Chroniques d'Arda
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Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime 232342Grandebannire



 

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 Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime

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Hellëriel d'Anfalas

Hellëriel d'Anfalas
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MessageSujet: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyDim 12 Juin 2016 - 11:03


« – Vous savez ce qui m’insupporte le plus chez vous Karadeg ? » Elle avait demandé alors qu'elle resserrait d'un coup sec la sangle de son cheval pour se mettre en selle. L'homme , bien plus âgé, n'avait pas répondu aux piques de  sa jeune maîtresse, présentant qu'elle n'attendait pas de lui qu'il le fasse. Mais quand même. Karadeg avait été un fier rohirim avant de gagner l'affection du Comte d'Anfalas et d'être assigné par lui à la protection de son unique fille, parce qu'il était un si grand voyageur, un si grand cavalier et par ailleurs, un guerrier aguerri, il pensait qu'il était en mesure de décider si oui ou non, un voyage entrepris serait sans risque pour la santé de ceux qui -justement- l’entreprenait. Alors quand la jeune Maîtresse du Fort était venue à lui en lui annonçant qu'ils partaient pour la Comté, sa première réaction avait été d'opposer un refus catégorique. Ils n'iraient pas, c'était loin, le voyage était coûteux et , quelque soient les avantages et arguments qu'elle pourrait énoncer : il ne reviendrait pas sur cette décision.

Sauf que.

Naturellement, il ne pouvait pas outrepasser ses droits et la seule personne qui avait réellement une autorité sur la petite princesse de la côte , c'était encore le Comte lui-même et ce dernier avait été favorable au projet démesurément stupide de sa benjamine.  Amethorn d'Anfalas en personne, avait accepté et même encouragé ce départ prochain.  Karadeg départ sa position au sein du Fort et de part la mission qu'il occupait avait été forcé d'opiner du chef et de se préparer au voyage.  De savoir à quel point il était contre, n'importait pas qui que ce soit dans la maisonnée et certainement pas l'objet central de sa surveillance.  Après un mois à établir des plans d'action et à choisir les meilleurs lieux pour le commerce  ou lier des liens futurs en Comté, ils avaient harnachés leurs chevaux respectifs et ils avaient pris la route. D'Abord, ils avaient pris la mer, les chevaux avaient été mis à la cale avec les autres bêtes et ils avaient rejoint le pont.  Il avait été d'une humeur absolument massacrante puisque, ajouté au fait qu'il n'aimait pas la mer, les paroles venimeuses de son seigneur et maître – prononcée juste avant leur départ – raisonnaient encore dans sa tête.

Amethorn n'était pas un type affectueux, tout le contraire et en dehors de lui même il n'était pas certain qu'il ai jamais réellement aimé quelqu'un. Certainement pas en réalité , ce n'était pas un homme assez courageux pour laisser entrer dans son cœur une personne capable de le blesser. Quoiqu'il en soit, il n'en restait pas moins un père et un bon. Il lui avait rappelé que son rôle était de protéger la fille à n'importe quel prix et que si elle venait à être blessée ou tuée, alors sa propre vie et celle de la totalité de sa famille ne seraient pas suffisante pour payer ce prix là. Karadeg ne doutait pas du fait qu'Amethorn ne trouverai pas de repos avant d'avoir tué même toutes les personne qui l'avait seulement connu.  Sauf qu'une fois de plus il n'avait rien dit, il s'était contenté d'opiner du chef et il était parti avec la jeune femme.  Famille de cinglés.

Hellëriel d'Anfalas et lui même avaient donc débarqué après un trois en mer dans un port du Lindon et ils n'avaient pas attendu plus avant pour se remettre en route.  Il détestait définitivement la mer.  De là il leur avait fallu encore deux semaines complètes pour traverser le pays et contourner les montagnes et mettre les pieds en Eriador.  Et  bon sang qu'il détestait cela.  Cette région le mettait mal à l'aise, vraiment alors il avait commit l'impair de presser sa jeune maîtresse de faire demi tour et Hellëriel avait éclaté de rire. A ce moment là, elle était descendue de sa monture et regardait avec attention une des jambes de son cheval qui semblait le faire souffrir et elle s'était un peu emportée.

« – C'est cela exactement cela ! Vous êtes d'une lâcheté et d'un manque de courage qui par instant, me scient totalement. »

Hellëriel avait affirmé ; pourtant l'homme était souvent nommé le « Sans Peur » et il avait fait ses preuves, mais elle elle avait raison : il n'était plus aussi aventureux qu'il l'avait été et il ne comprenait pas cet engouement qu'avait la jeune femme pour toute forme d'aventures. Ce n'était pas la place d'une femme, d'abord et en suite, il pensait que justement : elle, ne connaissait pas assez bien la peur.

Puis finalement, ils étaient arrivés en Comté. Comme elle avait prévu qu'ils le feraient , d'une façon ou d'une autre cela l'avait agacé mais ils étaient allés vers les Shirif et n'avaient pas manqué de se faire indiquer l'auberge la plus proche, une auberge proche de laquelle se tiendrait le lendemain le grand marchés aux fournisseurs auquel ils étaient venu assister. En vérité, sous l’excitation autoritaire qu'elle affichait la jeune Hellëriel se sentait stressée par cette rencontre a venir avec des hobbit, elle ne savait pas grand chose la leur sujet et n'était pas certaine de trouver des mots assez correct pour leur exposer ses projets et ceux de sa famille.  Cependant, le lendemain elle avait été la première levée et , Karadeg sur les talons elle avait commencé à prospecter d'étales en étale à la recherches des denrées qui , le plus étaient susceptible d'intéresser les gondorien, cherchant à établir ce que le Gondor pourrait en plus offrir à ces semi-hommes.

Elle n'avait jamais été une grande femme, elle était même petite pour une Gondorienne mais au milieu de ces petites gens, elle était repérable, remarquable  pourtant il y avait dans cette petite foule de gens hardis une silhouette qui se détachait plus encore que la sienne propre. En dépit de sa finesse et de sa souplesse l'inconnue était presque aussi grande que Karadeg et il se détachait de cette dernière une grâce toute particulière cette même beauté sur-humaine qui apparaissait en plus petite quantité chez la jeune fille du Comte d'Anfalas.  Quelque chose qui avait seulement été accordé aux elfes. Hellëriel happée par cette apparition ( puisqu'elle n'avait guère eût le loisir d'observer ceux qui débarquèrent avec elle en Lindon) manqua de reverser un hobbit. La créature poussa un juron bien senti à props des grandes-gens qui sont égoïste et incapable mais la jeune fille n'y prêtait pas vraiment attention. L'elfe avait disparu de sa vision et avec un soupire quelque peu déçu son regard se porta une nouvelle fois sur les étals avant qu'elle ne pose la main sur une sculpture sur bois particulièrement bien manufacturée.

« – C'est un modèle elfique. » disait le commerçant avec aplomb alors qu'elle essayait de voir dans quel contexte les gens de son pays pourraient afficher ce genre d'objet d'art.

« – Je veux bien vous croire, je n'ai jamais travaillé avec des elfes avant alors je ne sais presque rien de leurs techniques ou des modèles qu'ils répètent. Mais j'ai connu autre fois une Elfe Sindar et je n'ai plus jamais trouvé quelqu'un capable de broder ou de tisser aussi merveilleusement qu'elle le faisait. Ses motifs étaient si délicat que , parfois, on avait l’impression qu'ils étaient vivant...Je me suis toujours dis que l'artisanat elfique était quelque chose que je voulais développer en Gondor. »

Elle avait dit a voix haute et Karadeg avait été surpris, Hellëriel avait pris l'habitude de ne jamais parler de son ancienne vie et elle ne mentionnait que plus rarement encore Ethel, sa propre grand-mère. Toute Sinda qu'elle fut, c'était une partie de sa vie qu'elle avait été obligée d'oublier pour ne pas souffrir de ce qu'elle vivait à présent.

