Chroniques d'Arda
Étrangers venu d'ailleurs, prenez part à l'aventure et combattez,... mais surtout venez vous amuser! Rejoignez-nous!
L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] 232342Grandebannire
Le deal à ne pas rater :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de fin de saison
Voir le deal

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

2 participants

Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Dim 18 Aoû 2019 - 15:25

Ces derniers jours s'étaient révélés comme étant les plus étranges que vous ayez connus, de mémoire d'homme comme d'elfe, du point de vue du climat. Bien que la chaleur intense, commune a cette période de l'année, ait causé quelques soucis tout à fait prévisibles, la situation de certaines zones géographiques en particulier semblait dégénérer de façon alarmante. Quoique le temps sec puisse être mis en cause, rien ne semblait justifier la dégradation de l'état des rives de certains cours d'eau.

Une rumeur enflait dans les villages les plus proches des rivières et des fleuves, selon laquelle les eaux elles mêmes avaient été maudites. Tout ce qu'elles touchaient, prétendait t'on, se desséchait et mourrait en quelques heures. Les animaux semblaient migrer vers l'intérieur des terres et les créatures marines s'éloigner au large ou dans des zones vierges de cet étrange phénomène. La population elle même désertait déjà la zone, cherchant à se réfugier dans de la famille ou chez des amis, répendant au passage des rumeurs de personnes mortes asphyxiées après avoir bu l'eau d'une rivière ou prise de maux de ventre mortels après avoir mangé un poisson péché dans tel ou tel cours d'eau...

Ithilien du nord.
Une autre patrouille à la con pour le Sergent. A la tête d’un Peloton de trois dizaines d’Orques, le Capitaine l’a envoyé hors du poste de surveillance de la grande route. Se frayer un chemin à travers la forêt. Atteindre les rives de l’Anduin avant l’aube. Se trouver des postes discrets et surveiller les mouvements ennemis dans la région aussi longtemps qu’ils ont des provisions.
En cas de rencontre avec un groupe ennemi en trop grand nombre ou qui prendrait la Section en embuscade, se replier et revenir au rapport au poste de surveillance.
En cas de rencontre avec un groupe ennemi de force moindre, engager le combat. Les prendre morts ou vifs.
La routine dépourvue d’objectifs concrets. Des missions ayant pour but d’occuper les gars pour les empêcher de larver dans leurs cantonnements où  ils picolent et se relâchent. L’avis que le Sergent se réserve sur cette mission, c’est que c’est une perte sèche de temps. Un jour, Roublard à ses côtés, il a émis l’idée de formuler un faux rapport de force ennemie en trop grand nombre, afin de justifier de rentrer au camp à temps pour la bouffe. Sergent a foutu une torgnole gantée de fer dans son faciès à la mâchoire avancée, animale et noire de Roublard en lui disant de fermer sa  gueule et de marcher.
Moins par sens du devoir que pour éviter qu’on commence à lui faire une réputation de Sergent qui suspend les missions par flemme. Non, vraiment, les sous-fifres croient que plus on monte dans les échelons, plus on peut fainéanter, mais quand on est Sergent, fainéanter, vaut mieux pas…  

Éclaireur en tête de groupe juste devant le Sergent. La troupe, à cinq membres sur six composée de Gobelins, suit en file à travers la végétation étouffante de l’Ithilien. Leur armement est disparate, Ils ont des boucliers, des arcs, des piques aussi, et trois longues haches pour  ouvrir les remparts de lance s’il le faut, répartis dans la formation.
Son armure d’Uruk et son uniforme ocre rouge lui manquent. Lors des affectations à la tenue de l’Ithilien, on leur file un armement plus léger, des tuniques de couleurs sombres, marron, gris cendreux et noir.
Ils progressent aussi furtifs que possible à travers les collines boisées, apprêtés au combat qui peut leur tomber dessus à tout instant sans crier gare avec ces crapules des bois que sont les rangers du Gondor. Aucun bavardage dans les rangs. Communication par langage des signes exclusivement. Ils se gardent d’avancer en piétinant lourdement  toutes les branches, racines, brindilles qu’ils ont dans leurs pattes, progressant à pas retenus et arqués à travers les étroits sentiers forestiers que leur laisse l’espace entre les entre les figuiers (tous les arbres sont des "figuiers", a dit le Capitaine).
Soudain, l’un des gars couine et jure en produisant un orchestre de craquements végétaux.
En milieu de file, Crâne-d’œuf, un jeune peau-verte de la Meute de louveteaux de la Section, s’est empêtré le pied gauche dans une racine et s’est vautré comme un sac, sa lance qui lui échappe des mains en manquant de lacérer les trognes des copains de devant au passage.
Crâne d’œuf peste et se tortille, sans parvenir à se dégager le pied d’un lierre qui l’agrippe comme un adversaire.
Tu parles
de discrétion
d’une équipe de bras cassés
de compétence militaire forgée par un entraînement depuis la plus tendre enfance…
Sergent rapplique, la machette à la main en sifflant à Crâne d’œuf de la fermer.
Au moins les gars sont assez disciplinés pour ne pas rompre davantage le silence en railleries et commentaires. Autour de l’incident, la troupe monte la garde, observe ses alentours sur le qui-vive. Aidé de Lézard, l'un de ses Uruk-Haï qui empoigne et écarte le lierre de la botte de Crâne d’Oeuf, Sergent entreprend de couper les entraves végétales qui ont fait chuter son soldat.
Quand il le relève, aidé par la main gantée de fer de son Sergent, celui-ci se tient droit en appréhendant la foudre face à son supérieur. Pour l’heure, celle-ci ne vient pas, mais les regards noirs de la troupe qui le blâment à l’unisson font se raidir le jeune Orque un instant. Pour ne rien arranger, le Sergent lorgne ses mains vides, et il panique en quête de sa lance. Lèche-bottes, une autre gamine de la Meute de Crâne d’Oeuf, se manifeste pour signaler l’arme du doigt.
Celle-ci a volé hors du goulot d'étranglement où ils progressent pour atterrir sur le promontoire terreux crénelé de figuiers et de buissons à ronces que longe la Section.
Sérieusement, songe Sergent... Tu pouvais pas l’envoyer se paumer dans un endroit encore plus improbable ?

Gronder oralement le bas-du-cul en pleine progression forestière, là maintenant, c’est exclu. Ca équivaudrait à un suicide s’il y a des rangers à proximité de la Section. Déjà mis en alerte par la chute ils n’auraient plus qu’à suivre le son de sa voix grondante pour tomber sur toute la troupe et s’offrir un superbe stand de tir.
Par contre, faire retirer son casque à Crâne d’Oeuf pour lui mettre une torgnole, ça, c’est un risque qu’il est prêt à prendre. Crâne d’œuf obtempère et encaisse sans se plaindre.
Va la chercher, bas-du-cul., signe-t-il. Tu la récupères, et tu viens me rejoindre en tête de formation.
Crâne-d’œuf acquiesce, encore honteux. Sergent lui flanque une autre torgnole pour le principe, et fait reprendre la marche à la troupe. Crâne d’œuf rapplique quelques instants plus tard, boueux, mais armé. C’est bien. On peut à nouveau l’appeler "soldat" et pas "bas-du-cul"…


« On t'a pas appris à marcher ? Lui demande-t-il sévèrement plus tard, profitant du répit qu'offre le terrain face à la perspective d'une attaques surprise. C'est le truc le plus facile, tu mets un pied devant l'autre.
— Pas d'excuses, Sergent... Encaisse Crâne-d’œuf.
— Tant mieux, car t'en as aucune. Que je t'y reprenne plus. Enfin, t’es un bon soldat ! J’t’entraîne depuis qu’tu te tiens sur tes pattes. Faut pas qu’tu m’fasses ce coup là, pas maintenant. Sois attentif et s’il t’arrive encore une merde, garde ton sang-froid.
— Je sais, Sergent… J’suis désolé…
— Aller, ça va, p’tit gars. » L’apaise Sergent en lui mettant une tape dans le dos...  

