[FB] jeux de mains, jeux de vilains!

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" Non non... "
Répondit la tenancière à la presque question d'Elyo tout en lui servant un verre de Rhum. Mais c'était des "non" incertains car elle cherchait dans sa mémoire embrumée les bons souvenirs.
" Le coup de plateau ce n'était pas moi... "
Commença-t-elle a énumérer.
" .. C'était une de mes serveuses à qui t'as proposé, complétement ivre, de monter sur le grand mat de ton bateau. Elle a prit son plateau pour un gong et ta tête pour le j'sais-pas-quoi-à-gonguer. Va de soit que tu as finit dans l’abreuvoir pour te faire réveiller.
Le gnon du lendemain s'était un elfe aux cheveux longs à qui t'as mit une main aux fesses. De dos tu la prit pour une gonzesse. Perso, j'trouve ça pardonnable.

Par contre, le tabouret c'était moi. Tu sais ta fameuse "gueule de bois" du lendemain inexplicable car tu résiste vachement bien à l'alcool? Bein voilà. Maintenant tu sais que d'me dire: "t'es pas fidèle car tu sais pas garder un mec" file la gueule de bois et que d'être aussi alcoolisé qu'un alambic quand tu me sors ça n'excuse rien. "
Expliqua-t-elle sur le ton de la conversation anodine.
" Là aussi, tu as finit dans l'abreuvoir.

Sinon? Qu'est-ce qui t'amènes ici? Hormis vider ma réserve de rhum, épuiser mes filles, draguer mes serveuses, te faire gifler par celles-ci et me dire que je suis le plus mauvais parti de tout Umbar avant de finir dans l'abreuvoir? "

Elle croisa les bras sur le comptoir et se pencha par dessus pour signaler :
" J't'ai déjà dit que tu avais un don innée pour communiquer avec la gente féminine?"

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" Bein un p'tit peu tout de même."
Dit Renarde en adoptant le même volume sonore pour s'expliquer.
" Vu ce que je fais à mes bons clients, ils veulent pas savoir ce que je suis capable de faire au premiers couillons voulant cramer ma bicoque. "
Dans la logique, ce raisonnement paraissait fort plausible bien qu'il n'y avait qu'à Umbar qu'un commerçant, brutalisant ses clients, pouvait continuer à faire prospérer ses affaires sans perdre de la réputation ou gagner des ennuis avec la milice.

" Ok, tu m'achètes avec des compliments, pourquoi pas... mais ça dur jamais avec toi. Bon, plus sérieusement, tu veux que je t'ouvre un coffre ? C'est ça?"
Ouvrir un coffre? Elyo n'avait jamais entendu parler de ça, il faut dire que Renard était plutôt discrète à ce sujet. Un sujet qui faisait qu'elle était fort apprécié des guildes et des capitaines fortunés.
" Et puis t'inquiètes, on savait que tu étais bourré, c'est pour cela que je ne t'ai pas tué gamin! Enfin... disons que tu n'as pas eut d'accident mortel en dehors de mon respectable établissement."

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La tenancière retira son tablier qu'elle voulu poser en boule sur le coin du comptoir mais se ravisa. Sans que Tarja n'est demandé quoi que ce soit ou fut, celle-ci se retrouva avec un tablier jeté sur sa tête.
" Irsum. Commences son entrainement."
Ordonna presque la rouquine avec cette délicate habitude de fourrer son museau dans toutes les histoires se déroulant à Umbar.
" Elle va me remplacer le temps de mon absence. C'est un bon entrainement en dextérité et en adaptation rapide à un environnement hostile. Bon, y'a plus hostile comme les plaines du Mordor mais la plupart des orcs te demandent pas de faire un cocktail avant de te gueuler dessus ou d'essayer de te tuer."
Fit-elle, en sautant par-dessus le comptoir tout en riant.

"Allez Elyo, suis maman. Elle va te montrer en quoi ça consiste les coffres."
Fit-elle en invitant le Corsaire à marcher dans ses pas.

Elle descendit par une porte sous les escaliers dans la cave. Puis, déclenchant un mécanisme, ouvrit une partie du mur caché entre deux énormes fut de vin. Elle se glissa de profil entre les deux, invitant toujours Irsum à la suivre.
" T'inquiètes, cherches pas un endroit sombre pour te violer."
Plaisanta-t-elle.
" TADAAAM!"
Lança-t-elle en écartant les bras arrivée dans cette salle secrète.

