Chroniques d'Arda
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 L'air frais de la campagne (pv Nadalian)

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Astriel Nirokini
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MessageSujet: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyDim 1 Nov 2020 - 20:37

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PNJ : Gunelle de l'Ithilien




Comme à mon habitude, j'avais prix une décision hâtive sur un coup de tête. Mes expériences sur l'eau maudite étaient arrivées à une sorte de point mort et j'avais besoin de prendre l'air... Et surtout de me fournir en eau issue des fameuses fontaines elfiques prétendument connues pour leurs pouvoirs curatifs. Tout cela parce que j'avais moi même constaté la portée desdits pouvoirs et en avais donc ajouté un peu partout dans mes produits. Bah ! Il n'y avait plus qu'à aller en chercher. Or, le vendeur qui m'en avait fourni la première fois ne disposait que d'une bouteille, et fort onéreuse qui plus est. Cela ne suffirait certainement pas...

C'est donc tout naturellement que j'avais fait mes paquets pour aller me fournir moi même sur le terrain. Un mot à sa majesté m'avait pourvue d'une petite escorte, bien suffisante pour ce que j'avais à faire. Moins d'une heure après ma décision, je me trouvais donc assise à l'avant d'un chariot, à côté du même brave homme qui m'avait déjà transportée jusqu'à Osgiliath, il n'y avait pas si longtemps. Ma servante attitrée s'était fait un coin confortable dans la cariole, calée entre deux des trois tonneaux que j'avais emportés. Ils étaient vides pour l'heure, mais cela ne durerait pas. Afin de sécuriser notre voyage, deux gardes à cheval accompagnaient notre petite troupe. Afin d'éviter d'attirer l'attention, ils n'étaient pas en uniforme mais en civil. Il n'y avait rien d'étonnant à voire deux hommes d'armes accompagner une famille de marchand, d'après eux. Soit. Pour ma part, je n'en n'avais cure du moment qu'on arrivait à destination dans les plus brefs délais.

Le trajet... Se révéla beaucoup plus long que ce que j'avais espéré. Lorsqu'on me dit après trois jours de voyage qu'il faudrait presque trois semaines pour arriver à destination, je décidai de ma trouver une occupation. Non pas que la conversation avec mes compagnons de route soit ennuyeuse, mais tout de même... Cela faisait beaucoup de temps à tuer. A la première ville que nous croisâmes, je fis l'acquisition d'un assez joli stock de laine issue d'un élevage proche et teinte en diverses couleurs vives. J'achetai également un nécessaire à tricot auprès d'une vendeuse des plus sympathiques que j'avais rencontrée sur le marché. J'avais déjà quelques bases dans cet art, aussi le coup de main me revint-il rapidement. Dès lors, je passai un temps considérable soit à tricoter soit à prendre note des différentes flores qui croisaient notre route : une fois la malédiction levée, le territoire verdissait à nouveau peu à peu et c'était des plus encourageants.

C'est ainsi que quinze jours plus tard nous arrivâmes en vue d'une caravane de marchands à destination du Rohan. Toute la petite troupe avait hérité de divers éléments de tricot, allant du bonnet aux mitaines en passant par un plaid à motifs de lapins. L'un des gardes semblait particulièrement heureux de la besace que je lui avais faite, quoique le motif à chevrons roses et verts soit quelque peu hasardeux. J'avais pris bonne note de ne jamais plus mélanger ces couleurs mais elles ne semblaient pas trop l'indisposer : il avait déjà rempli son présent de diverses choses trouvées sur la route. C'est ainsi que les marchands nous virent arriver au soir, bien décidés à profiter de leur compagnie pour camper. Personne n'émit ouvertement de commentaire à la vue des éléments hétéroclites que j'avais ajoutés à notre chariot, bien que le couvre roues blanc rayé rose soit des plus criards. Ravie de pouvoir me dégourdir les jambes après une longue après midi passée à confectionner un bonnet blanc pour notre cheval de trait, je bondis de ma place aussitôt arrivés.

L'un de nos gardes s'était déjà avancé pour se présenter auprès du chef de convoi et s'enquérir de leur destination. Ma servante avait passé la tête entre ses tonneaux pour observer ce qu'il se passait et le conducteur s'occupait des chevaux avec le deuxième garde. Peu soucieuse de me présenter, je m'éloignai un peu de groupe pour aller fouiller dans un fourré proche : j'avais cru voir une touffe d'athelas de ce côté et si c'était bien le cas, j'aurais fait une bonne trouvaille. Je me mis donc à la recherche de cette plante, un pan de mes jupes coincé dans ma ceinture pour éviter d'entraver mes mouvements. J'avais revêtu une simple robe de voyage écru, de meilleure facture qu'une paysanne n'aurait pu se l'offrir mais pourtant sans prétention. Mes cheveux flottaient librement sur les épaules, piqués de ci de là de fleurs un peu passées ainsi que d'un ruban blanc. Seule ma sacoche, qui ne me quittait jamais, indiquait clairement mon appartenance à la classe supérieure : d'un cuir particulièrement onéreux, elle était décorée de moulures dorées.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyLun 2 Nov 2020 - 12:05

On cesse bouger, jeune homme, merci bien… Nadalian finit par lâcher un petit soupir puis dit à Edbrand, avec son plus beau sourire, de bien vouloir cesser de bouger, ça ira bien plus vite s’il daignait enfin se tenir tranquille. Le garçon, à peine plus âgé qu’elle, fit une petite moue puis croisa les bras, avant de se laisser tomber dos contre la roue du chariot derrière lui. Merci ! La jeune femme continua de lui bander le pied et la cheville avec soin, après suturé la plaie et mit une petite cale de bois également pour bloquer toute la cheville pour un bons mois. Son patient du moment ne s’était pas loupé, la chute avait été lourde, et pour ne rien arranger, il avait en plus terminé son vol plané dans un tas de ronces. Son père, également dans la troupe marchande, avait marmonné dans sa barbe que c’était bien fait, « à faire l’imbécile… ». C’était un simple accident, allons. Il en sera quitte pour se déplacer un mois avec une canne improvisée et devra se reposer pour ne pas aggraver son cas. Il pouvait toujours tenir à cheval, après tout, tant qu’il faisait très attention.

La caravane marchande avait fait halte il y a une vingtaine de minutes à peine et l’accident du jeune homme avait eu lieu il y a dix minutes, alors que lui et ses amis voulaient se dégourdir un peu les jambes et s’amuser. S’amuser, d’accord, mais faire des acrobaties quand on était déjà un peu maladroit… Une fois son travail terminé, elle lui donna ses recommandations, insistant bien sur lé nécessité de se reposer. N’est-ce pas ? il l’écoutait ? Ouh ouh ! Nadalian retint un soupir puis laissa tomber, lui faisant signe que oui, c’était fini. Elle rangea ses instruments dans un petit sac puis alla le fourrer à l’arrière d’une des carrioles, où était le reste du peu d’affaires qu’elle avait attrapé avec elle avant de quitter la maison. Rin e très pratique pour voyager… Elle ne possédait pas même de pantalons ou de tunique confortables, ni même de bottes, car son père avait toujours estimé qu’elle n’avait pas à s’habiller comme un homme, selon ses dires, et qu’une femme se devait d’être belle et féminine.

Il faudra bien qu’elle trouve d’autres vêtements, pourtant, plus commodes et surtout moins connotés. La robe qu’elle avait sur le dos et celles fourrées au fond de son sac étaient parfaites pour une jeune fille de bonne famille dans le cocon protecteur de la maison familiale mais certainement pas faites pour un long voyage ou un travail en extérieur. Pendant que le campement habituel s’organisait, pour la nuit, elle en profita pour aller dans la forêt proche, sans trop s’éloigner, en quête de nouvelles herbes médicinales. Son stock s’était déjà beaucoup épuisé, depuis qu’elle avait rejoint la caravane. Au passage, un des hommes lui dit de ne pas s’enfoncer trop loin, car ça pouvait être dangereux, et elle lui adressa un petit sourire. Se faire accepter n’avait pas été trop difficile, elle avait pris des économies avec elle et un médecin dans ce genre de troupe ne se refusait de toute façon pas. D’autant plus que le chef de la caravane avait vite souligné qu’une femme seule ne devrait pas faire ce voyage sans soutien ni aide, ce n’était pas prudent. Même si cette route vers le Rohan était relativement sûre.

Elle était occupée depuis une bonne petite trentaine de minutes à récolter ce qu’elle pouvait quand de nouveaux arrivants se joignirent au campement. De loin, Nadalian observa leur arrivée, haussant les sourcils en voyant les… hum… « décorations » dont étaient affublées la troupe et leur chargement. Nadalian crut d’abord à une troupe de théâtre ambulante, amusée, puis haussa un peu les épaules, avant de se concentrer à nouveau sur les plantes qu’elle récoltait. Agenouillée dans l’herbe, elle finit par songer sérieusement à couper des bouts entiers de sa robe, et des manches avec tant qu’elle y était, pour être enfin parfaitement à son aise. Un bruit dans son dos la fit sursauter et elle se leva d’un bon, serrant les plantes contre elle en se retournant. Mais ce n’était pas un loup, simplement une femme. Une des nouveaux arrivants, à son allure. Soulagée, Nadalian lui sourit, en se détendant.

– Bonsoir. Navrée, je ne vous avais pas vu venir par ici.

Elle la salua d’une manière correcte, comme on le lui avait appris, l’observant globalement en un clin d’œil. Ce genre de robe serait plus pratique, tiens, si elle parvenait à s’en confectionner une ou en acheter… La couture n’avait jamais été sa matière favorite. Quant à la sacoche que cette dame portait, une paysanne ne pourrait pas se l’offrir.

– Je m’appelle Nadalian, reprit-elle, sans se départir de son sourire habituel. Vous recherchez quelque chose, peut-être, je peux vous aider ?
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptySam 14 Nov 2020 - 21:43

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Tandis que je promenais mon regard partout à la recherche d'athelas, je tombai sur une femme d'allure assez noble d'après sa tenue. Quoi qu'elle se trouvât dans une posture peu recommandable pour une jeune fille du monde... Ce qui était loin de me déranger : j'étais moi même dans une situation semblable et mon père se serait certainement étranglé de rage s'il m'avait vue déambuler dans les fougères de la sorte. Malheureusement pour lui, je n'en n'avais cure.

– Bonsoir. Navrée, je ne vous avais pas vu venir par ici.

Bien aimable, et polie. En voilà une qui devait probablement avoir reçu une éducation semblable à la mienne. Prévoyant qu'elle allait automatiquement se présenter, je me contentai tout d'abord d'un aimable sourire en attendant la suite :

– Je m’appelle Nadalian, Vous recherchez quelque chose, peut-être, je peux vous aider ?
-Eh bien, Nadalian, je suis enchantée de faire votre connaissance. Je me nomme Gunelle et je déambulais de ce côté en quête d'Athelas. J'en ai vu en passant avec le chariot et je ne peux rater une occasion pareille... Au prix auquel je l'achète dans la capitale ce serait tout bonnement criminel de ne pas le récolter moi même quand j'en trouve en pleine nature... Sans compter que je pourrais essayer d'en replanter dans mon jardin. Des ignares ont désherbé celles que j'avais mises dans le potager du palais..."

Je lui souris aimablement avant de recommencer à farfouiller dans les fourrés. De fait j'étais régulièrement embêtée par des non initiés qui croyaient bien faire et qui arrachaient mes plants... Du moins, c'était le cas jusqu'à très récemment : j'avais été gratifiée d'un petit lopin dans un coin de la cour intérieure, près des cuisines... Bout de terre que j'avais aussitôt utilisé pour cultiver diverses choses qui pourraient m'être utiles. Enfin, pour l'heure, la question restait de trouver la fameuse plante que je cherchais. Ma connaissance des plantes me donnait une idée assez précise de l'endroit où celle ci pouvait pousser et il ne me fallut pas très longtemps pour trouver mon bonheur. Les larges feuilles d'un vert vif dépassaient d'un fossé, parsemées de petites fleurs blanches en bouquets odorants. Je commençai à cueillir mon dû lorsque soudain l'idée que la demoiselle était peut être là pour la même chose que moi m'effleura.

