La chute du régent noire.

Sujet: La chute du régent noire. Mer 3 Mai 2006 - 10:59

Hanzok et Kalhîm pénétrèrent dans la salle du trône ou siégeait le régent. Son regard se fit inquiet en voyant le roi de Belegost. Les yeux de Hanzk ne brillaient plus, mais étaient emprunt de tristesse et d'une flamme effacé et bleue.

Ils étaient suivis des plus fidèles de Hanzok, les sept nains, Ozincourt, et une vingtaine de vétérans des expéditions de Hanzok. Il s'approchèrent sans dire un mot. Ils étaient toujouirs en armes, déterminé à achever le conflit.

Hanzok laissa le soin à Kalhîm de prendre la parole.Sa conduite en cet instant déterminerait l'opinion et les histoires qui couraient dans les temps prochains.

Malgré une douleur lancinante aux côtes, Kahlïm se tenait droit et la tête haute devant le régent. Il ne s'inclina pas, et resta en silence durant quelques secondes, profitant des derniers instants de répit avant sa dernière lutte. Finalement, il s'avanca d'un pas encore, et seuls trois mètres séparaient alors les deux rois. D'une voix forte, le souverain de Belegost déclara :

Régent de la Demeure des Naugrims, je suis Kahlïm, Roi de Belegost et porte-parole de la volonté d'Aulë le Forgeron.

Il n'eut pas le temps de continuer, interrompu par le régent qui se leva furieusement de son trône.

Le pouvoir vous a rendu fou, souverain de Belegost ! Vous n'êtes le porte-parole que de votre cupidité et votre soif de conquête.

Un lourd silence suivit ces mots, Kahlïm restant de marbre face à l'agressivité du monarque illégitime. Il se retourna à demi vers Hanzok, gardant constamment un oeil sur le régent de Khazad-Dûm.

Aurais-je l'honneur de pouvoir vous emprunter votre épée, seigneur Hanzok ?

Ses yeux, derrière un voile de tristesse, montrait une soudaine résignation.

Hanzok comprit alors le destin d eKalhîm jusqu'à son achèvement. Il approba d'un signe de tête. Ozincourt s'approcha de lui même et tendit l'épée au roi de Belegost.
Avant que Kalhîm ne se dirige à nouveau vers le régent, Hanzok prit la parole.

-Votre fureur, régent, cache une sombre noirceur. Il est heureux pour vous, malheureux pour ce royaume, que vous soyez parvenus au pouvoir. Et il pourait même apparaitre invraisemblable que vous soyez pavenus à dissimuler votre coeur de ténèbres. Je veillerais désormais à ce que ce royaume soit un lieu de lumière, ou nulle âme impure ne puisse exister. Les Valars vous ont déchus de votre trône usurpé. L'heure du sang est venue, l'heure de votre mort. Que celle ci soit rapide et n'entache pas la pierre de ces lieux. Ainsi soit il!

Quelques gardes s'avançèrent pour protéger le régent, mais ceus ci furent écartés de la route de Kalhîm par les vétérans de Hanzok.
La fin d'un temps approchait.

Kahlïm perçut le signe de tête d'Hanzok comme une fatalité, et ferma doucement les yeux comme pour se couper de la réalité qui l'attendait. Il les rouvrit sur l'épée tendue par Ozincourt, et l'empoigna de sa main droite. Il se retourna vivement le Roi, et fendit l'air en deux du bout de l'épée, se mettant ainsi en position d'attaque. Il avança d'un pas, puis d'un deuxième. Hanzok venait alors juste de finir de parler, et ses vétérans dispersèrent aisément les gardes qui voulurent protéger leur régent. Kahlïm s'en désola, voyant que certains croyaient encore en ce nain déjà déchu de son trône.

Fourbe.

Kahlïm fit un pas en avant.

Usurpateur.

Un second pas, plus appuyé que le précédent. La lame luit d'une faible clarté, et émet des sifflements étranges qui percent les oreilles du régent mais ravit l'ouïe d'Hatori Hanzok et ses compagnons.

