Thraïn

(HRP : cinq cases à pied, conduisant une armée : 20 heures)

La longue file de nains sortant d'Erebor était impressionnante. Le soleil fasait briller les armures polies des guerriers. Thraïn, à sa tête était monté sur Morten, un grand sanglier aux défenses acérées et au regard féroce. Derrière lui venait la cavalerie qu'il avait très récemment formé, tous montés qur le même genre de monture que leur roi. Ils n'étaient qu'une centaine, mais ils étaient les meilleurs guerriers d'Erebor, et les plus loyaux à Thraïn.
Quelques cavaliers furent envoyés en éclaireurs, pour que l'avancée de l'armée soit la plus rapide possible.
Pendant qu'il chevauchait, secoué par les chaos de la route, Thraïn pensa à la lointaine campagne de Khazad-dûm. Le seigneur de l'époque était devenu fou et s'était allié à Sauron. Thraïn et son armée avaient réagit immédiatement et avaient assiégé la grande mine. Des humains et des elfes étaient aussi venu. Si Khazad-dûm tombait, c'était l'espoir des Terres du Milieu qui était brisé. Des orcs venus directement du Mordor et menés par le terrible Bouche-de-Sauron étaient venus à le rescousse des nains renégats. Une immense bataille avait eu lieu dans la vallée de Khazad-dûm, finalement remportée par les nains et leurs alliés. Mais à quel prix ? Et sans l'aide d'une étrange compagnie naine, "Les sept nains", et plus particulièrement de l'un d'entre eux, le forgeron Hatori Hanzok, tout aurait pu être différent. Ces nains qui ne reconnaissaient pas son autorité l'avaient aidé. Il fallait tout de même les retrouver. Les nains devaient être unis dans ces temps là. Thraïn décida donc de partir personnellement à leur recherche lorsqu'il en aurait fini avec la guerre. S'ils ne réapparaissaient pas avant : ils avaient la sale habitude de se trouver aux endroits où les choses allaient mal.


SUITE AU GONDOR

(hrp : Gondor -> Khazad-dûm : 3 cases pour des cavaliers : 3*2=6 heures)

Les sangliers avalaient les lieux à grande vitesse, laissant derrière eux un nuage de fumée. La colère était dans le coeur de Thraïn. Il avait été trop bon avec les seigneurs nains de Belegost et Nogrod. Il leur avait laissé trop d'indépendance et voila comment il en était remercié. Dégouté par leurs actions, il ne savait pas ce qu'il ferait lorsqu'il serait là-bas. La seule chose qu'il savait, c'était qu'en temps que roi, il devait se trouver là où étaient les problèmes.
Les yeux fixés sur la route, la barbe emmêlée, il avait un aspect assez effrayant Thraïn sur sa monture tout en muscles.

Bientôt, la troupe de sangliers montés arrivèrent en vue des portes de Khazad-dûm. Tout avait l'air normal. Mais Thraïn savait qu'il ne fallait pas s'y fier. Cependant, il avança à découvert, sans hésiter

(hrp : suite à Khazad-dûm)

(Vallée de Khazad-dum -> Edoras 3 cases donc 6h à dos de sanglier)

Le voyage vers le sud se révéla plutôt agréable. Cela faisait très longtemps que le nain n'avait pas ressentit cela. En fait, depuis la mort de son père où il avait ceint la couronne d'Erebor. A cette pensée, la colère le reprit. Il avait consacré la moitié de sa vie aux nains et voila comment ils le remerciaient aujourd'hui. Il était contraint d'aller comme un mendiant.
Il accéléra son allure. Les sabots de sa monture arrachaient des mottes de terre là où il passait. Alors qu'il passait au bord du Keled Zaram, le lac miroir, il prit tout de même le temps de contempler son reflet. Sa vue le fit sursauter. Etait-ce lui ce nain roux, mal peigné, mal habillé, sans aucun joyau que celui qui luisait sur le manche de sa hache ? Lui avec son casque cabossé ? Thraïn secoua la tête et reprit son chemin vers le sud à vive allure.

Le blizzard avait surpris l'ancien roi près des montagnes. Il avait été obligé de trouver refuge dans une caverne apparemment abandonnée. Il avait tout de même du en déloger les quatre gobelins qui l'habitaient. La puanteur qu'ils avaient laissée était atroce. Mais la neige et le vent forcèrent Thraïn à s'enfoncer au plus profond de la caverne.
Pendant trois jours il resta dans le noir le plus complet. Ses vivres diminuaient à vue d'oeil. Il avait été habitué à manger à satiété alors qu'il était roi. Pour cette raison, il se retrouva bientôt à court de nourriture. La tempête ne faisait pas mine de s'arêter. Quand après un jours et demi de plus la neige cessa de tomber, Thraïn était affamé. Il se traina en dehors de la caverne et le soleil lui ablouit les yeux. Le grand sanglier qui l'accompagnait , lui aussi avait maigri. Mais il tenait encore debout. Le nain n'osa pas grimper sur son dos, mais s'appuya lourdement sur lui pour ne pas tomber. Tant bien que mal, Thraïn et sa monture parcoururent le chemin qui les séparaient encore d'Edoras. Là, ils trouveraient de quoi manger. Le cauchemar se terminerait...

[suite à Edoras]