Siléas Pas encore de rang... mais ça arrive !
| Sujet: Siléas Ildien Jeu 25 Jan 2007 - 12:34 | |
| Souvenirs de Lorién A la saison ou les feuilles des arbres tombent, où le soleil devient plus oranger et plus doux, une elfe s’avançait dans la forêt. Son ventre était arrondie et un sourire bienveillant illuminé son visage. Elle s’avançait vers un grand chêne en haut duquel se trouvait une grande maison de bois. On aurait dit en la voyant que c’était l’arbre qui avait lui même consentie à laisser les elfes y vivrent, la maison faisait partit intégrante de son corps. Bien qu’elle semblait toute petite, elle se révélait être bien plus grande. L’elfe gravit les marches de bois qui montaient en colimaçon tout autour de l’arbre et entra. Il faisait chaud à l’intérieur, il semblait que l’arbre réchauffait l’atmosphère grâce à sa propre chaleur. Après un soupir de soulagement la femme elfe s’installa sur une sorte de baquette faite de branche et recouverte d’épaisse couverture pour le rendre plus confortable. Elle se trouvait dans un grand salon, au milieu se tenait une grande table de bois entouré de chaise, au fond à gauche se trouvait un grand buffet remplit de vaisselle magnifiquement bien ciselé et un meuble remplit de nourriture elfique. En face de la femme elfe on pouvait voir un autre escalier monter à un étage, là haut se trouvait les chambres. Des bruits de sabot éveillèrent l’attention de la jeune femme et elle se releva en grimaçant légèrement. A la porte se présenta complètement essoufflait deux elfes, l’un était encore jeune et il ressemblait très fortement à celui qui se tenait à ses côtés. Les deux semblaient inquiets. Finalement le plus âgé des deux s’approcha et serra la femme elfe dans ses bras« Mon amour, une grande bataille se prépare, je vais devoir partir »La femme elfe leva des yeux implorant:« Non …je vais avoir besoin….. »Elle ne pu achever sa phrase, et posa sa main sur son ventre, elle su immédiatement ce qu’il se passait et elle attrapa l’épaule de son fils qui n’avait pas dit un mot depuis qu’il était arrivé« Va chercher, Iman vite »Son époux la regarda avec de gros yeux étonnés.« Quoi maintenant ? Le bébé arrive ?...vite allonge toi »Hélen, c’était son prénom suivit les conseils de son mari et s’installa. Un vieil elfe arriva rapidement et l’aida à accoucher. La naissance étant un événement qui n’arrivait que très rarement chez les elfes, celle-ci fut accueillit avec joie par la famille. Il s’agissait d’une petite elfe, après avoir était nettoyée par le guérisseur et enveloppée dans une couverture chaude, le bébé fut placé dans les bras de sa mère.« Elle s’appellera Siléas, »Ainsi fut-elle nommée. Mais dans la joie de cette famille, un malheur devait advenir, Melfin son père avait raison, une grande bataille se préparait, une bataille ou se joindrait les forces humaines et elfiques. Pour plus de sécurité, les parents elfes envoyèrent leur enfant chez Iman, le guérisseur solitaire qui vivait dans un endroit inconnu de tous dans la forêt de Lorién. C’est là bas que les enfants grandirent, ne voyant leur parent que très rarement. Le vieil elfe s’occupa de la petite Siléas comme s’il fut son père, dès son plus jeune âge il lui apprit à reconnaître et à apprécier les différentes espèces végétales que Yavanna la belle avait fait pousser aux quatre coins d’Arda. Un matin Nirdin, son grand frère revint haletant, la bataille avait commençait, la fillette savait que son père était un soldat et qu’il était sûrement partit à la guerre pour défendre sa forêt mais ce qu’elle ignorait et qu’elle apprit bien des années plus tard, c’est que sa mère était partie rejoindre l’homme qu’elle aimait. N’ayant pas supporté de le voir partir elle avait suivit l’avançait de l’armée elfique jusque dans le Bélériand.
