[Quête Triviale] A la recherche du savoir [PV Abattarik]

ANIMATION

Osgiliath, le joyau du Gondor, sa capitale depuis plus de 3000 ans, elle fut le siège d'Anarion et Isildur, fondateurs du grand pays des dunedain du sud.
La cité fluviale est un joyau incomparable en Gondor, disposant encore d'édifice rappelant l'ancienne numénor et ce qui y fut perdu, elle est le lieu de siège du roi du Gondor et du Maitre Palantir, le plus puissant des sept se trouvant en Terre du Milieu !

Elle est de par sa position, son prestige et son rayonnement, le siège des plus grandes universités du pays et grâce à cela, l'endroit le plus utile pour chercher l'aide de quelconque érudit.

Une aide, qu'un certain corsaire originaire d'Umbar pourrait rechercher suite à son abordage réussi d'un navire marchand de petite taille et sans prétention. L'objet aurait pu passer inaperçus, se perdre ou être simplement ignoré. Un astrolabe était un objet d'une certaine valeur certes, à moins qu'elle ne soit endommager auquel cas sa valeur ne serait que décorative.
Entreposer ainsi, un morceau d'ambre taillé était quelque chose de peu commun hormis pour quelques nobles ou érudits un peu fantasques.
Là encore, l'objet aurait put être pillé et simplement vendu comme un fragment d'ambre.
Mais une chose fut remarquée, par qui ? Comment ? La question était surtout, qu'était ces symboles ?

L'ambre était gravé de symboles et de traits qui la rendait, exposé à la lumière, aimable au regard, disposant de nombreux traits et quelques courbes au sein de sa lumière. Mais adroitement inclinés, les traits et courbes se repliaient entre eux, formant des symboles facilement reconnaissables, des runes et ce qui semblait, peut-être être une carte.

C'est en quête d'un de ces érudits d'Osgiliath que le capitaine Abatarik s'était rendu dans la capitale du Gondor, faisant profil bas de sa marine et de sa garde le temps d'y régler son affaire.

Parvenus à l'une de ces bibliothèques fournis de jeunes étudiants et philosophes, il était parvenu à conclure une rencontre avec un dénommé Porion, connaisseurs des runes et des lettres.

Abattarik marchait d’un pas rapide dans les ruelles qui montaient vers la monumentale bâtisse qui abritait les universités et archives d’Osgiliath. Il aurait put s’y rendre plus directement en empruntant la voie Royale, mais la force de l’habitude et tellement de choses à lui reprocher faisaient qu’il préférait les passages moins exposés.
Dans la fonte qu’il portait sur l’épaule, il avait enveloppé avec soin ce qui restait de l’astrolabe mais surtout la mystérieuse pierre d’ambre gravée. C’était pour cette raison qu’il était à Osgiliath depuis 2 très longues semaines maintenant : Trouver un érudit qui pourrait lui en dire plus sur les runes qui étaient gravées et sur les lignes, qui devaient représenter une sorte de lieu géographique, pensait-il.
Ce qu’il n’avait pas anticipé, c’est la difficulté qu’il y aurait à obtenir un rendez vous avec un scribouillard suffisamment compétent !! Comment imaginer que ces érudits étaient autant occupés !!  Cela dépassait l’entendement d’Abattarik.
Certes, il ne s’attendait pas à ce qu’il trouve tout de suite la perle rare, mais de là à se faire balader de bureaux en bureaux, devoir subir les regards de commisération de la part de savants, étudiants ou autres scribes lorsqu’il exposait sa requête, cela le mettait hors de lui.
Ainsi, au début, il s’agaçait et s’emportait un peu devant les rebuffades ou les fins de non recevoir, mais rapidement, Abattarik c’était aperçût que cela été en pure pertes. Son histoire, n’intéressait aucuns érudits, et le pire de tout, même en proposant une rémunération pour le service rendu, on ne lui donnait que des rendez vous hypothétiques pour dans les 6 mois !! Après avoir fini par renverser son bureau sur le coin de la gueule d’un scribe particulièrement obtus, puis s’être fait raccompagner fermement à la sortie, il fallait se rendre à l’évidence, l’approche frontale ne mènerait à rien.
Abattarik avait alors changé de tactique, et avait commencé à hanter les établissements où les étudiants se rassemblaient pour leurs moments de détentes. Partant de principe qu’un étudiant était probablement désargenté et assoiffé, Abattarik payait régulièrement des tournées, et l’alcool aidant, arrivait à discuter et presque à s’intégrer.
La plupart du temps, Abattarik ne comprenait rien aux discutions de ces érudits en quête de savoir, et il s’en moquait, il fallait orienter les conversations vers son but, et il s’était préparer à écouter des échanges philosophiques ou mathématiques pendant des heures, prenant souvent sur lui, quand il faisait l’objet de quelques moqueries sur son manque de connaissances évidentes.

