Chroniques d'Arda
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Maedhros, maj 232342Grandebannire



 
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 Maedhros, maj

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Maedhros
L'Aîné de Fëanor

Maedhros
Nombre de messages : 48

Feuille de personnage
Race: Elfe Noldor
Possessions: Aucune.
Statut: Joueur(se) actif(ve)
Infos fermées
MessageSujet: Maedhros, maj   Maedhros, maj EmptyDim 1 Jan 2023 - 15:38

Maedhros
ft. Maedhros

Âge : 10.000 ans ans
Race : Elfe
Etat civil : Célibataire
Métier / Titre : Noldor errant

Carnation : Blanc
Taille : 2m05
Corpulence : Elancé
Cheveux : Roux et courts
Yeux : Marrons
Signe(s) distinctif(s) : Cicatrices et une main coupée
Calme
Renfermé
Rancunier
Dépressif
Observateur
Combattif
Diplomate
Maudit
Lassé
Secret
Tendu
Compétent
Histoire : Durant les années des Arbres

Maedhros est le premier enfant de Fëanor et Nerdanel. Son père était encore assez jeune, ayant quitté la demeure de son père au plus tôt après son remariage, et sa mère l’était tout autant. De sa prime enfance, il ne garde pas beaucoup de souvenirs. Des images parfois floues de ses parents penchés au-dessus de lui, la voix lumineuse et calme de sa mère, celle plus forte et vive de son père, un cadre toujours ensoleillé, apaisant, comme un petit coin de paradis. Il s’écoula plusieurs années dans un état de parfaite quiétude, entre ses deux parents, où rien de grave ne venait bouleverser la vie quotidienne. Lorsque Maglor vint au monde à son tour, son aîné était déjà assez grand pour parfaitement s’en souvenir. Penché sur le berceau de ce tout petite bébé, à tendre la main dans l’espoir que le petit puisse lui saisir les doigts, et émerveillé devant ce miracle naturel. Quelques temps plus tard, Celegorm vint au monde, un peu différent du reste de la famille car lui avait les cheveux blonds.

Avec Maglor, encore petit, et Celegorm dans les bras de père, ils allaient souvent se promener dans les plaines et les bois de Valinor. A la maison, leur mère les initiait aux différentes formes d’art, à la sculpture, à la peinture, elle leur apprit à écrire. Après Celegorm, un nouveau petit garçon, Caranthir, vint agrandir leur famille. Maedhros se souvenait qu’on disait de leurs parents qu’ils étaient bénis par la fertilité, car il n’était pas si commun d’avoir plus d’un ou deux enfants dans un seul foyer. Pour sa part, il était plus que ravi à chaque fois et prenait très à cœur son rôle de grand frère. Même si, en tant qu’aîné, il se rendit très vite compte qu’il avait intérêt à garder un œil sur sa fratrie, histoire d’éviter qu’ils ne se cassent une jambe tous les deux jours à force de bêtise. Si Maglor était plutôt calme, plus intéressé par la musique et le chant qu’autre chose, Caranthir et Celegorm ne savaient décidément pas se poser dans un coin sans bouger. Et comme leurs parents étaient souvent très occupés par leurs propres projets et expériences, ce fut lui, très souvent, qui se retrouva à courir derrière ses cadets et les surveiller.

Des années plus tard, un cinquième enfant arriva, Curufin. Maglor était déjà presque adulte, mais pas les deux autres, et l’animation à la maison redoubla de plus belle. Durant cette période, Maedhros ne se souciait pas de grand-chose, en-dehors de garder un œil sur cette tribu active. Il suivait de nombreux cours, avec toujours cette soif d’apprendre, et s’entraînait longuement à l’escrime. Il passait également beaucoup de temps avec son cousin Fingon, en qui il voyait un très grand ami, même son meilleur ami. Malgré la méfiance de leur père envers la maison de Fingolfin. Maitimo était souvent fourré chez eux, pour voir Fingon, et ils refaisaient le monde ensemble, discutant des heures et des heures, s’entraînant à deux en escrime, partant en exploration dans la campagne ou bien restant simplement là, sans rien dire, à observer le ciel. La vie était belle, simple… Ce fut d’ailleurs durant une journée qu’il passait avec son cousin que Maedhros vit débarquer Maglor en courant, lui annoncer que mère était de nouveau enceinte. De jumeaux, cette fois.

