Journal d'un olog

Journal de Gor-Uk le Hai des Ologs et des Uruks.

Jour 1

Aujourd’hui est un jour spécial, ça fait deux ans maintenant que je suis affecté à l’abattoir. Je suis content car pour cette occasion le maître de discipline compte me récompenser en réduisant le nombre de mes coups de fouets de dix. Ha ha comme ça j’aurais moins mal au dos.  Même si à force d’avoir des traces dans le dos je sens plus grand-chose. Papa dit que ça forge le caractère, mais je ne comprends pas pourquoi il se plaint quand maman le tape alors.
Avec ces dix coups de fouets en moins, je pense utiliser mon temps pour me reposer. J’espère juste que le contremaître ne me trouvera pas, il a horreur de voir les feignants se reposer et les travailleurs travailler. Je me rappelle encore la dernière fois, il m’avait surpris à dormir dans l’enclos des grandes bêtes. Il m’a dit, tu veux servir de nourriture ou quoi ? Et moi je lui ai dit que je n’allais pas servir de nourriture, mais que c’était les bêtes qui seraient mon goûter. Après qu’il ait bien rigolé, il m’a puni avec un coup de couteau et plusieurs coups de fouets. Je ne lui ai pas dit, mais je n’avais pas eu mal avec son petit coupe tout, il n’avait même pas traversé ma peau.

Le soir quand je suis rentré, Maman m’a grondé, car j’avais oublié de voler un peu de viandes à l’abattoir. Papa lui s’en moquait, il était tout content, car il avait enfin pu monter un caragor. Il faut dire que quand je parle bah papa il ne m’écoute pas, c’est peut-être parce qu’il ne m’aime pas. Il a même dit une fois que je n’étais pas son rejeton. Et moi pour me moquer je lui ai dit, bah si je suis ton fils regarde je suis aussi bête que toi.
Mais il n’a pas aimé ce que j’ai dit, il a pris d’un coup sec son gros gourdin et il m’a tapé avec de toute ses forces. Je voulais lui dire que j’avais eu mal, mais ça aurait été un mensonge. Il a donc continué à me taper pendant des heures. Après quoi je me suis dit que j’allais commencer à écrire, il parait que peut devenir fort comme ça.

Jour 2

Au levé de la grosse boule de lumière, je me levais et je regardais par la fenêtre. Je me suis dit qu’encore une fois j’aurais la chance de pouvoir voir la grosse boule de lumière, mais aujourd’hui encore il y avait trop de nuages. Je me rendais comme d’habitude à l’abattoir, quand sur la route. J’ai pu apercevoir au moins six des petits hommes à dos de viande à quatre pattes. On m’a dit que les viandes à quatre pattes se nomment chevaux, mais personnellement j’aime bien le nom que leur ai donné.
Mais c’était bizarre d’habitude ils ne viennent pas ici, c’est trop sale selon eux. J’étais curieux, mais pas assez pour courir. Aussi j’allais voir ce qu’il voulait à mon abattoir, car c’est par là-bas qu’ils se dirigeaient.

Sur place je pouvais constater le chef à genoux prêt à se faire décapiter. Mais ils attendaient tous quelque chose, que ce soit les hommes noirs ou bien les orques. Moi je m’étais caché derrière une palissade en bois, je voulais pas qu’on me coupe coupe la tête.
Puis dans le ciel, une ombre se jetait sur le sol. C’était le chef des hommes en noir. Avec son gros oiseau qui puait comme mille orques. Le chef descendait du dos de l’oiseau noir, puis se dirige vers mon chef. Là il lui coupe coupe la tête en rien temps, enfin si le temps qu’on lui coupe coupe la tête.
Puis il m’a pointé du doigt et il m’a dit de venir. Comme je ne voulais pas qu’on me coupe coupe la tête aussi, j’ai obéi. Et il m’a dit que maintenant j’étais le chef de l’abattoir. Quand il parlait c’était marrant, il avait une drôle de bouche et de casque. Les autres hommes en noir l’appelaient la Bouche de Sauron. C’était peut-être la bouche de Sauron après tout.

Avant de partir il m’a commandé beaucoup de viande et il m’a dit tu viendras là, en pointant son doigt sur une carte qu’il avait sorti de son manteau. Puis après quoi sans dire au revoir, il repartit sur le dos de son oiseau et les autres cavaliers sur le dos des viandes à quatre pattes.

Jour 28

J’avais tout fait comme le grand chef voulait. J’avais amené de la nourriture et quelques orques à moi. Les esclaves aussi avec des snagas, mais ça ne compte pas ça. Ils sont pas vraiment forts juste bons à faire ce que j’aime pas faire.
Mais l’homme à dos d’oiseau moche et puant avait demandé à ce que tous les grands chefs se rassemblent. Une fois dans la tente, il parlait d’un siège à l’Ouest. J’ai jamais vraiment compris ce qu’était l’Ouest, mais on m’avait dit que là-bas c’était sympa et qu’il y avait plein de trucs. Des trucs qui brillent et des trucs bons à remplir le ventre.
Avec l’armée de l’homme noir, on devait partir à l’assaut d’une ville du nom de Minas Ithil. Là-bas y avait des hommes à profusions et donc de nouveaux esclaves pour les projets du Seigneur des Ténèbres.
En rang nous devions avancer sans pause jusqu’au pied des murailles de la cité blanche qui reflétait la Lune. Moi j’étais à l’arrière de la colonne. La marche était longue mais pas difficile, en un pas je faisais le double des pas des petits orques.
Avec nous y avait des grosses machines de guerre, pour les tirer on avait mis des grandes bêtes. C’était bien l’une des rares choses dans cette armée qui était plus grande que moi. Je m’étais toujours demandais si on pouvait en faire des montures. Et lorsque je parlais de ça on me riait au nez. Du coup bah j’écrasais leur tête contre le sol, mais en y repensant c’est vrai que c’est bête un olog à dos de quelque chose.