Et cela avait finit par payer !! Enfin, possiblement … Hier, on avait finit par lui désigner un étudiant versé dans les langues, runes et autres vieux trucs. En plus, l’individu, un certain Porion, semblait avoir des dispositions à bouger son cul hors des salles pleines de livres, puisqu’il revenait d’un voyage d’étude !! Après avoir affiché son meilleur sourire, et exposé brièvement son problème, l’érudit lui avait donné rendez vous dans l’université afin qu’il puisse étudier l’astrolabe et la pierre.

Abbatarik avala quatre par quatre les marches qui menaient vers l’entrée de l’université. Il avait déjà fait temps de fois le chemin ces derniers jours, qu’il s’orienta sans problèmes vers l’accueil principal du noble établissement, évitant le piège des fâcheux de l’entrée, qui l’aurait surement encore assommé de paperasseries inutiles à remplir, pour le faire attendre des heures.
Arrivé devant l’imposant bureau de pierre blanche veiné de vert, ou se tenait un homme plongé dans un livre quasi aussi grand que lui, Abattarik se gratta la gorge pour attirer l’attention.
« Bonjour à vous, maitre. Je suis Abattrik le marchand et j’ai l’honneur d’avoir rendez vous avec l’Erudit Porion, qui étudie ici. Serait-il possible de lui faire savoir que je suis là ? »

« Bonjour à vous, maitre. Je suis Abattrik le marchand et j’ai l’honneur d’avoir rendez vous avec l’Erudit Porion, qui étudie ici. Serait-il possible de lui faire savoir que je suis là ? »

Le vieil homme chargé de surveiller les écrits et la bibliothèque regarda le marin sans trop se poser de question, réajustant ses lunettes, il retint un soupir.

-Ah, encore vous. Et bien, vue le temps que vous cherchiez, heureusement que Porion a accepter de vous recevoir ...

Le vieil homme avait souvent affaire à des extérieurs, des gens d'en dehors de l'université, des profanes en quête de savoir et d'érudits qui les avaient.
Il désigna de son doigt un couloir non loin de lui.

-Ce sera par là, bureau d'étude quatre, Porion vous y attend déjà. Et veiller a garder le calme de ce lieu intact mon bon monsieur.

Les gens d'en dehors était parfois si bruyant, si sale, c'était toujours à lui de nettoyer derrière eux et de jouer la police, même si bien souvent dans ce dernier cas, il appelait la garde pour agir.

Le couloir était assez large, plusieurs portes le parsemaient, toutes numérotés, à droite les chiffres pairs, gauches les impairs.
Porion attendait sagement derrière la porte, ayant emporté quelques parchemins et livres pour étudier l'objet avec tous les savoirs requis, du moins l'espérait-il !
Lorsqu'Abattarik entra, Porion l’accueillis d'une poignée de main.

-Bien le bonjour, j'ai apporté, je l'espère tout ce qu'il faut pour ce service que vous m'avez demandé. J'avoue qu'au début, cela me semblait un peu dérisoire, mais après réflexion, ce petit mystère qui vous taraude pourrait être très intéressant à relever, en espérant que ce ne soit pas juste un faux inutile, ou une vilaine farce qu'on vous a fait ! Alors où est l'appareil ?

Le capitaine Abattarik entre dans la pièce avec la méfiance habituelle qui le caractérise. Un coup de d'oeil lui permet de vérifier que l'érudit Porion était bien seul.
Il tapote ces fontes d'un air satisfait.
"Oui, tout est ici, maître Porion"

Abattarik se dirige vers la table et constate avec une satisfaction renouvelée les documents que le scribouillard avait apporté, indiquant que celui ci avait prit la chose avec sérieux.
Il retourne sa fonte, laissant l'astrolabe et la pierre d'ambre rouler sur la table.

"Voilà, voilà, c'est l'astrolabe et surtout la pierre d'ambre dont je vous ai parlé. Il se trouve que lorsqu'on l'expose à de la lumière directe, apparaît des lignes étranges et des runes inconnues de moi. Elles sont comme projetées sur la surface la plus proche."

