Chroniques d'Arda
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Minyanel [Astriel V2] (en cours)  232342Grandebannire



 
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 Minyanel [Astriel V2] (en cours)

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Astriel Nirokini
La Danse-Lame
Astriel Nirokini
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MessageSujet: Minyanel [Astriel V2] (en cours)    Minyanel [Astriel V2] (en cours)  EmptyLun 2 Jan 2023 - 8:03

Nirokini Minyanel
ft. personnage de série / artiste

Âge : 10 534 ans
Race : Elfe Vanya
Etat civil : Célibataire
Métier / Titre : Princesse, Capitaine

Carnation : Claire, presque dorée
Taille : 1m82
Corpulence : Fine et élancée
Cheveux : d'un blond presque blanc, très longs
Yeux : violets
Signe(s) distinctif(s) : collier don't elle ne se sépare jamais
Déterminée
Gracieuse
Sociable
Passionnée
Artiste
Vaniteuse
Habile
Fidèle
Misericordieuse
Cultivée
Arbitraire
Dramatique
Histoire :
Il convient de commencer une histoire par son début. Par conséquent, nous parlerons ici en premier lieu de ces jours bénis où la lumière des Arbres baignait encore le monde, lorsque la vie n'était qu'une seule grande fête pour le peuple des elfes. Peu se souviennent encore de cette époque depuis longtemps révolue... Mais Minyanel, quant à elle, en garde un souvenir vivace. Lorsque l'on vit aussi longtemps qu'elle, il est bien naturel que l'on devienne peu à peu blasé des petites choses. Il n'est pas rare, après des millénaires, que les souvenirs les plus anciens s'estompent lentement pour ne rester, au final, qu'une mélodie qu'on fredonne distraitement sans plus se souvenir des paroles. Pourtant, si vous le lui demandez, la princesse Minyanel se fera une joie de vous conter avec emphase les merveilles de l'ancien temps, depuis la clarté permanente qui semblait faire rayonner le monde tout entier, jusqu'au parfum saisissant de la mousse près de la rivière où elle jouait avec son frère, enfant. C'était pour elle sans nul doute les plus beaux moments de toute sa vie et elle ne peut s'empêcher d'y repenser sans éprouver un pincement au cœur... Et des regrets peut être également.

Cette histoire, comme bien d'autre, débuta par une rencontre. Ingwë, le monarque des Vanyar à cette époque, comme il l'est toujours aujourd'hui, fit la connaissance de la maïa Ilmarë, qui prétendait elle-même à une autorité certaine sur ses semblables. On chante encore de nos jours l'intensité et la beauté de leur amour, qui s'embrasa dès le premier regard échangé pour devenir une flamme aveuglante. Celle-ci était destinée à durer longtemps, car les millénaires passèrent sans que jamais elle ne vacille, plus pérenne peut être que le monde lui-même.
De cet amour naquirent des jumeaux, premiers nés des elfes en Valinor. Ils virent le jour comme il se doit entre les arbres, fêtés par davantage d'âmes que l'on ne saurait le dire. C'était un évènement d'importance pour tous car il marquait d'une pierre blanche le début de la joyeuse cohabitation des elfes et des Maïar, à l'époque où les Valar eux-mêmes observaient tout ce beau monde d'un oeil bienveillant. En l'honneur de cette caractéristique, leur père les nomma respectivement Minyanon et Minyanel, le premier fils et la première fille. Leur mère, quant à elle, fut dotée d'une vision concernant chacun de ses enfants. C'est ainsi que notre héroïne reçut pour sa part l'amilessë d'Elenarian, qui signifie "Dame des Etoiles". Elle ne s'en servit que peu, réservant ce nom à ses proches et aux quelques individus qu'elle jugeait les plus digne de confiance.