Traître.

Kahlïm se trouve alors face au régent, la lame pointée vers le ciel. Ses yeux ne reflètent rien, hormis le néant dans lequel allait chuter celui qu'il fixait.

Que le jugement des Valars soit accompli...

Il le sera !

Le régent, resté silencieux, se leva soudainement, une dague dans sa main droite. Son visage était déformé par la rage. D'un geste rapide, il planta son arme dans un point précis : le coeur de Kahlïm. Une giclée de sang sortit de la bouche du Roi de Belegost, qui ouvrait de grands yeux devant le régent. Il resta en silence durant quelques secondes, qui parurent interminables, et soudainement il lâcha un cri bestial qui vint faire trembler les murs de la salle du trône. De sa main gauche, il empoigna la dague qu'il extirpa de son corps, et de sa main droite, il leva l'épée et trancha la tête du régent, qui roula sur le sol. Le corps de ce dernier tomba à la renverse. Kahlïm, quant à lui, restait tant bien que mal debout, tremblotant. Très lentement, il se tourna et fit face à Hatori Hanzok.
Un sourire de satisfaction, de bonheur, de plénitude, naquit sur ses lèvres, et le Roi de Belegost s'effondra dans la mare de sang.

Hanzok se pencha vers le corps du souverain de Belegost. Il posa un genoux à terre et attrapa la main froide de son roi. Son coeur ne battait plus et ses puissants bras ne se gonflaient pas du sang chaud de jadis. Le nain respira encore un moment puis son souffle se fit sourd puis insignifia. Le forgeron se releva, masqua son visage d'un casque sauvage et effrayant., et se recula dans le même mouvement. Grâcieusement il s'inclina vers le mort. Il détacha son bouclier et le posa à plat. Des lances piquée de pointes de fer dur vinrent se placer de chaque côté de l'ensemble. Lentement les sept nains s'emparèrent du cercueil et le portèrent à leurs épaules. Un procession se mit en marche selon la tradition des rois naugrims. Durant la nuit il fut mené aux glaciers surplombant les rochers de Kazad Dûm, son regard plongeant au delà des étoiles et par delà le tréfond des montagnes, au milieu du roc dur et du granit éclaté.
Un cortège des torches, la marche d'un feu ou de la soleil² enflammèrent la dernière marche du roi déchu. Hanzok avait des projets pour ce mort: La Porte Est allait être fortifié, rendu place forte imprenable des assaut intérieur. Il batiraient la citadelle de l'aube, lieu ou la lumière viendra se déchirer au matin sur les crénaux des chemins de ronde.Des passereles franchiraient les espaces vides et celestes des bords des gouffres lançant leur ombres sur les parois immenses. Une tourelle s'élèverait au dessus du pic, conduit par une escalier babylonien. Des grands rapaces planeraient au dessus de l'air de Kazad Dûm.
A présent le trône était à la charge d'Hanzok. Le forgeron se monrerait digne de sa mission. Aulë serait satisfait. Ils quittèrent les salles pour engendrer la procession.

²Le récit de ces chroniques tant d'un elfe nous vous prierons de considérer cette faute comme une nécessité de traduction afin de pouvoir retranscrire les aspects de cette langue ô combien subtile.

Thraïn arriva à grands pas dans la salle du trône. Il était furieux. Il avait suffit que son attention soit retenu par quelque chose de si important que cela surpassait même le danger que courait le peuple nain, pour que les choses soient fait sans même qu'il soit consulté.
Les gardes de la porte n'osèrent pas l'arêter quand il les foudroya du regard. Il se dirigea droit vers Hanzok et l'interpela.

-Hanzok ! Vous agissez surement pour le bien des nains, bien qu'étant donné vos antécédents, j'ai du mal à y croire, mais cette fois ci, vous êtes allé trop loin. Vous avez pris seul une décision de grande importance pour les nains, à savoir de prendre la régence de Khazad-dûm, et ce sans me consulter. Moi, qui suis tout de même le roi des nains et le premier concerné par cette affaire ! Pour qui vous prenez vous ?