"Oh, vous en vouliez peut être ?"
demandai-je, les mains pleines de terre et les cheveux parsemés de pétales et de petits végétaux divers.

Je lui tendis une poignée du précieux sésame avec un très large sourire. Je n'étais pas vraiment du genre à me réserver l'intégralité de mes trouvailles, du moins à l'état naturel. Bien que je prenne grand soin de conserver secrètes mes diverses recettes personnelles.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyDim 22 Nov 2020 - 11:13

– Eh bien, Nadalian, je suis enchantée de faire votre connaissance. Je me nomme Gunelle et je déambulais de ce côté en quête d'Athelas. J'en ai vu en passant avec le chariot et je ne peux rater une occasion pareille... Au prix auquel je l'achète dans la capitale ce serait tout bonnement criminel de ne pas le récolter moi même quand j'en trouve en pleine nature... Sans compter que je pourrais essayer d'en replanter dans mon jardin. Des ignares ont désherbé celles que j'avais mises dans le potager du palais...

– Oh, je comprends, ça a dû être agaçant.


Personnellement, ça aurait été un coup suffisant pour réussir à la mettre en colère, elle ne comprenait pas très bien comment cette femme pouvait continuer à sourire en lui disant cela, mais soit, peut-être que ça faisait assez longtemps pour qu’elle n’en conserve plus de rancune. Nadalian lui rendit donc son sourire, puis se remit elle aussi à ses propres affaires, maintenant qu’elle étai rassurée. Voilà qui lui confirmait, en tout cas, que cette femme était issue de la haute société, pour avoir le droit de mener des plantations dans le potager du palais, ce n’était pas donné à tout le monde. Une situation qu’elle n’imaginait que très vaguement, elle ne s’était rendue que deux fois à la capitale durant sa vie. Une première fois alors qu’elle n’était qu’une petite enfant, dont elle ne gardait que trop peu de souvenirs, une seconde fois il y a trois ans, où elle avait accompagné son mentor pour une formation spécifique, pour son métier. Ils n’y étaient restés que quelques jours et elle n’avait pas d’occasions de vraiment découvrir la ville.

Accroupie de nouveau, elle cueillit avec délicatesse des clintonies boréales. Pour chaque plante, en attendant de les préparer plus tard, elle les enveloppait avec soin dans des petits carrés de tissus ou dans des sachets, suivant leur fragilité, pour les conserver. Durant le voyage en lui-même, elle avait plus de temps qu’il ne lui en fallait vraiment pour préparer les remèdes en avance et conserver les plantes plus efficacement. Le reste du temps, elle le passait entre s’angoisser que sa famille la rattrape un jour et réfléchir à où elle pourra se rendre, exactement, une fois parvenue au Rohan. Ce qu’elle connaissait de ce pays se résumait aux récits des voyageurs et marchands et aux cartes qu’elle avait pu voir, autrement dit, à très peu de choses. Un léger tremblement la secoua, sous l’effet de l’angoisse, qu’elle tenta de contenir aussi bien que possible. Il lui arrivait encore de se gifler mentalement en se demandant ce qui lui avait pris, mais soit, on ne pouvait pas changer le passé.

– Oh, vous en vouliez peut-être ?

Hum ? Nadalian se retourna, un peu prise de court alors qu’elle s’était égarée dans ses réflexions, pour faire face à la jeune noble, qui lui tendait les plantes avec un large sourire lumineux. Elle donnait l’air d’avoir littéralement plongé en crawl dans les fourrés pour les trouver, Nadalian se retint d’extrême justesse de rire, touchée malgré tout par le geste.

– C’est vraiment très aimable à vous, je vous remercie.

Mmh, elle devait sans doute lui paraître trop guindée ou formelle… Se détendre un peu, mademoiselle, elle n’était pas dans une de ces situations où il fallait impérativement prendre garde au moindre mot et au moindre geste, après tout. Elle ne savait pas vraiment quoi lui offrir en échange, pour la remercier, les plantes médicinales n’étaient pas exactement des cadeaux. La clintonie pouvait certes se consommer, mais juste en très petite quantité, elle servait principalement en application sur les piqûres d’insectes, les brûlures et parfois les petites plaies.

– Excusez-moi, je suis curieuse. Vous êtes médecin, vous aussi, pour rechercher ce type de plante ? Vous exercez dans la capitale, au Gondor ?
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyLun 30 Nov 2020 - 19:12

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PNJ : Gunelle de l'Ithilien

L'expression de mon interlocutrice laissait supposer qu'elle s'amusait beaucoup. J'étais bien trop plongée dans mes pensées pour imaginer un instant qu'elle ait pu rire de moi et sa réponse me rassura quant à la possibilité que j'aie envahi son terrain de cueillette avec un manque de considération trop flagrant. 

– C’est vraiment très aimable à vous, je vous remercie.


Je lui répondis d'un sourire, la tête un peu ailleurs à la recherche d'autres plantes qui pourraient se révéler utiles. Je remarquai soudain les plantes qu'elle avait ramassées elle même. Je les aimais bien pour les petites piqûres d'insecte... Insecte. Insectes ? Voilà une chose que je n'avais pas encore essayée pour composer avec mon eau maudite. Je me grattai le menton, distraite. La voix de ma voisine de ramassage me tira un peu tard de mes réflexions :

''... vous aussi, pour rechercher ce type de plante ? Vous exercez dans la capitale, au Gondor ?''


Comment ? Je fronça les sourcils en réalisant que J'avais certainement raté quelque chose.... Je papillonnai un instant, un peu perdue, avant de décider de répondre au moins à la partie que j'avais comprise :

"Je suis en pension au palais depuis quelques années, afin d'essayer d'y trouver un époux.''


Je marqua un instant de pause avant d'ajouter en riant :

" J'ai bien peur que cela ne soit en tout cas ce a quoi ma famille s'attend ! Pour vous dire la vérité je sers Sa Majesté en tant qu'herboriste à la cour. Je suis spécialisée dans les remèdes à base de plantes et les produits cosmétiques.''


Certes, il manquait une petite ligne sur mon curriculum, mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Je compris avec un peu de retard qu'elle devait m'avoir prise pour une praticienne de la médecine.

'' Je m'y connais en remèdes bien sûr mais mon expertise se limite aux petites blessures ainsi qu'aux soins de la peau. Je serais bien incapable de faire réduire une fracture ou de guérir comme le fait le médecin impérial à la cour. Cela dit, s'il cherche un produit ou une décoction, il lui arrive souvent de se tourner vers moi.''


Une douce brise vint caresser mon visage et je levai les yeux vers le ciel, appréciant la douceur de cet instant à l'air libre. Je n'appreciais guère de voyager toute la journée durant, mais il fallait bien m'y résoudre pour le bien de la patrie...

'Et vous ? Vous exercez déjà à votre compte quelque part ?''


Je l'examinai un instant puis m'aperçus qu'elle n'étais pas vêtue comme la plupart des praticiens que j'avais pu rencontrer.

''Vous n'avez rien de plus commode pour marcher dans l'herbe ? Vous risquez d'abîmer vos vêtements ou de vous blesser ainsi vêtue...''
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyJeu 3 Déc 2020 - 12:27

En pension au palais pour trouver un époux… Oh, par tous les Dieux… La jeune femme la prit presque instantanément en profonde pitié et la fixa d’un regard allant avec, serran ses plantes contre elle. Oh bon sang… Plus cela allait, plus la jeune femme jugeait les coutumes de son propre pays arriérées. Si ce n’était pas malheureux d’en arriver là ! Le petit rire soudain de sa compatriote la surprit, tout à coup, elle était donc heureuse de cette situation ? Heureuse de n’avoir pas une autre destinée que celle de jolie plante verte, s’affichant au bras de son mari comme une décoration qu’on exhibait ? Car si c’était bien le cas, qu’elle lui explique comment pareille aberration était possible, ça la dépassait complètement. Enfin, Nadalian n’avait rien contre le mariage, ce n’était pas le problème, par contre, elle voulait choisir toute seule qui elle allait épouser. Ce n’était tout de même pas si compliqué ou trop exigé. N’est-ce pas ? Elle se rit à espérer que s’il existait bel et bien un ou des Dieux, quelque part, qu’ils puissent démontrer qu’une femme pouvait choisir son destin toute seule.

– J'ai bien peur que cela ne soit en tout cas ce à quoi ma famille s'attend ! Pour vous dire la vérité je sers Sa Majesté en tant qu'herboriste à la cour. Je suis spécialisée dans les remèdes à base de plantes et les produits cosmétiques.

– Oh ! D’accord, je comprends mieux.


Soulagement infinie, elle n’était donc pas tombée sur une de ces femmes n’attendant réellement rien d’autre de la vie que le mariage, et derrière, passer sa vie à la maison à veiller sur les enfants. Sans jamais rien voir du monde. Nadalian n’osa pas lui avouer qu’elle l’avait d’abord prise pour une comédienne au sein d’une troupe de théâtre, d’après sa tenue et leur état à l’arrivée, et n’osa pas non plus lui demander si c’était elle, donc, qui avait trouvé amusant d’affubler le chariote te les gardes de ces accessoires… Un peu… Voyants. Non seulement ça serait très vexant et grossier, mais de plus, il était on ne peut plus malpoli de juger les goûts et couleurs des autres personnes. Elle voulait bien la croire lorsqu’elle affirmait qu’on venait lui demander son avis sur le sujet des plantes, les herboristes étaient des alliés éternels, pour les médecins. Au moins, le médecin du palais n’avait rien contre le fait de travailler avec une femme, visiblement, ce qui la surprenait presque. On lui avait toujours dit que le palais n’était pas l’endroit le plus progressiste du monde.

Cela dit, les rumeurs allaient toujours très vite et elle ne pouvait aller sur place vérifier par elle-même. La question suivante lui arracha un faible sourire un peu gêné, comme la remarque sur sa tenue. Pour le moment, elle devait bien faire avec, qu’elle se blesse ou non n’avait pas une très grande importance. Ce qui lui pesait le plus, pour le moment, restait la solitude. Un reste de culpabilité, également, dans le fond… Elle se força en revanche à sourire pour ne rien dévoiler de tout cela, agir comme si elle était dans une situation on ne peut plus classique et que tout se déroulait très bien.

– Actuellement, je n’ai pas de poste fixe, si je puis dire. J’exerçais dans ma ville natale au Gondor, et j’ai dû… Disons… Partir un peu précipitamment, car je ne voulais pas être mariée. J’ai l’intention d’aller exercer au Rohan, selon les dires, ce pays est devenu plus ouvert d’esprit avec les femmes. Je trouverai autre chose à porter, de plus pratique ou confortable, une fois sur place, je suppose.

Un très vague geste de la main accompagna cette dernière parole. En réalité, Nadalian n’avait absolument aucune idée de ce qui l’attendait au bout du voyage, de ce qu’elle allait voir, entendre et découvrir, de l’accueil potentiel ou encore où elle pourra vivre et travailler. L’angoisse faisait battre son cœur à folle allure et la cachait derrière un petit sourire.

– Si ça ne vous gêne pas, et si vous le pouvez, peut-être pouvez-vous en dire un peu plus sur ce pays ? Autour d’un thé ce soir après le repas, par exemple. Si vous vous rendez là-bas également, le chef de la caravane acceptera sûrement que vous fassiez le voyage auprès de nous.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyJeu 3 Déc 2020 - 15:25

Pnj : Gunelle de l'Ithilien


Ma question sur l'exercice de ses fonctions sembla la mettre mal à l'aise, et cela s'amplifia lorsque je mentionnai sa tenue. Était elle d'un naturel timide ? Cela, du moins, je le comprenais. J'étais maladivement réservée à l'époque de mon arrivée au palais. Il y avait déjà bien des années de cela, tant et si bien que j'en venais à penser que mon père avait oublié que j'existais. 

