Le Pays de Dun

L'histoire du pays de Dun n'a jamais été de tout repos. Originaires des terres appartenant maintenant au Rohan, les hommes de Dun en furent chassés par ces derniers lorsque le Gondor céda arbitrairement leurs terres ancestrales. Ils furent également chassés de l'Enedwaith. Les natifs en conçurent une profonde rancœur, en particulier contre le Rohan, qui aujourd'hui encore guide nombre de leurs actions. Exilés dans leurs terres actuelles, les hommes de Dun reconstruirent leur société sur les cendres de ce qu'ils avaient et après avoir été décimés, ce ne fut pas une mince affaire. Le pays de Dun a donc un retard considérable sur ses voisins tant en terme de démographie que de technologie. L'arrivée au pouvoir de Saroumane permit de combler un peu ce dernier point, car il leur apporta nombre de connaissances utiles encore de nos jours. Datant de quelques années à peine, l'accession au pouvoir de Shimrod Siobhan, dit l'Ours de Dun, marqua un tournant dans l'histoire du pays, en entrant dans une période de fort accroissement économique, démographique et surtout de construction sans précédent.

Les hommes de Dun, contrairement à ce que l'on pourrait croire, sont plutôt cosmopolites. Ils accueillent volontiers des individus issus d'autres pays, voir même de races différentes. Bien que majoritairement composée d'humains, la citoyenneté de Dun comporte également quelques dizaines de hobbits et de nains, ainsi que de rares elfes. Il n'est pas rare qu'un homme de Dun ait une dizaine d'enfants, aussi bien légitimes que bâtards. Les plus hautes strates de la société sont en effet friandes d'aventures en toutes sortes, tandis que les gens du commun se contentent bien souvent d'une seule femme.  

A l'origine, le pays de Dun était composé de clans qui se réunissaient en conseils afin de décider de l'avenir du pays. Chaque clan était mené par un chef, choisi par ses pairs. Au fil des siècles, cette disposition évolua peu à peu, le pouvoir devenant souvent héréditaire. Les clans s'opposaient régulièrement, si bien que nombre d'entre eux ne prenaient plus la peine de se présenter en conseils. Lors de son accession au pouvoir, le roi Shimrod se mit à diriger seul le pays, gardant pour ministres et conseillers les plus méritants parmi son peuple, sans distinction d'appartenance à un clan. Méritocratique, la société de Dun trouvera donc régulièrement à des postes de pouvoirs des hommes forts ou particulièrement doués dans leurs domaines respectifs. Les femmes ne sont quasiment jamais représentées.

Le pays de Dun est extrêmement militarisé. Un service militaire obligatoire pour les garçons assure le royaume que chacun est en mesure de prendre les armes si nécessaire. L'armée ne comporte que peu de hiérarchie, les simples soldats tenant leurs ordres de capitaines, eux-mêmes sous les ordres de quatre généraux chargés chacun en charge d'une portion de pays. Pourtant, ces grades sont très respectés et dénotent d'un talent particulier. Les généraux sont considérés comme des maîtres en stratégie et en gestion d'hommes et celui qui ne les respecte pas le fait à ses risques et périls.  

Les questions de moindre importance sont généralement jugées par ceux qui portent encore le titre de chef de clan. Il arrive bien souvent que les litiges se règlent à la pointe de l'épée et que nul ne soit jamais sollicité. Les hommes de Dun lavent leur linge sale entre eux et il faut qu'une question soit réellement épineuse pour qu'elle soit portée en audience auprès du roi. Celui-ci accorde des entrevues deux fois par semaine lorsqu'il est présent dans la capitale. S'il n'y est pas, vous serez reçus soit par un ministre, soit par un conseiller du roi. La justice à Dun est parfois expéditive et Shimrod est particulièrement intransigeant sur ce qui concerne la sécurité de ses gens et de sa couronne.

