Chroniques d'Arda
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 Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]

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Shimrod de Dun

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MessageSujet: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyMar 4 Aoû 2020 - 18:33

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Pnj : Alasdair Skye

C'était un beau jour, sans nul doute. Le soleil brillait haut dans le ciel, quelques rares nuages d'un blanc cotonneux s'étiraient paresseusement jusqu'à l'horizon et les oiseaux chantaient à n'en plus finir. Il avait plus la veille, aussi la terre exhalait elle des parfums humides et vivifiants, tandis que la végétation pointait gracieusement vers le ciel, verte et pleine de vie. L'averse était néanmoins passée depuis assez longtemps pour que le sol ait séché en surface, le rendant aisément praticable aussj bien à pied qu'à cheval. Somme toute, vous n'auriez pu rêver meilleure jouer pour voyager car les conditions climatiques étaient idéales. Vous vous trouviez au pays de Dun, en route pour... Eh bien, la raison de votre présence n'ayant rien à voir avec notre histoire, nous nous ne tiendrons là. Toujours est-il que vous voyagiez depuis le petit matin lorsqu'un détail attira votre attention : entre deux piaillements joyeux, vos oreilles d'elfes dinstinguaient clairement des gémissements de douleur. Ceux ci ne pouvaient avoir qu'une provenance humanoïde, car jamais une creature de la forêt n'aurait l'indécence d'exprimer sa souffrance de façon aussi bruyante, perturbant la quiétude de la nature en éveil.


Il vous suffirait de vous approcher un peu pour apercevoir, lamentablement étalé dans un bosquet de chardons. Le botaniste avertie pouvait ignorer qu'il s'agissait là du pire buisson possible où s'étendre... Cependant cela ne semblait pas interpeller l'homme qui s'y vautrait gaillardemment. La présence d'une très large entaille sanguinolente qui traversait son dos de part en part vous indiqua bien vite qu'il avait autre chose à penser que les plantes violettes et piquantes dans lesquelles il était à présent empêtré. Un coup d'œil vous permit de supposer qu'il avait du tomber de cheval un peu plus haut et dévaler la colline en pente douce depuis la route avant de terminer sa course dans les chardons. Pas de chance, en somme.


En vous approchant, il vous fut aisé de constater que l'individu était vêtu un peu plus richement que la plupart des pecores que vous aviez croisés depuis votre arrivée dans les environs : il portait même une houppelande de bonne facture, quoi que celle ci se soit tristement déchirée dans les épines. Âgé d'une quarantaine d'années, l'homme grisonnant avait le visage et les avant bras marqués de cicatrices que votre expérience vous permit immédiatement d'identifier comme ayant été laissées par des épées ou bien des dagues. La blessure plus récente qu'il avait reçue dans le dos, quant à elle, semblait être le résultat d'un formidable coup de hache, qui avait manqué de peu de lui fracasser le crâne. Finalement, il avait peut être bien de la chance d'être encore en vie. Lorsqu'il vous aperçut, il s'adressa à voix d'une voix faible et rocailleuse :


"Pitié, de l'eau..."
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Maedhros
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyMar 4 Aoû 2020 - 20:35

« La chaleur était délicate, il pouvait la sentir contre sa peau, sentir le vent très doux soulevant avec légèreté quelques mèches contre son front. Il entendait le faible échos de personnes au loin, de petits animaux, d’oiseaux dans les arbres tout près. Le tout atténué, comme si on lui avait fourré du coton dans les oreilles. Puis le bruit s’atténua encore, et encore, jusqu’à disparaître complètement. Plus de vent, plus de bruit, plus de douceur, seule la chaleur restait. Grossissant, enflant encore et encore, jusqu’à en devenir complètement infernale. Il rouvrit les yeux, pour ne voir plus que des flammes gigantesques autour de lui. Et des silhouettes, au milieu du feu. Des silhouettes éthérées, aux grands yeux vides, sans pupilles, qui le fixait et le jugeait. Il tendit la main vers elles, en essayant de saisir ce qu’elles disaient, même s’il avait peur de comprendre, mais elles disparurent soudainement. Une autre silhouette s’imposa à leur place, bien plus grande, d’un noir terrible, aussi imposante que les flammes dévorantes qui les entouraient toujours. Deux sentiment très brusques envahirent Maedhros, la peur et la colère, il aurait pu crier mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il ne put que se replier sur lui-même, la main contre ses yeux, criant intérieurement… »

La vision, ou plutôt le rêve, s’estompa avec une certaine brutalité. Maedhros revint à la réalité dans un sursaut, le cœur battant à très vive allure et le souffle court, une légère goutte de sueur coulant le long de sa tempe. Il mit du temps avant de se rappeler où il était et se convaincre qu’il ne risquait rien, que c’était fini… Du calme, du calme, tout allait très bien, du calme. Respirer, profondément, et se calmer avant tout. Il porta la main contre son front, en s’obligeant à prendre de longues et lentes bouffées d’air, puis expirer tout aussi lentement. Les cauchemars étaient une simple habitude. Son esprit troublé ne l’emmenait plus guère dans des visions reposantes et douces, envoyant à la place un mélange de sentiments mauvais, de souvenirs ardus et de vieilles peurs, qu’il ne pouvait pas refouler éternellement. Tout devait revenir à la surface, tôt ou tard. Une fois un peu calmé, il reprit mieux conscience de l’endroit où il se trouvait, un renforcement entre quelques rochers, près d’une rivière, où il avait passé la nuit, près des restes d’un feu maintenant éteint. Il prit quelques minutes de plus pour se remettre d’aplomb, chasser de son esprit ces images, en se mettant assis en tailleur.

Il était plutôt en colère contre lui-même, dans le fond… En colère de se laisser encore avoir par ce genre de rêve, ou cauchemars, en colère pour ne pas parvenir à enfin s’apaiser pour de bon. Le temps n’y changeait strictement rien. Voyant le soleil prêt à se lever, il se bougea lui aussi, rassemblant ses quelques affaires, piétinant un peu le feu pour bien l’éteindre, puis se remettant en route aussi sec. Pour le moment, il ne pourrait rien avaler, l’estomac encore un peu trop noué pour cela. Marcher vivement l’aidait à expier ses sentiments un peu trop vifs encore à bien se réveiller. Juste un rêve. Il leva le nez vers le ciel, tout en marchant, suivant le levée du jour, le soleil envahissant peu à peu tout l’espace disponible. Plus de trace de pluie, plus rien… Un matin frais, serein, une de ces journées qui, lorsqu’elles débutaient, lui rappelait qu’il existait encore de ces moments où il pouvait se permettre de se laisser aller et se détendre. Comme si rien ne pouvait décemment arriver… Et il n’y avait pourtant rien de plus trompeur que ça. C’était bien lorsque tout semblait calme qu’il fallait le plus se méfier, la vie lui avait appris ça à coup de lattes très tôt.

Durant plusieurs heures, il ne croisa pas âme qui vive. Mis à part un berger au loin, qui ne lui prêta pas attention et l’Elfe n’alla pas vers lui non plus. Ces régions étaient plutôt belles mais assez sauvages, à son goût, il n’avait pas le sentiment que beaucoup de personnes y demeuraient. Quoi qu’il devait sûrement y avoir des villages humains ici et là, plus loin… Les Humains s’installaient partout, tout le temps, et ils bougeaient sans cesse ! Ils s’établissaient dans certains coins durablement, d’accord, mais dans l’ensemble, Maedhros avait surtout le sentiment de les voir complètement s’éparpiller partout où ils pouvaient. Il finit enfin par se détendre un peu, ne percevant de toute façon aucun danger, et n’ayant pas d’autre compagnie que celle de petits animaux inoffensifs et des oiseaux passant parfois dans le ciel. Il se prit même à chantonner très doucement, pour lui-même, dans un murmure à peine audible, une ballade que Maglor avait pris l’habitude de lui chanter, la nuit, lors des périodes plus délicates… Une manière de le garder à la réalité, somme toute, et de chasser un peu les ténèbres les entourant. Il aimait la réécouter, ou la chanter, dès qu’il le pouvait, pour son pouvoir rassurant.

Cet état de quiétude retrouvé fut néanmoins bientôt percé par un bruit d’une nature bien trop familière à ses oreilles, des gémissements de souffrance. Très proches. Il accéléra brusquement le pas, portant la main vers la garde de son épée par réflexe, puis vit bientôt un homme vautré au sol, embobeliné dans un bosquet de chardons. Ne voyant pas d’orques ou le moindre ennemi à proximité, aucune présence tout court d’ailleurs, Maedhros lâcha vite son épée et s‘approcha un peu plus, englobant la scène d’un coup d’œil pour essayer de comprendre ce qui s’était passé. La blessure qu’il avait dans le dos n’était pas forcément belle à voir… Il écarta vite la question de qui l’avait agressé et pourquoi, plus inquiet de savoir ce qu’il pouvait faire, dans ce cas-là. Il n’était pas un guérisseur mais un meurtrier. Enfin, un soldat… Bref. L’Humain portait lui aussi des cicatrices sur le visage, quelques unes sur les bras d’après ce que le rouquin put voir en venant près de lui. Il avait beau ne pas être vêtu du tout comme un soldat, il devait l’être malgré tout.

– Pitié, de l'eau...

Maitimo s’agenouilla juste à côté de lui, puis tira la gourde qu’il portait, dans le dos, et l’ouvrit. Doucement, il fit couler de l’eau dans la bouche du soldat, ou qui que fut ce type, puis regarda la blessure d’un peu plus près. Un coup de hache, peut-être… Il avait une sacré chance de ne pas avoir été tué sur le coup, celui-là ! L’Elfe laissa tomber son sac à côté de lui, puis retira la vieille cape qu’il portait. Serrant avec ses dents et l’autre de sa main restante, il la déchira en deux pour faire une compresse fortune, dans l’espoir d’arrêter au moins un peu l’écoulement du sang.

– Évitez de bouger.

Il arracha quelques chardons et autres gênant son passage, notant au passage que la tenue du gars n’aurait pas dépareillé dans une soirée de haut standing, chez les humains. Le seul avantage que Maedhros possédait, dans cette situation, est qu’il avait l’habitude des sales blessures de ce genre et pouvait au moins se débrouiller avec les soins d’urgence, sur un champ de bataille. Arrêter le sang était une priorité. Mais n’avoir qu’une main pour appliquer les premiers gestes de base ne l’aidait pas forcément. Si ce type était bien un soldat, il ne devrait pas être trop douillet. Bah, de toute façon, les présentations devront attendre un peu. Il se débrouillait surtout pour installer une sorte de garrot et serrer contre la large plaie. Pas très… Pas formidable, disons. C’était là qu’on aimerait qu’un guérisseur leur tombe du ciel. Il se servit d’un bout de la houppelande de l’homme pour faire une autre compresse de fortune, espérant que le type n’allait pas s’effondrer d’un seul coup.

– Vous êtes blessé aussi au torse ? Ailleurs ?
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyDim 9 Aoû 2020 - 17:00

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Pnj : Alasdair Skye


Tandis qu'un inconnu miséricordieux lui accordait à boire, le pauvre homme se détendit imperceptiblement. Entre une mort longue, solitaire et douloureuse et la perspective d'avoir de l'aide, sa situation s'était soudainement améliorée. Certes, le nouvel arrivant n'avait peut être aucune compétence de guérisseur, mais il pouvait tout de même se montrer utile... Ne serait-ce qu'en lui évitant de crever seul dans un fossé. Avec un peu de chance, il pourrait peut être abréger ses souffrances, à défaut de mieux. En tout cas, il essayait d'endiguer l'hémorragie et ce n'était déjà pas si mal.

– Évitez de bouger.

Ca, pour sûr, il ne risquait pas d'aller bien loin. Il grimaça légèrement tandis qu'on lui prodiguait les premiers soins, mais se garda bien de commenter : ce n'était certes pas sa première blessure... Bien qu'il soit probable que ce soit la dernière. Enfin... Le soulagement que lui avait accordé l'eau lui permit de reprendre suffisamment ses esprits pour examiner celui qui lui venait en aide. Un elfe, et roux qui plus est. Voilà qui était des plus inhabituels dans le secteur, mais il n'allait pas s'en plaindre : les elfes, ça vit vieux, ça sait beaucoup de choses -en particulier en matière de soins, d'après ce qu'on lui avait raconté- et c'est difficile à tuer. Voilà un point qui surpassait peut être tous les autres dans l'ordre de ses priorités : sa propre vie n'était que secondaire à côté de la mission qu'il devait encore accomplir.

– Vous êtes blessé aussi au torse ? Ailleurs ?

L'homme secoua lentement la tête, de plus en plus pâle. Il n'était clairement plus très frais et n'avait rien à envier au faciès d'un poisson un peu passé présenté sur l'étal d'un marché. Bien que critique, son état semblait d'être néanmoins quelque peu amélioré : sa respiration, rauque et sifflante, était à présent plus lente et probablement moins douloureuse. Cependant, il n'avait guère de temps à perdre s'il voulait accomplir sa mission : au cas où il survivait, tout irait bien... Mais s'il mourrait, il fallait qu'il ait fait en sorte que son message arrive à bon port. Il porta lentement la main à son pourpoint pour agripper un feuillet qu'il laissa dépasser de quelques centimètres de sa poche.

"Le roi Shimrod... Transmettre..."


Ses forces s'amenuisant, il cessa de parler, espérant seulement que l'inconnu irait porter le message à qui de droit s'il trépassait lui même dans les heures suivantes... Il ne saurait d'ailleurs jamais rien des instants qui suivirent, car il tomba finalement dans une bienheureuse inconscience. Fort heureusement, vos soins appliqués semblaient avoir produit leur effet et peu à peu, il reprit des couleurs. Bien qu'il soit encore d'une pâleur fantomatique, il n'avait plus l'air d'un cadavre ambulant. Après un moment, votre ouïe particulièrement aiguisée vous avertit de l'arrivée d'un groupe de cavaliers, probablement une demie douzaine, qui chevauchaient à bride abattue dans votre direction. Un coup d’œil alentours vous suffit à constater que l'endroit se prêtait fort bien à la dissimulation, si l'envie vous venait de vous cacher : bien que le bosquet de chardons en lui même ne soit guère approprié pour cela, le bouquet d'arbrisseaux qui se trouvait à une dizaine de mètres de vous, derrière un énorme rocher, se prêterait à merveille à l'exercice. Si du moins il vous prenait l'envie d'aller vous y cacher...
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Maedhros
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyLun 10 Aoû 2020 - 9:52

Les garrots de fortune ne suffisaient qu’à peine à arrêter le sang et s’étaient déjà tous teintés d’un rouge âcre. L’odeur était forte, très familière, un goût de fer et de sel, vous envahissant le nez et la bouche, comme si vous aviez plongé le visage contre. Une odeur qui vous marquait la mémoire et que vous étiez ensuite capable de reconnaître entre mille. Maedhros se redit encore une fois que c’était bien un miracle si cet homme n’était pas mort sur le coup. Mais peut-être aurait-il mieux fallu qu’il en reste d’un bloc, en réalité, qu’il rejoigne Eru et les autres hommes là… où ils devaient aller après leur mort, et ce sans trop souffrir. Pour l’heure, l’Elfe ne pensait pas qu’il allait voir le prochain lever de soleil, quand bien même il respirait un petit mieux que toute à l’heure. Le soldat, ou qui qu’il fût, put dénier de la tête, non, il n’était pas blessé plus ailleurs. Très bien, maintenant, comment le transporter ? Il ne semblait même pas avoir de village, près d’ici, où il pourrait trouver un soigneur plus expérimenté. En plus de cela, il n’avait pas de cheval, se maudissant un peu d’avoir préféré voyager à pieds.