Abattarik s'écarte de quelques pas afin de laisser l'érudit s'approcher

Animation, PNJ Porion

Mon invité entra, j'étais excité de le voir arrivé, non pas lui spécialement, mais sa découverte qui m'avait extasié, c'était tellement ... Mystérieux !
C'était un petit objet plein de secret et de mystère, c'était si intéressant ! Bien loin d'une étude d'une stèle ou d'un pan de mur, qui tout en étant mystérieux aussi, certes, avait quelque chose de bien moins aventureux.

"Oui, tout est ici, maître Porion"

Il déposa l'objet sur la table d'une façon bien cavalière, mais mon invité était somme toute singulière, un aventurier des mers d'après ce que j'en savais.

"Voilà, voilà, c'est l'astrolabe et surtout la pierre d'ambre dont je vous ai parlé. Il se trouve que lorsqu'on l'expose à de la lumière directe, apparaît des lignes étranges et des runes inconnues de moi. Elles sont comme projetées sur la surface la plus proche."

Je pris l'objet, l'étudiai un instant, l'astrolabe semblait casser ... Elle était comme bloqué dans sa position, c'était assez triste hélas, mais l'objet avait du souffrir de son transport, sûrement bien avant messire Abattarik qui plus est.

Regardant l'ambre, je commençais à la tourner dans quelques sens, je la positionnais sous une grande loupe articulée, concentrant la lumière de la fenêtre sur l'objet qui dévoila ses secrets sans se faire attendre.
Lignes et autres arabesques apparurent sous nos yeux, mais il fallait maintenant trouver la position adéquate et c'était une autre histoire.

Après quelques instants, néanmoins, j'eus l'idée de remettre l'objet dans l'astrolabe et de le "tourner" pour qu'il soit en alignement avec certains astres, ses bords irréguliers épousant leur forme d'une façon bien trop régulière pour être dû au hasard. Conservant cela, je reportais l'objet à la lumière et nous y voilà !

- Tenez l'objet pendant que je recopie, je vous pris.

Laissant mon invité tenir l'objet, je recopiais alors ce qui ressemblait à une carte vaguement détaillé et quelques tengwar.
Je pris un instant pour déchiffrer les tengwar et découvrirent qu'ils s'agissaient d'une forme d'adunaïque, un dialecte du Rhudaur d'après mes connaissances.

-Alors mon brave, voici quelque chose ! D'après ce que je lis, les indications sont en adunaïque du Rhudaur, un royaume de feu l'Arnor. Les écrits sont assez lacunaires, mais j'y reconnais quelques noms, sûrement des lieux... Attendez-moi ici voulez-vous !

Je sortis de la pièce, allant chercher une carte du Rhudaur détaillé dans la bibliothèque avant de revenir m'asseoir.

-Alors alors ... voyons ... Ah ! Voici ! Nous avons ici la une rivière ... Là le nom d'une forêt ... Le semblant de carte que j'ai dessiné doit être un lieu détaillé entre ces deux points ... Quelque chose semble relier l'astrolabe aussi, parlant d'en suivre les cours ... Peut-être plutôt les distances ... Vous savez sûrement ce qu'est une astrolabe bien sûr, mais je pense donc qu'il faut chercher dans l'endroit indiqué et utilisé l'astrolabe, elle est bloquée et je pensais qu'elle était cassée, mais elle est sûrement plutôt bloquée pour servir de guide, il vous faudrait l'utiliser pour repérer un point clef peut-être ... Je vais vous retranscrire cela en Occidentais, je vous accompagnerais bien, mais j'ai beaucoup à faire ici.

Je lui tendis alors un morceau de papier, avec la carte dessiné dessus, les écrits en adunaïque et leur traduction.

-J'espère que vous comprendrez de quoi il s'agit, en tout cas, cela a l'air palpitant, revenez me donner de vos nouvels si vous trouvez quelque chose !

Dès que l’astrolabe fut sur la table, l’érudit se mit à l’œuvre. Il commençait par observer l’objet dans tout les sens, en dépit des révélations peut être hasardeuses, d’Abattarik, démontrant ainsi un professionnalisme certain dans son approche.

Le capitaine l’observa un temps tourner et retourner l’objet, prendre des notes, faire des croquis, mais aussi faire la moue lorsqu’il arrivait sur la partie endommagée.

** Il n’a pas l’air d’un vendeur de chevaux celui là !! J’ai eut du nez de le trouver ! Faut dire aussi qu’un gars qui à une telle descente quand c’est gratuit, ca peut pas être un mauvais bougre …**

(Nous reconnaitrons là que les critères du Capitaine Abattarik en matière d’évaluation de l’érudition était très loin des standards en vigueur dans n’importe quelle bonne université, mais que parfois, la chance …)

Le temps passait. Le capitaine tira une chaise, s’assoit en face de maitre Porion, et pose ces pieds sur la table pour se basculer légèrement en arrière. Abattarik commençait à s’emmerder.
Et fut rappelé à la réalité par Porion lorsque celui-ci lui demande sa participation pour tenir l’astrolabe.