P’têtre bien que Roublard a raison, se dit Sergent. Ils devraient peut-être abréger la mission. Faut juste qu’il ait le cran de regarder le Capitaine dans le blanc des yeux et de lui mentir. Pour le bien même de la troupe et des forces armées du Mordor. Les Rangers n’auront pas attendu le raffut de Crâne-d’œuf pour les repérer. Doivent avoir des putains d’yeux rivés sur les portes du poste avancée, même en pleine nuit. Sortir par la passe sur le côté du camp qui leur permet de se faufiler dans le fossé garni de pieux et de partir en douce en patrouille, ça n’a rien changé. Sergent va ramener sa troupe en vie et entière en territoire contrôlé, et on sera bien content de les avoir au moment de la Grande Guerre…
Non. Au moins, il pousse jusqu’au fleuve qu’on lui a dit de surveiller. Il y va, il surveille quelques instants le temps de constater le vide de sens de la mission de visu, et il fait revenir la troupe sur ses pas. Y a plus d’Hommes de ce côté-ci du fleuve, en ce moment. A en croire les rumeurs, leur putain de rivière est empoisonnée par on n’sait pas trop quoi. Y a plus que des hameaux fantômes de l’autre côté de l’Anduin…


Dernière édition par Snardat le Lun 26 Aoû 2019 - 22:21, édité 2 fois
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Ven 23 Aoû 2019 - 23:03

Animation


À mesure que vous cheminez en direction de l'Anduin, vous constatez bien vite l'état étrange du paysage. A mesure que vous avancez, le panorama change, les verts se teintent de jaunes et de bruns, les riches sols sombres et humides du sous bois s'éclaircissent dans des teintes d'un ocre maladif. Vous n'entendez plus un chant d'oiseau, plus un son dans la forêt si ce n'est les craquements des branches sèches sous vos pas. Il y a déjà longtemps que vous n'avez croisé âme qui vive quand enfin vous percevez clairement le bruit caractéristique des eaux agitées.

Alors que vous vous approchez de l'Anduin, d'ordinaire limpide et vive à cet endroit et en cette période de l'année, vous vous apercevez immédiatement que quelque chose ne va pas. D'apparence étrangement trouble et recouverte par endroits d'une curieuse pellicule poussiéreuse, l'eau face à vous n'est manifestement pas normale. L'odeur qui s'en dégage n'est pas sans vous rappeler celle d'une mare d'eau croupie. Pourtant vous ne pouvez douter que le courant est toujours présent, créant de petits tourbillons aux reflets vaguement irisés par endroits. De ci, de là, des cadavres de poissons flottent au gré du courant, attirant mouches et oiseaux pêcheurs. Ces derniers se contentent pourtant d'un coup de bec à ces proies faciles avant de s'envoler à tire d'aile en direction de l'intérieur des terres. Vous avez clairement la sensation qu'ils n'en ont même pas prélevée une bouchée... Mais ce n'est pas là le fait le plus étrange.

Le plus curieux, ici, est en realité l'état de la terre des berges. Comme chacun le sait, celles ci sont toujours humides et bien souvent luxuriantes. L'endroit où terre et eau se rejoignent ne manque pas d'attirer nombre de créatures de par son abondance de nourriture. Rien de tel ici : y compris au point de contact avec les eaux, le sol semble desséché, craquelé. Des végétaux fanés bordent les rives, et même les roseaux répartis un peu partout semblent souffrir d'une soif inextinguible. A quelques mètres de vous gît une vache, manifestement morte depuis des jours, les côtes creusées par la faim. Elle semble avoir terriblement souffert à en juger par l'angle anormal que forme son corps, crispé par les derniers spasmes de l'agonie. Point de surprise à son apparence émaciée : l'herbe n'est ici qu'un lointain souvenir, remplacée par une sorte de couche grisâtre qui se froisse sous vos pieds. L'endroit semble désespérément mort et aussi loin que porte votre regard, toutes les berges présentent le même caractère de désolation.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Lun 26 Aoû 2019 - 22:19

Le peloton évolue dans les couverts boisés qui longent les rives de l’Anduin dans un silence de crypte. Le silence, c’est ce qui a marqué ces heures de patrouille le long du fleuve désolé. Tandis qu’Éclaireur, Huguenot et Chat, puis cette feignasse de Roublard avec ses succions mal appétissantes de bonbons, ainsi que Lézard et Singe, partent en détachement contrôler la position où ils vont s’établir pour la surveillance, s’assurer qu’aucun Ranger n’est
embusqué derrière un buisson
caché derrière un arbre
perché SUR un arbre
enterré dans le sol prêt à surgir pour les égorger au moment où ils s’y attendront pas,
Sergent à la tête de la Section tassée et accroupie à l’abri, lorgne les dégâts sur l’environnement.
La rumeur d’empoisonnement des eaux ne mentait pas et en même temps ne les a pas préparé à un tel spectacle.
A croire que quelqu’un a déversé la lotion capillaire du p’tit Crâne d’œuf qui le flanque fidèlement sur les rives.
Pour un peu, ils se croiraient à la maison. Ce qui ôte la seule qualité rédemptrice de l’Ithilien qui est de permettre aux malchanceux qui y sont affectés de changer d’air.
Lézard reparaît en leur faisant signe que la voie est libre.
Sergent mène alors ses gars sur le "Kilimandjaro". Un p’tit surnom ironique que les Orques ont donné à cette petite surélévation de terrain, pas assez importante pour être qualifiée de colline, mais suffisamment pour leur donner un avantage défensif en cas de confrontation avec une autre patrouille, surtout une fois que Crâne d’Oeuf, Lèche-bottes et les autres gosses de la Meute de louveteaux auront taillé et planté quelques pieux et mis en place quelques pièges attrape-couillons.
Sur le Kilimandjaro, une vache clamsée s’est traînée pour y pourrir. Sa carcasse distrait un instant le peloton, qui vient observer la dépouille. Sergent grimace. La cervelle de la bête exposée par les charognards lui évoque son dernier banana split, une recette culinaire qui a voyagé d’une lointaine contrée du nord appelée "Comté" jusqu’au Mordor, mais version sanguinolente.
Autour de lui, les gars partagent sa réaction. Tu crois que l’odeur de viande en décomposition est alléchante pour les Orques ? Elle est aussi pestilentielle que pour quiconque. Un beau gâchis, cette vache.
« Allez, on arrête de rêvasser, rappelle à l’ordre Sergent à voix basse. Déployez-vous. Une Meute à la surveillance face à la rive, une autre se répartit pour monter la garde. Les louveteaux, une petite tâche pour vous histoire de rendre l’endroit imprenable… »
Quelle que soit le fléau qui frappe la région, il a contaminé jusqu’à la flore boisée du Kilimandjaro, qui n’est pas aussi dense qu’à l’accoutumée. Sergent et la Section vont devoir se montrer extrêmement discret et prudent le temps qu’ils passeront à occuper l’endroit. Sergent s’agace de voir Huguenot et Chat se câliner en pleine manœuvre. Il songe à aller leur dire un mot, mais les deux soldats recouvrent leur professionnalisme avant qu’il ne se soit décidé à faire un pas dans leur direction.

