Rencontre entre roi des hommes et roi des nains |PV Eothain]

Le Rohan, le pays des seigneurs des chevaux, les descendants des éotheods de jadis du nord de l'Anduin.
Je connaissais ces terres, je les avais déjà traversés, je les avais déjà observés, mais je n'avais jamais pris le temps de m'arrêter pour converser avec son seigneur, d'autant plus que le dit seigneur avait changé.
Une monarchie élective, voilà ce que les hommes du Rohan avait décidé de mettre en place après avoir pris comme nouveau souverain un héros de la récente guerre avec les gens de l'est.
Je trouvais cela bizarre, pas spécialement absurde, mais très étrange tant mon peuple était fidèle à l'hérédité et beaucoup d'autres peuples humains aussi ! Esgaroth était bien une démocratie en somme, mais c'était un conseil de sage, dont l'un des membres était élu par le peuple pour gouverné la ville. Là, il était question d'un royaume entier.

J'étais donc curieux de rencontrer ce prénommé Eothain, héros et roi élu du Rohan. D'après les dires, il était un homme juste, le Rohan ne semblait pas s'être aussi bien porté depuis des siècles, peut-être même ne l'avait-il jamais autant été. Il s'était permis de venir lécher nos frontières à Azanulbizar ce qui était quelque peu incommodant, mais passons.

Le voyage depuis la Lorien fut sans encombre, après avoir quitté le royaume forestier, nous avions repris le chemin, mon cortège s'attelant désormais à traverser les longues plaines du Rohan. Sa topographie rendait le voyage tranquille, mes yurgs tirait sans encombre sur le sol herbeux et relativement lisse et les roues ne se prenait dans aucune pierre ni roche.

Nous étions observés avec une certaine curiosité par les quelques fermiers qui pouvait nous observer au loin, parfois de près même.
Lorsque nous étions aux abords d'Edoras, prévenus par un messager corbeau envoyé en amont de notre arrivé, une escorte de cavalier vint à notre rencontre pour nous amener à la capitale.

Je laissais quelques hommes s'occuper des yurgs et de mon véhicule, alors qu'une autre partie m'accompagna dans les rues, escortées à pied cette fois, toujours par les même gardes.
Nous étions bien loin de ce dont j'avais l'habitude, exit les cités de pierres lourdes, finement ciselées comme celles des nains ou douces et lisses comme celle des elfes. Très loin même de ce que je pouvais observer des hommes du nord comme Dale ou Esgaroth, les gens du Rohan descendaient d'hommes du nord, mais ils s'en étaient éloignés depuis longtemps et vivaient une vie très différente de ceux près des montagnes.
Edoras en sommes ne payait pas de mine au premier regard, mais elle convenait sûrement au train de vie simple des gens qui l'habitait et qui aimait leur vie ainsi.
On ne pouvait néanmoins ignorer qu'elle était astucieusement placée. En hauteur d'une colline, l'une des seuls des environs, entouré de murs et encerclé de douves. C'était une cité qui peut-être ne démontrait pas une forte richesse, mais elle était astucieusement protégée.
Nous avions très rapidement capté les regards des habitants, surement peu habitué à croiser des nains ici et encore moins des nains comme ma garde ou moi-même. Enfermé dans d'épaisse armure finement décoré et couverte d'or, nos tenues, jusqu'à nos fourrures et tissus étaient un étalage de richesse. Peut-être une forme de vanité pour certain, mais c'était là la richesse des rois nains.

J'arrivais ensuite devant Meduseld, le fameux "palais royal" du Rohan. Il me rappelait les Grandes-Loges des seigneurs du nord, un palais d'apparence simple, fait de bois et de chaumes, mais c'était là l'art et la vie des hommes du nord. Mes standards ne sont pas les leurs et les artisans qui avaient travaillé sur cet édifice était, sans aucun doute, excellent sur des standards humains.

Pénétrant le palais, j'arrivais devant le roi Eothain, inclinant le buste et la tête devant lui pour le saluer.

-Je vous salue Eothain, roi élu du Rohan. Comme il vous a été annoncé, je suis Durin VII, fils de Thorin, fils de Thrain, Prince Sous la Montagne. Je vous remercie pour votre accueil et pour cet entrevue.