Son sourire me détourna cependant de l'idée que je l'avais gênée et je la regardai d'un air tranquille. La possibilité qu'elle soit dans une situation inconfortable ne m'avait même pas effleuré l'esprit, pas plus que celle qu'elle ait fui un mariage. Je m'étais toujours arrangée pour éviter les miens sans avoir à fuir aussi l'idée ne m'avait elle même pas traversée. 

Actuellement, je n’ai pas de poste fixe, si je puis dire. J’exerçais dans ma ville natale au Gondor, et j’ai dû… Disons… Partir un peu précipitamment, car je ne voulais pas être mariée. J’ai l’intention d’aller exercer au Rohan, selon les dires, ce pays est devenu plus ouvert d’esprit avec les femmes. Je trouverai autre chose à porter, de plus pratique ou confortable, une fois sur place, je suppose.

Je la gratifiai d'un doux regard empli de compréhension. 

"Oh comme je vous comprends. Si cela peut vous rassurer, avec les années vous ferez figure de vieille fille et le plus effréné des marieurs en viendra à vous considérer comme une cause perdue. Ce qui fait bien mon affaire, personnellement.''

Mon esprit s'égara à nouveau tandis que je me demandais si je disposais de suffisamment de vêtements pour lui offrir l'une de mes robes, en gage d'amitié et pour l'encourager à poursuivre ses rêves. J'étais intimement convaincue qu'un geste bon et dénué d'arrière pensée pouvait parfois suffire à changer une vie. Cela se démontrait dans ma façon ouverte et aimable d'interagir avec mon prochain. 

'' ... peut-être pouvez-vous en dire un peu plus sur ce pays ? Autour d’un thé ce soir après le repas, par exemple. Si vous vous rendez là-bas également, le chef de la caravane acceptera sûrement que vous fassiez le voyage auprès de nous.'' 

J'avais encore raté quelque chose, mais la globalité de son discours restait compréhensible. La tête dans les nuages en permanence, j'avais une grande habitude de reconstituer des propos à partir de bribes aussi répondis je avec un sourire imperturbable :


"Sa Majesté Akasha dit grand bien du roi Eothain. Je n'en n'ai entendu que des éloges depuis que je vis au palais. Vous avez fait un bon choix de destination.''

Je marqua une petite pause, une idée soudaine germant dans mon esprit. Il fallait que je réponde encore à sa question avant de pouvoir filer la mettre en œuvre... 

'' Nous nous rendons à Edhellond, à la recherche d'une fontaine bénie des elfes qui produit une eau miraculeuse. J'en ai obtenu un peu et ses propriétés m'ont tant éblouie que j'ai supplié sa majesté de me laisser aller en chercher sur place. C'est pourquoi elle m'a offert la protection de quelques hommes : j'ai l'intention d'en ramener quelques barils à Minas Tirith, si les elfes ont la bonté de bien vouloir faire affaire avec moi. '' 

Je trépignais d'impatience à l'idée de rencontrer des elfes... Enfin, d'autres elfes que ceux du palais. J'étais curieuse de vérifier s'ils ressemblaient à Sa Majesté ou non. Seraient ils aimables et accueillants ? Ah, quelle joie d'entreprendre un voyage officiel qui me permettrait de découvrir tant de choses ! 

"Vous pourriez venir avec nous, si vous n'avez pas d'autre obligation ! Je suis convaincue que cela sera passionnant de rencontrer des elfes et tant de personnes d'horizons si différents ! '' 

Emballée par mon idée, je m'emparai de sa main dans un geste chaleureux, la regardant avec une espèce de tendresse mélancolique tant elle me rappelait celle que j'étais quelques années plus tôt. Toute entière investie dans cette nouvelle idée, j'avais malheureusement complètement oublié la précédente.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptySam 5 Déc 2020 - 14:26

Cette femme avait un caractère plutôt déroutant, aux yeux de Nadalian. Il fallait bien dire qu’elle avait été habituée à un milieu assez feutré, où chaque mot devait être pesé, avec un grand soin, chaque geste mesuré, et où la moindre parole de travers pouvait emmener beaucoup de contrariétés. Ni sa mère ni son père ne l’avaient jamais autorisée à sortir jouer avec les autres enfants, dans les rues, car ils estimaient que ce n’était pas là la place d’une « jeune fille de bonne famille », quand bien même la fille en question n’avait encore que sept ou huit ans, et ne comprenait pas du tout en quoi courir derrière une balle avec d’autres enfants du village était si dangereux pour la réputation de sa famille. En grandissant, on lui avait appris à rester mesurée, polie, douce, effacée, finalement. Ce n’est que depuis sa fugue qu’elle réalisait tout cela, le comportement qu’on lui avait inculqué fonctionnait bien dans un certain milieu mais la desservait facilement en-dehors, à présent qu’elle devait se débrouiller toute seule. Cette simple conversation en était un exemple de plus, alors même que c’était sans doute tout à fait normal.

– Sa Majesté Akasha dit grand bien du roi Eothain. Je n'en n'ai entendu que des éloges depuis que je vis au palais. Vous avez fait un bon choix de destination.

Nadalian la gratifia d’un petit sourire à la fous soulagé et reconnaissant, puis baissa la tête le temps de ranger dans la petite sacoche les plantes qu’elle serrait contre elle depuis toute à l’heure, comme si elles pouvaient lui servir de bouclier. Tout en les mettant dans le linge à leur tour, elle renvoya un regard assez surpris, à la jeune femme, assez intriguée, et dans le même temps, sceptique. Des eaux miraculeuses… Nadalian ne croyait guère aux miracles, ni à la magie. Car elle n’en avait jamais observé, de près ou de loin, et ne croyait pas à toutes les histoires que pouvaient raconter les voyageurs passant dans son ancien village. D’une part, ça lui semblait bien trop invraisemblable pour y accorder le moindre crédit, d’autre part, elle ne voyait pas d’où ce genre de pouvoirs pouvait venir, ça n sortait pas comme ça de la nature. Elle croyait en ce qu’elle pouvait observer, en ce qui avait une explication rationnelle, et non pas une quelconque magie, en des dieux ou des esprits, ou elle ne savait quoi encore.

Gunelle, cependant, avait lancé ça d’un ton si convaincu qu’elle en avait laissé planer un doute, dans l’esprit du médecin. Les gens de la capitale croyaient à ce genre de chose, des eaux avec des vertus miraculeuses ? Ah, quoi que, bien sûr, l’impératrice était une Elfe, après tout, Nadalian ne pensait pas à ce « petit détail » jusque-là. L’impatience visible de la voyageuse était presque amusante, attendrissante, quelque part. le médecin aurait aimé pouvoir libérer ses propres sentiments de cette façon, sans aucune crainte, et s’exprimer facilement. Pouvoir voyager librement en sécurité, rencontrer de nouvelles personnes, c’était une vie qui s’annonçait belle, elle avait beaucoup de chance.

– Vous pourriez venir avec nous, si vous n'avez pas d'autre obligation ! Je suis convaincue que cela sera passionnant de rencontrer des elfes et tant de personnes d'horizons si différents !

Quoi, heu, hein ?! De… Nadalian en resta complètement bouche bée, puis regardant sa main à présent prise dans celle de sa compatriote, puis elle la regarda de nouveau. Elle… l’invitait à les suivre ? Juste… comme ça, d’un coup ? Mais pourquoi ? La jeune femme eut la soudaine et très étrange impression d’être une petite fille se cachant dans l’ombre, à qui sa grande sœur tentait de la tirer de là pour la ramener au-dehors. Ce qui était extrêmement perturbant. D’un autre côté, elle n’avait réellement nulle part où aller, au bout de voyage, et ne connaissait encore rien ou presque du Rohan. Rester seule l’effrayait beaucoup, affirmer le contraire serait mentir. Elle ne sut pas répondre immédiatement, très surprise, partagée entre la peur de l’inconnu et la peur de se retrouver complètement seule, au bout du chemin.

– Je ne sais pas du tout où aller, finit-elle par avouer doucement. Je me suis enfuie sans réelle préparation. Mais découvrir de nouveaux endroits avant d’en trouver un où je pourrai vivre est très attirant, je vous remercie sincèrement. Vous êtes très touchante.

C’était dit sans filtre, elle disait toujours ce qu’elle pensait. Parfois, cela mettait les gens mal à l’aise, d’ailleurs…

– Simplement… Pourquoi faites-vous cela ? Vous venez tout juste de me croiser.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyMer 16 Déc 2020 - 12:50

Citation :
L'air frais de la campagne (pv Nadalian) Pnjg10

PNJ : Gunelle de l'Ithilien


L'expression de Nadalian aurait pu me paraître comique si j'avais la moindre idée du trouble dans lequel je l'avais jetée. Ou plutôt... Attendrissante. Elle ne pouvait savoir qu'il était dans ma nature d'être avenante aussitôt que quelqu'un me plaisait, et que l'on me qualifiait plus souvent de girouette que de femme réfléchie. Personne au château ne se serait étonné d'une nouvelle originalité car l'on savait fort bien à quoi s'en tenir. 

''Je ne sais pas du tout où aller. '' finit elle par admettre. 

Cela ne me surprenait pas vraiment : la vie était parfois si imprévisible qu'il me semblait moins étrange de partir sans savoir vers où que de rester en place sans s'intéresser à quoi que ce soit de sortant de l'ordinaire. J'aurais été bien plus déçue si elle m'avait dit qu'elle se rendait auprès d'un amant secret ou quelque chose du genre. Ç'eut été tellement cliché ! 

"Je me suis enfuie sans réelle préparation. Mais découvrir de nouveaux endroits avant d’en trouver un où je pourrai vivre est très attirant, je vous remercie sincèrement. Vous êtes très touchante." 

Ce n'était pas le but, d'être touchante. La démarche m'avait simplement semble adaptée dans les circonstances actuelles. J'espérais peut être trouver dans son départ précipité une sorte d'écho à mes propres habitudes hasardeuses. J'appréciais cependant la simplicité et la sincérité qui se dégage aient de ses mots. 

"Simplement… Pourquoi faites-vous cela ? Vous venez tout juste de me croiser." 

Je restai bouche bée un instant, ne sachant que répondre. La question me prenait de cours, puis je finis par demander avec une nette incrédulité :

"Faut il nécessairement une raison pour proposer à quelqu'un de vivre une aventure palpitante ?" 

Les sourcils froncés, j'essayai de comprendre ce qu'elle cherchait à savoir. Mon esprit étant dépourvu de toute malice ou de tout penchant calculateur, je ne comprenais pas ce que ma proposition pouvait avoir d'incongru. Tentant de trouver au petit bonheur une explication qui lui semble moins étrange, j'ajoutai en lançant differentes explications en touffe, toutes véridiques mais aucune valable seule :

"Il se trouve que je vous aime bien, vous êtes agréable et il est facile de vous parler. J'ai toujours été intéressée par des rencontres avec quelqu'un qui pourrait m'apporter des choses, tant sur le point médicinal que personnel. Je m'ennuie un peu avec mon équipage, ils sont très gentils mais on ne peut pas précisément discuter, voyez vous ? "

À présent, les mots s'enchaînaient comme un torrent en crue, incapables de s'arrêter avant que le débit ne soit arrivé à sa toute fin. 

" J'ai un peu l'impression de retrouver celle que j'étais en arrivant à minas tirith en vous regardant et si à l'époque quelqu'un m'avait dit que je pouvait choisir ma voie si je le souhaitais, eh bien j'aurais gagné bien des années de soucis. Je suis certaine que vous ne prendrez pas beaucoup de place dans notre cariole, et nous faisons plus ou moins la même taille. J'ai des vêtements de rechange et il em semble qu'ils pourront vous aller. En plus, j'ai besoin d'un nouveau modèle pour mon tricot, les autres en sont déjà recouverts des pieds à la tête. Et je suis sûre que ce voyage sera plus amusant si vous venez. D'ailleurs, bien que je comprendrais que vous préfériez aller au Rohan comme c'était votre plan je serais triste de devoir vous laisser ici avec des gens que vous ne connaissez après tout pas plus que moi si c'est la vôtre problème. Je peux vous jurer que je n'ai jamais mangé personne."