C’était la première fois qu’un foyer voyait autant d’enfants naître d’un seul couple. Le jeune homme aurait d’ailleurs bien aimé avoir une petite sœur, histoire de changer, mais puisque le destin en avait décidé ainsi. Amros et Amrad devinrent finalement les petits derniers de la famille, chouchoutés par tout le monde en tant que tels. Maitimo fondait, littéralement, devant leurs adorables petites bouilles, d’autant plus que les petits se révélèrent moins agités que leurs grands frères. Il ne voyait pas ce qu’il pourrait demander de plus à la vie. Six frères à s’occuper et à choyer, des parents auprès d’eux, des amis proches, une vie heureuse dans un endroit sécurisé et reposant. Il n’avait besoin de rien d’autre.

Débuts de la guerre

Sa vie bascula une première fois par l’attaque de Melkor et Ungoliant, qui détruisirent les arbres de Valinor et volèrent les Silmarils. Lorsque leur grand-père fut tué durant cette attaque. Pour la première fois, Maedhros vit son père fou de rage et cette vision eut le don de le remplir d’une certaine angoisse. Leur monde fut plongé dans l’obscurité la plus totale. Quant à leur père, rongé par la colère et le besoin de se venger, leur fit alors prêter Serment. Chaque mot, même des siècles, même des âges plus tard, resta à tout jamais gravé dans le cœur du jeune homme. Des mots gravés au fer rouge dans son esprit, qu’absolument jamais il ne réussir à entièrement oublier.

« Qu'il soit ennemi ou ami, qu'il soit répugnant ou pur,
Progéniture de Morgoth ou lumineux Vala,
Elda ou Maia ou un venant Après,
Homme encore non né en Terre du Milieu,
Aucune loi, ni amour, ni ligue d'épées,
Terreur ni danger, ni le Destin lui-même,
Ne défendra de Fëanor, et des parents de Fëanor,
Quiconque cache ou amasse, ou prend dans sa main,
Garde après l'avoir trouvé ou rejette au loin
Un Silmaril. Ceci nous le jurons tous...
Nous lui apporterons la mort avant la fin des Jours,
Le malheur jusqu'à la fin du Monde ! Entends nos paroles,
Eru Père suprême ! Aux éternelles
Ténèbres condamne-nous, si notre action échoue...
Sur la montagne sacrée soyez témoins,
et souvenez-vous de notre voeu, Manwë et Varda ! »


Le massacre d’Alqualondë fut la première atrocité à laquelle il participa, et il ne le savait pas encore, mais ce ne sera pas la dernière. Ils firent couler le sang des leurs, pour les voler, puis fit faire voile. Ignorant les avertissements des Valar, ignorant la malédiction de Mandos. Entraîné dans leur poursuite et leur vengeance, derrière Fëanor. Maitimo suivit son père par loyauté, refusant même d’envisager l’idée de l’abandonner, abandonner ses frères et revenir en arrière. Cette loyauté subit un premier coup lorsque son père abandonna Fingolfin et les siens, puis qu’il fit brûler les bateaux. A ce moment-là,il comprit avoir atteint le point de non-retour. Que tout était parti e fumée avec les bateaux. Dégoûté, il refusa de participer à cet acte, se contentant de rester sur le côté en observant ses frères et les leurs. Ils étaient déjà impardonnables, pour le massacre des Teleri.

Très peu de temps après, une bataille contre les forces de Morgoth éclata. Mais s’ils les mirent en déroute, Fëanor voulut les poursuivre jusqu’à Angband, aveuglé par la colère. Et il y fut tué par le seigneur des Balrogs. Dans l’urgence, en tant que fils aîné, Maedhros dut très vite reprendre la situation en main et le commandement de leurs forces. Il croyait vivre un véritable cauchemar et dû se ressaisir de toute urgence, pour ne pas laisser la situation déraper encore plus violemment. Ses premiers pas en tant que commandant se firent dans le sang, les larmes, et un profond sentiment de culpabilité qu’il s’obligea à enterrer au plus profond de lui-même, pour ne pas se laisser déborder. Ils s’établirent presque en urgence, puis Maedhros se chargea de calmer les ardeurs de ses petits frères et les empêcher de foncer tête baissée, sans le moindre plan. C’est à cette époque, d’ailleurs, que s’élevèrent pour la première fois le Soleil et la Lune, derniers fruits des arbres de Valinor.

