Chambre et bureau de Toranur

Le bureau de Toranur était un étrange agencement. Il était composé de deux pièces, comme dans tous les bureaux de dignitaires du Mordor. Mais, contrairement aux autres, Toranur n'avait pas d'antichambre. S'il devait recevoir, les gens devaient patienter dans le couloir. En effet, le maréchal avait transformé la pièce servant normalement de bureau en une immense bibliothèque où il rangeait et classait les rapports de ses espions, mais aussi ses manuels tactiques et stratégiques, ainsi que les livres scientifiques traitant de l’élaboration de potentielles nouvelles armes. La pièce, qui était pourtant spacieuse, semblait littéralement écrasée par la masse de papier qui y régnait. Et pourtant, Toranur avait engagé un nabot chenu pour effectuer le classement lors de ses absences, mais aussi éliminer els informations jugées désormais dépassées. Mais de toute manière, Toranur y invitait rarement du monde et la porte de communication avec « l’antichambre » était souvent fermée. « L’antichambre », qui était en réalité le bureau de Toranur, était plus agréable. S’il n’y avait que 2 meurtrières pour aérer la pièce, elles étaient élégamment sculptés avec une statue les flanquant de chaque côté : un guerrier, un sage, un loup et une femme. Leur signification, nul ne la connaissait, mais Toranur les aimait beaucoup.

En entrant, on tombait sur deux chaises avec de riches coussins et, au centre de la pièce, il y avait une belle et grande table, à la fois bureau et table d’état major. Sur ce meuble, du côté des meurtrières, là ou s’asseyait Toranur, il y avait deux tiroirs bien cadenassés et fait d’un alliage très solide tandis qu’un cache de la même matière cachait les jambes du maréchal à son interlocuteur. Mais le plan de travail de cette table était suffisamment grand pour que dix hommes en fassent le tour et que deux ou trois immenses cartes y tiennent sans mal.
Derrière ce bureau, il y avait le siège de Toranur. Suffisamment large pour accueillir le maréchal dans son armure, le dossier était très en hauteur et l’oeil de feu délicatement sculpté semblait mettre votre âme à nu.

Il y avait aussi sur le côté de la pièce un grand coffre que l’on reconnaissait être celui de campagne de Toranur et quelques étagères avec dessus de nombreux objets divers et variés de natures parfois étonnantes. C’étaient els étagères « aux souvenirs » comme els appelaient le maréchal avec émotion. C’étaient là-dessus que Toranur stockaient les objets de ses camarades disparus au combat, ou de ses plus grands adversaires défaits en combat singulier.

Sur les murs, haut, il y avait une collection d’armes en tout genre agencés impeccablement et mettant en valeur la hauteur de la pièce. Dessous, il y avait de grandes représentations taillées dans le bois de la Terre du Milieu ainsi que de certaines contrées comme le Mordor. Et à leur côté, des esquisses de machines destructrices.
Pour conclure sur cette pièce, elle représentait parfaitement le personnage : un homme dédié tout entier à une seule chose, la guerre et la destruction…

C’est pour cela que lorsque Toranur entra dans la pièce, il s’y sentit merveilleusement bien. De tout les endroits où il avait séjourné, son bureau était ce qui s’apparentait le plus à un chez lui. Il salua vaguement son nain nommé Glathris et se mit aussitôt à faire ses préparatifs, écrivant des ordres, faisant appeler des estafettes, faisant vibrer son bureau d’activité, comme à chaque fois qu’il s’y tenait, attendant que le capitaine de la Compagnie Noire fasse son entrée…

Isnak mena Torn à travers le dédale de la Tour Sombre.Fort heureusement d'ailleurs car même quelqu'un ayant un bon sens de l'orientation,il était très difficile d'y repérer un chemin.
Isnak fit monter de longues,très longues séries d'escaleirs avant qu'enfin,ils arrivent devant une porte finement ouvragée.

Là, Isnak tapa docuement à la porte et une voix étouffée par l'épaisseur du bois leur parvint.

"Entrez"

Isnak ouvrit la porte entra,indiquant de la tête à Torn de le suivre.Les deux homems entrèrent alors dans le spacieux bureau de Toranur.Ce dernier se tenait debout,face à eux,les deux mains posés sur la table,contemplant un document.Il leva la tête se redressa de toute sa taille.Pourtant,alors qu'il était lui aussi vêtu de son armure et qu'il était loin d'être fluet,Toranur restait très largement dominé par le gabarit de Torn.

Il y avait peut être du vrai dans la rumeur qui racontait que a Compagnie Noire était composée d'anciens Gardes Pourpres,le maréchal reconnaissait en Torn leur maintien fier et puissant,et la conception de l'armure semblait très semblable...
Toranur se dirigea sur Isnak et lui tendit une plaquette de cire.

"Isnak,voici ce dont j'ai besoin.Je te charge de me les réunir pour ce soir."

"A vos ordres seigneur."

Ensuite,alors qu'Isnak sortait,Toranur tourna son regard sur Torn.Tendant la main,qu'il avait à l'air libre,ses gantelets étant attachés à sa ceinture,il dit:

"Je suis le maréchal Toranur,ravi de vous rencontrer."