Subitement le flot de paroles fut interrompu par ma servante qui nous hélait depuis une certaine distance, en faisant de grands gestes pour attirer notre-mon- attention. 

" Dame Gunelle, le dîner est prêt ! Venez vous restaurer  près du feu avant d'attraper le mal !" 

On aurait cru une mère poule protégeant ses poussins. Du moins, l'image que je m'en faisais car de mémoire je n'avais jamais vu de poule protéger ses poussins et ma propre mère était tout sauf affectueuse et protectrice. En fait, elle tenait plus du lapin qui abandonné son petit dans la gueule du renard pour protéger le reste de sa portée... Ou sa propre peau. J'avais encore moins de nouvelles d'elle que de mon père, ce qui n'était pas peu dire. Je me rendis compte que j'avais à nouveau laissé mon esprit vagabonder sur un sujet tout à fait aléatoire et m'intéressai à nouveau à Nadalian. 

"Si vous le souhaitez vous pouvez vous joindre à nous pour dîner et vous aurez tout le loisir de juger si vous souhaitez ou non nous accompagner ?" 
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyVen 18 Déc 2020 - 17:54

La question, pourtant parfaitement logique et très naturelle, fit naître sur le visage de son interlocutrice une expression de stupeur profonde. Assez pour que Nadalian aussi se sente envahie par l’incompréhension. Qu’avait-elle demandé de si choquant ? Ou avait-elle insulté cette femme sans le vouloir ?

– Faut il nécessairement une raison pour proposer à quelqu'un de vivre une aventure palpitante ?

Eh bien… Oui ? Non… ? Peut-être ? Hum… Parfois ? Perdue à son tour, la jeune médecin tenta de rassembler ses idées, et surtout, trouver une façon plus claire d’expliquer pourquoi elle lui avait posé cette question. A lui semblait tellement évident ! Mais ce qui était évident pour elle ne l’était pas pour les autres, très bien. Peut-être qu’elle était tout simplement méfiante ou déjà trop habituée à rechercher le piège caché derrière chaque proposition qui lui était faite, ou bien, elle n’était pas assez habituée aux envies de voyage ou d’aventure, de la part de ceux qu’elle rencontrait. Ah, bon sang, comment s’y prendre, maintenant… Elle avait d’un coup la sensation désagréable d’être une petite fille ignorant absolument tout du monde et ne sachant comment y évoluer sans froisser ou perturber les gens autour d’elle. Cependant, avant qu’elle ne puisse trouver une autre manière de formuler sa question, Gunelle enchaîna sur ses propres explications, rendant la situation bien plus claire, certes, mais aussi plus confuse, d’une certaine façon… Cette femme faisait confiance très vite.

– J'ai un peu l'impression de retrouver celle que j'étais en arrivant à Minas Tirith en vous regardant et si à l'époque quelqu'un m'avait dit que je pouvait choisir ma voie si je le souhaitais, eh bien j'aurais gagné bien des années de soucis. Je suis certaine que vous ne prendrez pas beaucoup de place dans notre carriole, et nous faisons plus ou moins la même taille. J'ai des vêtements de rechange et il me semble qu'ils pourront vous aller. En plus, j'ai besoin d'un nouveau modèle pour mon tricot, les autres en sont déjà recouverts des pieds à la tête. Et je suis sûre que ce voyage sera plus amusant si vous venez. D'ailleurs, bien que je comprendrais que vous préfériez aller au Rohan comme c'était votre plan je serais triste de devoir vous laisser ici avec des gens que vous ne connaissez après tout pas plus que moi si c'est la vôtre problème. Je peux vous jurer que je n'ai jamais mangé personne.

Nadalian se sentit rougir des pieds à la tête car c’était effectivement ce qu’elle avait pensé, du moins en partie. Qu’elle pourrait surtout gêner, dans leur équipage, qu’ils ne la connaissaient pas, elle non plus, que ça pourrait gêner ses gardes, ou elle-même d’ailleurs, et ainsi de suite. Soit c’était on ne peut plus prévisible, soit tout s’était lu sur sa figure, et elle ne savait laquelle des deux options était moins honteuse. D’un coup, une autre voix retentit plus loin, la faisant de nouveau sursauter. Une voix de femme, semblant plus âgée qu’elle deux, qui lança à son interlocutrice que le dîner était prêt. Sa mère ? Non, elle ne l’aurait pas appelé dame mais directement par son prénom. Sa nourrice, peut-être, même si Nadalian trouvait on ne peut plus étrange qu’une nourrice prenne la peine de partir avec sa protégée alors qu’elle avait déjà visiblement dépassé la vingtaine. A sa façon d’agir, la médecin était presque convaincue que cette femme était bien une nourrice. Ou bien une aide très maternelle… Sa propre mère l’appelait comme ça, lorsqu’elle était encore toute petite.

– Si vous le souhaitez vous pouvez vous joindre à nous pour dîner et vous aurez tout le loisir de juger si vous souhaitez ou non nous accompagner ?

– Oh, d’accord, je vous remercie.


Ce sera aussi l’occasion, songea-t-elle au passage en suivant Gunelle hors des fourrés, de commencer à apprendre le lâcher-prise, apprendre à se détendre, apprendre à communiquer sans rougir et sans se renfermer aussitôt sr elle-même à la moindre remarque, par crainte des moqueries ou de mal comprendre une situation. Avant de réussir à se dégager des fourrés, par contre, elle dû presque soulever le bas de sa robe jusqu’aux genoux, pour s’extirper, puis la laisser retomber, en notant au passage qu’elle s’était pas mal sali dans l’affaire. Bah, peu importe. De toute façon, elle n’avait que ça à se mettre sur le dos. La dame qui avait appelé continuait à faire d’assez grands gestes, avant de stopper à leur approche. Nadalian la salua poliment, tout en se retenant de toutes ses forces de lui demander si elle était bel et bien une nourrice. En y regardant de plus près, d’ailleurs, il n’y avait pas que les gardes et ses occupants qui étaient couverts de vêtements très colorés, la carriole elle-même avait ses propres décorations.

Comme le froid arrivait avec la tombée de la nuit, elle fila chercher un petit châle jeté à la hâte dans son sac avant de partir puis s’en enveloppa autant que possible, avant de s’asseoir avec les autres, près du feu qu’un des deux gardes attisait. Autour d’eux, plusieurs petits groupes s’étaient formés pour manger. Elle chercha du regard le jeune homme qu’elle avait soigné plus tôt pour s’assurer qu’il restait bien au repos, comme elle lui avait demandé. Il se trouvait un peu plus loin, avec ses amis, et pour le moment, se tenait en effet tranquille. Bien. Rassurée, elle reporta son attention sur le repas du soir, réalisant juste maintenant qu’elle mourrait de faim.

– Par curiosité, Gunelle, comment en êtes-vous arrivée à devenir herboriste au palais ? Surtout si vous deviez y aller pour vous marier ?
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyMer 6 Jan 2021 - 12:24

Ma proposition de se joindre à nous pour le dîner fut bien mieux accueillie que celle d'aller courir la campagne en notre compagnie. Cela me satisfait qu'au moins elle accepte de nse mêler à nous pour quelques heures. 

– Oh, d’accord, je vous remercie.

Je lui répondis d'un sourire et me rendis en sautillant en direction de ma servante, esquivant habilement les orties et les ronces d'un pas léger, presque aérien. Une fois arrivée à sa hauteur, je l'avertis que nous aurions une invitée pour dîner, ce à quoi elle répondit d' un haussement d'épaules. De toute évidence il en fallait beaucoup plus pour la surprendre...

L'espace repas, autour du feu, était divisé en plusieurs groupes qui se restaurant chacun de son côté. Nous nous étions installés non loin du centre du camp et je découvris avec plaisir que nous aurions un ragoût de lapin à dîner : l'un des gardes, fort habile à la fronde, avait réussi à égayer notre ordinaire. Des petits légumes flottaient dans la marmite et un parfum fort agréable flottait dans l'air. Les yeux brillants de joie, je remplis généreusement deux assiettes, l'une pour nadalian et l'autre pour moi, avant de m'installer aussi confortablement que possible. La première bouchée confirma ce que je savais déjà : ma servante aurait pu se faire une place aux cuisines du palais si elle en avait eu envie. Restait à savoir pourquoi elle préférait courir partout après moi depuis des mois... 

'' Par curiosité, Gunelle, comment en êtes-vous arrivée à devenir herboriste au palais ? Surtout si vous deviez y aller pour vous marier ?'' 

Je m'essuyai la bouche avec un mouchoir, plus par habitude que par réel désir de paraître bien élevée. Certaines habitudes ne disparaissent jamais, même lorsqu'elles deviennent désuètes. 

''Eh bien, j' ai toujours eu l'amour des plantes, depuis ma plus tendre enfance. Lorsque je suis arrivée au palais, en fin d'adolescence, je m'ennuyais beaucoup et j'ai fini par aider les serviteurs avec le jardin. A l'époque, j'etudiais beaucoup et les livres m'ont énormément appris sur les simples et les divers bénéfices des végétaux. Petit à petit, j'ai mené mes propres expériences et j'ai commencé à donner mes mixtures à ceux qui en éprouvaient le besoin. A l'époque, sous le règne de Sa Majesté Thais, j'ai commencé à gagner en notoriété. Depuis j'ai toujours fait partie, comment dirais je... Du mobilier du palais. Je suis présente mais personne ne fait attention à moi, je peux aller et venir à ma guise et faire ce qui me plaît. Récemment j'ai gagné la faveur de Sa Majesté Akasha et il m'est a présent autorisé d'aller faire mes petits emplettes avec une escorte. Je suis plus libre que je ne l'ai jamais été, et je ne pourrais être plus satisfaire de mon sort.''

Distraitement, j'effleurai du bout du doigt le ruban qui enserrait mon corsage sous ma robe. La signification de cet objet m'était plus précieuse encore que l'objet en lui même car il témoignait de la faveur de l'impératrice. Moi qui avais toujours vécu dans une sorte de flottement indifférent quant à la politique, j'avais développé un sens de la fidélité particulièrement aigu envers la personne de Sa Majesté. 

'' Et vous ? Comment en êtes vous venue aux arts de la médecine ? ''
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyMer 20 Jan 2021 - 14:28

Le repas était délicieux, bien plus que ce que cuisinait Jax, dans la bande, tous les soirs. Il fallait bien dire que le bonhomme avait la fâcheuse habitude beaucoup trop épicer tous ses plats, tant et si bien qu’une seule bouchée vous enflammait aussitôt le corps tout entier. Et il osait se plaindre ensuite lorsque les membres de la caravane ne voulaient pas en manger. Confortablement installée, tout en mangeant, elle écouta Gunelle plus détailler son parcours, au palais, s’amusant à l’imaginer toute jeune, au cœur du palais, et commencer à fureter un peu partout pour trouver de quoi s’occuper. Même si la scène qu’elle se visualisait était attendrissante, il y avait néanmoins peu de chance que ça soit très conforme à la réalité du terrain. En un sens, ça lui rappelait un peu ses propres débuts… Les plantes l’avaient elle aussi fascinées très jeune, c’était le seul domaine d’étude où elle ne s’ennuyait pas, avec son précepteur. Le reste s’était ensuite bâti très naturellement. Jamais, à ce moment-là, elle n’aurait cependant cru qu’elle en ferait un véritable métier. Que ce serait la voie vers son émancipation.