** grillé, il a vu que je m’emmerdais …**

Abattarik s’exécute néanmoins et maintient l’objet suivant les directives précises de l’érudit.
Bientôt, une certaine excitation semble gagner Porion et il commence à expliquer ces premières conclusions.

** De l’Adunaic !! Eru !! La langue de ces ancêtres et je ne l’avais pas reconnu !**

Le capitaine savait parler l’Adunaic, car cela faisait partie de son éducation de Numénoréen, mais pas l’écrire, à par son nom, bien sur : Ar Abattarik comme le grand Roi de Numénor. Il savait vaguement que l’écriture de ce langage ancestral était aujourd’hui l’apanage des érudits et de la haute noblesse, deux cases qu’il ne cochait pas.

Lorsque Porion évoqua le Rhudaur, puis quitta la pièce en coup de vent pour revenir les bras chargés de vélins et autres parchemins, Abattarik se redresse, écoute et regarde avidement ces merveilles à ces yeux.

** Des cartes du Rhudaur !! Des cartes d’une région des plus sauvages d’Eregion !! Ulmo m’emporte !!**

Alors que Porion lui expliquait ce qu’il devait probablement en retourner, le rôle de l’astrolabe pour s’orienter et les instructions pour déterminer les points fixes de référence, le cerveau du Capitaine bouillonnait.

** Pourquoi avoir fait cela, ci ce n’est pour cacher une relique du passé au temps ou le Rhudaur faisait encore parti du royaume d’Arnor d’antan !! Ou un trésor caché puis perdu**

Abattarik buvait les paroles de Porion.

** En remontant le Baranduin depuis  la Grande mer je peux arriver presque à Tharbad. Ensuite c’est les marais Nîn-in-Eilph, donc pas franchissable avec mon navire. C’est donc le reste à cheval vers le Rhudaur … Attend !! Quoi ?!**

Porion venait de lui tendre un parchemin avec les traductions des multiples indications en Adunaic, ainsi qu’un vague plan mais surtout venait de lui dire qu’il ne pouvait pas venir avec lui, si d’aventure il devait tenter l’expédition.

** Attend bonhomme !!**

Abattarik se lève et tend la main pour saluer Porion., mais quand celui lui répond à son salut, le Capitaine lui prend le bras fermement et le regarde avec intensité.

« Allons, allons, Maitre Porion, je suis déçut. Que pourriez-vous avoir de plus important et intéressant que de découvrir un trésor du passé d’Arnor ? Qu’est ce qui pourrait être plus passionnant que de révéler au grand jour un héritage de nos ancêtres ? »

La poigne de fer d’Abattarik ne lâchait pas l’érudit

« On a bu ensemble, maitre Porion, je connais votre cœur ! Vous avez l’âme d’un explorateur, mais sans en avoir les moyens !! Venez avec moi et mon équipage !! Allons chercher ensemble ce trésor !! Sans vous, je risque d’être arrêté par des énigmes que votre intelligence et sagacité pourrait résoudre en quelques réflexions !! Et sans vous, comment pourrais-je faire si je devais suivre de nouvelles instructions en Adunaic ?
Non, non, Maitre Porion, veuillez reconsidérer votre décision ! »

Et avant de lui relâcher le bras, le capitaine d’ajouter.

« Et je m’engage à vous dédommager pleinement dans le cas ou ne trouvions rien d’intéressant là bas, ou si nous devions pour une raison quelconque, abandonner »

Et pour conclure son argumentaire d’ajouter

« Et j’ai du rhum à bord … »

ANIMATION, PORION

Il se leva pour me saluer, je lui prit donc la main en guise d'au revoir, mais sa poigne était ferme et alors qu'il me retenait le bras, j'eus une certaine surprise et un étrange sentiment de peurs mêlé.

« Allons, allons, Maitre Porion, je suis déçut. Que pourriez-vous avoir de plus important et intéressant que de découvrir un trésor du passé d’Arnor ? Qu’est ce qui pourrait être plus passionnant que de révéler au grand jour un héritage de nos ancêtres ? »

Bien sûr, cela était intéressé, étudier les anciennes terres d'Arnor, notre défunt royaume frère et trouver un trésor ... Mais le Rhudaur, la terre de tous les dangers, si près du noir Angmar ...