Toranur était véritablement impressionné.Oh,certes,il avait connu toute sorte d'hommes dans sa vie et il avait vu les Gardes Pourpres à l'action sur les champs de bataille.Mais,c'étai la première fois qu'il avait le loisir d'en observer un d'aussi près.Car, il ne faisait désormais plus nul doute que Torn au moins,en était un comme en témoignait la lueur pourpre qui régnait sous le casque.
Toranur avait délibéremment tendu sa main vers celle de Torn.Il jugeait souvent les hommes de guerre par ce simple contact,même si après,il savait très bien remettre les distances nécessaire à son grade,car la première force d'une armée est sa discipine.
Le contact fut comme il s'y attendait.Froid,car l'homme portait ses gants,dur et puissant,et ce malgré les efforts apparents de l'homme pour se contrôler.Quand il lâcha celle de Torn,il sentit un engourdissement dans sa main droite.L'homme avait une sacrée poigne.C’était comme cela que Toranur aimait les hommes,fier et puissant,mais sachant où étaient leur place.

"...Capitaine Torn, de la garde noire, maréchal Toranur, Ravi moi aussi..."

Alors qu'il enlevait son casque et se tenait droit et fier,dans un garde à vous martial et digne des plus grands,Toranur contourna le bureau et s'assit posément sur son siège pendant que Torn ajoutait:

"Moi et la garde noire attendons vos ordres maréchal, j'ai largement assez entendu parlé de vous pour savoir que vous etes un bon commandant..."

A ces mots,un fin sourire étira les lèvres du maréchal.Cette compagnie n'était pas comme les autres,elle avait ce plus qui fait qu'elles deviennent grandes.Ce mélange d'élite,de discipline,de fierté,si Torn arrivait à le trouver,de manière à être ce mercenaire qu'on ne peut rouler mais qui vous donne l'impression d'être une de vos unités...Toranur répondit alors:

"Merci beaucoup pour vos paroles capitaine.Venant d'un homme tel que vous,je les apprécie à leurs justes valeurs.Mais asseyez vous,je vous prie."

Voyant le regard dubitatif que Torn lançait au fauteuil,Toranur ajouta:

"Ces fauteuils ont été conçus tout spécialement pour des gabarits d'hommes de guerre.Il grincera surement mais ne se brisera pas,je peux vous l'assurer.Enfin,si vous préférez rester debout,je n'y vois pas non plus d'inconvénients..."

Attendant quelques instants que Torn se décide,Toranur reprit la parole,ses yeux gris fixant le capitaine de la Compagnie Noire.

"J'ai moi même entendu parler de votre compagnie capitaine.On dit que vous et vos hommes n'êtes pas humains,que vous êtes cannibales et que vos feux de camps abritent une sombre magie.Toutes ces rumeurs trouvent toujours source quelque part..."

Fixant plus intensément Torn,Toranur ajouta:

"....Il est parfois tout aussi utile d'utiliser sa tête que ses muscles.J'imagine que vous êtes un peu pour quelquechose dans ces rumeurs…très pratiques lorsqu'on veut obtenir certains avantages,comme l'isolement..."

Le maréchal souriait en regardant Torn d'un regard amusé.Puis,reprenant un visage sérieux,Toranur continua:

« Bien, je ne vous ai cependant pas fait venir pour discuter des rumeurs qui courent à votre sujet mais pour un sujet beaucoup plus important capitaine. J’ai pour mission de reprendre un royaume tenu par 5 000 soldats, fortement retranchés.On m’a donné pour l’accomplir tout les moyens disponibles.J’aurais pu prendre des dizaines de milliers d’orcs mais ils ne sont pas fiables et de plus,sont loin d’être des troupes très discrètes.C’est là que vous intervenez capitaine.J’ai besoin de votre compagnie dans mes rangs.Avec vos guerriers,combinés à mon élite et à la base de ma force d’intervention, je peux reprendre ce royaume en moins d’un mois avec des pertes minimales. Capitaine,êtes vous des nôtres ? »

C’était plutôt direct comme proposition mais Toranur n’aimait pas emballer ses demandes dans le superflu dans tout ce qui avait trait au domaine militaire,c’était comme cela qu’il était le plus efficace…

HRP:Désolé du retard mais une semaine difficile.^^

Torn était resté debout et Toranur lui concéda un point de plus.Meilleur officier qu'un homme d'active,plus calculateur qu'un mercenaire,Torn n'était pas homme à prendre à la légère.Toranur adorait ce genre d'homme,mais savait aussi combien ils étaient difficiles à acheter et conserver.Probablement qu'après cette mission il quitterait le Mordor,ou peut être pas,mais nul doute que cette compagnie partirait un jour.Jamais elle ne sera à nouveau une troupe conventionnelle.
Tranur le regretta un instant puis se reconcentra sur la conversation en cours.Il sentit ainsi plus qu'il ne vit,l'appréhension qui prit le capitaine lorsque Toranur parla des 5 000 adversaires.Torn était peut être intelligent et un guerrier très puissant et sur de sa force,il restait cependant engoncé dans les tactiques standards de la guerre.

