Un étrange Homme en Rohan.

Voilà déjà plusieurs jours que Ortega s’était réfugié à Edoras, à la « Taverne des Rohirrims ». Il avait pansé ses blessures et pouvait de nouveau marcher correctement. Il descendit de sa chambre, paya le tavernier et commanda une bière. Il voulait connaître les nouvelles de la cité et une taverne était le meilleur lieu pour obtenir des informations. Ortega resta plusieurs heures à écouter les nouvelles. Il apprit notamment l’arrivée d’Eodred maréchal du Rohan qui allait être couronné par Tar Elessar lui-même. Puis il s’en alla en sifflant les chansons burlesques d’alcooliques. Ce qu’il vit confirma ce qu’il avait entendu, la ville était plongée dans une activité soudainement intense. Tout était nettoyé, réparé et préparé. La population locale préparait la fête. Ortega alla au marché, des dizaines de marchands proposaient leurs produits : fruits, légumes, viandes, parures, armes, armures et tant d’autres objets sans intérêt. Ortega s’approcha d’un grand Homme bien bâti. Ce dernier, à en témoigner par les nombreuses cicatrices, avait souvent combattu. Le marchand vendait toutes sortes d’armes et d’armures. Ortega s’approcha :

Marchand ! Je cherche un armement de bonne qualité, me garantis-tu ta marchandise ?

L’ancien combattant répondit par l’affirmative, il désigna petit paquet d’armes, s’en approcha et les montra à Ortega. L’Edain saisit une épée à deux mains parfaitement équilibrée, il tenta quelques techniques et la reposa. Il essaya ainsi plusieurs dizaines d’armes et d’armures. Il finit finalement par choisir une vielle armure de cuir assez résistante, une épée à deux mains avec son fourreau, un grand arc de frêne, des flèches, une petite dague et d’autres compléments à son armure. Il donna son dû au marchand et partit à la recherche d’une écurie, chose qu’il trouva assez rapidement à Edoras.
Ortega s’approcha du responsable de l’écurie et tenta la négoce d’un cheval mais renonça devant le prix demandé et prit la direction de l’extérieur de la ville. Une fois dehors, il chercha quelques rochers sur lesquelles s’entraîner au tir et passa plusieurs heures, à épuisement des flèches dont la pointe s’abîmait sur les rochers. La nui tombait et Ortega souhaitait voir une personne très vite.Puis il s’en alla vers le Palais d’Or de Meduselm…

L'Edain arriva rapidement devant le grand palais. Ce dernier était gardé par de nombreux gardes, certains étaient des Rohirrims, d'autres des Dunedains ou encore quelques Hommes étaient de la Compagnie Grise. Tous surveillaient la ville et ils ne mirent que très peu de temps à voir Ortega approcher. Ce dernier avançait vers les portes du palais mais la plupart des gardes lui barrèrent la route. L’un d’entre eux se tenait fièrement devant Ortega, il semblait être le plus gradés de tous les Hommes présents. Ce fut à lui que l’Edain s’adressa :

Garde ! Je souhaiterais obtenir une audience auprès de sa majesté Tar Elessar. C’est important !!

Ortega tira son épée et la tenant par la lame, il la tendit au garde.

Je vous remets mes armes en gage de ma bonne volonté.

L’Edain observa l’assemblée, tous semblaient relâchés, ils ne manifestaient aucune tension à l’approche du couronnement…

Après un voyage fatiguant et non sans conséquences, en l'occurrence, un oeil en moins, le jeune femme finit par arriver a la capitale du Rohan, son pays d'origine.

Les gens jetaient un regard noir sur son passage. Il est vrai qu'elle n'était pas dans le meilleur des états, mais elle n'allait pas non plus leur sauter a la gorge! Surtout que la plupart n'avaient pas une pièce d'or sur eux, donc d'aucune utilité a dévaliser.

Alaena se présenta aux portes du palais. Elle n'avais plus aucun objectif dans sa vie et la seule chose qu'elle aimait était combattre. Qui sait si ils ne recherchaient pas quelqu'un comme elle? Et ou aller d'autre mis a part au palais Royal?

Alors qu'elle allait se présenter aux gardes, elle vit qu'une personne état déjà présente et avait donné ses armes aux gardes, sans même qu'ils l'aient demandé..

* Grossière erreur. Sauf si on te le demande expressément, ne jamais déposer les armes, elles pourraient bien servir.*

L'homme en questions semblait attendre quelque chose et Alaena s'arrêta a ses cotés, silencieuse. Sentant qu'il serait peut être bien de prendre la parole, avant que les gardes ne l'embrochent, elle annonça d'une voix quelque peu lasse.