« – Dites Maître hobbit vous ne connaissez personne dans les alentours qui puisse nous introduire à des artisans elfes ? Vous avez l'air d'en connaître assez bien quelques uns , vous avez vous même bénéficié de leur bonnes œuvres. »
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Idril Felagund
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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyDim 19 Juin 2016 - 0:24

J'avais à peine retrouvé mes parents que déjà, je ne supportais plus de rester inactif. Mais comment retrouver les gestes sûrs d'antan, tandis que les tendons de mon poignet droit peinaient grandement à me permettre de bouger les doigts ?

Souvent, allongé dans l'herbe devant le Smial familial, je réfléchissais, perdu dans les affres de souvenirs désagréables. Et si j'avais vu l'orque, à moitié enseveli sous mon frère d'armes ?
Comme je m'en voulais, d'avoir montré si peu de vigilance ! J'aurais pu m'épargner ces sombres ruminations, et j'aurais certainement pu sauver mon compagnon...
Honte, colère, douleur m'envahissaient sans cesse depuis que sous la tente médicale du camp Elfe basé près de Mirkwood, on m'avait annoncé que j'étais démis de mon service sur Ordre du Roi pour retourner en Lorien guérir mes blessures. J'avais passé là-bas de longues semaines allongé, amorphe, en proie à de violentes réminiscences, luttant contre les douleurs des mes blessures physiques et intérieures...Puis finalement, j'avais pu me lever, ma perforation au niveau de l'estomac ne risquant plus de s'ouvrir au moindre mouvement. Mais mon avant-bras droit, lui, nécessitait une intense rééducation...Pourtant, malgré les soins de qualité que l'on m'offrait en Lothlorien, j'avais préféré rejoindre mes parents qui avaient déménagé en Comté avant que je commence mon apprentissage d'ébéniste.
Eux seuls avaient le pouvoir de m'aider à sortir de cette dépression qui m'affaiblissait de jour en jour. Les revoir m'avait épargné la mort, je n'en doutais plus.
J'avais enfin repris du poids et des couleurs, et j'avais également retrouvé le désir de vivre.
De nouveau, l'envie de faire quelque chose de mes mains avait titillé mon cœur.

Cependant, il me fallait prendre en compte de nouveaux paramètres: le coup de dague qui m'avait ouvert le poignet sur quelques centimètres avait été suffisamment profond. J'avais passé des jours et des jours à serrer les doigts autour d'objets de plus en plus étroits pour, avec l'aide de mon père, évaluer les forces que j'avais dans la main droite, affaiblie considérablement par rapport à la gauche.
J'étais ambidextre, comme la plupart de gens de mon peuple, et je ne m'étais jamais rendu compte quelle chance c'était avant d'être privé en partie de mes facultés motrices. Toutes ces tâches dans mon métier qui nécessitaient l'usage des deux mains !

Afin de ré-exercer peu à peu, j'avais intégré à mi-temps l'atelier d'un artisan Hobbit, et commencé par des actions nécessitant peu de forces. Puis j'avais recommencé à sculpter. Mes doigts retrouvaient lentement mais surement leurs capacités, et je pus bientôt me permettre de tenir un ciseau à bois entre mes mains sans le lâcher, et en le tenant fermement.
Bientôt, je me mis à sculpter dans des bois de plus en plus durs. A mesure que naissaient les œuvres, je renaissais, me réaffirmait, et mon âme reprenait du repos.

En cette belle matinée, je me trouvais assis sur mon établi, songeant au chemin que j'avais parcouru. J'avais indéniablement perdu mes illusions de jeune elfe rêveur. Mais j'avais désormais de nouveaux rêves, plus réalistes, et d'autant plus excitants que je savaient qu'ils étaient réalisables.
Tôt le matin, j'étais allé livrer mes productions du mois à un marchand Hobbit, qui se chargeait de les vendre pour moi, en prenant un pourcentage tout à fait correct sur la vente. Il n'y en avait pas beaucoup, mais ma main droite était encore faible, et parfois, elle était prise de tremblements incompréhensibles qui m'empêchaient de travailler en sécurité. J'arrêtais alors immédiatement ce que je faisais. Je ne comptais pas me planter un outil dans l'autre bras !

Examinant la fine cicatrice blanchâtre qui ne manquait pas d'apparaitre sitôt que je relevais les manches pour travailler, je poussais un léger soupir.
Soudain, mes narines captèrent une délicieuse effluve de petit pain chaud. "Ah, avec du miel !" analysais-je. Puisque j'attendais une nouvelle livraison de bois qui n'arriverait pas avant quelques jours, je me permis d'aller faire un tour au marché.

-Tu as besoin de moi pour aujourd'hui, Georges ?

"Non, c'est bon, tu peux y aller Idril. Bonne journée !"

-Bonne journée !

Sautant au sol, je jetai un coup d'œil à ma main, qui venait de recommencer ses espèce de tremblements. Haussant un sourcil, je décidais d'oublier ce détail, et pris un plaisir incroyable à sentir le soleil sur ma peau en quittant l'atelier.
Je n'eus qu'à suivre l'odeur pour trouver le marché. Une fois arrivé au milieu de toute cette foule toutefois, je retrouvais une certaine timidité. Je dépassais tout le monde d'au moins une bonne tête, et j'avais l'impression que les regards étaient rivés sur moi, même si je savais bien que c'était faux.
Je tentais de me faire discret parmi les Hobbits. Avisant l'étal aux petits pains au miel, j'allais en acheter trois. J'en ramènerais à mes parents. Eux qui m'avaient transmis ce palais si sensible ne manqueraient pas de les apprécier !
Alors que j'allais regagner la maison, mon regard fut attiré par une tête devant moi qui dépassait de la foule. Si cette tête n'avait eu pour seule particularité que de dépasser de la foule, mes yeux se seraient vite détournés. Mais le fait est que le port de tête de la personne, qui se trouvait de dos, était assez particulier. J'eus un petit rire lorsqu'elle rentra dans un Hobbit, qui ne manqua pas de s'agacer. Je devais aller dans sa direction pour rentrer chez moi, mais je ne me serais pas arrêté si, en passant devant l'étal de Simond, le Hobbit qui vendait mes sculptures, je n'avais pas été interpellé par lui.

"Ah ! Idril, tu tombes bien ! Mademoiselle souhaite rencontrer un artisan Elfe. Et puisque tu viens à passer, restes donc ! Tu pourras voir ce qu'elle souhaite exactement."

Avisant l'Homme qui se tenait avec Simon et sa cliente, je songeai qu'il devait être son garde, car son maintien était noble.
Cependant, ravi de tomber sur quelqu'un qui s'intéressait à mon travail, j'approchais avec un grand sourire. Quand il s'agissait d'artisanat, ma timidité s'envolait complètement !

-Bonjour Mademoiselle ! Idril Felagund, enchanté de vous rencontrer ! J'ai réalisé ces sculptures qui semblent vous plaire. Que puis-je pour vous ?
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Hellëriel d'Anfalas

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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyMar 28 Juin 2016 - 1:00

Il était là. Juste là. Horriblement familier et en même temps particulièrement différent de ceux qu'elle avait connu. Comme une apparition étrange, une beauté astrale que les âges n'avaient pas sus entacher. Ça avait suspendu le temps et éclipsé le reste tout d'un coup et elle n'avait même pas perçu le mouvement protecteur qu'avait engagé Karadeg, plaçant son corps plus perceptiblement entre elle et l'étranger. Familier oui, d'une certaine façon , fascinant en fait et alors qu'elle regardait avec une attention toute particulière l'Elfe – car s'en était un – qui avait fait son apparition elle cherchait en lui les traits d'une silhouette qui avait pourtant disparu depuis longtemps. Ce n'était pas de la joliesse ou une classique beauté, plus que ça c'était transcendant en fait tellement que ça ramenait à la surface des souvenirs qu'elle avait fait de son mieux pour enfouir au plus profond de son esprit pendant les dix dernières années. C'était terriblement ironique qu'elle dusse rencontrer des elfes alors qu'elle avait quitté le Gondor pour rencontrer des semi-hommes. Elle entendit que son chaperon essayait de lui dire quelque chose mais elle ne le compris ou refusa de l'assimiler, ce n'était pas conscient mais elle était trop occupée à détaillée la créature qui avait envahi son champs de vision pour s'occuper des ridicules inquiétudes de Karadeg. Pour la première fois depuis très longtemps elle se demanda si son premier frère avait réellement rencontré des Elfes et les avait vu d'aussi près qu'elle les voyait pour oser lui reprocher de leur ressembler.