Soupirant intérieurement,Toranur se leva et marcha jusqu'à la carte de la Terre du Milieu accrochée au mur.La contemplant un instant,il dit sans se retourner:

"Capitaine,votre ancien roi était un grand guerrier,sans doute un des plus puissants ayant foulés cette terre et pour ne rien gâcher,il était un grand tacticien.Mais malgré tout,sur ce plan là,il restait aussi imaginatif que ces femmelettes de l'Ouest ou du Sud du Harad..."

Il se retourna face à Torn,semblant eprdu dans des pensées d'un autre niveau que celui de la conversation en cours.
A ce jour,aucun érudit,aucun savant mais même aucun combattant ne s'intéressait véritablement à l'art de la guerre dans son ensemble.La majorité des gens ne considérait que la tactique,refusant de voir que la guerre était d'un plan supérieur.Il y avait bien sur la préparation du combat,mais il y avait aussi comment transformer une victoire en triomphe,comment faire plier l'ennemi par d'autres moyens que l'affrontement...Toranur avait longuement fouillé et longtemps observé et il s'était rendu maître dans ce genre de choses.Il avait ainsi un regard novateur et très différent des autres guerriers autour de lui.Ce qui expliquait son soupir intérieur à l'idée de devoir une fois de plus,expliquer des choses qui lui paraissait d'une telle évidence...même si rien ne transparaissait sur son visage...

"...La guerre que nous allons mener sera très différente de ce que vous avez connu capitaine.Et pour la mener,nous ne serons que 1500,principalement des mercenaires.Bien peu pour prendre un royaume,non?"

La question n'attendait pas de réponse et Toranur retourna à son bureau tandis que Torn posait son autre question.Alors que Toranur se renfonçait dans son siège,un léger sourire vint flotter sur ses lèvres.Craindre une compagnie de mercenaires?Même la plus puissante qui soit ne l'inquiéterait pas.Car dans la campagne qui s'annonçait,Toranur était sur son terrain,et Torn était bien loin de pouvoir rivaliser.

"De pouvoir?Mais qu'en feriez vous capitaine?Vous êtes bien trop peu pour pouvoir asseoir une autorité stable sur un pays comme l'Angmar et bien trop nombreux pour vous imposer comme seigneurs de guerres locaux.De plus,j'établis rarement mes plans sur du vent capitaine.Vous êtes peut être les meilleurs sur votre créneau,mais vous êtes loin d'être les seules troupes d'élites qui existent.Si nous nous affrontons,j'aurais des pertes,de grosses pertes mais vous serez vaincu,soyez en assuré..."

Le tout fut dit sur le ton de la quasi plaisanterie mais on sentait combien Toranur était sérieux dans ses paroles.Mais le ton de la plaisanterie fut vite abandonnée.La seule ressource dont Toranur ne disposait pas en abondance était le temps et il avait encore de nombreuses choses à gérer avant son départ.Aussi,ce serait sans doute la dernière offre que Toranur ferait.Lui et Torn avaient longuement discuté et le mercenaire n'avait toujours pas donné son aval.S'il essayait encore de gagner du temps,Toranur le renverrait et chercherait une autre compagnie.Elle serait sans doute beaucoup moins efficace que la Compagnie Noire,mais suffirait amplement pour ce que Toranur comptait faire.Le regardant plus intensément encore le capitaine et perdant tout ton de plaisanterie,Toranur demanda:

"Bien capitaine,assez parlé.Votre compagnie se joindra-elle à moi demain matin,à l'aube aux portes de Barad Ur?"

Toranur fut à peine étonné par la colère soudaine de Torn.A vrai dire,s'il avait mentionné Krell s'était à dessein,pour voir si les rapports qu'on lui avait adressé étaient vrai.Apparemment,c'était le cas,car s'il seul Torn et deux ou trois autres de la compagnie avaient été anciens Gardes Pourpres,alors le capitaine serait resté calme et maître de lui.Alors que ce simple débordement venait d'apprendre à Toranur tout ce qu'il y avait à savoir sur la compagnie Noire.Anciens Gardes Pourpres,aucun argent ne les achèterait,seul comptait la survie,et cette dernière passe par la guerre,seule chose qu'un Garde Pourpre sait faire,et ce très bien...

"Maintenant, si vous le voulez bien, j'ai quatre cents hommes à sortir des fûts de bière et des cuisses des prostituées, j'ai donc fort a faire et si vous le permettez seigneur, je vous laisse..."

Toranur avait quand même mis de côté le côté Oriental de Torn.Il ne fallait aps oublier que ces hommes étaient plutôt du genre impulsif et à la limite de l'indiscipline sur certains sujets.N'en laissant rien paraître,Toranur saisit la liasse de documents qu'il avait délaissé à l'entrée de Torn et dit sans même regarder Torn:

"Fait...fait...c'est vous le capitaine.Nous disons donc demain matin,à l'aube.Emportez juste vos armures et armes.Pour ce qui est du reste,je m'en occupe."

