Capitaine Abattarik (fini)

Histoire : Numénoréen Noir, ceux qui n’avaient fait que suivre la Rébellion et la chute de Castamir, ceux qui avaient refusé qu’un sang mêlé comme Eldacar monte sur le trône du Gondor. C’est ainsi que la famille Carmillon c’était vu spolier de ces terres à l’Est de Pelargir il y a de cela 9 générations, c’est ainsi qu’Erestor Carmillon, père d’Abattarik, avait du devenir second sur un navire de la Flotte D’Umbar pour faire vivre sa famille, et c’est ainsi qu’il mourut lors d’une escarmouche navale entre Dol Amroth et Umbar. Ainsi est né Abattarik Carmillon, Abattarik comme le nom du 19 eme Roi de Numénor la magnifique, dans une famille meurtri par le deuil, blessé par la honte, aigri par la vie et rancunière car 9 générations, ce n’est pas assez pour oublier, et encore moins pour pardonner.
Les premières années d’Abattarik n’ont rien de vraiment exceptionnelles. Un enfant, assez éveillé, élevé dans le credo de la pureté de la race de Numénor, de la rancœur du à la spoliation, de la haine des elfes, des nains et autres races inférieures qui ont causées la perte de l’ile originelle.
Comme tout garçon de la petite noblesse, il est éduqué dans des domaines aussi larges que l’écriture, l’art, la musique ou l’escrime. Mais le jeune Abattarik se démarque rapidement en trois points :
Une attirance immodérée pour les navires qui entrent et sortent de la baie d’Umbar, il passe des heures à la fenêtre à les contempler et pouvait très tôt les noms de chaque vaisseaux et de leurs capitaines.
Une attirance prononcé pour la gente féminine, usant et abusant de son charme juvénile et de son physique avenant pour courtiser des jeunes femmes parfois de 15 ans son ainé.
Et une propension aigue à la violence, de préférence contre ces petits camarades. Abattarik ne se battait pas souvent, mais il gagnait toujours, usant de traitrise, de ruse, s’associant avec des brutes pour faire le sale boulot. Et non seulement il utilisait la violence physique, mais il maitrisait très tôt la violence morale, avec des résultats quasi aussi dévastateurs.
Et c’est donc ainsi que le jeune Abattarik rentre dans les cadets de la Marine d’Umbar pour être formé aux métiers de marin, d’officier de marine et espérer devenir capitaine un jour.
La formation d’une dizaine d’années se passe sans problèmes, de façon étonnante. Abattarik est avide d’apprendre et son rêve est de parcourir les océans et se couvrir de gloire.
Il est juste mentionné dans un dossier, au fond d’un tiroir, la disparition d’un camarade de chambre d’Abattarik suite à une dispute. La victime ayant été retrouvée 3 mois plus tard à l’occasion d’une mise en rade, entortillée dans les cordages, sous la coque du navire utilisé pour la formation. Après une enquête assez longue et difficile, et probablement parce que le cadet décédé n’était pas de la noblesse, la conclusion à une mort accidentelle à été retenue.
Par contre, au grand désarroi de sa mère, le jeune Abattarik décide de s’orienter vers la marine marchande à la fin de ces classes. Il se justifiera plus tard en disant que le carcan de l’autorité militaire était trop pesant pour lui, qu’il n’y avait pas assez de perspectives pour l’aventure !!
En réalité, Abattarik c’est déjà accoquiné avec des contrebandiers Haradrim pour embarquer sur une barque et trafiquer le long des côtes.
Pendant cette période, environ 5 ans, la mère d’Abattarik n’entendra plus parler de son fils. Elle recevait tous les ans un petit coffret contenant l’équivalent d’un train de vie annuel.
Puis, un jour, Le jeune adulte qu’est devenu Abattarik revient à la maison, sans dire d’où il venait, ni ce qu’il avait fait. Cela correspondait plus ou moins au début des mesures anti piraterie Haradrim prise par Umbar.