D'un regard de travers elle ordonna silencieusement à son garde-du-corps de s'écarter de son chemin alors qu'elle reprenait contenance et que son visage retrouvait une sérénité plus appropriée à la situation. Idril Felagund tel qu'ils s'était annoncé grand et blond disait être l’œuvre des sculptures qu'elle observait plus tôt et pour lesquelles elle avait demander à rencontrer un artisans elfique. Elle ne s'était pas vraiment préparée à l'éventualité que l'échange arriverai de manière aussi subite. Elle inclina légèrement la tête ce qui arracha à Karadeg un grognement outré. Elle l'entendis murmurer dans sa barbe qu'elle n'avait pas à baisser la tête devant qui que ce soit mais elle ne répliqua pas. Par moment elle avait la sensation qu'il était celui qui retirait le plus d'orgueil de sa condition, qui avait envie de servir une maîtresse qui ne cessait de porter des pantalons et des chemises et qui baissait la tête devant les artisans ? Elle savait que parfois cela pesait à Karadeg mais elle ne pouvait pas lutter contre sa nature ou peut-être qu'elle n'avait seulement pas envie de le faire.

« – Je suis Hellëriel fille d'Amethorn. Je suis venue ouvrir une route commerciale entre le Gondor et la Comté puisque c'est la volonté de mon père. Vous êtes doué de vos mains maître Elfe cela faisait bien longtemps que je n'avait pas eût l'occasion de voir quelque chose d'aussi délicat.  »

Elle avait commencé doucement en s'approchant un peu plus de l'étal tout en contournant la montagne de muscle que représentait Karadeg. Fille d'Amethorn, il n'y avait pas besoin de parler de famille, de parler plus avant à ce sujet. Elle aurait aimé avoir un nom qui puisse être dit elle aussi mais c'était une des première leçon qu'elle avait reçu de son père ; pas parce qu'elle était une batarde – encore que – mais parce certaines familles, comme la leur disait-il, attiraient les gens mal intentionnés. Hellëriel cependant doutait qu'on connaisse la noble famille du Conte dans une contrée si éloignée de la leur. Un sourire polit avait étiré ses traits alors qu'elle reportait son attention sur ce qui l'avait attirée dans un premier lieux.

« – En vérité je réfléchissait, je suis originaire des Anfalas. Pensez-vous que l'on puisse sculpter des frontons , des portes avec des motifs marins ou forestiers qui sont si cher à cette région ,mais il les faudrait assemblables sur le tard de manière à faciliter de transport ? Je ne connaît personne qui soit capable de pareille prouesse là d'ou je viens ni nulle part dans le Gondor et je pense que peut-être cela pourrait se vendre bien. Combien de temps vous faudrait-il pour sculpter un motif de la taille d'une porte , avez vous une idée? »

La Noblesse de son pays comme la bourgeoisie en dépit du fort militarisme de la région n'échappait pas au vice matérialiste et posséder des œuvres elfiques ramenées de contrées si lointaines était un fait assez rare pour susciter l'engouement. Sur le long terme elle imaginait parfaitement la façon dont des mobiles et des motifs plus petits pourraient égayées les maisons les plus modestes emportant avec elles les secrets et les souvenirs d'un pays lointain. Des saveurs auxquelles ne nombreuses personnes ne songeaient plus. Les hommes mortels avaient besoin de se concentrer sur un bonheur présent et pas sur des chimériques contrées si loin qu'ils ne pouvaient pas se les représenter. Un instant elle se demanda combien de siècle cet elfe là avait vu passer.

« – J'ai dans l'idée de séjourner quelques temps ici, accepteriez-vous de m'enseigner un peu ? Je n'ai jamais travaillé le bois je ne suis pas certaine de me rendre compte du travail que cela représente. Avec votre permission j'aimerai comprendre. »

Elle n'était pas certaine qu'il accepterai de travailler sur du long terme avec des humains, elle savait que leur deux races n'étaient pas forcément réputés pour leur bonne entente. Par nature et par la force des choses Hellëriel était une personne tolérante, parce qu'elle avait été élevé par les deux races qui avaient donné son sang à ses veines elle avait été en mesure de tirer du bon de chacune d'entre elle mais elle n'avait peut-être pas assez de recul sur les choses pour rester objective.

« – Travaillez-vous aussi avec l'autre Elfe qui parcoure le marché ? Êtes vous nombreux en ces lieux ou est-ce que votre présence est ponctuelle? »

Elle avait demandé alors qu'elle cherchait des yeux la silhouette de l'autre Elfe , le premier qu'elle avait aperçu la première fois.
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Nerewel
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Nerewel
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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyMer 29 Juin 2016 - 20:56

Nerewel mit sa main en visière et plissa les yeux pour mieux voir. Le paysage qu'elle avait devant elle se précisa, les couleurs s'adoucirent légèrement et alors, elle put admirer ce qu'elle regardait. Les collines se cachaient les unes derrière les autres, couvertes de champs de maïs ou d'autres plantations. L'elfe, enfant, n'avait pas eu la chance de vivre dans la campagne où l'agriculture est très présente, c'est la raison pour laquelle elle ignorait beaucoup de choses dans ce domaine. A cette distance, même ses yeux d'elfes ne pouvaient discerner la nature des plantations qui occupaient une grande partie des terres à l'Est.

Lorsqu'elle tourna la tête vers l'Ouest, une toute autre vision s'offrit à elle. On pouvait apercevoir un ruisseau qui se faufilait dans la prairie, et même si les collines étaient toujours présentes, il y en avait bien moins. Ces quelques bosses de terre était à moitié creusées et on voyait, sur le côté de chacune d'elles, une porte toute ronde. Il y avait aussi des fenêtres, circulaires elles aussi, et une barrière faisait le tour de la propriété, délimitant le petit jardin des habitants. Si Nerewel était venue en hiver, elle aurait vu de la fumée sortir du haut des collines, fumée qui s'échapperait par les cheminées des hobbits congelés par le froid.

La Teler se laissait impressionner par le mode de vie apaisé et le simplisme de ces petites gens. C'était un peuple de tranquillité, naïf, qui vivait comme il le sentait bon, sans se soucier du Mal dans ce monde. Nerewel revenait tout juste d'un conseil qui réunissait les chefs de régions du Nord. Ces derniers jours, elle avait voyagé pour arriver à Khazad-Dûm et rester dans une ambiance politique et grave. C'est sur son chemin de retour qu'elle avait décider de passer par cette contrée hobbite fort sympathique, où les visages jovials et la candeur des semi-hommes étaient plus qu'agréables.

C'est par un chemin de terre vers l'Ouest que Nerewel et ses accompagnateurs rejoignirent une petite bourgade. Par chance, ils débarquaient un jour de grand marché. C'était dans un grand brouhaha festif que les petites gens s'affairaient à acheter et à vendre leurs produits. Des ventes aux enchères souvent houleuses avaient lieu à chaque coin de rue, tandis que des petits marchands avaient posé tranquillement leurs biens sur des planches en bois. L'elfe ne fut pas surprise de voir que la plupart vendaient de la nourriture ou de la boisson. Les hobbits raffolaient des repas riches, c'est pourquoi ils se battaient tous afin d'obtenir des ingrédients rares qu'ils mangeraient avec appétit le soir-même.