Torn recula alors de trois aps,salua de manière sèche et remit son casque en répondant un "à demain donc" à la limite de l'agressivité,agressivité qui se déversa sur la pauvre porte qui n'avait rien demandée.
Ce fut à peine si Toranur s'en occupa.Si cette porte ne disposait pas d'une serrure aussi performante que Khaedril,elle n'en avait aps moins était conçu contre les agressions extérieures et il fallait bien plus qu'un simple claquement de porte,même donné avec une poigne hors norme,pour la faire trembler...Quand à l'offense,Toranur n'en avait cure.Même s'il admirait les talents de guerrier de Torn,il ne restait qu'un simple capitaine de mercenaire et s'offusquer de son comportement n'était que pure perte de temps et d'énergie.Toranur se replongea alors dans ses documents,ayant un milliers de choses à faire avant de pouvoir se retirer dans sa chambre où il espérait pouvoir retrouver Raya...



Alors que la nuit était tombé depuis bien longtemps (même s'il était difficile de s'en apercevoir en Mordor),Toranur replia le dernier parchemin qui l'intéressait,renvoya ses dernières estafettes endormies et remit un peu d'ordre dans ses affaires.Puis,s'étirant un grand coup (il avait conservé son armure durant toute la journée) il se leva et se dirigea vers l'immense carte de la Terre du Milieu ornant un de ses murs.Appuyant sur plusieurs points clés,il fit pivoter le mur qui fit apparaître un escalier étroit montant vers les étages supérieurs encore.S'emparant d'une torche et des documents qu'il comptait emporter en Angmar,il les gravit.
Arrivant devant une autre aproi de mur,il accomplit un autre mouvement complexe qui lui permit d'entrer dans une nouvelle pièce.

La traversant rapidement,sans jeter un regard au mobilier environnant,il s'assit sur l'immense lit baldaquin qui trônait là et s'allongea sur le dos,les bras en croix,fixant un point quelque part dans l'infini,las de sa journée...

Raya venait également de passer une journée éprouvante : durant tout l’après-midi elle avait visité son campement : elle avait cherché de nombreuses informations sur Dol-Gulur, le territoire à reconquérir : l’ancien royaume elfique était aux mains de l’Isengard (confirmé par Sauron lui même peu de temps auparavant), et des forces du Rhùn d’après des rumeurs.
Elle avait peu d’expérience dans le domaine de la « guerre de masse » mais elle comptait sur son bataillon de 300 femmes et ses 10 000 hommes.
Ces derniers avaient eu un peu de mal à s’adapter à l’Orientale, sans doute parce qu’ils n’acceptaient d’être dirigés par une personne du sexe « faible », mais elle su les diriger d’une poigne de fer et faire passer en priorité devant eux son côté guerrier. Toutefois, son bataillon de femme comprenait que même si elle était une guerrière, elle était une femme avant tout…mariée qui plus est. De plus, elle aimait son époux bien plus qu’elle pouvait l’admettre, et elle se sentait plus en paix avec elle-même.

La jeune femme avait découvert que sur la totalité de son régiment de femme, 15 étaient enceintes, et furent immédiatement renvoyées chez elle avec deux options : soient elles devaient travailler au Palais, ou bien dans des auberges voisines. Raya ne pouvait pas prendre le risque d’emmener des femmes enceintes dans les rangs, cela serai une perte plus conséquence et un inconvénient ; et puis elle en savait quelque chose, par le passé…
Son inquiétude la plus profonde se portait par ailleurs sur le nouveau-né disparu la veille, que Layla était chargée de retrouver.
Elle fit également l’état de son armée masculine, en parfait état. Ils partiraient à l’aube. Elle ordonna à ses hommes de prendre le maximum d’armes, qu’elles soient encombrantes où non. Pour ça par, elle prendrait ses deux nouvelles épées, immenses et stylisées, que Kisha lui avait offertes, en guise de cadeau de mariage, ainsi qu’une nouvelle double-faux, plus maniable, et plus légère.

Une fois la fin de l’après-midi venu, la nuit tombante, elle avait prit un bain rapide et avait revêtu une robe beige, assez élégante, laissant nues les épaules de l’Orientale. Assez décolleté, sa poitrine était ajustée d’un corset noir, qui laissait tomber sur la robe un épais tissu marron. Le tout était très séduisant, sans oublier le fait que ses cheveux étaient imprégnés de l’eau parfumée. (Image ici)

Après cela, elle décida de retrouver son époux, sans doute dans son bureau, mais il n’y était pas…
Elle traversa alors de nouveau le couloir, et arriva devant la porte de leur chambre : pas de bruit. Au moment où elle prit la décision d’ouvrit la porte et que sa main se posait sur la poignée, des pas de courses bruyamment discrets se firent entendre : Layla.
Essoufflée, son visage montrait tout de la fatigue ; cependant, elle avait la force de serrer contre elle près de sa poitrine quelque chose entouré dans un grand tissu noir.

