Aléa Barbe de Feu (fini)

Histoire :

Après avoir guidé et protégé les blessés issus du dernier conflit en date à Khazad Dum, mon grand père a profité de l'hospitalité des hobbits des Champs aux Iris. Leur aide se révéla précieuse pour permettre aux blessés de se remettre et à l'ensemble des troupes de se reposer et reprendre des forces avant de regagner leurs montagnes. Cette première rencontre installa pour longtemps une amitié sincère entre Nogrod et les Champs, illustrée par des visites régulières des uns aux autres. Bien des décennies plus tard, l'héritier Barbe de Feu, mon père, effectuait son premier voyage aux Champs afin d'y rencontrer la Thain en charge des lieux. Plutôt qu'un allié politique, il rencontra ma mère ce jour la et... Il n'est plus jamais reparti. Je suis la première née de l'union d'Aléna Fleurdelys et Molìn Barbe-De-Feu. Une hobbite et un nain. Curieux appariement, il est vrai, mais de toute évidence efficace puisque je suis l'aînée d'une grande fratrie. Ma famille est, en somme, issue de l'union improbable de deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer.

Du côté Fleurdelys, ce mariage ne fut tout d'abord pas apprécié de tous. En tant que Thain, ma mère était la personne la plus importante de la région. Son union avec un étranger d'une autre race causa un profond trouble parmi les bonnes gens des Champs aux Iris et il lui fallut plusieurs années pour réussir à regagner leur confiance. Mais elle y parvint, grâce à ses merveilleuses facultés oratoires... Et au fait que, de toute évidence, mon père se comportait comme le plus poli et respectable des hobbits. Du côté de mon père, la nouvelle fit l'effet d'une bombe. Les femmes naines sont peu nombreuses, aussi y a-t-il quelques difficultés à perpétuer les grandes familles à travers le temps sans devoir se retrouver à épouser une cousine plus ou moins éloignée. C'est avec énormément de joie que nos cousins nains apprirent cette union. Le titre de chef de notre famille reviendra à mon frère Molin au décès de mon père. Je serais quant à moi la future Thain des Champs aux Iris. L'union des deux peuples , bien que compliquée de par la distance qui sépare d'ordinaire nains et hobbits, s'avéra rapidement fructueuse sur le plan culturel et économique. Nos fiefs ne se sont probablement pas aussi bien porté depuis des centaines d'années !

Je suis, comme vous l'avez compris, l'aînée des enfants Barbe-De-Feu. Pour leur plus grand bonheur, mes parents ont donné le jour à une fratrie de six enfants en parfaite santé. J'ai deux sœurs et trois frères. De façon générale, nous sommes un plutôt beau compromis entre les deux races. Deux de mes frères sont devenus forgerons comme notre père tandis que le dernier s'est pris d'un amour irraisonné pour les animaux en tous genre, développant un important système d'élevage de qualité, en particulier de poneys et de bouquetins de guerre. L'une de mes sœurs est une artiste de la parfumerie et l'autre une cultivatrice remarquable. Pour ma part, j'ai grandi en suivant les enseignements conjoints de mes deux parents, tantôt joaillère avec mon père, tantôt gestionnaire du village sous la tutelle de ma mère. L'apparence physique de mes frères est plus proche de celle des nains, avec leurs longues barbes d'un roux flamboyant et leurs carrures très larges. Nous autres, les filles, sommes un peu moins clairement naines, si l'on excepte nos fines barbiches. Comme notre mère, nous sommes tous dotés de pieds au cuir épais et recouverts d'une fine fourrure frisée, qui nous permettent de nous déplacer sans le moindre bruit.

Mon premier souvenir... Aussi loin que je remonte, je ne peux me rappeler précisément que d'une chose, la toute première : moi, assise sur le rebord d'une table, en train d'observer avec fascination mon père qui forgeait quelque chose. Je ne me souviens pas exactement de quoi il s'agissait, mais je me rappelle du bruit de son marteau sur le métal, délicieux cliquetis régulier qui emplissait mon cœur comme la plus belle des musiques. Je me souviens de la rougeur incandescente de l'acier brûlant, de la beauté des étincelles qui jaillissaient a chaque coup de marteau. Mon premier souvenir, c'est donc le jour ou je suis tombée sous le charme du métier de forgeron. Je me souviens également de nombreux éclats de rire. De jeux dans les champs, de cache-cache endiablés parmi les trous dans lesquels nous vivions. Des chansons le soir, au coin du feu, des petits plats de ma mère et des histoires épiques de mon père... A mes trente ans, je décidais d'embrasser la carrière de joaillère. J'adorais la forge, mais ce que je préférais par dessus tout etait de fabriquer de petits objets, tout en détails et en finesse. Les années passaient, heureuses malgré les troubles au dehors des Champs. Nous effectuions régulièrement des voyages jusqu'à Nogrod, afin de profiter de la culture et de l'éducation la plus complète possible, profitant de nos deux ascendances afin de devenir de jeunes personnes pleines de ressources. Je me souviendrai a tout jamais du jour de mes cinquante ans. Déclarant mon apprentissage de joaillerie était terminé, père m'offrir un marteau d'argent, à l'image de celui en acier que son propre père lui offrit à la fin de son apprentissage. Je crois n'avoir jamais été aussi fière que ce jour la. Je passai les années suivantes à perfectionner mes talents dans tous les domaines à ma portée. Je devins rapidement une créatrice renommée, aussi bien en bijoux précieux qu'en petites statuettes de métal divers et varié qui servaient la plupart du temps de Mathoms. Inspirée par le travail de détail, je m'essayai a l'horlogerie, art dont j'avais entendu parler par un voyageur de passage. J'y adhérai immédiatement et trouvai là une nouvelle passion...

