La masure du haut de la cité

[Hrp : ceci est la suite du récit des aventures de Ferethor en Terres du milieu. Le début est à "L'Auberge de Patrocle". Là : https://rpglordoftherings.forumactif.com/minas-tirith-f48/auberge-chez-patrocle-t1860-120.htm ]


Ferethor poussa la lourde porte de la chambre qui s’ouvrit en grinçant légèrement. L’épais parquet de vieux chêne craquait sous ses pas alors qu’il avançait dans la pénombre de la chambre.

Ferethor pensa tout d’abord :

*Quelle journée ! Je pense que je vais m’assoupir à peine installé sur le lit !*

Puis, il se reprit :

*Non, paresseux ! Eclaire d’abord cette chambre qui ta si gentiment était prêtée… Tu ne vas tout de même pas dormir sans savoir où tu t’étends !*

Il s’approcha alors du faible feu qui survivait dans les braises chaudes de la grande cheminée de pierre qui trônait face à la porte de la chambre. Là, il attrapa un bout de bois sec et le plongea dans les cendres chaudes jusqu’à ce que le bout s’illuminât, embrasé. Il arpenta alors la chambre et alluma progressivement les quelques torches qui étaient disséminées dans la pièce et fixées sur les hauts murs de pierres grises.

La chambre lui fut alors révélée par la lumière vacillante des torches crépitantes…

A la lumière des torches, Ferethor découvrit une vaste chambre, très spacieuse et chaleureuse. Au-delà de la grande cheminée de pierre sculptée qui conférait au lieu un majesté évidente, Ferethor fut impressionné par la hauteur sous plafond de la pièce. Les poutres de bois sombre et la pierre blanche des murs lui rappelaient les grandes demeures bourgeoises dans lesquelles il avait grandi à Andúnië…

Quelques toiles et gravures sans éclats ornaient les murs de la pièce, uniformément réparties entre les torches en fer forgé fixées autour de chaque fenêtre et dans les coins plus sombres de la chambrée.
Il y avait également une monumentale bibliothèque de bois gris, lourdement chargée d’ouvrages imposants et poussiéreux.

Ferethor déposa son paquetage près de la bibliothèque, dans le coin de la chambre opposé à la porte d’entrée.

Après avoir quitté son capuchon et ses protections de Cuir noir de Núménor, Ferethor s’allongea sur le grand lit et s’endormit quelques instants plus tard.

La troupe d'Ayaral arriva enfin à l'endroit que leur avait indiqué le capitaine gondorien. Ils entrèrent et s'installèrent dans la masure au deux premiers étages. Silencieusement, ils vidèrent leurs sacs puis sortirent pour discuter en attendant le Prince qui allait arriver.

Ferethor regardait cette arrivée bien étrange par la fenêtre.

Les gardes avec leurs armures d'or impressionnantes se mirent aux entrées et sur les toits. Quelques notables de Mithlond sortirent des papiers, discutèrent entre eux.

Des mots elfiques arrivèrent aux oreilles de Ferethor, la douce langue des nouveaux-Nés. Le concierge était bien étonné et n'osait réprimander sa colère ; il avait les yeux fixés sur un des soldats proches qui portait à la ceinture une longue épée qui fit grande impression sur le pauvre homme.

Enfin, Ayaral accourut, dit quelques mots sèchement et les elfes partirent alors dans les rues de Minas Tirith. Trois seulement étaient restés ainsi que quelques gardes. Il s'entretint avec eux.

A la vue de cette étonnante scène, Ferethor resta tout d’abord sans réaction véritable, observant attentivement les allées et venues de cet impressionnant cortège…

Il se demandait si les voix qu’il distinguaient à peine tenaient des discours en Elfique ou si son ouïe lui jouait des tours. Il connaissait cette langue assez bien pour l’avoir apprise sous l’enseignement d’Ektalion, son père spirituel, mais n’en maniait pas complètement toutes les subtilités pour comprendre, à cette distance, ce dont il était question !

Tout à coup, il remarqua que l’homme qui semblait diriger ce cortège était le mystérieux bienfaiteur de la veille !