- Y a t'il quelqu'un ici qui pourrait m'indiquer si je perds mon temps ou si il y a un poste ou je pourrais employer mes talents?

Voyant l'air interrogateur du soldat, elle precisa sur le même ton:

- Je suis douée avec les armes... Alors?

Ortega vit que le les gardes ne semblaient pas disposés à parler et encore moins à le laisser en vie.Ortega vit une jeune femme arriver, celle-ci se proposa aux gardes comme mercenaire. Il profita donc de se moment d'incrédulité chez les gardes de voir une femme borgne proposer ses talents de guerrière pour habilement récupérer son épée. L'Edain était irrité, il venait d'émettre une requête et les gardes ne se souciaient guère de lui depuis l'arrivée de la guerrière.
Ortega s'approcha du garde devant lui et d'un ton particulièrement énervé, il reprit:

Garde! Je vous ai demandé de me dire si le seigneur Tar Elessar était présent et si il était disposé à me recevoir, alors j'aimerais que vous coopériez un peu plus!! Répondez moi!! L'illustre Tar Elessar est-il disposé à m'accorder une audience?

Puis se retournant vers la nouvelle arrivante:

Madame, auriez-vous l'amabilité d'ordonner à ces messieurs de m'écouter? Apparemment ils sont plus intéressés par votre problème.

Puis il attendit une réaction, aussi bien de la part du garde qui devrait répondre que de la part de la jeune femme qui semblait pressée...

Eodred sortit alors escorté de plusieurs gardes qui une foi dehors encadrèrent un homme et une femme déjà menacé par d’autres gardes de la porte. Hama se glissa derrière lui et alla accomplir la mission qui lui avait été confié.

« Que ce passe t’il ici ?fit il »

Un garde lui expliqua alors la situation et Eodred sourit :

« Je suis Eodred, 1ier marechal de la marche, intendant du Rohan et futur roi du Rohan.
Pour vous Ortega, l’empereur est parti en Angmar pour voir son cousin, votre roi Hador mais il reviendra pour le sacre, je ne puis le représenter, mais seulement si vous le désirez. Vous êtes cependant le bienvenu à Medusel.
Pour vous Aalena, vous pouvez retirez la main de votre épée aucun mal ne vous sera fait. Toute aide est la bienvenue en Rohan car la guerre s’approche de plus en plus mais nombre de charlatans se sont fait passer pour des bons mercenaires. De plus vous êtes une femme et le machisme est malheureusement de règle de l’armée du Rohan. Je souhaite cependant changer ces mentalités et vous pouvez m’y aider mais pour cela il me faut prouver votre valeur. Si cela est la cas alors je serais content de vous avoir parmis nous »

Il défit sa cape et les gardes firent un arc de cercle autour de l’homme et de la femme.

« Nous allons échanger quelques passes d’armes vous et moi, je vous jugerais ainsi. »

Il dégaina Falstuf et Aalena fit pareille avec son épée et les deux lames s’entrechoquèrent. Ce n’était que les prémices d’un échange qui allait surprendre Eodred

Ortega fut étonné de la réponse du futur roi du Rohan, en effet il était rare de voir autant d'hospitalité chez un Homme ces derniers temps. Il remercia Eodred:

Je vous remercie futur-seigneur du Rohan, pour votre hospitalité. J'attendrais donc dans le palais l'arrivée du seigneur Tar Elessar.

Ortega s'inclina devant Eodred puis il s'écarta afin de laisser le premier maréchal et la jeune femme qui l'avait rejoint débattre sur talents de combat de cette dernière.
L'Edain se dirigea ensuite à l'intérieur du palais, jetant le regard le plus sombre qu'il put aux gardes. Il découvrirait bientôt la beauté du palais...

Alaena regarda le garde, surprise. Qu'il la provoque ici, en duel, a l'entrée du palais lui paraissait... Incongru. Même si elle s'était battue dans des endroits bien plus surréalistes, venant de la part de quelqu'un de 'droit' c'était étrange. Quoi qu'il en soit, elle n'allait certainement pas refuser cela.

Ils prirent tous deux place sur une esplanade, devant les portes et se mirent en position de combat. La jeune femme dégaina son épée, encore fraîchement volée à un commerçant de Minas Tirith.

* Il faudra que je me fasse encore plus discrète si je viens a voler des objets... Décidément, je ne vois pas grands avantages à être passé du coté droit, mis a part ma soif de combats..*

Ils entamèrent le combat, ou du moins ce fut la garde qui se dirigea sur elle, qui n'avait fait aucun geste. Elle l'étudiait. Simplement. Depuis qu'elle avait été éborgnée, plus aucun combat ne s'était présentée à elle, ce qui faisait maintenant un petit moment. Et puis étant de nature assez prudente, lorsqu'il s'agissait de sa propre vie, elle se doutait bien que le garde n'en était pas à son premier combat.