Prisonnier de Morgoth

Peu de temps après la mort de Fëanor, Morgoth leur fait parvenir un émissaire, pour une proposition de rencontre, de paix et offrant un Silmaril comme tribut. En recevant cette demande, Maedhros a dû mal à croire un seul mot de ce qui y est écrit, encore moins la bonne foi de Morgoth. Pensant à un piège, mais ne pouvant refuser complètement une tentative de régler les choses plus en douceur, il fait préparer une délégation assez importante. Cependant, leur ennemi lui aussi arriva avec des forces conséquentes, bien supérieures aux leurs. Un combat éclata, d’une très grande violence, et leur délégation fut décimée. Maedhros capturé, puis traîné ensuite devant Morgoth. A ce moment-là, deux sentiments s’affrontaient, eux aussi, avec virulence dans son esprit. La peur, bien sûr, mais aussi la volonté héritée de son père, la fierté qui ne lui fit pas baisser la tête. Il fut emprisonné à Angband, leur ennemi pensant qu’il pourrait se servir de lui pour faire chanter ses frères. Maitimo ne pouvait plus que prier pour qu’aucun de ses petits frères ne croit en la parole ennemie et ne cède, peu importe ce qui puisse lui arriver désormais.

Il comprit très vite, et avec beaucoup de fierté, que ses frères n’avaient effectivement pas cédé et continuaient à combattre. Il comptait sur Maglor pour veiller sur eux et les leurs, désormais. Il passa les pires années de toute son existence, à Angband, subissant toutes les tortures que Morgoth, et son lieutenant Sauron, étaient capables d’inventer. Il termina finalement accroché par le poignet droit sur le Thangorodrim, à souffrir le martyr. Abandonné à lui-même, il pria pour mourir, enfin, être délivré de tout ça, de la guerre, du serment, de tout. A la fois brisé par les tortures subies et de plus en plus rempli de haine contre Morgoth, il craignait de perdre définitivement la raison. Il s’écoula des années avant qu’un jour, il ne voit soudainement arriver Fingon. Sur le moment, il crut être bel et bien devenu fou, qu’il hallucinait, car il était impossible que son meilleur ami soit bel et bien là. Mais ce n’était pas un rêve. Fingon ne pouvait pas le délivrer, aussi Maedhros le supplia-t-il de l’achever. Il pouvait très bien le faire, ce n’était qu’une flèche à tirer !

Fingon finit par céder et se préparer à le tuer. Maedhros le remercia dans un murmure et un sourire, le premier depuis bien des années. Mais avant qu’il ne puisse tirer, Thorondor, le seigneur des Aigles arriva, envoyé par Manwë. Il transporta Fingon à la bonne hauteur, mais il ne pouvait toujours pas briser l’anneau d’acier. Aussi décida-t-il de lui trancher la main. A moitié évanoui, le Fëanorien se souvint à peine du voyage qui s’ensuivit et encore moins de son arrivée dans la maison de Fingolfin. Il reprit conscience bien plus tard, découvrant la réalité à ce moment-là. Reconnaissant, il demanda le pardon pour les fautes des siens et renonça du même coup à tous ses droits sur le trône des Noldor, en faveur de son oncle Fingolfin, en preuve de bonne foi et aussi dans l’espoir d’apaiser la haine existante entre leurs maisons. Même si ses frères lui en voulurent pour ça, il tint bon, puis emmena les siens vers la colline d'Himring, au nord-est du Beleriand, d’où ils pourront surveiller plus facilement les agissements de Mortgoth et ses armées.