Il sortit alors de sa chambre sans réfléchir plus avant à ce qui le poussait à agir de la sorte, et, comme guidée par une intuition nécessiteuse, oubliant Genugorn, son cousin, qui dormait dans une chambrée de l’étage supérieur, il quitta la masure pour aller à la rencontre de l’énigmatique personnage encapuchonné !

Arrivé dans la cour, les elfes semblaient avoir disparus ! Ferethor se rua alors dans la ruelle devant l’entrée de la masure et aperçu le petit groupe s’éparpiller selon les consignes de l’Elfe au capuchon.

Il se précipita alors à sa hauteur, et oubliant jusqu’aux phrase d’usage, il lui demanda :

- Seigneur, quelle joie de vous revoir ! Votre départ précipité m’avait obligé à négliger de vous remercier pour l’aide qui fut la vôtre à l’heure ou le doute et la fatigue m’avaient assaillis !
Je vous suis redevable, et me propose à vous pour tout service dont vous auriez besoin. Je suis frais et dispos, mon bras et fort et ma santé de fer, je manie la langue aussi bien que peut le faire le plus noble Núménoréen qui soit et je me tiens à votre service si tant est que vous puissiez avoir besoin de quoi que ce soit !

Ferethor s’arrêta net et avant que son interlocuteur ait pu lui répondre, il pensa : *Mon pauvre Ferethor, quelle image de Núménor donnes-tu là ! Est-ce ainsi qu’on s’adresse à quelqu’un en Andúnië !? Ton éducation est imparfaite, l’empressement de fait oublier les manières qu’on t’a inculqué !*

Ayaral, en pleine discussion, aperçut l'homme qui s'approchait d'eux.
Il le laissa parler puis réfléchit à cette proposition qui pourrait lui être utile. Un homme tel que lui serait un atout majeur dans son engrenage. Une pièce maîtresse peut être. C'était à voir.

Le Prince elfe se mit à l'observer entièrement comme pour l'analyser.
Un homme jeune venu d'ailleurs A l'assaut de l'inconnue Une fougue que se doive d'avoir tout jeune homme Un esprit de conquête. Il ferait un très bon homme de main pour Ayaral et remplirait surement à merveille la tâche qu'il voulait lui dévouer.

Ta proposition tombe à pic Numénorien ! Nous aurions besoin d'un intermédiaire dans nos contacts avec le seigneur intendant Denethor. Même si nous parlons votre langue à merveille, je préfère que ce soit un homme comme toi qui soit notre ambassadeur. Les hommes préfèrent parler aux leurs et non à des nouveaux-Nés, ceci est bien compréhensible. C'est pourquoi, si tu l'acceptes, je te charge d'accompagner mes deux ambassadeurs Linwë et Erlas dans leur affaires demain matin. Qu'en dis-tu ?

Il avait désigné deux des elfes avec qui il s'entretenait en disant ces mots.

J'aurai, pour ma part d'autres affaires plus importantes à faire.

Il n'en dit pas plus et laissa à Ferethor le choix à faire.

Ferethor fut tout d’abord surpris que malgré sa fougue l’ayant entraîné dans une cascade de maladresses et d’oubli des protocoles de la bienséance qu’on lui avait enseignés, le noble inconnu lui réponde toutefois…

Mais sitôt son inconfort dissipé, il reprit alors :

Je serais honoré de vous rendre service, noble inconnu ! Telle fut ma proposition et nul noble Núménoréen ne reprend un jour parole donnée !
A moins qu’elle soit de nature douteuse ou tournée vers de noirs desseins, ce dont je doute fort venant de vous !
Même si je ne connais toujours pas votre nom, je ne peux expliquer pourquoi, mais j’aime à vous faire confiance. En effet, peu d’elfes sont sombres dans leurs projets et c’est généralement pour le bien du monde et de la nature que sont tournés leurs efforts. De plus, il émane de votre personne, une aura positive que je ne saurais décrire mais qui me pousse à vous faire confiance.