En fait de salle secrète, il s'agissait plus d'un corridor, voir d'anciens catacombes au vu des nombres d'alcôves taillée de chaque côté dans la parois rocheuse. Certaines de celles-ci étaient celée par de grosse dalle en granit dotée de verrou sans doute fabriqué par un serrurier fondu des rouages.
" Voici la salle des coffres. Un seul accès: ma taverne. "
La lumière était diffusée par d'étrange globe suspendu à des chaines.

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Renarde fourra les mains dans ses poches en haussant des épaules.
" Pas vraiment une close de confidentialité. En fait, c'est plus subtil et je te dirais ce que j'ai dis à tous les autres : Tu crois que tes voisins de casier ont envie que tu dévoiles où sont leur sousous? Tu as des guildes d'assassins, de mercenaires, des marins célèbre qui usent de ma p'tite banque. Et tu ne connais pas leur identité. Donc crois moi, si tu parles, je n'aurais pas besoin de te faire taire car ils le feront avant moi."
Une logique typiquement Umbarienne. L'Elfe s'était bien adaptée aux coutumes du coins!

" Quand au prélèvement.. je n'en fais pas. Je demande à être payé en nature... Non, pas de cette nature là. Certaines guildes protègent ma taverne, des capitaines m'apportent des métaux rares pour mes p'tites inventions."
Fit-elle avec un sourire ravi en agitant d'une main.
" Mais tous ont une dette commune envers moi : Ils savent qu'un jour je leur demanderai un service.
Et qu'ils devront faire en sorte de m'aider du mieux qu'ils peuvent le jour venu.

Donc? Je t'ouvre une caisse? Par contre, évite de dire que je suis une elfe. Tout comme : évites de toucher les serrures, certaines sont piégées à l'acide. "

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Elyo retira ses doigts immédiatement, faisait une grimace d'anciété avant de poser un de ses doigt sur ses lèvres pour réfléchir. C'était un argument de plus en effet. Imaginer quiconque crier sur les toits, que la taverne fait office de dépôt d'espèces pour les plus fortunés, cela serait du suicide pur et simple et nul doute que le crieur finirait rapidement en morceau, la langue jetée en pâture au requins...
"J'ai horreur d'avoir une dette envers quelqu'un ! Surtout que c'est paradoxal de s'endetter parce-qu’on est riche à ne plus savoir quoi faire de ses pièces d'or ..." Elyo n'aimait pas ça ! Se sentir redevable, en umbar cela pouvait vous mener à la ruine, ou à la potence ... En de rares cas cela s’avérait équitable mais malgré tout, il avait une certaine forme de confiance envers Temoa à qui il confierait une partie de son argent.
"Bon ok, ca marche ! Enfin si le service que tu me demande ne consiste pas à m'attacher les pieds à une pierre de quinze livres et de me jeter par dessus bord ..." le marin d'umbar tendis une main comme pour signer le pacte avec la tenancière " T'en fais pas pour ton coté elfe, je n'ai aucun intérêt à le crier sur les toits " d'ailleurs, il avait fait l'allusion sur l'age de Temoa en était certain que personne d'autre que les oreilles pointues de la rouquine ne puisse l'entendre. Pas même l'assassin fureteur et son apprentie en formation, qui avaient sans doute des talents d'espionnage, mais pas pour entendre des grommellement prononcés à trois mètre de distances, séparés par une ambiance de taverne survoltée.

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Renarde cracha dans sa main et la plaqua contre celle d'Elyo. A umbar, on faisait comme les umbariens! Et le commerce des germes étaient bien le seul ne souffrant d'aucun tarissement et d'aucune taxe!

" T'inquiètes pour le service. J’évite de faire crever mes redevables! C'est un truc à perdre beaucoup de clients et une protection pour peu que le successeur préfère une autre taulière. Pour tout te dire, j'ai même des fortunes de gradés du Noir pays. Bon. Certains ne sont même pas au courant que leur pognon est ici. Rapines de corsaire."
Précisa-t-elle, avec un ricanement plein de sous entendu en s'enfonçant dans le tunnel creusé dans la roche.