Les années passèrent et aucunes nouvelles ne lui parvinrent, seulement des murmures, elle entendait dire que des humains avaient été corrompu par le mal de l’Angmar, elle apprenait aussi les défaites et les nouvelles des morts de ses frères lui faisaient mal. Elle craignait d’apprendre que son père était lui même mort. Pourtant Iman ne voulait pas parler de cette bataille, il refusait de dire quoi que se soit à Siléas, pensant ainsi la protéger. Son frère Nirdin était entré dans l’armée de la Lothlorién et protéger la capitale elfique. Au moins elle n’avait pas à s’inquiéter pour lui. Les années passèrent rapidement à ses yeux, elle atteignit ses 124 ans et ce jour là le vieux guérisseur lui tint ses propos :« Siléas, depuis maintenant 124 ans je me suis occupé de toi et tu t’es en retour occupé du vieil elfe que je suis. Je fais parti des Premiers Nés, les aimait d’Eru. Je suis venu ici en Lorién pour vivre paisiblement et grâce à toi j’ai trouvé la paix qu’il me fallait, mais maintenant tu dois toi aussi choisir comment tu souhaites voir s’écouler tes longues années. Va, retourne chez toi, dans la maison où tu es née. Ton frère Nirdin y habite et tu seras plus près de la capitale qu’ici. Je t’ai appris tout ce que je savais sur l’art de guérir, tu es même devenue meilleure que moi. Voici mon bien le plus précieux, celui que je t’offre en ce jour, il s’agit du grimoire contenant toutes les préparations, tous les noms de plantes, de fleurs et tout ce qui te sera utile en tant que guérisseuse. Maintenant retourne chez toi. »Bien que la jeune elfe voulut rester près de ce vieil homme qu’elle chérissait, elle connaissait le caractère de Iman et après une lutte acharnée, elle baissa les bras et regagna la maison dont il parlait. Son frère l’y attendait, et l’accueillit à bras ouvert lui faisant visiter la maison. Il lui montra même en bas du grand chêne une petite écurie où elle pourrait installer la jument qu’elle possédait.
En effet, Siléas avait trouvé deux ans plus tôt une jeune pouliche, elle avait du perdre sa mère et s’était égarée dans la forêt, la jeune elfe l’avait alors recueillit et s’était occupée d’elle. Maintenant elle était devenue bien plus grande et plus endurante que les autres juments qu’elle connaissait, elle aussi avait d’ailleurs un caractère très fort.
Vint alors le moment où Siléas interrogea son frère, ayant vécu 124 ans dans l’ignorance elle avait maintenant besoin de savoir« Nirdin, où sont nos parents ? »L’elfe baissa la tête et souffla, il aurait préféré ne pas avoir à parler de ça mais après tout il n’avait pas le choix« Maman avait suivit l’armée jusqu’en Bélériand, malheureusement elle n’eut pas le temps de retrouver notre père et elle fut tuer par un orc. Pendant la grande bataille contre le mal de l’Angmar, notre père est tombé sous les armes de ses monstres. »« Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt Nirdin, POURQUOI »« Je pensais que tu n’étais pas prête »« Prête ? Je ne me souviens que très peu du visage de maman, et encore moins de celui de papa. Ca fait 24 ans que l’on me cache leur mort et tu voudrais que je réagisse bien peut-être ? »« Siléas calme toi s’il te plait »« Me calmer il n’en est pas question. Toi tu ne peux pas comprendre, tu as vécu une cinquantaine d’années aux côtés de nos parents moi je n’ai que le souvenir vague d’une chanson et le visage de ma mère disparaît chaque fois un peu plus quand je veux m’en souvenir »« Je suis vraiment désolée mais si cette guerre a fait tant de mort c’est de la faute à ces humains, des lâches, facile à corrompre… »Siléas resta un moment muette, son frère avait le visage sévère, il respirait fort et son regard était remplit de haine, elle comprit qu’il croyait à ce qu’il venait de dire, il avait une haine indéfinissable envers les humains.« Ce n’est pas parce que certains hommes ont trahit les elfes que tous l’on fait. »« Ils sont tous pareils »« Tu es stupide de penser une chose pareille, les humains ne sont pas tous mauvais je le sais »« Comment peux-tu dire une chose pareille tu n’en as jamais vu. »Nirdin la regarda de haut, avec la prétention commune aux elfes, elle savait que plusieurs de ses frères pensaient comme lui et elle avait peur de cette hargne qu’elle lisait dans ses yeux.« J’ai soigné bon nombre d’humain figure-toi, il se trouve que certains blessés se protège à l’orée de la forêt et j’en ai même trouvé en train d’agoniser. Mes soins les ont sauvé et ils sont tous partis reconnaissant. Jamais un seul d’entre eux n’a voulu me faire du mal, ni même à notre forêt. Le seul mal vient de Melkor. » Le visage de Nirdin se transforma alors, on pu lire du dégoût dans ses yeux« Comment as-tu pu les approcher…et de surcroît les soigner ? Tu devrais avoir honte de trahir ainsi ton peuple. »« Et toi tu devrais avoir honte de penser des choses pareilles. La mort de nos parents n’est pas due à la faute de tous les hommes. Je sais qu’ils sont bons et qu’ils seront de nouveaux nos alliés dans un futur proche. Crois-tu que ton hostilité envers changera la face du monde ? Tu ne te crées que des ennemis au lieu de chercher des amis »« Chercher des amis dans les humains ? Je préfèrerai mourir plutôt que de devoir attendre patiemment le moment où ils nous trahiraient à nouveau. Leur cœur est mauvais tout comme leurs intentions. »Siléas fronça les sourcils, et passa d’un pas rapide à côté de son frère, ne lui accordant même pas un regard. Elle descendit les escaliers de l’arbre d’un pas rapide et se dirigea vers la petite écurie où se trouvait sa jument. Alors qu’elle s’apprêtait à la montée, Nirdin lui attrapa fermement la main la faisant se tourner vers lui.