Batailles du Beleriand

La première des priorités de Maedhros fut de renforcer leurs défenses et de se préparer aux futures manœuvres de leurs ennemis. Lui-même débuta un nouvel entraînement pour maîtriser l’épée de la main gauche et revenir au même niveau, d’avant son emprisonnement, voire plus élevé. Son emprisonnement l’avait changé, une nouvelle colère brûlait en lui et il n’était plus question d’hésiter. Maintenir ses troupes prêtes, tout comme le fit son oncle Fingolfin, leur permit de repousser sans peine le nouvel assaut de Morgoth, dans la troisième bataille du Beleriand. Ils purent en profiter pour assiéger Angband, un siège qui dura près de quatre siècles. L’ennemi était particulièrement tenace et ne restait pas inactif, à l’abri de ses murs. La seule obsession de Maedhros était de préparer ses hommes, se préparer lui-même, et de s’assurer qu’il ne puisse plus rien arriver de mal à aucun des membres de sa famille. Ils n’étaient pas spécialement faciles à gérer, surtout depuis que tous étaient plongés dans cette ambiance de guerre permanente.

Le seul qui ne l’inquiétait pas tant était Maglor. D’un naturel calme et réfléchi, il ne s’énervait pas, en pleine bataille, et savait conserver son sang-froid. Maedhros était sans doute beaucoup plus proche de lui qui ne l’était avec aucun de ses autres petits frères, peut-être parce qu’ils avaient une faible différence d’âge, ou peut-être car leurs caractères respectifs ne s’entrechoquaient pas l’un contre l’autre. Peut-être parce que la guerre pouvait aussi rapprocher plus qu’on ne le songeait. Cependant, même s’il était encore relativement stable, Maedhros ressentait le poids du Serment s’alourdir au fil des années. Comme un cancer se développant peu à peu au fond de son esprit. Fréquemment, en pleine nuit ou durant certains temps de repos, il était réveillé par cette sensation oppressante, la commande se mettre en route sur le champ, quoi qu’il lui en coûte. Même la présence de Maglor et leur famille peinait à l’apaiser. Il finit par se renfermer sur lui-même, en lutte contre son propre esprit, pour conserver la tête froide et penser avant tout à mener les leurs vers la bonne direction.

La quatrième bataille du Beleriand fut une des plus violentes… Morgoth et son lieutenant lancèrent contre eux une armée de dragons, de Balrogs et bien sûr d’orques, une véritable cohorte infernale qui parvint à briser le siège. Des royaumes entiers furent dévastés ou dispersés. Mais leur forteresse tint bon. Porté par la haine toujours éprouvée contre leur ennemi, Maedhros ne put se résoudre à abandonner et se battit avec les siens jusqu’au bout de ses forces, au prix de nombreuses vies. Il put fermer la Passe d’Aglon, à nouveau, puis réunir une partie des survivants de Dorthonion et du Beleriand oriental. Peu d’hommes, oui, mais c’était tout ce qu’ils pouvaient pour le moment. Ses frères s’étaient dispersés, seul Maglor était demeuré à ses côtés. Ensemble, ils commencèrent par panser les plaies, les survivants étaient encore sous le choc de la bataille et personne ne pouvait envisager un nouvel assaut dans l’immédiat.

Ce fut aussi une période de profonds doutes, pour Maedhros. Toutes leurs tentatives avaient échoué, même si certaines batailles avaient été en leur faveur. Réussiront-ils un jour à récupérer les Silmarils ? Comment s’y prendre ? Comment ne pas trahir leur Serment ? Comment envisager même de continuer à vivre s’ils échouaient ? Comment, surtout, comment, pour l’amour d’Eru, pouvaient-ils vaincre Morgoth ? Plus encore, il ne comprenait pas que les autres Valar se soucient si peu des innombrables destructions que causaient l’un des leurs. Ils l’avaient laissé faire, littéralement, et avaient refusé de le poursuivre, de mettre eux-mêmes un terme à ses agissements, préférant rester là, à attendre dans un coin… Qui serait parti à la poursuite de Morgoth, si Fëanor avait choisi de rester à Valinor et obéir aux ordres ?! Mais la rancœur et l’incompréhension n’allaient pas aider à trouver une solution. Voilà longtemps que Maitimo avait perdu toute foi en les Valar, dès lors qu’ils avaient refusé d’agir pour arrêter Melkor, et pour de bon, cette fois-ci.