Si vous souhaitiez me donner un nom auquel vous répondez et par lequel je pourrais faire référence à votre personne ou vous présenter, vous qui m’envoyez, ma tâche en serait moins ardue et cohérence et crédibilité seraient liées aux actions futures que j’exécuterai en votre nom.

Je suis prêt pour ce que vous me confierez, dites-moi un peu de quoi il retourne !

Ferethor était heureux de pouvoir ainsi rendre un peu de l’aide qui lui avait précédemment était offerte…

Ayaral ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Mais il avait raison, s'il ne s'était pas présenté auparavant pour de bonnes raisons, il devait désormais le faire, c'était la moindre des politesses.

Je me nomme Ayaral et tout ces gens sont de mon peuple, les elfes de Mithlond ou des Havres Gris comme l'on dit chez vous. Je suis leur Prince depuis peu de temps et j'ai décidé avec d'autres seigneurs elfes de réveiller notre peuple. Nous sommes officiellement en mission diplomatique. Même si ce n'est pas vraiment mon premier but, c'est une chose que je serai heureux de faire. C'est pourquoi demain, tu iras avec mes hommes pour discuter d'une alliance commerciale avec les hommes. C'est de la plus haute importance pour mon peuple.

Ayaral savait qu'il lui confiait une mission délicate, qu'il n'aurait jamais confié à un inconnu. Mais si Ferethor lui avait dit qu'il ne semblait pas mauvais, Ayaral ressentait réciproquement un aura de bien autour de ce jeune homme, mais il n'osait le lui dire. C'était une mission de grande responsabilité et la lui confier relevait d'un acte de déraison. Mais il en avait décidé ainsi. Seul un homme ou lui-même arriverait à un débouché, hors, d'autres affaires l'attendaient.

Le soleil tombe mon ami, je te propose d'aller te reposer et demain, je te donnerai des instructions plus précises Ferethor.

Étrange ! il l'avait appelé par son prénom ! Mais qui lui avait dit ?
Le prince s'éloigna et disparut dans la nuit. Peu après, les elfes partis dans les rues de la cité revinrent pour souper.

Ferethor fut extrêmement surpris que le prince Elfe ait retenu son prénom… Il se souvenait lui avoir glissé mais avait alors cru que l’Elfe ne l’avait pas entendu. Peut-être était-ce d’ailleurs le cas ?
Cependant, même si le prince avait su lire ses pensées pour y trouver trace de son nom, c’était là quelque chose qui ne le surprenait pas outre mesure.
En effet, il tenait les peuples elfes en haute estime et les considérait avec beaucoup d’admiration et de déférence en vertu de toutes les qualités que cette race était capable de regrouper.
En tout état de cause, il était exclu pour lui de se poser la moindre question à ce sujet. La joie de pouvoir enfin rendre la pareille au personnage aidant qui l’avait secouru la veille se mêlait au profond sentiment de fierté que représentait le fait qu’un grand prince d’une race si admirable et vertueuse lui fasse confiance.

- Ce sera une fierté pour moi que de mettre à votre service mon temps et mon énergie ! Je ferai tout pour que vous puissiez vous féliciter d’avoir placer en moi votre confiance !

A peine avait-il terminé sa phrase qu’Ayaral lui conseilla de se reposer quelques heures à la masure, les dernières heures du jour étant sur le point de se consumer dans les ombres de la nuit grandissante.
Alors que Ferethor s’inclinait devant le prince, ce dernier disparaissait dans la nuit après avoir fait la promesse au Núménoréen de revenir le lendemain, pour lui fournir de plus amples détails sur les affaires diplomatiques qu’il lui confierait.

*Quelle joie ! se dit Ferethor. Ma vie en terre du milieu commence sous bien des auspices positifs ! C’est la providence qui a déclenché cette forte houle qui, l’autre jour, a poussé mon embarcation jusqu’à Dol Amroth ! Sans cette fière tempête, jamais sans doute, ma route n’aurait croisé celle de ce haut prince !*

L’excitation que ressentait Ferethor en cet instant, était à la mesure de la difficulté qui avait été la sienne au moment de prendre la décision douloureuse de quitter sa douce île de Núménor et de laisser derrière lui sa vie en Andustar et sa belle cité d’Andúnië…

Il ne savait pas s’il parviendrait à s’assoupir ne serait-ce que quelques heures pour se reposer, si grande était son envie de prouver à Ayaral que celui-ci pourrait dorénavant compter sur lui.

