Thraïn de retour à Khazad-dûm

Le voyage à dos de sanglier avait recouvert l'armure de Thraïn de poussière. Les couleurs ternes autrefois flamboyantes de sa cuirasse laissaient à peine deviner qui il était.
Quand il arriva devant les portes de Khazad-dûm, le roi des nains descendit de sa monture et s'en approcha. Il prononça l'antique formule pour ouvrir les portes :

-Mellon

Et il attendit. Qui donc allait lui ouvrir ? Etait-il arrivé à temps ?

Les lourdes portes de Kazad dûm se déplacèrent dans un craquement étrange et différent de celui de pierres normales. A l'intérieur des torches jetaient les ombres de guerriers en armure sur les murs sombres de la mine de la Moria.
Une dizaine de guerriers s'avança vers lui leurs haches reposant sur leurs épaules recouverts d'épaulières gondolées. Derrière eux se tenaient des nains pointant leurs arbalètes. Il y eu un instant de silence. Puis celui qui semblait être le capitaine de la porte Ouest prit la parole.

-Salut à toi noble nain! d'o`viens tu et que viens tu faire en notre belle cité de Kazad dûm?

Le ton du nain était poli mais ferme. Ceux ci n'avaient pas encore reconnu le roi bien que tous l'aient vu lors de la bataille de la plaine du Kazad.

Thraïn ne se formalisa pas de cet accueil plutôt froid. Après tout, il ne s'était pas encore annoncé et il était de bonne augure que les nains de Khazad-dûm soient aussi prudents.

-Je suis Thraïn, roi des nains. J'ai entendu des rumeurs. Les seigneurs nains de l'ouest, de Nogrod et de Belegost auraient des vues sur la mine de Khazad-dûm. Il y a encore peu de temps, je me suis battu pour la sauvegarde de l'autonomie des mineurs. J'espère ne pas arriver trop tard car je me dois d'empêcher les nains de s'entretuer une fois de plus. Nous ne pouvons pas nous permettre d'offrir un si triste spectacle aux hommes et aux elfes, et encore pire au Mordor qui rira bien en voyant ses ennemis les plus acharnés s'autodétruire.

Thraïn attendit la réaction de son vis-à-vis avec impatience. Son soulagement n'était que relatif en voyant ces farouches nains lui ouvrir.

Le visages des nains s'illumina, des sourires tranchants ces faces burinées de mineurs.

-Pardonnez seigneur Thraïn. Ne ne vous avions pas reconnu. Mais votre réputationde protecteur de Kazad dûm est connu en notre mine. Vos exploits lors des récents évennemnts ne nous sont pas parvenu pour la simple raison que nous y avons assister et avons comtempler vos actes de nos propres yeux.

Son visage s'assombrit un insant.

-Les rumeurs qui vous sont parvenus sont fondées. Nos frères de Belegost sont apparemment devenus avares et cupides et convoitent notre royaume.

Mais à nouveau le capitaine de la porte Est retrouva sa bonne humeur.

-Mais votre venue est une bénédiction! A présent nous vaincrons surement nos ennemis grâce à votre présence et votre aide. Vous êtes plus que bienvenue! Nous allons vous mener au régent et à Hatori Hanzoz qui organise la défense de ce royaume. En route!

Les nains traversèrent la mine pour aller à la rencontre des défenseurs de la porte Est.

-Hatori Hanzok ! s'exclama Thraïn. Il est ici ? J'aurais plaisir à le revoir. Bien que j'aurais espéré que ce soit dans une meilleure occasion.

Le roi des nains se tourna vers les cavaliers qui l'avaient accompagnés.

Installez le camp à l'extérieur et occupez vous des bêtes. Quand les reste de l'armée arrivera vous les informerez de la situation.

Puis il confia la garde de son sanglier à un écuyer avant d'avancer aux côtés du gardien de la porte.

-Le reste de mon armée devrait arriver dans la journée de demain. J'étais allé prêter main forte aux hommes du Gondor face aux forces de la porte noire quand j'ai reçu le messager. De plus, ce ne sont pas des orcs qu'Aragorn combat, mais des elfes. Vous voyez, les nains doivent restés unis dans ces temps durs. Nous sommes pour l'instant les seuls à être en mesure de nous opposer efficacement au Mordor.

Le capitaine de la porte considéra avec intérêt les paroles de Thraïn. Il n'approba pas, ne sachant pas encore ce qu'il fallait penser et répondre au roi. Il alla contempler les troupes d'Erebor qui pénétraient en rangs au travers des portes de la Moria. Il sortit un peu de pain des plis de ses vêtements, continua de scruter un à un les guerriers en armure, puis s'assit un temps pour penser. Il se releva, ayant avalé sa dernière bouchée de pain noire, et se dirigea vers le roi.

-En fait Seigneur, je pense que vous devriez hater le mouvement de votre amrée. Hanzok a exposé des plans plus ou moins étranges.
Nous sommes au printemps. les vivres sont encore en nombre suffisants pour tenir un long siège.
Le forgeron a proposé ceci: nous serons plus fort sur un seul front. Je pense donc qu'il faut aller installer votre armée vers les portes est de la mine. Hanzok y établit des fortifications en étage. Il pensait qu'avec la fonte des neiges et l'effondrement de l'aqueduc il pourrait rendre la porte Ouest inaccessible en inondant l'accès. Il doit donc dépécher un compagnie de mineurs afin d'effondrer les pilliers de drainage de l'eau. Ainsi tout l'Ouest qui ne se prète que peu à une vraie bataille sera verrouillé.
Je pense donc que vous devriez installer votre campement avec les autres soldats à l'Est. Avec vos renforts, les compagnies de Hanzok et les troupes Kazadkdils, notre position est assuré à l'Est.
Mais je ne peux commander à un roi et cette décision vous reviens.

