Chroniques d'Arda
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 Salle du Trône

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Handrad

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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptySam 3 Mai 2008 - 14:18

Voilà bien une chose dont Handrad avait omis de prendre en considération: les forces qui défendaient l'Angmar. A ce qu'il en savait, trois grandes forteresses prenaient position en ce territoire, et elles étaient tenues par les Edains, hommes du Beleriand. Leur chef Handir ainsi que son épouse, Siléas, régissaient sur la forêt de Bretil, à Amon Obel. Les Edains étaient vigoureux et la renommée de leur courage n'était point à faire mais peut-être que les défenses des forteresses avaient peu à peu été amoindries étant donné qu'aucune attaque ne semblait venir troubler les frontières alors paisibles de l'Angmar.

" Je ne saurais vous dire avec précision les troupes exactes que comportent les défenses de l'Angmar. Les Edains ont pris possession de cette région il y a de cela quelques années à présent. Handir le Halladin est leur chef mais je ne sais où il est à présent. Il doit sans doute avoir été prévenu de l'invasion de ses terres et peut-être mène-t-il une armée venant du nord. Peut-être d'autres guerres contre Morgoth le retiennent. Je n'en ai aucune idée. "

A cet instant, le doute déjà grandissant s'était insinué dans l'esprit d'Handrad. Il regarda Halbarad. Celui-ci venait d'encaisser le coup à l'annonce des forces adverses. Il était évident que 3 000 cavaliers ne faisaient pas le poids face à une armée de 10 000 orcs. Handrad tenta de renchérir:

" Si je parviens à réunir un maximum de cavaliers en allant les cherche aux confins de l'Arnor, nous pouvons espérer atteindre les 3 500 chevaux, tout au plus. "

Cela n'allait pas compter pour grand chose dans la balance mais avec une intervention, bien que tardive, des Rohirrims, la tendance pouvait éventuellement s'inverser.

" Dans tous les cas, nous n'avons pas le choix, nous devons chevaucher et attaquer de front. Car s'il est une chose que j'ai apprise, c'est qu'une action menée secrètement jusqu'au bout a d'autant plus de chance de réussir que nos ennemis en seront grandement surpris. "

Handrad essaya de motiver du mieux qu'il le pouvait son interlocuteur. Il sembla que sa détermination s'était communiquée à Halbarad. L'ancien capitaine de la Compagnie Grise serait un précieux allié sur qui il pouvait compter.
Se retournant, Handrad fit face à la fenêtre qui offrait une vue incroyable sur le Lac Evendim et les Collines du Crépuscule. Le soleil avait commencé sa lente descente à l'ouest.


" Nous serons partis à l'aube, déclara Handrad d'un ton ferme. En attendant, je suppose que vous désirez plus que tout le repos. Ma chambre est à votre disposition. Je ne crois pas que je parviendrai à fermer l'oeil de la nuit. "

Il attendit la réponse d'Halbarad tout en était presque sûr que celui-ci non plus n'allait pas profiter de la nuit pour se reposer. La tension était telle qu'elle entravait tout repos.
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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptySam 10 Mai 2008 - 13:37

La méconnaissance des forces défendant Angmar était à prévoir, mais n'en était pas moins génante. Toutefois le dunadan ne s'appesantit pas sur ce point, à mesure qu'Handrad s'exprimait il prit sa décision. 3 500 cavaliers seraient préférables à aucune aide. Et puis leurs ennemis n'était que chair et acier, la chair ils pourraient l'entailler, et l'acier le fuir au galop si le duel se révélait suicidaire.

Aussi la sérénité de son visage se fit plus sincère. Il vint aux côtés d'Handrad lorsque celui-ci se tourna vers le Lac Evendim, qui s'étendait en contrebas. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pu contempler ce spectacle. Mais il ne l'avait pas oublié, non comment aurait-il pu oublié le rayonnement féérique du soleil rougi par un crépuscule sur la surface dansante du lac clair?

Quelque part au fond de son âme son coeur s'apaisa. Ce spectacle avait ceci d'apaisant pour venir secrètement le réconforter. Que de belles choses... Même si beaucoup du monde était ténèbre et haine, il restait et resterait toujours de tels spectacles, méritant qu'on les préserve.

Ce fut avec un sourire qu'il répondit à Handrad.


