Re: Les appartements de Sauron

par **La Renarde** Mar 2 Fév 2016 - 15:47

( Hrp : Double post exceptionnel pour éviter de vous bloquer )

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On toqua à la porte et avant même qu'un homme à Ciryandil, apparaissant dont ne sait où, aille l'ouvrir, Loréalle s'y était précipitée. Elle avait eut assez de mauvaises surprises aujourd'hui pour prendre, à présent, les devant avant qu'elles ne lui arrivent en pleine figure.

L'Intendante regarda le Numénoréen Noir, c'était Imrazhôn, elle le connaissait bien puisqu'il était son premier ex-époux. Quand à Imrazhôn, il regarda le mauvais état de la tenue de Loréalle en relevant un sourcil, puis, d'un geste, fit comprendre qu'il ne voulait rien savoir même si elle n'avait aucun compte à lui rendre et qu'elle mourrait d'envie de s’étaler sur le sujet.
Imrazhôn était de ces hommes prudent considérant que moins il en savait, mieux son état mental se portait. Dans l'univers de Cthulhu, même après avoir croisé Nyarlathotep, il aurait dit qu'il n'était au courant de rien. Il avait apprit, au fil des ans passés auprès de Témoa, que le pouvoir ce n'était pas si bien que ça et que son poste de Lieutenant lui allait très bien!

" Il y a un petit souci dans une de te.. " Il jeta un oeil par-dessus l'épaule de la femme. " vos forges, Seigneur Intendant." Rectifia-t-il, en mettant une louche de bienséance dans ses propos. " A moins qu'une explosion emportant une partie de la façade ne soit un résultat que vous escomptiez? " Et une cuillère de cynisme.

" Et bein.. C'est ma journée. " Elle balança une rapide révérence, tenant plus du salut militaire que de la courbette de courtisane, ainsi qu'un " Seigneur Sauron. Seigneur Ciryandil." Et s'en alla d'un pas rapide, tapant tout en marchant d'un index furieux l'armure de cet Imrazhôn. " Tu passes par mon bureau prendre mes cartes et tu les ramènes au Seigneur Sauron. Puis, si tu n'as rien a faire dans la nuit, tu passes dans ma chambre."

" Besoin de réconfort?" Plaisanta Imrazhôn, avec un sourire difficilement définissable, coincé entre le ravit, le doute et l'amusement.

" Je sais pas encore. Mais a mon avis s'est bien partie pour." Grogna l'Intendante.

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par **Sauron** Sam 13 Fév 2016 - 16:16

Qu'avait donc de particulier la cuisine de l'intendante pour que le Maitre Espion et l'Intendante elle-même y fasse référence. Etonnant pour une ancienne tenancière de taverne, bien que Mairon ignorait tout cet ancien emploi, ou tout au moins, l'avait oublié. Cependant, ce que Sauron cru déceler dans le regard de Ciryandil, c'était une pointe de jalousie. Pourquoi le chef des Services Secrets du Mordor avait ce regard envers l'Intendante? Existait-il une relation particulière entre eux? Loréalle avait embrassé un autre homme devant son ancien époux. Si le nouveau Sauron savait cette situation, il aurait pu comprendre, mais dans cet état, il n'était qu'un spectateur non averti de la scène.
Ciryandil s'adressait toujours à Loréalle avant de s'adresser à son Maitre. Une chose qui avait le don d'agacer le nouveau Mairon, même s'il n'en montra absolument aucun signe, enfin, pas pour quelqu'un qui le connaissait depuis moins d'un millénaire. Mais peut être que Ciryandil, qui était, dit-on, la personne qui connaissait le mieux Maion, avait-il pu voir cet agacement dans les yeux du Maia, un éclat qui passa en moins d'une seconde.
L'elfe se lança ensuite devant un mocologue qui sembla durer une éternité pour une personne normale, mais Mairon avait entendu le chant d'Eru lui-même et ce semblait être assez court pour lui. Cependant, chaque échec sembla être pour le Maia un veritable coup de poignard. A écouter l'Eldar, Sauron avait d'ailleurs connu plus d'échecs que de succès. Ainsi, comment pouvait-il règner sur une terre et avoir une légitimité? Alors que Ciryandil expliquait le retour sur Valinor après une première chute de Melkor, Sauron se laissa tomber dans un large fauteil dont le dossier était très haut, cachant le Maia à qui se trouverait face au dos ce siège.
Sauron avait essayé de garder toute son attention sur ce que son maitre espion lui exposait. Si son histoire personnelle était longue et linéaire, il avait essayé d'assimiler rapidement tous les rouages du fonctionnement de son territoire, ainsi que ceux de sa hiérarchie. Et si la machine avait l'air bien huilée, il entrepris de discuter, probablement plus tard, d'éventuelles modifications de son fonctionnement. Mais une chose l'avait interpellée. Apparamment, assez récemment, il avait été trahi par un certain Krell, et un Empire de l'Est qui ne le craignait plus, alors que quelques années auparavant, il y était vu comme ce qu'il était réellement, un Dieu-Vivant. Il questionna alors Ciryandil, quand celui ci eut terminé