Las, Revenu à Umbar, Abattarik retombe dans des travers oubliés et s’ennuie. Par conséquent, comme tout bon noble désargenté, il vit au dessus de ces moyens, se bat constamment, boit sans retenu, et séduit à tour de bras tout ce qui passe devant ces yeux, avec une préférence pour les femmes mariées ou déjà engagées.
Et pendant qu’il s’adonne à ces frasques, sa mère, en silence paye pour lui les dettes, les amendes ou les pots de vin destinés à taire les potentiels scandales. Cela durera 2 ans avant qu’il n’y ait plus d’argents….
Et cela se traduira par l’expulsion puis le suicide de sa mère, ce qui ne fit, au dire des témoins, aucuns effets au jeune Abattarik. Il n’assista d’ailleurs pas à la sépulture, étant donné que la plupart des présents était également des créanciers qui le cherchaient.
On retrouve sa trace deux ans plus tard, dans le royaume de Dol Amroth, ou un certain Abattarik Carmillon est annoncé convoler en juste noce avec la jeune Erielle Ecumor, une héritière du charpentier de marine Gallen Ecumor. Les noces avaient lieux sur leur domaine, un cottage isolé au pied des montagnes. On rapporte qu’un drame terrible à eut lieu au cour des noces et que suite à un terrible incendie la totalité des convives présents moururent carbonisés. On suspectera un acte de banditisme car les victimes étaient dépourvues des moindres bijoux. On ne trouva également pas les corps des mariés.
Bien des mois après, un marchand raconte avoir sauvé des femmes de l’esclavage après les avoir récupéré d’un sultan Haradrim. L’une d’elle, particulièrement polytraumatisée, ne semblait pouvoir donner que son nom : Erielle Ecumor.
Ensuite, c’est à bord d’un sloop quasi neuf que le capitaine Abattarik et son équipage d’amazones perpétrait leurs exactions sur les côtes du Gondor et d’Anor. Ils faisaient toutefois en sortent d’espacer leurs forfaits suffisamment  pour ne pas devenir la menace numéro un.  
Il semblerait même qu’ils sont allé même jusqu’à pousser le vice jusqu’à remonter l’Anduin au nez et à la barbe des autorités de Pelargir, utilisant les services d’un officier du port couvert de dettes et corrompu. L’affaire avait été découverte lors de la tentative de passage de la Putain Galante dans l’autre sens. En effet, les autorités de Pelargir se rendirent compte que le sloop n’avait pas été enregistré comme entrant et en tirant les ficelles jusqu’au bout, elles mirent à jour non seulement la corruption du fonctionnaire, mais également démantelèrent un cercle de jeux clandestin qui impliquait des sous officier et officiers du port. Le sloop s’était échappé in extremis, non sans avoir subis quelques dommages, mettant en lumière quelques faiblesses dans la sécurité de la Baie de Pelargir. L’affaire, qui fit grand bruits à l’époque, eut le bénéfice de pouvoir corriger cela.




Physique : la porte d’entrée s'ouvre encore une fois, en cette chaude et moite fin d’après midi, laissant entrer chaleur et odeurs du port. Quelques gloussement de femme y répondent, suivit de multiple légers pas de course. L'homme qui vient d'entrer est visiblement un habitue des lieux, et c'est sans attendre qu'il dégrafe sa lourde cape, ouvre le haut de son pourpoint de cuir, laissant respirer un torse fin et glabre mais aux muscles dessinés. L'homme se laisse tombe dans un fauteuil, non loin du grand escalier donnant sur les balcons. Les jeunes pensionnaires de l’étage couvrent du regard cet homme de taille moyenne, a la corpulence longiligne s’étirer tel un chat dans le grand fauteuil. Le tenu brouhaha des chuchotements emplit la grande salle, louant les longs doigts manucures de l'homme, les tatouages marins couvrant ces bras et ces épaules, son visage rond aux délavés yeux vert. D'autres insistent sur cette chevelure noire, courte se poursuivant sur une fine barbe habilement taillée, ou même sur la riche facture de ces vêtements. Ce sont des respirations retenus qui accueille la découverte d'une longue dague a la ceinture ou la machette attachée au ceinturon tombe a ces pieds. Mais toutes sont d'accord sur un point : ce client serait un plaisir, comme bien peu dans leur commerce.