« Où comptes-tu aller Siléas ? J’ai promis à Iman de te protéger et je ne faillirai pas à ma promesse. »« Crois-moi ce n’est pas de ta protection dont j’ai besoin. Tu parles des humains avec tant de haine que j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui à un cœur mauvais. Tu verras, un jour tu comprendras ton erreur, et ce jour là j’espère être présente. »« Ne me parle pas sur ce ton. Je t’ordonne de regagner la maison immédiatement, il est hors de question que je te laisse partir. »« Tu peux toujours ordonner…mais jamais je ne t’obéirai. »Siléas dégagea son bras et monta sa jument Aylan, après un dernier regard vers son frère elle partit au galop à travers la forêt, ne s’arrêtant que lorsque le besoin s’en faisait ressentir. Elle arriva alors à l’orée de la Lorién, les arbres étaient plus écartés les uns des autres et le soleil pénétrait plus facilement à travers les feuillages. Elle attendit alors une sorte d’appel. Siléas descendit alors de sa jument et marcha silencieusement jusqu’à un arbre, appuyait contre celui-ci se trouvait un humain. Il avait porté sa main sur ses côtes et la jeune elfe remarqua immédiatement les traces de sang. Quand elle ressortit de sa cachette avec grâce, l’humain leva des yeux effraient vers elle. « Je ne voulais pas vous déranger…je ne faisais que me reposer quelques minutes, j’allais repartir… » S’empressa-t-il de dire.Siléas était étonnée de le voir ainsi s’excuser de sa présence, il avait du tomber sur une patrouille elfique qui l’avait chassé de la forêt où il avait probablement cherché un refuge. Ce qui était certain, c’était que la blessure qu’il affichait, n’avait pas été faite par des elfes mais par l’attaque d’un orc. Avec un sourire qui se voulait bienveillant, elle s’avança lentement vers l’humain pour ne pas l’effrayer. En lui souriant elle déclara d’une voix douce et mélodieuse« Je ne te ferais aucun mal, humain. Si vous avez confiance en moi je peux vous soigner. Si vous refusez il ne vous restera alors que quelques heures à vivre dans d’atroce souffrance. »Elle siffla longuement et presque immédiatement Aylan apparut, l’elfe décrocha alors sa besace remplit de préparation et de plante, puis elle attrapa un autre sac en tissus contenant tout un nécessaire de soin.« Avez-vous confiance en moi ? » demanda-t-elle toujours en souriant. L’homme porta son regard sur sa blessure puis voyant se visage accueillant il répondit d’un hochement de tête affirmatif. Siléas s’occupa alors de nettoyer la plaie et d’appliquer plusieurs potions et plantes aidant à la cicatrisation. Lorsqu’elle eut bandée la blessure, Siléas releva un visage rayonnant et annonça que tout se passerait bien désormais et que la plaie ne laisserait pas de cicatrise visible. « Merci beaucoup, noble Dame elfe. Vous n’êtes pas comme certains de vos frères. Si vous n’aviez pas été là je serais probablement mort. Comment puis-je vous remercier ? »« En vous montrant digne de la confiance que j’accorde à vous et à votre peuple. »« Je vous le promet »L’homme se releva doucement, titubant légèrement, mais avec l’aide de la jeune femme, il remonta bien vite sur son cheval et remercia encore sa sauveuse. Il prit ensuite le chemin du Rohan et Siléas regagna sa forêt, heureuse de ce qu’elle venait de faire. Elle venait de sauver une vie et ça ni son frère ni personne ne comprendrait combien elle en était fière. Elle savait combien les hommes étaient un peuple fragile mais un espoir brillait chez eux. Et tant que cette lumière ne faiblirait pas alors Siléas croirait en eux, car elle savait que l’avenir d’Arda dépendrait un jour des choix qu’ils feraient. Les elfes n’étaient plus les maîtres de la terre du milieu, il fallait même se demander s’il l’avait déjà été. Sur ses pensées, Siléas remonta sur Aylan et reprit le chemin de la maison. Elle affronterait son frère une fois de plus mais maintenant qu’elle avait sauvé cet humain, même son frère ne pourrait parvenir à lui ôter la joie qu’elle éprouvait. Sur le chemin du retour elle rencontra une humaine égarée, avec toute la gentillesse qu’elle possédait, elle accueillit cette jeune femme dans sa maison, par chance son frère n’était pas là. De cette rencontre Siléas due faire un choix, la jeune femme se transforma alors en un vieillard étrange, prophétisant sur l’avenir de la jeune femme et sur l’avenir d’un peuple entier. Il lui déclara qu’elle devait se rendre rapidement à la forêt de Brethil. Plus étrange encore fut la disparition soudaine de l’homme, pourtant elle ne se fit pas prier d’avantage et après avoir rassemblait quelques affaires, elle partit pour un long voyage dont dépendrait son destin. |
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