Le corbeau colporteur de message avait annoncé, quelques jours plus tôt, la venue du prince régent d'erebor. Eothain avait alors immédiatement envoyé quelques-uns de ses gardes royaux pour guider et escorter  le groupe jusqu'à Edoras de manière plus officielle. Pour l'occasion, le seigneur de la Marche avait revêtu une tenue royale noire et blanche ornée de liserés argentés qui représentaient entre autres des entrelacs de motifs typiques du royaume du Rohan. Bien évidemment, la couronne faisait aussi partie de l'accoutrement de rigueur lorsqu'il s'agissait d'entrevue diplomatique.

Les cors sonnèrent à l'extérieur pour annoncer la venue du prince régent d'erebor. Les gardes rohirrim se mirent en ordre aux abords du palais en se positionnant tout le long des marches qui menaient au palais de meduseld. Chacun se tenait droit sur le côté, tenant fièrement la lance et le bouclier et offrant collectivement une haie d'honneur au seigneur nain qui se présenterai bientôt au roi du Rohan.

Lorsque les immenses portes de bois du palais s'ouvrirent et que l'on annonça à haute voix le titre de celui qui se présentait au palais, le roi du Rohan se leva de son trône et se tint fièrement debout en l'écoutant.


-Je vous salue Eothain, roi élu du Rohan. Comme il vous a été annoncé, je suis Durin VII, fils de Thorin, fils de Thrain, Prince Sous la Montagne. Je vous remercie pour votre accueil et pour cette entrevue.

Eothain fit alors quelques pas en direction de son invité tout en lançant d'une voix claire et chaleureuse :

- Soyez le bienvenu à Edoras, Durin, fils de Thorin Ecu-de-chêne. C’est un honneur pour le peuple du Rohan de recevoir la visite du prince d’Erebor !

Il inclina légèrement la tête comme marque de respect et refit quelques pas en direction de Durin. Une fois à sa hauteur il parla d'une voix moins forte :

- J’espère que votre voyage depuis le nord c’est bien passé ? Permettez moi de vous demander des nouvelles de votre père, comment se porte le Roi sous la montagne ?

Eothain avait eu l’occasion de rencontrer Thorin II, fils de Thraïn par le passé. Ce fut une entrevue bien trop brève pour parler d’une amitié entre les deux souverains, mais le seigneur de la marche avait conservé de cette rencontre un souvenir très agréable et avait eu le sentiment d’une très bonne entente avec le seigneur nain.

Le roi de la Marche s'avança quelque peu après ma présentation, il m'avait accueillis debout, en égal donc et cela était un geste que j'appréciais.
Sa tenue quant à elle était de belle facture, les couleurs était peu commune pour des atours royaux humains, mais l'ensemble était tout de même beau.

- Soyez le bienvenu à Edoras, Durin, fils de Thorin Ecu-de-chêne. C’est un honneur pour le peuple du Rohan de recevoir la visite du prince d’Erebor !

Le roi s'avança à mon niveau, quittant l'estrade de son trône avant de reprendre avec un ton plus amical et moins formel.

- J’espère que votre voyage depuis le nord c’est bien passé ? Permettez moi de vous demander des nouvelles de votre père, comment se porte le Roi sous la montagne ?

Mon père m'avait parlé de ce fait lorsque je lui avais mentionné ma futur venus en ces terres et il m'avait aussi donné un avis favorable sur le nouveau seigneur de la Marche.

- Notre voyage fut agréable, nous avons quitté récemment les contreforts d'Azanulbizar que votre peuple appel la vallée des rigoles sombre. Nous avons aussi rencontré le peuple des galadhrim dont le couple régent nous a informé de votre bonne entente. Mais je ne suis pas là pour me réjouir de vos accords avec le peuple de la Lorien, nous avons nos propres ententes et accords à formé. Quand a mon père, il se porte à merveille, ce ne sont pas tous les nains qui atteignent l'âge de 307 ans il est vrai, mais il est encore parfaitement apte à guerroyer.

Je ponctuai la fin de ma phrase par un léger sourire, venant soutenir le ton amicale de mon commentaire.