Il évalua la stature de l’homme d’un coup d’œil, réfléchissant à comment le prendre. Les Humains étaient toujours petits, par chance, et il ne disait pas cela uniquement car lui-même avait toujours été très grand. Pas un gabarit pouvant faire pitié mais pas de quoi non plus être insurmontable. Il pourrait le porter sur son dos, ou en travers des épaules, qu’est-ce qui conviendrait le mieux, pour ne pas rouvrir ses blessures en cours de route ou desserrer les garrots ? Franchement… Il risquait plutôt de lui claquer dans les doigts au milieu du chemin ! Alors non, les Hommes n’étaient pas si fragiles, d’accord, cependant, celui-là était dans un sale état. Pendant qu’il réfléchit vite à quoi faire et comment, l’homme bougea tout à coup, tirant lentement et faiblement un feuillet de sa poche. Le mouvement contribua à accentuer la pâleur de mort de son visage, comme si ce simple geste avait suffi en lui-même à lui faire perdre le peu d’énergie lui restant encore. L’Elfe avait posé sa main contre l’omoplate, écoutant la respiration de l’homme, convaincu qu’il allait mourir dans l’instant. Mais non. Il entrouvrit des lèvres craquelées, et d’un coup, l’Elfe se dit qu’il venait encore de se fourrer la tête la première dans les ennuis.

– Le roi Shimrod... Transmettre...

A peine les quelques mots prononcés, sa tête retomba contre le sol et ses yeux se fermèrent. Évanoui. Maedhros tendit la main pour récupérer le feuillet, faisant ensuite la navette entre ça et l’humain à terre, inconscient, un petit soupir aux lèvres. Il aurait mieux fait de lui demander son nom, finalement, quel imbécile. Et ce Shimrod, c’était le Roi de cette contrée ou d’une autre ? Les rois humains changeaient tellement vite, c’était à s’y perdre ! Vous appreniez que telle personne gouvernait telle contrée, et à peine le temps de vous retourner et de songer à autre chose, le roi était déjà changé ! Les Humains vivaient si peu de temps ! Et il les enviait, car finalement, ça permettait de ne pas supporter durant des siècles le poids des erreurs passées. Il fourra le feuillet à l’abri sans le déplier ou vouloir le lire, plutôt décidé, pour le moment, à faire en sorte que ce type vive assez longtemps pour se charger de son message lui-même. Maedhros soupira un peu, puis souleva délicatement ce type, en prenant garde à ses blessures, et le tira complètement du buisson de chardons. Il jeta aussi le morceau de houppelande, déchiré et plein de sang, sur le côté, pour ne pas s’encombrer.

Au moins, maigre consolation, ce type ne semblait pas vouloir mourir tout de suite. Il respirait toujours, quoi que faiblement, les yeux clos. Maedhros resserra quand même les bandages de fortune, histoire qu’ils tiennent pendant qu’il le transportera, puis s’interrompit un instant dans sa tâche en entendant approcher des cavaliers, au loin. Il hésita un bref instant, portant la main à l’endroit où il avait dissimulé le feuillet, jetant un regard à l’homme inconscient, puis il se releva. S’il y avait au moins une chance d’emmener cet homme chez un guérisseur plus vite, il devait la saisir. Et s’il tombait sur des ennemis, eh bien soit, il savait se défendre, et ça ne pouvait pas être pire que des Balrogs. Sans s’écarter de l’homme qu’il avait couché sur le côté du chemin, dans l’herbe, il resta en vue, observant la progression des quelques cavaliers dans leur direction. Même s’il ne lui était pas venu à l’idée de se cacher, il comptait garder le papier dissimulé… Il ignorait ce qu’il y avait dessus, cependant, mieux valait garder ça discrètement.

Quant aux cavaliers, ils arrivaient vite, bien vite. Sur ses gardes, Maedhros resta à les attendre, sans se cacher, attendant qu’ils soient assez près pour leur faire un bref signe de sa main de fer. Restait à savoir s’il s’agissait d’amis ou d’ennemis. S’il y a bien une Loi que le rouquin avait apprise, à son arrivée en Terre du Milieu, c’est que s’il existait une possibilité, même infime, pour que les choses tournent mal, alors elles tourneront obligatoirement mal. Allez savoir si c’était dû à un simple manque de chance ou à la malédiction de Mandos, dans tous les cas, ça ne s’était jamais démenti. Inconsciemment, il s’était déplacé entre l’homme évanoui et les cavaliers, sur ses gardes, n’espérant qu’à moitié que les choses se passent gentiment et qu’il n’y ait pas plus de blessés aujourd’hui. Il entendait toujours le type estropié respirer, derrière lui, faiblement, mais il respirait. Pour combien de temps encore ?

– Il y a-t-il un guérisseur, parmi vous ? demanda-t-il directement, sans faire de manières. Cet homme a un besoin de soins urgents. J’ai fait ce que j’ai pu mais ça ne suffira sans doute pas.

La langue des Hommes sonnait toujours un peu bizarres, à ses oreilles. Il avait pris l’habitude de ne plus parler qu’en Quenya, depuis de nombreux siècles, car ne côtoyant plus d’Humains ni de Sindar, ni… qui que ce soit, en réalité. Ou bien rarement, lors de ses pérégrinations. Un léger accent ressortait, dorénavant, qu’il avait pourtant perdu autrefois à force de pratique. Il veillait aussi, pour le moment, à ne pas adopter une posture agressive, quand bien même il restait méfiant. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber.
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyVen 14 Aoû 2020 - 20:39

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PNJ : Alasdair Skye




Ne connaissant rien de la situation dans laquelle notre homme s'était fourré, l'elfe avait donc pris le parti d'attirer l'attention du groupe de cavaliers qui chevauchait dans leur direction. Repérant bien vite la chevelure rousse de Maedhros qui détonnait sur l'environnement -à moins qu'il ne s'agisse là d'un écureuil démesuré, ce qui était tout de même improbable-, les compères s'approchèrent à vive allure, cherchant manifestement quelque chose du regard. Quant au pauvre Alasdair, là où il était, il était actuellement bien incapable d'exprimer quoi que ce soit, qu'il s'agisse de soulagement ou d'un avertissement.

– Il y a-t-il un guérisseur, parmi vous ? s'enquit l'elfe sans plus d'ambages. Cet homme a un besoin de soins urgents. J’ai fait ce que j’ai pu mais ça ne suffira sans doute pas.

Les regards se glissèrent sur le blessé et une lueur de satisfaction conjointe s'alluma dans le regard des hommes. Ils se jetèrent un coup d’œil rapide, puis l'un d'eux répondit :

"J'ai quelques talents d'rebouteux, pour tout vous dire. Il s'pourrait bien que je puisse venir en aide à c'pauvre type si vous voulez bien me laisser l'emporter au village."


Il désigna la direction d'où ses compagnons et lui étaient arrivés d'un signe de tête, sans vous quitter du regard. Le type en question devait avoir une trentaine bien entamée et son faciès ingrat laissait à penser que quelque soit la médecine qu'il puisse pratiquer, celle-ci ne réparait ni les nez cassés ni les dents cariées. Il avait tout l'air d'un pochtron, et votre nez averti pouvait repérer la vinasse à vingt pieds. Quant à savoir si le fumet provenait de lui ou de ses compères, vous auriez été bien en peine de le déterminer : les autres n'avaient l'air ni plus frais ni plus propres. Bien qu'ils soient montés sur des chevaux d'une qualité plus que correcte, ils avaient tout l'air d'être une belle bande de bras cassés. Leur tenue n'était pas sans rappeler des guenilles et avaient besoin d'un coup de frais, et pourtant... Votre vision plus acérée que celle de l'humain lambda ne manqua pas de repérer un faible éclat intermittent qui vous faisait penser à une chaîne, probablement en or, et qui apparaissait parfois sous les plis graisseux de la chemise de l'un des hommes.

Puisque vous étiez sur vos gardes et attentif à ce qu'il se passait, une chose vous frappa soudain : ces hommes n'étaient pas armés comme des mendiants, ni comme des paysans. L'un portait une rapière rutilante à la poignée incrustée de pierreries, l'autre un arc long elfique, qui dépareillait vilainement avec le reste de sa tenue, un autre encore était doté d'une masse d'armes flambant neuve et le dernier arborait une hache de guerre à double tranchant... Sur laquelle votre regard n'aurait pu manquer de se poser, et pour cause : on y voyait encore une trace de sang essuyé à la va vite.

L'homme qui avait parlé, se tenant à l'avant du groupe, semblait en être le chef et vous regardait avec insistance, la main dangereusement proche du pommeau de sa rapière. Les trois autres quant à eux semblaient examiner les lieux, à la recherche peut être d'éventuels compagnons de voyages ou bien... Allez savoir de quoi, on ne peut jamais vraiment dire ce qui passe par la tête des voyageurs inconnus. Quoi qu'il en soit, ceux-ci étaient très certainement aux aguets même s'ils ne se montraient pas ouvertement hostiles... Pour le moment, en tout cas !
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyDim 16 Aoû 2020 - 13:09

La Loi se vérifiait toujours, ça ne le surprenait même plus. Peut-être aurait-il dû planquer le blessé dans un bois ou derrière des buissons et rester caché avec. S’il était plus dans sa nature de se cacher pour éviter au maximum les ennuis, du moins. Il avait plutôt tendance à… Comment dire cela… se jeter dedans même lorsque tout lui hurlait de ne surtout pas faire ça. Son regard glissa d’abord sur celui qui semblait être leur chef, légèrement blasé en constatant qu’il ne s’agissait pas de la crème des Hommes, plutôt le fond d’un vieux suc, comme on en voyait souvent traîner sur les routes, cherchant à dépouiller les voyageurs. Cette vieille sauce-là était accompagnée d’une odeur écœurante, mélange de vinasse passée de date et de rance, même un orque n’en voudrait pas pour son déjeuner. Il ne semblait pas très vieux, pour être déjà le chef de cette charmante petite bande, tous dans le même état, visiblement. Maedhros ne bougea que très légèrement, histoire de rester bien entre eux et le type blessé derrière lui. Lui garantir une petite chance de survie sera finalement plus compliqué que prévu, quoi qu’il valait mieux qu’il soit déjà par terre plutôt que l’Elfe soit forcé de le jeter au sol le temps d’affronter des pochtrons.

– J'ai quelques talents d'rebouteux, pour tout vous dire. Il s'pourrait bien que je puisse venir en aide à c'pauvre type si vous voulez bien me laisser l'emporter au village.

Un bref signe de tête vers l’arrière, d’où il venait, le tout avec un petit air de serpent. Les autres n’étaient pas dans un meilleur état… Maedhros laissa son regard glisser sur eux, détaillant d’un peu plus près les armes et tenues qu’ils portaient, chacun d’entre eux. Leurs armes n’étaient pas celles de petits voleurs de voyage, encore moins de simple pochtrons un peu paumés, il s’agissait d’armes de haute volée, qu’aucun d’entre eux n’aurait dû pouvoir posséder. Peut-être était-il finalement tombé sur ceux qui avaient agressé, et presque tué, l’homme inconscient derrière lui, si on se fiait aux quelques traces de sang demeurant encore sur la hache d’un des types. Simples voleurs ou mercenaires, il était en tout cas tombé sur une brochette qui ne craignait pas de se battre et tuer pour le le simple profit, formidable, il faut dire que le voyage était bien trop calme, à venir jusqu’ici. Entre ça ou des orques, cela dit. Au moins avait-il récupéré le papier de l’autre gars, ce n’est pas ces charmants voyageurs qui auraient accepté de faire gentiment le voyage pour jouer les messagers.

– Vos talents de rebouteux sans doute sans doute excellents, il en faut pour supporter de vivre comme ça.

Dans une telle crasse, sans tomber malade, ni chopper une infection tous les deux jours, alors même que les Humains étaient pourtant une race plutôt vulnérable aux maladies. Un rayon de soleil fit ressortir l’éclat, bref mais très brillant, d’un bijou en or accroché au cou de l’homme des types. Maedhros jeta un dernier regard au chef, qui tenait la main proche de son épée, puis décida de tirer la sienne de son fourreau, d’un geste souple. Non pas qu’il tenait par-dessus à se battre, mais s’il devait le faire, soit. Même seul, contre eux tous. Ça ne sera pas pire que les combats à Himring ou tous les autres combats qu’il avait pu connaître dans sa vie.

– On peut encore régler cela comme des personnes civilisées, déclara-t-il d’un ton très posé. Contentez-vous de foutre le camp et j’oublierai votre existence si les soldats de ce pays posent des questions à votre sujet.

Pas qu’il y croyait une seule seconde, que ces types allaient accepter bien gentiment de filer sans demander leur reste, mais on ne savait jamais, n’est-ce pas ? Il essayait toujours de régler une situation de manière à peu près pacifique, même avant les génocides commis, il avait tenté la négociation. Si ceux en face refusaient d’écouter ou de discuter, après, ce n’était pas son problème.
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyLun 31 Aoû 2020 - 13:18

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La réponse de Maedhros ne sembla guère ravir nos joyeux drilles, qui ne le furent plus tant à l'entente de sa réponse :

– Vos talents de rebouteux sans doute sans doute excellents, il en faut pour supporter de vivre comme ça.

Aussitôt, les expressions se firent plus menaçantes. Pas tout à fait agressive pour l'heure, mais il ne faudrait pas grand chose pour basculer dans cette catégorie... Contrariés, pour le moins, voilà ce qu'ils étaient. Le son chantant de la lame de l'elfe sortant du fourreau sembla marquer le début de quelque chose et chacun se tint prêt à agir. Quoi qu'ils soient plutôt pouilleux, la posture et la réactivité du groupe de guerriers ne laissait rien ignorer de leur habitude de se battre.

– On peut encore régler cela comme des personnes civilisées, commenta l'elfe d'un ton posé Contentez-vous de foutre le camp et j’oublierai votre existence si les soldats de ce pays posent des questions à votre sujet.

Cette déclaration, prononcée avec une assurance évidente, engendra tout d'abord un silence stupéfait, qui se muta soudainement en un brouhaha d'éclats de rire gras et sonores. De toute évidence, les individus n'étaient guère impressionnés par la perspective de s'opposer à un elfe manifestement estropié. Leur chef le fit d'ailleurs savoir avec l'air mécontent et presque dégoûté de celui qui vient de poser son pied nu sur quelque chose de gluant et visqueux en pleine nuit :

"Ecoute, l'ami. Nous sommes quatre, armés jusqu'aux dents et en mission pour le seigneur de ces terres. Ce type-là a fait quelque chose qui n'a pas beaucoup plu au patron, et on a pour mission de le ramener mort ou vif. Soit tu nous le laisses et on ne t'en tiendra pas rigueur, soit tu continues à le protéger et t'auras à faire à nous. On l'a p't'être raté un peu plus tôt, mais ça ne se reproduira pas deux fois. Et si on ramène ta tête en plus, si ça se trouve le chef nous donnera un supplément. A toi de voir. L'ami."


Il avait soigneusement insisté sur le dernier mot, probablement pour mettre en avant le fait qu'il s'agissait d'une faveur. Le fait d'avoir mentionné son employeur lui donnait clairement l'impression d'être une personne d'importance et il était manifestement homme à en profiter. Ses mots, d'ailleurs, avaient suffisamment excité ses compagnons pour que ceux ci dégainent, prêts à l'attaque. Ce faisant, ils lâchèrent les brides de deux chevaux jusque là invisibles derrière leur groupe. Ceux ci profitèrent de l'occasion pour filer, gambadant joyeusement dans le pré voisin, totalement indifférents à la tension guerrière qui montait entre vous. Un glougloutement peu allègre retentit derrière l'elfe, émanant du blessé qui gisait là.