- Le voilà ma Dame… l’enfant…

Il y eut un silence : la guerrière se pencha vers l’enfant enveloppé et écarta ce qui cachait son visage ; l’enfant, joufflu, chevelu et visiblement en bonne santé dormait. Elle sourit tristement, en repensant à l’enfant qu’elle avait perdu, et aux récits qui couraient au sujet du traitement des enfants dans le Royaume

- Vous pouvez dormir en paix, je vais veiller à ce qu’il soit dans une famille humble et respectable. Il serait malheureux ici…

Sa maîtresse hocha la tête, l’air absent. Elle repensa au traumatisme qu’elle avait subit lors de la perte de son enfant en Isengard, par un maléfice de Thuringwethil.

- Noble Dame, vous semblez bien triste soudain…
- Cet enfant évoque pour moi un passé révolu avec mon ancien compagnon et un futur incertain avec mon époux… je ne pense pas avoir d’enfant à nouveau, même si cela serait un grand bonheur…mais Toranur et moi ne pouvons pas nous le permettre… prenez soin de lui…
-Cela est bien regrettable…. vos enfants seraient magnifiques ; de véritables angelots…

Raya resta muette, perdue dans ses pensées ; elle se contenta seulement de lui dire que demain, elle viendrait avec elle. La servante acquiesça et s’en alla, l’enfant dans les bras.
La guerrière resta seule un moment devant la porte, assaillie par les images du passé. Elle respira un grand coup et ouvrit la porte, en essayant de retrouver le sourire.
Celui-ci s’accentua lorsqu’elle vit son bien-aimé allongé sur le lit, toujours en armure. Il ne bougeait pas, mais elle sentit son regard posé sur elle. Elle rougit et se dirigea vers lui, dans le froufrou de sa robe.
La jeune femme s’assit près de lui sur le lit, et le regarda dans les yeux, tendrement, légèrement mélancolique.

- Toi aussi tu pars à l’aube… ? Je vais préparer mes affaires tout à l’heure, désolé d’être partie si vite mais Khaedril… m’insupporte… Je vais avoir beaucoup de mal à supporter la distance qui va nous séparer…mon amour… je t’aime tellement… je suis tellement heureuse de t’avoir rencontré… tu te souviens de notre première rencontre ? C’était un cas assez particulier je crois…

Elle rit et déposa sur ses lèvres un baiser tendre et passionné alors que ses mains emprisonnèrent celles du Numénorien dans les siennes.
Puis, elle détacha ses lèvres avec regret des siennes, et plongea de nouveau son regard dans celui de son bien-aimé.

Toranur s'était endormi légèrement lorsque des bruits de conversations lui parvinrent.
Aussitôt,son esprit s'éveilla et il darda son regard sur la porte,restant allongé là.Puis,sa femme entra,Toranur le sut rien qu'au froufrou particulier de sa robe,à son pas délicat et à son parfum enchanteur.Un profond sentiment de bonheur s'empara de lui comme à chaque fois qu'il la voyait et il lui sourit légèrement,sans bouger.
Elle vint bien vite le rejoindre et Toranur se redressa sur le bord du lit et ôta son casque et ses gantelets pendant qu'elle lui parlait.

Partir à l'aube?Oui,ils le devraient tout les deux car les ordres de Sauron n'attendaient pas de délais.Mais si Toranur se sentait déchiré à l'idée de partir,son autre moi se réjouissait à l'avance de ce départ qui l'amènerait vers la guerre,son ancienne maîtresse que toute l'affection de Raya n'avait jamais pu et ne pourrait jamais éliminer de chez Toranur.

Après s'être levé et avoir posé son casque et ses gantelets,et une bonne aprtie de son armure,il revint sur le lit et répondit à Raya:

"Tu n'as à t'excuser de rien.J'ai regretté quelque peu que tu t'en ailles si vite mais je savais que je te retrouverais ce soir que ça n'en aurait que plus de saveur...Pour notre séparation,elle me coûtera à moi aussi mais je te promets de te rejoindre aussi rapidement que je peux.A mon avis,cette campagne ne me rpendra qu'un mois et je serai de retour rapidement auprès de toi..."

Ce que Toranur ne disait pas,c'est surtout combien il attendait de cette campagne,comment il montrerait à ces stupides cafards du Mordor son génie stratégique et l'étendue de sa puissance.De plus,en Angmar,Toranur deviendrait le premier général du Mordor à avoir posé le pied depuis les années noires du règne de son père.Et cette position pourrait lui donner de nombreuses avantages qui pourraient renverser la tendance actuelle chez les courtisans du Mordor...

-Je t’aime tellement… je suis tellement heureuse de t’avoir rencontré… tu te souviens de notre première rencontre ? C’était un cas assez particulier je crois…

Aimer?Oh oui,Toranur l'aimait à la folie lui aussi et même s'il le isait rarement,Raya était probablement la meilleure chose qui lui soit arrivée dans sa vie,même si effectivement,leur rencontre avait été pour le moins spéciale...Ce qui fit que l'homme de guerre mêla son rire à celui de la jeune femme avant qu'elle lui saisisse els mains et le fasse basculer sur le dos,pour l'embrasser tendrement,exprimant avec ses gestes tout ce qu'elle ne pouvait pas dire de frustration,d'amour et de tendresse.