La petite troupe elfique ne pouvait pas traverser le marché à cheval, alors ils s'arrêtèrent sur le côté du chemin et Nerewel s'adressa aux autres :

« J'ai grandement envie de faire un tour dans ce marché avant de reprendre la route. Le voyage est épuisant, je pense que ça ferait du bien à tout le monde de faire une pause, et voilà que ce marché nous tend la main. Il n'y a pas de mieux pour redonner le sourire que de voir la joie des hobbits. Qu'est-ce que vous en dites ? Allons se détendre, puis revenons dans une heure, prêts à repartir. Les gardes, vous vous relayerez pour veiller sur les chevaux. »

Les interlocuteurs exprimèrent leur enthousiasme, puis Nerewel descendit de sa monture. Sans prêter attention à ses amis, elle s'enfonça dans la foule et s'intéressa à tout ce qu'elle trouvait autour d'elle. Des épices, de la viande, du fromage, des céréales, etc... Mais alors qu'elle portait le regard droit devant elle, se dirigeant vers un marchand de poterie, l'elfe se rendit compte qu'il n'était pas facile de se déplacer dans cet agitation. Elle était de loin une de plus grandes personnes de ce marché, si bien qu'il lui était aisé de voir loin devant elle, mais en même temps elle devait toujours baisser la tête pour éviter les petites gens. Elle se fraya un chemin jusqu'à l'étal qui l'intéressait. Après une longue admiration, elle décida de ne pas les acheter et passa au stand suivant où elle fut surprise de voir d'autres personnes que des hobbits. En effet, un elfe et une humaine était en pleine discussion à quelques mètres d'elle. Nerewel, se sentant légèrement observée, croisa leurs regards et leur adressa un sourire accompagné d'un léger signe de tête de pure politesse, pour leur souhaiter le bonjour. Pas une seconde elle ne pensa à aller vers eux, certainement par timidité, mais elle s'intéressa aux magnifiques sculptures qui se faisaient nombreuses sur l'étal. De longues minutes passèrent où la Teler passait d'une oeuvre à l'autre, en faisant attention aux moindres détails comme si elle était devant un gigantesque tableau.
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Idril Felagund
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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyVen 1 Juil 2016 - 1:22

Malgré mon plaisir de voir que l'on s'intéressait à mes sculptures, j'éprouvai un certain malaise tandis qu'au lieu de répondre à ma question ou de se présenter, la gracieuse jeune fille qui se trouvait face à moi prenait le temps de me regarder avec une attention toute particulière...

Se rendit-elle compte qu'elle resta ainsi pendant une bonne dizaines de minutes, à m'observer sans un mot ? L'Homme qui semblait être son protecteur s'était légèrement rapproché, et finit par grogner quelques mots que je ne compris pas. Lui jetant un regard tranquille, je lui fis comprendre que je n'avais aucunement l'intention d'être incorrect avec sa protégée.

Puisqu'elle était visiblement subjuguée par ma présence, je cherchais moi aussi à comprendre ce qui chez moi pouvait bien déclencher autant de fascination...
Avais-je une trace de poussière de bois sur le nez ?
Un copeau sur l'épaule, peut-être ?

Cessant de me questionner, je me concentrais davantage sur l'expression qu'avait son visage, tout mes sens ouverts. Mes parents me trouvaient trop sensible, et puisqu'ils venaient de m'éviter de me laisser mourir à cause de mes tourments, je devais bien accepter qu'ils aient raison et que ce défaut fut mien. Dans la situation présente cependant, il devenait une qualité essentielle, semblable à un radar...La fascination de cette jeune personne n'était pas exactement la même que j'avais déjà observée chez ceux et celles qui voient un elfe pour la première fois. Elle n'était visiblement pas excitée, et cette tempérance ne pouvait qu'honorer sa personne. Il y avait...de la tristesse, dans son regard. Une profonde lueur de nostalgie, de deuil...mais de qui ? Son regard était vraiment touchant, profondément vacillant et fort à la fois.

« Elle est vraiment belle » remarquais-je alors. Des traits fins, réguliers...et une délicatesse émanant de tout son être telle que je pouvais en trouver chez...ma mère. L'Evidence s'imposa alors, lumineuse, à mon esprit. «Il y a quelque chose de mon peuple en elle ! Oui...Une étincelle...une flamme encore vivante ! Faible, mais vivante...et pourtant, elle n'est pas une Elfe. ». Son garde s'éloigna soudain un peu de nous, et le visage de la demoiselle redevint serein. Je comprit qu'elle reprenait un peu conscience de là où elle était.

Elle me salua d'une inclinaison de la tête, faite avec beaucoup de grâce, ce qui à mon grand étonnement fit grogner le grincheux derrière elle. J'avais rarement vu les royaumes humains dans ma vie. J'avais séjourné quelques temps au Rohan, mais j'y avais davantage mené une vie d'ermite qu'une vie bourgeoise et sociable...Cependant, si j'en referais à son maintien et à l'Homme qu'elle traînait, elle devait être noble, ou d'une famille assez riche pour se payer ce genre de services, ce qui expliquait qu'il semble exaspéré que sa jeune maîtresse salue...un artisan, tout elfique soit-il. (« Grruumbll...pas...saluer..grummblll... » fit-il dans sa barbe, ce qui faillit bien me faire perdre mon sérieux. Et on disait les Elfes imbus d'eux-même ?).

« – Je suis Hellëriel fille d'Amethorn. Je suis venue ouvrir une route commerciale entre le Gondor et la Comté puisque c'est la volonté de mon père. Vous êtes doué de vos mains maître Elfe, cela faisait bien longtemps que je n'avait pas eu l'occasion de voir quelque chose d'aussi délicat.  » dit-elle alors tout en se rapprochant de l'étal de Simond.

Ce fut alors à mon tour de la saluer. Je le fis de la manière qui puisse être considérée comme la plus honorable chez les Elfes, car je la saluais tel que mes parents m'avaient appris à saluer les Rois. C'était ma façon d'exprimer trois choses: Tout d'abord, je faisais comprendre à l'Homme par ce salut démesuré que sa protégée n'était pas non plus une reine. Ensuite, je montrais mon respect à cette jeune personne car je la saluais tout de même et enfin, je lui faisais part avec beaucoup de respect de ma gratitude par rapport au compliment qu'elle venait de me faire, et qui m'allait droit au cœur.

« – En vérité je réfléchissait, je suis originaire des Anfalas. Pensez-vous que l'on puisse sculpter des frontons , des portes avec des motifs marins ou forestiers qui sont si cher à cette région ,mais il les faudrait assemblables sur le tard de manière à faciliter de transport ? Je ne connaît personne qui soit capable de pareille prouesse là d'où je viens ni nulle part dans le Gondor et je pense que peut-être cela pourrait se vendre bien. Combien de temps vous faudrait-il pour sculpter un motif de la taille d'une porte , avez vous une idée? »

Alors elle vient du Gondor ! Les Anfalas...cela me rappelle quelque chose. Me replongeant dans les cours de Géographie que j'avais suivi il y avait déjà pas mal de temps, je tentais de me remémorer la cartographie du Gondor. Les Anfalas ! Cela me revenait ! C'était en pointe du Gondor, pas loin...de l'Océan ! Comme je l'enviais ! Je n'avais encore jamais vu l'Océan ,mais les chants que je connaissais en parlaient de la plus belle des manières.
Eloignant les questions que j'avais sur les Grandes Eaux, je me concentrai sur celles qu'elle me posait.

-Bien sûr que l'on peut sculpter ce que vous demandez ! Cependant, à moins que vous ne vouliez une essence de bois particulière, je ne saurais que trop vous conseiller d'utiliser les essences locales, et de faire venir la main d'œuvre, si celle qui se trouve sur place ne vous convient pas. Quant au motif à sculpter...Eh bien il vous suffit de regarder autour de vous pour constater la taille des portes ! Je doute qu'elles conviennent à vos habitations. Ajoutais-je en souriant. Il faudra donc adapter la taille du motif à vos portes...et enfin, le temps nécessaire à sa réalisation dépendra grandement de la complexité de l'ouvrage ! Sachez cependant que l'on part en général dans les 50/100 heures de travail pour le genre de décorations que l'on trouve dans ces contrées.