Ils sont assez consciencieux pour ne pas se rouler des grosses pelles ou faire plus encore en pleine mission, mais l’envie y est au-travers de leurs échanges occasionnels de mimiques, signes et regards complices aussitôt que Sergent les met au repos. Sergent aurait envie qu’ils fassent du bruit ou un truc qui justifie de les réprimer, mais ils sont trop consciencieux de la discrétion générale et restent trop précautionneux pour que ce soit vraiment légitime. Avant, c’était lui qui jetait des regards et qui échangeait des signes et des mimiques complices et à tendance érotique avec une compagne de Meute ou une autre.
Et puis les flèches des rangers ont plu sur la Meute et toutes les sœurs d’épée sont mortes en un battement de cœur.
Maintenant, il en est réduit à Démocratie, le Gobelin qui passe son temps à râler en se s’autoproclamant comme celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Son Charir à lui. Et à Roublard, qui vient lui proposer un de ces berlingots qu’il suce à longueur de journée depuis peu avant qu’on ne les a affecte à l’Ithilien. Pas sûr qu’il ait gagné au change. Pour ne rien arranger, son froc s’est troué durant la traversée des bois, et pour passer le temps avant de prendre son tour de garde à l’instar de ses sous-fifres, il joue le couturier.
Sergent décline le bonbon de Roublard sans cacher son dégout grognon.

T’as cru que toutes les sorties du Mordor c’était
de l’Action
du Combat
l’Adrénaline
la Marche inéluctable du Destin, de l’Histoire ?
La plupart du temps, ça se résume à se poser au milieu de nulle part là où même les rangers n’auraient pas l’idée de venir traîner leurs présences de bouseux, et à manger du pâté en croute sans prononcer un mot autre qu’un simple murmure, de peur de trahir sa présence, en s’ennuyant profondément.
A mesure que la chaleur caniculaire augmente, il trouve une utilité à la carte de la région en peau d’Homme de l’Ouest qu’il n’a pas eu besoin de sortir pour s’orienter jusqu’ici. A la place, celle-ci lui sert d’éventail dans une tentative futile de s’envoyer de l’air frais au visage.
Huguenot et Chat continuent de l’agacer via leurs bisous tout baveux dont il est jaloux, Roublard par ses succions.    

« Les gars, appelle-t-il leur attention. Ce soir, vous vous faufilez hors du Kilimandjaro, vous gagnez le fleuve et vous me collectez quelques poissons pourris, des poignées de friches, et de cette flotte. D’ailleurs, ouvrez-moi cette vache et prenez-en un morceau. Les Patrons seront sûrement intéressés par tout ce merdier et voudront savoir ce qui a foutu le fleuve dans cet état. »
Il avait espéré frustrer un peu Huguenot et Chat en même temps que Roublard, mais l’athlétique peau-grise envoie clin d’œil et grimace complices à l’aguichante Chat, avant que tous deux bondissent sur leurs bottes sans grommeler le moins du monde.
Au moins Roublard lui accorda ce petit plaisir puérile. Sois pas si bougon, Roublard. Le temps est beau, t’as un arc-en-ciel dans le lointain, c’est l’été… Le temps parfait pour te couvrir des entrailles d’une vache en décomposition…


Dernière édition par Snardat le Lun 26 Aoû 2019 - 22:25, édité 2 fois
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Lun 26 Aoû 2019 - 22:19

Le peloton évolue dans les couverts boisés qui longent les rives de l’Anduin dans un silence de crypte. Le silence, c’est ce qui a marqué ces heures de patrouille le long du fleuve désolé. Tandis qu’Éclaireur, Huguenot et Chat, puis cette feignasse de Roublard avec ses succions mal appétissantes de bonbons, ainsi que Lézard et Singe, partent en détachement contrôler la position où ils vont s’établir pour la surveillance, s’assurer qu’aucun Ranger n’est
embusqué derrière un buisson
caché derrière un arbre
perché SUR un arbre
enterré dans le sol prêt à surgir pour les égorger au moment où ils s’y attendront pas,
Sergent à la tête de la Section tassée et accroupie à l’abri, lorgne les dégâts sur l’environnement.
La rumeur d’empoisonnement des eaux ne mentait pas et en même temps ne les a pas préparé à un tel spectacle.
A croire que quelqu’un a déversé la lotion capillaire du p’tit Crâne d’œuf qui le flanque fidèlement sur les rives.
Pour un peu, ils se croiraient à la maison. Ce qui ôte la seule qualité rédemptrice de l’Ithilien qui est de permettre aux malchanceux qui y sont affectés de changer d’air.
Lézard reparaît en leur faisant signe que la voie est libre.
Sergent mène alors ses gars sur le "Kilimandjaro". Un p’tit surnom ironique que les Orques ont donné à cette petite surélévation de terrain, pas assez importante pour être qualifiée de colline, mais suffisamment pour leur donner un avantage défensif en cas de confrontation avec une autre patrouille, surtout une fois que Crâne d’Oeuf, Lèche-bottes et les autres gosses de la Meute de louveteaux auront taillé et planté quelques pieux et mis en place quelques pièges attrape-couillons.
Sur le Kilimandjaro, une vache clamsée s’est traînée pour y pourrir. Sa carcasse distrait un instant le peloton, qui vient observer la dépouille. Sergent grimace. La cervelle de la bête exposée par les charognards lui évoque son dernier banana split, une recette culinaire qui a voyagé d’une lointaine contrée du nord appelée "Comté" jusqu’au Mordor, mais version sanguinolente.
Autour de lui, les gars partagent sa réaction. Tu crois que l’odeur de viande en décomposition est alléchante pour les Orques ? Elle est aussi pestilentielle que pour quiconque. Un beau gâchis, cette vache.
« Allez, on arrête de rêvasser, rappelle à l’ordre Sergent à voix basse. Déployez-vous. Une Meute à la surveillance face à la rive, une autre se répartit pour monter la garde. Les louveteaux, une petite tâche pour vous histoire de rendre l’endroit imprenable… »
Quelle que soit le fléau qui frappe la région, il a contaminé jusqu’à la flore boisée du Kilimandjaro, qui n’est pas aussi dense qu’à l’accoutumée. Sergent et la Section vont devoir se montrer extrêmement discret et prudent le temps qu’ils passeront à occuper l’endroit. Sergent s’agace de voir Huguenot et Chat se câliner en pleine manœuvre. Il songe à aller leur dire un mot, mais les deux soldats recouvrent leur professionnalisme avant qu’il ne se soit décidé à faire un pas dans leur direction.

Ils sont assez consciencieux pour ne pas se rouler des grosses pelles ou faire plus encore en pleine mission, mais l’envie y est au-travers de leurs échanges occasionnels de mimiques, signes et regards complices aussitôt que Sergent les met au repos. Sergent aurait envie qu’ils fassent du bruit ou un truc qui justifie de les réprimer, mais ils sont trop consciencieux de la discrétion générale et restent trop précautionneux pour que ce soit vraiment légitime. Avant, c’était lui qui jetait des regards et qui échangeait des signes et des mimiques complices et à tendance érotique avec une compagne de Meute ou une autre.
Et puis les flèches des rangers ont plu sur la Meute et toutes les sœurs d’épée sont mortes en un battement de cœur.
Maintenant, il en est réduit à Démocratie, le Gobelin qui passe son temps à râler en se s’autoproclamant comme celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Son Charir à lui. Et à Roublard, qui vient lui proposer un de ces berlingots qu’il suce à longueur de journée depuis peu avant qu’on ne les a affecte à l’Ithilien. Pas sûr qu’il ait gagné au change. Pour ne rien arranger, son froc s’est troué durant la traversée des bois, et pour passer le temps avant de prendre son tour de garde à l’instar de ses sous-fifres, il joue le couturier.
Sergent décline le bonbon de Roublard sans cacher son dégout grognon.