"Notez que de toute façon, ce type est sur la fin. Vous n'y gagnerez rien à vous opposer à nous, à part une belle branlée. Il va crever quoi qu'il arrive."
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyJeu 10 Sep 2020 - 11:48

Le type derrière n’était pas encore mort, Maedhros entendait sa respiration à la fois rauque et faible, indiquant un état très peu fameux. Sans soins, il n’allait plus tenir durant des heures, comme ça, et même en l’amenant au village, il restait peu de chances malgré tout qu’il survive. Quant à la réaction des humains graisseux, elle ne surprit pas, il s’était attendu à ça. Un soupir blasé faillit bien lui échapper, il ne se retint qu’à la dernière minute, comme il se retint de lever les yeux au ciel. Pas qu’il mourrait d’envie de se battre, en revanche, impossible de ne pas toujours s’y préparer lorsqu’on tombait sur ce genre de types. Il n’y avait pas de soldats, dans ce royaume, ils laissaient des crasseux de ce genre se promener librement sans rien dire… ? Ils pourraient aussi être des mercenaires employés par lesdits soldats, aussi, maintenant qu’il y songeait… Ce qui ne le rassurait pas des masses sur la qualité de vie des habitants de ce pays… Ou bien, autre possibilité, avoir ça comme mercenaire serait une norme dans le coin et ce n’était que lui qui n’y était pas habitué. Ces pauvres Humains.

– Ecoute, l'ami. Nous sommes quatre, armés jusqu'aux dents et en mission pour le seigneur de ces terres. Ce type-là a fait quelque chose qui n'a pas beaucoup plu au patron, et on a pour mission de le ramener mort ou vif. Soit tu nous le laisses et on ne t'en tiendra pas rigueur, soit tu continues à le protéger et t'auras à faire à nous. On l'a p't'être raté un peu plus tôt, mais ça ne se reproduira pas deux fois. Et si on ramène ta tête en plus, si ça se trouve le chef nous donnera un supplément. A toi de voir. L'ami.

Oui, oui, les orques aussi étaient armés jusqu’aux dents, lorsqu’ils leur tombaient dessus, et ils ne venaient jamais qu’à quatre seulement. Plutôt à quatre dizaines pour les petits combats et à quatre milliers pour les plus importants. Maedhros ne répondit pas, sur le coup, se contentant dans un premier temps d’observer leurs dégaines et la façon dont ils brandirent leurs armes, laissant au passage deux autres cheveux, sans cavalier, filer gambader librement à quelques mètres de là. Au même moment, le type derrière lâcha une sorte de râle ou de hoquet, qui n’augurait là encore rien de bon pour sa survie, dans son dos. Il avait repris conscience ou n’était-ce qu’un bref sursaut de vie ? Pas question de se retourner pour vérifier, navré. Le problème était que si ces types chargeaient en restant à cheval, l’Elfe pourra difficilement pousser ce gars-là en même temps que lui-même s’écartera du chemin. Enfin, disons plutôt que s’il le faisait, le mouvement pourrait bien achever le blessé dans la foulée, vu son état. Et là, il aura engagé un combat pour rien.

Admettons que le gars derrière soit vraiment un fidèle du roi de ce pays, que lui et son bout de papier soient attendu avec impatience pour il ne savait quelle affaire, et que ces types-là soient engagés comme mercenaires par un quelconque seigneur local, ça pouvait signifier qu’il s’était retrouvé mêlé sans le vouloir à une obscure affaire politique ou de guerre locale. Le rouquin ne pouvait cependant qu’être d’accord sur la dernière phrase de l’homme, même s’il n’acquiesça bien sûr pas, car ce type était déjà plus mort que vif. Quant à se prendre une branlée ou non, comment savoir sans tenter l’expérience ? Ce qui l’amusait tout de même, là-dedans, était que ces types admettaient tranquillement avoir raté à récupérer leur cible plus tôt, alors qu’ils « étaient quatre armés jusqu’aux dents », et que la cible en question était seule et désarmée. A la place de leur chef, il s’inquiéterait de les avoir engagés.

– Je ne le protégerai pas s’il n’était rien d’autre qu’un simple voleur. Quant à vous, vous semblez juste être au mieux des mercenaires, au pire de simples bandits de grand chemin. Daignez donc enfin dire ce que vous reprochez exactement à ce type et on verra cela.

Il n’avait pas baissé son arme, prêt à réagir s’ils se lassaient tout à coup et décidaient d’attaquer. Ça l’ennuierait de blesser leurs chevaux dans l’affaire mais tant pis.
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyVen 18 Sep 2020 - 21:50

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Les lascars semblaient s'impatienter et l'un d'eux remuait nerveusement, comme s'il devait se retenir de ne pas bondir, lame au clair.

"Je ne le protégerai pas s’il n’était rien d’autre qu’un simple voleur. Quant à vous, vous semblez juste être au mieux des mercenaires, au pire de simples bandits de grand chemin. Daignez donc enfin dire ce que vous reprochez exactement à ce type et on verra cela.
- On est des caterans à la solde des Cairill, donc on a tous les droits sur ces terres. Peu importe qui il est, de toute façon..."

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le type à la hache, manifestement lassé d'attendre le feu vert, éperonna sa monture. En trois foulées à peine il fut sur l'elfe, brandissant son arme qu'il fit retomber avec force et précision. Bien qu'ils ne paient pas de mine, ils avaient manifestement de l'expérience et un certain entraînement. Cela se confirma tandis que les autres fondirent sur leur cible de concert, dans ce qui semblait à présent être un ballet soigneusement étudié. Nul ne gênait son voisin et il parut évident qu'ils étaient accoutumés à se battre ensemble contre un seul individu. Leurs chevaux étaient également dressés de façon à répondre aux genoux et les rênes pendaient à leur côté tandis qu'ils restaient d'un calme olympien. Les bêtes étaient blasées du combat et du sang, insensibilisées. Elles devaient en avoir vu d'autres...

Il y avait fort peu de chances que Maedhros soit au fait des us et coutumes de la région, car dans le cas contraire il aurait aussitôt compris ce qu'étaient les caterans... Des combattants impitoyables formant des milices privées prêtes à offrir leurs services aux plus offrant, la plupart du temps sous couverture. L'escarmouche qui s'ensuivrait laisserait découvrir à l'elfe qu'en réalité, sous leurs vêtements pouilleux, les hommes portaient de solides cottes de mailles doublées ainsi que des protections coûteuses. Le premier coup de hache n'avait été rien de plus qu'une mise en bouche et chacun y allait de bon cœur, l'un tranchant l'air de son épée, l'autre assénant de puissants coups de masse, le troisième tentait de découper des tranches d'elfes à la hache et le dernier était resté en retrait, prêt à décocher une flèche dès qu'il aurait une ouverture suffisante. Hélas, bien que le coup de hache ait été particulièrement bien placé, les deux autres larrons ne semblaient pouvoir vous toucher. Restait l'archer, aux aguets mais encore inactif...


lancé de dés:
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyLun 21 Sep 2020 - 17:37

Quelques mots de réponse à peine, et qui de toute façon ne lui apprirent pas grand-chose, et pas de temps supplémentaire pour y réfléchir. Le type à la hache pleine de sang fut le premier à foncer, visiblement las d’attendre, et son coup frappa très justement. Maedhros fit ripper de justesse le tranchant contre son épée pour éviter de se faire enlever ce qui lui restait de bras et le coup le força à reculer d’un bon mètre, gagnant au passage une bonne estafilade. Les deux autres foncèrent aussitôt, en un mouvement parfaitement synchronisé. Joli, ils étaient très à l’aise dans un combat, ces types-là, donc bien des mercenaires, ça se confirmait. Maintenant, au final, peu importe comment ils s’appelaient, qui ils étaient vraiment, pour quoi ils bossaient et pourquoi, tout ce qui le préoccupait, c’était de rester en vie et d’essayer d’écarter humain blessé du chemin. Autant que possible, hein… Le rouquin ne pouvait pas exactement faire en sorte, de manière sûre, qu’il ne se fasse pas piétiner par un des chevaux au passage, désolé. Il put juste reculer vers la route, pour attirer les mercenaires vers lui et essayer de les éloigner le plus possible de l’homme blessé, tout en récupérant un terrain plus stable pour lui-même.

Combattre des hommes à cheval lorsqu’on était soi-même à pieds était peu simple, très différent des situations où on était face à des légions elles aussi à terre. Un mouvement vif souleva un pan de vêtement poisseux du gars à l’épée, laissant voir dessous des protections de guerre n’ayant rien à voir avec celles habituelles des brigands de grand chemin, le soleil eut très brièvement le temps d’y poser un petit éclat avant que tout ne soit emporté dans le mouvement. Maedhros adopta vite une position défensive, plus concentré sur monsieur-hache, plus vindicatif que les deux autres, et plus dangereux également. Il paraît les coups d’épée d’un côté et se contentait d’esquiver les coups de masse de l’autre, essayant toujours d’éloigner ces gars du blessé. Ce qui l’inquiétait, c’était l’archer, qui ne semblait pour le moment ne pas avoir eu l’idée d’achever l’humain à terre, mais ça ne signifiait pas qu’il n’aura pas l’idée de le faire plus tard. Tant qu’il restait concentré sur lui à attendre une ouverture, peut-être aura-t-il le temps d’oublier leur première cible. Si elle était toujours en vie, du moins.

Pour le moment, il ne voyait pas d’ouverture lui-même, dans le combat. Ses adversaires étaient des habitués, ça, c’était clair, et leurs montures étaient elles aussi habituées à ce genre de manœuvres, visiblement. Aux aguets, il conserva son jeu purement défensif durant de longues minutes, espérant très vaguement que l’Humain blessé ne se réveille enfin et réussisse à s’enfuir, gardant un œil sur l’archer. Puis il vit enfin une occasion, un souffle, un très bref mouvement, et plongea sèchement son épée juste sous le cou de l’animal. Le cheval poussa un hennissement violent et crispé, le sang éclaboussa brusquement le chemin, avant qu’il ne s’effondre, emportant son cavalier avec lui. Maedhros avait de nouveau reculé, pour parer les coups des deux autres et ne pas glisser bêtement dans le sang du cheval égorgé. On allait voir maintenant si ces gaillards allaient être tout autant à l’aise avec un des leurs à terre, même s’il n’avait aucun doute que oui. Surtout que ce n’était pas ça qui allait suffire à mettre le cavalier hors d’état de nuire ni à le secouer suffisamment pour qu’il abandonne.

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Contre les trois types : 13 – 9 -13
Abattre le cheval : 20
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyJeu 1 Oct 2020 - 21:53

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La maestria de l'elfe lui évita d'être blessé au premier coup de hache, quoi que de justesse. Tandis qu'il reculait en direction de la route, l'archer pour sa part guettait du coin de l'oeil le faciès -quoi que peu amène, il est vrai- de son chef, à l'affût d'un signal connu d'eux seuls. Le combat semblait quelque peu répétitif, chacun tentant de prendre l'avantage sans pourtant y parvenir. Un oeil extérieur aurait même pu se demander si la chose n'était pas chorégraphiée tant on y retrouvait une espèce de routine vaguement monotone et qui ne laissait personne prendre le dessus...

Jusqu'au moment où Maedhros parvint à enfoncer sa lame dans la chair de l'infortunée monture du manieur de hache. La malheureuse créature s'effondra avec perte et fracas, de gros bouillons de sang s'éjectant de sa blessure au rythme de son coeur : une chose était certaine, l'animal ne survivrait guère plus de quelques minutes. Il entraîna son cavalier dans sa chute, qui semblait probablement plus surpris encore que le cheval de ce soudain retournement de situation. Il tenta de sauter à bas de sa monture avant que celle-ci ne l'écrase sur le sol, mais le sort semblait sourire à Maedhros ce jour là : le pied du cavalier fut retenu par son étrier qui s'était étrangement tordu dans la bataille et lorsqu'il essaya de bondir, l'homme se retrouva retenu en arrière de façon tout à fait inattendue. Il n'eut hélas pas le temps de réagir que son pied l'envoya valser brutalement contre un rocher non loin. Sa tête s'y écrasa à la manière d'une prune trop mûre, dans un sinistre glapissement qui s'acheva en un crac que l'on entendit probablement à des lieues à la ronde. On ne savait plus à présent distinguer à qui appartenait le sang qui s'étalait paresseusement sur le sol tant il y en avait, mais une chose était certaine: ils ne se relèveraient ni l'un ni l'autre de ce tragique coup du sort.

Ebranlés par le sort quelque peu inattendu de leur compagnon, les trois autres semblaient à présent faire preuve de beaucoup plus de prudence. L'un d'eux cracha sur le côté dans un mouvement qu'il croyait pouvoir conjurer le mauvais sort, tout en marmonnant quelque chose au sujet de ces "elfes diaboliques". Même le principal incriminé aurait eu bien du mal à comprendre ce qui se disait vu le vacarme qu'engendrait le déluge de coups qui ne cessait de pleuvoir sur lui, accompagné des derniers hennissements de douleur de l'animal agonisant.

Finalement, l'épéiste fit un petit signe de tête à son camarade archer qui se campa fermement sur ses pieds et visa en direction de leur cible initiale, qui glougloutait toujours copieusement dans son fourré. Celui-ci, par ce qu'on pourrait qualifier d'ultime effort, avait ouvert les yeux et était parvenu à rouler sur le côté, suffisamment pour se mettre hors de vue de son assaillant, derrière un rocher. Cette chance aurait pu ne pas suffire, mais à cela s'ajouta un bruit de cavalcade en provenance de la direction opposée du fameux "village" mentionné un peu plus tôt. Au bruit que cela faisait, il était certain qu'il s'agissait d'une dizaine de cavaliers chevauchant à brides abattues. Un coup d'oeil aurait permis à Maedhros d'apercevoir un oriflamme bleu outremer sur lequel figurait un ours brodé au fil d'argent. S'il ne parvint pas à l'apercevoir, ses opposants quant à eux n'avaient rien raté de cet élément inattendu et devinrent livides.

L'affolement figurait à présent très clairement sur le visage de leur chef dont la monture piétinait à présent, recevant des ordres contradictoires au vu de la pression de ses talons. Finalement, il siffla et les trois hommes restants firent demi-tour pour s'enfuir dans un nuage de poussière. Il ne fallut que quelques minutes pour que les nouveaux arrivants arrivent à votre niveau. Vêtus d'armures de cuir ou de métal soigneusement entretenues, et armés jusqu'aux dents, huit gardes aux tabards bleu et argent frappés du même ours qui figurait sur l'oriflamme encadraient un homme vêtu d'une façon plus riche quoi que pratique. Celui-ci examina la scène d'un rapide coup d'oeil et s'inclina légèrement vers Maedhros en portant le poing fermé sur son coeur dans un salut typique de la région. Il devait avoir trente cinq ans, les cheveux bruns et le regard dur.

"Salutations messire. Nous devions retrouver un camarade par ici, l'auriez vous vu ? Il est un peu plus âgé que moi, assez grand, grisonnant... Probablement vêtu d'une houppelande sombre ? Je suppose qu'il ne doit pas être bien loin vu le remue ménage que voilà..."