"Vous êtes généreux et je vous en remercie. Mais je préfère malgré tout vous laisser votre lieu de repos. Je n'ai nul besoin du confort des princes et trouverai à me loger n'ayez crainte.
De plus, quoique vous dicte votre coeur vous devriez tenter de glaner tout le repos que vous pouvez avant que nous ne nous lancions dans cette entreprise. Car s'il est quelque chose que j'ai appris de me slongues pérégrinations, c'est bien que le repos est une arme bien tranchante.

Songez-y. Car cela est un conseil que je vous donne : reposez-vous. Tout endurant que vous puissiez être, vous aurez besoin de toutes vos forces, et vos hommes en auront tout autant besoin.

Et apaisez vos craintes, car notre ennemi n'est fait de chair et d'os. Votre épée et celles de vos hommes en viendront à bout."


Alors que la dernière phrase pouvait sembler une anodine phrase d'encouragement, elle recelait bien plus. Oui, des rumeurs étaient parvenues aux oreilles du dunadan à propos d'une terreur ni vivante ni morte qui sévissait. Et le regard du dunadan était perçant, perçant comme bien peu de mortel n'en possédait. Et ce regard perçant était fixé sur Handrad, attentif à son moindre sourcillement. Il voulait savoir s'il ne lui cachait rien quand à cette menace, avant d'aller se reposer pour mieux affronter l'aube prochaine.
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Handrad

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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptySam 10 Mai 2008 - 18:18

Ainsi Halbarad repoussait l'offre qui lui avait faite Handrad d'aller se reposer dans sa chambre. Néanmoins, ce dernier le comprenait bien. Halbarad avait certainement dû passer maints nuits avec pour tout confort le sol dur d'une forêt ou encore une litière de fortune aménagée à la va-vite, Handrad n'en savait rien mais il respectait les choix du Dunadan. Aussi n'insista-t-il pas plus en le forçant à aller prendre du repos. Au contraire c'est Halbarad qui recommanda au Surintendant une nuit pleine de sommeil. Il fallait être frais et apprêté au matin d'un départ.

" Vous avez sans aucune doute raison, mon ami. Je crois que je vais suivre votre conseille. J'espère pour vous que vous trouverez aussi quelque endroit où coucher. Auparavant je ferai quérir le messager dont je vous ai tantôt parlé. Il partira sur le champ au Rohan. Bonne nuit et que la lumière de Varda nous porte conseil."

Halbarad ne répondit rien, si ce n'est qu'il esquissa un geste d'un mouvement de tête. Nul mot n'avait besoin d'être prononcé. Tout avait été dit.
En quittant la salle du trône par une petite ouverture située à droite des rangées de colonnes, Handrad jeta un dernier coup d'oeil en arrière et ne vit pas arriver le garde venant en sens inverse. Tous deux se heurtèrent et Handrad émit un semblant d'excuse avant de contempler l'air pressé du garde. Halbarad lui-même semblait avoir porté son intention sur le garde.


" Seigneur Handrad, un page est là qui vous réclame. Il a un message pour vous. Il dit avoir fait voyage de Gondor."

Handrad fonça les sourcils et regarda en coin Halbard qui affichait la même expression d'étonnement que lui. Il ordonna qu'on fasse venir le page. Le garde et repartit pour revenir un instant plus tard, un homme de petite taille le suivant. Le petit homme toisa le Surintendant avant de sortir un rouleau qu'il déplia et en lut le contenu à haute voix.


Citation :
Message de l'Empereur Herunumen à tous les Seigneurs des Hommes de la Terre du Milieu

Une menace gronde sur notre Terre et les Morts ravagent de plus en plus nos terres à tous. Afin de réfléchir ensemble, et pour travailler ensemble, pour trouver la meilleure des solutions, je vous invite à Armenelos, pour le premier Conseil de Nùmenor. Aux qui douteraient du bien fondé de cette invitation, je leur dis: "Regardez par vos fenetres, et voyez combien de vos sujets sont déja morts sous les coups des Morts. L'Empire est la première puissance des Edains, vous le savez, et des recherches ont été mené sur les Morts. Venez, et ensemble, nous travaillerons... Ensemble pour le bien de ce monde"
Le Conseil débutera dans deux lunes. Des vaisseaux partiront de Dol Amroth, pour escorter chacun des dirigeant des Edains.

Avec tous mes respects,
Herunumen, Empereur de l'Ouistrenesse, Protecteur de Rohan, Gouverneur d'Harondor.

Le page ne semblait attendre aucune réponse quelconque. Après lecture de son message, il salua respectivement Handrad puis Halbarad et se retira. Handrad congédia le garde qui retourna à son poste.