Les premiers temps, les enfants furent virtuellement inséparables. Ils ne se quittaient pour ainsi dire jamais, faisant écho l'un à l'autre telles les deux faces d'une même pièce. Partout où ils allaient, ils y allaient ensemble et tout ce qu'ils faisaient, ils le faisaient de concert. Leur lien était si fort qu'ils se donnèrent mutuellement le Kilmessë d'Onónu, qui signifie jumeau en Quenya. C'était un fait rare que ce type d'appellation soit porté par plus d'un elfe mais pourtant cela ne surprit personne : on les considérait à l'époque d'avantage comme un tout que comme deux individus clairement distincts. Les débuts de leurs années d'études auprès de divers mentors ne dérogèrent pas à cette règle et il fallut bien des décennies encore avant que leurs personnalités ne cessent de constituer une seule entité. L'arrivée d'autres membres dans la famille, notamment celle de leur jeune frère Ingwion, ne parvint pas à modifier la synergie exclusive qui unissait les jumeaux.

Minyanel n'appréciait pas vraiment les études. Elle donnait néanmoins le meilleur d'elle-même, davantage par mimétisme de son frère que par réelle envie. Pourtant, avec le temps, elle cessa peu à peu de fournir des efforts pour les sujets qui ne l'intéressaient pas, ou dans lesquels elle ne parvenait pas à exceller. Son caractère orgueilleux ne lui permettait pas facilement la défaite et la jeune princesse préféra bientôt éviter de se frotter à tout ce dans quoi elle ne pouvait s'illustrer même avec un travail acharné. Tandis que son frère se plongeait dans ses apprentissages mystiques, Minyanel quant à elle concevait une certaine rancœur envers tous ces professeurs qui lui ravissaient l'attention dont elle ne savait se passer. Par dépit, elle se plongea davantage dans les pratiques qui la mettaient en valeur. Elle se savait douée pour les arts et appréciait d'en essayer le plus possible. Ses lubies, qui changeaient fréquemment, lui permirent d'acquérir bon nombre de talents dont peu lui seraient à nouveau utiles un jour. Elle développa cependant une passion inextinguible pour la musique dans son ensemble, et le chant en particulier. Elle pratiqua cet art sans relâche auprès des meilleurs maîtres qu'elle put trouver, y compris les Valar qui comme chacun sait, participèrent à la création du monde par le biais de la musique.

Lorsqu'ils ne travaillaient pas, les jumeaux restaient plus soudés que jamais et parcouraient leur terre natale tantôt de façon méthodique tantôt en allant tout simplement là où leurs pas les amenaient. La présence épisodique puis de plus en plus fréquente d'un Grand Cerf blanc avait tendance à irriter Minyanel, qui aurait préféré profiter seule de ces moments de liberté avec son frère. Elle fut pourtant bien obligée d'accepter sa présence car il devint bientôt leur moyen de locomotion principal. De mauvaise grâce et après bien des péripéties, elle finit par ne plus lui en vouloir de s'immiscer dans tous leurs jeux et leurs aventures. Enfin, plus de façon trop voyante.

Les jours se coulaient encore les uns dans les autres, à la fois similaires et tous différents, sans que rien ne semble devoir rompre un jour cette paix. Cela ne dura pas, pourtant. Un tout autre temps succéda aux jours bénis, un temps où la lumière cédait peu à peu du terrain à l'obscurité.  Minyanel, quant à elle, se croyait parfaitement à l'abri de tout mal, entourée de sa famille comme d'un cocon imperméable à tout ce qui n'était ni joie ni amour. Cependant... Cela ne suffit pas à la préserver du mal. Elle se trouvait à portée de vue lorsque les arbres furent détruits. Jamais vision ne hanta davantage ses cauchemars par la suite, car ce qu'elle vit ce jour-là la marqua profondément. Tant de beauté et de perfection, détruite en un instant par une créature si hideuse qu'elle avait eu peine à la regarder ! De cette vue, elle conçut un profond dégoût pour la laideur et une sorte d'obsession pour tout ce qui est beau. Vision quelque peu simpliste, il est vrai, mais qui peut dire comment l'on réagirait face à une telle abomination ?
Les manigances politiques qui suivirent, ainsi que les violences inouïes dont on vint bientôt à parler ne firent qu'empirer la détresse et la peur de Minyanel, qui craignait plus que tout que sa famille ne disparaisse elle aussi en un battement de cœur, à l'image des arbres engloutis par les ténèbres. Elle avait peur. Pour sa vie, pour la leur, pour la destruction de tout ce qu'elle avait jamais connu. Peur de ce qu'il pouvait se passer ensuite.

