Chroniques d'Arda
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 Expédition dans les marches

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Alcibiade
Gouverneur de Pelargir, Amiral de l'Empire de l'Ouest
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MessageSujet: Expédition dans les marches   Expédition dans les marches EmptyMar 4 Fév 2020 - 18:31

PNJ VAKALOR
Expédition dans les marches 544563Vakalorcopie

Depuis Arandal




La colonne avançait depuis maintenant une bonne heure. La cohorte de chevaliers sortit du donjon d'Arandal avait fait la jonction avec le reste de la troupe. Pas loin de six cents hommes formaient les rangs de ce contingent des Compagnies Expéditionnaire : quatre-vingts chevaliers, leurs écuyers, cinquante sergents à cheval, une régiment d'arbalétriers ainsi que  l'intendance. Ils progressaient à une allure pénible, les pluies d'hivers ayant détrempée les routes, les chariots s’embourbant sans cesse. Ils avaient dépassé les premiers vallons à l'est de la citadelle, et empruntaient la route menant au fort de Drimbar. Lorsqu'ils se trouvèrent au carrefour avec la route menant vers le Sud, Vakalor fit scinder la colonne en deux parties. Ils emprunta jusqu'à la dernière mule pour charger des vivres, du fourrage ainsi que des munitions, puis envoya vers Cair Andros sous le commandement de Vorganir-le-Borgne, un aide de camp peu aimable, l'essentiel de sa troupe : les chariots d'intendance poussés par les arbalétriers, escortés des gens d'armes à cheval pour éclairer leur progression. L'essentiel de la cavalerie et ainsi que le train de ravitaillement conduits par une poignée de sergents de l'intendance poursuivit sous le commandement de Vakalor, en reconnaissance vers l'Est.

Ils établirent le camps entre les rochers d'une colline pelée par le vent. Ses grandes dalles assuraient pourtant une couverture idéale, car vers minuit il se mit à pleuvoir, mais peu d'entre eux ressentir la morsure du froid et de l'humidité, bien à l'abri sous les rocs noirs du monticule. Aux aurores, le temps était à nouveau très clair et le soleil illumina les vallons de son rayon tiède, séchant la robe des montures en fumées dissoutes presque aussitôt. Ils reprirent leur route et, vers onze heure, ils quittèrent la piste caillouteuse et s’enfoncèrent légèrement vers le Sud, hors de la route de Drimbar. La troupe se scinda en trois cohortes et pénétra lentement dans la pénombre des bois, explorant les creux de vallons sauvages où pullulaient fougères et arbustes. Ils y découvrirent parfois des ruisseau à l'eau claire où leur montures s'abreuvèrent longuement avant de reprendre leur cheminement.
Vers le soir ils se trouvèrent en vue d'une route depuis le haut d'une crête. Vakalor fit poursuivre à travers les coteaux pentues jusqu'à la nuit. Et finalement, les trois patrouilles émergèrent sur la grand voie dallée et se réunirent en une même colonne. Ils poursuivirent encore à l'Est alors que les ténèbres menaçaient. Un éclaireur prétendait pouvoir rejoindre une ruine accueillante. Vakalor quant à lui, profita de cette promesse sans lendemain pour espérer ratisser encore un peu la région. Des bandes orques avaient été aperçues par le passé à maintes reprises dans les détours de ces collines boiseuses. Le capitaine espérait tomber à l'improviste sur une bande d'éclaireur en maraude.
Soudain les éclaireurs reparurent. Une colonne d'une quinzaine d'individus venait à leur rencontre. Ce fut un folle affolement feutré. Vakalor fit taire les rangs. La nuit bénéficiait d'un généreux clair de Lune et la visibilité était assez bonne pour un affrontement. Aussi ils s’avancèrent à bonne allure. Mais une fois l'ennemi en vue à quelques foulées, Vakalor constata qu'il s'agissait non pas d'orcs mais d'hommes. Étaient-ils ennemis ou allié ? Il fit ralentir la course tout en demeurant sur ses gardes. Bientôt il fut suffisamment proche pour reconnaître des marchands orientaux, du moins en apparence. Ils le héla, pointa sa lance dans leur direction, cherchant à mieux distinguer leur visage.