La matrone arrive enfin et l'homme se lève, ramassant ces effets souplement, dévoilant une main couverte de bagues précieuses, surement. " Je vous le redis encore une fois messire Abattarik, cet établissement n'est pas un hôtel, on n'y dors pas !! c'est vexant ... Les filles se sentent ... offensées" Une petite bourse apparaît, change rapidement de main. un soupire las de la matrone " ... mais je suppose que ça ira pour cette semaine encore, messire. Votre chambre habituelle a été préparée" Les escaliers sont montes rapidement, l'homme se dirige vers un couloir, sur l’arrière, suivit de prêt par la maquerelle, et d'une dizaines de jeune filles espérant. "Etes vous sur que pour une fois ..." La porte se referme sur ces mots.
La Maquerelle regarde ces filles, désolé " allez, allez, ce ne sera pas encore pour cette fois, on retourne au travail ..."

Caractère : La place du Port Royal de Pelargir était bondée en ce milieu de matinée ensoleillée. Un temps idéal pour une pendaison, il faut bien le dire. Ce n’était pas très courant pour la noble cité, mais les circonstances étaient particulières : on allait pendre haut et court le capitaine corsaire Abattarik !!
Beaucoup était vaquaient habituellement à leur matinales occupations sur le port lorsque la potence fut dressée et la pendaison annoncée, aussi un tel évènement était une pause bienvenue dans leur routine. Mais l’information circula rapidement, et encore plus nombreux furent ceux qui s’amassaient par curiosité sur la place, voulant voir de leurs yeux l’exécution de l’infâme capitaine pirate, responsable de tant de malheurs dans le Gondor et ces alentours. Il avait même possiblement été impliqué dans la résolution de l’affaire des araignées géantes. Les histoires les plus extravagantes circulaient à mots couverts, mais on appréciait particulièrement celle ou le capitaine Abattarik avait put s’enfuir en redescendant l'Anduin avec son Sloop et passer, on ne sait trop exactement comment, le port de  Pelargir. Il y avait sur le sujet autant d’opinions et d'explications que d’interlocuteurs.
Donc, un vrai sale type, énigmatique et sulfureux qui méritait bien son châtiment !! Sa pendaison devenait presque un événement mondain que le tout Pelargir ne pouvait manquer.
La foule, comme un seul homme, poussa un crie lorsque la charrette ferrée arriva à la potence avec son prisonnier. L’homme était grand, musculeux, possiblement beau s’il n’avait eut visiblement le visage tuméfié, indiquant une probable correction infligée par quelques codétenus ou gardiens zélés.
Sur un signe de l’officier en charge de la pendaison, le bourreau tira l’homme hors de sa cage pour le hisser sur la potence. L’homme se débattait mais le bourreau en avait vu d’autre et il le plaçât de force sous la corde, non sans lui avoir bâillonné la bouche pour le faire taire pendant que l’officier allait énoncer les charges et confirmer la sentence.
Sur le balcon d’une chambre de l’auberge de l’Espadon donnant sur la place, un couple observait la scène. La vue était imbattable, et la chambre avait été louée deux semaines auparavant à prix d’or par les deux individus.
« Je persiste à dire que ce n’est pas prudent Capitaine. »
La voix est grinçante et rauque. La femme qui à parlé est habillé en homme, à la façon des pirates. Elle se tient debout derrière un homme assis sur un fauteuil, les pieds sur la rambarde du balcon. Il est habillé avec élégance, à la mode du Gondor, sauf les hautes bottes de cuir noir qui dénotent.
L’homme lève la main et l’agite pour demander le silence à sa comparse.
« Chut, chut cela va commencer !! »
Sur la place, l’officier déroulait un long parchemin et commençait la lecture des crimes du condamné.
« Capitaine Abattarik, vous avez reconnu coupable des crimes et délits suivants : Piraterie, vols, contrebande, enlèvements, duels, actes barbares, polygamie … »
L’homme tourne la tête vers sa voisine, surpris.
« Polygamie ? C’est quoi çà comme crime ? j’ai fait çà moi ?»