- Ainsi donc, roi Eothain, nous avons plusieurs points sur lesquels nous allons devoir converser. J'ai notamment appris, et même vu votre récente avancé aux abords des monts brumeux. Vous avez désormais vos frontières au coude-à-coude avec celle d'Azanulbizar où nous détenons une citadelle, peut-être pourrions nous envisager quelques accords de proximité. Comme vous le savez, mon peuple n'est pas connu pour son agriculture et Azanulbizar est loin de mon royaume et l’envoi de vivre est complexe. Nous pourrions, je pense, trouver un arrangement pour faciliter la vie de mon peuple en ces terres en échange de notre savoir-faire en termes d'artisanat et de forges ?

Eothain fut heureux d’apprendre que Thorin II écu-de-chêne se portait bien. Certes il savait que son fils commençait à prendre les rênes du royaume, et sa présence en ces murs en était la preuve, mais c’était un soulagement de savoir que le Roi sous la montagne n’était pas en mauvaise santé malgré son âge avancé.

- Ainsi donc, roi Eothain, nous avons plusieurs points sur lesquels nous allons devoir converser. J'ai notamment appris, et même vu votre récente avancée aux abords des monts brumeux. Vous avez désormais vos frontières au coude-à-coude avec celle d'Azanulbizar où nous détenons une citadelle, peut-être pourrions nous envisager quelques accords de proximité. Comme vous le savez, mon peuple n'est pas connu pour son agriculture et Azanulbizar est loin de mon royaume et l’envoi de vivre est complexe. Nous pourrions, je pense, trouver un arrangement pour faciliter la vie de mon peuple en ces terres en échange de notre savoir-faire en termes d'artisanat et de forges ?

Le moins que l’on pouvait dire c’était que le prince d’Erebor ne perdait pas de temps en formalités protocolaires. Il entra immédiatement dans le vif du sujet, tout juste après s’être présenté au roi. Cela prouvait au moins qu’il était animé d’une volonté de ne pas avoir fait un si long voyage pour se contenter de contempler les montagnes blanches depuis Edoras, mais de conclure rapidement un accord. En revanche cela pouvait sembler être la démonstration d’une certaine impatience qui ne devait pas pousser à la précipitation.

- Eh bien je devrais consulter les responsables pour savoir si nous pouvons nous permettre d’établir un nouveau partenariat commercial de produits alimentaires. Il ne s’agirait pas de vendre à outrance sans pouvoir subvenir à nos propres besoins… Cela dit je pense que cela ne posera pas de problème étant donné qu’il ne s’agit de fournir des vivre pour une zone assez petite de votre royaume

Il fallait rester prudent. Les accords commerciaux avec la Lothlorièn incluaient déjà l’exportation de certaines denrées alimentaires et il était inconcevable de vendre plus que ce que l’on pouvait produire. Néanmoins, l’acquisition des nouveaux territoires au nord permettait d’entrevoir une plus grande production. Il y avait donc tout de même de bonnes chances pour que cet accord puisse être signé, à condition de trouver une contrepartie intéressante.

- Pour ce qui est des contreparties, j’aimerais savoir ce que vous me proposeriez en échange ? Nul n’ignore les talents des nains pour manier la forge et notamment produire de sublimes armures. Mais je ne souhaite pas spécialement commercer des vivres pour des armes ou du matériel militaire. Avez-vous d’autres choses à nous proposer ? Des technologies qui pourraient nous intéresser ou que sais-je ?

Les armes et armures naines pouvaient se montrer aussi magnifiques que dotées d’une solidité à toute épreuve. Mais ce qui faisait la force de l’armée rohirrim c’était la mobilité de sa cavalerie qui n’était donc pas lourdement armée comme pouvaient l’être d’autres armées. Autant dire donc que ce n'était pas spécialement les fabrications militaires qui pouvaient intéresser le seigneur de la Marche en cet instant. Mais il ne faisait pas de doute que le savoir faire des nains ne se limitait pas à la seule science martiale.

- Eh bien je devrais consulter les responsables pour savoir si nous pouvons nous permettre d’établir un nouveau partenariat commercial de produits alimentaires. Il ne s’agirait pas de vendre à outrance sans pouvoir subvenir à nos propres besoins… Cela dit je pense que cela ne posera pas de problème étant donné qu’il ne s’agit de fournir des vivre pour une zone assez petite de votre royaume

Pas posé de problème ? J'espère bien, il nous serait tout de même bien plus commode d'avoir accès aux denrées produites au sein du Rohan.
Les hommes du Val produise beaucoup moins, ils sont épart et quoique bon pour la plupart, ils ne produisent pas spécialement plus que leur propre besoin. Ce genre d'accord enlèverait à Erebor une épine du pied.