Ses hommes fouillaient déjà les environs du regard. Ils étaient tous manifestement beaucoup plus inquiets du sort de celui qu'ils cherchaient que de ce qui avait bien pu arriver au cheval et à l'individu exsangues qui trônaient non loin de vous. La tunique miteuse du cadavre pendait à présent par dessus ce qu'il restait de sa tête, révélant son armure. Un examen approfondi vous aurait permis de constater que l'harnachement du cheval mort comme certains détails de l'armure comportaient un liseré de rouge. Cela avait certainement permis à l'homme d'identifier sa provenance.


hrp:
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptySam 3 Oct 2020 - 13:28

L’odeur âcre du sang avait le don de vous prendre à la gorge et vous monter facilement à la tête, si vous n’y étiez pas déjà habitué, tant elle était forte. Si forte qu’elle vous collait presque en bouche, ce goût était simplement impossible à oublier, peu importe combien d’années vous pouviez vivre. Le rouquin ne put pas se préoccuper de ce qui arriva à l’homme à la hache, satisfait de l’avoir écarté de son chemin mais désolé pour le pauvre cheval qui avait fait les frais en premier lieu de cette attaque, il était bien plus navré pour lui que pour son cavalier. Pauvre bête… Le fracas assourdissant de la masse du deuxième suffit en revanche à peine à couvrir le bruit d’os se brisant, accompagnés d’un petit râle sinistre, lui indiquant juste que l’autre type n’avait pas dû apprécier l’atterrissage, finalement. Il recula encore, pour ne pas glisser dans le sang se répandant sur le route, alors que son adversaire reculait brièvement à son tour pour laisser passer le gars avec la masse, avant que le ballet ne reprenne de plus belle.

Ils avaient juste très légèrement changés leur formation, après un petit ralentissement, sans doute le temps de se reprendre. Maedhros essaya de voir ce que foutait l’archer, mais là encore, n’en eut pas le temps, les deux autres étaient plus furieux que toute à l’heure, on dirait bien ! C’est un autre bruit qui s’éleva finalement, au-dessus des derniers hennissements de douleur et d’agonie du cheval, un bruit de cavalcades, qui lui arrachèrent un bref juron. Si ces types recevaient plus de renforts, il perdait définitivement toute chance que le blessé dans son buisson puisse se tirer vivant de là ! Cependant, la réaction de ses adversaires ne fut pas celle attendue, car ils rompirent brusquement le combat et la panique envahit le visage de l’un d’eux. Il sembla hésiter, un court instant, juste le temps d’un souffle, puis les trois firent brusquement demi-tour et s‘enfuirent à bride abattue. Par Eru… Il se retourna pour voir ce qui les avaient fait fuir, exactement, faisant vite face à une dizaine d’hommes en armes et armures, à l’allure cette fois plus formelle et militaire.

Maedhros ne baissa pas immédiatement son épée pour autant, même si ces hommes avaient fait fuir les mercenaires et qu’ils ne semblaient pas vouloir l’attaquer dans l’immédiat, il préférait rester sur ses gardes. Il leva rapidement le regard sur le symbole qu’ils affichaient, un ours brodé de fil d’argent, sur un fond bleu assez foncé… Celui du milieu s’avança au-devant des autres, le saluant en portant le poing à son cœur. L’Elfe répondit d’un simple signe de tête, tout en continuant de les examiner rapidement, si on puis dire, histoire de savoir, à peu de chose près, à quoi s’attendre. Les Humains s’énervaient vite… Et il était finalement assez mal placé pour dire ça, en y pensant bien. Au moins, et ça c’était enfin une bonne nouvelle, il n’avait pas reçu sur la tête toute une nouvelle horde de mercenaires crasseux et énervés. L’humain qui s’était avancé, leur chef probablement, n’était pas bien vieux… Déterminer l’âge exact des humains était compliqué, cependant, pour lui.

– Salutations messire. Nous devions retrouver un camarade par ici, l'auriez vous vu ? Il est un peu plus âgé que moi, assez grand, grisonnant... Probablement vêtu d'une houppelande sombre ? Je suppose qu'il ne doit pas être bien loin vu le remue ménage que voilà...

Il devait surtout être mort… Maedhros soupira un peu, sans répondre immédiatement, mais bougeant pour aller voir l’endroit où il avait laissé le type blessé toute à l’heure. Endroit où il n’était plus… Mais pas bien loin tout de même. L’Elfe fut presque choqué de voir qu’il était toujours vivant et qu’il avait en plus réussi à bouger, pour se mettre à l’abri derrière un des rochers.

– Alors là, vous, vous êtes béni par Ilúvatar, lâcha-t-il, soufflé.

Il s‘écarta de lui le temps que certains des gardes puissent s’approcher et sans doute lui donner déjà de meilleurs soins qu’il n’avait pu le faire en premier lieu. Son épée toujours en main mais sans montrer de posture agressive envers les nouveaux arrivants. De un car il avait sans doute plus affaire à de vrais gardes du pays qu’à des mercenaires, de deux car il espérait que cette journée se déroule maintenant d’une manière un tantinet plus apaisé. Pendant que ces types s’occupaient du blessé, il se rapprocha enfin de l’homme à la hache, constatant les dégâts d’un regard neutre. Ça, par contre, il ne l’avait pas spécialement prévu, ayant juste voulu le faire chuter, pas le tuer de cette manière. Soit, il n’aura plus qu’à ajouter ce type à sa très longue cohorte de fantômes personnels. Tuer des orques ou autres horreurs de Morgoth était une chose, tuer des Elfes et des Hommes en était une autre. Il tourna la tête vers le chef du petit groupe, au regard sévère, debout près du mercenaire qui gisait là, dans une mare de sang.

– Je suis tombé sur votre ami blessé, au bord de la route, puis ce type et ses alliés sont arrivé. Ils ont dit s’appeler des Caterans, si je me souviens bien, avant qu’un combat ne s’engage. Ils voulaient achever ce gars-là, surtout. C’est tout ce que je peux vous dire, on a pas eu le temps d’aller plus loin dans les présentations.

Honnêtement, il se fichait bien de savoir qui ces types étaient exactement et ce qu’ils fichaient dans ce royaume, ce n’était pas son problème, par contre, si ça pouvait intéresser ces gardes, autant leur communiquer l’information. Maedhros rengaina enfin son épée dans son fourreau, après l’avoir un peu secouée pour ôter le plus gros du sang dessus. Les deux autres chevaux de la petite bande se trouvaient toujours dans la prairie à côté, broutant sans se soucier le moins du monde de toute cette agitation à quelques mètres d’eux. Quant à se présenter, être poli, tout cela, ce sera une fois plus sûr de qui il avait à faire. Il voulait aussi être certain que le gars à la houppelande n’allait pas passer l’arme à gauche durant le trajet, histoire qu’il se débrouille ensuite avec son papier. Enfin bon, Eru semblait bien l’aimer, celui-ci, car pour être toujours vivant après un coup pareil… Il y a certains Humains qui s’accrochaient si bien à la vie.
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyVen 23 Oct 2020 - 13:15

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Le soupir de Maedhros fit tout d'abord froncer les sourcils à son interlocuteur, qui suivit son regard pour tomber sur l'homme à terre. Toujours vivant, quoi que d'un teint de cendres. Il fit un petit geste à l'intention de ses troupes qui réagirent aussitôt, telle une machine bien huilée.

– Alors là, vous, vous êtes béni par Ilúvatar,

Il n'eut pas de réponse immédiate car déjà les soldats avaient mis pied à terre et apportaient les premiers soins au blessé. L'attention générale était à présent sur la victime dont l'état semblait précaire. L'un des hommes, probablement plus versé dans la médecine que ses compagnons, commenta d'un air sombre :

"Il a perdu beaucoup de sang monseigneur. Il y a peu de chances qu'il survive au transport jusqu'au château."


Le chef pesta -dans un langage suffisamment fleuri pour qu'on ne le reporte pas ici- tandis que ses hommes fouillaient l'endroit à la recherche de quelque chose.

– Je suis tombé sur votre ami blessé, au bord de la route, puis ce type et ses alliés sont arrivé. Ils ont dit s’appeler des Caterans, si je me souviens bien, avant qu’un combat ne s’engage. Ils voulaient achever ce gars-là, surtout. C’est tout ce que je peux vous dire, on a pas eu le temps d’aller plus loin dans les présentations.
-Je comprends. Nous avons de la chance que vous soyez passé par là..."


Pourtant, son air sombre ne le quittait pas et il semblait clairement troublé par quelque chose. Un silence gênant s'appesantit sur vous, finalement rompu par le soldat qui étudiait à présent l'état général du blessé :

"On n'aurait probablement retrouvé que son cadavre si on ne lui avait pas fait un bandage de fortune. Il pourra peut être s'en sortir si on monte le camp ici, mais il est trop tôt pour l'affirmer."

A ces mots, le responsable de l'expédition sembla se tranquilliser un peu, et ordonna de monter le camp. Tous se mirent au travail, rapides et efficaces comme devrait l'être toute armée dignes de ce nom. Chacun avait sa place, sa tâche attitrée. Aussi personne ne se gênait et il ne faudrait qu'un instant pour que tout soit en place. Le guérisseur avait retiré la tunique de son patient et adressa un discret signe de tête négatif à son chef qui hocha la tête d'un air mécontent, avant de s'adresser à Maedhros d'un ton calme :

"C'est donc à vous que nous devons sa survie. Et vous l'avez défendu contres les caterans au péril de votre propre vie. Le royaume vous en est redevable, messire, et je pense que le roi aura à coeur de vous exprimer sa gratitude en personne. Je regrette seulement de ne pas être arrivé un peu plus tôt."


Probablement vidé de ses dernières forces par l'effort qu'il avait fait pour se mettre à l'abri, le blessé était à nouveau retombé dans une bienheureuse inconscience. Le médecin nettoyait la plaie dans son dos et un autre soldat, près de lui, préparait des instruments sortis d'une sacoche en cuir. Deux hommes s'occupaient des chevaux, un autre montait un espace de cuisine au dessus d'un tas de bois pas encore allumé et les autres montaient des tentes de lin brun de qualité, quoi que sans fioritures. Seul l'écusson qu'ils arboraient tous rompait cette apparente monotonie. L'attention du responsable pouvait donc se tourner sereinement vers Maedhros et il poursuivit la conversation :

"Il n'a pas eu le temps de se présenter, mais l'homme que vous avez aidé se nomme Alasdair Skye, c'est le frère de notre roi et un homme de valeur. Quant à nous, nous faisons partie de la garde personnellement du roi de Dun. Notre camarade nous a demandé de le rencontrer ici par pigeon, tout en faisant mention d'un message d'une importance capitale pour la nation. Avez-vous vu les caterans le lui subtiliser ? Il semblerait qu'il n'ait rien sur lui."


Le camp était à présent presque monté et un des soldats approcha son chef, une cage garnie d'un pigeon dodu à la main. D'un signe de tête presque imperceptible, celui-ci lui signifia quelque chose et l'homme s'empressa d'obéir à l'ordre informulé, s'installant dans un coin pour rédiger un message qu'il envoya plus tard à l'aide d'une petite capsule de bois sculpté fixée à la patte du volatile. Le préposé à la cuisine avait préparé un chaudron sur son installation dont le feu ronronnait à présent. Le blessé avait été lavé et sa blessure désinfectée à l'alcool. Le médecin s'appliquait à présent à cautériser la plaie afin d'éviter qu'elle ne saigne davantage. L'un des soldats avait rattrapé les chevaux des caterans et les ajouta à la harde attachée à un arbre, à laquelle on avait déjà servi du foin et des seaux d'une eau issue d'un tonneau. L'expédition avait été préparée pour faire face à la possibilité d'un voyage de plusieurs jours, de toute évidence. Armés d'arcs et de flèches, deux soldats s'enfonçaient à présent dans les bois. Un homme disposait du cadavre du cateran avec beaucoup de soin quoi qu'une expression dégoûtée ne quittât pas son visage. Un autre dépeçait le cheval mort, afin probablement d'en nourrir la troupe. Pourtant, personne n'avait ordonné quoi que ce soit, à part d'installer le camp. Une aisance née de l'habitude de voyager ensemble ainsi qu'une organisation bien rodée. D'ailleurs, il était intéressant de noter que les hommes, quoi que plus sérieux et soignés que les caterans, n'étaient pas avares en bavardages tandis qu'ils accomplissaient leurs tâches. Les conversations allaient bon train et on pouvait entendre quelques uns des sujets brûlants de cet instant : la survie miraculeuse du blessé, la perspective alléchante de manger gras ce soir là ainsi qu'une mystérieuse jeune fille prénommée Lite et dont on disait bien des choses, mais rien que l'on puisse reporter ici sans rougir. Le chef quant à lui ne prêtait aucune attention à ces discussions et vous observait avec attention, sans hostilité aucune.
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Maedhros
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyMar 27 Oct 2020 - 19:41

Il affirmait comprendre et gardait pourtant un air d’enterrement… Leur ami n’était pas mort, mon gars, ou plutôt, pas encore. Maedhros jeta un nouveau coup d’œil vers les gardes occupés à s’agiter autour de lui, un peu sceptique quant à ses chances de survie. Ce qu’il s’était prit aurait déjà suffit à tuer n’importe qui, sans oublier que les mouvements forcés pour se mettre un tant soit peu à l’abri n’avaient pas dû arranger la sauce. Le chef de ces hommes était redevenue silencieux, lui-même n’avait encore rien ajouté, attendant simplement de savoir ce qu’il allait en être pour la suite. Faisant la navette du regard entre les gardes à terre et leur chef à cheval, avec lenteur, s’attendant presque à se faire attaquer d’une seconde à l’autre. Paranoïaque ? Oh, si peu… Les Humains s’énervaient vite, parfois sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Il entendait toujours la respiration, à peine moins lourde, du blessé, se doutant qu’il avait dû retomber évanoui. Ces soldats comptaient le transporter de quelle façon … ? Le coller sur un cheval ne semblait pas être une excellente idée, de son point de vue.

Question finalement réglée lorsqu’un de ces hommes indiqua qu’il serait préférable de monter le camp sur place, ce à quoi leur chef répondit en donnant quelques ordres. Au moins pour assurer le plus de chances de survie à leur blessé. Maedhros s’écarta de leur chemin, lorsque la petite troupe s’activa aussitôt comme une grosse fourmilière. Son regard glissa sur chacun d’entre eux, les étudiant presque, cette scène était très familière… Monter un camp avec rapidité, c’était une tâche que n’importe quelle armée, peu importe sa race, était habituée à faire, prouvant définitivement qu’il n’avait, effectivement, pas affaire à de simples mercenaires ou à il ne savait quelle tribu lambda du coin. S’installant à proximité, sans se tremper les pieds dans le sang qui avait coulé sur la route et dont l’odeur aigre imprégnait encore l’air. Le vent était trop léger pour l’emmener au loin. Une odeur qui risquait bien de rameuter quelques bestioles, à proximité, sans oublier les charognards. L’Elfe était au moins rassuré de voir le médecin du groupe donner des soins plus complets au blessé évanoui, toujours ébahi par la chance qu’il avait de toujours respirer. Sacrément résistant, cet homme, c’était un miracle.

Un des hommes s’occupait du type qui s’était éclatée la tête contre un rocher, maintenant. Avec une expression dégoûtée, il fallait dire que le triste spectacle de morceaux de cervelle sortant d’une crâne fendu en deux n’était pas très joli à voir. Même lorsqu’on en avait vu bien d’autres. Cela dit, ce n’était pas pour autant qu’il se sentait très coupable. D’une part, des types voulant achever un homme à terre, ça ne valait pas grand-chose, d’autre part, cet homme s’était tué tout seul comme un grand, ce n’était même pas lui qui avait été visé en premier lieu. Tout ça ne lui disait toujours pas qui étaient ces hommes et s’il devait se préparer à les revoir un jour, s’ils allaient souhaiter se venger d’une manière ou d’une autre, ou s’en tenir là. En résumé, quel nouvel ennemi devait-il ajouter à la longue liste ? Tss, Maglor allait bien se payer sa tête, en apprenant ça, lui qui lui répétait souvent qu’il ne pouvait aller nulle part sans s’attirer divers ennuis au passage.