Toranur sentit aussitôt son désir monter en lui et répondit à sa femme avec tendresse et passion et lorsqu'elle retira ses lèvres des siennes et le regarda profondément,il la fit plonger à ses côtés et lui murmura à l'oreille tout en passant lentement sa main sur le corps de Raya:

"L'aube est encore loin et du temps passera avant que nous nous revoyions.Aussi,profitons en..."

Il l'embrassa alors dans le cou et sa main se fit plus hardie,écartant délicatement la robe pour profiter de la peau nue et fraîche de la jeune femme.

Touchant instant, à n'en pas douter, que le spectacle de ces deux tourtereaux, l'un Haut Maréchal de Mordor, à la tête d'une invasion projetée, et l'autre fière Capitaine d'un régiment d'Amazones et Commandante d'une armée qui se devait de partir vite... Un touchant moment qu'on aurait hésité à interrompre. Mais Khaedril ignorait ce qui se passait dans le bureau quand il asséna trois coups sur la porte, et quand bien même il l'aurait sut, il aurait frappé quand même...
La réponse tardant un peu trop de l'intérieur à son goût, il frappa une nouvelle fois, joignant au geste la parole:

"Et bien Toranur? Vous m'ignorez à présent? Votre second m'a confirmé que vous étiez bien à l'intérieur, alors venez m'ouvrir, avant que le quatuor que je vous amène ne vous fasse une démonstration de ses talents de crocheteurs!"

Un des hommes qui accompagnait l'assassin avait déjà tiré d'un des sombres replis de sa cape un crochet de serrurier, et son regard en disait long sur son envie de l'utiliser... Il y avait là quatre hommes, portant une veste de cuir clouté brune. Leurs bras musclés, croisés sur leur poitrine, laissaient deviner sans soucis une grande habitude de l'exercice. Les nombreuses lanières qui courraient sur le torse donnaient une idée du nombre d'armes qu'ils portaient... Chacun d'eux disposait d'une épée courte portée poignée en bas croisée dans le dos avec une arbalète légère. Les lanières retenaient cinq couteaux, larges et solides, capables de découper la viande d'un animal ou de transpercer les organes vitaux avec la même facilité. Dix carreaux à la pointe protégée par un étui de cuir étaient passés dans des passants sur leur torse.
De taille moyenne, ils étaient l'oeuvre majeure de Khaedril au Mordor. Le Royaume de Sauron, pour ses assassinats, se reposait en effet soit sur les talents d'un ou deux grands noms parmi les Ombres, tels Sefir avant sa capture; ou alors envoyait de véritables armées d'assassin fanatisés, qui ne survivaient généralement pas à leur première mission. Un véritable gaspillage, d'autant plus que les services d'un assassin renommé revenaient plus chers si on l'engageait à plein temps...
Les Quatuors avaient réglé le problème. C'étaient tout simplement les équipes les plus économiques qui soient, et les plus meurtrières... Deux homes orientés exclusivement sur le combat, un spécialisé dans le crochetage, et un dernier pour les poisons et le déguisement... Tous étaient capables de grandes prouesses martiales... Ils étaient les jouets de leur maître. Ne reculant devant rien, mais considérant tout de même leur vie comme fonction de la réussite de la mission, puisque leurs capacités se combinaient. Pour l'instant, ils n'avaient pas encore faillit, mais sur certaines missions le taux de pertes s'était révélé être de 100%...
Ils se tenaient devant la porte, bras croisés sur leur poitrine. L'élite secrète de Mordor... Les quatres gros bras qui accompagnaient Sefir n'étaient les meilleurs, mais ils étaient loins d'être mauvais. La cause de cet état de fait? Les deux meilleurs Quatuor et les gardes personnels de Sefir partaient eux aussi. L'assassin avait décidé de partir en même temps que l'armée de Toranur, et c'était là la nouvelle qu'il avait décidé de venir annoncer en personne au Maréchal. Nul doute que celui-ci serait particulièrement ravi d'avoir l'assassin dans son état-major... Mais il devrait faire avec... La seule personne de qui Khaedril acceptait les ordres étaient Sauron... Ou à peu près...

Un sourire tranquille sur le visage, Khaedril soutint le regard de la jeune femme. On ne pouvait en tout cas nier que le Maréchal ait bon goût... Il salua légèrement Raya, avant de pénétrer dans la pièce, toujours suivit de ses quatre guerriers...

"Veuillez excuser cette intrusion, Dame Raya... Votre regard courroucé à mon arrivée ne saurait indiquer qu'une chose: je vous ai dérangé..."

Il n'y avait pas que Raya qui soit dérangée dans cette pièce, Khaedril l'étant aussi, mais d'une autre manière... Mais passons...

"Je ne compte pas vous importuner très longtemps, je comprend que vous ayez envie de passer quelques instants encore avec votre époux... J'ai deux mots à lui dire, après quoi je partirai..."