Il rentra à la masure. Il avait hâte d’être au lendemain.
Ferethor ne prit même pas la peine d’embraser la vaste cheminée de sa chambre. Il resta assis sur un grand fauteuil non loin de l’âtre. La pièce était sombre hormis une petite chandelle qui illuminait faiblement le bois noueux de la table sur laquelle le Núménoréen l’avait posé en entrant dans la pièce.
Dans cette obscurité, l’impatience se faisait très lourde sur ces épaules.
Il s’approcha alors de la grande fenêtre sous le rebord de laquelle était placé un banc de bois gris. Là, il s’assit et observa l’extérieur. Dans les ruelles bleutées par la douce lueur de la lune, il vit à plusieurs reprises quelques ombres passer furtivement.

*Les elfes, pensa-t-il !*

Il resta là toute la nuit, songeant au lendemain, et attendit l’aube, fébrilement et impatiemment. Toutes ses pensées étaient tournées vers le prince Elfe et le destin vers lequel ce dernier l’engagerait au matin.

Une brise passa dans les cheveux d'Ayaral qui regardait le magnifique levée de soleil à l'horizon. Avec cette vue, Ayaral avait l'air de bonne humeur. Il n'avait pas beaucoup dormis et pas encore vraiment trouvé ce qui l'intéressait. De plus, ce qu'il avait lu l'inquiétait et ne faisait qu'accentuer sa peur. Mais ces pensées là s'effaçaient ; il profitait à merveille de la vue.

Malheureusement pour lui, un de ses hommes vint à lui en courant et lui souffla quelques mots qui le mirent dans une grande colère. Il se leva et arriva dans la cour où tous les elfes se tenaient ainsi que Ferethor. Ayaral prononça quelques mots en elfique puis chaque elfe partit de son côté. Il s'approcha de Ferethor et fit signe à Linwë et Erlas de s'approcher.

Très bien. Aujourd'hui, vous allez rencontrer l'intendant Denethor. Votre mission est simple : je veux sceller une alliance avec les hommes. Mon peuple en a besoin tout comme le Gondor a besoin de nous. Tous les arguments sont autorisés. Ce que je veux, c'est la constitution d'un réseau commercial commun, une flotte commune, une alliance forte en fait. Je ne sais pas encore ce qu'ils auront à nous proposer mais ne concluez rien sans mon accord. Bon bonne chance. Ferethor, si tu as des questions, n'hésite pas à parler à Linwë ou Erlas, ils connaissent ta langue.

Ayaral les laissa et repartit comme la veille, encapuchonné et seul, dans les rues de la grande cité.

SUITE ICI POUR FERETHOR

[hrp : essaye de rentrer au palais d'abord]

A l’aube, Ferethor se rendit dans la cour de la masure pour y trouver les conseils et indications que le prince avait annoncé vouloir lui fournir.
En descendant les escaliers de pierre jusqu’à la grande cour intérieure de la masure, il eut une pensée pour Genugorn, son cousin et compagnon d’aventure, qu’il n’avait pas revu depuis deux jours.
Il ignorait où celui-ci avait bien pu se rendre. Mais Genugorn était un solide gaillard, intelligent et débrouillard, et Ferethor avait d’autres préoccupations en cet instant que de partir à sa recherche.

Il lui semblait que la mission que lui réserverait Ayaral était d’une grande importance et ses pensées se retournèrent très vite sur ces agitations nocturnes…

Dans la cour, il fur rejoint par plusieurs elfes dont le prince, qui comme promis, lui indiqua ce qu’il attendait de lui.
Après avoir entendu sa demande et ses préconisations, Ferethor assista au départ précipité d’Ayaral, qui lui parut soudain préoccupé. Son regard était tout aussi clair que les jours précédent, mais son air sombre, déterminé et comme plongé dans d’intenses réflexions lui rappela qu’elle était la nature de la tâche que ce dernier venait de lui confier.