Aujourd'hui, ma mère est persuadée qu'elle vit ses dernières années et m'a demandé de reprendre le flambeau après elle. De devenir Thain des Champs aux Iris, pour mener notre région vers la paix et la prospérité comme elle le dit elle même avant moi. Elle a obtenu l'accord des principaux chefs de famille des Champs, qui ont tous accepté ma candidature. Aujourd'hui que mon chemin semble tout tracé, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose afin de devenir la Thain idéale. Je pense que je n'ai pas assez découvert le monde extérieur et que ma vie est restée trop sédentaire pendant de trop longues années. Alors, afin de pouvoir pleinement assurer mon rôle une fois le temps venu, j'ai décidé de partir en voyage. D'explorer le monde a ma manière, avant de pouvoir servir Champs aux Iris de tout mon cœur...

Physique : Bien que de très grande taille pour une hobbite, Aléa est plutôt moyenne pour une naine. Toute sa personne est d'ailleurs constituée d'un gracieux mélange entre les deux espèces, faisant d'elle une belle femme aussi bien pour ses confrères nains que pour les hobbits. Son corps est bien proportionné et elle doit à sa double ascendance une importante pilosité bouclée. D'un blond vénitien tirant sur le roux au soleil, elle orne sa chevelure de tresses maintenues par de solides liens en acier nain. Elle a hérité des yeux bleus de sa mère hobbite, de même que de la forme de son visage, plus délicat que celui de la naine moyenne. Son semblant de barbe blonde, bien que nettement visible, n'a jamais daigné pousser au delà d'un centimètre et demi. D'un point de vue vestimentaire, elle est adepte d'un style très hétéroclite mêlant mode hobbite et accessoires typiquement nains. Souvent souriante et toujours en forme, elle se déplace avec la grâce et la prestance héritée de sa double généalogie noble.

Caractère : Généreuse et enjouée de nature, Aléa est quelqu'un de très agréable à vivre. Particulièrement attachée aux valeurs familiales, elle a su tirer le meilleur de chaque race à laquelle elle appartient. Elle est sérieuse et persévérante au travail et pleine de vie et d'inventivité lorsqu'il s'agit de s'amuser. On ne s'ennuie jamais avec elle. Ce que l'on retient en priorité, c'est son esprit créatif. Elle adore particulièrement les Mathoms et objets d'arts en tous genres. Rien ne retiendra mieux son attention qu'un bracelet finement ouvragé ou un flacon de verre soufflé. Elle n'hésitera jamais a voler au secours d'un ami dans le besoin. Appréciant davantage les machines et le progrès que la moyenne des hobbits, elle a notamment implanté des bases d'horlogerie dans sa ville. Volontaire et aventureuse, son rêve est d'ouvrir Champs aux Iris au commerce et au développement. L'objet qu'elle chérit le plus est le marteau d'argent ouvragé que son père lui offrit à l'aube de ses cinquante ans. Ce dernier est constamment pendu à sa ceinture et lui a valu le surnom d'Aléa Marteau d'Argent.

Aptitudes :
FORGERONNE : Aléa semble douée dans les arts de la forge, en particulier pour tout ce qui a trait à la joaillerie et l'horlogerie. Les travaux de précision, donc.

SAVOIR VIVRE : Elevée dans la plus pure tradition hobbite, elle dispose de manières impeccables et sait parfaitement se conduire dans la bonne société.

COMBAT : Quoi que ce ne soit clairement pas son domaine de prédilection, elle sait se défendre et considère qu'il s'agit là d'un indispensable dans son futur rôle de Thain. Elle favorise le combat à la hache et le tir à la fronde.