« Halte là ! Faites vous connaître ! »
« Nous sommes de Mistran, au Sud du Rhùn. D'humbles marchands sans volonté de nuire. »
La voix portait un fort accent de l'Est.
« Des orientaux ? Le sud du Rhùn c'est le nord du Mordor en un sens… »
« Non, point du tout. Nous sommes des steppes, de paisibles caravaniers, habiles cavaliers pour certains, je dois le reconnaître, mais tous paisibles et non violents. »

L'un des capitaines secondant Vakalor s'avança pour l'interrompre.
« Pardonnez moi seigneur mais cet homme se trouve être un contrebandier. Je l'ai déjà attrapé à deux reprises par le passé : ont l'appel Rangarl Arkiün et il fait passer des denrées en douce. Je l'avais menacé d'une confiscation intégrale si je le reprenais à esquiver la douane des postes de garde. Il suffit de vérifier les sceaux d'affranchissement. »
« Tout est en règles vous pouvez le constater. » dit le marchand, brandissant à tout va un laissez-passer maculé de cire.
« Et le poste de Tirith Nindor ? Je n'en vois pas le cachet ?  T'appels cela en règle ? »
« Mais si, mais si, là ! »

« C'est pas le cachet de Tirith Nindor, c'est celui des tours de Finnarphen que tu n'as pas pu encore atteindre aux vues de ta direction. Moque toi encore de moi et tu regretteras d'avoir des dents à recracher. »
« D'accord, j'ai triché mais vous ne pouvez pas saisir la moitié de la marchandise ! » s’horrifia le marchand presque en pleurs.
« J'ai pas dit la moitié, j'ai dit toute la cargaison. » corrigea l'officier.
« Mais c'est notre mort à tous que vous réclamez ? L'entièreté de la cargaison ? Vous plaisantez ?! Comment voulez-vous que nous rentrions chez nous, les poches vides ? En mendiant ? »
« Je t'avais prévenu ! Il n'y a que la sanction qui fonctionne avec les gens tel que toi... »
« Et les gens tels que vous ne comprennent rien au affaires... » dit le marchand en haussant le ton.
« Trêve de bavardages ! Si tu nous montrais plutôt de quoi il s'agit. Sors ta camelote ! »  renchérit le capitaine, posant sa main à sa garde et devenant par là plus menaçant.
C'était un fort gaillard, à l'allure élancée et au pas long et lourd. Il avait des épaules si larges qu'il semblait dominer sa monture comme un simple poney. C'était à se demander comment ses pieds ne traînaient pas à terre. Il avait un accent du Nord, probablement de l'Anórien occidental. Son crâne luisant ménageait quelques mèches rebelles, presque miteuses. Il était officier d'une Compagnie depuis quatre années à présent, ce qui en faisait l'un des vétérans les plus opiniâtres.
L'ensemble de la prise était confortable : des soieries, de la laine de dromadaire, quelques épices. Vakalor se contenta de la moitié de la prise qu'il fit rapatrier vers Arandal. Même alors, il demeurait un bénéfice pour le marchand, à condition de parvenir à Minas Tirith et d'en revenir sans encombre. Les taxes étaient élevées mais justes. La garde de l'Ordre permettait de franchir jusqu'à cinq cent lieux du levant au couchant de la Province, et presque autant du Nord au Sud.
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Alcibiade
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MessageSujet: Re: Expédition dans les marches   Expédition dans les marches EmptyLun 10 Fév 2020 - 19:44

PNJ VAKALOR
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Le peuple de Drimbar vivait paisiblement. Chaque année acheminait ses récoltes et ses amusements, et les terres d'Ithilien n'étaient pas avaricieuses. Les décadences dans le lointain gouvernement du Gondor étaient si vieilles, et leurs nuisances si velléitaires dans leur embrouillement qu'elles finissaient par concourir aux hasards qui confèrent sa bigarrure à tout spectacle naturel : si certains soulevait le vœux parfois de les voir «s'arranger», c'était de la même manière dont on aspire à ce que le temps «s'améliore» après la pluie ou la neige. Comme le familier des estivages a suspendu sa réflexion sur le caractère inopportunément abrupt des montagnes, simplement on naissait à Drimbar au centre d'un horizon communautaire accidenté. Le mystérieux privilège de la Province était le défaut parfait de bouleversement, et la croyance que l'homme installe son champ et le cultive sur des versants bien plus pentus que ceux qu'il endurerait d'un pont de navire, lorsque celui-ci menace de sombrer.