- Pour ce qui est des contreparties, j’aimerais savoir ce que vous me proposeriez en échange ? Nul n’ignore les talents des nains pour manier la forge et notamment produire de sublimes armures. Mais je ne souhaite pas spécialement commercer des vivres pour des armes ou du matériel militaire. Avez-vous d’autres choses à nous proposer ? Des technologies qui pourraient nous intéresser ou que sais-je ?

Pour un royaume qui avait vécu une guerre si intense, que son roi en avait abdiqué, ne pas vouloir des armes ou armures de meilleures factures était presque risible. Les hommes du nord sont de bons forgerons, certes et le Rohan profite d'une partie du commerce militaire du Gondor, mais de là a refuser le talent des nains.
Des technologies ? Je doute que nous en soyons là dans nos relations avec le Rohan pour partager quoi que ce soit de ce genre. Nos arcs et arbalètes à poulies resteront notre et au peuple du royaume de Dale et notre feu de Fotia à nous seuls.

-Et bien, je pourrais vous proposer bien des choses, nos entrepôts regorgent de métaux précieux, de l'or, de l'argent, du cuivre et nous pouvons façonner bien des alliages, dont le plus résistant des aciers. Les marchés de Dale, notre cité voisine et celle de mon cousin est connus pour son marché proposant des cloches et des jouets de notre artisanat, capable se mouvoir par eux-mêmes ou émettre des sons. Vous en avez peut-être entendu vous-même parler, puisque je sais que ces jouets sont réputés jusqu'au pays de Bree en Arthedain.

Je pris une légère pause le temps de laisser au roi un moment pour réfléchir à ce que je venais de lui dire. Les jouets des nains et les cloches de Dale étaient connus en effet jusque Bree même, je le savais fort bien, puisque l'un des grands amis de mon père était un hobbit de la Comté, et monsieur Sacquet m'avait déjà mentionné ce fait.

- Quant aux armes et armures libres à vous d'y réfléchir plus tard, les forges naines ne s'éteignent jamais. Nous avons déjà forgé les plus belles des lances, commandées par l'ancien roi Bladorthin avant l'arrivé du dragon et les plus tenaces des armures. Nos cataphractes pour vos montures seraient plus résistantes et protectrices que celles du Gondor. Mais les armes et armures ne vous intéressant pas semble-t-il, je peux plutôt vous orienter sur nos architectes ? Nous ne faisons pas que de belles armes ou armures, nous savons aussi ériger des routes, des tours, des villes. Plutôt que de me demander ce que je pourrais offrir, pourquoi ne pas plutôt me dire ce dont vous pourriez avoir besoin seigneur de la Marche ?

- Et bien, je pourrais vous proposer bien des choses, nos entrepôts regorgent de métaux précieux, de l'or, de l'argent, du cuivre et nous pouvons façonner bien des alliages, dont le plus résistant des aciers. Les marchés de Dale, notre cité voisine et celle de mon cousin est connus pour son marché proposant des cloches et des jouets de notre artisanat, capable se mouvoir par eux-mêmes ou émettre des sons. Vous en avez peut-être entendu vous-même parler, puisque je sais que ces jouets sont réputés jusqu'au pays de Bree en Arthedain.

Certes, par principe d'une politique qui n'était pas orientée vers la guerre et la course à l'armement, Eothain ne souhaitait pas que les échanges avec un autre royaume ne soient axés que sur des échanges au profit des institutions militaires. Le but était d'enrichir le royaume, de le grandir et pas seulement d'améliorer l'armée rohirrim qui, soit dit en passant et malgré sa différence criante de technologie avec d'autre peuples, n'avait absolument rien à envier à celle des autres royaumes.
La mention des jouets fit sourire Eothain, il ne savait pas si c'était un trait d'humour de la part du nain, une moquerie ou s'il était sérieux, mais imaginer conclure un traité pour échanger des armes contre des jouets serait tellement hors du commun que l'idée était aussi plaisante qu'irréalisable.