– C'est donc à vous que nous devons sa survie. Et vous l'avez défendu contres les caterans au péril de votre propre vie. Le royaume vous en est redevable, messire, et je pense que le roi aura à cœur de vous exprimer sa gratitude en personne. Je regrette seulement de ne pas être arrivé un peu plus tôt.

– Je vous en prie.


Il lâcha un peu la garde de son épée, prit une posture un peu plus détendue. Si ce royaume était redevable pour avoir aidé un seul homme, ils avaient de drôles de coutumes… Généralement, seuls les proches et la famille de la personne aidée étaient redevables, c’était déjà bien suffisant. Il suivait le mouvement des gardes du coin de l’œil sans pouvoir sans s’empêcher, bien que ces derniers ne leur prêtent plus aucune attention, trop occupés à monter leur camp. Ils avaient emporté de quoi se lancer loin de chez eux pour de nombreux jours, visiblement, mais ça, ça ne le concernait guère.

– Il n'a pas eu le temps de se présenter, mais l'homme que vous avez aidé se nomme Alasdair Skye, c'est le frère de notre roi et un homme de valeur. Quant à nous, nous faisons partie de la garde personnellement du roi de Dun. Notre camarade nous a demandé de le rencontrer ici par pigeon, tout en faisant mention d'un message d'une importance capitale pour la nation. Avez-vous vu les caterans le lui subtiliser ? Il semblerait qu'il n'ait rien sur lui.

Son frère, d’accord… Il comprenait mieux la situation. Ça expliquait en partie pourquoi les autres bouseux avaient tant voulu sa peau. Maedhros glissa la main à l’intérieur du repli où il avait glissé le message replié puis s’approcha de leur chef, avant de le lui tendre, soulagé de pouvoir se débarrasser de ça sans plus de risques ou sans se retrouver mêlé de trop près à des affaires qui ne le concernaient pas. C’était bien plus simple ainsi, les hommes de ce pays auraient trouvé étranges qu’un Elfe inconnu au bataillon se ramène avec ce type de message et l’auraient assommé de questions, voire pire.

– Il me l’avait remis peu de temps avant que ces types n’arrivent à leur tour, en demandant de le remettre à votre roi. Je n’ai pas lu, avant que vous ne posiez la question. Pour en finir avec les présentations, mon nom est Maedhros.

Cette journée devrait moins mal s’achever que prévu. Les affaires politiques de ce pays ne l’intéressaient pas le moins du monde, en revanche, il était content que cet homme ait plus de chance de s’en sortir, au moins pour sa famille. Surtout pour elle, finalement. Perdre son frère, un membre proche de sa famille, c’était ce qui pouvait arriver de plus douloureux. Il chassa néanmoins assez vite ces considérations de son esprit, histoire de ne pas glisser sur d’autres pensées plus… chaotiques. Et conserver sa stabilité mentale, au passage. Heureusement, les Humains ci-présents étaient dune grande aide, quoique involontaire. Les préparatifs rapides et les conversations entendues aidaient à éloigner le reste, l’ancrer dans la situation présente. Pour lui, c’était presque vital, sous peine de quoi, il perdrait vite pied. Même si le niveau de la conversation était parfois un peu bas, c’était toujours bien mieux que le reste. Et moins ennuyeux que certaines soirées.

– Et ces Caterans, qui sont-ils, exactement ? Une troupe de mercenaires qui sillonne votre pays ? Je voudrai savoir à quoi m’en tenir, si je dois les recroiser un jour.

Pas qu’il comptait leur courir après, enfin soit, on ne sait jamais. Un bref mouvement attira dans le même temps son attention, l’un des hommes venait de lancer un pigeon vers le ciel, porteur d’un message, comme on jette une lance vers son ennemi. Restait à espérer que leur message arrive sans heurts et directement à la bonne personne, cette fois-ci.
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyMer 28 Oct 2020 - 13:21

PNJ : Alasdair Skye



Le capitaine sembla soulagé lorsque Maedhros lui tendit le document et s'empressa de la consulter. Il avait l'air particulièrement concentré et l'on pouvait presque deviner que déjà, dans son esprit, des plans se formaient pour tirer le meilleur parti de ces informations.

– Il me l’avait remis peu de temps avant que ces types n’arrivent à leur tour, en demandant de le remettre à votre roi. Je n’ai pas lu, avant que vous ne posiez la question. Pour en finir avec les présentations, mon nom est Maedhros.
- Le pays du Dun vous doit une fière chandelle, maîtres Maedhros. Je vous prie de croire que ces informations sauveront de nombreuses vies."


A présent, il avait l'air bien plus détendu, presque jovial. De toute évidence, l'obtention du papier lui avait retiré un énorme poids des épaules. L'humeur allégée de leur chef déteignit rapidement sur les hommes, et on pouvait à présent entendre quelques rires et plaisanteries, parfois un peu grasses. Rien de surprenant dans un campement de soldats de métier, cela dit. Le cuisinier s'affairait à présent à cuisiner quelque chose dans une marmite pleine d'eau, mais il aurait été bien difficile de déterminer quoi exactement sans aller voir ce qu'il faisait.

– Et ces Caterans, qui sont-ils, exactement ? Une troupe de mercenaires qui sillonne votre pays ? Je voudrai savoir à quoi m’en tenir, si je dois les recroiser un jour.

La question des caterans ne semblait guère déranger le guerrier qui se contenta de répondre d'un air tranquille :

"Si vous parlez des caterans en général, il s'agit d'une sorte de mercenaires au statut un peu particulier chez nous. Disons qu'ils vendent leurs services au plus offrant et qu'ils ont certains passe droit, en contrepartie de quoi leur vie est à disposition de celui qui les a payés pour la durée du contrat. Si vous parlez de ceux-ci en particulier, il s'agit d'un groupe à la solde du seigneur Cairill, l'un des chefs de clans hostiles à l'unification des hommes de Dun. Notre roi, Shimrod de Dun, a en effet décidé d'unifier le pays il y a des années de ça, mais le clan Cairill lorgne son trône et refuse de se soumettre à lui. Les hommes que vous avez vus sont des fidèles des Cairill et pour ne rien vous cacher, le sort de celui-ci me satisfait pleinement." acheva-t'il en désignant ce qu'il restait de votre victime.

Son expression, quoi que plus sûre que précédemment, s'était endurcie à la mention des Cairill. Il n'était pas difficile de deviner qu'il avait quelques griefs personnels à leur encontre. Manifestement désireux de vous dépeindre un peu plus précisément le tableau, il ajouta :

"Le seigneur Cairill nous a fait parvenir il y a quelque semaines une missive requérant la présence d'un membre de la famille royale, dans le but d'entamer, disait-il, des pourparlers. Le roi Shimrod voulait y aller lui même mais son frère, inquiet qu'il puisse s'agir d'un piège, a supplié de prendre sa place. Il semblerait qu'il ait eu raison, mais la réception de son pigeon, il y a quelques jours, a mis notre bon roi dans tous ses états. De toute évidence, la garde personnelle du seigneur Skye n'a pas survécu. Il semble cependant que le seigneur Alasdair ait pu prendre note de bien des choses utiles pendant son séjour là bas... Tout ceci n'aura donc pas été vain. "


Il avait achevé son explication d'un air sombre, presque blasé. Il était évident qu'il n'avait lui même aucune confiance en leur adversaire et la tournure des choses lui avait donné raison. A présent, une odeur de légumes commençait à se disperser dans le camp et deux des soldats s'occupaient à présent d'enterrer ce qu'il restait des cadavres, avant de nettoyer la zone souillée avec une pelle. Ainsi dissimulé, l'ensemble ne devrait pas attirer de prédateurs avant un moment et l'odeur avait presque entièrement disparu.

"Souhaitez-vous rester avec nous, seigneur Maedhros ? Si le coeur vous en dit nous avons suffisamment de provisions pour une personne de plus le temps que le sort du seigneur Skye soit déterminé... En tous les cas, je vous recommande d'éviter le territoire Cairill pour les prochains mois, ils ont tendance à être revanchards. Si vous préférez nous quitter, je vous conseille de vous diriger vers l'est ou le sud, pour votre propre sécurité."
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyJeu 29 Oct 2020 - 16:07

Les joies de la politique et des voisins nauséabonds dans toute leur splendeur. Maedhros laissa un bref sourire flotter sur ses lèvres, comprenant bien le sentiment de cet homme, ou plutôt son ressentiment. C’était donc bien des mercenaires, ça expliquait leurs propos, bien qu’ils aient tout de même enjolivé la chose. Il jeta un rapide coup d’œil au cadavre non loin d’eux, puis reporta le regard sur son interlocuteur du moment, tout en se demandant quel poste exact avait tenu ce type, au sein du groupe entier. Avec sa chance habituelle, ce type était important dans sa communauté et d’ici quelques jours, ses hommes chercheront à le venger, par tous les moyens possibles. Ou bien ce n’était qu’un pauvre type sans importance dont la vie sera oubliée en un claquement de doigt. Ce sera la surprise. Il se demandait aussi comment ce fameux Seigneur Cairill allait réagir en apprenant que sa cible était probablement toujours en vie et qu’un des hommes envoyés à ses trousses, lui, était mort. Voilà qui risquait d’enflammer un peu les hostilités entre chaque camp, la paix était loin d’être assurée, dans ce pays… Mais aucune unification ne pouvait se mener sans heurts, de toute façon.

– Le seigneur Cairill nous a fait parvenir il y a quelque semaines une missive requérant la présence d'un membre de la famille royale, dans le but d'entamer, disait-il, des pourparlers. Le roi Shimrod voulait y aller lui même mais son frère, inquiet qu'il puisse s'agir d'un piège, a supplié de prendre sa place. Il semblerait qu'il ait eu raison, mais la réception de son pigeon, il y a quelques jours, a mis notre bon roi dans tous ses états. De toute évidence, la garde personnelle du seigneur Skye n'a pas survécu. Il semble cependant que le seigneur Alasdair ait pu prendre note de bien des choses utiles pendant son séjour là bas... Tout ceci n'aura donc pas été vain.

– Je vois. Merci. Le prétexte des pourparlers est vieux comme le monde et a encore de très beaux jours devant lui, visiblement. Être accompagné par une bonne garde ne suffit jamais.


Il était bien placé pour le savoir, ayant lui-même eu le malheur de faire cette immense connerie. La si bonne vieille technique du « Je veux discuter », pour au final tomber dans un piège… Où on fonçait dans le maigre espoir de régler un problème avec un peu de diplomatie plutôt que par la force des armes… Le tout pour finir soit blessé, soit capturé, soit mort. Il n’avait pas vu de traces d’autres personnes sur la route, avant de tomber sur ce type, où donc ses soldats avaient-ils été arrêtés ou tués ? Combien de temps avait-il réussi à progresser et avancer avant de s’effondrer sur ce bout de chemin ? Comment avait-il pu réussir à s’éloigner de ses agresseurs après avoir reçu un tel coup dans le dos ? Les Humains étaient très résistants, bien plus qu’on ne le pensait de prime abord, mais tout de même ! De toute manière, Maedhros ne doutait pas une minute que son frère aurait monté toute une expédition pour aller le récupérer, dans le cas où il aurait été fait prisonnier. On ne laisse pas un membre de sa propre famille dans les ennuis, comme ça… A moins, bien sûr, que partir chercher sa famille n’expose ensuite qu’à de plus graves ennuis encore.

Ce soldat semblait un peu dépité, ou blasé plutôt, lui aussi. L’Elfe eut envie de lui dire que ce n’était pas sa faute, chacun faisait ses choix, on n’écoutait pas forcément les bons conseils des autres, même dans ce genre de situation. S’il avait prévenu en amont qu’il ne fallait pas accepter cette rencontre et que son seigneur était parti malgré tout, qu’aurait-il pu faire de plus ? Il faillit le lui dire, puis se tut finalement. Ça pourrait paraître un peu étrange, voire déplacé, et de toute manière, ça n’avait plus une grande importance aujourd’hui.

– Souhaitez-vous rester avec nous, seigneur Maedhros ? Si le coeur vous en dit nous avons suffisamment de provisions pour une personne de plus le temps que le sort du seigneur Skye soit déterminé... En tous les cas, je vous recommande d'éviter le territoire Cairill pour les prochains mois, ils ont tendance à être revanchards. Si vous préférez nous quitter, je vous conseille de vous diriger vers l'est ou le sud, pour votre propre sécurité.

– Sympathique de votre part. Un peu de compagnie ne fait jamais de mal, ces derniers temps. Surtout celle des Humains.


La dernière phrase lui avait échappé, mais peu importe. Il préférait vraiment la compagnie des Hommes, de toute manière, ils étaient plus… Comment le dire… Ils avaient une conception de l’existence qui correspondait bien à celle que son père lui avait fourré dans le crâne dès la petite enfance, de savoir vivre chaque jour comme s’il s’agissait du dernier. C’était agréable. Maedhros commença d’abord par aller récupérer ses affaires, laissées tomber dans l’herbe en arrivant lorsqu’il avait fait des bandages de fortune au blessé. Peu d’affaires, somme toute, il voyageait léger. Le seul objet non utile du tas était un petit pendentif, avec l’étoile de leur père. Il le trimballait partout avec lui quand il voyageait, même s’il ne le portait plus, c’était un simple souvenir. Une fois fait, il s’assit non loin du feu, reprenant son épée sur les genoux pour en nettoyer le sang plus efficacement. Il calait l’arme avec sa main en fer et se servait de l’autre pour nettoyer le métal. A côté, deux des soldats discutaient joyeusement d’une femme en la décrivant sous toutes les coutures. La pauvre devait en avoir les oreilles qui sifflent.

– Vous êtes marié, vous ? demanda d’un coup l’un des deux.

– Je n’ai pas eu d’occasions de penser au mariage, non. Ni de regarder les femmes.

Il ne s’imaginait même pas flirter avec qui que ce soit, et surtout, pas en Terres du Milieu. Se marier, ça lui semblait tellement inconcevable, comme idée ! Encore plus de devenir père à son tour, ce serait une très mauvaise idée. Il termina rapidement de nettoyer la lame, puis enleva la main de fer pour en essuyer aussi un peu le sang qui était tombé dessus. Il dû la coincer entre ses genoux, pour ça, toujours un peu agacé.

– A qui ce pays est-il allié, diplomatiquement ? demanda-t-il ensuite d’une voix plus lente. Même si vous avez des luttes internes, vous devez aussi avoir des alliés solides, non ?
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptySam 31 Oct 2020 - 23:01

Animation
PNJ : Alasdair Mc Neil



La réponse de Maedhros à l'explication succincte du capitaine sembla satisfaire ce dernier qui hocha la tête avec appréciation :

– Je vois. Merci. Le prétexte des pourparlers est vieux comme le monde et a encore de très beaux jours devant lui, visiblement. Être accompagné par une bonne garde ne suffit jamais.


C'était bien vrai, mais Shimrod n'avait pas voulu rater l'occasion de peut être éviter d'alourdir le bilan des victimes. La mission était certes risquée, mais il aurait été trop bête de ne pas la tenter....

"Les hommes de Dun sont réputés pour leur courage, mais malheureusement cela frise souvent la témérité, voire l'inconscience."