Eodred avançait, sûr de lui, apparemment prêt a facilement en découdre face a cette femme. Alaena ne fit rien mais para ses attaques, sans l'attaquer, tout juste le faire reculer. A quoi bon sortir ses meilleurs coups? Si ils ne voulaient pas d'elle, elle irait voir ailleurs et fin de l'histoire.

En même temps si aucun effort n'était visible... Bon juste le minimum. Elle reprit la main du combat, et le mana a sa guise pendant quelques temps, juste le temps de montrer a Eodred qu'elle pouvait le mettre a Terre en cas de besoin.

Finissant quand même par se fatiguer, et le voyage n'aidant pas en ce sens, elle arrêta toute attaque et demanda au garde:

- En avez vous assez vu ou vous en faut il plus? Et je tiens a preciser qu'en atant que femme, je ne veux aucune faveur speciale, je tiens a être traitée comme mercenaire et non pas comme femme mercenaire.

Eodred sourit mais ne dit rien.

« En avez vous assez vu ou vous en faut il plus? Et je tiens a préciser qu'en autant que femme, je ne veux aucune faveur spéciale, je tiens a être traitée comme mercenaire et non pas comme femme mercenaire s’exclama t’elle »

Toujours pas de réaction de la part d’Eodred. Aalena tenta alors une nouvelle attaque mais Eodred la para d’un geste sec. Les lames se heurtèrent d’un force si intense que la lame d’Aalena s’ébrécha puis se cassa en deux. Eodred n’avait pas forcé durant ce combat mais il avait sentit un immense potentiel chez cette mercenaire. Il regarda droit des les yeux de l’humaine, des yeux verts si beaux et perçant :

« Cela suffit jeune femme. Mes félicitations vous êtes admis dans l’armée du Rohan, vous serez traitez comme un soldat auxiliaire et je suis sur que vous vous imposerez. Votre lame n’est pas d’une grande qualité. Je vous donnerais une nouvelle lame et une monture, vous servirez sous les ordres de Grimhold, le futur maréchal de la marche, vous serez libre de venir et partir comme voudrez. Vous serez évidement nourrit et loger selon les conditions de l’armée régulier mais rémunère différemment. J’espère que cela vous convient, si il y a un problème faites moi signe. Ces gardes vous indiqueront vos quartiers et votre régiment. J’espère un jour que nous échangerons d’autres passes. »

Hama arriva alors suivit d’une femme et de deux jeunes hommes. Eodred fit un signe de la main pour arrêter ce demi cortège.

« Sur ce je me retire »

Il serra fort sa sœur et ses freres puis il rentra retrouver le reste de sa famille et Grimhold.

Son épée... Il avait fendu son épée! Elle même ne s'était jamais permis ce genre de choses en combat loyal, et un garde se le permettait! Mais pour qui donc se prenait il?

Gardant un visage impassible, elle le regarda partir, se promettant que si un jour il se trouvait en position de faiblesse, elle ne ferai aucun geste pour lui venir en secours... Il faut dire qu'elle avait la rancune tenace et que même si ce n'était qu'une épée, elle la gardait en tant que souvenir d'Eneaa et de la cité blanche qui lui avait fait bon accueil.

Son seul oeil accompagna le garda alors qu'il embrassait les nouveaux venus, et emportant les morceaux de son épée, elle se dirigea en ville, a la recherche d'un forgeron qui pourrait lui reparer cela...

Après tout elle s'engageait d'accord, mais elle tenait a faire respecter ses propres decisions, en l'occurence qu'elle seule decidait de l'arme qu'elle portait, et ce ne serait nulle autre que celle là!



Les rues étaient bondées de monde et Alaena eut du mal à repérer le forgeron. Lorsqu'elle penetra dans la boutique, l'air etait chaud et suffoquant. Le forgeron était costaud, assez vieux et a la facon dont il manipulait les lames, son experience était indeniable.

La jeune femme s'approcha derrière lui, attendant qu'il se retourne.

- Quoi?
- J'aurais besoin de vos services.

Il la regarda d'un oeil noir, pensant surement qu'elle n'était autre qu'une voleurse et que son argent ne suffirait pas a le payer...

- J'ai de quoi vous payer et vous aurez un supplement si le travail est mieux fait encore que je ne l'espère.

Pour prouver ses dire, elle sortit une piece d'or qu'elle posa sur le comptoir, avec son epée fendue.

- Alors combien de temps?
- Deux jours.
- Je serais de retour dans deux jours alors.