Vous m'avez parlé d'un Empire de l'Est, le Rhun, c'est cela? Qu'avons nous fait pour éteindre la rebéllion qui y a eut lieu? Leur avons nous rappelé que le centre de décision de cette partie du monde se trouve ici, à Barad Dur, et que c'est nous qui décidions quand nous voulons nous passer de nos alliés? Que dis-je, de nos vassaux?

Alors qu'il eut fini sa phrase, l'une de ces créatures qu'il avait vu auparavant s'approcha de lui, lui proposant un rafraichissement. L'enveloppe corporelle de Mairon apprécia alors l'odeur qui se dégageait de la plus petite des bouteilles, et il fit signe à la créature de lui servir un verre. Il y mouilla ses lèvres, et apprécia grandement le goût légèrement sucré qui chatouilla ses papilles

Qu'est donc?

Demanda-t-il à l'Eldar?
Et alors qu'il alla reprendre la parole, il se fit interrompre par quelqu'un qui devait parler à son intendante. Celle-ci s'excusa et s'appreta à prendre congé, lorsque le Seigneur Noir lui répondit

Mon Intendante, serait-il possible que nous nous voyions ce soir? Amenez vos cartes, nous avons des choses à voir...

par **Ciryandil** Mer 17 Fév 2016 - 18:36

« Très juste, très juste. Je vais avertir mes hommes d'arrêter, » répondit Ciryandil à Loréale, en attendant que Sauron ne lui pose une question.

L'elfe adressa un signe de tête à l'intendante lorsque celle ci décida de se retirer. Son ex épouse avait raison. Lui et ses hommes devrait éviter d'apparaitre sans prévenir dans les appartements de Sauron, à l'avenir. Mais il n'y avait pas que ça. Avec sa mémoire enfuie, l'elfe allait devoir revoir ses habitudes en profondeur à l'égard du Maïa. Qui n'avait, semble-t-il, pas apprécié le récit de ses défaites. Et pourtant, songea Ciryandil, on n'apprend jamais autant qu'en échouant. Si Sauron devait choisir ce dont il devait se rappeler, c'était en priorité des échecs.

Ah, voilà que Sauron abordait les choses sérieuses. Et par un gros morceau qui plus est :

« Ha. Le Rhûn. Le Mordor n'a rien fait, jusqu'ici, pour écraser la rébellion. Je dois bien avouer que je n'ai rien fait pour encourager cela. Parce que le premier problème n'est pas la rébellion, c'est Krell. Je ne crache pas par terre parce que c'est votre chambre, mais le cœur y est. Krell n'est pas mort. Pas complètement. »

En disant ces derniers mots, on sentait que Ciryandil haïssait purement et simplement Krell. C'était, pour l'elfe, un arriviste avide de puissance, dévoré par l'ambition mais surtout un être profondément instable. En somme, un fanatique qui était plus dangereux pour le camp qu'il avait choisi de servir que pour ses adversaires.
Le genre d'abruti qui, voyant la victoire proche, se retournait contre ses alliés et perdait la bataille en plus de la faire perdre à ses alliés justement.

« Pour le moment, il n'est pas… en vie. Bref. La magie, ce n'est pas mon fort. Je ferait tout pour vous donner des informations à ce sujets, mais… Il faudra que vous vous en occupiez vous même ou que vous trouviez quelqu'un qui s'y connaisse en non mort.

Tout ça pour dire que s'il revient à la vie, qu'il soulève son peuple contre vous, vous devrez vous battre à la fois contre le Rhûn et les peuples libres. Pas le genre de situation idéal si vous voulez mon avis. Donc ! Si vous voulez écraser cette rébellion, très bien. En fait, je trouve que c'est une bonne chose. Mais n'oubliez pas de vous occuper de Krell également. »

Un détail amusant revint à l'esprit de Ciryandil, qui déclara donc :

« Je suis en train de penser. Sa femme à eut un fils. Un joli garçon. Qui a le menton de son papa. Impossible de se tromper sur la parenté avec un menton pareil.