– Depuis j'ai toujours fait partie, comment dirais je... Du mobilier du palais. Je suis présente mais personne ne fait attention à moi, je peux aller et venir à ma guise et faire ce qui me plaît. Récemment j'ai gagné la faveur de Sa Majesté Akasha et il m'est a présent autorisé d'aller faire mes petits emplettes avec une escorte. Je suis plus libre que je ne l'ai jamais été, et je ne pourrais être plus satisfaire de mon sort.

Décrit comme cela, ça donnait très envie. Une vie en indépendance, sans qu’on ne vous dicte quoi faire et où à toute heure de la journée, avec la possibilité de faire ses propres choix, sans homme à vous dicter votre conduite… Enfin, elle n’aurait rien contre le fait de se marier, dans le fond, mais à l’unique condition que l’homme en question la laisse vivre comme elle l’entendait. Ça ne devrait pas être si compliqué. N’est-ce pas ?

– Et vous ? Comment en êtes vous venue aux arts de la médecine ?

– Un peu par hasard, finalement. Lorsque j’étais plus jeune, je m’intéressais aussi aux plantes, c’était le seul de mes cours où je pouvais être à l’air libre et découvrir autre chose, ne pas rester enfermée entre les quatre murs du domaine. J’ai appris quelques gestes très basiques, avant de m’y intéresser plus avant. Je pensais qu’en empruntant cette voie, je pourrai rendre mes parents fiers de moi et que mon père réaliserait que je n’avais pas pour seule vocation de rester femme au foyer. Ça n’a pas très bien marché, soit, mais au moins, aujourd’hui, je peux exercer ce métier plus tranquillement.

Enfin, lorsqu’elle aura trouvé un endroit où vivre, du moins, une vie à peu près stable, et qu’elle sera sûre de ne jamais repasser près de sa ville natale et encore moins près de chez ses parents. Des « petits détails », allons-nous dire, à régler en cours de trajet. De toute manière,s ‘enfuir sans aucune préparation, ça n’avait jamais été très fin, comme technique, et elle pouvait déjà s’estimer bien heureuse d’avoir croisé la route de cette caravane. Seule, en pleine nature, ou dans les montagnes, elle n’aurait sans doute pas fait long feu. D’ici des années, peu-être qu’un voyageur de passage aurait retrouvé ses restes au fond d’un bois. Ces idées morbides faillirent lui donner la nausée et elles les réprima autant que possible, passant à autre chose.

– Cela me fait penser, vous parliez d’eau miraculeuse, pour guérir, cela existe vraiment ? Je veux dire, j’ai déjà entendu bien des histoires par les conteurs de passage sur ce genre de choses, mais je vous avoue que j’ai bien du mal à en croire un seul mot. On dirait plutôt des contes de fées. Et d’où cela viendrait ? Pourquoi une source serait-elle meilleure alors que l’eau est la même pour tous ?
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyJeu 21 Jan 2021 - 13:27

Pnj : Gunelle de l'ithilien


La conversation m'intéressait d'autant plus que je m'y retrouvais de plus en plus. 

'' Un peu par hasard, finalement. Lorsque j’étais plus jeune, je m’intéressais aussi aux plantes, c’était le seul de mes cours où je pouvais être à l’air libre et découvrir autre chose, ne pas rester enfermée entre les quatre murs du domaine. J’ai appris quelques gestes très basiques, avant de m’y intéresser plus avant. Je pensais qu’en empruntant cette voie, je pourrai rendre mes parents fiers de moi et que mon père réaliserait que je n’avais pas pour seule vocation de rester femme au foyer. Ça n’a pas très bien marché, soit, mais au moins, aujourd’hui, je peux exercer ce métier plus tranquillement.'' 

Décidément, la question des mariages forcés était une véritable plaie pour les jeunes femmes gondoriennes. Je rêvais d'un monde dans lequel l'on pourrait choisir nos destins sans considérations de fortune ou de bienséance. Un monde où une fillette pourrait devenir ce qu'elle souhaitait, que ce soit médecin, herboriste, tailleur, bijoutiere, guerrière ou femme au foyer selon ses propres désirs. 

'' Cela me fait penser, vous parliez d’eau miraculeuse, pour guérir, cela existe vraiment ? Je veux dire, j’ai déjà entendu bien des histoires par les conteurs de passage sur ce genre de choses, mais je vous avoue que j’ai bien du mal à en croire un seul mot. On dirait plutôt des contes de fées. Et d’où cela viendrait ? Pourquoi une source serait-elle meilleure alors que l’eau est la même pour tous ?
-C'est une bonne question. A dire vrai, j'étais moi même sceptique au début. Je me disais que c'étaient des contes de vieilles femmes un peu crédules... Puis je me suis souvenu de la quantité de contes qui reposent, en fin de compte, sur des racontars. Il suffit de prendre le cas de l'athelas, dont les vertus sont souvent moquées. Pourtant on ne peut nier leur efficacité. '' 

C'était un fait. Bien des populations considéraient à une certaine époque qu'il s'agissait là d'une plante nuisible. On l'arrachait pour la donner à manger aux cochons. Comme quoi, les contes de vieilles femmes avaient parfois davantage de valeur que ce que disait la population globale.

'' Par conséquent j'ai décidé d'essayer moi même. Je m'en suis procuré une fiole et j'ai fait des essais. Croyez-le ou non cela fonctionne à merveille pour toutes sortes de maux. Quant à la possibilité que l'eau soit magique... Avez vous entendu parler du fléau qui a récemment pollué les eaux de l'empire ? Eh bien pour l'avoir étudié, il s' agit la d'une forme de magie ténébreuse. Si l'un existe pour détruire, pourquoi l'autre facette, bienfaitrice, n'existerait elle pas ?''

C'était une conclusion à laquelle j'étais moi même arrivée en menant mes petits tests, dans le calme secret de mon étude. Je n'avais qu'une certitude : les choses n'étaient ni bonnes ni mauvaises en elles même, seul leur usage importait.

'' Quant à leur potentiel magique d'après ce que j'ai compris cela vient tout simplement de l'origine de ces eaux. Apparemment elles proviennent de sources spéciales qui sont sous l'influence d'elfes guérisseurs spécialisés. J'avoue ne pas bien en comprendre le fonctionnement mais j'espère en apprendre davantage à l'issue de ce voyage.''

La curiosité me dévorait presque littéralement. J'avais bien sûr connu bien des charlatans qui vendaient des produits réputés miraculeux, mais pourtant sans aucun effet. Aussi lorsque je découvrais un article miraculeux dont j'avérais l'efficacité je ne pouvais m'empêcher de vouloir en savoir plus. Quand, comment, où, pourquoi ? Autant de questions auxquelles je voulais absolument apporter une réponse.

'' Après tout, la beauté d'une science n'est elle pas le tâtonnement menant à une découverte ? Ne seriez vous pas curieuse de constater de vos propres yeux le fonctionnement et l'efficacité de cette eau ? ''

L'un des gardes, chaussé d'une paire de chaussettes montantes de mon cru, brunes et qui lui enserraient les mollets, ajouta avec amusement :

'' Je n'y croyais pas non plus mais je puis vous assurer que j'en ai vu les effets moi même. Bien que dame Gunelle soit une herboriste des plus compétentes, je n'ai jamais vu remède aussi efficace pour... Eh bien a peu près n'importe quel mal. J'ai bon espoir que cela aide nos camarades touchés par le fléau, à osgiliath.''

Je hochai la tête avec un sourire.

'' Effectivement c'est le but à long terme. J'essaie de trouver un moyen de soigner les victimes de cet étrange mal. Et j'ai pensé que seule la magie pourrait réussir à contrer ce qui a été induit par magie. J'ai essayé bien des traitements, du plus classique au plus extravagant... Mais sans succès.''
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptySam 23 Jan 2021 - 10:22

– C'est une bonne question. A dire vrai, j'étais moi même sceptique au début. Je me disais que c'étaient des contes de vieilles femmes un peu crédules... Puis je me suis souvenu de la quantité de contes qui reposent, en fin de compte, sur des racontars. Il suffit de prendre le cas de l'athelas, dont les vertus sont souvent moquées. Pourtant on ne peut nier leur efficacité.

– C’est juste, cela dit, il ne s’agit tout de même que d’une plante.

Beaucoup des plantes avaient des propriétés médicinales, parfois même qualifiées de miraculeuses pour la plupart d’entre elles. Mais ce n’étaient que des plantes, elles n’étaient pas magiques ou issue d’une terre bénie… Quoi que ce soit qu’on puisse inventer du même genre. Peut-être était-elle simplement trop terre à terre, cela dit… Nier l’existence de la magie, non, bien sûr, non, des peuples sur le continent l’utilisaient, Nadalian ne le remettait pas en question, c’était un fait indiscutable. Et malgré ça, elle n’arrivait pas à croire que cette magie, qui lui semblait très floue et incompréhensible, puisse être une aide, en quoi que ce soit, sur la nature, l’eau, les forêts ou les êtres vivants. Elle ne croyait pas non plus en l’existence d’être supérieurs, comme on pourrait l’entendre au sens strict du terme. Ça lui apparaissait tellement… Bizarre, tiré par les cheveux. Tel un conte qu’on raconterait à un petit enfant pour le rassurer sur le monde et l’aider à s’endormir. Même si ça pourrait expliquer qu’ils existent, tous, finalement. Ou rassurer sur le fait qu’il existe une sorte de vie après la mort.

– Par conséquent j'ai décidé d'essayer moi même. Je m'en suis procuré une fiole et j'ai fait des essais. Croyez-le ou non cela fonctionne à merveille pour toutes sortes de maux. Quant à la possibilité que l'eau soit magique... Avez vous entendu parler du fléau qui a récemment pollué les eaux de l'empire ? Eh bien pour l'avoir étudié, il s' agit la d'une forme de magie ténébreuse. Si l'un existe pour détruire, pourquoi l'autre facette, bienfaitrice, n'existerait elle pas ?

Pourquoi… Pas… En effet… Elle hocha doucement la tête sans répondre, continuant de manger, perdue dans ses réflexions. C’est vrai qu’il y avait eu ce très grave problème, au Gondor. Il se racontait que l’impératrice avait été elle-même, avec sa famille, régler ce problème. Nadalian ne connaissait pas les détails, en revanche, elle trouvait très malaisante cette idée qu’une forme de magie puisse influencer comme ça, à grande échelle, sur tout un pays et ses habitants. Le bout de légumes qu’elle venait d’avaler lui passa douloureusement dans la gorge, tellement elle s’était crispée. Même si l’affaire avait été réglée, toutes les conséquences ne l’étaient pas. De toute manière, ce qu’elle ne comprenait pas avaient un don certain pour l’effrayer, voire l’angoisser, faire naître parfois une forme de méfiance. Dans la liste de ce qui provoquait cette sensation, la magie était sans aucun doute en tête. Ça lui semblait aberrant. Pourquoi vouloir tenter d’influencer comme ça la nature, en bien ou en mal, alors que les conséquences pouvaient être à chaque fois si lourdes, graves et si longues à défaire ?

C’était comme si les magiciens se permettaient, du même coup, de jouer avec la vie de centaines de personnes vivant sur ces terres, qui n’avaient rien demandé à personne, et qui pouvaient subir les dommages collatéraux durant des années, voire plusieurs siècles. C’était extraordinairement malsain. C’est pour ça qu’elle avait du mal à adhérer à l’enthousiasme de Gunelle quand elle évoquait ces sources spéciales, « bénies » par des Elfes guérisseurs. Même si c’était une bonne chose, une eau pouvant guérir, ça n’en restait pas moins une manipulation de la nature. En réalité, ce qui l’effrayait surtout, c’était ce qui pourrait arriver si ces Elfes perdaient tout à coup le contrôle, ou que quelque chose se passait mal et que l’eau se retrouvait empoisonnée. Et quels étaient les effets secondaires possibles, sur plusieurs années ? Comment le savoir ? Il n’était pas question de prendre un cobaye et de l’observer simplement. D’autant plus que ce type de médecine ne pouvait pas s’appliquer à grande échelle… Le but de tout médecin était quand même de sauver un maximum de vie, pas de se contenter d’une petite poignée, ayant accès à un produit miraculeux.