« – J'ai dans l'idée de séjourner quelques temps ici, accepteriez-vous de m'enseigner un peu ? Je n'ai jamais travaillé le bois je ne suis pas certaine de me rendre compte du travail que cela représente. Avec votre permission j'aimerai comprendre. »

« Moi ? Enseigner ? … Voilà qui ne m'était encore jamais venu à l'esprit ! » pensais-je avec surprise. Cette idée ne me déplaisait pas, curieusement...J'avais appris beaucoup de choses, et avait passé des années à exercer en Lorien. Je pouvais très bien transmettre ces connaissances, d'autant plus que j'aimais parler avec les gens, les comprendre et les aider...Mais était-je prêt à me fixer ici ? Peut-être pas dans la Comté.
J'aimais énormément ces gens et ces paysages, mais j'avais besoin de retrouver les voix des forêts Elfiques de mon enfance, de les sentir me bercer et me rassurer...de savoir qu'elles m'accompagnaient toujours. J'avais été profondément blessé par le mal qui avait ravagé Mirkwood il y avait longtemps de cela.
Cependant, je n'avais rien contre le fait de lui présenter le métier pendant quelques jours si elle le souhaitait.

-Je serais ravi de vous présenter le métier, si vous acceptez de me suivre jusqu'à mon atelier ! Vous êtes aussi le bienvenu, Messire... Ajoutais-je à l'intention du garde du corps....Si je puis me permettre...vous ne vous êtes pas présenté.

« – Travaillez-vous aussi avec l'autre Elfe qui parcoure le marché ? Êtes vous nombreux en ces lieux ou est-ce que votre présence est ponctuelle? »

A ces mots, je ne pus m'empêcher de rire.

-Mademoiselle, pensez-vous vraiment que tous les Elfes de la Comté se connaissent ? Je ne vois même pas de qui vous voulez...Oh, est-ce de cette Dame là que vous parlez ? Non, elle m'est inconnue... répondis-je en avisant une Elfe au port très digne non loin de nous, qui nous adressa un léger sourire, et continua d'observer avec attention les objets sur le stand. Mes sculptures ! Elle aussi était intéressée ? Eh bien décidément, c'était le jour où il fallait que je passe par le marché !

-Simond, tu connais cette dame ?

« Humpf ? MmmmNoon...Scruntch...Elle a l'air d'apprécier tes sculptures d'ailleurs...Chompchomp... » me répondis le Hobbit, plusieurs petits pains fourrés aux baies dans les mains.

Voyant cela, je me mis à rire. Ah, les Hobbits étaient vraiment d'incorrigibles gourmands !

-Tu ne vendras rien, si tu ne t'intéresses pas à tes clients et leur préfère des petits pains...Et si tu ne gagnes pas d'argent, comment veux-tu continuer à manger d'aussi délicieuses pâtisseries ? Tu seras obligé de te contenter des tourtes à la pomme trop cuites de Mme.Fierabras ! Lui fis-je remarquer judicieusement avec un sourire taquin, en adressant en même temps un regard complice à la jeune Hellëriel.
Ma remarque fut magique. Simond posa aussitôt ses petits pains sur une délicate serviette à carreaux rouges, s'essuya les mains et ôta les miettes sur son veston, après quoi il se racla la gorge et prit un air très professionnel.

-Madame ? Euuh, excusez-moi, Madame l'Elfe ? L'artiste est présent en ce moment même ! Dit-il en me désignant de la tête. Profitez-en ! Il sera ravi de vous en dire davantage sur ses sculptures !
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Hellëriel d'Anfalas

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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyLun 4 Juil 2016 - 18:43


C'était possible.
Faire travailler directement des artisans sur des essences présentes dans la région ou elle espérait implanter le commerce.  Déjà son esprit fourmillait de motifs, de calculs efficaces prenant en compte le prix du bois de la main d’œuvre importée, le bois  et ce que cela coûterai de loger tout ce monde.  Mais c'était vrai que ce serai plus pratique finalement que de commander les portes et de venir les chercher prenant en compte le risque de les abîmer en cours de route. Il y avait aussi des elfes là d'ou elle venait non pas qu'elle en ait déjà rencontré mais c'étaient des choses qui se racontaient , après tout ils n'étaient pas si loin de Dol-Amorth dont les rues regorgeaient de ces êtres superbes. Est-ce que ce n'était pas dans ces rues d'ailleurs qu'Amethorn avait rencontré cette jeune femme qui deviendrait son amante ? D'une façon plus discrète , secrète qu'elle espérait totalement invisible, Hellëriel se réjouissait déjà de voir les alentours de la demeure de son père investis d'Elfes.  Il lui semblait qu'alors, elle retournerai enfin à ce que la nature lui avait donné. Peut-être parce qu'elle avait été élevée par eux  entourée de certains d'entre eux elle s'était toujours sentie plus a l'aise avec leurs coutume, leurs façon de faire et puisqu'elle avait grandit sans presque un mot de Westron , sa langue maternelle lui manquait plus qu'elle n'aurait osé le dire.  Elle avait porté son indexe à sa bouche cherchant à manger les peau qui entouraient son indexe avec une rare application , comme si cela pouvait la rendre plus concentrer qu'elle n'était.  Elle savait pourtant qu'elle perdait de vue la raison première de sa venue dans des contrées hobbites. Ça , en revanche : ça n'avait pas échappé à Karadeg.

« – Vous savez ce que Monseigneur penserai de vos interactions avec les elfes, soyez raisonnable et laissez ce commerce à ceux qui sont compétent dans ce domaine. »

Si elle le savait ? Plutôt deux fois qu'une. Ça ne l'avait pas marquée quand elle était jeune mais quand elle y pensait avec du recul , Hellëriel se demandait de quoi au juste son père avait peur.  Qu'elle soit plus fidèle à son sang elfique qu'à celui des hommes qui coulait dans ses veine ? Craignait-il qu'elle soit capable comme sa grand-mère l'avait été ou, sa propre mère , de ressentir cet unique et éternel amour elfique que rien n'aurait sus rompre ? Un amour pour lequel elle serai morte de chagrin et de solitude , comme sa mère avant elle ? Sans doutes.  Parce que cela aurait été mauvais pour les projets qu'il espérait nourrir grâce à elle.  Les projets qui l'avaient poussés à éduquer une fille illégitime quand il avait déjà trois robustes garçons. Quand à ceux qui étaient « compétents » dans ce domaine , s'il ne parlait pas de leur maître en personne , Karadeg ne pouvait que parler d'Orsil, l'héritier en titre de la Maison.  En dépit de ses nombreuses qualités, Orsil vouait  aux elfes comme à de nombreux autres peuples un dégoût féroce teinté d'une rage que nul ne savait expliquer. Mais parce qu'Amethorn ne tenait pas a ce que sa fille renoue avec son passé au risque qu'elle décide de disparaître sur les routes pour vivre dans une forêt comme elle avait coutume de le faire avant, Orsil était généralement détaché à ce genre d'activités. Ce n'étaient cependant pas des mots qu'elle avait envie d'entendre. Elle décrochât un regard profondément mauvais à son gardien.

« – Cessez donc de vous comporter comme un mufle Karadeg, parce que je suis à deux doigts seulement de vous apprendre la correction et sachez que je le ferai d'une façon atrocement cruelle. »

Carrant la mâchoire l'homme s'était tu cependant. Elle n'avait jamais été ouvertement violente avec lui ou avec qui que ce soit d'autre pour autant qu'il le sache mais , quelque part, au plus profond de lui, il savait qu'elle était capable de mettre sa menace à exécution. Toujours était-il qu'il n'avait pas envie d'être celui qui rencontrerai pour la première fois la facette coercitive  de sa maîtresse. Le premier à devoir faire face à toute sa colère et sa violence refoulée depuis des années.  Parce qu'il y en avait plus certainement que chez bien des gens. D'abord parce que l'on avait restreint au maximum sa nature profonde qui était de courir librement ou elle le désirait et , en suite parce qu'on l'enfermait encore dans des promesses qu'elle ne voulait pas tenir.  Aussi parce qu'il la connaissait depuis sa tendre enfance , il savait qu'elle avait toujours été portée et volontaire pour ce qui était de l'entraînement militaire, elle avait un grand besoin de se dépenser et de laisser libre cour à qui elle était .