Cette peur se renforça lorsqu'il devint évident que son jumeau envisageait de quitter leur terre, déterminé à obtenir justice et à restaurer la grandeur d'Aman. Minyanel tenta désespérément de le convaincre de rester, sans grand succès. Elle invoqua pourtant bien des arguments, depuis la sécurité et le calme de Valinor jusqu'à la volonté des Valar. Rien n'y fit. Elle garda pourtant le silence quant aux desseins de son frère, qui souhaitait les dissimuler à leur père. Quoi que cela lui en coûtât, elle ne pouvait lui faire défaut : bien que son cœur soit déchiré par tout cela, elle resta forte et droite jusqu'à ce que le bateau emportant tous ses espoirs de stabilité disparaisse à l'horizon.

La magnificence des premiers levers et couchers de soleil et de lune lui sembla entachée par la peine qui déchirait la poitrine de la jeune princesse. Elle n'eut de cesse, dès lors, de se rendre toutes les nuits près du ruisseau où elle jouait avec son frère étant petite, et de chanter sous les étoiles en priant pour qu'il revienne sain et sauf auprès des siens. Les siècles qui suivirent se mélangent quelque peu dans la mémoire de Minyanel. Non pas qu'il ne s'y passa rien de notable, mais la princesse évoluait dans une sorte de brouillard permanent. La perte des arbres puis de son frère semblait avoir anéanti une bonne partie de sa joie de vivre et elle ne trouvait plus goût à rien. Les mets les plus succulents n'avaient aucune saveur, les tenues les plus fines n'accrochaient plus guère son œil, même le parfum des fleurs au printemps ne parvenait plus à lui arracher un sourire. Les rares nouvelles reçues de son frère n'étaient guère pour lui plaire et la mélancolie de plus en plus évidente de Minyanel ne passa pas inaperçue.

Son père encouragea la princesse à partir souvent arpenter le pays, espérant que peut être cela lui permettrait de se ressourcer. Il l'envoyait tantôt admirer des arbres en fleur, tantôt assister à un évènement quelconque. Elle partageait ainsi son temps entre la musique et les voyages plus ou moins longs. Un jour, on lui proposa de participer à une sorte de concours d'adresse à cheval. A cette occasion, Minyanel se prit d'un intérêt soudain pour l'équitation, qui n'échappa pas à sa famille : c'était là le premier signe d'animation qu'ils décelaient sur son visage depuis si longtemps... Sa mère décida donc de lui offrir une jument qu'elle avait sélectionnée elle-même et dont la robe d'un noir de jais piqueté de minuscules taches blanches rappelait curieusement le ciel étoilé. Ce fut d'ailleurs le nom que notre héroïne choisit pour sa nouvelle compagne : Robe d'Etoile, ou Elenhalma dans la langue des siens. L'animal se révéla rapidement d'un caractère assez similaire à celui de sa cavalière et on put bientôt les voir chevaucher ensemble par tous les temps. Cette nouvelle amitié permit à Minyanel de sortir quelque peu de sa coquille et avec le temps, de redevenir le papillon social qu'elle avait toujours été. Cette responsabilité nouvelle du bien-être d'un autre individu qu'elle même s'avéra salutaire. Notre princesse n'aurait pu souhaiter meilleure compagne pour ses veillées solitaires près des eaux calmes où elle passait encore, à l'époque, une part non négligeable de ses nuits. Le regard intelligent de sa jument, alors qu'elle chantait pour la sécurité de son frère, apaisa quelque peu ses craintes et lui donna l'impression d'être comprise. Cela suffit à Minyanel pour se reprendre peu à peu en main et sa longue période de mélancolie s'effaça lentement.