Ils libérèrent le Dorthonion, renforçant l’espoir de ses survivants parmi les rangs, ainsi que les territoires septentrion. A chaque nouveau combat, Maedhros se sentait envahir d’une rage toujours plus forte, il désirait plus que tout vaincre enfin leur grand ennemi, et ne réalisait certainement pas qu’il glissait sur une pente de plus en plus dangereuse. Mais lorsque vint la grande bataille, contre Angband, une partie de leurs forces les trahit soudainement. Des Hommes d’Uflang se retournèrent contre eux, profitant de leurs effets de surprise pour causer des ravages. Pris de court, Maedhros fut lui aussi blessé dans la bataille. Les forces de Morgoth redoublèrent d’ardeur, et très vite, tenir le champ de bataille ne fut plus possible. Il fut contraint d’ordonner la retraite, de fuir vers le mont Dolmed. Cette nouvelle bataille était perdue… Un coup dur, qui jeta un profond trouble en lui. Ils passèrent finalement à l’Est du Beleriand, dans les bois d’Ossiriand, en compagnie des Elfes Nandor.

L’espoir retrouvé avait été brisé tout aussi vite qu’il était apparu. Durant plusieurs années, ils ne menèrent plus aucune action. Maedhros passait une bonne partie de son plan à réfléchir à leurs possibilités, sans trouver ce qui pourrait les aider. La guerre frontale avait échoué, la guerre avec d’autres alliés avait échoué, et ils ne pourront plus réunir autant de forces. Beaucoup d’alliés potentiels se méfiaient d’eux comme de la peste, sentant très bien qu’une malédiction planait au-dessus de leurs têtes. Même s’ils ne pouvaient vaincre Morgoth, au moins devaient-ils récupérer les Silmarils. C’était pour cela qu’ils en étaient arrivés jusqu’ici, pour cela qu’ils devaient continuer à se battre.

De la paix après le sang

Les batailles, plus ou moins conséquentes, plus ou moins rageantes, poursuivaient leur enchaînement. L’une d’elle, particulièrement terrible, sonna le glas pour ses frères… C’est à la fin de la bataille qu’une nouvelle surprise apparut. Maglor était tombé sur deux enfants, les fils d’Elwing, Elrond et Elros, abandonnés ici et terrifiés. Ils décidèrent de les emmener avec eux, sans savoir où avait disparu le reste de leur famille. A leur retour, Maglor montra assez vite une certaine affection pour les jumeaux et commença à s’occuper d’eux non pas comme s’ils étaient leurs prisonniers mais comme s’ils étaient ses propres enfants. Maedhros commença par assister à ça de loin, peinant à croire que les enfants allaient se laisser faire, pas après le traumatisme vécu, la perte de leurs parents et tout ce qu’ils avaient pu observer. Alors comment espérer qu’ils puissent être bien ici, encore moins ne pas vouloir fuir ? Il les observa beaucoup, les premiers jours, rongé par les remords, et ne comprenant pas l’attitude de son frère. Il pensait qu’il vaudrait mieux envoyer ces enfants ailleurs, peu importe où tant que c’était avec des personnes fiables…

Il se mit à écrire de nombreuses lettres, au sujet des jumeaux, toutes adressées à son cousin, mais qu’il n’envoya finalement jamais. Un simple exutoire, finalement, si on puis dire. Peu à peu, il finit par s’attendrir, se prenant à son tour d’affection pour les jumeaux. L’influence de Maglor y était pour beaucoup. Il était très étonné, presque choqué, par leur capacité à rendre son affection à Maglor, malgré tout ce qui s’était produit, et voyait en ces enfants une sagesse infinie. Il ne pouvait se montrer aussi expressif que Maglor, en revanche, la présence des deux garçons l’apaisa, durant un temps. Comme s’ils avaient le pouvoir de réduire en partie le poids du Serment au silence. En s’occupant d’eux, il avait l’impression de retrouver la vie menée autrefois, sur Valinor, lorsqu’il n’y avait ni guerre ni serment. Pourtant, il n’oubliait pas ce dernier… Il savait que les jumeaux ne pourront rester longtemps avec eux car ils risquaient d’être frappés de la même malédiction. Ils les gardèrent avec eux et les élevèrent tout un temps, avant d’enfin trouver celui qui sera le plus apte à les accueillir.