Les caterans sont des mercenaires sur entrainés à la solde du plus offrant. Ils disposent d'une paie régulière à l'image des soldats réguliers, mais pas seulement. Lors de raids commandités par leurs employeurs, ils sont autorisés à se partager une "picorée", qui consiste en divers objets de valeur, argent ou parfois femmes qui composent un complément à leur revenu. Dérobés sur le lieu de leur raid, ces derniers sont distribués par le chef des caterans et parfois octroyés durant le raid. C'est le cas particulier des femmes, qui sont mises à disposition à qui le souhaite dans les rangs du groupe, en particulier les filles du chef. Ces actes barbares aux yeux de beaucoup sont néanmoins tolérés par la loi et bien rares sont ceux qui s'en plaignent auprès des autorités. Les pères ou maris ainsi déshonorés exigent souvent vengeance au fil de leur épée, ce qui leur est accordé dans un duel régulier. Les caterans en sortent bien souvent vainqueurs. Ces comportements ne sont tolérés qu'à l'occasion de raids.  

Les hommes de Dun ont une alimentation majoritairement composée de céréales, souvent sous la forme de pain ou de gruau, et de légumes. Ils ne consomment que peu de viandes, mis à part dans les strates les plus élevées de la société.

Blé, maïs, orge et avoine sont les maîtres en matière de culture à Dun. Viennent ensuite les betteraves, les carottes et les navets. L'ail, l'oignon et les poireaux sont assez rares et réservés aux tables les plus aisées. Il existe bien peu de vergers, souvent attenants aux propriétés des chefs de clans. On y trouve des pommes, des poires et parfois quelques prunes.

On élève quelques races de vaches à Dun, dont une réputée pour sa viande et l'autre pour son lait, avec lequel on fait les meilleurs fromages de l'ouest… Du moins, d'après les habitants. Une troisième race est élevée pour le travail de la terre, forte et solide, elle entre parfois au menu lorsque l'animal familial est devenu trop lent au travail.

Les moutons et autres créatures de ce type sont élevés en majorité pour leur laine et leur lait. Les chèvres ne dont pas exception à cette règle. On en mange peu, mis à part lors de grandes occasions (fêtes, mariages…). A contrario, le pays est un grand consommateur de volailles, en particulier cailles et poulets qui font le régal des papilles. Le canard, comme la viande de chèvre, est considéré comme un plat de luxe.

La chasse est un sport qui plaît beaucoup à Dun. Pas une semaine ne se passe sans qu'un seigneur n'aille à l'assaut des diverses proies qui peuplent ces contrées. Sangliers, lièvres, perdrix et chevreuils font le plaisir des chasseurs, qui se contentent parfois de pigeons, canards ou autres vairs à défaut de proies plus impressionnantes. La chasse représente environ 25% de la viande consommée chaque année. La pêche est assez peu développée, ne représentant que moins de 10% de la nourriture, majoritairement concentrée autour des points d'eau. On en fait parfois venir dans les grandes maisons, mais cela reste plutôt rare.

Quoique rustique, le pays de Dun n'a que peu développé certaines catégories de métiers. On y trouve des agriculteurs et des chasseurs, quelques éleveurs et pléthores de tisserands, tanneurs… Le travail du tissus est fort bien considéré, qu'il s'agisse de tisser ou de façonner la laine, le cuir ou la fourrure. On produit également du fromage. On ne mange que peu de poisson, lui préférant la viande plus goûtue, en particulier la viande issue des chasses qui est très prisée pour les jours de fête.

Le pays de Dun dispose globalement des mêmes corps artisans que nombre de ses voisins. Cordonniers, tanneurs, ébénistes, maçons, forgerons… Les plus atypiques des métiers de l'endroit étant, par ordre d'importance : tatoueur, devin ou divinatrice, druides, vates et bardes assignés à de grandes demeures.
Les tatoueurs se transmettent leur savoir faire depuis des lustres et chacun dispose de sa "signature" qu'il appose sur chacune de ses "œuvres". Ils ont un statut très privilégiés et sont souvent spécialisés (représentation d'animaux, de végétaux ou d'objets, voire scènes de bataille).
Les druides sont exclusivement des hommes et les bardes et vates exclusivement des femmes, à l'exception des étrangers. A Dun, les bardes et les vates disposent d'un savoir druidique mais ne peuvent passer druide de par leur sexe.