Ce n'était pas si souvent que Thraïn se laissait aller ainsi à la colère. Mais l'impertinence du forgeron était allée trop loin. Il pensait pouvoir s'occuper seul des nains ? Lui qui s'était autrefois attiré la sympathie du roi, voila qu'il le décevait grandement.
Le roi des nains ne s'appercevait pas que son attitude était absurde. Sans lui, il avait bien fallu que les nains fassent ce qu'il y avait à faire. Mais Thraïn était trop imbu de lui-même pour s'en appercevoir.

-Vous pensez que diriger les nains est une si simple affaire que l'on peut, sans en référer au roi, prendre n'importe quelle décision, et qu'il s'en contentera ! Puisque vous avez une si bonne opinion de vous même, Hanzok, prenez cette couronne !

Et Thraïn lança le symbole du pouvoir d'Erebor à la figure du forgeron qui parvint à l'esquiver de justesse.

-Je vous laisse, fit le roi d'un ton fatigué. Faites ce que bon vous semble avec cette babiole. Vous vous appercevrez bien vite que ce n'est pas si simple... Et peut-être regretterez vous d'avoir pensé pouvoir vous passer de moi. Je pars. Je suis las de gouverner les nains. Je fais tout pour restaurer la puissance qui fut jadis la notre, et mes efforts sont le plus souvent anéantis par les actions d'individus isolés. Dont vous faites partie, Hanzok.

Il y avait un accent de désespoir dans la voix de Thraïn. On sentait qu'il était harassé. Sa vaillance avait disparu. Il ne ressemblait plus au fier roi qu'il avait été tout au long de sa vie. Mais malgré cela, il gardait son formidable pouvoir de pétrifier son auditoir par ses mots. Hatori n'avait même pas encore pu prononcé un mot tant ce discour était puissant. Sans un mot, l'ancien roi d'Erebor et des royaumes nains tourna les talons et se dirigea vers la sorti des mines.

Hanzok eu un sourire baigné de tristesse. Il avait toujours eu de l'estime pour ce roi, et il trouvait cela dommage que celui ci ne comprenne pas toujours la situation. Il était vieux et vénérable et vivait avec des idéaux desuetS; Mais il était un bon roi et nul ne pouvait le juger.
Thraïn avait critiqué les actes de Hanzok et leurs antécédents sur la race naine et son déclin, mais c'était de tels êtres conservateurs qui l'empêchait qui précipitait les naugrims vers leur chute.
De plus Thraïn était d'Erebor et non de Kazad dûm. Son avis passait donc après celui des nains de la mine, chose qu'il avait sans doute du mal à accepter. Hanzok ramassa la couronne et la posa sur une table de la salle.
Il murmura pour lui même:

-Un trône vaquant de plus. Trois roi sont disparus ces derniers temps. Que pouvons nous faire pour rétablir notre grandeur? Il faut d'abord trouver des successeurs... Ensuite nous verrons.

Il regagna les constructions, là où s'établissait la future puissance de Kazad Dûm.

Le même faucon qui était allé porter le message pour Nrylos , revint en Khazad-Hum , la cité des nains . Il portait une missive pour Apocalysme , l'archiforgeron de la grande ville souterraine . Mais aussi , celon les rumeurs , le nouveau roi des nains ... Sûr le message était écrit :

Citation :: Cher ami Nain ! Hanzok
Je suis heureux d'avoir de vos nouvelles et de constater que tout va bien pour vous . Je me ferais un plaisir de venir en vôtre beau royaume , Hatori , mais hélas ... C'est la guerre , je ne peux vous en dire plus , car au moment , oû je vous parle , je me trouve en conseil elfique !
En espèrant vous revoir le plus tôt possible , mon ami !

Nrylos , le roi hobbit !

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