T’as cru que toutes les sorties du Mordor c’était
de l’Action
du Combat
l’Adrénaline
la Marche inéluctable du Destin, de l’Histoire ?
La plupart du temps, ça se résume à se poser au milieu de nulle part là où même les rangers n’auraient pas l’idée de venir traîner leurs présences de bouseux, et à manger du pâté en croute sans prononcer un mot autre qu’un simple murmure, de peur de trahir sa présence, en s’ennuyant profondément.
A mesure que la chaleur caniculaire augmente, il trouve une utilité à la carte de la région en peau d’Homme de l’Ouest qu’il n’a pas eu besoin de sortir pour s’orienter jusqu’ici. A la place, celle-ci lui sert d’éventail dans une tentative futile de s’envoyer de l’air frais au visage.
Huguenot et Chat continuent de l’agacer via leurs bisous tout baveux dont il est jaloux, Roublard par ses succions.    

« Les gars, appelle-t-il leur attention. Ce soir, vous vous faufilez hors du Kilimandjaro, vous gagnez le fleuve et vous me collectez quelques poissons pourris, des poignées de friches, et de cette flotte. D’ailleurs, ouvrez-moi cette vache et prenez-en un morceau. Les Patrons seront sûrement intéressés par tout ce merdier et voudront savoir ce qui a foutu le fleuve dans cet état. »
Il avait espéré frustrer un peu Huguenot et Chat en même temps que Roublard, mais l’athlétique peau-grise envoie clin d’œil et grimace complices à l’aguichante Chat, avant que tous deux bondissent sur leurs bottes sans grommeler le moins du monde.
Au moins Roublard lui accorda ce petit plaisir puérile. Sois pas si bougon, Roublard. Le temps est beau, t’as un arc-en-ciel dans le lointain, c’est l’été… Le temps parfait pour te couvrir des entrailles d’une vache en décomposition…
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Mar 27 Aoû 2019 - 10:04

Animation


Lorsque vous la travaillez, la terre est dure, sèche. Elle s'effrite par endroit et tombe en poussière, mais pas une poussière saine et naturelle comme dans n'importe quel bâtiment bien entretenu. Non, il s'agit là d'un poussière qui vous irrite les voies respiratoires et vous fait tousser, pique vos yeux lorsqu'elle y pénètre sournoisement. plus fine que le sable du désert et par conséquent plus pernicieuse, elle s'infiltre dans vos vêtements et vous colle à la peau, vous irritant l'épiderme au contact de la sueur que vous ne pouvez manquer de produire en travaillant par une telle chaleur. Pour peu qu'elle s'insinue sur votre langue, vous ne pouvez manquer d'être surpris par le goût âcre et presque... Pétillant ? Qu'elle vous laisse en bouche. Bien moins appétissant que les berlingots de Roublard, sans le moindre doute. Une chose est sûre, il vaut mieux éviter de littéralement mordre la poussière dans le coin.

Tandis que certains peinent à ramasser des charognes dans le fleuve, ils s'aperçoivent bien vite que le moindre contact direct avec l'eau provoque immédiatement une brûlure particulièrement douloureuse, autour de laquelle la peau se rabougrit comme un vieux pruneau au soleil, se dessèche et devient insensible au toucher. Quelque chose vous dit qu'il ne vaut mieux pas y toucher et encore moins la boire...

Quant à la vache, après réflexion son état est encore plus bizarre que vous ne l'auriez cru. Après examen, vous vous apercevez que son apparence misérable n'est rien à côté de l'état de ses intérieurs. Desséchés et crispés plus encore que le reste, ses organes semblent touchés du même mal que le doigt du malheureux qui a tenté de toucher à l'eau. Vous le savez pourtant fort bien, en général c'est le dehors qui sèche en premier et le dedans ensuite. Le simple fait que ce soit le contraire ici est une curiosité en soi. Autre constatation : les insectes pullulent en ces lieux, et vous les entendez distinctement grouiller lorsque le silence s'installe sur le Kilimandjaro. La vache déjà bien abîmée par le soleil semble un festin de roi pour ces bestioles, mais vous trouvez bien planqué au fond de ses entrailles un gros rat mort depuis peu et tordu dans une position abracadabrante, probablement dûe à des spames particulièrement violents.

Cette sortie dans l'Ithilien n'aura visiblement rien d'une promenade de santé.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Jeu 29 Aoû 2019 - 15:06

" Nous devrions commencer par nous rendre à Osgiliath, peut-être auront nous plus de renseignements pour aiguiller nos recherches" à la suite de quoi Elrohir ajouta en désignant sur la carte. " Nous pourrons ensuite aviser entre remonter l'Anduin sur Cair Andros, ou au contraire redescendre vers Pelargir." ]  

[ Après vous faites ce que vous voulez, mais à titre personnel je considère que la Section de Sergent est entre Osgiliath et Cair Andros (aux ¾ d’un tel trajet Razz ]




Ils ont enfilé leurs casques pour filtrer en partie leur respiration dans cette atmosphère poussiéreuse acide. Dans le soleil crépusculaire, ça donne à la Section toute cette allure sinistre des guerriers Orques sans identité ni volonté propre, bras armé de la volonté de Sauron. Dans le folklore, on dit que l'individu et le fantassin sont deux êtres bien distincts et que le casque marque la frontière nette entre ces deux êtres. Les respirations, les grognements de ses louveteaux au labeur sont devenues métalliques et inquiétantes.
Malgré quoi, il leur arrive encore de tousser et de râler sous les irritations respiratoires.
Sergent a presque du remord quand il voit les brûlures sur les mimines de ses subordonnés qui se sont efforcés de suivre ses ordres de récolte.
Presque, car au moins, ils ne l’agacent plus.
Avant la tombée de la nuit, tous dans la troupe étaient irrités sous leurs uniformes et se grattaient régulièrement.
« A ton avis Sergent, c’est l’oeuvre de nos Maîtres ? Lui demande Roublard tandis que lui, Huguenot et Chat se traitent les plaies en compagnie de Lézard et de La Gaffe, le p’tit bleu Gobelin qui va faire office de toubib de terrain et qui doit encore se faire la main en situation. Un sobriquet pour rigoler que le p’tit peau-marron n’a pas encore (trop) mérité.
L’aura à gérer bien pire dans les temps à venir que des mains irritées.
Ca c’est le Roublard qu’il aime, celui qui est concerné par la situation de la Section et qui est sérieux. En général faut gratter un peu en surface pour le faire sortir, le sortir un coup de sa zone de confort.
— J’sais pas, j’t’avoue que pour le coup j’me sens largué, reconnaît Sergent. Si ce phénomène est l’œuvre des Patrons, ils n’ont pas pris la peine de nous en informer nous, les Compagnies affectées au contrôle de l’Ithilien.
Lézard produit un sifflement nasal de rire jaune.
— Oh, c’est vrai que d’habitude, ils nous tiennent tellement au courant de leurs plans, les Patrons… Ironise Chat, traduisant le sifflement de Lézard par la même occasion.
— Ca n’a rien à voir avec l’Oeil et sa clique, balaie Huguenot. C’est l’œuvre de Karess, affirme-t-il avec certitude.
A-t-on mentionné que Huguenot est un zélote affirmé de la figure mythique de la Légion, parfois au mépris de Sauron quand les oreilles du Bras Disciplinaire sont à quelques bonnes lieues de distance, d’où son petit surnom ? Déjà, les vieux guerriers de la Section qui sont à portée de sa voix basse et qui l’ont entendu évoquer le nom se signent par réflexe de dévotion, même s’ils n’ont pas forcément entendu tout le reste de l’échange.
— Qu’est-ce que t’en sais, Huguenot ? Lui demande Sergent en haussant le ton d’un degré de sévère en plus. Karess t’est apparu et il t’a dit "Hé Huguenot ! En fait, c’est moi qui ait empoisonné le fleuve, j’ai pissé dedans ce matin, allez salut ma couille" ?
— Pas besoin, réfute Huguenot sur un ton indifférent aux moqueries du Sergent. On est en phase, lui et moi. J’ai l’œil pour voir son influence autour de nous.  
— Mouais… J’crois surtout qu’tu devrais laisser au Chaman ce genre d’expertise. Perso, j’vais faire un peu pareil et j’vais me contenter de mener cette patrouille sans m’poser de questions. »

