l'a dit, je suis l'homme qui s'est hissé au rang de dieu et ce n'est pas un hasard, mon destin ne sera pas d'avoir été ramener pour tomber juste après...Maintenant, obéissez. Sachez que ma puissance vous accompagne.
Ah, et laissez moi une pipe ainsi qu'assez d'herbe pour un moment, j'ai besoin de réfléchir, sans oublier quelques vêtements de rechanges...Les loques que j'ai sur le dos font trop cadavre a mon gout, je trouverais bien une armure avant la prochaine lune, si les esprits le veulent."

Servants zélés, mes prêtres s'en furent sans en dire plus, suivis par leur servants et leurs guerriers, je fut laissé seul, dans l'obscurité totale de ce qui aurait dut être le lieu de mon dernier repos. Profitant de ce moment de répit, alors que les volutes pourpres continuaient de s'échapper de mon corps endommagé par la nécrose, je pris la pipe que mes hommes avaient laissé a coté de moi pour fourrer quelques feuilles broyées a l'intérieur.
Tendant la main vers le petit briquet a corde qu'on m'avais laissé, je me surpris a ne pas savoir me servir de cette...machine. Le monde avait-il tant changé que cela ?

Ma fierté refusais que je retourne sur mon trône sans en être digne, c'est la raison pour laquelle j'avais souhaité rester seul, je commençais a le comprendre en allumant ma pipe. J'aurais bien des efforts a faire ainsi que de nouvelles connaissances a assimiler avant de pouvoir dignement diriger un peuple. Un homme du passé ne dirigerais pas bien son peuple si il ne savais pas s'adapter a son nouvel environnement, c'était ce qui m'avais perdu, la première fois où l'on m'avais ramené a la vie. J'avais cru pouvoir faire le monde comme je le souhaitais et mon empire s'était définitivement écroulé, suite a ma négligence et ma fierté mal placée.

Je ne ferais pas deux fois la même erreur, cette fois, je dominerais le monde, mais étape par étape...

Réfléchissant, je toussais un peu alors que mes poumons a peine ramené a la vie supportait difficilement la fumée.
Une heure, deux heures peut être, s'écoulèrent alors que je laissais vagabonder mon esprit sur comment user du mieux mes jours et ma vie.
Alors, tandis que j’abandonnais mon état végétatif, la pipe éteinte toujours a mes lèvres, je fut satisfait de voir que mon corps était désormais pleinement régénéré. Des fourmis circulaient dans chacun de mes centres nerveux et la douleur s'installait partout, mais j'en étais content. Même la douleur peut être une forme de plaisir quand on n'a connu que le vide depuis si longtemps.

Alors que je me redressais de toute ma hauteur, vêtu de simples loques dans les ténèbres, un sourire, puis un rire sinistre vinrent accompagner ma résolution.
Le monde tremblerais devant moi, les vivants apprendraient a craindre de nouveau ce corps d'acier que j'avait forgés au cours d'innombrables combats.

Après tout, j'étais Krell, le Dieu-Roi immortel, et je préférerais régner sur un monde en cendre que de le laisser aux mains d'autres puissance.
Mais, un pas a la fois. Et alors que j'avais finit de me préparer, habillé de nouveaux vêtements, je pris a mon tour le chemin de la sortie.
La lumière du jour me fit mal aux yeux, mais les nuages pourpres qui accompagnaient mon retour firent naître sur mon visage un  sourire radieux. J'avais perdu de ma puissance, certes, mais j'étais toujours capable de plier le ciel a ma volonté et cela n'augurait rien de bon pour la terre du milieux...mais beaucoup de bien pour moi.

"Allons, Krell, allons semer le désordre et le chaos, car ne l'oublions pas, le chaos est une échelle..."

Ainsi commença une épopée qui mènerais, inéluctablement, j'en étais certain, a la chute de tous les peuples de la terre du milieux.