– Après tout, la beauté d'une science n'est elle pas le tâtonnement menant à une découverte ? Ne seriez vous pas curieuse de constater de vos propres yeux le fonctionnement et l'efficacité de cette eau ?

– Je n'y croyais pas non plus mais je puis vous assurer que j'en ai vu les effets moi même. Bien que dame Gunelle soit une herboriste des plus compétentes, je n'ai jamais vu remède aussi efficace pour... Eh bien a peu près n'importe quel mal. J'ai bon espoir que cela aide nos camarades touchés par le fléau, à osgiliath.

– Effectivement c'est le but à long terme. J'essaie de trouver un moyen de soigner les victimes de cet étrange mal. Et j'ai pensé que seule la magie pourrait réussir à contrer ce qui a été induit par magie. J'ai essayé bien des traitements, du plus classique au plus extravagant... Mais sans succès

Eh, bien, si vraiment une large partie de la population y avait accès, avec efficacité, et sans distinction, dans ce cas, très bien, ce sera effectivement une très bonne chose. A condition que cette eau soit effectivement en assez grande quantité. Elle se sentait assez en décalage, par rapport à la joie et la curiosité évidentes affichées autour d’elle, autant de la part de Gunelle que de son escorte.

– Si cette eau peut aider toute la population, alors oui, ce sera… une très bonne chose.

Le ton était très prudent, ce n’était pas un terrain sur lequel elle pouvait trop s’aventurer, après tout. Sans connaître grand-chose à la magie, de façon générale, si sans avoir vu de ses propres yeux cette eau, impossible de juger avec efficacité. Elle ne pouvait savoir non plus si elle sera bien utile dans cette situation, si toutes les victimes pourront bel et bien en profiter et comment, ou encore si ce sera efficace sur le long terme. Dès lors qu’on lui affirmait qu’un remède était miraculeux, la méfiance s’imposait.

– Il y a néanmoins de quoi s’interroger. Admettons que cette eau soit disponible en quantité très limitée, comment être sûr qu’elle profitera à toutes les victimes de ce mal ? Qu’en sera-t-il des laissés pour compte ? Souvent, quand un remède de cette nature devient disponible, il est hélas rarement accessible au plus grand nombre… La médecine progresse en permanence, il y a tellement à faire et mettre en place, je pense que se battre pour monter des systèmes de santé plus efficaces, pour tous ceux qui n’en ont pas les moyens, devrait être la priorité absolue. Plutôt que compter sur la magie, car elle me semble trop aléatoire pour être fiable. Les Hommes ont besoin de pouvoir compter sur eux-mêmes et leurs propres capacités. Il existe encore aujourd’hui des dizaines de régions où l’accès aux soins est au point mort, les jeunes enfants meurent trop souvent de maladies, les invalides de guerre sont laissés à l’abandon dans les rues. Pourquoi ne pas d’abord se concentrer sur ces problèmes ? Aider là où on le peut et où on le doit ? Les Elfes ont l’air bien gentils, mais eux ont déjà eu des millénaires pour développer leurs propres remèdes. Alors que nous, nous avons encore bien du travail. Où est l’urgence aujourd’hui ?

Elle reprit son souffle avec un léger hoquet acr elle avait sorti tout cela d’une traite. Les joues un peu rouges, elle réalisa seulement ensuite qu’elle pouvait braquer ou vexer ses interlocuteurs, alors que ce n’était pas du tout le but. Simplement, c’était là un sujet extrêmement sensible, pour elle.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyLun 25 Jan 2021 - 12:31

Pnj : gunelle de l'ithilien

" C’est juste, cela dit, il ne s’agit tout de même que d’une plante." 

Que d'une plante, peut être. Mais si l'on retirait ne serait ce qu'un ingrédient, la plupart des remèdes perdaient drastiquement en efficacité. Du coup '' juste une plante'' c'était déjà beaucoup en fin de compte. Pas pour toutes, évidemment, mais certaines avaient une efficacité nettement supérieure à d'autres et il serait bien regrettable de perdre celles-ci. 

"Si cette eau peut aider toute la population, alors oui, ce sera… une très bonne chose." 

Le ton de mon interlocutrice était suffisamment hésitant pour que je me pose question. J'avais bien saisi que j'avais à faire à une sceptique, ce que j'avais pu être moi même à une époque, avant d'être plonvee à minas tirith. Lorsque l'on évolue en permanence en compagnie d'elfes ou de demis, on constate soi même certaines choses et l'on ne peut plus, alors, que remettre ne question tout un système de croyances. Personnellement, avoir vu de mes yeux des êtres âgés de plusieurs milliers d'années m'avait convaincue qu'il existait des forces supérieurs en ce monde et qu'il était bien vain de tenter de lutter contre elles avec mes pauvres moyens d'humaine. 

– Il y a néanmoins de quoi s’interroger. Admettons que cette eau soit disponible en quantité très limitée, comment être sûr qu’elle profitera à toutes les victimes de ce mal ? Qu’en sera-t-il des laissés pour compte ? Souvent, quand un remède de cette nature devient disponible, il est hélas rarement accessible au plus grand nombre… La médecine progresse en permanence, il y a tellement à faire et mettre en place, je pense que se battre pour monter des systèmes de santé plus efficaces, pour tous ceux qui n’en ont pas les moyens, devrait être la priorité absolue. Plutôt que compter sur la magie, car elle me semble trop aléatoire pour être fiable. Les Hommes ont besoin de pouvoir compter sur eux-mêmes et leurs propres capacités. Il existe encore aujourd’hui des dizaines de régions où l’accès aux soins est au point mort, les jeunes enfants meurent trop souvent de maladies, les invalides de guerre sont laissés à l’abandon dans les rues. Pourquoi ne pas d’abord se concentrer sur ces problèmes ? Aider là où on le peut et où on le doit ? Les Elfes ont l’air bien gentils, mais eux ont déjà eu des millénaires pour développer leurs propres remèdes. Alors que nous, nous avons encore bien du travail. Où est l’urgence aujourd’hui ?

Elle n'avait pas tort... Cela dit, peut être s'éloignait elle trop du problème qui m'intéressait moi, pour ce voyage. Pour moi, cette tirade dénotait surtout d'un manque de foi. Ou plutôt, d'une incrédulité à tout ce qui n'a pas été constaté de visu. Étant moi même des plus... Explosives... Lorsqu'il s'agissait d'exposer mes pensées je n'eus cependant aucun mal à répondre à ses paroles par le menu, en commençant par ce qui, de mon point de vue, porterait le moins à discussion :

"Vous me parlez de progrès dans le domaine de la santé et d'un meilleur système de soin, mais cela ne ressort malheureusement pas de mon domaine. J'expérimente, je découvre des choses et j'en produis, mais je ne suis qu'herboriste. C'est au pouvoir en place de gérer les questions d'accès aux soins a tous, et non à moi. Je comprends votre approche sur le sujet et je puis vous affirmer que pour ma part, je ne rechigne jamais à pourvoir un malade des soins que je juge appropriés, qu'il me paie ou non. C'est la tout l'avantage de travailler pour la cour aussi librement que moi : on m'alloue des fonds que j'utilise comme bon me semble et les produits qui fonctionnent sur les crises d'urticaire d'un valet de pied seront les mêmes que pour un noble de haut rang.''

De fait, l'argent que je gagnais en plus m'appartenait en propre et me permettait d emmener mes propres expérimentations sur divers sujets... Pas tous issus de la médecine. Mais cela ne regardait que moi.

'' Peut être l'ignorez vous mais la majorité des personnes souffrant du mal des eaux maudites sont des roturiers et des sans le sou. Les riches n'ont pas voulu se mettre en danger et ils ont fait venir des boissons d'ailleurs pour se sustenter. Les pauvres n'ont pas eu cette chance et c'est à eux que bénéficieront mes recherches.''

Venait ensuite la question des laissés pour compte. Celle ci était plus épineuse, mais j'avais ma propre politique à ce sujet. Bien qu'implacable et pouvant être jugée cruelle par certains, je l'exprimai néanmoins sans la moindre gêne.

"Devrais je cesser de venir en aide à ceux dont je peux améliorer la condition tout simplement parce que tous n'ont pas cette chance ? N'est il pas préférable de faire au mieux avec le plus de gens possible quitte à avoir des laissés pour compte, plutôt que de ne rien faire du tout afin que personne ne se sente lésé dans l'affaire ? Pour ma part, mon point de vue est très simple : je guéris en priorité ceux qui perdent le plus avec leurs blessures. Le mal des eaux, d'une façon assez effrayante, provoque un dessèchement des tissus au contact avec le liquide. Ceux ci se rabougrissent jusqu'à devenir inutilisables. Ce que je voudrais obtenir, c'est un retour des capacités motrices, même dans une moindre mesure. Il me semble plus urgent de traiter ceux qui ont perdu un membre complet qu'un doigt et peu m'importe l'identité du patient tant qu'il souffre d'une invalidité plus grave que celle de son voisin. La vie est malheureusement injuste. C'est ainsi et l'on ne peut éviter les inégalités. Par contre, on peut améliorer l'existence de la globalité de la population si l'on accepte d'être, parfois, un peu moins humaniste et plus penché sur l'action. "

Ce discours était d'autant plus surprenant venant de moi que j'étais, de nature, une grande rêveuse. Mes gardes me regardaient avec des yeux ronds, surpris que j'aie tenu un discours aussi construit aussi longtemps car ils connaissaient mon habitude de m'égarer avant d'avoir terminé mes explications. Ma servante, elle, avait le regard brillant de fierté. J'achevai mon explication d'un ton badin :

"Dans un monde peuplé d'elfes, de magiciens et de dragons, on ne peut être sur que d'une chose... C'est qu'on n'est sur de rien. Alors, pour revenir sur la question de la magie... Permettez moi de vous conseiller une seule chose  : constatez vous même."
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyLun 1 Fév 2021 - 19:31

Elle avait mis le doigt, sans le vouloir bien entendu, d’un autre point très sensible et très cher au cœur de la jeune femme, à savoir la volonté – réelle ou seulement à peine affichée selon les cas – des gouvernements en place de créer des systèmes de soin destinés à un large public et non à un seul public de privilégiés. Trop souvent encore, les états mettaient quelques mesures par ci, par là, des maisons de soins dans les capitales entre autres, mais rien de très développé à l’échelle d’un pays entier. Combien de villages isolés n’avaient pas encore le moindre guérisseur dans leurs rangs ? Et combien de personnes, combien d’enfants, devront encore mourir de maladies pourtant devenues plus simples à soigner avant que les choses ne changent ? Les affaires comme celle de l’empoisonnement de l’eau étaient assez exceptionnelles, cependant, toutes les « petites » maladies enfantines ou autres tuaient trop souvent, par simple manque de médecins dans les villes et villages. Faire ce qu’on peut, à sa propre échelle, c’était très bien, oui, mais ce n’était pas suffisant.

En ce qui concernait le fait que les plus riches, au Gondor, avaient su éviter le mal des eaux, on ne le lui avait jamais dit si directement, néanmoins, ça se devinait on ne plus facilement. Bien sûr, ça se passait toujours ainsi dans de tels cas, et si on pouvait vite être très lassé par les mêmes injustices éternelles de ce monde, au moins, Nadalian se consolait un peu en se disant que ce sera toujours ça de moins à soigner. Histoire de ne pas trop penser au fait que ces mêmes personnes auraient pu faire venir plus d’eau saine, grâce à leur argent, pour les gens vivant autour d’eux ou de leur communauté, dans un premier temps. Mais il ne fallait pas trop en demander, non ? Un goût très amer lui envahit la bouche et elle retint un très long soupir. Personne ne pouvait régler tous les problèmes du monde, trop y penser n’aidera pas, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir l’âme plus lourde en y songeant. Même la bouchée de légumes qu’elle avala à ce moment lui fut plus amère. Cependant, c’était bien la première fois qu’elle pouvait partager ce genre d’idées avec une autre personne sans être simplement ignorée dans la foulée. C’était… surprenant. Mais pas désagréable.