Que de nouvelles en une même journée. Ainsi l'Empereur conviait les grands seigneurs à Numenor. Handrad ne comprenait la raison d'une telle invitation à lui qui n'était qu'intendant. Mais, après mûre réflexion, il se dit qu'il ne pouvait pas manquer à cette convocation car il risquait le bannissement et cela ne pouvait être. Eldarion comptait trop sur sa place auprès de l'Empereur pour qu'il ne risque la destitution. Il se retourna vers Halbarad qui n'avait toujours rien dit.


"Je crois que notre plan va être à revoir. Je ne peux manquer à la convocation de l'Empereur sous peine de me voir destitué de mes fonctions. Comprenez qu'il y trop en jeu pour oser prendre un tel risque.
Cependant, nous ne pouvons abandonner le projet d'attaquer les forces du Mordor en Angmar. "


Handrad prit sa respiration et ajouta:

" Halbarad, je vous donne le commandement des troupes qui iront en Angmar. Acceptez-vous cette tâche ? "

Cette mission qu'il venait de déléguer à l'ancien capitaine de la Compagnie Grise était d'une importance capitale. Handrad comprendrait un éventuel refus mais il en serait fortement peiné. Alors que les derniers rayons du soleil avait à présent disparu, il attendit la réponse d'Halbarad.
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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptyDim 11 Mai 2008 - 11:41

Le dunadan avait remarqué le garde alors qu'Handrad semblait perdu dans ses pensées. Il était quelque peu rassénéré d'avoir constaté que l'Intendant n'avait pas tiqué à se dernière phrase et avait l'esprit plus serein et attentif. Cependant il fut surpris de la collision, et se tourna aussitot vers les deux hommes.

Les paroles du garde furent concises mais étonnantes étant donné l'heure. Le regard qu'il échangea avec Handrad lui confirma que ce n'était pas dans les façons du palais.

A peine le garde fut-il sorti pour aller chercher le fameux messager qu'Halbarad vint de lui même se placer légèrement derrière Handrad et sur sa droite. Une ancienne habitude. Ainsi il protégeait tout en secondant.

Le temps qui passa avant l'apparition du messager fut court. Et le message, lut à voix haute, sembla gronder férocement dans l'esprit du rôdeur. Et si Handrad était préoccupé par cette convocation qui venait contrarier ses plans pour la guerre, Halbarad lui n'avait de pensées que pour ce terrible fléau : les morts. Ainsi les rumeurs qu'il avait perçu n'était pas fausses... Et Handrad le lui avait soigneusement caché. Il devait avoir ses raisons, mais cela ne plaisait guère au rôdeur. Il se composa un masque impassible et attendit la réaction de l'Intendant. Ce conseil risquait fort d'être intéressant, et il n'avait de toute façon peu d'intérêt quant à le dénigrer.

Et ce fut un nouveau choc qu'il reçut sans ciller. Prendre le commandement de l'armée... Son esprit entra brièvement en pleine confusion. S'il était revenu au monde des hommes, c'était bien en ne voulant plus endosser de telles responsabilités à part entière. Le général, le gouverneur, c'étaient des rôles qu'il ne souhaitait plus endosser. Il les avait suffisament étrénés dans le passé. Mener sa compagnie oui, cela lui avait convenu, et ce parfaitement. Mais ils formaient alors un petit groupe de rôdeurs aguerris, soudés autour de lui et solidaires entre eux. C'était autre chose que de prendre en main une armée de cavaliers... Et cela le relégait plus au commandement qu'à l'action. Tout le contraire de ce qu'il désirait.
Mais outre son désir il sentait bien qu'Handrad avait besoin qu'il accepte. Tel était peut-être son destin : mener les hommes au combat, mener les forces de l'Arnor, son foyer, à la victoire et à la mort. Il ne le désirait pas mais pouvait-il refuser cette fatalité? L'Arnor avait besoin de lui et Aragorn l'y avait sans doute envoyé dans cette optique... Pouvait-il refuser maintenant qu'il était revenu? Non il était trop tard. Il ne lui rester plus qu'à accepter. Accepter ce retour dans le passé. Halbarad Dunadan était de retour en Arnor, et il avait bon espoir de n'avoir pas été oublié par les arnoriens.

Il prit une profonde et lente respiration, s'appliquant soigneusement à contrôler chacun de ses muscles. Lorsqu'il parla enfin, sa voix ne tremblait pas. Il se tenait droit, fier, donnant plus l'impression d'accepter de soulager le souverain qu'était Handrad plutôt que d'obéir à une de ses demandes.