« – Je ne sais pas dire si des hommes même bien formés pourraient atteindre un tel raffinement.  Vous pensez que des artisans accepteraient de se rendre si loin ? peut-être que l'on devrai pré-choisir des motifs en Anfalas et apporter les croquis ici afin que l'artiste décide de ce qui est réalisable, de ce qui ne l'est pas et , enfin si cela vaux le voyage ? »

c'était plus doux.
Comme si elle était revenu à elle alors qu'elle adressait une nouvellement fois à l'elfe.  C'était pour ce genre de chose que Karadeg persistait  à dire qu'elle n'aurait pas du se trouver sur les routes. Même si elle valait deux hommes. Mais lui aussi pouvait imaginer les ravages divers que pouvaient causé ce sang en elle.  Encore palpitant, quelques braises dans l'âtre de son cœur qui ne demandaient qu'à êtres rallumées. Et si cet elfe là le faisait ? Lui ou un autre qu'elle rencontrerai ici d'ailleurs ; leur magie prendrait-elle le dessus ? Elle ne pouvait pas devenir un elfe à part entière c'était un fait, mais si elle tombait amoureuse ? Si elle décidait que la nature était sa mère tout compte fait et qu'elle décidait de lui filer entre les doigts ? Elle en était généralement capable il n'était pas certain de pouvoir la retrouver et la ramener si elle décidait de suivre un quelconque instinct caché en elle.  Ça lui déplaisait profondément. Intimement. Pourtant il aimait cette enfant. Comment aurait-il pu faire autrement ? Elle avait principalement des mots doux pour lui, des regards tendre et plein de cette fierté d'avoir été élevée par lui. C'était derrière lui qu'elle se cachait quand elle avait peur ou qu'elle était intimidée, il était son bouclier face au reste du monde et d'une certaine façon c'était à elle plus qu'à son père qu'il était fidèle.

Hellëriel, elle en vérité était bien loin de toutes ses préoccupations puisque la seule chose qu'elle avait eût envie de retenir de cette conversation c'était encore qu'il était d'accord pour lui enseigner ne serait-ce qu'un peu son travail.  Elle avait toujours pensé qu'il n'existait pas de meilleure façon de comprendre la difficulté et la charge qu'un travail représentait que de l'expérimenter sois-même.  De toutes les manières elle avait toujours aimé prendre part aux travaux manuels. C'était plus juste selon elle.  Avec un sourire plus doux quoique assez neutre, mais intérieurement jubilé
qu'elle espérait invisible à l’œil nu elle s'était incliné une nouvelle fois :

« – Je vous en serais toujours reconnaissante et je serai assidue, je promet que vous ne perdrez pas votre temps. »

Puis ses mots s'étaient tournés vers Karadeg. Il ne s'était pas présenté. L'homme avait regardé l'elfe avec une rare intensité, le fixant , le transperçant de son regard clair. Comme pour imposer sa puissance, imposer le fait qu'il était le mâle dominant en ces lieux, comme s'il avait essayé de dire sans mots et d'un seul regard, à Idril, que sa présence n'était pas la bienvenue, que cette entrevue n'était pas souhaitable et qu'il était encore temps de l'annuler, de réviser son jugement à ce sujet, puis d'une voix claire mais grave il s'était présenté , en quelques mots simples.

« – Karadeg. Je travaille pour le père de la jeune Dame. Considérez seulement que je suis son ombre. »

Il aurait pu dire «  ne me parlez pas » qu'il aurait été aussi clair. Ce n'était pas une mauvaise personne pourtant mais il était comme ça, bourru et profondément antisocial, inadapté à la vie de groupe avec une arrogance très particulière, il défendait avec la férocité d'un dragon le trésors qu'on avait placé entre ses mains. Sans ajouté quoique ce soit il avait détourné la tête pour se concentrer sur l'agitation du marchés alors qu'Hellëriel poursuivait naïvement dans ses questions, toujours intriguée par l'elfe qu'elle avait croisé plus tôt.  

Et Idril avait rit.
C'était un son fabuleux, surréel en fait. Ça avait arraché quelque chose dans son ventre ou peut-être que c'était le contraire ? Ça avait allumé quelque chose d'oublié et elle avait eût du mal à retenir un gloussement en écoutant sa réponse, même si elle était honteuse.

« – Cela paraît ridicule n'est-ce pas ? Mais en vérité je ne m'attendais pas à rencontrer des Elfes ici-bas, je pensais vos contrées plus au nord ou plus au sud. Alors croiser plusieurs d'entre-vous sur ce marché m'a rendue curieuse . Je suis désolée. »

Elle avait ajouté des rires toujours plein les yeux. Alors qu'elle suivait du regard son regard à lui pointant en direction d'une autre elfe. Elle avait du arriver pendant qu'elle était trop absorbée par la présence du premier et Hellëriel avait hoché positivement la tête pour affirmer qu'elle parlait bien de la même personne.

« – Oh oui, vous pouvez vous approcher !  » levant la tête vers Idril elle avait eu une moue désolée «  Je suis désolée Monseigneur je n'avait pas l'intention de monopoliser votre temps. »

En vérité elle ne savait pas si elle était véritablement prête à voir un autre elfe. Une femme cette fois et dont la couleur des cheveux était si proche de celle qu'elle avait connu. Elle aurait aimé se cacher mais elle était en même temps si étourdie par cette chance qui n'était pas prête de se représenter de sitôt.  Dans son dos elle sentait la taille rassurante de Karadeg et malgré ses méchants mots elle savait qu'elle pourrait s'appuyer sur lui si le besoin venait à se faire sentir.[/color]
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Nerewel
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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyMer 3 Aoû 2016 - 15:50

Pendant son observation, Nerewel se sentait légèrement observée par les individus qui se trouvaient non loin d'elle. Un elfe, un hobbit, un humain et une humaine. Ils étaient quatre, et une conversation s'était créée depuis quelques temps. La Teler avait une oreille qui traînait souvent dans les conversations des autres, par pure curiosité, et aujourd'hui elle avait l'occasion d'entendre un dialogue plutôt original car il semblerait qu'il s'agissait d'une rencontre. Mais avant qu'elle n'ait pu discerner le principal sujet de conversation, quelqu'un vint l’interpeller.

"Madame ? Euuh, excusez-moi, Madame l'Elfe ? L'artiste est présent en ce moment même ! Profitez-en ! Il sera ravi de vous en dire davantage sur ses sculptures !"

Nerewel, qui regardait encore les sculptures, leva la tête et la tourna vers cette personne. Apparemment il lui fallut aussi baisser la tête puisqu'il s'agissait en effet d'une petite personne. Un hobbit ! Non, pas n'importe quel hobbit, mais le hobbit qui était il y a quelques secondes avec la petite troupe que Nere épiait discrètement. D'instinct, elle lui sourit gentiment, ce semi-homme avait l'air très aimable. Il semblerait que ce fut le vendeur de ce stand. Elle leva les yeux vers l'elfe que le hobbit avait désigné d'un geste de la tête. Cet eldar avait l'air tout aussi gentil et il arborait un air de paix et de sympathie. Ravalant sa timidité, Nerewel était prête à aller lui parler, et surtout le complimenter de ses oeuvres. Avant cela, elle adressa quelques mots au hobbit :

"Merci beaucoup, Monsieur le Hobbit, je ne savais pas que c'était lui-même l'artiste de ces œuvres ! Je vais tout de suite à sa rencontre, ses sculptures m'impressionnent beaucoup !"