Cela expliquait certainement en partie l'espérance de vie réduite des Dunlandings. Ils ne reculaient jamais devant le danger et il arrivait fréquemment que leurs forces réduites se fracassent contre les troupes ennemies, plus importantes. Les chasses à l'ours étaient un exemple parfait de ce type d'attitude inconscientes et il n'était pas rare que des hommes meurent dans des circonstances violentes lors de ces divertissements populaires. D'ailleurs, c'était de là que le roi Shimrod tirait son nom : il avait reporté sa première chasse à dix sept ans à peine et c'était là un record national. Le titre d'ours de Dun avait accompagné leur roi durant une bonne partie de sa vie, et était d'ailleurs devenu son emblème.

– Sympathique de votre part. Un peu de compagnie ne fait jamais de mal, ces derniers temps. Surtout celle des Humains.[/b]

Cette réponse sembla satisfaire le capitaine qui enjoignit l'elfe à se joindre au groupe, avant d'aller vaquer à ses propres occupations. Les hommes continuaient à discuter de la belle Lite, en évoquant avec force détails ses formes généreuse et son tempérament de feu. L'arrivée de l'elfe parmi eux détourna l'attention des hommes qui s'adressèrent à lui avec un intérêt manifeste.

– Vous êtes marié, vous ?
– Je n’ai pas eu d’occasions de penser au mariage, non. Ni de regarder les femmes.

Le type qui avait posé la question lui adressa un air désolé mais n'insista pas.

– A qui ce pays est-il allié, diplomatiquement ?Même si vous avez des luttes internes, vous devez aussi avoir des alliés solides, non ?

L'expression des hommes s'éclaira d'une fierté manifesta et l"un d'eux répondit :

"Pour sûr ! Le seigneur Shimrod vient d'être invité à un sommet à Tharbad. On dit qu'il doit y rencontrer tout le gratin des terres libres. Vous voyez, s'il est invité là bas c'est bien qu'il est reconnu comme légitime, non ? Y'a que les Cairill pour pas se rendre compte de l'avantage que c'est de l'avoir comme roi."


Son compère hocha la tête avec enthousiasme avant d'ajouter :

"Même avant ça, il a réussi à signer des accords avec les nains. La situation était un peu compliquée quand on s'est libérés d'Isengard mais de nos jours... On a bon espoir de signer des traités avec l'Ouistreness, notamment. Avec un allié pareil, les choses vont sûrement d'améliorer encore.


Le médecin semblait en avoir fini avec le blessé et ajouta :

"Récemment on a vu venir de plus en plus d'étrangers. Ca arrange bien mes affaires, ça permet l'accès à bien des remèdes dont on ne pouvait rêver avant. J'ai même mis la main sur de l'eau guérisseuse, voys savez, des sources elfiques. J'avais pas encore eu l'occasion de l'essayer mais on va voir ses effets sur le seigneur Alasdair."
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyLun 2 Nov 2020 - 11:28

– Pour sûr ! Le seigneur Shimrod vient d'être invité à un sommet à Tharbad. On dit qu'il doit y rencontrer tout le gratin des terres libres. Vous voyez, s'il est invité là-bas c'est bien qu'il est reconnu comme légitime, non ? Y'a que les Cairill pour pas se rendre compte de l'avantage que c'est de l'avoir comme roi.

– Même avant ça, il a réussi à signer des accords avec les nains. La situation était un peu compliquée quand on s'est libérés d'Isengard mais de nos jours... On a bon espoir de signer des traités avec l'Ouistreness, notamment. Avec un allié pareil, les choses vont sûrement d'améliorer encore.


Cette réponse redonna de l’espoir à l’Elfe, il avait craint durant longtemps que des nouvelles alliances deviennent impossibles, tant il y avait eu de tensions entre les différentes races, des trahisons, beaucoup de malentendus et des coups bas dans tous les coins.  Il lui fallut un moment de réflexion, en revanche, avant de souvenir où se situait Tharbad exactement, dans ces terres. Bien qu’il n’y soit jamais allé, il connaissait de nom les plus grandes villes et les lieux qui avaient fait parler d’eux, en bien ou en mal, par le passé. Il avait aussi vu la cité blanche de loin mais n’y avait jamais mis les pieds, n’ayant rien de particulier à y faire. Il se souvenait vaguement du nom de l’Empereur en place, en ce moment, même s’il ne s’était pas intéressé plus que cela à ce qui se passait là-bas. Enfin, peu importe qui gouvernait, à vrai dire, tant qu’il s’agissait de personnes capables de nouer des alliances solides avec leurs voisins, dans la guerre contre les légions de Morgoth. Après tout, les Humains comme les Elfes ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour espérer voir, un jour, le sombre Vala être vaincu pour de bon.

Ce qui le surprenait un peu plus, pour être honnête, c’est bien que les Nains acceptent de jouer le jeu et quitter leurs montagnes pour plus s’impliquer dans cette guerre. Ils n’avaient jamais été spécialement enclins à le faire, par le passé, sauf en cas d’urgence ou quand la chance tournait un peu. Mais peut-être qu’ils avaient maintenant plus de raisons, commerciales ou amicales, pour se lier avec d’autres peuples. L’enthousiasme visible sur le visage de ses interlocuteurs était assez amusant, tout comme l’espoir, chez eux aussi, qui se reflétait facilement dans leurs regards. Les Humains étaient agréables pour ça aussi, ils montraient facilement leurs ressentis et émotions, ils n se sentaient pas obligés de toujours tout renfermer, quoi qu’il arrive. Un instant plus tard, leur médecin revint plus près du petit groupe, d’une démarche plus légère que toute à l’heure quand il s’était précipité sur son seigneur. Un bon signe, enfin ?

– Récemment on a vu venir de plus en plus d'étrangers. Ça arrange bien mes affaires, ça permet l'accès à bien des remèdes dont on ne pouvait rêver avant. J'ai même mis la main sur de l'eau guérisseuse, vous savez, des sources elfiques. J'avais pas encore eu l'occasion de l'essayer mais on va voir ses effets sur le seigneur Alasdair.

– Ça devrait bien se passer. Les blessures qui ne sont pas causées par un pouvoir noir sont plus faciles à soigner et ne laissent pas de traces. Les blessures « simples », à coups d’armes de guerre, somme toute. Il ne devrait pas garder de séquelles physiques visibles.


Il ne disait pas ça uniquement pour rassurer le médecin, c’était sincère. Là-dessus, il pouvait avoir confiance, dans ce type de remèdes, c’était efficace pour beaucoup de blessures. Il parvint même à sourire un peu, cette fois-ci, pour lui donner confiance. Pendant qu’il remettait sa main en place, le soldat juste à côté s’était remis à pester sur les mercenaires de toute à l’heure, dans un langage tout aussi fleuri et distingué que celui utilisé pour parler de leur copine, bien que dans un autre registre. Les Humains avaient inventé bien plus d’insultes qu’eux, tiens. Bah, de toute manière, ils ne tinrent pas bien longtemps dans un registre grave, personne ici n’avait vraiment envie de se plomber le moral, visiblement. Les chasseurs partis plus tôt dans les bois revinrent un peu plus tard, avec une discrétion… hum… On pourrait mieux faire. Très franchement, ils se demandaient même comment tous les animaux ne les fuyaient pas aussitôt, tant on les entendait venir de si loin.

– Les Elfes mangent de la viande ?

– Oui, évidemment. Pourquoi ?

– J’ai entendu dire que ce n’était pas le cas.

– Certains ne le font pas, c’est vrai, mais quand on a un certain rythme de vie, c’est mieux. Tous les Humains mangent aussi de la viande, non ?

– Il y a quelques illuminés qui ne veulent pas mais je n’ai jamais compris pourquoi.

– Ils sont peut-être mauvais à la chasse.


Après, il comprenait que lorsqu’on n’avait pas un rythme de vie très soutenu, plutôt contemplatif, manger de la viande n’était pas forcément nécessaire. Et encore, c’était le genre de vie qu’il fallait être capable de supporter. Personnellement, bien qu’il n’ait jamais eu l’occasion de l’essayer, même à Tirion, il n’avait aucune envie de juste se laisser porter par la « douceur de vivre » ou il ne savait quoi encore. Ça devait être ennuyeux à en crever. Au fur et à mesure, il s’était plus détendu, en parlant avec ces hommes, bien qu’il ne prenne part à certains de leurs débats, surtout ceux sur les femmes. Le cuisinier de la bande, un jeune père, avait aussi passé de longues minutes à leur détailler point par point tout ce qu’avait fait son fils ces derniers mois, comment il avait appris à marcher et babiller. Si le discours était adorable, ses collègues avaient sans doute déjà dû l’entendre ressasser des milliers de fois, voire plus, car tous ou presque étaient mi-amusés, mi-exaspérés. Oh, allez, c’est mignon, les enfants, et normal qu’il veuille parler des progrès du sien.

Tout en parlant avec eux, Maedhros réfléchissait vaguement où il ira par la suite. Une vie sur les routes, ça donnait des rencontres parfois mouvementées, pourtant, ce n’était pas si mal. Avec les Humains, il pouvait s’autoriser à se détendre pour de bon, à être lui-même. Sauf quand il tombait sur certains abrutis, là, évidemment, il fallait vite en revenir à une attitude de guerre, plus simple. La guerre, tout le temps… Il fronça un peu les sourcils, une autre question restée sans réponse depuis bien longtemps lui venant en tête.

– Où les Humains vont-ils, après leur mort ? demanda-t-il au médecin, d’un ton lent.
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptySam 7 Nov 2020 - 23:47

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Des hochements de tête approbateurs répondirent à la déclaration du médecin et l'on put voir ça et là des expressions soulagées. De toute évidence le seigneur Alasdair était apprécié par ses hommes.

– Ça devrait bien se passer. Les blessures qui ne sont pas causées par un pouvoir noir sont plus faciles à soigner et ne laissent pas de traces. Les blessures « simples », à coups d’armes de guerre, somme toute. Il ne devrait pas garder de séquelles physiques visibles.

Cette affirmation de la part de Maedhros entraîna quelques rires : chacun croyait aveuglément ce qu'il disait et à présent il leur semblait que le rétablissement du blessé n'était plus qu'une question de temps. On pouvait entendre de ci de là des commentaires quant à la joie du roi lorsqu'on lui ramènerait son frère vivant. Les chasseurs revinrent finalement avec force et fracas : la chasse avait été bonne et cela les confortait dans l'idée qu'une bonne étoile veillait sur cette expédition. En réalité, certains murmuraient même que cette bonne étoile était probablement personnifiée en Maedhros : depuis qu'ils l'avaient rencontré, tout semblait fort bien tourner alors que l'ensemble de cette affaire était partie d'une façon terriblement inquiétante. Les conversations se firent plus légères et l'on en vint à parler de tout et de rien. Il semblait plus qu'évident que la discussion concernant le bambin du cuistot était plus ou moins du réchauffé et il n'y avait rien de plus naturel avec les jeunes pères.

– Où les Humains vont-ils, après leur mort ?

Le médecin, interloqué par la question, resta silencieux un moment. Les conversations proches s'étaient taries et chacun laissait traîner une oreille attentive...

"Eh bien... On ne sait pas vraiment... Certains disent qu'il y a une après vie, un peu comme vos cavernes... D'autres qu'on disparaît juste comme ça... Comme on souffle une bougie..."


Il mima le geste d'un air très grave, puis repris :

"D'autres prétendent qu'on se réincarne... Personnellement, je ne sais pas ce qu'il en est. Personne ne le sait, finalement. On n'en revient pas, du coup c'est un sujet un peu délicat."


Le silence était à présent total et chacun y allait de sa propre théorie :

"Moi je suis sûr qu'on devient quelque chose par rapport à ce qu'on a fait dans notre vie. On devient autre chose, comme un animal ou une autre personne,
commenta l'un des chasseurs.
-Ah parce que tu crois que le lièvre que t'as ramené c'était un type comme toi et moi avant, hein ? T'as des drôles d'idées mon bonhomme." répondit le deuxième, plus âgé.

Il se saisit de la carcasse de la bête et fit mine de s'y intéresser de plus près :

"Si ça s'trouve c'était un grand roi !
poursuivit-il avec une ironie dégoulinante. Vous m'excuserez, votre altesse, mais il faut bien qu'un homme mange s'il veut pouvoir se réincarner en truite d'ici dix à vingt ans."

Il fit mine de s'incliner devant le lièvre, avant de remettre celui ci à sa place, puis d'ajouter :

"Non non, quand on meurt, on disparaît, un point c'est tout. C'est bien pour ça qu'on doit faire de son mieux : la seule façon de laisser une trace dans ce monde c'est de l'avoir marqué par un fait d'armes ou quelque chose du style. Et comme on n'est pas précisément des héros de poèmes, nous autres on n'a plus qu'à s'illustrer auprès de Sa Majesté. A défaut de mieux, on parlera de nous dans les livres d'histoires."


Les théories allaient bon train, mais finalement... Personne ne savait vraiment. Au bout d'un moment, le capitaine demanda à Maedhros :

"Et vous... Sans vouloir être grossier, vous êtes déjà morts ? Il paraît que vous autres vous pouvez revenir tant qu'il vous plaît ? "
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyDim 15 Nov 2020 - 10:38

Un moment de silence fut d’abord la seule réponse, et curieusement, les hommes autour d’eux finirent eux aussi par se taire à leur tour. Surpris, Maedhros lança un large regard autour de lui, puis sur le médecin à nouveau, en se demandant ce qu’il avait demandé de si mal. C’était un sujet tabou, c’est ça ? Il ne fallait pas en parler ? Ou bien était-ce très gênant ? Mais le médecin finit par reprendre la parole, d’un ton très hésitant, pour dire qu’il n’en savait rien et émettre quelques idées. Oh… Ils ne savaient pas ce qui se passait ?! Pourquoi ? Comment se faisait-il que rien n’ait jamais pu leur être appris là-dessus, pourquoi les laisser dans un tel flou ? Le silence était maintenant devenu écrasant et aucune des trois théories avancées ne semblait faire l’unanimité, d’après ce qu’il voyait. Pour sa part, il ignorait quoi y penser. Une vie après, dans un autre monde, sans doute auprès d’Eru, ça lui semblait le plus probable. Une réincarnation, non, car ils auraient forcément eu des retours, des sources, des histoires, quelque chose pour le confirmer. Et disparaître… Juste comme ça…

Si l’idée lui parut d’abord effarante, en y réfléchissant très vite, il délaissa très vite l’effroi pour considérer cette idée d’une toute autre manière. C’était aussi un moyen… enfin… Un moyen d’en terminer de bon sans souffrir et sans passer un autre temps, que ce soit une nouvelle vie dans un monde différent ou toute autre chose, en devant porter les regrets des erreurs passées. C’était beau, quelque part. Comme un travail terminé, on vous laisse en paix, c’est tout. Ce qu’il se demandait, c’est pourquoi les Valar n’avaient jamais transmis la moindre information à ce sujet aux Humains. Ils étaient des Enfants d’Ilúvatar, eux aussi, n’est-ce pas ? Alors pourquoi ? Il lui vint d’un coup à l’esprit que, peut-être, eux non plus n’en savaient rien. Que seul Eru connaissait ce destin. L’Humain barbu assis à deux mètres de là déclara tout à coup qu’ils devenaient, après la mort, une autre personne ou un animal, suivant les actions menées dans leurs vies. Un… animal ? Quoi ? Il glissa sa main devant sa bouche pour dissimuler un sourire amusé, ne voulant pas se moquer, mais un autre homme s’en chargea à sa place, avec le lapin qu’il avait ramené.