A moins que la Section ne repère un mouvement ennemi de l’autre côté du fleuve ou dans leurs environs au cours  de la journée qui allait suivre jusqu’au prochain crépuscule, celle-ci embraierait vers le nord et Cair Andros.
Satisfait de sa petite répartie à Huguenot, Sergent se boit une longue gorgée de sa gourde. Avant d’en régurgiter la moitié. Le fleuve est empoisonné. Il va devoir faire rationner l’eau s’il veut que la Section puisse boire tous les jours et toutes les nuits de la patrouille…
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Sam 31 Aoû 2019 - 10:47

Animation



De nuit, vous constatez bien vite que l'air devient plus respirable. Une très légère fraîcheur tombe sur la région, vous apportant un sentiment de soulagement immédiat. Vous avez également la sensation que l'odeur piquante de l'air ambiant -ou était-ce la poussière ? - a très nettement diminué d'intensité. Quelle que soit la cause de ce phénomène, vous vous félicitez de connaître enfin un moment de répit. Curieusement, vos soins vous permettent de constater une chose : aussitôt mises en contact avec un produit humide et relativement sain (qu'il s'agisse d'une pommade ou autre), les blessures deviennent moins douloureuses, et commencent déjà à cicatriser.

Pendant la nuit, vous n'avez guère l'occasion de constater grand chose, si ce n'est le décès manifestement douloureux d'un oiseau ayant eu la mauvaise idée de picorer le cadavre flotté d'un gros poisson. Dans le silence inhabituel de la nuit, vous entendez cependant du mouvement, un peu en amont du fleuve. Rien de bien exceptionnel, probablement des animaux. Mais dans ce contexte-ci, en constatant l'absence totale de faune à plusieurs centaines de mètres à la ronde, ce son là vous parait des plus déplacés. Il résonne presque à vos oreilles tant il semble incongru. Certains hommes jurent même avoir vu des corbeaux se poser un peu plus loin, derrière une colline. Après réflexion, le volatile venu se repaître bêtement d'un poisson mort venait d'ailleurs peut être de là, lui aussi.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Dim 1 Sep 2019 - 16:30

Purée. Ca fait du bien de pouvoir à nouveau respirer. Sergent est trop réservé pour manifester son plaisir de respirer à nouveau de l’air saint et pur, mais les p’tits jeunes et d’autres de ses guerriers ne se privent pas de prendre de longues inspirations en les savourant...

Pauvres bestioles. Elles dégustent bien dans les parages. L’un des p’tits jeunes, le Chef de Meute, va pour quitter le couvert du Kilimandjaro le temps d’achever l’oiseau, mais les bruits perçus au loin et les corbeaux captent toute l’attention de la troupe et le font se raviser. Toute la troupe guette longuement l’environnement. L’autour de la colline où se réunissent les volatiles. Sergent vient observer avec eux. Il décide de mobiliser les deux tiers de la Section, dont la Meute de louveteaux, avec en avance des yeux et des bras armés pour aviser selon ce qu’ils verront. Le p’tit chef de la Meute de louveteaux se présente face à lui droit comme un I, volontaire pour mener le groupe de tête. Sergent siffle de mépris et le congédie. Le renvoie à son poste. Pas question de confier à une bande de gamins une mission qu’ils vont foutre en l’air par désir d’épater les grands, c’est comme ça qu’une pauvre patrouille de merde vire au drame. Eclaireur et les cinq autres gars les plus fiables pour aller et venir discrètement sont déjà prêts.
Sur son ordre, ils sortent du Kilimandjaro par la bordure opposée à leur destination, et ils y partent en contournement prudent. Après leur avoir laissé un peu d’avance, Sergent lui-même prend la tête de la jeune bande au complet et de la demi-dizaine de soldats aguerris, marchant dans le sillage d’Eclaireur. Les épéistes et guerriers dits "de mêlée" progressent arme au fourreau (et aux ceintures), mais ils se tiennent prêts à jouer du bouclier à la première alerte.
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Lun 2 Sep 2019 - 20:27

Animation


A mesure que vous avancez, vous vous apercevez qu'à cet endroit se trouve une zone qui semble résister tant bien que mal au fléau ambiant. Face a vous se dresse courageusement un bosquet verdoyant -ce qui est tout relatif vu l'état du reste de la région-. Vous entendez et voyez clairement de la vie par là, bien qu'il s'agisse surtout d'oiseaux et de rongeurs : la présence d'un chevreuil ou autre créature constituant un apport raisonnable en viande semble exclue vu la taille ridicule de l'endroit.

En approchant, vous vous apercevez qu'il s'agit en fait d'un espèce de petit étang qui a échappé au fléau par vous ne savez quel moyen. Entouré d'arbres de tailles différentes qui constituent une sorte de muraille végétale d'environ trois mètres de large sur tout son pourtour, le point d'eau attire les quelques rares animaux encore présents dans le secteur. Vous repérez quelques ronds dans l'eau indiquant qu'au contraire de ceux du fleuve, les poissons sont ici bien vivants. D'ailleurs, l'eau vous semble presque irréelle tant elle a l'air... Normale. Délicieusement normale. Pas de trace d'une quelconque poussière, de reflets bizarres ou de puanteur atroce. Ce petit oasis a pour vous des allures de paradis terrestre... En un peu plus modeste, étant donné que l'étang ne fait guère plus de dix mètres de long à son endroit le plus large.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Mar 3 Sep 2019 - 22:16

Ses gars investissent les lieux et se relâchent aussitôt qu’ils se sont assurés de l’absence de présence étrangère autre que les bestioles locales. Certains, louveteaux et vétérans, vont à l'étang et tâtent l’eau. Font mumuse avec leurs mains et lorgnent leurs reflets ondulés…
Plus pragmatique, Sergent s’efforce de chasser les rêvasseries évasives qu’amène l’endroit à son esprit et d’évaluer les lieux d’un œil tactique. Faut admettre qu’en termes de ressources, de couverture, de confort aussi, l’étang détrône net la parodie de colline sur laquelle ils sont venus se nicher. Si de là ils ont une bonne vue sur le territoire à surveiller, il pourrait bien revoir son choix de position.
Mets de simples troufions Orques face à un étang, un lac, une rivière, et dans la minute qui suit tu les vois s’adonner à des gamineries tout ce qu’il y a de plus innocent. Certains de ses gars, comme Huguenot et Chat, en sont déjà à essayer d’attraper des poissons en plongeant leurs gros bras sales dans l’étang.
« Moins d’bruit, les gars, rappelle doucement Sergent, sans grande conviction. Si y a des rangers dans les parages, ils vont vous entendre. »
Même toi, t’y crois pas, lui rétorque sa propre conscience. Décoince-toi un peu ! L’eau est bonne.