"Pour l'Arnor et les hommes et femmes peuplant l'Angmar, j'accepte. Je mènerais nos hommes au combat."

Mais alors son regard se fit plus incisif, obligeant Handrad à le soutenir, il continua.

"Mais auparavant je dois savoir ce qu'est cette nouvelle menace. Ce que sont les morts. J'ai besoin de connaître tous les détails de cette terreur s'il me faut mener des milliers de cavaliers au loin."
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Handrad

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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptyMar 13 Mai 2008 - 19:16

Alors que le messager débitait la missive qu'il avait sans doute dû apprendre par coeur, Handrad ne se rendit pas compte que celle-ci évoquait le problème irrésolu des Morts. Là était la raison de son impérative présence au conseil d'Armenelos. Du moins c'était la raison que laissait sous-entendre l'empereur. Il se pouvait fort bien qu'il en fut tout autre mais Handrad avait pris sa décision. Cependant, Halbarad, lui, avait été attentif à l'énoncé du message et les Morts semblaient le préoccupés. Quoi de plus normal, somme toute ? Sans doute n'en avait-il jamais entendu parler, si ce n'est par brèves rumeurs.

Au moment où, pour le plus grand soulagement d'Handrad, Halbarad accepta le commandement des troupes qui partiraient à l'aube, une question restait sans réponse pour l'ancien capitaine de la Compagnie Grise. Que sont les Morts ?

Handrad était très emprunté. Voilà bien la dernière chose à laquelle il aurait souhaité répondre. Néanmoins, il ne pouvait laisser partir quelque 3 500 cavaliers combattre sans même savoir si les orcs seraient la seule force ennemie. Handrad soupira:


" Les Morts... Ni moi ni nul autre personne en ce monde ne semble savoir qui ils sont vraiment. Du peu que j'en ai vu, ils se présentent sous la forme de spectre. A ce jour, aucune arme connue de notre propre fabrication ne peut en venir à bout. La magie même des elfes et des magiciens est inutile. "

A présent, Handrad pouvait s'attendre à un refus sans condition de la part du Dúnadan. Il le savait et ne pouvait s'y opposer. Il tenta de convaincre Halbarad:

" N'oublions pas que les Morts ont de hargne autant pour les hommes, elfes et nains que pour les orcs ou tout autre créature vivant sur terre. Ils s'en prendront aussi à l'armée orque. Cependant, il n'est pas assuré qu'ils soient présents au moment de la bataille. Maintenant que vous êtes averti de qui sont les Morts, vous pouvez toujours renoncer à votre décision de conduire notre armée en Angmar. "
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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptyDim 18 Mai 2008 - 12:34

La dernière tirade de Handrad était de bonne volonté mais inutile. Ce fut à peine si Halbarad haussa un sourcil en entendant ces mots, tout occupé qu'il était à réfléchir aux conséquences de ces nouvelles informations. Qu'un tel fléau lui eut été caché restait toujours en travers de sa gorge, mais sa loyauté était plus forte et ainsi il gardait ce sentiment par devers lui, sans le montrer.

Il eut un lent hochement de la tête. En plus des orcs et de l'armée de ce fameux Toranur, il allait falloir affronter un péril pire encore, mortel, et contre lequel il ne pourrait lutter. Et sans compter sur cette nouvelle donne il allait falloir espérer arriver assez tôt en Angmar, avant que le pays ne soit tombé, si tant est qu'il n'ait pas encore été dévasté par cette étrange armée invincible. Tant de données inconnues... Mais c'est dans l'adversité qu'il était le plus énergique, et ce fut à nouveau vrai pour cette nuit-là.

Il répondit à Handrad, la tête toujours aussi haute, sans que nul doute, que nulle crainte ne transparaissent dans sa voix.


"Rassurez-vous Sire Handrad, je vous ais donné ma parole, je ne la retirerais pas. Mes promesses ne se brisent pas. Je mènerais les forces d'Arnor sauver les Edains s'ils vivent encore.

C'est toutefois une donnée nouvelle et non la moins importante de celles que j'ai entendu aujourd'hui que cette armées de morts, pourtant vivants. Il eut été dommage que je n'en entende rien avant de mener plusieurs milliers d'hommes au combat.

Mais soyez en quiétude. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que nos hommes soient victorieux, ou au moins non défaits.