– Non non, quand on meurt, on disparaît, un point c'est tout. C'est bien pour ça qu'on doit faire de son mieux : la seule façon de laisser une trace dans ce monde c'est de l'avoir marqué par un fait d'armes ou quelque chose du style. Et comme on n'est pas précisément des héros de poèmes, nous autres on n'a plus qu'à s'illustrer auprès de Sa Majesté. A défaut de mieux, on parlera de nous dans les livres d'histoires.

Vu comme ça. Maedhros aurait plutôt tendance à dire que la meilleure façon de laisser une trace, si on peut dire les choses ainsi, était plutôt d’avoir un enfant, une descendance, de laisser celle-ci vivre heureuse, dans un pays libre et sans guerre, et ainsi partir en paix. Un fait d’armes, évidemment, ça fonctionnait ainsi, mais c’était moins… comment dire… Il trouvait ça moins gratifiant, moins « utile ». Ne vivre que pour la guerre, finalement, c’était vivre pour peu de chose. Enfin, il était mal placé pour dire ça, de toute façon. Quelques gars émirent d’autres théories, plutôt farfelues, comme celle de devenir un animal par la suite. S’il y avait un monde d’après, appelons-le comme ça, pour les Hommes, à quoi pouvait-il bien ressembler ? L’Elfe lança un rapide regard vers le ciel bleu et paisible, comme s’il pouvait y voir la moindre réponse, un maigre sourire aux lèvres. Peut-être que les Hommes déjà partis avaient la possibilité, quelque part, d’observer leurs descendants et de veiller sur eux.

– Et vous... Sans vouloir être grossier, vous êtes déjà mort ? Il paraît que vous autres vous pouvez revenir tant qu'il vous plaît ?

– Ça n’a rien de grossier… Non, je ne suis pas encore mort. Et ce n’est pas tout à fait vrai… Lorsqu’on meurt, on rejoint les Halles de Mandos, sous l’égide du Valar Námo. Beaucoup peuvent être réincarnés dans les Terres Bénies, oui, et d’autres choisissent de rester dans les Halles. Enfin, il y a ceux qui ne seront pas réincarnés à cause de leurs actions, justement. Ou de fautes commises. Nous avons été plutôt nombreux, il y a très longtemps, à nous rebeller contre les Valar, je doute que l’accueil soit très chaleureux à notre arrivée dans Mandos. Pour certains d’entre nous plus que d’autres.


Il s’attendait plutôt à être jeté dans un trou noir, dans un grand vide, à vrai dire, en arrivant devant le juge des Valar, à sa mort. Ou autre chose du même goût. Même si ça ne l’effrayait pas plus que ça, tant il s’était fait à l’idée depuis longtemps, il était en revanche malade d’ignorer le sort réservé à sa famille et proches. Maglor, lui, croyait peu à cette idée, il disait que les Valar n’étaient pas si cruels. Mais bon, pfft… Qu’en savaient-ils, au fond ?

– Comment ça, « rebeller » ? marmonna le chasseur.

– Pour dire ça d’une façon très résumée, nous sommes partis d’Aman contre l’avis des Valar, ça a coûté la vie de nombreux membres de notre propre peuple, le tout pour entrer en guerre contre Morgoth. Tout ce que vous connaissez aujourd’hui n’existait pas, Le Rohan, le Gondor… Nous nous sommes alliés aux Edain, trois peuples des Hommes, dans le Beleriand.

Il y avait là une question à laquelle il n’avait jamais réussi à trouver réponse, son petit frère Caranthir avait-il, oui ou non, eu des sentiments pour la seigneuresse de la seconde maison des Edain. Une question qui avait agitée déjà pas mal de petits débats en famille, hélas, impossible de faire parler Caranthir à ce sujet. Il était complètement renfermé sur lui-même, surtout si ça concernait ce qu’il ressentait.

– Pourquoi ne deviez-vous pas partir ?

Maedhros se contenta de haussa un peu les épaules, sans répondre. Il ne se posait plus vraiment la question depuis très longtemps, et de toute manière, peu importe les circonstances à l’époque, il n’aurait pas pu rester gentiment en arrière, laisser son père et ses frères disparaître à l’horizon, peu importe ce que ça devait lui en coûter. Un des gardes semblait douter de l’existence des Valar, de son côté, arrachant un petit rire à l’Elfe. Il ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait de pouvoir ne pas y croire ou ne pas se soucier de leurs avis et décisions. Au moins, ça permit de détourner le sujet sur ça, l’Elfe apprit au passage que les Humains, certains d’entre eux en tout cas, avaient des visions assez particulières des dieux. Il n’empêche que de ne pas avoir cette pression, ou ne pas croire, ça vous offrait une certaine liberté d’esprit et d’action. Les Hommes, au moins, étaient tranquilles, au moment de leur mort. Son regard se tourna un instant vers l’endroit où se reposait le blessé, pensivement. Il se demandait ce qu’il avait ressenti, s’il avait eu peur ou si avoir frôlé la fin sonnait plutôt comme une libération, en échappant à la douleur.

Le cuisinier du groupe coupa, plus tard, court aux débats en leur lançant de manger, maintenant. Suite à ça, le ton global des conversations était revenu sur des sujets plus légers ou plus ordinaires, selon les cas. Il entendait beaucoup parler, autour de lui, des problèmes internes au pays, des alliances prêtes à se nouer. Mais l’ambiance en elle-même était très semblable à celles de tous les camps de ce genre qu’il avait déjà connu, peu importe qui le tenait. Il attendit le soir, presque à la nuit tombée, avant d’aller voir le médecin, lui tapotant doucement l’épaule pour attirer son attention.

– Comment va votre blessé, maintenant ? Il a pu vous raconter ce qui lui était arrivé exactement ?
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyLun 30 Nov 2020 - 17:02

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La conversation du soir allait bon train et l'ambiance s'était effectivement allégée. Le départ de maedrhos pour la tente infirmerie passa inaperçu tant les hommes étaient à présents lancés sur une conversation joyeuse. Le médecin, plutôt que dee lui répondre, enjoignit l'elfe d'aller discuter lui même avec le blessé.

Celui ci était étendu sur le ventre, sur une paillasse quelque peu rudimentaire, couvert d'une couverture de lin un peu élimée et dont il aurait été bien difficile de déterminer la couleur originelle. Elle présentait d'ailleurs quelques taches de sang d'un autre âge mais une odeur de propre se dégageait néanmoins de l'ensemble. On avait déshabillé et baigné le blessé ainsi que pansé ses blessures. Bien que pâle, son teint semblait déjà plus vivant qu'avant. Il transpirant abondamment mais cela n'avait rien d'étonnant au vu des blessures qu'il avait subies.

Il respirait fort et avec une certaine difficulté mais ses yeux étaient ouverts à présent. La peau nue ne laissait aucun doute quant à la force brute de cet homme, car au moindre mouvement les muscles roulaient sous le hâle brun de l'épiderme. Ainsi dévêtu, on ne pouvait ignorer qu'il avait l'habitude de travailler en extérieur, probablement aux champs. Néanmoins les cicatrices qui couturaient son corps évoquaient également une vie de guerrier. Le pansement qui enserrait son dos était encore taché de sang, mais en faible quantité. Il se fit violence pour ne pas se retourner à l'entrée de l'elfe et se contenta de l'accueillir d'une voix quelque peu enrouée :

"Je vous dois la vie, l'ami. Cette dette ne sera pas oubliée. Je suis votre obligé. ''

Il esquissa un très léger sourire, teinté de souffrance. Il inspira bruyamment et on entendit un très léger râle percer le quasi silence de la tente. Puis, il reprit :

"Grâce à votre intervention, nous pourrions bien remporter le conflit et intégrer les rebelles à notre nation. Le plus cher souhait de mon frère, réunifier Dun... C'est possible aujourd'hui et en partie grâce à vous. Nous avons à présent une idée précise de la situation du clan ennemi et cela nous permettra d'éviter les civils et de concentrer nos efforts sur leur place forte afin de limiter les pertes. Cela nous donne beaucoup d'espoir. ''

Il s'interrompit à nouveau, secoué par une quinte de toux qui devint de plus en plus caverneuse. Le médecin surgit a cet instant et lui fit boire une lampée d'un liquide ambré avant de vaquer à ses occupations dans un coin de la tente. 

'' Je pense que mon frère aura à cœur de vous remercier lui même... Si cela vous intéresse de nous accompagner jusqu'à notre capitale...''

Il adressa un regard plein d'espoir à maedhros : il semblait évident qu'il espérait une réponse affirmative.
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyVen 4 Déc 2020 - 15:59

Puisque ça ne gênait pas le médecin, l’Elfe rentra sous la tente après son geste, sa tête frôlant presque le toit de tissu une fois rentré. Pas la salle de soin improvisée la plus confortable du monde mais c’était toujours bien mieux que de rester allongé dans les hautes herbes, à perdre son sang et ses esprits, avec des bandages grossiers. Ils l’avaient installé sur le ventre, sur une paillasse grossière, et recouvert d’une couverture passée d’âge. Maedhros s’approcha doucement, pour ne pas lui faire peur d’une part en étant brusque et voulant d’abord savoir s’il étai bien réveillé, d’autre part. Il obtint une réponse en croisant le regard un peu glauque mais déjà plus vif qu’avant du blessé. Une nouvelle fois, l’Elfe se fit la réflexion que ce type devait être béni. Il n’avait jamais vu aucun humain survivre à une blessure pareille, aucun Elfe non plus, d’ailleurs. Les Nains, en revanche… Plus solides qu’eux tous, ils pouvaient tenir des chocs importants, ça se voyait parfaitement, sur un champ de bataille. Ne serait-ce que lorsqu’ils se lançaient dans l’action, c’était toujours quelque chose, presque un spectacle, s’il pouvait se permettre de parler ainsi.

Doucement, Maedhros s’accroupit non loin de la paillasse, pour éviter que le blessé ne tente bouger pour regarder derrière lui ou sur le côté. Pour avoir lui-même fait cette connerie plus d’une fois, il savait à quel point les conséquences pouvaient être très lourdes et désagréables au possible. Sa respiration était déjà un peu trop sifflante à sn goût… Bien qu’il semble solide, à première vue. En l’observant de plus près, il pit se rendre compte qu’il avait une bonne carrure. Lorsqu’il parla, cependant, il eut toujours du mal… Il ne fallait pas forcer… Il avait le temps de se soigner. Maedhros tenta de lui rendre son sourire, pour ne pas alourdir l’ambiance, sans savoir si c’était très convaincant. Son regard glissa un court instant sur l’épais bandage couvrant le dos, tandis qu’il se demandait dans combien de temps cet homme pourra de nouveau marcher sans souffrance. Sans parler de pouvoir porter quoi que ce soit ou mener des efforts physiques importants.

– Grâce à votre intervention, nous pourrions bien remporter le conflit et intégrer les rebelles à notre nation. Le plus cher souhait de mon frère, réunifier Dun... C'est possible aujourd'hui et en partie grâce à vous. Nous avons à présent une idée précise de la situation du clan ennemi et cela nous permettra d'éviter les civils et de concentrer nos efforts sur leur place forte afin de limiter les pertes. Cela nous donne beaucoup d'espoir.

Une brusque quinte de toux vint l’interrompre et l’Elfe bougea un peu, pour laisser la place au médecin. Il songeait que les Hommes, comme les Elfes, avaient toujours autant du mal à s’unifier facilement. Il y a des choses qui ne changeaient jamais, décidément, même après des milliers d’années. Ce constat l’attristait assez, bien qu’il soit conscient que personne ne pourra jamais rien y changer. C’était comme ça, voilà tout, impossible de faire adhérer tout le monde derrière une seule opinion. Surtout dans les cas où une opinion était un peu trop extrême, déroutante, nouvelle ou encore effrayante, pour plaire au plus grand nombre. Enfin… Les hommes étaient très résilients.

– Je pense que mon frère aura à cœur de vous remercier lui-même... Si cela vous intéresse de nous accompagner jusqu'à notre capitale...

– Eh bien… Pourquoi pas. Mais d’ici là, vous avez besoin, d’abord, de beaucoup vous reposer. Je ne pense pas que vous soyez vite en état de voyager jusqu’à votre capitale. Vous avez eu une chance incroyable de pouvoir bouger pour vous mettre à l’abri de ces types.


Il lui tapota doucement l’épaule de la main, en signe d’encouragement, avant de se relever. Il lui dit qu’il allait le laisse se reposer, craignant qu’il ne se fatigue trop ne se forçant à parler ou même en bougeant qu’un peu. Après un bref signe au médecin, plus loin, de remerciement pour l’avoir laissé parler au blessé, il ressortit de la tente, salué par l’air frais du soir tombant, désormais, et des premières lueurs des étoiles. Le camp s’était en partie calmé, les hommes avaient déjà dû instaurer des tours de garde. Certains étaient même déjà prêts à s’endormir. Pour sa part, il n’avait aucune envie de dormir, l’esprit encore trop alerte pour songer au repos. Il retourna s’assoir près d’un des feux de camp, puis passa tout un moment à observer les flammes, simplement, en silence. C’était comme un spectacle, qui l’avait toujours fasciné… Il aimait perdre son regard dans le feu et l’attiser plus encore. Les flammes l’apaisaient, c’était peut-être stupide à avouer, mais il se sentait mieux lorsqu’il en était proche. Le feu lui rappelait aussi beaucoup son père, dont le corps avait brûlé sitôt après sa mort…

Non loin de lui, il entendit un des hommes affirmer que le roi Shimrod allait certainement venir à leur rencontre, après avoir mené ses affaires. Peut-être, oui, ça dépendait de l’état d’esprit de cet homme et de l’importance qu’il attachait à son sang. Maedhros en avaient vu beaucoup qui n’avait aucun attachement à leur propre famille, par le passé, peu importe le peuple, d’ailleurs. Ce qui était stupide, à ses yeux, car on pouvait tout perdre mais pas ça. Les terres, les alliances, les amis, absolument tout, mais pas les liens vous nouant à votre famille. Il estimait que c’était la seule valeur sûre qui vous permettait de tenir debout et de vous accrocher, quoi qu’il arrive, la seule raison qui vaille la peine de combattre. Bien plus que pour n’importe quel territoire, ou pire encore, pour de simples joyaux. Enfin bref. Il jeta une petite bûchette dans le feu, avec un certain énervement, puis lâcha un très gros soupir. A voir, maintenant, ce qui allait vraiment se passer. L’Elfe restait tout de même assez curieux de savoir si ce roi allait vraiment venir et à quoi il ressemblait.
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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptySam 12 Déc 2020 - 13:00

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De toute évidence, il était loin d'être sorti d'affaire quoi que sa situation soit moins préoccupante que ce qu'elle aurait pu être s'il n'avait eu une bonne étoile veillant sur ses pas.

– Eh bien… Pourquoi pas. Mais d’ici là, vous avez besoin, d’abord, de beaucoup vous reposer. Je ne pense pas que vous soyez vite en état de voyager jusqu’à votre capitale. Vous avez eu une chance incroyable de pouvoir bouger pour vous mettre à l’abri de ces types.

Lorsque l'elfe quitta son chevet, l'homme se rendormit rapidement. Il était exténué par ce qu'il venait de vivre et son corps aurait besoin de forces pour se remettre. Les spéculations quant à l'arrivée du roi allaient bon train ce soir là et l'on fit même un pari, certains prétendant qu'il arriverait dès le lendemain, d'autres dans la semaine et le dernier signalant qu'il pouvait fort bien être en déplacement comme cela lui arrivait souvent, et ne recevoir la missive qu'au moment où ils rentreraient chez eux avec le blessé. Aucun ne semblait supposer qu'il ignorerait l'état de son frère et s'abstiendrait de lui rendre visite s'il pouvait : c'était pour eux une certitude qu'il ferait de son mieux pour venir dès que possible.