Bien que l'absence de son frère lui ait causé une blessure dont elle ne pouvait se défaire tout à fait, la princesse résolut de se trouver de nouveaux passe-temps. Elle navigua d'une pratique à l'autre jusqu'à porter son choix sur un art martial demandant une maîtrise technique particulièrement pointue : la danse des lames. Il ne s'agissait ni plus ni moins que d'utiliser divers pas et chorégraphies au combat et Minyanel trouva dans ce type de performance une complexité qui en faisait un véritable challenge. Or, s'il y avait bien une chose qui pouvait la passionner, c'était la possibilité de se démarquer brillamment dans un domaine réputé difficile. Elle s'entraîna ainsi plusieurs heures par jour pendant bien des siècles, menant d'autre part un train de vie toujours plus dispendieux, recevant pour elle seule les attentions et les faveurs de tous ses proches... Ainsi que de tout le beau monde de Valinor, tant sa personnalité solaire enfin retrouvée fascinait quiconque croisait son chemin. Les sombres évènements qu'affrontaient son frère de l'autre côté de l'océan n'étaient qu'un écho lointain et immatériel pour elle et elle ne s'y intéressait que comme on écoute une histoire que l'on pense impossible, persuadés d'avoir à faire à une exagération. Elle était en quelque sorte incapable d'accepter que la situation au dehors pouvait être aussi mauvaise qu'on le disait, préférant se concentrer sur sa propre vie et apprenant peu à peu à être une personne à part entière... Ce qu'elle faisait avec brio, au demeurant.

Ce fut alors que tout allait pour le mieux depuis bien longtemps que sa vie fut à nouveau chamboulée... Par les affres de la guerre. En effet, lorsqu'Eärendil s'en vint demander de l'aide en Valinor, son discours transporta aussi bien la jeune elfe que nombre de ses semblables. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer l'horreur vécue par son jumeau au delà des mers, et ne pouvait se résoudre à rester inactive alors qu'il évoluait quotidiennement au cœur des atrocités qu'elle imaginait fort bien. Bien qu'elle ait fini par se faire à son absence, la perspective qu'il souffre des affres de la guerre l'avait même jamais effleurée. Il lui avait paru évident qu'il reviendrait un jour, auréolé de gloire et parfaitement indemne... Cette image mentale vola en éclats lorsqu'on lui raconta les évènements qu'elle avait manqué et qui semblaient devoir marquer son jumeau à jamais. C'est pourquoi elle se porta volontaire pour faire partie de l'ost menée par son frère Ingwion, et rejoignit la glorieuse armée de Valinor dans ce qui serait plus tard appelé la guerre de la grande colère.

Ce fut une période bien sombre pour nombre de Vanyar qui vivaient dans une bulle rassurante jusque là. Il est certains jours où la princesse préfère oublier ces heures terrifiantes, épuisantes et violentes de sa vie. Elle évitera d'ailleurs d'en parler tant que possible, car elle ne vécut pas bien ce conflit. Elle n'avait pas un caractère violent de nature et la guerre changea quelque chose au fond d'elle, bien qu'elle comprisse parfaitement qu'il fallait agir pour que l'horreur cesse enfin. Toute cette période de la vie de Minyanel ne lui laisse rien de plus qu'un goût de sang et de fer dans la bouche, aussi passerons nous sur les détails de ce sinistre évènement. Nous noterons simplement que ses retrouvailles avec son frère jumeau, à cette occasion, ne furent pas tout à fait comme elle l'avait envisagé. Elle constata de ses propres yeux le prix qu'il payait pour être intervenu jusque là et elle eut bien du mal à se faire à l'idée qu'il ne serait plus jamais le même. Cette entrevue, bien que riches en émotions, ne furent que de courte durée car ce voyage avait un but bien plus important et plus sinistre... Tantôt guerroyant en première ligne en semant la mort de ses lames jumelles, tantôt encourageant ses compagnons de son talent vocal si particulier, la princesse s'illustra bientôt à tel point qu'elle y reçut l'Epessë de Meletyavanië, autrement dit Terrible Beauté. En effet, chacun s'accordait à dire que son style de combat, en plus d'être grandiose et curieusement hypnotisant, était indubitablement redoutable. Ce surnom fut d'ailleurs celui sous lequel l'on parlerait d'elle dans les contes et les légendes relatant cette guerre. Bien qu'elle ne s'en servirait presque jamais par la suite, la princesse n'était pas peu fière de cette appellation qu'elle jugeait plus que flatteuse et à la hauteur de ses talents. Lorsqu'enfin Morgoth fut jeté par la porte du soir, Minyanel peina à réaliser tout ce qui s'était produit depuis qu'elle avait posé le pied de l'autre côté de la mer. Elle avait la désagréable sensation que cette victoire n'était pas absolue et ne pouvait se départir de l'impression que le mal n'avait pas encore dit son dernier mot. Cette pensée lui laissait un goût d'inachevé, à l'image d'une partition dont les notes s'effacent, imbibées de sang et de larmes. Ainsi prit fin le premier âge. Lorsque tout fut terminé, enfin, elle regagna Valinor avec les siens, espérant que bientôt son jumeau lui reviendrait à son tour.