Il y avait des soirs encore où le regard retrouvait sur cette lande polie et usée par l'amabilité de tant de mains les mortifications et les stigmates du feu. Ces soirs-là, comme les spectres émergent des nécropoles aux nuits de pleine lune, l'œil du voyageur capable d'un commandement séparateur jeune découvrait les fourmilières de calcaire des anciens monarques chavirés au creux des fougères, pareilles aux carnages de grandes battues, les flèches de belvédères, coiffées dans les arbres, les bastilles de granit enlisées dans leur fange de bosquet, le réservoir de leurs cours dévorées par les mousses, et les cercles d'acier rouillé ancrées aux courtines pleines de lézards. Mais le peuple du Gondor à cette époque sollicitait d'autres mémoires. Elles s'entassaient en piles rongées et couvertes d'un alluvion d'âges éteints aux greffes des tribunaux et aux chaires des hôtels de ville, où les caractères de ce qui avait été héroïque se convertissaient et se relayait en portraits. L'existence des descendants de Nùmenor se passait à négocier des symboles authentiques, son labeur à cataloguer des énumérations d'avoués ventripotents. La fin annoncée de cette comptabilité était dans son essence : le Gondor inépuisablement pondérait toute chose, entretenant une garde d'archivistes qui répliquait le royaume en miniatures parcheminées.

À l'est du quartier des tanneurs, se dressaient au-dessus du défilé de la Vaugh les courtines du Bastion Seigneuriale surplombant les ardoises vernies de la cité de leur grain pâle de rochers que ne lèchent plus les crues. À l'Occident, le donjon dominait un tertre haut, faubourg depuis longtemps dépeuplé par la garnison, joint par une pente légère aux terrasses qui bordent la ville. Les ruelles ruisselaient, se joignaient en passerelles tortueuses au dessus des précipices entre les deux hauteurs, transportant avec elles un sillage d'existences décadentes, délaissant les masses lourdes des bâtisses échouées aux flancs des collines sur ces esplanades parcourues par les brises, où les matins d'hiver accrochaient silencieusement d'infimes rafales de poussière. Ces hautes places étaient devenues à Drimbar avec les années exceptionnellement inconfortable : un bourg enfermé et inamical avec ses maigres passages étroits, ses enceintes pelées où la froidure assemblait des essaims d'insectes, - parfois un cortège de soudards dans ses artères vacillantes grimpant en arme vers le donjon, ou la robe noire d'un libraire frôlant les murets blafards tel une chauve-souris. La cité se relâchait, ramassée, enracinée par les âges aux griffes de ses cimes venteuses, son invisible charge scellée dans le creux des ravines.

Deux journées à peine avaient suffi à fouler le versant des collines précédant le fort de Drimbar. L'essentiel de la cavalerie, pour ne pas encombrer le fort, fit halte à une lieux de la première porte du château et dressa le bivouac en vue de demeurer deux à trois nuits selon le temps à venir, des pluies inopportunes pouvant précipiter le départ. Le campement se trouva bientôt une butte tendue de toiles crayeuses et de feux de camps fumant à la lumière du crépuscule où tout un cortège de colporteurs d'ordinaire à l'aune de la forteresse vint disperser sa migration bruyante. L’obscurité trembla des chants pleins de l'ivresse et de la fatigue que procurent les longues marches.

Les jours suivants furent l'occasion de patrouilles désinvoltes, le temps clément faisant oublier les morsures de l'hiver : on chevaucha, parfois à bride abattu sur les pentes endormies d'Ithilien que la froideur des nuits avaient maquillé d'un vernis givreux. L'herbe crissait à chaque pas, et les langues de soleil tiède éclataient sur les tignasses laissées au vent des chevaliers d'Arandal. Ses cortèges harnachés de pied en cape, exploraient les excavations de crevasses excavaient par les torrents furieux à l'aube printanière. Chaque sillon fracassés dans les monts offrait une promenade serpentines où les ribambelles de cavaliers dressaient leurs silhouettes étincelantes sur les crêtes chauves. Le long des escarpements, une végétation naine avait établi son règne austère et sauvage et abritaient un peuple de faisans et de lièvres furtifs dont les fuites occasionnaient sans cesse une vigilance soudaine et aussi vite retombée. Au soir, les colonnes dispersées convergeaient une à une sur la grand route et regagnaient leur campement où déjà fumaient les prises des veneurs les plus habiles en vue d'un festin frugal.
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MessageSujet: Re: Expédition dans les marches   Expédition dans les marches EmptyMer 24 Juin 2020 - 16:34