- Quant aux armes et armures libres à vous d'y réfléchir plus tard, les forges naines ne s'éteignent jamais. Nous avons déjà forgé les plus belles des lances, commandées par l'ancien roi Bladorthin avant l'arrivé du dragon et les plus tenaces des armures. Nos cataphractes pour vos montures seraient plus résistantes et protectrices que celles du Gondor. Mais les armes et armures ne vous intéressant pas semble-t-il, je peux plutôt vous orienter sur nos architectes ? Nous ne faisons pas que de belles armes ou armures, nous savons aussi ériger des routes, des tours, des villes. Plutôt que de me demander ce que je pourrais offrir, pourquoi ne pas plutôt me dire ce dont vous pourriez avoir besoin seigneur de la Marche ?

- Pour ce qui est du matériel militaire, bien évidemment qu'il est tentant d'améliorer la solidité de nos armures et de nos équipements, mais je ne peux pas conclure un accord avec vous qui ne porterait que sur ces produits là. Je souhaite que tout le peuple du Rohan s'enrichisse de nos accords et pas seulement l'armée rohirrim comprenez-vous ?
Cela dit, je pourrais tout de même concéder une part raisonnable de nos accords à des fins militaires car vous venez de me donner une idée intéressante.
Serait il possible de nous fournir des chars de guerre adaptés pour les chevaux ? Les nôtres sont assez sommaires, n'ont rien de très sophistiqué et n'occupent qu'une part minime dans l'armée rohirrim. Or j'ai eu vent de chars que vous utilisez sur le champ de bataille, aussi magnifiques que dangereux pour percer les lignes ennemies. Est ce vrai ? Auquel cas, seriez vous disposé à en fabriquer pour nous dans le cadre d'un accord ?

Sans renier ses principes, car l'accord compterai bien évidement d'autres échanges, la fourniture d'une petite quantité de chars pouvait rendre l'armée du Rohan définitivement plus dangereuse que de simplement améliorer son équipement individuel. Aucune nation n'avait une cavalerie digne des Eored Rohirrim et avec des chars bien plus élaborés, cela pourrait être encore plus flagrant. Eothain n'avait aucun ennemi à attaquer mais ce qu'il souhaitait avant tout c'était de pouvoir dissuader tout ennemi potentiel de vouloir le faire. Et cela pourrait passer par ce genre d'équipement qui en plus d'être redoutables pouvaient s'avérer impressionnants à contempler.

- Pour ce qui est du matériel militaire, bien évidemment qu'il est tentant d'améliorer la solidité de nos armures et de nos équipements, mais je ne peux pas conclure un accord avec vous qui ne porterait que sur ces produits là. Je souhaite que tout le peuple du Rohan s'enrichisse de nos accords et pas seulement l'armée rohirrim comprenez-vous ?
Cela dit, je pourrais tout de même concéder une part raisonnable de nos accords à des fins militaires car vous venez de me donner une idée intéressante.
Serait il possible de nous fournir des chars de guerre adaptés pour les chevaux ? Les nôtres sont assez sommaires, n'ont rien de très sophistiqué et n'occupent qu'une part minime dans l'armée rohirrim. Or j'ai eu vent de chars que vous utilisez sur le champ de bataille, aussi magnifiques que dangereux pour percer les lignes ennemies. Est ce vrai ? Auquel cas, seriez vous disposé à en fabriquer pour nous dans le cadre d'un accord ?

Des chars de guerre, étonnement, l'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit alors qu'elle était pourtant si évidente ! Le Rohan, le pays des dresseurs de chevaux, leurs terres sont d'immenses mer d’herbes vertes, pas un seul ravin, pas une seule plaine montagneuse de gravier ou aux rebords abrupts. Leur pays n'était pas juste idéal, il était parfait pour cela, sûrement la raison pour laquelle les gens du Chariot aiment tant envoyé leurs raids en ces contrée.

-Seigneur de la Marche, je tiens à être franc avec vous, la logique de votre proposition, au vu de la géographie de votre pays, ne m'avait même pas traversé l'esprit. Je n'ai pas de char sous la main, comme vous vous en doutez, autrement, j'en aurais usé d'un comme exemple. Mes chars les plus proches sont à Azanulbizar en caserne, je pourrais bien en faire venir un jusqu'ici, ou si vous le voulez, m'accompagner dans votre pays sur le retour pour vous en montrer un. Mais je peux au moins vous faire une brève description peut-être pour vous donner une idée.