Le début de l’exil

Une fois les enfants laissés à Imladris, où ils seront enfin en parfaite sécurité, Maedhros repartir les routes, toujours avec son frère comme seule compagnie. Mais sans la présence affective et apaisante des deux enfants, il fut très vite rattrapé par ses vieux démons. Rattrapé par un flot de sentiments négatifs, par la haine et l’envie de vengeance, par le serment… Et dans le même temps, il fut submergé par la culpabilité et la honte, par les horreurs commises et qu’il ne pouvait pas plus oublier que leur promesse. Maglor, de son côté, en avait plus qu’assez et voulait tout oublier, ils avaient déjà fait couler bien trop de sang. Quant à Maedhros, à la fois incapable d’abandonner et refusant pour autant de poursuivre toujours plus loin, il sombra tout un temps dans un état de profonde instabilité mentale. Une période encore très trouble, dans sa mémoire, même des années après… Il ne supportait tout simplement plus de vivre, pas après ce qu’il avait commis. Il aurait été prêt à se précipiter vers la mort, sur le premier ennemi venu sans chercher à se défendre, si son frère ne l’avait pas retenu.

Ce furent des années très sombres. Maglor avait pris le relais, s’occupant de lui comme d’un enfant. Ils s’étaient réfugiés dans les profondeurs d’une petite forêt, aux portes du royaume des Elfes Sylvains, et s’y firent oublier. Écrasé par la culpabilité et sa lutte interne pour ne plus céder au serment, les Silmarils étaient perdus de toute façon, Maedhros se laissa complètement partir à la dérive. Il perdit longuement contact avec la réalité qui l’entourait, comme la réalité de ce monde, priant juste pour qu’on le laisse mourir. Maglor fut, durant cette période, d’une patience admirable… Il prit tout en main, gérant leur vie dans ces lieux reculés, l’aidait à garder au moins un pied dans la réalité et s’acharnant à vouloir l’y ramener complètement. Combien de temps tout cela dura, Maedhros était simplement incapable de le préciser. Il n’avait que des souvenirs flous, des rêves sombres… Il ne revoyait qu’une pièce simple, avec son frère aller et venir. Durant les brefs moments de lucidité, il regrettait de n’avoir demandé à rester à Imladris. Rester près des jumeaux, seuls à avoir pu l’apaiser sincèrement.

Ces années noires le rapprochèrent plus encore de son petit frère. Il lui fallut énormément de temps avant de commencer à sortir la tête hors de l’eau et reprendre ses esprits. Il commença par écrire de nouveau des lettres, là encore jamais envoyées, pour mettre à plat ses sentiments, les nommer pour tenter ensuite de mieux les contrôler. Une première étape qui lui fut du bien, même s’il se refusait toujours à sortir bien loin. Retiré du monde, il ne pouvait plus commettre le moindre mal, c’était tout ce qui comptait. Maglor l’emmena ensuite avec lui chasser, d’abord proche de chez eux, puis un peu plus loin, en douceur. Ils revirent certains de leurs frères, peu de temps, car plus aucun d’entre eux n’était encore en bon état physique ou mental. Leur aîné ne voulait, de toute manière, plus les guider ni être responsable de qui que ce soit, car ça ne menait qu’aux échecs, à la mort et aux massacres. S’il devait à nouveau s’occuper des autres, quel nouveau malheur cela amènera-t-il ?

C’était pour ce même raison qu’il ne chercha pas à reprendre contact avec Elrond et Elros, convaincu qu’il était de leur amener que des malheurs en les approchant encore. Ça suffit, finalement, cela suffit… Puisque son petit frère ne comptait pas le laisser mourir aussi facilement, Maedhros finit par se résigner et tenter de reprendre sa vie en main. Son objectif principal était d’oublier le passé, comme s’il avait encore la possibilité de repartir à zéro. Et surtout, essayer de ne plus se mêler aux problèmes du monde. Plus facile à dire qu’à faire, cependant… S’il y a bien un sentiment, par-dessus tous, qui ne disparaissait pas, c’était la haine ressentie contre Morgoth et Sauron. Jamais il ne pourra oublier, jamais il ne pourra cesser ce combat. Même s’il ignorait, pourtant, comment abattre enfin leur vieil ennemi. Tout avait échoué, jusqu’ici. Désormais isolés de tous leurs alliés, beaucoup devaient d’ailleurs les croire morts, ils étaient encore plus affaiblis que jamais.