" Là, nous sommes dans de vieux catacombes numénoréen... du temps où Umbar était une colonie de Numénor."
Le souci avec un Renard guide touristique, c'est qu'il fallait s'attendre qu'à la fin de la visite elle tende son chapeau pour réclamer le pour-boire. Un comble pour une femme servant des boissons toute la journée!
" Et voilà le tien."
Elle poussa une porte de 20 cm d'épaisseur de granit renforcé d'une grille d'acier. Dans le coffre était posé un joli écrin de velours qu'elle ouvrit devant Elyo comme on montre un précieux collier de perle. Dans l'écrin se trouvait une clef ouvragée dont l'anneau figurait un renard en entrelacs. Sans qu'on ne sache son utilité, cette clef à double panneton passait parfaitement pour un bijoux.  
Et à bien y regarder, Elyo avait dû déjà en voir au cou de certains capitaines qui tous donnaient l'explication suivante au sujet de ce pendentif : J'ai eut une aventure avec Renarde.

" Bienvenu dans le club. Si tu vois un autre porter une telle clef, n'hésite pas à montrer la tienne. Peut-être qu'il te fera une faveur commerciale. "

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Et oui, Elyo avait fait son trou ainsi que ceux de pas mal de filles de joie ( avec mauvais jeu de mot ).

" Il n'y a qu'un passage, celui qu'on a emprunté. Pour venir faire des dépôts ici, il suffit venir au levé du soleil car étrangement y'a pas que deux types de gens sur le port à ces heures là: Les dockers qui font pas gaffe car ils bossent et les poivrots qui font pas attention car ils cuvent. L'idéal, le truc que je conseil à tous, c'est de mettre l'argent dans un tonneau ainsi cela passe inaperçu. Quoi de plus normal un tonneau apporté à une taverne?

Par contre, tu devras venir pour chaque dépôt. Il n'existe qu'une clef par coffre et toi seul peut ouvrir ton coffre. Si tu perds ta clef.... je devrais faire sauter la porte. Donc impossible que je t'emprunte de l'argent " discrètement" sans ton accord. "

Elle reparti dans l'autre sens, les mains croisées dans le dos.
" Mais un conseil que je donne à tout les capitaines : Investissez votre fortune dans les pays étranger. La comté par exemple. Vous pouvez prêter de l'argent à un commerçant et celui-ci devra vous rembourser avec intérêt. Mais ne mettez pas tout dans Umbar, pour peu que celle-ci soit en guerre, votre argent croupirait."

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Renarde attrapa d'une main le tablier et le renoua autour de sa taille avec un petit sourire en coin. C'était toujours amusant de voir la réaction des personnes quand on leur donnait une tâche a accomplir. Et de voir cette réaction pouvait servir à Irsum, il savait dorénavant que la jeune fille avait un caractère boudeur quand elle était contrarié. Mais est-ce que l'assassin avait seulement saisit l'occasion que lui avait tendu la Tenancière? Sur ce sujet, Renarde n'en savait rien.

La rousse se donna à son travail, remplissant les verres, bavardant de tout et de rien, diffusant les derniers ragot entendus. Il fallait savoir être polyvalent quant on tenait une taverne.  
Mais ce traintrain quotidien fut interrompu par l'arrivée d'un gros molosse passant la porte de la taverne et se faufilant au travers de la foule pour arriver au comptoir. Il se dressa sur ses deux pattes arrière, fouettant l'air et certaines jambes de sa queue en bavant allégrement sur le zinc du bar.
" Oh Féanor? Salut toi? Il est où ton maître?"
Demanda joyeusement la tenancière, flattant le crâne de l'animal.

Le maitre en question ne tarda pas et franchit la porte accompagné d'un autre énorme chien, à l'allure digne et au pelage noir. C'était un gradé du Mordor... le maitre, pas le chien.
Imrazhôn s'avançait calmement et souplement dans cette foule bruyante et chahuteuse, évitant en se penchant en arrière une chaise qui venait de traverser la salle, signe qu'une rixe commençait dans un coin, pour arriver au comptoir au côté du chien qui se prit un:
" descends."
C'était un Numénoréen-Noir, grand, à la longue chevelure noué en une tresse se voulant pratique quand on portait une armure arborant multitudes de plaques, de pointes, d'interstices d'articulation toutes prêtent à sournoisement accrocher toutes chevelures longues se baladant en liberté.
" Ton mois de vacance est écoulée très chère."
Murmura-t-il pour ne pas être entendu.
" Il est tant de rentrer."

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