A son côté, Roublard s’interroge à voix haute sur le pourquoi cet endroit est épargné par l’état mortuaire qui s’est abattu sur le reste de la zone.
Sergent voudrait lui dire que c’est une bonne question et qu’il devrait aller la poser aux poissons dans l’étang, avant de pousse Roublard dans ledit étang, manière d'amuser la galerie.
A la place, il reste rabat-joie, dit à ses gars de ne pas se laisser distraire et organise la garde.
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Jeu 5 Sep 2019 - 22:12

Animation


Vous ne mîmes pas longtemps à découvrir que l'endroit était en fait un point de passage fréquenté par des réfugiés assoiffés en route pour l'intérieur des terres. Un petit groupe arriva en effet près de deux heures avant le lever du soleil. Ces gens, épuisés par la route et la soif, se montrèrent peu vifs et le petit convoi de huit personnes en piteux état, accompagnés d'un cheval malingre, ne se montra même pas désireux de vous fuir ou de vous combattre. C'était comme si toute volonté avait quitté leurs corps, indépendamment de leur âge, leur sexe ou quelque autre caractéristique que ce soit. Pour sa part, le cheval vous ignora superbement, obnubilé par la perspective de boire jusqu'à plus soif.

Le groupe était constitué de deux femmes, d'une jeune fille d'une quinzaine d'années, de quatre hommes et enfin d'un garçonnet d'à peine quatre ou cinq ans, agrippé aux jupes de sa mère. L'enfant semblait le plus égaré de tous, comme si tous les malheurs du monde s'étaient abattus sur ses frêles épaules et qu'il ne parvenait pas à réaliser sa situation. De toute évidence, il n'y avait personne d'autre dans les parages. D'ailleurs, vous les aviez entendus venir de loin ces gens là. a l'image d'autant de sacs d'os se traînant dans la poussière, ils vous avaient semblé errer sans but. En vous voyant, pourtant, l'homme à la tête du cortège laissa échapper un plan sommaire dessiné au charbon sur une peau de chèvre moisie. Cette carte indiquait votre position d'une croix, ainsi que quelques autres par endroits. Vous pouviez clairement distinguer le fleuve serpentant en son centre, ainsi que ce que vous supposiez être des villages illustrés par de vilaines maisons carrées surplombées d'un triangle figurant leur toit. L'auteur de cette oeuvre, à n'en pas douter, n'avait pas la moindre notion d'illustration et encore moins de géographie.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Dim 8 Sep 2019 - 22:06

HRP:


Sergent est aux anges. Elle commence bien cette patrouille. Des points ambulants pour sa promotion vers le rang d’Adjudant, qui viennent droit vers lui !
A l’approche des civiles, la légèreté enfantine qui avait touché la troupe d’Orques dans l’étang s’est évaporée, cédant la place à des humeurs sombres. Belliqueux et dominants.
Tapis dans les lieux, ils ont laissé leurs proies rentrer d’eux-mêmes dans la zone de végétation préservée, avant de surgir et de les maîtriser. Le groupe se retrouve encerclé par les fantassins noirs, anonymes sous leurs casques de fer d’où proviennent des grognements métalliques. Avec autorité, les mâles du groupe ainsi que la fillette sont saisis par les colosses en armes et plaqués contre des arbres ou jetés dans les groupes d’Orques, des pointes de lames appuyant contre le seuil de leurs bouches. Seule la mère et son avorton sont épargnés, bien que rapidement ceinturée par un cercle de quatre Orques, au souffle lourd et chaud dans son cou. Parmi eux, Chat lui intime avec fermeté de ne pas bouger. Sur leur côté, Crâne d’œuf et Lèche-bottes ont voulu maîtriser le cheval, le premier lui empoignant la bride, mais l’animal se met à snober les jeunes Orques dans une avancée en force des plus nonchalantes, poursuivant indifféremment son avancée pour aller s’abreuver à l’étang. Entraînant les deux Gobelins de son poids et leur faisant lâcher bride et perdre l’équilibre, alors qu’ils tentent en vain de l’arrêter, l’animal s’ouvre un chemin parmi les vétérans, qui s’écartent à son passage.
Sur leur autre côté, Sergent vient ramasser la carte échappée d’un des Hommes tenus au respect par Lézard, et part du principe qu’il a là le meneur du groupe…
« Dis à ton… "Clan", de la fermer et de faire ce qu’on leur dit, lui susurre-t-il, avant de hausser le ton pour être entendu de tous : A la moindre résistance, je tranche une gorge, prévient-il dans un Ouistrien à l’accent rauque. Et vous les femmes, si vous commencez à piailler pour protester, je vous coupe la langue. Compris ? Fouillez-moi ça, les gars.
Il se met en retrait mains dans le dos tandis que mécaniquement, la Section se met à fouiller un par un chacun des civiles, leur faisant mettre les bras en croix et leur demandant directement avant fouille s’ils portent quelque chose de "dangereux" sur lui.
Pendant ce temps, le cheval s’abreuve tranquillement, indifférent aux tentatives futiles d’autorité des "louveteaux" autour de lui. Résignés, ils finissent par le laisser boire à sa guise, ne sachant pas trop ce qu’ils sont censés faire de la bête.
— Vous avez un truc à redire les gars ? Demande Eclaireur aux hommes, faisant allusions à leurs mâchoires crispées tandis qu’ils assistent à la palpation de leurs femmes par des brutes Orques en armes. Dans sa main, la lame d’Eclaireur joue.
— Ca suffit, le tempère Sergent avant de clamer en Ouistrien. C’est une femelle à la fouille des femelles, un mâle à la fouille des mâles. Aucun outrage à la dignité de vos femmes, alors pas de pleurnicherie, et pas de rébellion. »
A mesure que ses gars fouillent les civiles, ils les font s’asseoir en lignes sur un côté terreux de l’étang, leur liant les mains dans le dos. Toutes leurs possessions sont mises de côté, ce qui pourrait être qualifié de "dangereux" (soit tout ce qui est métallique, couverts et aiguilles de broderie inclus), jeté dans les fourrés quand ça n’intéresse pas un Gobelin qui se le garde pour lui en trophée à la ceinture.
Comme tarie et assombrie, l'eau de l'étang leur renvoie maintenant leurs reflets durs de silhouettes noires et casquées en armes...
« Vous serez raisonnables, hein ? » Demande Sergent au "meneur" sur un ton qui lui laisse comprendre qu’il n’a pas intérêt à ne pas acquiescer.    
Derrière lui, la génitrice produit un couinement de protestation en serrant contre elle son avorton...
« Ca va, les gars, poussez pas la connerie jusqu’à fouiller l’avorton. » Dispense Sergent en s’approchant pour calmer la mère. Son ton se fait un brin plus conciliant. Elle peut garder l’enfant auprès d’elle, mais elle doit se laisser fouiller. Une fois cela fait, elle ira s’asseoir auprès des siens et on leur donnera à boire…