Je pris une petite pause, me préparant à une longue explication, j'étais friand de parler du talent de mon peuple et de ses innovations, alors pouvoir parler de nos chars de guerre au roi de la Marche était un plaisir personnel.

-Nous usons de char depuis un long moment déjà, principalement nos frères des monts de Fer, ils sont le résultat de nos relations conflictuelles avec les Gens des Chariots qui sont aussi un dérangement pour vous, il me semble. Nos chars sont de lourdes constructions, très protectrices tiré par six boucs de guerre nains, les montures les plus adaptées aux terrains rocailleux de nos contrées, mais au sein de votre pays, vos chevaux seront tout aussi efficace tout en étant, je le pense plus rapide. Habituellement, nos chars disposent d'assez de places pour quatre hommes, le conducteur de l'attelage et trois parabatai chargé de la protection rapproché du char et de son pilote, mais aussi souvent de fier arbalétrier décimant nos ennemis à longues distances. Pour finir, nos chars disposent de lourdes faux entremêlé le long de ses roues, la simple cavalcade de ce dernier dans les lignes ennemies est bien souvent suffisante pour les décimer sans archer même.

Je terminais mon explication ici, taisant nos arbalètes à répétitions dont je n'avais pas envie de voir la technologie dispersée en Terre du Milieu, sauf sûrement à un ami fidèle et de longue date. Les rohirrims sont des hommes du nord, des hommes bons, comme le furent les éothéods, et pourtant, mon peuple a déjà eut des problèmes avec ce dernier, donc n'épanchons pas notre savoir dangereusement.

-Nos chars sont donc adaptés à six boucs de guerre comme je le disais, car nous les avons standardisés pour l'usage de nos légions. Bien sûr, si vous désirez que nous construisions pour vous de tels chars, nous pourrons et devrons les ajuster cela va de soit. Nous changerons la hauteur afin de protéger au mieux vos hommes et aussi le nombre de place pour les tirer, tout dépendra de votre choix quant à cela. Concernant votre questionnement sur le fait de n'aider que la partie militaire de votre pays et non le peuple dans son entièreté, je comprends tout à fait. Comme dit précédemment, les nains ne peuvent offrir du bois à voisins comme les hommes des forêts ou bien encore des denrées venus des hautes mers, mais les métaux des montagnes sont précieux pour tout le monde. Nous pouvons convenir à une commande de char de votre part et échanger en partie votre nourriture contre de l'or ou d'autres métaux ou pierres précieuses. Je ne peux pas vous proposer ce que je n'ai pas, mais je peux vous assurer que vous pourrez payer ce que vous désirez avec cela, qu'en dites vous seigneur de la Marche ?

Le seigneur de la Marche fut soulagé de constater que son idée avait fait mouche dans l'esprit du régent d'erebor. Pouvoir compter sur des chars plus robustes et pourvu de faux tranchantes pouvait rendre la cavalerie du Rohan plus redoutable encore qu'elle ne l'était. Seulement pour être sûr de bien définir ce qu'il souhaitait, Eothain ne manquerai pas de devoir accepter la proposition de Durin de se rendre dans le nord, au delà même de Tirith Anduin, aux côtés du seigneur nain pour jeter un œil à ces véhicules militaires redoutables.

- Je pense effectivement qu'il serait intéressant de pouvoir observer ces chars de plus près. La renommée des chars des monts de fer n'est plus à faire mais je n'ai jamais eu l'occasion de pouvoir en observer. Je vous raccompagnerai donc jusqu'aux limites nord du Rohan afin que l'on puisse s'attarder un peu sur la question. Quant au reste des accords, je pense effectivement qu'un simple échange contre de l'or me permettra de satisfaire toutes les parties concernées.

L'or était la monnaie d'échange la plus sûre puisque sa valeur était appréciée dans tous les royaumes de la terre du milieu. Si le royaume faisait entrer de l'or dans les caisses, cela permettait d'acheter les productions des paysans et artisans sans avoir à creuser un déficit dans l'argent du royaume. Maintenant qu'ils avaient trouvé un terrain d'entente côté rohirrim, il fallait définir la contrepartie plus précise demandée par le seigneur nain.