La question de l’urgence la laissa assez songeuse… Là encore, c’était un terrain qui pouvait être très glissant. Dans le cas des dommages causés par cette eau, les dégâts visibles et importants étaient bien clairs, donc le risque de se tromper était réduit. Mais pour d’autres cas, qu’en était-il ? Comment juger ? Lorsque deux personnes étaient atteintes par le même type de mal, comment juger par laquelle le médecin se devait de commencer ? Quels critères plus ou moins objectifs devaient être pris en compte ? Devait-on les laisser à l’appréciation de chacun ? Ou en décréter certains plus importants, comme l’âge ou la condition, ou même les chances de survies, comme plus importants ? Et si c’était le cas, qui était en droit de déterminer ces critères ? Sur la base de quelle culture et quel jugement de valeur ? Puis comment l’appliquer au mieux, gérer les frustrations et les incompréhensions ? SI on laissait ces questions à la charge du dirigeant d’un pays, comment être sûr que ledit dirigeant saura être le plus juste possible ? Comment lui-même pourra déterminer s’il prenait ou non la bonne direction pour son peuple ?

Un léger mal de tête vint s’ajouter au tableau, alors qu’elle se perdait dans ses pensées, en imaginant toutes les implications possibles et toutes les réactions pouvant en découler. Ah bon sang… Les rois et reines devaient non seulement s’interroger sur ce domaine, amis aussi sur tous les autres de la même manière, en guerre, diplomatie, culture et ainsi de suite. Elle posa l’assiette contre ses genoux le temps de se masser un peu la tête, et surtout revenir à la réalité. Une fois partie dans ses réflexions, elle en oubliait tellement son environnement qu’elle pouvait en arriver à ne plus voir ni entendre tous ceux se trouvant autour d’elle.

– Dans un monde peuplé d'elfes, de magiciens et de dragons, on ne peut être sûr que d'une chose... C'est qu'on n'est sûr de rien. Alors, pour revenir sur la question de la magie... Permettez-moi de vous conseiller une seule chose  : constatez vous-même.

– Eh bien, pour être tout à fait honnête, la magie a plutôt tendance à m’effrayer. Et je vois cela comme une chose, disons, temporaire. Les elfes, les magiciens et les dragons ne sont plus autant visibles sur ces terres que le décrivent les contes et légendes des temps anciens. A partir de là, on peut se demander s’ils ne disparaîtront pas complètement un jour. Si les elfes ne retourneront pas tous sur leurs terres magiques ou je ne sais où. Et la magie avec eux.


Elle fit un vague geste de la main, dans le vide, devant elle, comme pour dire « Pouf, comme ça, disparus on ne sait vers quel monde lointain ». A ses yeux, ce serait logique, car rien n’était éternel, dans ce monde. Tout disparaissait, tôt ou tard, les civilisations, les pays, les peuples, ils vivaient puis mourraient. Les elfes étaient immortels, d’accord, pour autant, on savait que beaucoup d’entre eux partaient de ce continent et ne revenaient jamais.

– Pensez-vous que nos peuples puissent se comprendre, en étant si différents ? Je n’ose pas imaginer ce que le poids du temps et des années sans fin puisse faire subir à un esprit et comment le tout va le modifier.
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptySam 13 Fév 2021 - 17:43

La réponse de mon interlocutrice quant à la question de la magie me laissa pantoise.

– Eh bien, pour être tout à fait honnête, la magie a plutôt tendance à m’effrayer. Et je vois cela comme une chose, disons, temporaire. Les elfes, les magiciens et les dragons ne sont plus autant visibles sur ces terres que le décrivent les contes et légendes des temps anciens. A partir de là, on peut se demander s’ils ne disparaîtront pas complètement un jour. Si les elfes ne retourneront pas tous sur leurs terres magiques ou je ne sais où. Et la magie avec eux.

Elle mima la disparition soudaine qu'elle mentionnait et je fronçai les sourcils. Je n'y avais, à dire vrai, jamais songé.  

– Pensez-vous que nos peuples puissent se comprendre, en étant si différents ? Je n’ose pas imaginer ce que le poids du temps et des années sans fin puisse faire subir à un esprit et comment le tout va le modifier."

Je ne répondis pas tout de suite, occupée à mâchonner un gros morceau de carotte en réfléchissant. Quoi que le légume soit tendre et facile à avaler, il n'en était pas de même avec cette conversation. Un peu trop de réflexion poussée pour l'heure du dîner, quoi que cela ne soit pas sans intérêt.

"Eh bien... L'impératrice elle même est une demie elfe. Les princes et princesses sont des demis elfes. Si nos espèces peuvent ainsi se mélanger et se perpétuer, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'entendre. Par exemple, un âne qui procrée avec une jument produira un petit lui même stérile, ce qui prouve bien que les deux espèces sont trop différentes pour cohabiter efficacement. Ce n'est de toute évidence pas le cas chez les elfes, sans quoi nous n'aurions point été gratifiés de plusieurs héritiers au trône.  Je suppose donc que biologiquement parlant ils ne sont probablement pas si éloignés de nous, si ce n'est en terme de longévité et de résistance à divers maux. "

Je marquai une pause le temps d'ingurgiter un morceau de pomme de terre des plus respectables qui fondait dans la bouche. Je tombai également sur un arrière goût de thym qui me laissa supposer que ma servante avait encore été farfouiller dans mes affaires pour trouver de quoi agrémenter son plat... Rien de bien alarmant en soi, car elle savait pertinemment quels coffres lui étaient autorisés et quels autres ne l'étaient pas. Du reste, cela relevait agréablement le goût de l'ensemble.

"Quant à la question de la disparition de la magie... A dire vrai je n'y avais même jamais réfléchi. Cela dit, je ne vois pas pourquoi je devrais m'empêcher d'utiliser un remède efficace qui pourrait aider beaucoup de gens par simple crainte qu'il disparaisse un jour. Sans quoi je me mettrais à craindre que chacun des composants de mes produits ne disparaisse à son tour... Pour le moment, cela existe et cela fonctionne... Il m'importe donc d'en faire le meilleur usage possible tant que je le peux, et pour faire le plus de bien possible. Si un jour cela disparaît, eh bien... Il n'en restera pas moins que j'aurais probablement aidé plus de monde dans l'intervalle avec l'aide de la magie que sans. Tout comme bien des médecines, je suppose que c'est l'usage qu'on en fait qui détermine si quelque chose est bon ou néfaste."


J'en savais quelque chose car mes petites expériences personnelles m'avaient révélé que la plupart des poisons faisaient des miracles à moindre dose, tandis que bien des remèdes ingérés à trop forte dose devenaient mauvais voir mortels pour le patient. Le dosage, voilà où se situait pour moi la subtile nuance entre l'art de la guérison et celui de l'empoisonnement. Une fois mon petit laïus achevé, je m'attaquai de bon coeur à un gros morceau de viande non identifié. 
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyDim 14 Fév 2021 - 12:00

C’était bien la première fois de sa vie que la jeune femme se retrouvait à partager ce type de réflexions. Et elle n’aurait jamais imaginé le faire autour d’un feu de camp, devant un ragoût de légumes et de viande, avec en plus deux gardes qui ne semblaient plus que s’intéresser à moitié à cette conversation. La première réponse que Gunelle lui fit n’aida pas vraiment à faire fondre sa perplexité ni ses interrogations. Que leurs espèces soient biologiquement compatibles, elle ne remettait pas ça en doute, il y avait évidemment assez de preuve, en commençant bien sûr par la famille impériale. Mais le fait de pouvoir observer des unions fertiles entre deux espèces ne voulait pas dire pour autant que ces espèces pouvaient bien se comprendre l’une et l’autre. Il y avait des exceptions, oui, mais à grande échelle, c’était cela, le fond de la question. Les peuples humains avaient déjà du mal à s’entendre entre eux, alors avec un peuple peut-être proche biologiquement mais si éloigné mentalement, ça lui semblait difficilement concevable. Pour elle, il était impossible de nier que le le poids du temps avait un effet considérable, sur l’évolution d’une personne.

Réalisant tout à coup qu’elle oubliait de manger, à force de se perdre dans ses pensées, elle tenta alors de se concentrer un peu plus sur le contenu de son assiette. D’autant plus que le repas était très bon et la changeait beaucoup des plats horriblement épicés qu’elle avait mangé jusque là. Quoi qu’elle n’ait rien contre les épices, généralement, il y avait une limite à ce qu’elle pouvait tolérer. Gunelle, de son côté, avait embrayé sur la question de la magie, et avait un point de vue certainement plus serein que le sien. Peut-être qu’elle devrait se détendre un peu, à ce niveau, et tenter de juste profiter des choses tant qu’ils le pouvaient, au lieu de trop s’interroger sur l’avenir. Cette seule idée continuait pourtant de l’angoisser… A ses yeux, si une solution médicale ne pouvait être stabilisée dans le temps, si on ne pouvait pas être sûr qu’elle saura être utilisée à long terme, comme toutes ces plantes qu’ils pouvaient faire pousser et développer, alors ce n‘était pas une bonne solution. Utile sur le moment, oui, bien sûr, mais pas une solution viable pour autant. Simplement un… Comment dire cela… Une sorte de bandage temporaire, qui n’aura qu’un temps, et qui ne devait surtout pas écarter la nécessité vitale de développer d’autres remèdes, plus pérennes.

Son autre problème, c’est qu’elle ne voyait pas comment faire avancer ce type de projet sans moyens, sans une volonté à l’échelle d’un pays, pour faire avancer tout cela… Si un seul, même juste un seul, pays s’y mettait, ce serait un exemple. D’autres pourront être incités à le faire. Mais comment ? A son petit niveau, elle se sentait juste complètement impuissante. La tristesse montait peu à peu, la lassitude aussi, et pour dissimuler ce sentiment, elle s’obligea à sourire, conserver un air de façade détendu, même si ce sourire ne pouvait atteindre ses yeux. Bien qu’elle peinait à finir son assiette, l’estomac noué, elle s’y força malgré tout, pour ne paraître impolie. Si seulement il existait un moyen rapide d’évacuer de sa tête toutes les questions et ce genre de chose, pour profiter du moment présent, elle était preneuse.

– Je me pose sans doute trop de questions, souffla-t-elle avec un sourire qui se voulait convaincu.

Elle risquait peut-être de donner mal à la tête aussi aux personnes autour d’elle, ce n’était pas son objectif. Surtout avec des personnes qui l’accueillaient si gentiment alors qu’ils ne la connaissaient pas, qu’elle sortait comme ça de nulle part. Autant garder ses réflexions pour elle, ne pas les assommer avec tout ça, et simplement se concentrer sur ce qu’elle pouvait réaliser, très concrètement.

– Je suis partie en direction de Rohan car je n’avais qu’une vague idée d’où aller, en quittant ma ville. Mais je pense à autre chose. Vous connaissez certainement bien mieux que moi ces régions. Il y en a-t-il où il y aurait une véritable possibilité de développer des maisons de soins, par exemple, des endroits dépourvus de systèmes de santé et éloignés des grandes villes ? Des régions où il manque de médecins ?
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyMer 24 Fév 2021 - 21:19

Mon interlocutrice semblait perdue dans ses réflexions. Pour ma part, j'avais l'esprit bien trop volage pour m'attarder très longtemps sur un sujet qui ne m'importait pas au plus haut point. 

– Je me pose sans doute trop de questions, termina Nadalian avec un sourire. 

Je haussai les épaules. Pouvait on vraiment se poser trop de questions ? De mon point de vue ce n'était pas vraiment cela le problème. 

"Je ne pense pas que ça soit mal de s'interroger, tant qu'on arrive à ne pas se laisser ronger par des inquiétudes auxquelles ont ne peut pas répondre." 