Ayaral avait maintenant disparu après lui avoir présenté deux elfes armés qui semblaient parler la langue des hommes : Linwë et Erlas.

Ferethor décida de se mettre au travail immédiatement et remonta dans sa chambre pour s’équiper légèrement et revêtir des habits plus en adéquation avec la mission qui l’attendait.

Il était résolu à se rendre le matin même au palais de l’Intendant pour y mander audience auprès de Denethor.


[Hrp : suite à "La salle du trône et le château", ici : https://rpglordoftherings.forumactif.com/minas-tirith-f48/la-salle-du-trone-et-le-chateau-t159-150.htm#39837 ]

Ayaral déambulait dans les rues de la cité blanche, l'esprit plongé dans ses songes. Voilà près d'une semaine qu'il arpentait la ville sans trouver ce qu'il cherchait. Pourtant, quelque chose en lui lui disait de persévérer, car il devait accomplir sa tâche qui lui avait été dévouée.

Il ne savait plus que faire, il était désemparé. Il s'assit alors sur un banc qui lui donnait une magnifique vue sur l'est des champs du Pelennor. Il était là et repensait à sa vie passée.

Les deux petits garçons couraient dans la forêt, l'elfe à la chevelure argentée riait derrière eux alors qu'il ne les quittaient pas du regard. Mais son sourire disparu car une pensée lui était revenue.

Il se trouvait dans uns petite chambre, face à son père. Ce dernier avait l'air très sérieux, la tristesse et la peur se lisaient sur son visage. Il parla dans la magnifique langue qui était la leur :

Ayaral, mon fils, soit à la hauteur de ta tâche, ne pense plus à ton frère, il a choisi sa destinée et désormais, vos existences ne sont plus liées. Soit fier et fort, ne montre à personne ta faiblesse comme je te l'ai appris. Désormais, tu iras accomplir ta tâche. Tu partiras demain pour l'est et les terres du milieu. C'est toi qui a choisi cela, je ne t'aurai jamais approuvé si ton frère n'avait pas ... Bon, passons, tu sais ce que tu as à faire, trouves-les et sauve Arda, oublies ton frère car tes ennemis pourraient y trouver un point faible, mais tu es mon fils Ayaral et jamais je ne te laisserai dans un tel désarroi.

La tristesse du petit garçon était grande mais maintenant, il n'était plus possible pour lui de faire demi-tour.

Ayaral revînt à lui, sa tête tournait, sa vision était trouble, et à peine avait-il eu le temps de reprendre ses esprits qu'une douleur intense lui monta à la tête. Elle fut telle qu'il tomba de son banc, se tenant la tête, à genoux sur le sol. Un garde le vit et vint à lui. Il l'aida à se relever mais Ayaral avait peur : Que lui arrivait-il ? La douleur fut encore plus aiguë et cette fois, il perdit connaissance.

Un voile blanc se tenait devant lui, il se releva. Il se tourna mais rien n'apparut. Alors, une voix retentit dans ses oreilles comme s'il parlait lui-même.

Le moment d'accomplir la tâche que les Valars t'ont dévolus est arrivé. Tu sais ce que tu dois faire Ayaral, et maintenant, c'ait de cesse avant d'avoir fait ce que tu dois faire.

Puis des paysages nombreux défilèrent devant lui. Il eut l'impression de voler à travers la Terre du milieu. Il vit plusieurs personnes, mais pas assez distinctement. Puis il aperçut la maison d'or et un homme qui se tenait là, armé à la manière d'un rohirrim. Ses traits s'imprégnèrent dans la pensée d'Ayaral.

Puis, la vision disparut, il ouvrit les yeux et aperçut la tête casquée du garde qui semblait avoir appellé du renfort. Ayaral se releva péniblement, remercia les habitants venus à son secours et, troublé, repartit d'un pas rapide vers la masure. Enfin, le moment était arrivé ...