La femme répond, le ton toujours aussi tranchant
« C’est le fait d’être marié plusieurs fois »
L’homme retourne au spectacle, une moue désapprobatrice aux lèvres.
« Mais, je ne suis même pas marié une fois, c’est des calomnies !! »
En bas l’officier continuait sa lecture.
« …escroquerie, adultère, vol de chevaux, anthropophagie … »
Avant même que l’homme se retourne, la femme commente
« C’est manger les gens »
« Quoi !! Mais je n’ai mangé personne !! Enfin …. Techniquement …. Un hobbit, cela compte ? »
« visiblement … »
« Cela ne devrait pas, c’était un petit hobbit, et c’était un petit morceau … »
La litanie des offenses et crimes continuait sur la place, chauffant la foule de plus en plus. Sous la corde, le condamné s’agitait de plus en plus, se rendant surement compte qu’il n’en n’avait plus pour très longtemps.
« … usurpation d’identité et cafardise. Pour tout ces crimes, le capitaine Abattarik à été reconnu coupable. La sentence est la mort par pendaison. »
L’officier se retourne vers le bourreau
« Le condamné souhaite t il dire quelque chose avant l’exécution de la sentence ? »
Le bourreau arrache le bâillon de la bouche et immédiatement l’homme hurle
« c’est une terrible erreur !! C’est pas moi !!! Je ne suis pas Abattarik !!! Il m’a forcé …. »
Le bourreau interrompt la plainte en le couvrant d’un sac de toile et remet en place la corde. La foule retient son souffle jusqu’au moment ou le claquement de la trappe qui s’ouvre résonne sur la place. S’en suit une bronca d’applaudissements et de hourras alors que le corps maintenant s’en vie se balance au bout de la corde.
Sur le balcon, le capitaine Abattarik enlève ces pieds du rebord et se tourne vers son second.
« bon, et bien voilà !! Je suis mort. C’est reparti pour un tour !! Ce n’est pas tout les jours qu’on assiste à sa mort, j’en suis presque ému … »
« Commencez par changer de nom, capitaine !! »
Le capitaine Abattarik se lève, s’étire comme un chat en grimaçant
« Oh que non !!! J’ai déjà dû changer le nom du Sloop, je continue à m’appeler comme ma maman m’a nommé !! Qui fera attention, l’infâme Abattarik vient d’être exécuté !! Moi je suis le gentil Abattrik, capitaine marchand à bord de son sloop la Seconde Chance »
La second lève les yeux au ciel, vaincu encore une fois par la mauvaise foi incurable de son capitaine, amant et ami.


Aptitudes :  
Capitaine Corsaire : Abattarik à une connaissance instinctive de la navigation en pleine mer. Il sait lire les changements de météo dans la forme des vagues, ou dans le vol des oiseaux marins.
Cartographe : Abattarik est un navigateur, il possède quelques rares cartes de côtes, avec les courants et les récifs. Il sait lire une carte, la mémoriser et la dessiner ci besoin. Par extension, il arrive plus facilement à se repérer dans un environnement inconnu, faisant des déductions suivant les événements géologiques rencontrés.
Charmeur : Abattarik sait mettre de coté son froid et méprisant pour devenir l’homme le plus charmant du monde. Il en joue à chaque fois qu’il à besoin de manipuler son interlocuteur. Cela fonctionne particulièrement bien sur la gente féminine, mais pas que.
Duelliste : Abattarik à été formé dans une école d’escrime et maitrise les techniques Numénoréennes de combat à l’épée et à la dague. Son niveau était considéré comme correct.  Il c’est formé sur le terrain concernant le sabre d’abordage, et applique ces connaissances en escrime classique. Cela fait de lui un bretteur redoutable avec ce genre d’arme.
Meneur d’hommes : Le capitaine Abattarik sait mener son équipage et le fédérer pour accomplir des tâches complexes et dangereuses. Son charisme naturel et sa fougue font que les personnes sous ces ordres aiment le suivre.
Fainéant : Le capitaine Abattarik adore ne rien faire pendant des heures alors que le travail s’accumule. Il ne rate que rarement une occasion de glander à regarder les autres travailler.