Cependant, les siècles se succédèrent, sans apporter le dénouement qu'elle avait espérer. Elle comprit bientôt que son frère ne reviendrait que lorsque le mal serait complètement défait. Elle en vint alors à s'entraîner différemment, non pas pour la gloire ou l'esprit de compétition, mais avec pour but de venir en aide à son frère lorsqu'elle serait prête à quitter le pays. Cette décision silencieuse ne fut cependant pas mise à exécution avant bien des siècles car, bien qu'elle ait un tempérament parfois impulsif, la princesse savait à présent les difficultés qui l'attendaient de l'autre côté de la mer. Elle prit donc le temps nécessaire pour se préparer, consciente que sa propre mort ou bien pire encore pouvait résulter du voyage qu'elle entreprenait à présent. A la différence de son jumeau, Minyanel décida d'avertir sa famille de son projet et, bien qu'ils soient résolument contre, personne ne parvint à l'en détourner. Ils comprenaient bien sûr que le sort d'Araekin avait beaucoup à voir avec cette volonté de quitter Valinor un jour et chacun finit par se rendre à l'évidence : elle ne changerait pas d'avis et le mieux que l'on pouvait y faire était de l'assister dans ses préparatifs.

Lorsqu'elle jugea qu'elle ne pourrait guère s'améliorer d'avantage en restant au pays, elle prit la route de Tol Eressëa. Une fois sur place, elle s'engagea dans l'armée de l'île et peaufina son art en s'opposant à d'autres guerriers aussi déterminés à partir un jour qu'elle l'était elle même. Afin d'éviter autant que possible tout traitement de faveur, aussi bien de la part de ses supérieurs que de ses frères d'armes, elle se fit appeler Astriel, arrangeant à sa convenance son nom avec le Commun entendu sur le continent. C'est le nom qu'elle utilise à présent au quotidien, comme une façon de laisser derrière elle la princesse qu'elle ne souhaitait plus vraiment être. Les années lui permirent de gravir les échelons de la hiérarchie jusqu'à devenir Capitaine de la garde. Elle prenait un plaisir particulier à former les nouvelles recrues, sans perdre de vue son objectif ultime : retourner un jour dans les terres afin de prêter main forte aux peuples libres d'Arda. Bien qu'elle prenne garde à traiter chacun de façon égale, l'elfe ne pouvait s'empêcher de sentir un lien particulier avec les natifs de Valinor. Une sorte d'appartenance dont elle ne pouvait se défaire, et qu'elle ne ressentait guère avec les immigrés qui composaient majoritairement sa troupe.

Les nouvelles déjà rares d'Araekin se firent de plus en plus espacées, jusqu'à disparaître tout à fait pendant bien des années. Ce ne fut qu'en 3050 qu'elle reçut la dernière missive en date, sur laquelle elle reconnut immédiatement l'écriture fine et déliée de son jumeau, que les âges n'avaient su changer. Il demandait l'aide de troupes de Valinor afin de soutenir l'effort de guerre grandissant des peuples libres. Astriel décida qu'il s'agissait du signe qu'elle avait attendu toutes ses années et demanda la permission de réquisitionner des volontaires pour l'accompagner dans cette entreprise risquée, de façon plus ou moins définitive.

C'est ainsi qu'elle se retrouva, après quelques péripéties, à accoster aux Falas en compagnie de ceux qui, parmi ses compagnons d'armes, étaient prêts à tout abandonner pour lutter contre le mal.


