Le ciel était particulièrement sombre en cette douce nuit, et même la vive lueur de la lune avait du mal à percer a travers ces gros nuages.
Ëllona regarda vers le ciel. Pas une seule étoile. La seule petite lumière qu’elle put distinguer dans le noir fut celle des feux d’Edoras.
Elle soupira. Leur voyage avait été long, mais ils y avaient enfin parvenus.
Ëllona mit pied a terre et s’approcha de Téliac pour regarder ce qui lui restait comme nourriture. Le sac ne contenait plus que quelques grains de mais. Pas de repas ce soir donc, elle devrait donc attendre l’aube. La jeune femme caressa l’encolure de ce vieux cheval, lui promettant qu’elle ne lui imposerait plus de si rude traversée. Puis elle remit le pied a l’étrier, donnant une tape sur l’encolure de Than, qui paraissait elle en pleine forme. La jument renâcla fortement avant de repartir au petit galop.
Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant l’imposante entrée d’Edoras. Cette vision fit réapparaître une foule de souvenirs dans l’esprit d’Ëllona. Celle-ci décida de ne pas entrer avant l’aube, elle aurait l’impression d’être un intrus qui s’introduit chez l’ennemi à son insu. Au lieu de cella, elle remit pied à terre, et desserra la sangle de Than.
« Nous passerons le reste de la nuit ici ma belle »
La jeune femme s’hâta à la tache d’ôter les sacs du dos de Téliac, et veilla au confort de ces deux chevaux avant de se permettre de s’allonger sur l’herbe grasse.
Ce ne fut que plusieurs heures plus tard qu’elle sembla trouver le sommeil, a moitié contre la palissade d’ Edoras, à quelques mètres de la porte.