Jour 123

Ca fait maintenant plusieurs mois qu’on ait arrivé à la grande cité des hommes. Alors qu’on pensait raser la cité en un instant, les hommes nous ont envoyé pleins de pierres. Du coup on a eu beaucoup de morts. Le grand homme en noir qui donnait les ordres à dit qu’il fallait assiéger la ville en l’encerclant. On a fait ça et puis on a commencé à tirer avec nos machines de guerre. Mais après pleins de tirs, on n’a toujours pas réussi à abimer le moindre mur.
Au deuxième mois, un oreille pointu est venu avec des renforts. Il disait se faire appeler Rog. Moi pour ce que j’en savais c’est que c’était bizarre de voir un elfe avec des uruks et des ologs.
Mais bon au moins on avait plus d’orques pour prendre la ville.

L’elfe était brièvement à côté de moi, au départ il me laissait tranquille. Puis à un moment alors que je parlais de grandes bêtes il m’a dit que mon idée était pas si bête. Enfin il me l’avait pas dit comme ça, mais y a l’idée quoi.



Jour 36 558

Alors qu’après la grande bataille de Minas Ithil enfin Minas Morgul je rentrais travailler dans mon abattoir. Un message snaga venait à moi pour me délivrer une lettre. La lettre venait de Rog l’oreille pointu que j’avais rencontré pendant la bataille. Je ne comprenais pas pourquoi il me contactait après tant d'années.
Il me demandait subitement de venir dans la cité de Minas Morgul dont il avait la charge. Mais je devais venir avec des grandes bêtes et la main d’œuvre pour s’en occuper.
D’après ce qu’il y avait d’écrit dessus, il avait presque déjà tout préparé. Il restait juste à ramener le tout jusqu’à la cité. J’avais de la chance qu’un seigneur fasse appel directement à moi, mais c’était aussi peut-être parce que j’étais l’un des rares ologs à savoir lire et parler le langage noir du Seigneur des ténèbres.

D’après les instructions je devais d’abord passer à la forge avec des esclaves pour récupérer des armures qu’il avait fait spécialement fait préparer pour les montures. D’habitudes on mettait une plateforme pour archer au-dessus des grandes bêtes, mais l’elfe avait eu une autre idée.
Il avait pensé à revêtir le monstre d’une lourde armure en acier avec des pointes et des lames. Même la tête était recouverte de l’armure et autour de la corne il y avait une énorme lame en acier qui servait aussi bien à trancher qu’à perforer. Sur le dos il y avait un siège pour celui qui montait la bête et vu la taille c’était pour un homme. Le reste du dos et des côtés était couvert de piques en acier. Les pattes de la grande bête recouverte d’une armure, depuis les hauts des pattes il y avait des lames qui partaient vers le côté comme pour trancher les gens qui passaient à côté.
Moi je me suis dit c’est bête, le cuir de la bête est déjà bien assez épais pas besoin de rajouter une armure. Mais le grand elfe ne me laissait pas parler et il ne me donnait que des ordres.

Après avoir récupéré les armures je devais me rendre auprès d’un enclos non loin de la grande Porte Noire. Là-bas avec mes quelques uruks et snagas et je devais récupérer les grandes bêtes et avec d’autres snagas qu’on me donnait je devais amener tout ça jusqu’à Minas Morgul.

Le chemin était sûr du moins pour des orques, mais quelques snagas venaient à mourir en se faisant soit tuer par plaisir par des uruks ou alors en se faisant écraser par une grande bête.


Jour 36 589

J’étais enfin arrivé à la forteresse de sorcellerie. Alors que la dernière fois que j’étais venu les murs étaient blancs, à présent il était recouvert d’une armure en fer noir et d’une aura verte. Avec ça je me demandais comment on pouvait casser ces murs alors qu’avant on avait pas réussi avec un siège de deux ans.
Je passais par les grandes portes suffisamment larges pour faire passer une grande bête. Un petit orque tout maigrichon m’indiquait où ranger ma cohorte dans la cité, puis une fois fait il m’avait dit que l’elfe m’attendait.

Après avoir grimpé beaucoup de marches, je me trouvais face à Rog. Ce dernier me remercié de mes efforts en me confiant l’entretien des grandes bêtes dans la cité. J’avais pas eu le temps de dire au revoir à ma mère et mon père mais je m’en moquais maintenant je vivais dans une cité.
Le plus dur dans mon nouveau métier est d’enfiler les grosses armures aux grandes bêtes, pour ça en plus des snagas on a aussi besoin de trolls.
A présent j’espère juste qu’on va bientôt partir à la guerre.