Allez donc prendre quelques repos, il me faut prendre des dispositions pour mener nos hommes à bien. Je veux connaître du mieux possible le terrain, les forces à disposition et autres données essentielles. J'ai personnellement parcouru bon nombre des lieux par lesquels nous passerons, jusqu'en Angmar. Aussi ce ne sera pas un terrain réellement inconnu, ce qui nous sera bénéfique, je n'en doute pas.
Allez maintenant, et soyez fin. Un conseil de grande importance se prépare, et il vous faudra toutes vos capacités mentales pour représenter dignement l'Arnor, face à celui qui gouverne aujourd'hui les hommes de l'Ouest. Mais j'ai confiance et je ne suis pas le seul... Vous le pouvez."


Sur ces derniers mots rassurants Halbarad inclina la tête avec un léger sourire confiant. Il était calme en apparence, mais son esprit bouillonnait des multiples tâches qu'il allait avoir à effectuer cette nuit, avant de prendre enfin quelque repos.
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MessageSujet: Re: Salle du Trône   Salle du Trône - Page 2 EmptyDim 20 Nov 2011 - 0:36

[PNJ Talman Sandar et Dame Carmine]

Talman Sandar était assis sur le trône. Le siège était démesurément grand pour lui. Et pourtant, c’était le sien à présent. Quand c’était son père qui y siégeait, jamais il n’avait eu cette impression. Le compte Beldorn semblait avoir à peine la place de bouger lorsqu’il était assis là-dessus. Son fils lui, se sentait ridiculement petit. Il avait l’impression qu’on riait de lui dans la salle. Du haut de ses dix ans, il contemplait le parterre de faces ternes et d’habits soyeux. Chacun était venu pour assister à la justice du comte.

On ne traitait ici que des crimes les plus graves, ou bien les plus délicats à évaluer. Une vingtaine de cas étaient réglés par séance. Et le comte en personne devait trancher. Dans ce cas précis, en raison de son jeune âge, c’était sa mère, la régente d’Arnor Dame Carmine, qui officiait. Mais elle tenait à ce que son fils assiste à toutes ces réunions. Un jour, il gouvernerait à la destinée de l’Arnor, voire de l’Empire tout entier. Il était du sang de Tar Elessar après tout. Si Thais tenait les rennes de l’empire d’une main ferme, que se passerait-il quand elle mourrait ? A l’heure actuelle, Talman Sandar était son successeur de plein droit. Et son mariage avec Toranur d’Angmar ne suffirait pas à faire mentir ce fait avéré. Quel arnorien, quel homme de l’ouest digne de ce nom accepterait le rejeton d’un angmarien pour seigneur et maître ? Aucun. Carmine en était persuadée. De plus, c’était un femme guerrière. Et la mort guettait sans cesse les guerriers, elle ne le savait que trop bien.

En cet instant précis, une armée de l’Empire montait vers le Mur et s’apprêtait pour cela à traverser l’Arnor. Les rôdeurs affirmaient que l’impératrice Thais en personne menait cette armée. Elle venait sans doute officiellement à la rescousse de son frère, cette tâche indélébile sur l’honneur de son glorieux père. Mais Carmine savait qu’elle devrait faire surveiller Talman Sandar de très près pendant tout le temps où elle serait dans les environs. Les dernières fois qu’elle l’avait rencontrée, elle ne faisait qu’accompagner son époux. Mais cela ne l’avait pas empêché de l’observer et d’avoir été immédiatement partagée par des sentiments très contradictoires. D’un côté, elle s’était montrée très amicale en la saluant, et s’était finalement comportée comme une jeune fille de son âge devait se comporter. Mais par la suite, les rumeurs étaient venus de l'Isengard et de la manière dont la même Thais Laelias avait génocidé ce peuple. Et les moindres de ces rumeurs faisaient froid dans le dos. Cette dualité ne plaisait pas à Carmine. Elle s’était toujours méfiée de ces gens aux multiples personnalités.