- Reste à définir de votre côté les denrées qui vous intéresseraient pour la population d'Azanulbizar. Nous produisons beaucoup de céréales telles que le blé, l'orge et le froment. Nous faisons aussi beaucoup de maïs. Mais nous avons la possibilité de vendre des produits finis tels que les huiles et les farines. En termes de légumes, les productions de masse sont encore assez limitées mais nous avons des pommes de terre, des carottes et des navets en quantité pendant les saisons. Enfin nous avons quelques producteurs qui fournissent beaucoup de charcuteries et de viande séchée.

- Je pense effectivement qu'il serait intéressant de pouvoir observer ces chars de plus près. La renommée des chars des monts de fer n'est plus à faire mais je n'ai jamais eu l'occasion de pouvoir en observer. Je vous raccompagnerai donc jusqu'aux limites nord du Rohan afin que l'on puisse s'attarder un peu sur la question. Quant au reste des accords, je pense effectivement qu'un simple échange contre de l'or me permettra de satisfaire toutes les parties concernées.

Il acceptait de m'accompagner, c'était donc déjà gagner, il fut facile d'enrichir le royaume ! J'espérais maintenant que le Rohan ait assez de biens pour nos accords, acheté de nouveaux chars de guerre et de l'or en échange de denrée alimentaire était un petit quelque chose. Bien sûr, nous pouvions simplement adapter la production de char une fois l'accord fait, mais le mieux serait qu'il puisse avoir une petite unité de char afin de commencer l'entraînement de ses troupes ...
Tout cela n'était qu'un petit contretemps bien sûr, le roi se chargera de décider de sa propre marche à suivre.

- Reste à définir de votre côté les denrées qui vous intéresseraient pour la population d'Azanulbizar. Nous produisons beaucoup de céréales telles que le blé, l'orge et le froment. Nous faisons aussi beaucoup de maïs. Mais nous avons la possibilité de vendre des produits finis tels que les huiles et les farines. En termes de légumes, les productions de masse sont encore assez limitées, mais nous avons des pommes de terre, des carottes et des navets en quantité pendant les saisons. Enfin nous avons quelques producteurs qui fournissent beaucoup de charcuteries et de viande séchée.

-Pour être franc avec vous seigneur de la marche, je compte prendre le tout. Les nains ne sont pas les seigneurs des montagnes, les maîtres de la terre, mais surtout de ses profondeurs. Lorsqu'il est question d'agriculture, bien que nous pouvons être autonomes, nous sommes bien souvent moins enclin et efficaces que d'autres. Nous préférons le travail du fer à celui de la terre et c'est pourquoi nous avons toujours vécu de cette façon en symbiose avec les hommes du nord. Azanulbizar est une citadelle bien défendue et accompagnée non loin de Kindzil, la cité des hommes des tribus. Ces deux cités ont besoin de nourriture et notamment de réserves, car elles sont toutes deux à risques, les gobelins des montagnes demeurent dans nos anciens halls et une sortie en force de ces derniers pourrait conduire à un siège de nos cités. Et comme vous le savez, lors d'un siège, la nourriture est la clef de voûte de la survie.

Pour l'heure, ce n'était encore jamais arrivé bien sûr, les hommes qui nous avaient juré allégeance tout comme les nains d'Azanulbizar n'avaient jamais encore souffert d'une attaque massive, au mieux, avait-il trouvé quelques éclaireurs ou raideur çà et là.
Mais si jamais leurs troupes sortaient en force des mines, alors Azanulbizar serait sous le coup d'un siège terrible et nous devons assurer la survie des nôtres.

-Je pense que le mieux serait d'avoir l'avis de vos experts quant aux ressources que vous pourriez fournir, j'adapterais nos prix en conséquences de l'accord et de ce que vous pourrez fournir, cela vous convient-il ?

Il sembla donc que toutes les denrées alimentaires possibles puissent intéresser le prince d’erebor. Produits finis ou céréales brutes, viandes séchées et boissons, tout pouvait être inclus dans cet accord commercial et c’était plutôt une bonne nouvelle car cela permettait plus de souplesse dans la gestion des stocks des diverses ressources.

- Allez me quérir le responsable des exportations et demandez lui de venir avec son dernier rapport sur les prévisions de stocks, je vous prie Ordonna le seigneur de la Marche à l'un de ses subordonnés. L'homme dont il était question saurait évaluer précisément les quantités et les types de produits qui pourraient être inclus dans cet échange commercial. Mais en attendant son arrivée, Eothain souhaita accueillir son invité en faisant preuve d'une certaine convivialité :

- Ce voyage, tout comme la discussion sur les denrées alimentaires vous a peut être ouvert l'appétit ou donné grand soif ?