Physique :
Comme toute elfe qui se respecte, Astriel est d'une beauté inhumaine. On dit souvent d'elle qu'un simple regard sur sa terrible beauté transperce un cœur aussi sûrement que l'une de ses lames. Grande et élancée, elle est le parfait exemple des canons de beauté elfiques. En effet, sa haute stature est parfaitement proportionnée, composée de jambes immenses, d'une taille fine et d'épaules étroites qui dissimulent remarquablement sa force physique. De fait, ses doigts fins et agiles sont aussi habiles à la harpe qu'au maniement des armes. Dotée d'un teint doré hérité de ses origines Vanyar, Astriel peut difficilement passer inaperçue, même parmi ses semblables... Ce qui lui laisse bien moins de chances encore d'être incognito parmi les humains.

Son visage est de ceux que l'on remarque comme étant fin et délicat, à l'image de celui d'une poupée. Elle est pourvue d'un petit nez droit, d'immenses yeux et d'une bouche un peu plus charnue que la moyenne. La profondeur violine de ses iris encadrés de longs cils recourbés lui donne un regard à la fois pénétrant et intime, aussi doux qu'il peut être froid lorsque la colère s'empare de son cœur. Dans la vie de tous les jours, elle porte fièrement sa longue chevelure d'un ivoire pâle détachée, laissant les pointes de ses plus longues mèches vagabonder librement jusqu'à ses reins.

La plupart du temps elle est vêtue d'une tenue de voyage en cuir clair d'excellente facture, ainsi qu'une cape rouge brodée de son emblème, représentant les arbres de Valinor sur plombés d'une étoile. Elle ne se sépare jamais du collier offert par son frère le jour du départ de ce dernier de Valinor, car elle considère que c'est un gage de sa promesse de revenir un jour. Lorsqu'elle s'apprête à rejoindre le champ de bataille, elle se coiffe en un chignon serré qu'elle fixe sous son casque afin de ne pas être gênée dans ses mouvements. Quelques mèches échappées de sa coiffure flottent parfois derrière elle. Son armure est faite d'acier de Valinor et de cuir de mallorne teinté en bleu, à l'image de l'uniforme de Tol Eressëa. Conçue pour lui permettre une grande liberté de mouvement ainsi qu'une protection maximale, l'armure a été commandée pour elle sur mesure par le régent de Tol Eressëa lorsqu'elle devint Capitaine de la Garnison de l'Île. Y trônent par ailleurs deux joyaux, l'un sur son cœur et l'autre sur son front, symbolisant les deux arbres de Valinor.

Elle ne porte pas de bouclier ni d'arc, d'avantage rompue au maniement des épées doubles et des dagues de lancer. Ces dernières sont disposées à sa ceinture pour un usage rapide et pratique, mais elle dispose de dagues de rechange rangées dans des pochettes prévues à cet effet et fixées sur les fourreaux de ses épées. Afin de dégainer plus rapidement, elle a fait fabriquer un harnais qui lui permet de maintenir ses lames dans son dos, les gardes dépassant de dix centimètres au dessus de chaque hanche. Ces épées sont encastrables afin de former une lance à double lame. Hors des combats, sa lyre est fixée sur sa hanche droite, pour un accès facile.

Caractère :
Avant toute chose, il convient de préciser qu'Astriel est une personne profondément sociable. Elle déteste la solitude et sa plus grande peur est d'être, un jour, complètement seule. C'est une crainte si profondément ancrée dans son cœur qu'elle a tendance à tout faire pour être acceptée partout où elle va. Fort heureusement pour elle, son physique avantageux et son caractère profondément enjoué lui donnent, à ce sujet, un sérieux avantage. Il ne sera pas rare de la voir arriver dans un campement parfaitement inconnu un soir pour la retrouver vingt minutes plus tard en grande conversation avec n'importe qui, aussi à l'aise et naturelle que s'il s'agissait d'un ami de toujours. Un ami qu'elle oubliera aisément quelques jours plus tard... Les noms et les personnalités, pour peu qu'ils ne sortent pas du lot, lui importent modérément tant qu'elle peut être admirée. Elle a également tendance à être rebutée par les physiques désavantageux et préfèrera de loin la compagnie de belles personnes.