Les Hommes de Dun, généralement, se déplacent à pieds ou à cheval, ou utilisent des carrioles. Ils n'ont aucune marine.

Le peuple de Dun est extrêmement prolifique. La démographie augmente en flèche depuis des dizaines d'années et bien que la mortalité soit élevée, les récents apports techniques de Saroumane ont diminué la mortalité infantile de moitié. La popularisation du métier de vate pour les femmes a permis un important recul des morts par maladies ou blessures.  

A Dun, la langue principale utilisée est le Dunlandais, ainsi que la langue commune à celle de toutes les terres humaines voisines, le Westron, quoiqu'avec un accent propre aux hommes de Dun. Les clans utilisent parfois un patois propre à chaque peuplade, dérivé du Dunlandais. Le Dunlandais est parfois encore parlé dans certaines peuplades d'hommes de Bree et d'hommes des Montagnes Blanches.

Les tournois sont monnaie courante à Dun. Pas un mois ne se passe sans que l'un ou l'autre des clans n'organise un tournoi quelconque. Joute équestre, escrime montée, combats à l'épée ou à mains nues, archerie… Tous les domaines sont représentés et chaque clan prend un malin plaisir à s'illustrer autant que possible, afin de signaler son importance face aux clans voisins. On ne saurait manquer d'envoyer au moins un participant à chaque tournoi, de crainte d'être considéré comme pleutre. Par ailleurs, la victoire acquise lors de tels évènements accorde d'indéniables avantages au clan dont est issu le vainqueur : meilleurs prix sur diverses fournitures, alliances même de courte durée, prestige. Les champions y trouvent également leur compte, les lauriers de la gloire leur donnant accès à un meilleur rang social ainsi qu'à nombre d'admirateurs qui se mettent en tête de faire épouser leurs filles aux meilleurs guerriers, dans l'espoir d'en tirer une descendance nombreuse et forte. Depuis son couronnement, Shimrod organise un grand tournoi par an, au solstice d'hiver, qui rassemble les plus braves et les plus valeureux hommes du pays, s'opposant dans toutes les disciplines possibles. Les plus méritants obtiennent ainsi une place de choix dans l'armée régulière.

Fort peu d'instruments sont réellement appréciés au pays de Dun, si ce n'est les plus typiques. On préfère bien souvent donner de la voix que jouer. Lors d'évènements comme des bals et des mariages, les invités profitent de la musique pour se livrer à des danses atypiques. En plus des traditionnelles danses en couples et autres quadrilles, les hommes se livrent bien souvent à des tournois de danse, accélérant le rythme des pas au fil du temps, jusqu'à ce qu'un seul danseur reste sur la piste, les autres ayant déclaré forfait.

Bien peu de jours sont fériés à Dun. Le seul qui soit perpétuellement respecté est le jour du solstice d'hiver, où tous les citoyens ont congé. La plupart en profitent pour fêter la fin d'année en famille, d'autres assistent ou participent au grand tournoi organisé par le roi.
Les fêtes principales du calendrier Dunois sont Yule, la Samhain et le solstice d'été.

La faune de Dun est similaire à celle de tous les pays alentours. Rien de spécial à signaler.

-Shimrod de Dun : Roi du pays de Dun
-Iain Mc Neil : Conseiller du roi, chef d'une troupe de Caterans. Caractère belliqueux et excessivement fidèle à son roi. Méprise la gent féminine et ceux qu'il juge incapables de se hisser dans les strates de la société par la force de leur bras.
-Alasdair Skye : Demi frère du roi de Dun.