D'un signe de la main, Eothain désigna un petit buffet situé non loin de là. Il s'agissait d'une grande table de bois, non loin de l'âtre de feu central au palais. Elle possédait une belle nappe de tissus pourpre et doré sur laquelle étaient disposés des plats de fruits frais et secs ainsi que de fruits à coques. Il y avait également des assiettes contenant de la charcuterie, du fromage et des tranches de pain. Enfin, un tonnelet de bois qui contenait de la bière était soigneusement posé sur la table aux côtés de grands récipients qui contenaient du vin rouge.

- Que puis-je vous offrir pour trinquer à nos prochains accords ? Un bon verre de vin ou plutôt de la bière ?

Le rohirrim savait à quel point les nains appréciaient la nourriture et une hospitalité généreuse, or c'était de bon cœur qu'il souhaitait satisfaire les éventuels envies du seigneur nain de découvrir les produits du terroir local.

- Allez me quérir le responsable des exportations et demandez lui de venir avec son dernier rapport sur les prévisions de stocks, je vous prie.

Et bien, le seigneur de la Marche prenait son travail au sérieux et l'effectuait avec empressement au moins, un partenaire rapide et efficace était une bonne chose, surtout avec les projets de mon peuple.

- Ce voyage, tout comme la discussion sur les denrées alimentaires vous a peut être ouvert l'appétit ou donné grand soif ?

-C'est le cas de le dire, mes hommes et moi-même ne refuserions pas un repas à table.

Il est vrai que ce voyage fut fatigant, d'autant plus pour mes hommes. Nous avions bien des provisions et des bonnes, mais c'était assez différent d'un bon repas à une tablée et plus encore d'un festin royal organisé par un hôte de marque.

- Que puis-je vous offrir pour trinquer à nos prochains accords ? Un bon verre de vin ou plutôt de la bière ?

-Ce sera à votre convenance seigneur de la Marche, j'ai autant l'habitude des bières de mon peuple, que du vin de Dorwinion ou des terres elfiques. Je suis votre invité ici, je ferais au Rohan comme les rohirrim.

Je lançais ma petite tirade avec un léger rire, contemplant la table et ses mets. La table était grande et bien garnie, ce serait un repas fort agréable sur tous les points.

Le souverain ne mit guère de temps à conseiller son homologue nain sur un choix de boisson.

- Je crains malheureusement que nos vins n'ont globalement pas la prétention d'égaler ceux du dorwinion même si certains sont excellents. Nous sommes plus renommés pour le brassage de la bière issue de nos champs de houblons. Je ne puis donc que vous conseiller cette bière locale qui ne laisse généralement pas indifférent.

Dit il en se saisissant d'un verre à bière lorsque l'homme qu'avait fait demander Eothain fit irruption dans la salle du trône. Il salua les deux souverains d'un signe de tête respectueux.

- Roi Eothain, prince Durin mes hommages…

Le roi du Rohan lui demanda si le royaume pouvait se permettre de signer de nouveaux accords commerciaux portants notamment sur un commerce de produits alimentaires.

- Oui cela ne devrait pas poser de problèmes. Beaucoup de champs ont été rendus cultivables sur les nouveaux territoires du nord et les moulins construits près de Tirith Anduin permettent de produire plus de farine et également de l'huile pour cette région. Bien évidemment il reste les paramètres naturels qui feront que les récoltes seront plus ou moins bonnes mais j'imagine qu'il s'agit là de clauses commerciales que vous définiriez plus tard.

Voilà qui était plutôt positif pour négocier ce traité avec le prince régent d'erebor… Le roi du Rohan servit alors de la bière dans deux verres d'assez grande contenance mais plus raffinés que de simples chopes. Le liquide doré ainsi versé couronna rapidement le verre d'une fine mousse blanchâtre. Puis, tandis qu'il levait son verre après avoir servi son invité, Eothain prononça sur un ton chaleureux :

- Bien alors, à nos futurs accords et qu'une entente amicale lie désormais nos deux royaumes !

Ses lèvres vinrent alors se porter contre le rebord du verre afin de boire à cette potentielle amitié naissante entre le royaume d'erebor et celui du Rohan.