Marché équitable ?

Sujet: Marché équitable ? Lun 13 Nov 2006 - 18:31

[Hrp : Suite d'ici]

[MJ ON]

Le soldat, accompagné de Louve, se présenta aux portes d'Edoras et son grade de capitaine lui permit l'accès immédiat. Puis ensemble ils se dirigèrent avec hâte au lieu où séjournait le malade, c'est-à-dire sa propre maison. L'acceuil qu'ils y recurent, qui aurait dû être plus que bon vu l'heureuse nouvelle de la venue d'une guérisseuse, fut glacial. L'extérieur de la bâtisse était lugubre, et l'intérieur tout autant quand ils entrèrent. La femme du malade reconnut un ami de ce dernier en la personne du capitaine Thodrid, et s'adressa à lui en ne jetant qu'un seul regard, empli de désespoir et de tristesse, sur Louve.

Vous voici enfin arrivé ici sir Thodrir, hélas il est trop tard.

Le capitaine parut interloqué et tout fier d'avoir ramené une guérisseuse, afficha un sourire béat et s'exclama :

Il n'est jamais trop tard gente dame ! Voici une talentueuse guérisseuse répondant au nom de Louve qui vient proposer ses services pour guérir votre mari ! Cela ne mérite pas un tel voile de tristesse sur votre regard.

Et le capitaine, dans son élan, se précipita vers la chambre du malade en poussant avec gentilesse la femme qui n'eut point le temps de répondre. L'homme entra, et commenca à presque crier tellement son bonheur l'emportait d'être en quelque sorte le sauveur.

Mon ami me...

Il fut interrompu par la femme qui cria bien plus fort que lui.

Je vous ai dis qu'il était trop tard, pauvre inconscient ! Il est mort, vous entendez ?! Mort !

Elle éclata en sanglots, et ce fut le seul bruit qui parcourait alors la maison du défunt malade. Probablement que sa maladie était incurable. Ou peut-être que Thodrid avait trop tardé à chercher du secours, et ainsi avait indirectement causé la mort de son ami. Ce fut l'idée qui lui traversa immédiatement l'esprit, et il s'écroula sur le sol, abattu.
Le corps de son ancien compagnon d'armes gisait encore sur le lit. Il était recouvert de brûlures et d'étranges traces noires qui lui avaient certainement causé une très vive douleur. Il avait agonisé dans la souffrance, et l'abandon. Au pied du lit se trouvait une lettre dont l'écriture révélait qu'elle avait été écrite il y a très peu de temps. On sut plus tard que ce fut la dernière volonté d'un homme sur son lit de mort, que sa femme accomplit en rédigeant cette lettre qu'il lui dicta. En voici le contenu :

Code:: Edeamar Rac,
Chef du Second Régiment de la Protection d'Edoras

En ce jour maudit où ma fin semble proche, je dicte ces quelques mots à ma femme, Onella Rac, qui fut ma compagne durant bien des années de ma vie, et la mère de mon unique fille, Sirade Rac. Ma fille à qui j'ai dédié des années de ma vie, si ce n'est pour dire ma vie entière.
Alors que Sirade avait 14 ans, la guerre faisait rage au Rohan, et elle me fut enlevée alors que je combattais loin de chez moi, par de perfides créatures maléfiques. Je n'ai pu en être informé que lors de mon retour à Edoras lorsque la guerre prit fin, et pendant une année entière, je n'ai cessé de la rechercher à travers toute la Terre du Milieu. C'est à Fondcombe, demeure d'Elrond, dont l'existence ne m'a été divulgué que parce qu'un elfe qui y demeurait fut touché par mon histoire, que je retrouva ma fille. Hélas, elle n'était plus la même. Touché par un terrible mal dont je n'ai jamais su la raison, elle était condamné à mourir si moi-même, Edeamar Rac, n'avait pas fait la connaissance d'un magicien tout de blanc vêtu et dont le nom m'a échappé. Au début réticent, et à force de supplications, il a accepté de conjurer le sort qui touchait ma fille au détriment de ma propre vie, et je fus la nouvelle victime de cette obscure maladie. Hélas une nouvelle fois, ma fille fut atteinte d'amnésie et ne me reconnut plus jamais comme son père, malgré le sacrifice qu'il m'en coûta pour lui rendre sa jeunesse et sa vie.
J'ai conscience de la gravité de mon acte, et j'accepte aujourd'hui mon sort comme ma punition pour avoir joué avec la volonté des Valars, et osé perturber le destin de ma fille. Le magicien qui m'a aidé m'avait prévenu de cela, et j'ai agi en connaissance de cause. Je ne regrette en rien mon acte. J'ai agi en tant que père, et si aujourd'hui je pouvais le faire une nouvelle fois, je le ferai. Je suis prêt à mourir, pour ma fille malgré que je ne connaisse même pas le lieu où elle vit aujourd'hui. J'espère qu'elle est heureuse.
Un vieil homme meurt, une jeune femme vit. Marché équitable...

[MJ OFF]

Sujet: Re: Marché équitable ? Mar 14 Nov 2006 - 8:40

Louve aurait aimee faire demi tour immediatement... C'etait comme si elle avait compris qu'il etait trop tard avant meme de mettre un pied dans la maison, mais son guide ne semblait pas vouloiir s'arreter, emporte par son entousiasme... Pire encore, il ne prit pas garde aux paroles pourtant alarmantes et suffisamment claires de la veuve....

Louve ne prefera meme pas mettre un pied dans la chambre du defun. S'il y avait une chose qu'elle detestait par dessus tout, c'etait d'arriver trop tard, ou pire encore, juste assez tot pour receuillir un denier souffle... Elle se sentait tellement inutile a present!

Elle ne pu que balbutier quelques paroles de condoleance aux membres de la maison, et s'en retourner par la porte sans demander son reste... A quoi bon s'attarder? Elle n'etais pas pleureuse, simplement guerrisseuse... Une guerrisseuse des plus inutile face a la mort...

Les pleurs continuaient de lui hanter l'esprit, tandis qu'elle se maudissait interieurement... Pourquoi vivait elle dans une grotte? C'etait pret des gens qu'elle devait etre, pour etre presente et facilement querissable lorsqu'on avait besoin d'aide....