Aussitôt elle eut fini sa phrase qu'elle entendit qu'on s'adressait à elle :

« Oh oui, vous pouvez vous approcher !  »

C'était l'humaine, qui discutait avec le sculpteur, qui venait de parler. Un sourire se peigna sur le visage de la Teler alors qu'elle avança de quelques pas. S'approchant du petit groupe, elle les salua :

"Bonjour à vous, je me nomme Nerewel et je suis l'Intendante du Lindon. Je ne voudrais pas vous importuner, mais le vendeur Hobbit m'a conseillé de venir voir l'artiste des œuvres que je viens d'observer."

Non pas qu'elle veuille se vanter en se présentant comme l'Intendante du Lindon, mais Nere avait pris l'habitude de se présenter ainsi et elle n'avait pas fait attention à ses mots en les prononçant. Elle aurait peut-être préféré rester dans une sorte d'anonymat où on la considère comme une simple elfe, mais pour cette fois c'était trop tard.

Quoiqu'il en soit, la Teler se tourna vers l'auteur des sculptures. A côté, l'humaine avait l'air un peu distante, mais en même temps c'était elle qui lui avait lancé d'un ton chaleureux qu'elle pouvait approcher, il y a quelques secondes à peine. Derrière elle, se tenait un garde qui avait une carrure plutôt impressionnante. Certainement accompagnait-elle la jeune fille sur le marché en cas de danger, même si cela semblait absurde qu'un quelconque danger arrive ici. Ici, dans un marché hobbit, voyons ! En tout cas, le soldat avait l'air tellement imposant que Nere avait presque peur de parler à l'humaine. Pour le moment c'était à l'artiste qu'elle s'adressait, mais elle espérait bien ne pas mettre les deux humains de côté dans la discussion, mais plutôt qu'ils s'y ajoutent et que chacun fasse connaissance.

Nerewel tint aussitôt à complimenter l'artiste, par politesse mais surtout parce qu'elle trouvait ses œuvres remarquables et qu'il serait bête de ne pas le lui dire.

"J'admire les sculptures que vous avez créées de vos mains, elles sont splendides ! Jamais je n'ai vu autant de précisions dans des objets faits à la main, on y voit beaucoup de talent et je suis sûre que vous avez pris du plaisir à créer ces merveilles !"
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Idril Felagund
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MessageSujet: Re: Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime   Nerewel ||○ Il faut un pareil voyage pour me faire aimer mieux encore ceux que j'aime EmptyDim 19 Mar 2017 - 21:18

-Accompagnez-nous, ce n'est qu'à quelques pas d'ici ! Nous serons mieux pour discuter et si vous le désirez, vous pourrez vous exercer vous aussi à la sculpture ! Proposais-je à l'Intendante.
Je ne savais quelles raisons l'avaient amenée à quitter momentanément ses contrées ni si c'était là l'aller ou le retour qu'elle effectuait mais j'espérais qu'elle ait le temps de faire une pause en notre compagnie.

-Allons-y, nous arriverons à temps pour la pause de Georges. Je travaille avec lui, c'est son atelier. C'est un ébéniste qui possède beaucoup de contacts. Ajoutais-je à l'intention d'Helleriel.

Je saluais Simond d'une poignée de main (que je dû essuyer sur mon vêtement car le Hobbit me la rendit couverte de miettes de tarte...) puis nous nous dirigeâmes vers l'atelier.

L'atelier de Georges était vétuste, c'était le moins qu'on puisse en dire. Il y faisait bien trop chaud l'été, et on s'y gelait l'hiver, malgré la grande cheminée au manteau de pierre qui se situait au fond de la pièce. Vu de l'extérieur, l'atelier ressemblait à n'importe quel Smial Hobbit, à ces particularités près que la porte ronde d'entrée, qui s'ouvrait à double battants, était deux fois plus grande et large que la norme, et qu'en lieu et place des fenêtres qui ornent généralement les habitations hobbits, on pouvait voir une large baie vitrée composée d'une multitude de petites vitres de verre.
Lorsque l'on entrait, on se trouvait directement dans l'atelier, qui occupait quasiment toute la surface. C'était à ce moment-là que vos yeux s'ouvraient grands.

A votre droite se trouvait la baie vitrée. Elle était bordée sur toute sa longueur par un grand établi de bois que l'on avait rehaussé sur des caisses. La surface de celui-ci était la seule que vous puissiez voir libre dans la pièce. Toutes les autres surfaces planes disponibles étaient sois le sol, recouvert d'un tapis de copeaux où que se posent vos yeux, sois le dessus des hautes armoires qui meublaient deux pans entiers de murs, mais ceux-ci, en plus de supporter une belle couche de poussière, étaient bien trop hauts pour qu'on travaille dessus.
De l'autre côté de la pièce se trouvait la cheminée. Aucun feu ne dansait jamais dans son âtre encombré de gros sacs en toile de jute, qui laissaient déborder une multitude de copeaux.

En fait, les copeaux et la poussière de bois semblaient régner en maître dans la pièce, pour le plus grand malheur de Georges !
Ils étaient sur les grandes roues reliées par une chaîne de métal que l'on faisait tourner avec la force du cours d'eau adjacent à l'atelier, et qui servaient selon la machine à laquelle on les reliait, soit à porter de lourdes charges, soit à donner puissance et autonomie à une étrange machine de bois et de fer forgé qui se trouvait à côté et au pied de laquelle un tas de copeaux tout à fait satisfaisant augmentait encore l'épaisseur de la couche au sol.
Ils étaient aussi sur les objets divers posés sur les étagères des armoires de chêne. Ils se trouvaient encore sur le réseau de poutres, alourdies de crochets et chaînes en fer, qui parcourait le plafond de l'atelier.
Ils étaient même dans l'air, flottant paisiblement comme une nuée de petits papillons lorsque le travail avait débuté, et entrant dans une gracieuse danse lorsque la porte de l'atelier s'ouvrait pour laisser entrer bois, meubles, clients ou propriétaire.
Il suffisait qu'un rayon de soleil malicieux se faufile à travers les grandes fenêtres pour que l'air semble tout entier envahi de minuscules lucioles scintillantes et frémissantes.
Cette magie ravissait les clients et agaçait au plus haut point le pauvre Georges, qui n'avait de cesse de renifler, éternuer et voyait son nez constamment irrité.

Ma collaboration avec lui marqua un nouveau tournant. Il put enfin cesser d'investir une fortune en mouchoirs de tissu ainsi qu'en fil et aiguille pour repriser ceux usés. Lorsque je rendis visite à Georges la première fois, j'écarquillai les yeux de stupeur. Je n'avais connu jusqu'à présent que les ateliers elfiques...et ceux des Hobbits ne possédaient visiblement pas les mêmes améliorations. A peine avions nous conclu notre accord de partenariat que je lui proposais de nombreux projets d'amélioration pour son atelier.
A la description que vous avez lue, il me faut donc faire quelques modifications.

A la place des sacs débordants de copeaux qui occupaient auparavant l'âtre de la cheminée se trouvait un poêle à bois dont les tuyaux de métal couraient au plafond parmi les poutres et passaient par le conduit de la cheminée pour déboucher sur l'extérieur. Le sol était propre et l'air sain, et il y régnait désormais été comme hiver une température tout à fait agréable. La chaleur produite par la combustion des copeaux servait aussi, par quelque procédé un peu technique, à changer l'air de la pièce sans soulever la poussière.

Lorsque mes invitées passèrent la porte, elles purent donc entendre le joyeux bonjour d'un Hobbit qui avait enfin cessé de tousser à tout va.

"Mesdames, je vous souhaite la bienvenue ! Monsieur, je vous salue...Georges Fierabras, pour vous servir ! Déjà revenu Idril ? Le chargement de bois n'est pas arrivé en si peu de temps, sais-tu ?...Je pensais les Elfes plus patients que cela !" me taquina t'il comme à son habitude.