Bon. Le truc, c'est que ce menton, il n'est pas à Krell. Il est au garde du corps de sa femme. Une information intéressante n'est-ce pas ? Je pense que la mère n'a pas envie de voir son fils mourir, et son époux n'a pas envie que cet affront reste impuni. »

Après quelques instant, un serviteur entra (par la porte de la chambre cette fois!) et donna un mot à Ciryandil, avant de déguerpir aussitôt, sans doute intimidé par la présence du maître espion mais surtout du seigneur noir.

L'elfe lu rapidement la missive, qui venait de François, un de ces hommes. Même si "homme" n'était pas franchement le mot à employer quand on connaissait la composition de la brigade d'assaut et de loisir du maitre espion (le nom est de lui cherchez pas). Le langage était codé, mais rien qu'il ne puisse déchiffrer puisqu'il était l'inventeur du code en question.

Relevant la tête, il déclara au seigneur noir :

"Mes excuses mon seigneur. Une affaire urgente à régler j'en ai peur. Je vais devoir me disposer moi même, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. D'ailleurs, si vous y voyez un inconvénient, je devrait tout de même partir : vous vous souvenez lorsque je disais que je ne vous étais pas toujours agréable? Ce genre de chose explique cela.

Si toutefois vous avez une urgence, envoyez une missive, ou mieux, passez me voir à mon bureau. Vous le retrouverez facilement j'en suis sûr. Même avec votre mémoire enfouie, Barad Dur reste VOTRE tour."

Sur ces mots, le maître espion s'en alla prestement, ne laissant pas le seigneur noir le temps de lui répondre. Ce qui risquait de l'énerver? C'était le risque, mais Ciryandil ne plaisantait pas avec les urgences. Et son boulot lui imposait parfois de laisser en plan son interlocuteur, fusse-t-il Morgoth, afin d'accomplir correctement son devoir.

par **La Renarde** Mar 23 Fév 2016 - 0:38

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Hrp > Pour moi, suite ici : https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7156-fb-entremets#73874

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EDIT

--Imrazhôn--

Les appartements de Sauron - Page 2 Loki_final_version_by_syrkell-d5kwe9q

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"Fais-ci fais-ça, elle a des tonnes d'assistants pour le faire mais elle m'y envoie moi. "

Dans Barad-dûr, il n'était pas rare d'entendre des monologues, surtout à proximité d'Imrazhôn.

" Il faudrait qu'un jour j'en parle au Seigneur Ianoë. Après tout je suis lieutenant de Barad-dûr, je dépends de l'armée et non des services de l'Intendance! Tssss, mais connaissant le Ianoë, il serait capable de me transférer dans les services de Loréalle. C'est donc cela le pouvoir ultime des elfes*? : Baratiner tout le monde pour obtenir ce qu'ils veulent. Sales bêtes!"

Il eut une mine de dégout en s'imaginant devoir travailler avec son ex-épouse. Certes, d'avoir une amante bien placée dans la hiérarchie avait du bon, surtout pour la réputation, mais de là à vouloir bosser avec... non! Il passerait de l'amant de l'Intendante au chien-chien de l'Intendante, un statut plus risible qu'enviable.

Il arriva en vu des portes des appartements plus que privé de Sauron. Il poussa un soupir pour reprendre son souffle car il n'avait jamais eut l'occasion de les franchir dans sa longue vie.

Soit, elle m'a demandé de m'amender d'une tâche qui lui incombait mais c'est loin d'être labeur.

Songea-t-il en regardant les deux grandes cartes enroulées autour de support de 2m de longs et se voyant déjà passer plusieurs heures en compagnie du Seigneur Tout Puissant des lieux.

Sacrée promotion sociale pour le coup... a condition que j'y survive.

Il s'annonça auprès des gardes, ceux-ci toquèrent à la porte des appartements. Le Numénoréen Noir posa un genoux au sol et baissa le visage, attendant que la porte s'ouvre et que son Seigneur lui autorise à se relever. Imrazhôn était très respectueux des protocoles, contrairement à tous ceux ayant rendu visite à Mairon jusqu'à présent.

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* Bien que Loréalle et Imrazhôn semblaient distant, c'était ce Numénoréen Noir qui en connaissait le plus sur Loréalle car elle avait confié bien de ses secrets à son premier amant, celui qui l’initia aux plaisirs de la chair, sur l'oreiller. Par la suite, son expérience avec Imrazhôn lui apprit qu'il n'était pas bon de trop parler durant l'amour, surtout quand l'homme avait une tendance au chantage.

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