De fait c'était probablement la son problème : elle se laissait tourmenter par ses réflexions. Il ne servait pourtant pas à grand chose de s'inquiéter de ce qu'on ne pourrait changer. S'inquiéter, c'était souffrir deux fois, avant que les choses arrivent et quand elles arrivaient. Au moins, avec ma philosophie, je ne souffrais qu'une fois que les choses me tombaient sur le coin du nez... Si d'aventure elles arrivaient, ce qui n'était pas garanti. 

– Je suis partie en direction de Rohan car je n’avais qu’une vague idée d’où aller, en quittant ma ville. Mais je pense à autre chose. Vous connaissez certainement bien mieux que moi ces régions. Il y en a-t-il où il y aurait une véritable possibilité de développer des maisons de soins, par exemple, des endroits dépourvus de systèmes de santé et éloignés des grandes villes ? Des régions où il manque de médecins ?

Je suçotai ma cuillère en réfléchissant à la question. J'avais entendu Sa Majesté parler de la fameuse réunion qui avait eu lieu récemment, mais je n'avais pas vraent bien écouté... Je me grattai la joue de mon ustensile lorsque cela me revint :

"Dun. Il me semble que j'ai entendu dire que le pays est en train de s'unir sous la bannière de leur roi... Shimlob. Ou quelque chose dans ce genre. Il était présent au conseil, et je crois avoir entendu dire que son pays a un système de fonctionnement très primaire, que ce soit en terme d'administration, de santé ou d'éducation. C'est probablement lié au fait qu'ils ont passé les derniers siècles à se battre les uns avec les autres ou se faire soumettre par leurs voisins... Ils n'avaient pas vraiment le temps de s'occuper de leur santé, puisqu'ils mourraient trop jeunes au combat pour s'inquiéter de leur longévité."

C'était triste mais c'était ainsi. 

" C'est une des raisons pour lesquelles leur roi a voulu s'allier avec les pays libres, d'après ce que j'ai compris. Il aimerait moderniser son royaume. Peut être que ça pourrait être une opportunité à ce niveau là ?"
 
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyJeu 4 Mar 2021 - 9:13

Pour elle, une herboriste vivant habituellement dans un lieu où ce type d’information pouvait circuler plus facilement était l’une des personnes les mieux indiquées à qui poser ce type de questions. En tout cas, ça sera au moins plus simple que les questions posées précédemment. Le temps qu’elle y réfléchisse, tout en jouant sans doute inconsciemment avec sa cuillère, Nadalian en profita pour terminer son assiette. Sois polie, un peu. Puis Gunelle finit par lui parler de Dun. Si la jeune femme connaissait le pays de nom, au moins, elle ne savait pas grand-chose dessus, ce n’était pas un pays dont les voyageurs de passage parlaient beaucoup. Quand elle parlait d’un fonctionnement très primaire, qu’est-ce que cela sous-entendait, au juste ? Elle ouvrit la bouche pour poser la question puis la referma lorsque l’herboriste souligna que ce pays souffrait de nombreuses guerres depuis très longtemps, que ce soit en interne ou avec les pays voisins. D’accord, donc c’était une sorte de système clanique, si elle comprenait bien, et leur roi voulait y mettre fin. Vrai que dans ces conditions, des structures homogènes et sérieuses installées dans tout le pays, c’était out simplement inenvisageable.

– C'est une des raisons pour lesquelles leur roi a voulu s'allier avec les pays libres, d'après ce que j'ai compris. Il aimerait moderniser son royaume. Peut être que ça pourrait être une opportunité à ce niveau là ?

– Oui, vous avez raison. J’imagine que ce sera compliqué dans certains coins du pays, si les guerres de clans ne sont pas terminées, mais il faut un début à tout. Je trouve, personnellement, plus intéressant de travailler dans un contexte où il y a des projets à mettre en place plutôt que dans un pays disposant déjà de tout ce qu’il lui faut. Enfin, intéressant dans le sens où l’on peut vraiment servir à quelque chose, à moyen ou long terme.


C’était confus ou… Elle n’avait pas envie de vexer quelqu’un… Enfin, bref. Elle se tut, le temps de boire de longues gorgées d’eau, la gorge un peu sèche après cette conversation. Même si elle faisait attention et se retenir, pour ne pas assommer son interlocutrice, ses réflexions n’avaient pas stoppé, pas plus que les questions. Il y avait tellement de choses qu’on rêvait de faire, mais qui ne sera jamais accessible, faute de moyens, principalement. Ce serait pourtant formidable d’avoir le pouvoir d’installer des structures fiables pour la santé et l’éducation sans avoir à se soucier des guerres ou de pays voisins trop agressifs, de faire en sorte que les civils n’aient plus toutes ces craintes… Eux n’avaient rien demandé à personne, après tout, la guerre ne concernaient pas les familles voulant juste vivre dans leur coin en paix. Elle comprenait très bien que la guerre était souvent nécessaire, pour un pays, mais comprenait beaucoup moins lorsque celle-ci se faisait sur le dos de ceux n’ayant rien demandé. Des hommes et femmes prêts à s’engager dans les armées, il y en aura toujours, mais imposer ça à des paysans et artisans, non.

– En suivant ce convoi jusqu’au Rohan, puis en partant vers Dun… Je ne sais pas trop si les routes sont sûres, enfin, j’aviserai sur place.

Petite réflexion pensive à peine murmurée, plus pour elle que pour les autres. Il faudrait qu’elle voit une carte, en fait, elle n’avait pas eu le temps d’en emporter une en quittant la maison. Elle redressa la tête ensuite, retrouvant son sourire habituel.

– J’espère pour vous que vous parviendrez également à trouver ce que vous cherchez, pour votre voyage. Navrée si je vous ai donné mal à la tête, à force de questions, ce n’était pas le but.
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Astriel Nirokini
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyLun 19 Avr 2021 - 16:10

Ma courte explication de ce que je savais au sujet de Dun sembla conforter mon interlocutrice dans l'idée qu'il s'agissait là d'un bon endroit pour mettre ses projets à exécution.

– Oui, vous avez raison. J’imagine que ce sera compliqué dans certains coins du pays, si les guerres de clans ne sont pas terminées, mais il faut un début à tout. Je trouve, personnellement, plus intéressant de travailler dans un contexte où il y a des projets à mettre en place plutôt que dans un pays disposant déjà de tout ce qu’il lui faut. Enfin, intéressant dans le sens où l’on peut vraiment servir à quelque chose, à moyen ou long terme.[/b]

Elle n'avait pas tort. Après tout, ne faisais-je pas la même chose en ajoutant toute une zone dédiée à la culture de plantes médicinales dans les jardins du palais ? Un moment de flottement s'ensuivit, auquel je ne fis guère attention tant j'étais concentrée sur mes propres pensées.

– En suivant ce convoi jusqu’au Rohan, puis en partant vers Dun… Je ne sais pas trop si les routes sont sûres, enfin, j’aviserai sur place.

N'écoutant que d'une oreille distraite ces propos exprimés à mi mots, je ne compris pas tout. Mais l'un des gardes répondit qu'effectivement cela devrait être possible car les relations entre les deux pays s'étaient considérablement adoucies récemment.

– J’espère pour vous que vous parviendrez également à trouver ce que vous cherchez, pour votre voyage. Navrée si je vous ai donné mal à la tête, à force de questions, ce n’était pas le but.

Je lui répondis avec un sourire :

"Oh, ne vous en faites pas pour ça. J'ai tellement de choses dans la tête de toute façon que ce ne sont pas quelques sujet de plus qui risquent de me déranger."


Le repas s'acheva dans un calme seulement troublé par quelques conversations légères et lorsque cela fût fini, je disparus un instant dans la charette à la recherche de l'une de mes tenues de rechange. J'en avais récemment commandé de nouvelles que je recevrais certainement en rentrant à Minas Tirith, aussi ne regretterai-je pas celle-ci. Je me saisis donc d'une tenue de travail des plus commodes, dont la jupe était bordée d'une sorte de ceinture dans laquelle je fourrais bien volontiers mes outils ou mes trouvailles lors de mes sorties. Elle disposait également d'un cran sur le côté qui permettait de la tenir retroussée et de ne pas entraver la marche. Il ne me fallut qu'un instant pour retourner auprès de Nadalian et la lui tendre sans plus de préambule :

"Je suis navrée, elle est un peu vieille mais je pense qu'elle sera bien mieux pour vous que celle que vous portez."


Elle n'était pas trouée, ni ostensiblement tâchée, cependant le tissus était quelque peu élimé au niveau des genoux et la couleur avait passé depuis longtemps suite à de très nombreux lavages. Cependant l'ensemble restait de bonne facture et aurait pu servir encore longtemps si je n'avais pas eu besoin de renouveler ma garde robe afin de ne pas dépareiller dans la suite impériale...
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MessageSujet: Re: L'air frais de la campagne (pv Nadalian)   L'air frais de la campagne (pv Nadalian) EmptyVen 23 Avr 2021 - 18:17

Tant mieux, si elle ne l’avait pas rendue malade ou mal à l’aise. Nadalian lui rendit son sourire, avant de se focaliser de nouveau sur son assiette, tâcher de finir cette fois-ci. Les conversations autour d’elles s’étaient poursuivies assez naturellement, passant d’un sujet à l’autre avec une vitesse donnant aussi un peu mal à la tête. C’était le cas un peu partout, même si l’ambiance assez fiévreuse du début avait laissé place à plus de calme, dorénavant. Les rondes et gardes s’étaient organisées comme chaque soir, ils pouvaient voir les silhouettes des hommes passer non loin, surveillant autant les animaux pour les empêcher d’approcher du campement que surveillant d’éventuels rôdeurs. Chaque soir, c’était le même rituel, et comme chaque soir, elle savait déjà qu’on lui demandera de soigner quelques petits bobos après la nuit. Entre ceux piqués par une myriade de bestioles nocturnes affamées et ceux qui réussiront à se faire mal en se levant la nuit, pour aller satisfaire des besoins naturels, et qui réussiront au passage à se tordre la cheville… Elle avait déjà pris l‘habitude.

Une fois le repas terminé, elle les aida à laver rapidement les quelques plats et couverts utilisés, malgré les soudaines protestations de la vieille dame, trouvant ça simplement juste étant donné qu’ils avaient accepté qu’elle partage leur repas. La conversation continuait de lui tourner en tête, de lui fournir toujours un peu plus de grain à moudre à chaque nouvelle pensée. La jeune femme se redressait tout juste lorsque Gunelle surgit, presque soudainement, de nouveau à côté et lui tendit un petit paquet. Elle le prit sans comprendre tout de suite, avant de réaliser qu’il s’agissait d’une robe. Oh, elle avait été vraiment sérieuse, alors, ça ne la dérangeait pas ? Le seul toucher suffisait pour comprendre que la matière était plus solide, et aussi plus chaude sans doute, que ce qu’elle portait pour le moment, inadapté aux grands voyages. Cela dit, peu sûr qu’elle ait jamais eu, de toute façon, des tenues faites pour ça. Ce n’est pas comme si elle avait été destinée à voyager.

– Je suis navrée, elle est un peu vieille mais je pense qu'elle sera bien mieux pour vous que celle que vous portez.

– Merci sincèrement !

Elle la remercia également pour la discussion, autour du repas, puis prit poliment congé. Après avoir souhaité bonne nuit à chacun. Une fois repartie, il ne fallut que deux minutes pour rejoindre la charrette où elle dormait habituellement, partagée avec une autre femme et un tout jeune enfant. Un petit garçon, tout jeune, qui se blottissait contre sa mère tous les soirs avant de s’endormir. Tous les deux étaient prêts aussi à s’endormir pour la nuit. Une fois à l’abri, et bien installée, Nadalian laissa encore un moment son esprit dériver sur toutes les questions qui l’avaient envahi… Des questions qui le tinrent éveillée une bonne heure, avant qu’enfin, elle ne se laisse plus aller et gagnée par le sommeil…
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