Il s'inclina et attndit la réponse du monarque.

-Hum... Hanzok a toujours préféré la confrontation à la discussion, fut la réponse du roi. Enfin on verra. Je ne peux pas faire accélérer mon armée. Ils avancent à leur rythme. Seuls les chevaucheurs de sanglier sont ici avec moi car ils sont rapides. A pied, le voyage est plus long. Menez-moi donc au régent et à Hatori. Nous devons discuter.

Les traits durs du roi des nains étaient emprunt d'inquiétude. Tant qu'il devrait se contenter de soutenir un siège, ce ne serait pas très grave. Mais dès que le premier sang aura été versé... Thraïn préférait ne pas penser ce qui arriverait alors.
Il suivit le capitaine à travers les couloirs tortueux de la mine, impatient de rencontrer l'étrange forgeron.

-Seigneur je pense que hanzok est surtout prévoyant. Il prépare ses défenses plutôt que d'être pris au dépourvu. De plus si il y a négociation notre allure puissante renforcera notre position. Si nous les attendons sans préparation, notre crédibilité s'en trouvera amoindrit. Je pense que le forgeron a longtemps réfléchit sur ce problème. Mais je ne voudrait pas contredire votre point de vue qui lui aussi est longuement médité... Je pense que nous devrions reprendre la route.

Sur leur chemin , les nains croisèrent un contingent de mineurs armés de leurs pioches aiguisées. Ils marchaient à vive allure, impatient d'accomplir la tâche qui leur avait été confié. Les mineurs saluèrent joyeusement les troupes de Thraïn et poursuivirent leur chemin. Le capitaine alla trouver Thraïn.

-Nos routes se séparent ici. Je dois regagner la porte Ouest et encadrer les travaus qui s'y dérouleront. Vous serez conduit par l'un de mes gardes. Bonne route!

Le capitaine tourna les talons et disparut peu après dans les ténèbres de la mine.

Un faucon arriva et se posa devant les gardes postés aux portes de la Moria. Un des gardes remarqua un message à une de ses pattes le lit et le transmis aussitôt à ses supérieurs.

Citation :: Peuple ami de Khazad-Dûm, Nobles Souverains Nains, Au nom de notre alliance ancestrale des races de la lumière contre les forces du mal, nous peuple d'Eregion, Noldor d'Eriador et au nom de notre nouveau roi Elkäèl de Nevrast, nous vous envoyons 5000 archers elfes pour combattre à vos côtés le Mordor. Soyez assurés de notre amitié et de notre soutien frontalier.

Le régent considéra le message. Il tint conseil mais tous furent d'avis que les nains n'avaient pas besoin des elfes pour triompher ou se défendre. Il fut donc décidé d'ignorer l'aide des elfes qui n'auraient put être là à temps de toute manière.
Un mesage fut donc envoyé par faucon en Hitulm. Les nains étaient tranchants sans être agressifs dans leur réponse.

Thraïn arriva immédiatement après l'envoi du faucon. Il fut introduit dans la salle par le garde qui l'avait mené jusqu'ici.

-Bien le bonjour, régent. Dès que j'ai appris les intentions des seigneurs de Belegost et de Nogrod, s'ils méritent encore ce titre, je suis venu au plus vite ici. Je dois à tout prix empêcher que les nains s'entretuent une fois de plus. Vous étiez là quand la folie d'Algobar a failli nous mener à notre perte. Vous savez les danger d'une guerre civile. A ce que je peux voir, ce faucon venait des elfes. Ils utilisent souvent ce genre d'oiseaux pour communiquer. Pas question que les elfes se mêlent de cette affaire, n'est-ce pas ? Nous avons assez d'ennuis comme ça.

Le ton de Thraïn était ferme. Le roi des nains avait un atout : son charisme était immense. Et il espérait bien en tirer parti le plus possible.

Un nouveau rapace parvint à Khazad. Il était destiné à Thrain, roi des Nains. C'était un aigle Royal, au col blanc. Il tendit la serre devant le Roi d'Erebor. Un parchemin y était attaché

Aragorn a écrit:: Seigneur Thrain, grand Parmis les Nains, et ceux de ce monde,

En tant que votre grand allié, je vous demande si vous avez besoin d'hommes. L'armée du Gondor est armée, car elle revient du Rohan. Dites moi vite, et je me mettrais en marche...
Aragorn, Roi du Gondor, d'Arnor et de Numénor

Thraïn accueilli le rapace sur son poignet et lu le message avec attention. Il gromela.

-Pas question qu'hommes ou elfes interviennent maintenant. C'est une affaire qui concerne les nains, et seulement les nains. Vous êtes d'accord avec moi régent ? Passez moi une plume, je vous prie.

Thraïn prit la plume et rédigea rapidement une réponse courtoise, expliquant sa position.

Hanzok arriva tandis que Thraïn rédigeait son message ils se saluèrent et les retrouvailles furent chaleureuses. Mais lorsque Hanzok vit une seconde missive de propositio d'aide, il se mit en rage.

-Ainsi nos allié de jadis nous considèrent comme une race faible! Eh bien ils se trompent. Et que savent ils de nos problèmes? Rien! La preuve en est ce message; Thraîn vous êtes le meilleur des alliés, mais si Aragorn ne se contentait pas de rumeurs, il aurait adressé ce message au régent et non à Thraïn. Après tout il est le principale concerné... Ils sont donc si stupides! Ce qui perdra les hommes, c'est de se fier aux apparences et aux bruits qui courent. Eh bien moi je vais lui en rédiger une de réponse!

Et le forgeron tourna les talons et regagna les forges afin de préparer une réponse au roi.

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