Avant d'être guerrière, Astriel a une âme d'artiste. Rares sont les arts qu'elle n'a jamais pratiqués, qu'il s'agisse de poésie, de chant, de peinture, orfèvrerie, parfumerie, musique... Rien ne suffit jamais à assouvir sa soif de beauté et il n'est pas rare de l'entendre chanter, y compris au combat. Elle montre une préférence manifeste pour la pratique de la harpe, la danse, le chant et le théâtre. Il est dit parfois que sa voix a la pureté des étoiles, mais c'est quelque chose que je ne peux confirmer. Je vous invite à en juger par vous mêmes. Son amour des arts est probablement ce qui l'a conduite à adopter un style de combat aussi particulier.

Réputée pour sa grâce et son habileté, Astriel vous laissera sans voix si vous assistez un jour à l'une de ses batailles. Sa méthode de combat, héritée de l'un des maîtres en la matière, est la danse des lames. Cela consiste plus ou moins à une danse classique, toute en rythme et en acrobaties... Armé de deux lames qui tournoient et tranchent implacablement. Ce mode combat, bien qu'efficace, est risqué. Elle n'apprécie pas particulièrement le fait de devoir se battre mais s'y plie à contrecoeur lorsque c'est vraiment nécessaire. Le spectacle de ses combats est si remarquable qu'il lui a valu le surnom de Terrible Beauté. Elle préfère éviter de perdre inutilement des hommes et parlementer si possible.

L'allégeance de l'elfe est difficile à obtenir, mais une fois que vous l'avez gagnée, vous ne la perdrez jamais. A moins de l'avoir trahie d'une quelconque façon, vous aurez trouvé là une alliée (ou un amie) d'une fidélité à toute épreuve. La plus importante de ses allégeance va à sa famille et il vaut mieux ne pas se la mettre à dos. Bien que naturellement encline à voir le bon côté de toutes choses, Astriel n'hésitera pas à se battre si elle n'a pas d'autre choix. Miséricordieuse, elle est prête à accorder la clémence à qui la demande. Notez cependant que sa rancune peut s'avérer tenace, selon la gravité de la faute qu'elle vous attribue. De plus, elle est intelligente. Des nombreuses années passées à étudier en compagnie de son frère elle retira une maîtrise très basique de la magie, majoritairement dans le but de soutenir ses alliés. Incapable de produire une boule de feu, un orage ou d'exercer un pouvoir d'envergure, ses talents magiques se limitent à allumer un feu de camp, exécuter quelques menus tours et aider ses compagnons d'armes. Elle est entre autres capables d'encourager ses alliés par ses chants, leur conférant une rapidité et une résistance exacerbée. Elle connaît également les bases de la magie curative et est capable de guérir les brûlures, quelques maladies courantes chez les mortels, ainsi que de réduire l'importance des blessures, sans leur permettre de se résorber tout à fait. C'est un talent fort utile en combat, qui lui permet d'éviter la mort d'un certain nombre de ses soldats. Elle est incapable d'utiliser ses talents pour se soigner elle-même, ce qui ne l'empêche pas de se retrouver parfois au cœur de la mêlée.

Pour finir, son caractère manque peut être de souplesse. Sa vie privilégiée et relativement sécurisée la poussant à se sentir supérieure aux autres, elle manque quelque peu d'empathie. Volontiers hautaine, elle pense tout mieux savoir que le reste du monde et peut facilement prendre la mouche si elle s'estime victime d'un manque de respect, allant jusqu'à adopter un mutisme boudeur accompagné de regards noirs pour des broutilles. Hélas, son manque d'expérience de la vraie vie peut la pousser à faire des mauvais choix en dépit des avis éclairés de son entourage. Elle ne dispose d'aucun talent pour la discrétion ou les attaques furtives, estimant qu'il s'agit là de pratiques avilissantes.

Son plus fidèle compagnon est son cheval elfique, une merveille du doux nom d'Elen, d'un noir profond tacheté de blanc à l'image du ciel nocturne. Astriel est intimement convaincue que l'animal l'a choisie en raison de leurs similitudes de caractères, aussi fières et indépendantes l'une que l'autre.
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MessageSujet: Re: Minyanel [Astriel V2] (en cours)    Minyanel [Astriel V2] (en cours)  EmptyMer 4 Jan 2023 - 12:50

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