Dans la salle du trône noir

Eleaulë voyait bien que l'huruk qui commandait le groupe la regardait avec insistance, il était assez bien fait et pouvait être un très bon garde du corps. Elle ne put réprimer un petit sourire discret et se tourna vers lui et souffla une légère brise invisible pour le séduire encore un peu plus...

* Voilà....comme ça tu seras à moi.....*

Elle croisa les mains dans son dos et attendit la réaction de l'huruk ainsi que celle du Seigneur noir, toujours affalé sur son trône...

Les corbeaux revinrent, le plus grand se posa devant Morgoth, et lui tendit la réponse de Tulkor.

Citation :

Je viendrais... Mais je vous préviens dors et déjà qu'il se peut que je soit en retard.
Tulkor Hayoaty

Une forme noire, gigantesque, bien plus grande qu’un Balrog, vint se poser sur un tour cerclée de fer. L’Angband, terrible forteresse de noirceur et de mort, dominait l’horizon, comme faisant partie intégralement du paysage, comme si elle fut toujours là, avec les montagnes et les terres calcinées.

De cette ombre se détacha une forme plus petite, mais bien plus grande qu’un humain.
Elle s’exclama alors :

-« Merci, Ancalagon, vous méritez assurément votre titre. Tous ses villages détruits en cour de route furent un délice, vous m’avez beaucoup impressionné. »

D’une voix forte, si forte que même le trône de Morgoth en vibra, la créature répondit :

-« Voilà qui est plaisant a entendre. Je dois toutefois vous admettre, Saroumane, que vous êtes l’un de mes plus lourds fardeaux. Un tel age et une telle puissance pèsent sur vos épaules que vous m’avez parfois été plus encombrant qu’autre chose… »

Les deux ombres éclatèrent d’un rire léger et Saroumane, tout en remerciant une dernière fois sa monture, se dirigea d’un pas magnanime vers une petite lucarne menant à l’intérieur de la tour. Prenant un orc a partit, il s’exclama :

-« Je dois voire votre maître dans les plus brefs délais. Dites lui que le Seigneur de l’Isengard est ici. »

Voyant que l’orc ne revenait point, Saroumane pensa qu’il avait du s’être fait dévorer en route par une des nombreuses créatures hantant les lieux ou que, dans un excès de colère, Melkor l’avait pulvérisé.
Le nouveau Maître de l’Istari était probablement fort occupé, et ne semblait pas vouloir être dérangé.
Le magicien siffla donc sa monture, et s’envola une nouvelle fois dans les ténèbres recouvrant les cieux, en direction du sud-est de Beleriand.

[Voir voyages.]