-Oh, il n'est toujours pas arrivé ? Soit !...je vais sculpter les poutres du plafond en attendant alors ! répondit-je, jouant à l'imbécile. Bon, trêve de plaisanteries ! lançais-je. J'avais fort bien adopté les expressions Hobbits. Je t'amène deux personnes d'excellente origine qui ont apprécié mon travail. Je te présente Dame Nerewel du Lindon, et voici Damoiselle Hellëriel d'Anfalas, qui recherche des artisans elfes, et si je ne me trompe pas, souhaite établir des relations commerciales de toutes sortes avec la Comté. annonçais-je en leur laissant place. J'eus du mal à ne pas sourire devant la réaction de Georges, qui avait salué les nouveaux arrivants comme il saluait habituellement ses clients Hobbits ordinaires: Poliment, mais sans vraiment s'attarder sur les détails...

"Seigneur ! Il me jeta un regard incrédule. Une Dame Elfe ! Il fixa Nerewel un moment, bouche bée. Je croyais que vous étiez les derniers de la région...Marmonna t'il en faisant référence indirectement à mes parents.
Oh ! Triple buse...Une autre Dame Elfe ! Mon atelier est béni ! sursauta t'il en apercevant Hellëriel.
Puis il examina Karadeg de plus près, soulevant ses lorgnons d'un geste théâtral. Ah, vous...Je vois bien que vous êtes un Homme ! Mais vous n'êtes pas d'ici...Il se tourna vers moi.
C'est tout bonnement extraordinaire ! Deux Elfes et un Homme de contrées éloignées dans mon humble atelier ! Savez-vous que c'est la première fois qu'un Elfe autre qu'Idril entre ici ? Quant aux Hommes, seuls ceux de Bree viennent me visiter quotidiennement..."
Soudain, il se donna une grande claque sur le front. L'instant d'après, il était au sol et faisait mille courbettes et révérences, ôtait et remettait sa petite toque de feutre à tout va, ne sachant plus comment honorer des tels invités.
Georges était une personne profondément gentille et bienfaisante, qui m'avait permis avec mes parents de retrouver goût à la vie, et je lui vouais une amitié profonde. Mais je craignais que ses manières comiques et très éloignées des coutumes elfiques ne le fassent passer devant l'Intendante pour un niais peu cultivé. Savais-t'on jamais...Je me montrerais aveugle en prétendant que les Elfes étaient tous bienveillants et tolérants.

-Georges, Dame Helleriël et son protecteur viennent du Gondor. Ils souhaitent établir une route commerciale avec la Comté pour Sire Amethorn. Je vais tenter de lui enseigner quelques rudiments de sculpture durant deux ou trois jours. Peut-être devriez vous lui parler de votre requête ? demandais-je à la jeune femme.
-Georges connaît beaucoup de sculpteurs excellents au Gondor. Précisais-je. J'hésitais encore à lui avouer que même si j'aurais été ravi de travailler pour son père, j'avais encore trop de difficultés avec ma main pour proposer un prix convenable pour mon travail. De toute manière, en sculptant avec moi au cours des jours prochains, elle ne tarderait pas à comprendre le problème. Cette seule idée me mit un peu d'amertume à l'âme.
-Dame Nerewel effectue un passage de courte durée par la Comté. Elle a également apprécié mon travail. Je vous remercie d'ailleurs chaleureusement pour vos compliments. Vous n'avez pas idée de la valeur qu'ils ont à mes yeux. dis-je en tentant de cacher l'émotion qui m'envahissait au souvenir de leurs paroles de félicitations. Mon travail acharné de rééducation trouvait enfin sa raison d'être. Pouvoir à nouveau exercer mon art avec suffisamment de qualité d'exécution pour qu'il obtienne de telles appréciations faisait naître en moi des mélodies insaisissables, qui couraient dans mon corps en dispersant leurs notes joyeuses et apaisantes. Dans ces moments là, je me sentais entier.

-Georges, si tu permets, je vais monopoliser l'établi pour ces Dames et moi-même.
Soudain, les larges tenues de mes invitées attirèrent mon attention.
-J'ai bien des tenues de rechange chez moi, mais il faut que j'aille les chercher. Cela ne prendra pas plus de cinq minutes. marmonnais-je pour moi-même essentiellement. J'insiste, vos tenues sont trop amples et leurs étoffes sont très délicates... il serait dommage de les abîmer ! Georges, je les laisse à tes bons soins.


Tout en allant chercher les tuniques, je songeai à l'étrange humaine. Elle n'était pas une demi-elfe, mais elle avait tout de même une origine elfique. Le membre le plus proche d'elle qui lui avait légué un monceau de notre flamme devait être un grand-parent...
Oserai-je lui poser la question ? Quelque chose dans son regard lorsque nous nous étions rencontré m'avait interpellé. Une sorte de...d'appel. Un appel silencieux d'une partie d'elle que l'on avait tenté d'enterrer. Quelque chose dans son âme n'avait pas oublié les forêts, et se languissait de les revoir ! Quelque chose que les humains voulaient étouffer, mais qui devait survivre, au risque de causer la perte de la jeune femme, de la transformer en un triste fantôme d'elle-même pour le restant de ses jours.

Le pouvais-je ? Me permettrais-je d'ouvrir son âme aux sentiments de notre peuple ? De risquer de l'entraîner loin des siens, de l'ôter à son protecteur ? L'Homme l'aimait comme un père. Le regard qu'il m'avait lancé avait très bien transmis son message. Mais il devait comprendre que la nature des Elfes, même provenant d'un parent éloignée, était trop puissante pour que, lorsque son appel se faisait entendre aussi clairement, on puisse l'étouffer simplement comme on étouffe un cri. Ces choses, les humains le comprenaient difficilement, voir pas du tout. Tôt ou tard, cet instinct éclaterait, et si l'on tentait alors de l'enfermer, il sortirait de force, et dévasterait la jeune Hellëriel au passage.

-Idril ? Mes parents m'interpellèrent d'une même voix depuis la bibliothèque.
-Tout va bien, je suis revenu chercher quelques tuniques pour des personnes qui souhaitent apprendre des rudiments de sculpture. D'ailleurs...Maman, pourriez-vous me prêter deux tuniques en coton, à manches courtes ou près du corps s'il vous plaît ? L'Intendante du Lindon en personne est ici, ainsi qu'une demoiselle de bonne famille du Gondor. Leur prêter une de mes tenues ne serait pas convenable, je crains.
-Je te les apporte !

Le temps de prendre une tunique dans mon armoire, je fus rejoins par Tari, qui en mère intuitive, sentit mon trouble. Je lui expliquais la situation d'Helleriël, lui demandant si elle pensait que je devais me permettre de la guider sur le chemin de notre race.
-Idril, si tu ne le fais pas, tu sais ce qui arriveras... Toute sa vie, elle vivra bridée. Elle souffrira et son cœur se languira sans repos de cette vie vers laquelle tout son être l'attire...Suis ton instinct, il est mêlé à celui des Noldors dont j'ai moi-même hérité. Ce n'est pas une tâche aisée, mais c'est un devoir non-écrit que tu dois accomplir.
répondit ma mère avec sagesse. Elle posa une main apaisante sur mon épaule, et à la vue de son sourire tranquille, mes doutes s'évaporèrent.

En revenant à l'atelier, j'étais bien décidé à aider la jeune fille à écouter la flamme qui brûlait en elle avant qu'elle ne s'y enflamme les ailes. Nerewel, Intendante du Lindon, pourrait peut-être se faire entendre plus facilement de Karadeg au vu de son rang élevé. S'il n'écoutait pas la voix de la raison, peut-être celle de l'expérience pourrait-elle le faire fléchir ? J'étais décidé à lui demander son aide.


[Ouf, Après tout ce temps, enfiiiin je poste ! J'espère que votre intérêt pour le rp ne s'est pas terni par ma faute. pale  Si il faut modifier quoique ce soit, n'hésitez pas.]
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