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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptySam 12 Déc 2020 - 13:11

Je rentrais à peine du concile de Tharbad lorsqu'une estafette vint à ma rencontre, en provenance du château. Elle avait été envoyée par mon intendant, Iain, afin de m'avertir qu'on avait retrouvé Alasdair à la frontière entre notre territoire et celui des Cairill, en piteux état. La nouvelle m'alarma tant que j'envoyai deux de mes gardes du corps porter la nouvelle de notre prochaine arrivée au fort tandis que je chevauchais à bride abattue en direction du lieu où je pourrais trouver mon frère en compagnie de Geralt, le plus atypique de mes gardes : un demi orque de deux bons mètres de haut à la peau jaune parcheminée. Voyageant sur nos terres en direction d'un camp tenu par mes hommes, il n'y avait pas grand chose à craindre mais je préférais tout de même l'avoir à mes côtés. Nos deux messagers avaient également reçu comme ordre de quérir une cariole afin de pouvoir transporter mon frère s'il s'avérait qu'il ne pourrait pas se déplacer pendant des jours. J'étais bien conscient qu'un lieu confortable pourrait lui permettre de se remettre plus efficacement qu'une vie frugale sous une tente glaciale dans une plaine exposée.

La missive reçue par pigeon datait à peine de la veille au soir et j'espérais arriver au campement avant le milieu de la nuit. Nous aurions chevauché toute la journée, mais cela ne nous faisait ni chaud ni froid : nos chevaux, plus patauds et robustes que ceux qu'utilisaient la plupart des hommes, étaient faits pour galoper à moindre vitesse pendant des heures. La régularité primait sur la rapidité à mon sens, en particulier sur un territoire aussi sauvage que le nôtre. De fait, lorsque nous parvînmes en vue du campement, il faisait nuit depuis plusieurs heures déjà et leur feu nous guida aussi sûrement qu'un phare dans la nuit.

A l'arrivée, je n'avais probablement rien à voir avec la plupart des souverains que j'avais rencontrés durant ce sommet à Tharbad. Le cercle d'argent qui m'avait servi de couronne pendant quelques jours, la broche traditionnelle qui avait maintenu ma cape en peau d'ours en place ainsi que ladite cape avaient depuis longtemps regagné mes fontes et je portais une tenue de voyage en lin écru simple et commode ainsi qu'un manteau de laine qu'on m'avait offert quelques années plus tôt, teint de bleu et légèrement élimé aux entournures tant il avait servi. Nous avions été repérés de loin par le garde en poste, et nous fûmes accueillis chaleureusement par la troupe. L'un se chargea de nos chevaux, l'autre de préparer nos couchages, un autre encore de nous préparer de quoi manger lorsqu'il apprît que nous n'avions pas fait de pause depuis le milieu de matinée. Le dernier, enfin, le médecin que j'envoyais régulièrement accompagner mes troupes en éclairage, me fit son rapport quant à l'état d'Alasdair, qui dormait du sommeil du juste.

Je pouvais lire le respect de mes hommes dans leur regard, et quelques éclats de voix dans le camp me laissèrent supposer qu'ils avaient parié sur la vitesse de mon arrivée : rien d'étonnant à cela car on savait chez nous combien je tenais à mes frères et sœurs, qu'ils soient issus des deux mêmes parents ou non. J'aurais fait de même pour chacun d'eux, ainsi que pour mes plus proches conseillers. Mais Alasdair tenait une place particulière dans mon cœur. Je me sentis soulagé à l'idée que son état soit stabilisé, ainsi qu'en apprenant qu'il était parvenu à récolter les informations dont nous avions besoin. Cela, cependant, aurait été bien secondaire s'il avait trouvé la mort dans cette expédition... Nous ne pouvions décidément accorder aucune confiance aux Cairill. Lorsque le capitaine du camp me demanda mes ordres, je me décidai rapidement :

"Puisqu'ils n'ont pas tenu parole, nous ne leur accorderons aucune merci. Quand bien même ils n'auraient pas voulu parlementer, Alasdair aurait dû bénéficier de la protection due aux hérauts. Je me suis pour ma part toujours montré accueillant envers les leurs, et leur ai fait bon accueil. En s'attaquant ainsi à mon frère, ils ne cherchent rien de plus qu'à nous provoquer. Ce qu'ils n'attendent pas, c'est la nature de ma rencontre avec les souverains des peuples libres à Tharbad. Nos alliances en sortent renforcées, et nous avons à présent un pied à terre à Tharbad même. Nous allons nous en servir, et les prendre en tenaille afin de marcher directement sur le siège de leur pouvoir. Envoyez immédiatement une missive au seigneur Iain et demandez lui de préparer les troupes. Nous marcherons sur le clan Cairill d'ici une lune."

Je marquai une pause, puis ajoutai avec une lueur dans le regard :

"Demandez-lui d'envoyer un corbeau à Erebor afin de solliciter l'assistance des nains. Je suis convaincu qu'ils pourront nous aider à impressionner ces sauvages afin que cela se passe avec le moins d'effusions de sang possible. Nous pourrions aussi requérir l'assistance du Rohan, avec qui les négociations se sont bien passées... Envoyez-leur également une missive."

Ainsi, les dés étaient jetés. J'aurais pu tenter de négocier plus avant, mais on ne perd pas son temps à essayer de faire entendre raison à des hommes qui ne connaissent pas l'honneur et ne respectent pas les traités. J'en avais assez d'essayer d'être raisonnable. Nous en finirions une bonne fois pour toutes avec ces années d'opposition. Je fis ensuite venir l'elfe qui avait protégé Alasdair et nous avait permis d'avoir les informations qui nous manquaient :

"Le pays de Dun vous est redevable pour ce que vous avez fait. Votre aide en cette affaire nous sera des plus utiles pour la suite. Mais, surtout..."

Je m'approchai de lui pour le regarder droit dans les yeux, poursuivant d'un ton calme dans lequel transparaissait nettement la reconnaissance :

"En tant que frère, je ne saurais assez vous remercier d'avoir sauvé Alasdair. Il ne méritait certainement pas ce qu'il lui est arrivé, bien qu'il ait été conscient de la dangerosité de sa mission. Je voulais croire qu'il y avait encore un espoir d'unifier le pays dans la diplomatie et non dans le sang... Hélas, ils ont versé le nôtre en premier et cela ne restera pas impuni."


Je marquai une pause, le temps d'examiner mon vis à vis. Il semblait frêle comparé à certains combattants, mais l'on m'avait si bien vanté ses exploits que j'avais pleinement conscience de sa valeur.

"Sachez que vous serez toujours considéré en ami parmi nous, j'ai donné des ordres en ce sens. Si d'aventure vous avez besoin de nous, je suis votre obligé. De plus... Si cela vous intéresse et que vous n'avez pas d'autre plan, je souhaite vous proposer de nous accompagner lors de notre reconquête. Je comprendrais que vous refusiez, car cela ne vous concerne aucunement, mais on m'a fait part de vos talents de bretteur et je serais honoré de vous compter parmi les nôtres et enfin mettre fin à ce conflit."


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MessageSujet: Re: Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini]   Quête triviale : le triste sort d'Alasdair (Maedhros) [fini] EmptyMer 16 Déc 2020 - 20:48

Un des hommes avait bien voulu lui prêter un peu de parchemin, de l’encre et une petite plume. Toujours installé près du feu, Maedhros cala un morceau de boit contre ses genoux pour pouvoir écrire, grignotant légèrement le bout de la plume durant une minute, en silence. Avant de repartir sur les routes, il avait promis à Maglor de lui donner assez régulièrement des nouvelles, dès que possible en tout cas, et maintenant qu’il s’apprêtait à le faire, il ne savait pas comment commencer. D’ordinaire, ils se comprenaient par de simples gestes, des regards, rarement par les mots. Les périodes où ils allaient ainsi chacun de leur côté étaient très rares… Pour ne pas dire qu’elles avaient été inexistantes, ces dernières années. L’Elfe avait surtout peur que son petit frère s’inquiète, s’il s’exprimait mal, ou que… Enfin bref… Dans un premier temps, il se décida donc à écrire assez factuellement ce qui était arrivé depuis leur séparation, écrivant dans leur langue, le Quenya. C’était le plus simple à faire pour commencer et ce qui allait sans doute rassurer Káno. Il prit son temps pour poser tout cela, même sans tant donner de détails, simplement assez pour retracer le périple.

Les mots lui vinrent plus facilement ensuite, une fois posé, tranquille dans son coin et ignorant l’agitation relative du camp. S’imaginant comme parler face à face avec son frère de tout cela, comme s’ils étaient de nouveau seuls, tous les deux, dans leur bulle. Il lui parla de l’incident s’étant produit avec le frère du Roi de Dun, tout d’abord, et de la manière dont ça s’était, pour le moment, conclus. Maglor allait sans doute être assez blasé en sachant qu’il s’était sans doute faite de nouveaux ennemis, mais soit, c’était assez habituel. De toute manière, ces hommes et mercenaires l’inquiétaient bien moins que d’autres ennemis, bien plus dangereux. Il émit un très faible sourire en concluant cette partie, visualisant très bien la tête qu’allait faire son cadet à la lecture de ce passage. « Toujours à attirer des problèmes ». Oui, sauf que cette fois, ce n’était pas entièrement de sa faute, il avait quand même proposé à ces types de repartir gentiment de leur côté. Ça n’en restera sans doute pas là, encore une région où lui faudra faire attention en s’y déplaçant. Comme s’il n’y en avait déjà pas assez sur l’ensemble du continent.

Parler de son bref passage dans la demeure d’Elrond fut bien plus délicat. Presque douloureux. La surprise que le jeune Elfe soit parti pour Valinor… La culpabilité de ne pas avoir correctement, finalement, dit au revoir. Le choc mêlé d’une agréable surprise en découvrant à sa place un de ses fils. Maedhros stoppa un instant la missive à ce passage-là, les yeux fermés et le cœur assez lourd. Il ne savait pas quoi en penser. Envie à la fois d’en apprendre plus sur les enfants d’Elrond que envie de rester assez à l’écart pour rester une simple ombre sur le chemin. Continuer de combattre les forces ennemis aux côtés des leurs s’ils le pouvaient, mais en restant le plus effacé possible… Il ne savait pas ce qui était le mieux. Sa confusion devait sans doute se lire entre les lignes, alors qu’il poursuivait la lettre. Il termina par un échange plus serein, néanmoins, et écrivant à son frère de prendre soin de lui, en attendant de se retrouver. Perdre Maglor aussi achèverait de lui faire perdre en même temps ce qui lui restait de raison. Il serait sans doute capable de se suicider, histoire d’enfin en finir une bonne fois pour toute, ne pas rester seul sur ce continent. Mieux valait rester enfermé une éternité à Mandos que rester libre ici mais seul, sans aucune famille.

Le message était juste envoyé quand un peu de grabuge supplémentaire se fit entendre à l’autre bout du camp. Une nouvelle petite troupe venait de rejoindre la leur et cette arrivée réjouissait visiblement les hommes. Leur Roi, à ce qu’il entendit… Rapide, en effet. Maedhros l’observa d’abord de loin, les yeux légèrement plissés, puis laissa un petit sourire flotter sur ses lèvres. Il avait craint de voir débarquer en grande pompe un de ces souverains s’encombrant de bijoux, de lourdes capes et de couronnes parfois plus lourdes qu’eux, accompagnés par toute une caravane clinquante et encombrante. Mais par bonheur, ce roi-là semblait un homme plus simple, d’après sa tenue et leurs chevaux. Le tout rendait sans doute un air assez rustre, quoi que ça dépendait du point de vue.Mais ceux qui avaient tendance à faire passer les apparences et apparats avant tout le reste fatiguaient profondément le rouquin. Ce jeu-là tout entier l’épuisait, il ne voyait plus aucun intérêt à s’amuser avec les apparences, faire des ronds-de-jambe ou perdre des heures juste à admirer les tenues des uns ou des autres. Les personne se souciant énormément de l’image qu’elles pouvaient rendre aux autres avaient le don d’intensément l’agacer.

Il ne s’écoula pas beaucoup de temps avant qu’il ne le rencontre finalement face à face. Comme il l’avait observé de loin, il eut la confirmation en arrivant devant lui qu’il n’était pas friand des grands atours. Parfait… Il avait la taille moyenne d’un homme, ils n’étaient pas très grands, tous, mais semblait tout de même plus costaud que la plupart. Le ton qu’il employa, en prenant la parole, témoignait aussi d’une certaine assurance. L’elfe avait comme une étrange sensation de déjà-vue… Sans parvenir à remettre le doigt avec précision sur qui ce roi lui rappelait. Au fil du temps, avec les années défilant les unes après les autres, certains détails et souvenirs se perdaient dans un certain flou. Il avait en tête des centaines de personnes sans visage, des personnes rencontrées par le passé, dont il ne se rappelait plus ni les noms ni les traits. Même lorsqu’il s’approcha, ça ne l’aida pas à se souvenir. Bah, peu importe. Ce Roi avait un regard très clair, bleu comme le ciel d’été.

– En tant que frère, je ne saurais assez vous remercier d'avoir sauvé Alasdair. Il ne méritait certainement pas ce qu'il lui est arrivé, bien qu'il ait été conscient de la dangerosité de sa mission. Je voulais croire qu'il y avait encore un espoir d'unifier le pays dans la diplomatie et non dans le sang... Hélas, ils ont versé le nôtre en premier et cela ne restera pas impuni.

– La diplomatie pure est rarement efficace.


Personnellement, que ces Caterans aient attaqué un homme envoyé comme émissaire, ça ne l’étonnait pas plus que ça. La diplomatie, ça ne fonctionnait que lorsque les deux camps étaient prêt à discuter, pas lorsqu’un des deux tenait une position soit fermée à toute écoute, soit clairement agressive.

– Sachez que vous serez toujours considéré en ami parmi nous, j'ai donné des ordres en ce sens. Si d'aventure vous avez besoin de nous, je suis votre obligé. De plus... Si cela vous intéresse et que vous n'avez pas d'autre plan, je souhaite vous proposer de nous accompagner lors de notre reconquête. Je comprendrais que vous refusiez, car cela ne vous concerne aucunement, mais on m'a fait part de vos talents de bretteur et je serais honoré de vous compter parmi les nôtres et enfin mettre fin à ce conflit.

Maedhros commençait à se demander depuis combien de temps ils traînaient leur problème d’unification et depuis combien de temps cela les empêchait de se concentrer sur des soucis nettement plus importants, du genre, débarrasser la Terre du Milieu de Sauron, Morgoth et toutes leurs cliques. C’était assez agaçant, ce type de division menait toujours à des catastrophes et des batailles d’importance perdues.

– Régler ce genre de conflit rapidement permet ensuite de se concentrer sur des problèmes plus importants. Si je peux vous y aider, je serai ravi de le faire, vous pouvez en être assuré. Il est aussi possible que mon frère vienne me rejoindre, même si j’ignore si ce sera avant cette bataille. Nous avons l’habitude de combattre ensemble.

Surtout, Maglor risquerait de très moyennement apprécier que Nelyo lui apprenne qu’il comptait participer à un combat sans lui… Il allait rappliquer dès qu’il saura ça, c’était certain. Ils avaient toujours combattu côte à côté, peu importe la raison, depuis qu’ils avaient mis les pieds sur ce continent.

– Il sait se battre aussi, assura-t-il avec un faible sourire. Et n’a rien contre coopérer avec des Humains. Pour quand prévoyez-vous cela ?
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