Physique : Deux caractéristiques physiques sont immédiatement reconnaissables chez Maedhros, sa taille et la couleur de ses cheveux. Il possède une chevelure brun-roux, un fait rare parmi les Noldor, et qu’il portait autrefois à la manière des siens. Longs, tressés discrètement la plupart du temps, et qu’il aimait laisser assez libre. Après son emprisonnement puis son retour, il les fit couper beaucoup plus court, à la manière de la plupart des hommes humains, et les laissa ainsi depuis lors. Une coupe de cheveux rare, là encore, parmi le siens, amis bien plus pratique pour lui depuis la perte de sa main. Sa seconde caractéristique est sa taille. On peut le dire, il est grand, même pour les standards habituels des Elfes. Il dépasse d’une bonne tête tous ses frères et dépassait même son père en taille.

Un autre point qui le caractérise, même s’il ne montre que peu celui-ci, est le nombre plutôt impressionnant de cicatrices récoltées lors de son emprisonnement. Il ne peut bien sûr pas cacher celles qu’il porte sur le visage mais a pris l’habitude de couvrir les autres, sur le cou, les bras, partout. D’une part car il n’a pas envie que quiconque lui pose la moindre question sur le sujet, d’autre part car il en voit en elles des faiblesses potentielles que ses ennemis pourraient vouloir viser. Elles sont de toute manière des faiblesses mentales, car en les regardant, il ne peut que repenser à Angband. C’est également suite à cette période qu’il a perdu sa main droite, cette dernière ayant dû être coupée par son cousin, pour lui offrir la liberté. Il protège le moignon de bandages et le recouvre, lui aussi, par ses vêtements.

En conséquence aux anciennes traces de combat ou de torture, Maedhros ne porte quasiment plus d’habits légers ou à manches courtes, et est encore moins à l’aise à porter des habits de fête. Il préfère de loin les tenues souples, qui ne gênent pas ses mouvements et plus encore qui ne le ralentiront pas pendant un combat. Tuniques courtes, pantalons, bottes, habits pratiques pour le voyage, surtout. Lorsqu’il se déplace, il porte souvent une lourde capuche pour dissimuler son visage.

Caractère : Maedhros est assez loin, même encore aujourd’hui, d’un psyché calme et avisé comme l’ont la plupart des Elfes. Il a toujours été moins impétueux qu’une bonne partie de ses frères et ce fut d’ailleurs lui qui dû les contenir, ainsi que leurs colères, une bonne partie de son existence. Très tôt, il s’est ainsi exercé à l’art de la diplomatie, car étant le frère aîné de six gamins et étant, de facto, sensé donné l’exemple, il eut largement de quoi s’occuper durant sa jeunesse. Tout jeune, il s’entraîna à calmer les uns et les autres, à écouter, aussi, les petits tracas et soucis de ses cadets. Une vie encore bien calme… Il apprit la sensibilité artistique de sa mère, et de son père, la détermination à posséder dans une vie. Durant cette première période de sa vie, il se construisit comme un tout jeune homme encore serein, attentif aux besoins de sa famille, prêt à tout pour elle, et réfléchi. Il ne prenait aucune décision sur un coup de tête, même s’il lui arrivait de devoir réagir très vite et dans l’instinct lors des situations d’urgence. Lorsqu’un de ses frères se mettait à mort en danger en faisant une bêtise, par exemple.

Les premiers changements d’importance dans son caractère se firent après les vols des joyaux de son père et du départ vers la Terre du Milieu. Il connut pour la première fois la colère, la tristesse, mais aussi, plus important encore, la peur et le dégoût. La peur en voyant, lors de l’incendie des bateaux, la folie brillant dans le regard de son regard. La peur qu’il ne soit perdu, cette fois, et la peur qu’il ne s’enfonce trop loin dans une voie où il sera sacrifié. Puis le dégoût, lorsqu’il comprit qu’ils allaient abandonner derrière eux Fingolfin et tous les siens, qu’il abandonnait Fingon. Tout cela après avoir massacré les leurs… Ces événements le secouèrent profondément, mais il n’était pour autant pas question pour lui de laisser tomber sa famille. Les premières graines d’un dégoût de soi-même furent plantées à ce moment, et comme l’avait prédit Mandos, le pire restait à venir.