Talman Sandar croisa le regard noir que sa mère lui lançait discrètement et il se redressa sur son siège. En temps que comte, il devait être irréprochable, aussi bien dans ses actes que dans sa tenue. Son père excellait à cela. Quelle que soit la situation dans laquelle il se trouvait, il parvenait à conserver une attitude noble à tout égards. Le garçon peinait à ne pas se tortiller sur son siège, à se retenir de courir avec les autres gamins dans les couloirs du château, ou encore à conserver son sérieux quand la petite Lorna lui faisait des grimaces de derrières les jupes de sa marâtre.
Il se demandait sans cesse comment il pourrait jamais arriver ne serait-ce qu’à la cheville de son père. Pourquoi avait-il fallu qu’il disparaisse si tôt. Il avait encore besoin de lui, de ses entraînements à l’épée, de ses conseils avisés. Et sa mère… elle avait besoin de lui également, il le lisait dans ses yeux chaque jour, sans oser le lui dire. La dernière fois qu’il s’y était aventuré, elle s’était énervée et l’avait envoyé dans sa chambre sans manger.

Depuis quelques temps maintenant, sur la volonté de sa mère, il ne s’entraînait plus avec les autres garçons de son âge. Bien sûr, il les dominait tous depuis longtemps et aucun d’entre eux ne faisait vraiment le poids face à lui. Mais il aimait bien jouer avec eux. Maintenant, il devait s’entraîner avec les jeunes recrues de l’armée arnorienne. Les jeunes gens étaient âgés de quinze à dix-sept ans et possédaient une force physique bien supérieure dont ils n’hésitaient pas à se servir. Talman Sandar sortait toujours de ces cours couvert de bleus, voire de cicatrices. Il arrivait parfois à envoyer l’un des jeunes hommes mordre la poussière, et ce dernier, furieux d’avoir été ainsi humilié ne tardait pas à rameuter quelques uns de ses amis pour le lui faire regretter. Il n’avait jamais raconté tout cela à qui que ce soit. Il était le fils du célèbre Lame-de-Vie, il devait pouvoir surmonter cela sans aller se moucher dans les jupes de la régente !

-Alastor, par l’autorité qui m’est confiée, je vous condamne aux travaux forcés dans les camps de réfugiés. Vous aiderez de votre mieux les pauvres gens que vous avez tenté de voler pendant les dix années à venir.

La voix de Carmine était sèche et cinglante. Il fallait avouer que le personnage en question – Alastor – était un bien piètre individu. Il avait organisé un réseau de marché noir pour obtenir un monopole dans la livraison de certaines marchandises dans les nombreux campements de réfugiés en provenance du Beleriand détruit. Cela avait entraîné une hausse très conséquente des prix et provoqué des émeutes d’une ampleur qui avait failli déborder les gardes arnoriens. La sentence semblait juste.
Sur ce dernier jugement, la séance fut levée. Avec empressement, un peu trop à en juger le regard de sa mère, Talman Sandar se leva et salua l’assistance inclinée de la main. Les conversations reprirent peu à peu tandis que le jeune comte et la régente s’éloignaient dans les couloirs. Carmine posa une main affectueuse sur l’épaule de son fils.

-Tu t’es très bien comporté aujourd’hui, le félicita-t-elle.

L’enfant lui sourit faiblement, sans répondre.

-Ecoute, je sais que c’est difficile pour toi. Ça l’est pour moi aussi. Mais nous avons une responsabilité. A l’égard des arnoriens, à l’égard de l’Empire tout entier même. Tu comprends cela.

-Je comprends, mère.

Elle sourit en lui ébouriffant les cheveux.

-Je le sais. Tu deviendras un grand comte, aussi grand que ton père le fut. L’Empire a beaucoup de chance de t'avoir pour dauphin.

L’impératrice va traverser l’Arnor à la tête d’une armée. Il nous faudra la rencontrer. Je compte sur toi pour bien te tenir. Tu sais qu’elle est la sœur de ton père.


-Oui je sais cela, mère. Je saurais me comporter devant l’impératrice.

Talman Sandar regarda Carmine d'un air peu sûr. Il n'aimait pas beaucoup quand elle évoquait sa possible accession au trône impérial. Il n'était même pas certain d'être à la hauteur pour assumer les fonctions de comte qui lui revenaient.

Puis-je me retirer ? ajouta-t-il. Mon entraînement va commencer dans peu de temps et j’aimerais me préparer.

-Bien sûr, vas-y vite, répondit-elle. Mais ne soit pas en retard pour ton cours d'écriture. Ton précepteur me dit tout, n'oublie jamais.

Carmine regarda son fils détaler à toutes jambes vers la caserne. De loin, il ressemblait presque à n’importe quel gamin. Mais tout dans son comportement le désignait comme l’homme responsable qu’il deviendrait. Peut-être deviendrait-il un jour empereur de l’ouest. Le jour où l’Angmar montrerait son vrai visage, alors viendrait le moment.
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