Il aperçut Toranur venir dans la pièce, et se tourna vers lui. Le Maréchal eut droit à un salut plus teinté de respect que celui auquel avait eu droit son épouse... Nul doute qu'il en serait ainsi tant qu'elle n'aurait pas fait ses preuves, l'assassin personnel de Sauron jugeant les autres selon leur mérite et non leur naissance ou leur famille...

"Maréchal Toranur... Comme vous l'avez sûrement entendu, je serais bref... Voici le Quatuor que vous m'avez demandé... Ces hommes sont robustes, en pleine santé, et parfaitement entraînés... Je sais que vous saurez faire bon usage de leurs talents... Ils sont tout prêt à vous accompagner, et à partir de maintenant, attendrons vos ordres..."

Il était évident qu'un contre-ordre venant de Khaedril avait toutes les chances d'être suivi, mais cela faisait partie des choses qu'il valait mieux taire...

"Mais je ne vous aurait pas dérangé pour aussi peu... Je venais surtout vous prévenir que je comptais vous accompagner dans cette campagne... Inutile d'essayer de m'en dissuader, je viens, et j'amène deux autres Quatuor et ma garde personnelle...
Je suis certain que vous saurez trouver avantage à cette situation..."

Il regarda autour de lui, comme si il cherchait à vérifier qu'il n'avait rien oublié... Puis salua Toranur, puis Raya, ce dernier salut étant accompagné d'un "Mes respects" on ne peut plus dénué de toute vérité, et il fit mine de sortir...

Toranur aurait du être habitué depuis le temps mais cela lui causait toujours autant de frustration.
Toujours on venait le chercher à des moments qui lui semblaient les plus calmes.
Poussant un soupir,Toranur roula sur le dos et se releva tandis qu'une Raya furieuse fusait à travers la pièce pour s'engouffrer dans le couloir menant à son bureau.
Toranur s'apprétait à aller la rejoindre lorsqu'il se rappela en quelle tenue il était,à savoir,en sous armure,autant dire,très peu présentable.
Attrapant prestement un pantalon à lui dans un coffre,il l'enfila et mit sa cotte de maille avant de ceindre son épée,symbole de son rang au Mordor.
Toranur n'était aps particulièrement coquet,bien loin de là,mais en tant que chef discipliné,il avait appris qu'une apparence parfaite était de mise en tout temps et en tout lieu.Ainsi pêt,il rejoignit rapidement Raya et Khaedril.

Ce dernier,lorsqu'il aperçut le maréchal arriver,salua avec respect,mais non dénué de réserves...
Toranur lui rendit le salut de la même manière,peut être de manière plus raide raide et discipliné que celui de l'assassin.
Khaedril prit alors la parole et Toranur l'écouta,poliment,l'air neutre qu'il portait tojours sur son visage lorsqu'on lui transmettait des éléments nouveaux à "son vaste jeu d'échecs" (à savoir son esprit belliqueux).
Aussi,quand Khaedril annonça son intention de l'accompagner,Toranur ne manifesta-t-il aucune émotion et inclina légèrement de la tête pour indiquer qu'il avait compris.

L'assassin était bien comme l'avait prévu Toranur.Un homme pour qui sa volonté était son droit,ne connaissant par principe ni refus,ni peur.Qu'importe si les autres ne comprenaient quelles étaient ses intentions,Khaedril irait jusqu'au bout de ce qu'il s'était donné comme objectif et n'hésiterait ainsi pas à abattre toute personne qui se mettrait en travers de son chemin.Il était donc parfaitement à son poste.
Si Toranur n'avait pas les qualités pour être un assassin et si Khaedril n'avait pas celle nécessaire pour être un grand général,tout deux se ressemblaient en cela qu'ils étaient opiniâtres et ne laissaient personne entraver leur liberté d'action,sauf leur maître Sauron...

Alors que Khaedril et ses hommes repassaient la porte en sens inverse,Toranur dit:

"Messire Khaedril,je ne sais quelles raisons vous poussent à venir parmi nous mais si nos objectifs sont communs,alors marchons ensemble.Cependant,un camp ne saurait avoir deux chefs.Rappelez-vous en,c'est tout ce que je vous demande..."

Le ton était poli mais le regard que lança Toranur était lourd de sens.Il tolèrerait la présence de Khaedril dans son camp tant que ce dernier n'empièterait pas sur ses prérogatives.Mais,qu'il essaye de s'immiscer un peu trop ouvertement dans les décisions,et l'affrontement serait court et violent...

Tendant le bras à sa femme,il s'appréta à retourner dans sa chambre.L'aube était encore loin et il n'avait pas encore profité de sa femme...

Alors que Khaedril se dirigeait vers la porte, il se retourna, sans que rien dans son attitude n'ai pu laisser prévoir pareil changement de trajectoire. Son visage se tourna vers le maréchal, et lentement, il remit en place une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage. Il parla relativement bas, fixant Toranur avec intensité et une expression légèrement moqueuse sur le visage.