PNJ VAKALOR

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L'expédition avait été peu fructueuse. Seule un détachement de cavaliers avait croisé le fer avec l'ennemi, mais l'affrontement s'était surtout résumé au massacre d'une maigre bande d'éclaireurs orcs. Les investigations plus amont avait permis de déterminer qu'elle étaient descendue depuis la porte noire. Aussi une patrouille avait été dépêché sur la route du nord afin de disposer les têtes des vaincus sur des épieux, tradition visant à décourager les ennemis peu téméraires.
Le temps était venu pour Vakalor de rejoindre Cair Andros pour y prendre le commandement des compagnies disciplinaires. Après une étape au donjon de Finnarphen qu'ils avaient approvisionné en vivres et munitions, ils étaient parvenu à une demi journée de marche du fort, mais les pluies et le ciel couvert avaient découragé toute tentative de pousser plus avant face aux ténèbres grandissantes. Aussi les bivouacs s'étaient installé dans une large clairière et les hommes avaient dressé de grands feux afin de se réchauffer de sécher autant d'affaires qu'ils le pouvaient avant le coucher.
Le général, après avoir rédigé son rapport entama une inspection des lieux. C'était un homme discipliné sans pour autant tomber dans une forme procédurière. Les esprits trop figés ne font jamais de bons stratèges. Le commandement exige un caractère liquide capable d'occuper les formes que l'adversité lui présente. Vakalor était de ces arbres qui ploient sans rompre face à la tempête. Néanmoins sa rigueur lui imposait une forme de constance et les revues de troupe étaient un bon révélateur permettant de saisir les grains nuisible aux rouages  de l'appareil militaire.
Sa première visite concerna le parc des montures. Afin de les abreuver l'officier en charge les avait installé au plus prêt du fleuve. D'un coup d’œil expérimenté Vakalor saisit une première gaucherie.

-Avec les pluies de la journée, le fleuve ne tardera pas à monter. Les chevaux sont attachés trop près des berges et dans une heure elles auront de l'eau jusqu'au jarret…

L'officier s'inclina, la mine confuse et partit aussitôt corriger son erreur. Plus loin, les brasiers mouillés avaient distillé une brume épaisse. Les hommes tendaient leur cape face aux flammes timides, émanant de minces vapeurs qui glissaient dans les talus. Certains n'avaient pas même pris le temps de se défaire de leurs armes et la rouille guettait le fil des lames ainsi négligées. Le général, à grand cris, secoua les négligents, les menaçant de gardes nocturnes répétées. Quelques vétérans avaient cependant trouvé l'intelligence de dresser des râteliers abrités par des toiles cirées et cuisinaient à présent une pitance frugale.
Au détour d'un bergerie à la toiture éventrée, Vakalor surpris une partie de dé. D'ordinaire c'était là une activité tolérée par le corps des officiers qui pour certains prenaient part à ces jeux de hasard. Mais dans les compagnies disciplinaires, c'était une chose formellement interdite. Apercevant le général, les soldats tentèrent de cacher au plus vite les mises et les accessoires. Mais il était déjà trop tard. Vakalor les fit aligner. Tous détournaient le regard connaissant la sévérité de l'officier. Néanmoins plutôt que de sévir, le Lion Rouge se montra pédagogue.

-Vous avez rejoint les compagnies disciplinaires ! C'est pour vous autant un honneur qu'une punition. Un honneur car ce régiment est connu pour ses faits d'armes légendaires, et cela même au sein de l'Ordre. Une punition car il vous faut racheter des fautes passées. Les jeux de hasards sont interdits, vous le savez parfaitement. Mais en connaissez vous la cause ? Accepter le hasard, c'est accepter la fatalité. Hors vous êtes les maîtres de votre destin et nul autre que vous ne peut le prendre en main. Cessez donc de confier votre avenir à des croyances puérils. Êtes-vous des hommes ou des enfants ? Que cela soit bien clair ! À présent rompez !

Les hommes se dispersèrent, sans même chercher à récupérer leur pécule. Vakalor ramassa les mises et les confia à son ordonnance. Puis il prit les dés et autres accessoires, s'approcha du flot tumultueux de l'Anduin et les jeta d'un geste excédé.
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