C'est alors que la porte s'ouvrit au moment ou Aalena allait sortir. Une dizaine d'homme vetu de capes noires s'engouffra dans la forge. Ils fermèrent la porte et tous se dévisagèrent, c'était Eodred et sa garde qui avaient voyagés inconnito dans Edoras pour retrouver Aalena , le forgeron resta bouche bée et Aalena se mit en position de défense:

« Rebonsoir jeune fille, encore une foi ne craignez rien. Alors que j'allais manger avec ma famille, je fut bouleversé, je me rappela que j’avais sentit en vous un immense potentiel, je voulais vous voir. Mes gardes m'ont avertit que vous avez récupérée votre épée, j’en ai donc déduis que vous alliez la faire reforgée donc je n’ai plus qu’a trouver le forgeron. Je vois que vous y tenez vraiment, je payerais donc les réparations. Il n’est pas dans mes habitudes de faire cela mais je voudrais vous avoir à dîner ce soir avec ma famille et votre futur chef Grimhold, je veux vous connaître car vous m’avez vraiment impressionnée toute à l’heure. »

Il se retourna vers le forgeron :

« Faites de cette épée votre priorité, je l’as veux plus dur que du rock, j’en paye le double si vous satisfaites ces obligations »

L’homme se mit immédiatement au travail. Puis il se retourna vers Aalena :

« J’attends votre décision. »

Aalena franchit alors sans dire un mot la porte d'entrée et disparue dans la nuit.

"Si rancunière pensa t’il mais cela lui passera lorsqu’elle verra la solidarité du peuple du Rohan »

Il soupira, il était la de cette journée tant de préparatif, tant de nouvelle d’un coup, il lui fallait décompresser encore un peu avec sa famille.
Il tendit une somme rondelette pour le forgeron.

« Faites ce que j’ai dit »

Il tourna alors les talons et partit vers la palais d’or.

Alaena revint quelques jours plus tard à la forge pour récuperer son arme. Le travail avait été magnifiquement bien fait, l'arme avait retrouvé ce qu'elle supposait être sa splendeur de début... Dans ce bas monde, si l'on avait l'argent necessaire, ce qu'on vous vendait était de la meilleure des qualités, et si vous n'aviez pas de quoi payer grassement, il ne fallait pas vous attendre à avoir quelque chose qui tienne dans le temps.

La jeune femme passa encore quelques temps dans la superbe ville du Rohan, mais elle s'ennuyait. Les gens l'exasperaient avec leur bonne humeur constante. Rien n'animait la vie ici...Elle passait ses soirées à detrousser les pauvres gens, qui passaient la soirée dans l'auberge à boire et à rire.

Elle finit bien vite par avoir le cafard, cette bonne humeur la faisait se sentir mal.. Et puis se battre pour le Rohan ne l'inspirait pas. C'était bien triste à dire, mais elle sentait le besoin de changer... De voir quelque chose de tout à fait different.


Un soir comme un autre, elle avait pris son cheval, et se balladait au clair de lune en dehors de la cité.. Elle s'arreta sous l'astre nocture pour contempler la ville.

* Pourquoi suis je ici?... Mon désir de me battre? Mon besoin d'action? Celui d'oublier.. Ou tous à la fois?*

Les grands champs du gondor scintillaient sous le ciel étoilé... Ce pays était si beau, si... libre et si ennuyeux... Là, sur son cheval, la jeune femme n'éprouvait pas le besoin de revenir à Edoras... Elle voulait. Oui. Partir... Et... N'importe ou, mais pas ici.

D'abord doucement puis un peu plus vigoureusement, elle fit partir son cheval.. Tournant le dos à Edoras, elle y paserait encore comme une deserteuse.. Mais après tout, quel interet de s'en inquieter si elle n'y remettait pas les pieds?

J'avancais, les sabots de mon cheval foulaient les prés immenses du Rohan. La nuit était là, scintillante, fraiche et douce à la fois. Je laissais les rênes libres, ma monture allait sans contrainte, sans aucune contrainte, sinon celle de s'éloigner du Rohan.

La trouée du Rohan fut en vue au petit matin... Songeuse, je fit faire une halte à mon cheval. Pourquoi en direction de l'Isengard? Nul n'aurait su le dire, mais c'était là que je me trouvais aujourd'hui, et pourquoi en repartir... Je n'avais plus aucun but, et n'était jamais allée non plus en Isengard. Des rumeurs d'un magicien fou m'étaient parvenues, mais je n'y accordait pas beaucoup de credit.

Je fit repartir mon cheval, au trot pour ne pas trop le fatiguer après une dure chevauchée, et je repartit en direction de l'Isengard..

(Suite en Isengard.)