"Oui... Un camp ne saurait avoir deux chefs... Mes hommes me suivront, et si vous souhaitez user de leurs talents, alors j'aurai mon mot à dire dans la décision... Après tout, qui de mieux placer qu'un assassin pour utiliser des tueurs? Tant que vous respecterez ceci, nous n'aurons pas de différents... Je n'ai nulle intention de gouverner vos soldats... Ils n'en sont juste pas digne... Et une tête coupée peut faire s'effondrer la plus grande des armées... N'oubliez pas ce précepte: un seul coup en épargne bien d'autres..."

Et l'assassin se détourna du maréchal, laissant planer ses paroles lourdes de menaces. Dans le même temps, elles pouvaient conforter Toranur: Khaedril n'avait aucun intérêt à le voir mort, puisqu'il assurait la cohésion des armées de Mordor sur le champ de bataille... Deux hommes de cette stature pouvaient-ils cohabiter? On le verrait bien, mais la désinvolture avec laquelle Khaedril quitta la pièce, ses deux armes bien en vue, ne laissait rien augurer de bon... Toranur était homme à apprécier la discipline, et l'assassin était plutôt capable de semer le chaos... Tant qu'il le faisait dans le camp adverse, il n'y aurait pas de soucis...
Il était digne de confiance. Si jamais coup bas il y avait, il ne viendrait pas de lui... Ou en tout cas, pas de son initiative personnelle... Car une chose était sûr: il exécuterait toute personne que Sauron souhaiterait voir morte... Ce qui n'excluait pas le maréchal, ni sa femme, ni qui que ce soit qu'il soit en mesure de vaincre. Ce qui signifiait la plupart des êtres vivants sur cette terre à l'exception des plus grands héros, et de quelques monstres...

Il descendit les étages de Barad Dur... Il allait modifier ses plans, n'ayant guère confiance en le maréchal... Une vengeance était toujours à craindre, d'autant que la facilité avec laquelle Khaedril l'avait retrouvé dans les Terres Sauvages ne lui avait pas laisséé un bon souvenir... Doubler le nombre de Quatuor... Il en resterait encore trois ou quatre ici, c'était plus que suffisant pour les quelques missions qui pourraient bien avoir à être accomplies... Et si ils étaient mal utilisés? Il n'éprouvait aucune compassion pour les hommes qu'ils formait... Pour les armes qu'il forgeait. Car les Quatuor n'étaient rien d'autre que des outils, meurtriers, certes, mais loin d'être irremplaçable ou indispensable...
Il se retrouva sur un balcon, duquel il pouvait contempler les plaines sombres de Mordor et la Porte Noire... Un sourire carnassier s'étala sur son visage, et se transforma en un rire dément... Il allait tuer...

"Oui... Un camp ne saurait avoir deux chefs... Mes hommes me suivront, et si vous souhaitez user de leurs talents, alors j'aurai mon mot à dire dans la décision... Après tout, qui de mieux placer qu'un assassin pour utiliser des tueurs? Tant que vous respecterez ceci, nous n'aurons pas de différents... Je n'ai nulle intention de gouverner vos soldats... Ils n'en sont juste pas digne... Et une tête coupée peut faire s'effondrer la plus grande des armées... N'oubliez pas ce précepte: un seul coup en épargne bien d'autres..."

Juste un pli moqueur vint répondre à cela.Un seul coup en épargne bien d'autres...Khaedril ne savait-il donc rien sur le maréchal?Le croyait-il homme d'honneur?Si Toranur n'était pas un assassin émérite,il avait lui même commandé et mené des opérations d'élimination d'officiers ennemis.S'il n'était pas le meilleur dans ce domaine,il en savait assez sur pour connaître la maxime et surtout,s'en prémunir.
D'autant qu'apparemment,s'était à peine si Khaedril s'était intéressé aux hommes que Toranur faisait venir,une grossière erreur,digne de son orgueil démésuré.
Dans une bataille,qu'elle quelle soit,le plus important,c'est l'information.Si Khaedril connaissait l'art du combat,s'était-il renseigné sur les prouesses de la Compagnie Noire?Sur l'efficacité et les compétences de la garde de Toranur?Au vu du ton méprisant avec lequel l'assassin avez parlé de ces soldats,le maréchal en doutait sincèrement.Et lui,en revanche,avait beaucoup étudié les Quatuors et connaissait très bien leur faiblesse et saurait comment l'exploiter...

Mais c'était aller trop loin dans les élucbrécations,car si Toranur haissait le personnage,il n'en respectait pas moins l'homme et ne tenterait rien contre lui,sauf contre ordre de la part de Sauron,mais prendrait tout de même les décisions qui s'imposeraient au cas où,comme surement Khaedril faisait en ce moment même.

Raccompagnant Raya avec lui dans la chambre,il regretta tout de même cette interruption car s'il aimait vraiment sa femme,un problème guerrier difficile restait tout de même son grand dada et la guerre une maîtresse capricieuse...

Ce fut donc l'esprit complètement ailleurs que Toranur se dévêtit et s'étendit sur le lit,auprès de sa femme,ne soufflant mot...