Son emprisonnement à Angband fut le second choc qui changea, là encore, profondément son caractère et son état mental. Il en fut brisé suffisamment pour supplier Fingon de le tuer, mais une fois sorti de là, son esprit sembla briller d’un nouveau feu. La colère, la rancœur, la haine et le besoin de vengeance brûlaient son esprit plus fort encore que ça ne l’eut été chez son père. Ajouté à ça, le poids du Serment de Fëanor, de plus en plus lourd, de plus en plus oppressant. Il tenta vainement d’oublier les Silmarils et ne put accepter de se soustraire à sa promesse, même si une part de lui le désirait plus que tout. Il était devenu beaucoup plus froid et plus cruel, acceptant sans ciller les combats à venir, n’hésitant plus à attaquer si les tentatives de diplomatie échouaient. Il commençait à se perdre lui-même.

Moins expressif que Maglor, il s’assagit durant la période où il s’occupa également des jumeaux. Le feu couvant dans son esprit s’atténua même un peu, pour laisser place à des sentiments plus simples, moins lourds. Durant des années, la paix le prit en partie et il s’apaisa. Des années heureuses, simples, où ils ne firent rien d’autre que s’occuper des deux garçons, leur enseigner ce qu’ils pouvaient, les entraîner. Avec toujours, malgré tout, le poids immense de la culpabilité.

Mais le Serment était toujours à, Maedhros ne pouvait l’oublier. Il ne pouvait plus, cependant, mettre en danger les deux enfants ou leur faire subir sa propre malédiction. Il convainquit donc son frère qu’ils devaient confier la garde des jumeaux à un autre, maintenant qu’ils étaient plus grands, et leur trouver un endroit pour vivre où ils seront en sécurité. Sitôt de retour sur les routes, tous ses vieux démons le rattrapèrent. Le poids du serment et la culpabilité, le dégoût de soi-même, la haine le rongeant comme un veuf très vif, et le refus de tout abandonner, le rendirent plutôt instable. Jusqu’à atteindre un point où il se convainquit lui-même qu’il ne devrait plus jamais essayer de s’occuper de qui que ce soit, pour ne pas transmettre le poids de la malédiction et de ses erreurs.

Désormais, et de nos jours, si Maedhros semble être, en apparence, quelqu’un de posé et de diplomate, si besoin, il est en réalité assez torturé mentalement et instable. Il tente de cacher ce qui le ronge, ne parle pas du passé et s’efforce tous les jours de tout oublier. La solitude l’aide, parfois, il a besoin de voyager sans personne d’autre, et sans se soucier de rien. Pour autant, il ne peut se résoudre à oublier ses vieux ennemis et encore moins l’envie toujours dévorante de les combattre, peu importe le prix à payer.

Aptitudes :
Combat : Son épée est son arme de prédilection, et de toute manière, il ne peut plus utiliser d’arc. Sur un champ de bataille, il sait faire la différence, grâce à ses compétences dans ce domaine, sa réputation se tient en bonne partie grâce à ça. Lors d’un combat, il peut puiser dans une réserve de fureur et d’ardeur qui semble ne jamais vouloir se tarir. Il est rapide et dispose d’une solide réserve d’énergie.

Diplomatie : Devoir composer avec pas moins de six petits frères et un père parfois très agité force à apprendre la diplomatie. Lorsqu’il le faut, il sait choisir ses mots et apaiser les situations. Il peut contenir ses frères, et entraîner les siens, les guider comme un roi le ferait. Cette capacité lui vient en grande partie de son éducation puis de ses premières expériences en Terre du Milieu.

Parentalité : Ce n’est certainement pas là où il excelle le plus mais il a au moins un peu d’entraînement. Une fois plongé dans un contexte familial, avec ses frères principalement ou lorsqu’il veillait sur les jumeaux, il peut être capable d’attention et de douceur.
Prénom ou Pseudo : Lora
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Araekin Nirokini
Le Mage Gris

Araekin Nirokini
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MessageSujet: Re: Maedhros, maj   Maedhros, maj EmptyMer 4 Jan 2023 - 20:42

C'est parfait, je te valide illustre inconnue !

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Maedhros, maj
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