« On a bu ensemble, maitre Porion, je connais votre cœur ! Vous avez l’âme d’un explorateur, mais sans en avoir les moyens !! Venez avec moi et mon équipage !! Allons chercher ensemble ce trésor !! Sans vous, je risque d’être arrêté par des énigmes que votre intelligence et sagacité pourrait résoudre en quelques réflexions !! Et sans vous, comment pourrais-je faire si je devais suivre de nouvelles instructions en Adunaic ?
Non, non, Maitre Porion, veuillez reconsidérer votre décision ! »

Il est vrai que je pourrais l'aider, même si l'Adunaïque est notre ancienne langue, elle n'est plus guère parlé que par quelques érudits, même le sindarin est plus parler que l'adunaïque. Les elfes le parlant couramment, cette langue a plus d'utilité que feu notre ancien dialecte.

« Et je m’engage à vous dédommager pleinement dans le cas ou ne trouvions rien d’intéressant là bas, ou si nous devions pour une raison quelconque, abandonner.
Et j’ai du rhum à bord… »[/quote]

Je réfléchissais, regardant quelques parchemins çà et là pour me donner des idées, du réconfort, une excuse pour demeurer ici ... ou bien finalement partir.

-Je reviens déjà d'un voyage, j'ai des thèses à porter auprès des érudits ici même voyons ... Ce n'est pas un choix facile ...

Je pris une petite pause, puis finalement prit ma décision.

-Ecoutez, je vais voir ce que je peux faire, partir étudier en Rhudaur pourrait être productif et ma thèse sera toujours la même une fois de retour, peut-être même que j'aurais quelques ajouts a y faire même ! Mais il nous faut partir avec des personnes aptes à nous protéger, j'ai entendu bien des rumeurs sur le Rhudaur, ses hommes des collines et on prétend même que les dunedain y vivant sont devenus presque aussi sombre que ceux d'Angmar ...
Alors j'accepte, mais je veux être sûr que nous sommes en sécurité durant cette aventure.

« A la bonne heure !! Affaire conclu maitre Porion !! Bien sûr que je vais vous trouver quelqu’un pour assurer votre sécurité pendant toute cette expédition !! Pour tout vous dire, j’y avais déjà réfléchit pendant que vous faisiez vos trucs avec la loupe !! »

Abattarik souriait de son sourire le plus amical, mais la façon dont il continuait à serrer l’avant bras de l’érudit pouvait indiquer un agacement plus que certain pour qui le connaissait.

** T’as de la chance scribouillard, deux minutes de plus a te décider et tu finissais la tête contre la table, assommé et je foutais dans un sac pour t’emmener de force sur la Seconde Chance. Une escorte !! Par les mamelles de Yavanna !! Où je vais trouver cela ?**

Abattarik finit par relâcher l’érudit et se tourne vers la table ou il ramasse rapidement l’astrolabe, mais aussi les cartes du Rhudaur, les croquis et autres documents amenés  par Porion, pour les fourrer dans son sac.
« On va avoir besoin de çà, et çà, et … çà aussi…. Ah et puis ce truc aussi, et ce machin là … Vous verrez, tout va bien se passer...»

En moins d’une minute la table d’étude était quasi vide.
Le capitaine se tourne une nouvelle fois devant Porion, plutôt médusé à la perspective d’emprunter les cartes de l’université sans visiblement demander l’autorisation.

«  Maintenant qu’on est en affaire, il faut se préparer. On se retrouve sur le port dans 3 jours, le ponton le plus à l’ouest, en face de la taverne du Rat qui Vomit, tu ne peux pas te tromper. D’ici là, équipe toi correctement avec ce que tu pense avoir besoin. Je fournis la logistique et le transport … et le garde du corps, bien sur.»

Abattarik met la main à la poche et en sors une bourse, pour compter une dizaine de pièces d’or qu’il pose sur la table devant Porion.

« Une avance pour tes dépenses. Trouve-toi une tenue plus pratique pour voyager, également. »

Abattarik poussait Porion vers la sortie, moitié pour être sur qu’il ne change pas d’avis, moitié pour avoir un alibi si on lui faisait la remarque sur ces parchemins qui dépassaient du sac.

« A dans trois jours !!! Le Rhudaur nous voilà !!! »

Et pendant qu’il dévalait les escaliers quatre à quatre, Abattarik réfléchissait déjà à la suite des événements.

** Trouver un mercenaire, pas trop cher, pas trop nul, pas trop intelligent et que je ne tue pas après une semaine …Pfff, va falloir encore écumer les auberges, bouges et autres tavernes ….Pas facile ma vie !**