Ils les ont gardés en vie jusqu’au canasson qui est attaché à un arbre, les pires sévices qui leur sont infligées sont des regards malveillants et silencieux occasionnels de la part de la troupe, Chat, Lèche-bottes, Brute et Crâne d’œuf qui les gardent à vue leur donnent à boire directement dans leurs gourdes à volonté, et la mère a un traitement de faveur, les mains non-attachées pour pouvoir garder près d’elle son bambin…
Il fait amener le meneur devant lui pour interrogatoire, commençant par des questions bateau. Nom, profession, raison du voyage, combien de parents ou de fils dans le corps des rangers…
Sergent sort la carte de l’Homme, ainsi que sa propre carte.
« T’as vu ça ? C’est l’même escroc qui nous a fait nos deux cartes… Bon écoute, l’ami, voilà comment ça marche : j’ai strictement rien contre toi, mais qu’est-ce qui me garantit que si j’te relâche, tu ne vas pas aller nous signaler à la première bande de forestiers ? Désolé l’ami, mais j’ai pas l’choix, c’est le règlement, j’te retiens avec nous ici le temps de la patrouille, ensuite j’te ramène avec nous jusqu’au camp de base où le Capitaine décidera de votre sort. T’inquiètes pas pour le Capitaine. Si j’lui dis que vous avez été tranquilles, il vous laissera repartir tout aussi tranquillement. En prime, si j’lui dis que tu m’as aiguillé, p’têtre même qu’il va te rétribuer. Du coup… Ces cartes. Les croix sur la tienne, c’est quoi ? D’autres points d’eau ?
Et les villages, ils sont déserts ?
Ce qui compte le plus : indique-moi les groupes armés dont tu as connaissance sur cette carte, ceux que tu aurais croisés, ou dont tu as connaissance. J’veux connaître leur nombre, les directions par où ils s’en allaient… Tous les détails qui te viennent à l’esprit.
Oh, et juste par curiosité... Tu sais ça va jusqu’où, cette farce ? »
Sur cette dernière question, Sergent englobait le paysage désolé hors de l’étang, faisant comprendre qu’il parlait du fléau.
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Jeu 12 Sep 2019 - 13:38

Animation




Le groupe se laisse faire tranquillement, manifestement trop hagard pour remuer un orteil. Après s'être consciencieusement abreuvé, le canasson abandonne toute résistance et se laisse paisiblement guider par vos hommes. Il profite de sa chance temporaire en broutant l'herbe environnante avec un enthousiasme évident.

« Dis à ton… "Clan", de la fermer et de faire ce qu’on leur dit, lui susurre-t-il, avant de hausser le ton pour être entendu de tous : A la moindre résistance, je tranche une gorge, prévient-il dans un Ouistrien à l’accent rauque. Et vous les femmes, si vous commencez à piailler pour protester, je vous coupe la langue. Compris ? Fouillez-moi ça, les gars.

L'homme se contente de hocher la tête et chacun lui obéit, probablement plus épuisé que dans le but de suivre ses ordres. Enfin, le résultat est le même !

— Vous avez un truc à redire les gars ? demande l'un des vôtres pendant la fouille.
— Ca suffit, le tempère un autre. C’est une femelle à la fouille des femelles, un mâle à la fouille des mâles. Aucun outrage à la dignité de vos femmes, alors pas de pleurnicherie, et pas de rébellion. »

Les hommes se tranquillisent : ils ne semblaient avoir piaffé que par réflexe et non par conviction de bien faire. Décidément, ces gens là ressemblent davantage à des marionnettes sans âmes qu'à des humains. En terme de possessions, vous ne trouvez rien de remarquable. Le meneur transportait bien une vieille bouteille en verre rempli d'un liquide ambré mais un simple examen olfactif vous indique qu'il ne s'agit que d'un mauvais alcool de noix artisanal. Il y a bien un nécessaires à couture, mais si misérable que vous vous demandez encore comment quelqu'un a pu coudre avec un matériel aussi pitoyable.

« Vous serez raisonnables, hein ? » Demande Sergent au chef.
 
Celui ci s'apprêtait à répondre lorsque la mère se mit à geindre en étreignant son enfant.

« Ca va, les gars, poussez pas la connerie jusqu’à fouiller l’avorton. »

Tandis que vous semblez abandonner la fouille du petit, sa mère pousse un soupir de soulagement et vous jette un regard de... Gratitude ? Elle se laisse fouiller sans broncher pour sa part, le regard fixé sur sa progéniture. De toute évidence, elle ne risque pas de se rebeller à moins que vous ne vous en preniez au petit.

Lorsque vos hommes les abreuvent, certains laissent couler quelques larmes de soulagement. L'enfant en particulier semble reprendre des couleurs et se blottit ensuite tout contre sa mère, si soulagé qu'il s'endort presque immédiatement. Vous comprenez de par votre interrogatoire que ce ne sont là que de pauvres fermiers, poussés à migrer par la soif après que l'étang proche de leur village se soit tari sous l'effet de la chaleur. Ils n'ont ni parenté intéressante, ni profession originale : des fermiers, un bûcheron et un tanneur.

« T’as vu ça ? C’est l’même escroc qui nous a fait nos deux cartes… Bon écoute, l’ami, voilà comment ça marche : j’ai strictement rien contre toi, mais qu’est-ce qui me garantit que si j’te relâche, tu ne vas pas aller nous signaler à la première bande de forestiers ? Désolé l’ami, mais j’ai pas l’choix, c’est le règlement, j’te retiens avec nous ici le temps de la patrouille, ensuite j’te ramène avec nous jusqu’au camp de base où le Capitaine décidera de votre sort. T’inquiètes pas pour le Capitaine. Si j’lui dis que vous avez été tranquilles, il vous laissera repartir tout aussi tranquillement. En prime, si j’lui dis que tu m’as aiguillé, p’têtre même qu’il va te rétribuer. Du coup… Ces cartes. Les croix sur la tienne, c’est quoi ? D’autres points d’eau ?
Et les villages, ils sont déserts ?
Ce qui compte le plus : indique-moi les groupes armés dont tu as connaissance sur cette carte, ceux que tu aurais croisés, ou dont tu as connaissance. J’veux connaître leur nombre, les directions par où ils s’en allaient… Tous les détails qui te viennent à l’esprit.
Oh, et juste par curiosité... Tu sais ça va jusqu’où, cette farce ? »


L'homme essaie manifestement de rassembler ses idées et de répondre dans l'ordre, pour peu qu'il soit à même de se rappeler de tout.

"Oui, ce sont des points d'eau. On nous a donnés ça pour qu'on puisse aller jusqu'à Osgiliath sans crever d'soif... Y'a plus personne, nulle part, à moins qu'il y ait un point d'eau comme ici près d'un village. On a vu une troupe impériale, avec des cavaliers et des fantassins, mais je saurais pas dire combien.
-Y'en avait bien deux cents."
intervient la mère dans son coin.

Elle semble fort occupée à caresser les cheveux de son môme et moins perdue mentalement que le meneur du groupe. Celui ci divague clairement, le regard perdu sur la mare.

"Il y a quelques semaines des gens sont venus au village,
poursuit elle, ils arrivaient du bord du fleuve, au pied de la montagne. Ils ont dit que c'était encore pire chez eux et qu'ils descendaient jusqu'en ville pour y trouver refuge. La plupart des maires de villages ont donné l'ordre d'évacuer. Y'a dejà des jours que tous les troupeaux sont partis vers l'intérieur des terres ou en périphérie des villes."
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Snardat Lun 16 Sep 2019 - 20:17

hrp:

« Pourquoi on les tue pas, Chef ? Demande Éclaireur à Sergent plus tard dans la nuit.
— Arrête de brandir ton épée vers eux, tu vas les faire paniquer. lui dit Sergent. Prends un berlingot.
Ils parlent dans le dialecte tribal originel de la Légion, ils ne risquent donc pas d’être compris de leurs captifs et peuvent parler librement. Si Éclaireur veut bien arrêter de pointer hargneusement son couperet vers la mère et son marmot…
— J’comprends pas votre retenue à l’égard des prisonniers, Chef. C’est des serviteurs de l’Ennemi, et c’est contre-productif pour la mission. Si on les garde, ils vont nous encombrer. Ils ont parlé, ils ont dit le peu qu’ils avaient à nous dire, alors donnez l’ordre qu’on leur tranche la gorge et qu’on en finisse avec eux.
— Ils vont nous encombrer, j’te l’accorde. J’t’explique, mon gars : des villageois tués, hors mission de pillage et de massacre, ça vaut que dalle pour avancer dans les échelons. Tu sais, le truc qui fait qu’un jour, au lieu d’être expédié au casse-pipe dans des patrouilles de reconnaissance stupides et sans intérêt, c’est toi qui expédie les gars tandis que tu restes tranquillement au camp à boire du grog. Si on s’casse le cul à les ramener vivants au camp, ça fait de la main d’œuvre pour les champs et les mines, pour nos chefs aussi. Et nous, ça nous fait des points pour nos promotions. J’les ferais bien convoyer là, maintenant, mais le jour est trop proche, et multiplier les allers-retours en plein jour, c’est dangereux. Donc en attendant qu’on puisse s’en décharger auprès du Capitaine, j’ai besoin qu’ils soient le plus coopératif possible, et plus ces porcins seront en confiance avec nous, plus ils obtempèreront docilement. Voilà pourquoi je veux que la mère, le p’tit et leurs filles soient traités correctement, avec sympathie même, si certains comme Chat se sentent de le faire. Tout en restant assez fermes pour qu’ils comprennent que s’ils contestent notre autorité, on peut devenir beaucoup plus méchant. Et si par malheur, on se confronte à une patrouille ennemie, ou qu’on se fait acculer par ces deux-cents hommes, ils peuvent toujours nous servir d’otages. Ca fait sens dans ta cervelle, présenté comme ça ?
Éclaireur renifle grognon. Tribal avec ses bras aux muscles secs bardés de tatouages entrelacés, le peau-verte émacié au nez crochu et à la chevelure noire a envie de tuer.
— Avec Timurz, on s’casserait pas le cul avec des considérations pareilles. Avec lui, on tue tout c’qui bouge, et on laisse les grades arriver quand ils doivent arriver.
— Ouais ? Ben Timurz il est pas là, et moi si.


***

Ces Hommes ont un côté pitoyable et mou qui suscite le mépris réservé de Sergent… Où sont les couilles de leur vieil adversaire le Gondor dans ces fermiers bouseux ? Le bon vieux temps où ils devaient faire chauffer à blanc la pince et la presser contre le visage pour délier la langue ?  
La femme, elle, c’est un peu différent. Elle a lâché l’effectif avec une telle assurance. Sergent en viendrait presque à croire qu’il vient de rapatrier une espionne. Deux-cents hommes, qu’elle a dit… Sergent délaisse l’homme pour venir se camper face à elle, la regardant dans le blanc des yeux pour jauger de son honnêteté.
« Me raconte pas d’salades, prévient-il la femme. Mentir à un soldat de l'Oeil est sévèrement puni sous nos lois. Deux-cents, tu dis ? Qu’est-ce qu’ils sont venus faire ? Ils gardaient les points d’eau ? A combien de lieues ils sont de nous ? Tu peux me les indiquer sur la carte ? »
Si ce qu’elle lui dit est vrai et qu’il peut aller avec Éclaireur constater de visu ses dires, Sergent pourra considérer sa mission comme accomplie et rentrer au camp. Ou à minima, envoyer un groupe au rapport et demander des ordres au Capitaine.
Quant à ce fléau, c'était tout ce que méritait cet empire de crapules des bois et de fanatiques de la Création, et pour le Mordor, ça pouvait constituer une opportunité...
Snardat
Snardat
Syndicaliste Orc


Nombre de messages : 572

Feuille de personnage
Race:
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Astriel Nirokini Ven 27 Sep 2019 - 10:04

Animation


Par manque d'instinct de survie ou par habitude, vous l'ignorez, mais la mère n'a même pas le moindre réflexe de recul lorsque vous vous approchez brutalement d'elle. Elle vous regarde même d'un air plutôt tranquille, tandis que l'enfant, lui s'agite en s'agrippant à elle.

« Me raconte pas d’salades. Mentir à un soldat de l'Oeil est sévèrement puni sous nos lois. Deux-cents, tu dis ? Qu’est-ce qu’ils sont venus faire ? Ils gardaient les points d’eau ? A combien de lieues ils sont de nous ? Tu peux me les indiquer sur la carte ? »

Elle prend un instant avant de vous répondre, manifestement perdue dans ses réflexions. Quand elle vous répond cependant, c'est d'un ton égal et sans la moindre crainte apparente. Plutôt une sorte... D'espoir ?

"Je n'aurai pas la bêtise de vous mentir. Je sais qu'on est destinés à finir esclaves, mais si on vous dit ce que vous voulez savoir, y'a plus de chances qu'on en sorte vivants, non ?"


Le regard horrifié de certains de ses compagnons de route se pose sur elle et ils commencent à gigoter, bien vite remis en place par vos hommes. Le chef du groupe darde sur votre informatrice un regard mauvais et quelque chose vous dit qu'il ne la tient pas dans son cœur. Cela glisse sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard et elle poursuit son explication :

"Ils sont venus pour éviter qu'y'en ait qui s'approprient les points d'eau. Ceux sur la carte. Comme le fleuve est maudit, tout le monde a commencé à se rassembler là bas et certains ont été pris par des bandits qui font payer le prix fort à la moindre gorgée. Paraît même qu'y'a tout un trafic un peu plus haut dans les terres. Les soldats ne sont pas difficiles à trouver ou à éviter, ils se cantonnent aux points d'eau de peur de crever dans le foutu désert de ce pays. Y'en aura sûrement encore plus d'ici quelques jours, et je pense qu'ils vont se séparer pour pouvoir garder les étangs et permettre le convoyage de réfugiés jusqu'à la capitale. Paraît qu'y a pas de problèmes d'eau là bas. C'est là qu'on allait nous même."


Elle calme distraitement l'agitation de son enfant d'une caresse, avant d'ajouter :

"Y'a des chance qu'il y en ait qui passent par ici, mais je saurais pas dire quand. J'ai entendu dire qu'ils allaient se poster à tous les points d'eau. Celui ci est sûrement mis de côté pour l'instant en raison de sa petite taille. Y vont commencer par les plus gros pour se sécuriser eux même avant tout. Personne n'a envie de crever de soif."


Dans sa façon de parler tout comme son apparente tranquillité, vous avez clairement l'impression qu'elle n'en est pas à sa première capture. Ou a-t'elle une expérience militaire quelconque ? Cependant, une chose est sûre : en vous donnant ses informations, elle n'a montré absolument aucun signe d'hésitation ou de nervosité. Il vous paraît improbable qu'elle ait menti, à moins qu'il s'agisse là d'une personne particulièrement douée dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, un petit coup d’œil au point le plus proche indiqué sur la carte pourrait vous en laisser le cœur net.
Astriel Nirokini
Astriel Nirokini
La Danse-Lame

Nombre de messages : 507

Feuille de personnage
Race: Elfe Vanyar
Possessions:
Statut: Joueur(se) actif(ve)

https://rpglordoftherings.forumactif.com/t7470-astriel-nirokini-

Revenir en haut Aller en bas

L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut] Empty Re: L'origine du fléau [ft. persos de Snardat et Qui Veut]

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum